Disclaimer : Dans une vie antérieure, j'ai été l'heureuse servante de Master Edward.
Chanson du chapitre : Fearless de Taylor Swift.
AN: Chapitre LEMON!
« Rien n'est petit dans l'amour. Ceux qui attendent les grandes occasions pour prouver leur tendresse ne savent pas aimer. »
Laure CONAN, Angéline de Montbrun.
Bonus 2:Rendez-vous devant l'autel
« Edward, fils, arrête de bouger dans tous les sens! Je ne peux pas t'aider à nouer cette fichue cravate de cette manière! »
Je soupirai une énième fois en levant les yeux au ciel. Comment faisait-elle pour ne pas sentir mon cœur qui menaçait de rompre à tout-va dans ma poitrine pour détaler avant que je ne puisse faire un pas? Comment arrivait-elle à ignorer ces pulsations qui me rendaient fou et tremblant d'excitation? J'aurais dû avoir peur, être effrayé à la perspective de me "passer la corde au cou" pour toute la vie mais il n'en était rien.
Je me souvins de ce rêve qui m'était venu une nuit de décembre, de l'agitation qui me tenaillait par tous les pores de ma peau, de l'angoisse qu'elle ne soit pas la bonne mais aujourd'hui, j'étais loin de tout ça. Je savais. Je savais qu'Isabella était faite pour moi, qu'elle était la seule, l'unique moitié de mon âme torturée. Nous pouvions nous disputer sur la philosophie d'Epicure comme sur la couleur du papier-toilette au magasin, je savais malgré tout que je vivais désormais que pour elle et son bonheur.
J'étais serein à la perspective d'épouser enfin ma dulcinée. Comment pouvait-il en être autrement?
« Maman! C'est vraiment important que je la porte, cette fichue cravate comme tu dis? Un nœud papillon ferait tout aussi bien l'affaire!
- Alice me tuerait sur place si je te laissais sortir d'ici sans alors tiens-toi tranquille, fils. Tu veux être beau pour Bella, n'est-ce pas? Lui faire honneur? Parce que je peux te garantir qu'elle sera époustouflante alors il vaut mieux que tu arrêtes de râler. Compris?
Telle mère, telle fille, me rappelai-je. Sous ses airs paisibles se cachait un tempérament de feu. Alice ne tenait pas son obstination de n'importe qui.
- Oui, chef, répondis-je en me tenant droit comme un piquet et en lançant un sourire en coin à Esmé.
Celle-ci me tapa sur le bras, joueuse avant de finaliser enfin son fameux nœud. Ensuite, elle secoua la tête en riant allègrement et entrouvrit la porte. Derrière, mon père et mon oncle, Garrett se tenaient en grande conversation. Cette scène me sauta aux yeux. Déjà-vu, songeai-je alors que ma mère interrompait Carlisle et Garrett.
- Garrett, veux-tu bien faire semblant d'écouter ton frère, pour une fois et lui dire que tu arrêteras de fumer même si tu n'en penses pas un mot? La dernière chose qu'on ait besoin, c'est que vous vous chamaillez. Je vais rejoindre Kate et toi, chéri, vas parler avec ton fils. Il ne tient plus en place.
- J'arrive mon amour.
Alors que ma mère quittait la pièce, je m'observai quelques instants dans la glace en secouant la tête. Nous qui souhaitions un mariage simple, c'était râpé. Alice avait mis son grain de sel en tant que demoiselle d'honneur et ce qui devