Auteur : Delicate Doll

Source : Harry Potter

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR.

Pairing : LVHP

Rating : M

Résumé : UA. Lord Voldemort n'a qu'une devise : Il voit, il veut, il prend. Seulement, il ne suffit pas d'être riche, puissant, ou encore incroyablement séduisant pour obtenir tous ce que l'on désire mais surtout d'être démoniaque !


Chapitre 41 :

Harry émergea doucement, d'un sommeil profond et réparateur.

Les rideaux n'étant pas tirés, il s'aperçut rapidement qu'une vive lumière de couleur dorée envahissait la moitié de la chambre.

Instantanément, le garçon sentit une étrange euphorie l'envahir. C'était un de ces matins ou il percevait un étrange parfum dans l'air, le rendant d'humeur joyeux et ou le soleil scintillant était annonciateur d'une belle et agréable journée.

Mais ce qui le rendait particulièrement heureux, c'était le fait de savoir que très bientôt, il allait voir sa famille !

Deux jours plus tôt, il avait eu Hermione au téléphone, celle-ci n'avait pu retenir son enthousiasme face à la nouvelle. Aussitôt, elle s'était empressée d'en faire part à ses parents qui avaient acceptés l'invitation avec le plus grand plaisir.

Si le trafic était dense, ils devraient normalement arriver en fin de mâtiné. Harry était pressé de les accueillir et de leur présenter Tom. Il n'avait aucune appréhension au sujet de cette rencontre, il savait que son amant se conduirait en gentlemen et que ses proches n'avaient qu'une hâte, celle de connaître l'homme pour qui il avait tout abandonné.

Il jeta soudain un coup d'œil à ses côtés.

Tom était là, encore endormi.

Harry ne put s'empêcher de rester admiratif devant cette expression inhabituellement angélique qui émanait de son visage. Il espérait qu'en le regardant suffisamment longtemps, il pourrait ancrer à jamais cette image dans son esprit.

L'arracher à cet état de sérénité lui semblait presque cruel. Pourtant, en avisant l'heure déjà bien avancée, le jeune homme savait qu'il n'avait d'autre choix.

Alors délicatement, il passa une main dans les cheveux brun de son compagnon tandis qu'il se rapprocha pour lui donner un premier baiser sur la joue, puis un second au niveau du front.

- Tom. Souffla-t-il, tendrement.

Il n'eut aucune réaction. L'homme n'avait même pas bougé.

De nouveau, il se pencha joignant cette fois-ci ses lèvres à ceux de son amant.

Sans qu'il ne s'y attende, deux bras musclés vinrent subitement enserrer sa taille et le baiser qui devait durer qu'une seconde à peine s'étendit beaucoup plus longtemps…

Lorsqu'ils se séparèrent, Tom lui adressa un doux sourire.

- Attention, si tu commences à me réveiller de cette façon tous les matins je pourrais m'y habituer. Murmura-t-il, en lui lançant un regard lubrique.

- C'est une mise en garde que je prends très au sérieux, la prochaine fois se sera donc un seau d'eau froide ! S'exclama Harry, l'air taquin.

- Pour ta propre sécurité je ne te le conseil pas. Lui répondit le Lord en passant ses doigts fin au creux de son cou pour remonter jusqu'à la chevelure sombre.

Pendant dix bonnes minutes les deux hommes restèrent au lit, profitant de la chaleur et du confort qui s'offrait à eux avant de quitter à regret ce petit nid douillet.

Le temps qu'ils aillent se laver et se préparer, Tom avait demandé à une des domestiques de préparer le petit déjeuner et de l'apporter jusqu'à la chambre. L'homme appréciait de temps à autres, manger uniquement en présence de son compagnon et non autour d'une table ou tous ses employés étaient réunis.

Même si chacun se doutait de la relation autre que professionnelle qui unissait le maître des lieux et son jeune assistant, les deux hommes s'étaient entendus pour ne montraient aucun signe d'affection ou de familiarité en présence de personne travaillant ou collaborant sous l'autorité de Lord Voldemort.

A peine sortit de la salle de bain, Harry sentit une délicieuse odeur de thé et de viennoiseries embaumer la pièce. Il s'avança en direction de la table basse pour constater qu'un plateau y trônait et qu'il contenait tout un assortiment de bonnes choses à boire ou à dévorer. Par ailleurs, sachant que Tom se tenait tous les jours informé de l'actualité, un journal soigneusement enroulé, avait été déposé à son encontre.

Sans plus attendre, le garçon s'installa dans le fauteuil qui faisait face à la table pour servir deux tasses de thé.

L'homme ne tarda pas à le rejoindre pour prendre place dans le fauteuil d'en face.

L'estomac dans les talons, Harry s'empressa de prendre un muffin aux myrtilles pour y mordre à pleine dent. Tom fit de même avec un scone avant de gouter une gorgée de son thé au citron.

Il grimaça légèrement en constatant que la boisson était atrocement chaude et la reposa d'emblée sur le plateau en argent pour prendre à la place, le journal.

Le silence s'installa dans la chambre.

- Quelque chose d'intéressant ? Demanda Harry, après un moment.

- Non, rien qui ne serait se comparer à ce que j'ai lu il y a trois jours. Lança-t-il, l'air de rien.

Le garçon baissa la tête.

Il se sentait un peu coupable d'avoir provoqué toute cette pagaille autour du maire et de placer son compagnon dans une position délicate.

Devant la mine déconfite de son amant, Tom s'empressa de dire :

- Ne t'inquiète pas, si Fudge avait voulu que je sois impliqué, il aurait déjà parlé à la police et quelqu'un serait venu m'arrêter pour m'interroger. Mais il ne le fera pas, comme je te l'ai dis, il n'a aucune preuve, c'est donc sa parole contre la mienne. Et je suis meilleur menteur que lui.

Harry lui lança un regard noir.

- Compte pas sur moi pour te féliciter de cet exploit ! S'exclama le jeune homme en prenant une gorgée de sa propre tasse.

- Tient au fait, j'ai quelque chose pour toi. Décréta subitement Tom tandis qu'il se leva du canapé pour se diriger vers le bureau de la chambre.

Il ouvrit le premier tiroir de gauche pour en extirper une grosse enveloppe marron qu'il remit aussitôt au garçon.

- Je voulais te la donner hier soir, mais tu dormais déjà. Spécifia le Lord. Karkaroff est venu me la déposer en main propre en fin de soirée.

- Est-ce que c'est…Commença Harry, une lueur brillante dans les yeux.

Tom acquiesça avant de reprendre sa place.

- Tu ne l'as pas ouvert. Constata l'adolescent.

- Parce que ce n'était pas à moi de le faire. Ce que contient cette enveloppe ne regarde que toi, après tout il s'agit de tes parents.

Le garçon fit un petit sourire reconnaissant.

Délicatement, il déchira le papier du dessus et après un instant d'hésitation, il entreprit d'explorer les différents documents mis enfin à sa disposition.

La premier était ni plus, ni moins qu'une fiche d'identité ou figuré des informations tels que le nom, les prénoms, la date de naissance, l'adresse, la ville ou ils avaient vécus ainsi que leur métier respectif. Harry se sentait un peu honteux, dire qu'il ne connaissait pas la moitié de ces renseignements. Mais ce qui le frappa le plus c'était la profession qu'avaient exercé ses parents.

Alors que son père, James, avait été médecin au sein de l'hôpital St Mangouste, il réalisa avec stupéfaction que sa mère avait mené une carrière de peintre.

- Est-ce tout va bien ? Demanda le Lord en voyant le regard de son amant.

- Oui, c'est juste que…ma mère, elle peignait des tableaux, c'était son métier.

- Et bien, il faut croire que tu as hérité de sa fibre artistique. Décréta le Lord.

Harry continua à parcourir la petite pile de feuille, cette fois-ci, les informations étaient plus détaillées. Il y avait toute une page consacrée à leur enfance, puis une autre à leurs études. Apparemment, Lily et James s'étaient rencontrés au lycée, Harry remarqua qu'ils avaient fréquenté le même établissement.

Il tomba soudain nez à nez avec leur portrait. Il s'agissait d'une photographie prise dans un cadre administratif, elle ressemblait fort à celle effectuée pour un permis ou une carte d'identité.

Un petit sourire triste orna les lèvres du jeune homme. Il ne s'était même pas aperçu que Tom s'était déplacé pour se mettre derrière lui.

- Ce sont eux ? Demanda-t-il, doucement.

Son amant eut un hoquet de surprise.

Lentement, il acquiesça sans quitter des yeux l'objet de toute son attention.

- Je n'ai qu'une seule photo de mes parents. Je la garde précieusement dans un album que m'a offert Hermione pour y mettre des souvenirs. C'est assez…étrange de les voir comme ça.

Délicatement, Tom prit le document entre ses mains.

Il s'écoula quelques secondes avant qu'il ne décrète :

- Tu ne m'a jamais dis comment ils étaient morts ?

Harry se tourna vers lui.

- C'est parce que l'occasion d'en parler ne s'est jamais vraiment présenté.

- C'est vrai. Admit Tom.

Le garçon se pinça les lèvres.

- D'après ce que j'ai appris, mes parents étaient sur la route pour rentrer chez eux, il faisait sombre et il pleuvait beaucoup. Un chauffard ivre à grillé le stop et les a percuté de plein fouet. Ils sont morts sur le coup.

- Et toi ou tu étais ? Demanda immédiatement Tom.

- Dans la voiture avec eux. J'ai eu une chance inouïe de m'en sortir indemne. Souffla Harry.

Tom plissa à nouveau les yeux sur la feuille.

Il détailla attentivement les deux portraits, celui d'un homme brun à lunette et d'une jeune femme aux longs cheveux roux et aux traits fins. Même si James et Lily ne souriaient pas sur la photo, leurs visages reflétaient un sentiment de bienveillance et de douceur perpétuelle.

- Tu ressembles beaucoup à ton père. Murmura-t-il à l'encontre du garçon. Par contre, tu as les yeux de ta mère. De beaux yeux verts. Ajouta-t-il.

Malgré lui, Harry sentit son cœur battre fort dans sa poitrine. Il avait toujours espéré qu'un jour quelqu'un lui dirait quelque chose comme ça, quelques mots qui pouvaient le rapprocher davantage de ses parents.

- Je ne vais pas tarder, j'ai dis à Mulciber que je le verrais à dix heures précises. J'espère que ta famille ne m'en voudra pas si je ne suis pas la pour les accueillir ?

- Oh, ils penseront juste que tu aimes te faire désirer. Lança le jeune homme, d'un air moqueur.

- Dans ce cas, je tâcherai de soigner mon entrée ! Répondit le Lord en l'embrassant à pleine bouche.

- N'en fais pas trop quand même !

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- Nous y voilà ! Déclara Remus en dépassant un panneau ou il était marqué en toute lettre « PLYMOUTH »

- Et bien, on n'y croyait plus. Fit Tonks, en taquinant son marri.

Après tout, il ne s'était perdu que trois fois ! Remus avait toujours eu un mauvais sens de l'orientation, les longes distances étaient un véritable supplice pour lui, surtout quand le GPS lui avait fait faux bond au bout de trois quart d'heure de trajet.

- La prochaine fois je peux prendre le volant. Proposa Hermione, d'un air naturel.

- Pas question ! S'exclama Remus. C'est la première fois que je viens dans cette ville, il faut le temps que je me repère c'est tout. Bougonna-t-il, derrière son volant.

Nymphadora et Hermione se lancèrent un regard complice en notant mentalement de ne jamais critiquer un homme sur sa façon de conduire.

De son côté, Luna rêvassait, comme à son habitude. Le paysage semblait littéralement la captiver, même lorsqu'il n'y avait que des champs à perte de vue.

- Harry a dit qu'il fallait grimper la colline. Précisa Hermione. Apparemment, il n'y qu'une seule route qui mène à la demeure de Lord Voldemort.

- Est-ce que tu as l'adresse ? Demanda son père.

- Oui, elle est enregistrée dans mon portable.

Durant une dizaine de minutes, ils traversèrent une infime partie de la ville, puis tandis qu'ils s'éloignaient, les maisons, les magasins, et les rues piétonnes disparurent au profit d'arbres, de plantes et de fleurs diverses qui venaient égayer le paysage.

S'engouffrant ou cœur de la forêt, la vouture entama progressivement une longue montée. Alors que Remus avait les yeux rivés sur la route, Nymphadora et ses deux filles étaient époustouflées par la vue qu'elles avaient depuis cette hauteur. Newport n'offrait pas un regard aussi impressionnant sur la ville, d'ailleurs cette dernière paraissait bien insignifiante à côté de cette montagne de verdure sur laquelle ils étaient en train d'escalader.

Au bout d'un moment, la route se scinda en deux pour déboucher sur la gauche vers un passage aménagé qui était barré quelques mètres plus loin par une imposante grille en fer forgée. Remus hésita avant de finalement s'y aventurer. Il remarqua sur le mûr d'enceinte un écriteau ou il était indiqué une adresse.

- C'est ici. Affirma Hermione.

- Tu es sûr ? Demanda son père, un brin septique.

- Oui, c'est le numéro et le nom de la rue qu'Harry m'a donné et l'emplacement semble coïncider.

- Bon d'accord, mais comment est-ce qu'on fait pour…

Il fut coupé par le grincement de la barrière qui s'ouvrit lentement de façon à laisser le véhicule passer.

Ayant eu une réponse à sa question avant même d'avoir pu finir de la poser, Remus s'engagea prudemment sur le chemin.

Chacun retenu son souffle en avisant le manoir qui s'étendait majestueusement devant eux. Harry n'avait pas mentit en disant que la demeure était démesurément grande et que le terrain extérieur s'étendait sur plusieurs hectares.

N'ayant aucune idée de l'endroit ou il pouvait s'arrêter, Remus immobilisa la voiture non loin de l'entrée, dans un endroit ou apriori, il ne gênerait pas. Hermione fut la première à ouvrir sa portière pour mettre un pied sur la terre ferme.

Elle aperçut subitement quelqu'un sortir du manoir d'un pas pressé et se diriger dans sa direction.

En une fraction de seconde, elle reconnu immédiatement Harry, qui s'élança vers elle pour l'étreindre affectueusement.

- Je suis si content de vous voir ! Déclara-t-il, en esquissant un sublime sourire pour appuyer ses paroles. Vous n'avez eu aucun problème pour venir jusqu'ici ?

- Mis à part quelques petits contre temps géographique, tout c'est bien passé. Décréta Hermione d'une voix assurée.

Harry se tourna ensuite vers Luna et l'embrassa délicatement sur la joue en lui demandant si elle avait fait bon voyage. Celle-ci répondit affirmativement avant d'ajouter d'un air naturel :

- C'est vraiment très beau, ici. On se croirait presque sur un domaine royal.

- Tu verras c'est encore mieux à l'intérieur. Lui assura Harry en lui faisant un clin d'œil.

Ce fut alors au tour de Tonks et de Remus qui avait préalablement récupéré dans le coffre le fauteuil de son épouse, de se joindre au groupe pour saluer comme il se doit leur neveu.

- Comment vas-tu, Harry ? Demanda Nymphadora d'une voix douce.

- Très bien, je dois dire que j'étais impatient que vous veniez. Confia-t-il.

Tonks lui fit un chaleureux sourire.

- Je ne sais pas si j'ai bien fait de me garer ici, Harry ? Demanda Remus, un peu mal à l'aise.

- Si tu veux il y a un garage au sous sol, tu pourras toujours y mettre ta voiture.

- C'est gentil, merci. Fit son oncle.

- Pour le moment, Tom n'est pas là, il est partit chez un collègue de travail mais il nous rejoindra pour le déjeuné. Spécifia le garçon. Je vais vous faire visiter les lieux en attendant et vous montrez vos chambres. Vous pourrez laisser vos affaires dans le hall, une personne se chargera de les déposer dans vos chambres.

Et sur ce, tous suivirent Harry d'un pas énergique pour pénétrer à l'intérieur du manoir.

Comme l'avait indiqué le jeune homme, quelqu'un se présenta immédiatement à eux pour s'occuper des bagages.

Dés les premières secondes, l'endroit fit forte impression à la famille Lupin et il y avait de quoi ! Le garçon leur présenta tour à tour les pièces principales telles que la salle à manger, les cuisines, le grand salon, la salle de détente, le solarium…

Si Remus fut particulièrement attiré par la table billard en bois massif installé dans la salle de jeu, Tonks, elle, était en admiration complète devant la salle miroir, si bien qu'elle en resta sans voix durant une minute ou deux.

Harry avait sourit. Après tout, il avait eut une réaction une similaire en découvrant à son arrivée cette pièce d'une beauté à la fois renversante et arrogante.

Quelque part, il était fier de pouvoir présenter le travail et la créativité que son amant avait déployé à la réalisation de ce petit chef d'œuvre architectural. Il était clair pour la famille Lupin qu'en matière de spectaculaire, Lord Voldemort n'aimait pas faire les choses à moitié !

Après cette plaisante petite balade au sein de la demeure, le jeune homme accompagna son oncle et sa tante jusqu'à leur quartier respectif situé pour une question de pratique, au rez-de-chaussée. Il fit de même pour ses deux cousines qui avaient souhaité dormir dans une chambre commune.

Comme convenu, leurs valises avaient déjà été déposées sur leur lit. Harry leur laissa le temps de prendre connaissance des lieux.

- En voyant cet endroit, je comprends mieux pourquoi tu ne veux plus revenir à la maison. Glissa Hermione, le sourire aux lèvres.

Le garçon se figea un instant sur le pas de la porte.

- Si je suis venu habiter ici, tu sais bien que c'est pour être avec Tom. Souffla-t-il.

- Voyons, Harry, je te taquine. Dit sa cousine qui n'avait aucunes arrières pensées. Aurais-tu perdu le sens le de l'humour ? Demanda-t-elle.

Cette fois-ci ce fut au jeune homme d'esquisser un sourire.

- Tient au fait, j'ai quelque chose à te faire voir, ça va beaucoup te plaire tu verras ! Déclara le garçon.

Il se tourna soudain vers Luna qui avait fini de faire le tour de la pièce pour lui dire :

- On revient tout de suite, essaye de ne pas trop t'éloigner de la chambre c'est un vrai labyrinthe ici ! Prévint-il.

La jeune fille acquiesça, laissant sa sœur et son cousin s'éloigner pour emprunter un long couloir.

Les deux adolescents marchèrent un moment, Hermione se demandait bien ou le jeune homme pouvait l'emmener.

Finalement, ils se retrouvèrent devant une porte, Harry laissa la jeune fille entrer en première avant de lui emboiter le pas. Hermione examina d'un regard circulaire l'immense bureau qui se dressait devant ses yeux. Elle n'eut pas besoin de demander à qui il appartenait, elle pu aisément le deviner.

- C'est ça que tu voulais me faire voir ? Questionna-t-elle.

Le garçon ne répondit pas et se dirigea vers une seconde porte qu'il ouvrit sans encombre en faisant signe à sa cousine de venir le rejoindre.

- En réalité, c'est ça que je voulais que tu voies ! S'exclama-t-il, en s'écartant légèrement.

Intrigué, Hermione s'avança pour faire face à une vision des plus agréables.

En effet, des centaines et des centaines de livres étaient réunies sur des étagères en bois qui longeaient l'ensemble des murs de la pièce.

- Incroyable. Murmura la jeune fille qui était complètement sous le charme.

Il y avait de tout, des biographies, des romans, des sonnets, des encyclopédies et un tas d'autres ouvrages que la brunette s'empressa de découvrir.

- Tom voue une véritable passion à la littérature. Déclara Harry en venant se placer à ses cotés. Je crois que sur ce point vous allez merveilleusement bien vous entendre.

Hermione lui sourit.

- On ne trouve pas des livres comme ça à la bibliothèque. Souffla-t-elle en posant un long regard sur les étagères. Il y a des collections très anciennes, je dirais même d'une valeur inestimable. C'est tout simplement fascinant.

- J'étais sûr que tu adorerais. Fit Harry. Ces ouvrages ont beaucoup de valeur aux yeux de Tom. Parfois, il à dû se battre et débourser des sommes astronomiques pour les acquérir. Expliqua-t-il.

- Oui, j'imagine que pour certain d'entre eux il ne doit plus rester beaucoup d'exemplaires, d'où leurs raretés. Lui dit sa cousine. En tout cas, tu ne peux pas savoir comme je t'envie.

Harry resta quelques instants silencieux avant de remuer à nouveau les lèvres.

- Tu sais, je pourrais m'arranger pour que tu ais quelques livres à prêter. Glissa le garçon. Bien sûr, il faut avant tout que je demande l'autorisation à son propriétaire.

- Oh, Harry se serait formidable ! S'exclama Hermione, le regard pétillant. Je te promets que j'en prendrais soin et je les restituerai le plus rapidement possible. Tu…tu crois que Tom serait d'accord ?

- Si je vous dis oui, que me donneriez-vous en échange ? Emergea une voix derrière eux.

Hermione fit volte face pour rencontrer une haute silhouette qui la fixait depuis le pas de la porte.

Cette entrée en matière la déconcerta quelque peu, si bien qu'elle en chercha ses mots.

- Euh…je…

Tom esquissa un sourire et s'approcha d'une démarche élégante.

- Je plaisantais mademoiselle Lupin, je serais ravie de vous prêter mes ouvrages s'ils suscitent tant d'intérêt pour vous. Et je tiens à vous dire que je suis enchanté de faire votre connaissance. Harry m'a beaucoup parlé de vous. Dit-il d'un ton posé.

- Le plaisir est pour moi, monsieur, merci de nous recevoir chez vous. Formula poliment Hermione.

Le Lord se tourna à présent vers son amant.

- Je croyais que nous devions accueillir quatre membres de ta famille ? Ne me dis pas que les trois autres sont déjà portés disparus au sein du manoir ?

Harry ne put s'empêcher d'esquisser un léger rictus.

- Je les ai laissés dans leur chambre le temps de faire découvrir à Hermione cet endroit.

- Dans ce cas, tu pourras aller les chercher. Je suis passé en cuisine, Thorfin m'a dit que nous pourrions bientôt passer à table.

- Oh, tu sais ce qu'il nous a préparé ? Demanda le garçon.

- Oui, mais c'est une surprise. Répondit Tom.

- Si c'est une surprise pourquoi toi, tu as le droit de savoir ?

- Parce que je suis le chef ! Prononça-t-il, comme une évidence.

Harry leva les yeux au ciel, pas le moins du monde surpris par cette réplique.

- Je dois mettre en ordre encore quelques papiers et je descends immédiatement vous rejoindre, d'accord ?

Le garçon acquiesça et invita sa cousine à le suivre.

Une fois qu'ils furent au rez-de-chaussée, Harry brisa le silence qui s'était installé.

- Alors ? Dit-il.

- Quoi ? Fit la brune.

- Quelle est ton opinion, à propos de Tom ?

Hermione dessina un petit sourire en percevant l'impatience gagner son cousin.

- Il est assez déconcertant et intimidant. Cela dit, je le trouve tout à fait charmant. Ajouta-t-elle.

- Tient donc ? Cette impression ne serait-elle pas liée au fait qu'il ait accepté que tu lui empruntes quelques livres ?

- Pas du tout, qu'est-ce que tu vas imaginer ! S'offusqua la jeune fille.

- Voyons Hermione je te taquine, aurais-tu perdu le sens de l'humour ? Interrogea-t-il en lui retournant ses propres paroles.

En guise de châtiment, la jeune fille le pinça légèrement au niveau des côtes ce qui fit davantage pouffer le garçon.

- A vous voilà ! Déclara Remus. On se demander où vous aviez bien pu passer ?

- Harry devait me montrer quelque chose. Expliqua Hermione.

- Et si vous êtes tous d'accord, je vais maintenant vous escorter jusqu'à la salle à manger ou nous pendrons un délicieux repas. Annonça le jeune homme.

- Alors là, se sera avec grand plaisir. Décréta son oncle. Je meurs de faim.

- Dans ce cas ne perdons pas de temps, venez.

Tout en prenant garde de ne pas perdre le garçon de vu, la famille Lupin observa attentivement le moindre petit détail les entourant. Il leur faudrait sans doute un certain temps avant de s'habituer à cette nouvelle atmosphère.

Arrivée à la salle à manger, ils constatèrent qu'une magnifique table avait été dressée à leur encontre.

Tom était déjà présent. Il se dirigea immédiatement vers le petit groupe pour les accueillir et leur souhaiter la bienvenue à Plymouth. Ces derniers le saluèrent et répondit chaleureusement à la poignée de main offerte. Ils furent ensuite conviés à s'installer à table en attendant la venue des plats.

Remus devait avouer qu'il était quelque peu surpris. En effet l'homme qui venait de se présenter à lui paraissait plutôt jeune pour être à la tête d'une aussi importante compagnie. Cependant, il avait appris par expérience de ne jamais juger sur les apparences, c'est pourquoi il décida de faire fît de ce critère.

- Ma famille et moi-même tenons à vous remercier de nous avoir invités sous votre toit, monsieur Voldemort. Souffla Nymphadora d'une voix douce. J'espère que nous passerons tous ensemble un agréable moment.

- Je l'espère également, mais je vous en pris vous pouvez m'appelez Tom. Décréta ce dernier, sur un ton léger. Est-ce que vous avez visité les lieux ?

- Oui, et nous avons eu l'honneur d'avoir un guide hors paire. Répondit la jeune femme en jetant un regard entendu à son neveu. Vous avez vraiment une demeure remarquable, Harry nous a dit que c'est vous qui aviez conçu certains plans, notamment celui de cette pièce que vous appelez salle miroir.

- C'est exact, en réalité de nombreuses pièces avaient été endommagées lorsque j'ai acheté ce manoir, des travaux étaient donc indispensables avant de pouvoir y habiter. Comme je n'étais pas entièrement satisfait de la conception originale, j'ai apporté quelques modifications et voilà le résultat.

- C'est vraiment très impressionnant. Déclara Remus. Tu ne t'ais jamais perdu, Harry ? Interrogea-t-il, subitement.

Le jeune homme sentit toutes les paires d'yeux se braquer vers lui.

- Oh, je dirais peut-être une ou deux fois tout au début.

- Menteur. Murmura Tom d'un ton si bas que seul le garçon, assit à ses côtés, l'entendit.

A cet instant, trois domestiques sortirent des cuisines pour venir apporter aux convives leurs assiettes ainsi que des carafes d'eau et de vin. Chacun s'attarda sur la présentation de son plat qui faisait littéralement frétiller le palais tandis que l'odeur qui s'en dégager n'en n'était que plus alléchante.

- Je vous en pris, manger tant que c'est encore chaud, je vous souhaite à tous bon appétit !

Et tous répondirent avec le même entrain avant de commencer à savourer une première boucher de leur déjeuné.

Les réactions ne firent alors pas attendre.

- C'est absolument délicieux !

- La viande est si tendre…

Les lèvres de Tom s'étirent en un petit sourire.

- Soyez sûr que je ferais part de vos compliments à mon chef cuisinier. Fit-il d'une voix enjouée.

La suite du repas se déroulera dans une ambiance relativement harmonieuse et les discussions allaient de bon train.

Remus demanda à Tom comment il avait débuté dans les affaires et dans quels domaines d'activité il œuvrait actuellement. Le Lord questionna Hermione sur ses études ainsi que ses projets d'avenir tandis qu'Harry s'intéressa à la plus jeune d'entre tous, qui était jusqu'à présent resté parfaitement calme et silencieuse.

Si quelqu'un ignorant tout de la famille Lupin et de Lord Voldemort avait vu cette scène, il aurait eu toutes les raisons de croire que le maître des lieux recevait des amis et non qu'il s'agissait là, d'une première rencontre avec les proches de son amant.

S'agissant d'un repas familial, Tom avait pris soin de congédier chacun de ses employés, hormis évidemment les domestiques, Thorfin, ainsi que deux autres personnes en charge de la cuisine.

Une fois les estomacs de chacun remplis, Harry et Tom enjoignirent la famille à venir faire une balade autour du domaine. Heureux de cette initiative, les Lupin suivirent les deux hommes jusqu'à l'extérieur de la demeure pour découvrir une calèche dans laquelle ils furent invité à grimper.

Commença alors une longue promenade durant laquelle ils apprirent davantage à se connaître.

Pour les Lupin, cela fut une première et agréable expérience qu'il n'était pas prés d'oublier.

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Le lendemain matin, Tom fut le premier à ouvrir les yeux.

Prenant soin de faire le moins de bruit possible pour s'extirper du lit, il se dirigea vers la salle de bain pour en ressortir vingt minutes plus tard plus, le visage frais et totalement éveillé.

Il observa son amant les paupières encore closes, ce dernier affichait une expression particulièrement paisible et insouciante qui encouragea Tom à le laissait tranquillement dormir. Ouvrant doucement la porte pour quitter la pièce, l'homme longea le grand couloir du troisième étage avant de descendre jusqu'au rez-de-chaussée afin de prendre son petit déjeuné.

Il fut surpris de constater qu'il n'était pas le seul à être debout.

En effet, Hermione était assise à table et dégustait un délicieux muffin aux myrtilles tout en gribouillant sur ce qui semblait être un cahier d'école.

Tom s'approcha de façon à saluer convenablement la jeune fille avant de s'installer sur une chaise.

Hermione paru tout à coup mal à l'aise, si bien qu'elle se sentit obligé de justifier sa présence.

- Comme il n'y avait personne je me suis permis de venir ici pour travailler. Vos domestiques ont eu la gentillesse de me servir un petit déjeuné mais peut-être aurais-je dû attendre que vous soyez tous levés.

Avec un certain soulagement, elle vit l'homme lui adresser un sourire amusé.

- S'ils ne vous l'avez pas proposé, croyez bien que j'en aurais été contrarié ! S'exclama-t-il, aimablement. Par ailleurs, je trouve très consciencieux de votre part d'avoir apporter de quoi étudier, je suppose que c'est pour vos cours ?

- C'est exact. Ce devoir n'est que pour le milieu de la semaine prochaine, mais j'aime bien prendre de l'avance. Expliqua la brune.

- Je comprends, j'étais comme ça aussi lorsque j'étais étudiants. Souffla Tom en s'emparant d'une tasse pour y verser du thé bien chaud. Surtout, si vous avez besoin de quoi que se soit ou s'il manque quelque chose, n'hésitez pas à le demander.

Hermione posa un long regard sur la table qui comportait du pain, des céréales, des pancakes, de la confiture, différents sortes de jus, du café et un tas d'autres choses qu'elle ne prit pas la peine d'identifier.

- A mon avis, il y a plus que le nécessaire. Déclara-t-elle, sur le ton de la plaisanterie en relevant ses yeux noisette en direction de l'homme.

- Vous avez raison, néanmoins j'ai tendance à me dire qu'il vaut mieux trop que pas assez. Glissa le Lord, d'une voix assurée.

- C'est un point de vue tout à fait défendable. Répondit Hermione.

Tom lui adressa un nouveau sourire avant de tendre la main vers un toast pour le tartiner généreusement de confiture de mûre. Il se servit également en pancakes et ajouta une bonne dose de sirop d'érable.

Le silence retomba dans la pièce.

Hermione fit mine de reporter son attention sur ses notes, tandis qu'intérieurement elle s'interrogea.

Serait-ce mal si elle profitait de ce moment ou elle était seule avec le petit ami de son cousin pour le soumettre à quelques questions qu'elle avait jusqu'à présent pris soin de garder pour elle ?

Après tout, elle ne connaissait rien de l'homme qui se trouvait sur le siège d'en face, mais de toute évidence Harry tenait beaucoup à lui. Le problème, c'est qu'elle ne parvenait pas à déterminer si ce sentiment était réciproque ou non.

Tom était vraiment une personne difficile à cerner. Quand bien même, il souriait, il plaisantait ou parlait posément, il y avait aussi des moments ou il était complètement différent. Les traits de son visage adoptaient une expression plus ferme, plus réservé, sa voix était moins chaleureuse et ses pensées contrairement à ceux d'Harry étaient pour ainsi dire, impénétrables.

Hermione soupira intérieurement.

Elle avait bien envisagé d'en apprendre un plus sur le Lord, notamment par le biais du père de Ron qui travaillait depuis un certain temps pour lui. Cependant, elle savait dans son fort intérieur qu'il serait déplacé d'agir ainsi, surtout vis-à-vis d'Harry. Même si l'intention partait d'un bon sentiment et qu'elle voulait à tout prix protéger le jeune homme, elle n'avait aucun droit d'interférer dans sa relation comme s'il elle était sa mère.

Mais alors comment apaiser ses inquiétudes ?

Ses parents étaient-ils complètement rassurés par cette rencontre ou tout comme elle, se poser-t-il certaines questions au sujet de Lord Voldemort ?

Au fond, la peur qu'elle ressentait était tout à fait légitime, Harry vivait et travaillait quand même pour cet homme. Bien que l'idée ne plaise pas à Hermione, il dépendait en majeur partie de lui. Le choix était donc risqué, mais est-il pour autant insensé ?

- Si vous souhaitez me demander quelque chose mademoiselle Lupin, je crois que vous devriez le faire maintenant. Fit tout à coup le Lord en reposant sa tasse pour ajouter un soupçon de sucre qu'il dilua à l'aide d'une petite cuillère en argent.

- Je vous demande pardon ? Décréta la jeune fille, littéralement ébahit.

- Vous n'avais pas l'air très concentré et vous faite tournée votre stylo à la manière de ces gens qui sont préoccupé par quelque chose. De plus, j'ai remarqué hier que vous me quittiez rarement du regard, oh rassurez-vous je n'y vois rien de personnel, votre curiosité est compréhensible et en même temps je n'ai pu m'empêcher de ressentir une sorte de méfiance de votre part. Exposa calmement le Lord.

Hermione se figea subitement sur sa chaise, tandis que Tom poursuivit sur sa lancée :

- Harry m'a dit que vous aviez du tempérament et que votre curiosité vous jouez parfois des tours, pourtant ce n'est pas ce que j'ai pu constater. Est-ce parce que vous ne vouliez pas vous montrer irrespectueuse devant vos parents ou parce que vous redoutiez la réaction d'Harry ? Je pense que je miserais sur cette dernière hypothèse, elle me paraît disons plus plausible. Souffla-t-il, en prenant une autre gorgé de sa boisson. Enfin, toujours est-il que nous sommes seuls, je me ferais donc un plaisir de répondre à chacune de vos interrogations.

Posant son crayon sur la table, Hermione sembla réfléchir un instant. Son regard croisa longuement celui de l'homme qui attendait visiblement une réaction de sa part.

Reprenant contenance, la jeune fille demanda la première chose qui lui vînt à l'esprit :

- Qu'est-ce qui vous plais chez Harry ?

- Hormis les nombreuses caractéristiques physiques que je pourrais citer, je dirais sa franchise et son répondant. Répondit Tom sans hésiter. Contrairement à la plupart des personnes que je fréquente, Harry ne crains pas de me dire ce qu'il pense et me défier est une seconde nature chez lui. Je dois avouer qu'avoir quelqu'un à qui tenir tête est agréable parfois, la vie serait trop monotone sinon.

Ce n'était pas exactement la réponse à laquelle Hermione s'attendait, néanmoins elle du s'en contenter.

- Vous n'éprouvez aucune difficulté à faire la part des choses sachant qu'Harry est aussi présent à vos côtés sur le plan professionnel ? Enchaîna-t-elle. Cette situation doit attiser des jalousies parmi vos employés, non ?

- Je ne lui accorde aucun traitement de faveur, pour moi, Harry est un employé comme un autre, il n'y pas d'ambigüité à ce sujet. D'autre part, je n'ai jamais entendu quoique se soit de négatif sur lui, il s'est relativement bien intégré dans la société et je suis amplement satisfait de son travail. En tant que dirigeant d'aussi grande compagnie, je sais reconnaître les bons éléments et Harry en fait partie. Evidement, je ne dis pas ça parce que nous sommes ensemble, c'est un fait voilà tout.

- Je suis heureuse de l'entendre. Vous le savez sans doute, mais l'existence d'Harry n'à pas toujours été de tout repos. Si je suis méfiante, c'est parce que je tiens à lui et que je ne veux surtout pas qu'il souffre. Décréta la jeune fille d'un air consciencieux. Ce qui m'amène à vous demander si vous pensez qu'il sera heureux avec vous ?

- Harry sait exactement à quoi s'attendre en vivant avec moi. Il n'aura probablement jamais de dîner aux chandelles, de poèmes ou de déclaration romanesque, mais je prendrais soin de lui, il ne manquera jamais de rien et je serais là chaque fois qu'il en éprouvera le besoin. Souffla Tom, avec ténacité.

- Si vous agissez vraiment ainsi, alors je suis rassurée. Après tout, je ne souhaite que son bonheur.

- Dans ce cas nous avons un but commun. Prononça le Lord.

- Tient vous êtes là ? Fit une voix à proximité d'eux.

Harry s'approcha doucement et prit place sur un siège situé entre sa cousine et son amant.

- Tu aurais du me réveiller ! S'exclama le garçon en se tournant vers son amant.

- Pourquoi ? Il n'est pas tard et tu dormais si bien. Répliqua Tom.

- Et bien le chat s'en est chargé pour toi, tu n'as pas fermé entièrement la porte et il est venu miauler prés du lit.

- C'est de ta faute, tu l'as laissé entrer une fois maintenant il va venir tout le temps !

- C'est parce qu'il me faisait pitié la dernière fois à rester tout seul dans le couloir…

L'homme eut une expression exaspérée.

- Vous ne voudriez pas d'un chat par hasard, Hermione ? Demanda-t-il, l'air de rien.

Immédiatement, Harry lui lança un regard noir, tandis que la jeune fille sourit discrètement.

- Je plaisante voyons. Sourit le Lord, en se délectant de la réaction de son conjoint.

- Il vaudrait mieux, prononça le garçon. Sinon, ton serpent pourrait bien se perdre dans les bois.

Tom retrouva tout à coup un air sérieux.

- Tu n'oserais pas…

- Tu en es sûr ?

Les deux hommes se jaugèrent du regard durant quelques secondes.

- Pauvre Nagini, souffla lentement Tom.

- Pauvre Pattenrond. Renchérie Harry, en prenant une voix tout aussi triste.

En les observant, Hermione sentit une sorte de tranquillité l'envahir et un petit sourire étira même ses lèvres.

Tout compte fait, ces deux là se complétaient très bien. Pensa-t-elle.

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Les lupin étaient finalement repartit dans le courant de l'après-midi.

Ils avaient pris soin de remercier leurs hôtes et promirent de les contacter très prochainement pour les inviter en retour.

Hermione s'était vu remettre pas moins de cinq gros volumes qu'elle était impatiente de découvrir les jours prochains et pour ne pas faire de jalouse, Harry avait offert à Luna un ouvrage qui traitait d'histoire sur les forces occultes.

Le garçon avait regardé ses proches s'éloigner avec un petit pincement au cœur, Tom lui avait alors enserré la main en lui murmurant :

- On les reverra bientôt.

- Je sais, mais ils me manquent déjà. Pourquoi les bonnes choses doivent-elles toujours avoir une fin ?

Et son amant lui avait sourit tendrement.

- Parce que c'est la vie et qu'elle n'est pas faite uniquement de plaisir.

- Ah, heureusement que tu es là, Tom.

- Pour une fois, nous sommes bien d'accord !

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Quelques mois plus tard, le 31 décembre.

Harry expira lentement, laissant apparaître des volutes de fumées qui s'estompèrent immédiatement dans l'air glacial.

Le paysage était recouvert d'un magnifique manteau blanc brillant auquel venait s'ajouter d'innombrables flocons qui tombaient gracieusement du ciel. Le garçon tendit le bras de façon à en accueillir quelques un au creux de la paume de sa main.

Tout à coup, une bourrasque de vent s'éleva en direction du nord. Bien qu'il fût suffisamment couvert, Harry ne put réprimer un frisson.

Il sentit alors deux bras enserrer sa taille et une tête se poser délicatement sur son épaule.

- On devrait rentrer maintenant, il commence à faire de plus en plus froid. Souffla son amant.

- Tu as raison, allons y.

Le couple se fraya lentement un chemin jusqu'aux portes de la demeure.

La neige était tombée sans discontinuité aujourd'hui et les prévisions annonçaient un temps similaire pour les jours à venir.

Exceptionnellement, Tom avait libéré chacun de ses employés, la plupart étaient partit la veille pendant que les routes le permettaient encore. Les Malfoy avaient loué un chalet en France, Severus avait la garde de sa fille pour le nouvel an et tous les autres allaient certainement rejoindre leur famille pour cette occasion spéciale.

Harry et Tom avaient fêté Noel en présence des Lupin, bien qu'ils furent également conviés pour la nouvelle année, ils préfèrent le passer uniquement à deux, loin du monde et des bals habituels.

Ainsi, les deux hommes se retrouvèrent devant un bon feu de cheminé à déguster un repas qu'ils avaient eux-mêmes préparé, sous la direction du maître des lieux.

- J'ignorais que tu avais des talents culinaires ! S'exclama Harry. C'est très surprenant, j'avoue que je ne pensais pas que tu manierais une poêle aussi bien.

- Il y a encore beaucoup choses que tu ignores sur moi. Murmura Tom en piquant sa fourchette dans un morceau de viande saignant.

- Je ne suis pas pressé, j'ai tout mon temps pour les découvrir. Sourit le jeune homme.

Voyant que le verre de son amant était vide, l'homme se chargea de le remplir à nouveau d'un délicieux liquide bordeaux.

- A ce rythme là, je vais être ivre avant la venue de la nouvelle année.

- Je n'y avais pas songé, mais cela pourrait être distrayant de te voir complètement saoul.

- Pour que tu te moques de moi et qu'après tu me le rappelle chaque fois qu'il t'en prendra l'envie, non merci ! Fit Harry.

- Tu pourrais faire un effort, c'est mon anniversaire.

- Tu m'as dis ça trois fois aujourd'hui !

- C'est toi qui as insisté pour qu'on le fête. Lui rappela le Lord.

- Quand je pense que je t'ais même fait un gâteau, ma bonté finira vraiment par me perdre !

- C'est dans ta nature, tu ne peux pas lutter contre. Mais ne t'inquiète pas, quand on ira se coucher je te montrerai à quel point je t'en suis reconnaissant. Dit-il, sur un ton très suggestif.

Harry ne répondit pas, cependant l'expression amusée que reflétait son visage indiquait qu'il ne se serait pas contre.

Environ une heure plus tard, le garçon apporta le dessert qu'il avait secrètement mis au point avec l'aide d'Hermione. Pour marquer le coup, il avait même ajouté des bougies sans toutefois poussé jusqu'au chiffre trente deux.

- Bien tu dois faire un vœu. Dit-il à l'encontre de son compagnon.

Ce dernier leva un sourcil, dubitatif.

- C'est la tradition !

- Pour les enfants tu veux dire.

- Oh Tom, s'il te plaît. Prononça Harry d'une voix mielleuse.

Ce dernier soupira avant de fermer à contre cœur les yeux pour les rouvrir et souffler en un tour de main, ses bougies.

- On peut manger le gâteau maintenant.

- Non, pas tout de suite, parce que tu dois d'abord découvrir mon cadeau.

Le garçon disparu quelques minutes de la pièce.

Lorsqu'il revint, ce ne fut évidemment pas les mains vides. Il tira une chaise de façon à pouvoir poser l'objet et attendit l'air impatient que son amant veuille bien le rejoindre.

A la vue du présent, Tom devina instantanément qu'une toile se dissimuler derrière cet emballage fait de papier et de rubans colorés. Il était un peu prés certain qu'Harry ne voudrait pas lui offrir quelque chose qu'il pourrait aisément se procurer, mais plutôt un cadeau unique, confectionné par ses soins.

D'un geste rapide, il ôta le papier pour admirer le chef d'œuvre de son amant.

Ce qu'il vit lui plus immédiatement et pour cause, le model de cette peinture n'était autre que Tom lui même.

Fidèle à son idée, Harry avait représenté son amant assis sur un immense trône en pierre sculpté. L'homme portait des vêtements sombre et unis, seule une longue cape verte foncé trainant jusqu'au sol venait se différencier de l'ensemble.

Au second plan, un ciel rouge et orageux, semblable à celui que l'on pouvait imaginer en enfers, attira inévitablement l'œil de l'homme qui trouvait cette vision des plus fascinantes. Il n'y avait pas l'ombre d'un sourire sur cette peinture, le visage du Lord ne laissait transparaître aucune émotion si ce n'est un regard à la fois poignant et aussi transperçant qu'une lame bien aiguisée.

Une de ses mains reposait nonchalamment sur l'accoudoir du siège tandis que l'autre tenait à la manière d'un trophée, une sphère blanche lumineuse qui ressortait ingénieusement bien sur la toile.

Ce détail intrigua cependant Tom.

- Je te félicite, Harry, c'est magnifique. Prononça-t-il, en ne lâchant pas une seule seconde le tableau des yeux. Mais dis-moi, qu'est-ce que cela représente pour toi ? Questionna-t-il, en indiquant l'objet au creux de sa main.

Le garçon hésita un instant avant d'expliquer.

- Je ne savais pas vraiment comment la matérialiser alors j'ai décidé de la mettre sous forme de sphère. C'est un peu comme ça que je la voie, comme une chose fragile, petite et rayonnante, même si je suppose que toutes les formes pourraient lui convenir. Fit Harry d'un air songeur.

- Tu pourrais être un peu plus explicite ? Lui demanda son amant.

- C'est mon âme, Tom. Souffla simplement le garçon. Du moins, une modeste illustration. Je voulais créer une œuvre symbolique, une peinture dont-on serait les seuls à comprendre la signification.

- C'est une idée brillante. Sourit son amant en le regardant fixement. J'espère dans le présent et à l'avenir me montrer digne de ton ouvrage. Après tout, c'est moi qui possède ton âme.

- J'ai confiance. Murmura le garçon, d'un ton serein.

Tom se tourna de nouveau pour contempler la toile. Au bout d'un moment, il décréta :

- Il faudra lui trouver un nom.

Harry esquissa un petit sourire énigmatique.

- Oh, je l'ai déjà trouvé.

Et quelque part en bas du tableau, tout prés de la signature de celui qu'il l'avait conçu était inscrit :

« L'étreinte du diable »

FIN


Je suis à la fois triste et heureuse. Heureuse, parce que je suis parvenue à achever cette histoire et triste parce que mine de rien, poster des chapitres et lire vos commentaires vont cruellement me manquer !

J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire cette histoire que moi à l'écrire. N'hésitez pas à me donner vos impressions je serai enchantée de connaître vos opinions.

Par ailleurs, je tiens à remercier :

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Vous avez tous un moment ou à un autre contribué à faire avancer cette histoire et je vous en suis trés reconnaissante.

Je vous fais à tous de gros bisous et j'espère vous retrouver dans une nouvelle aventure !

A bientôt !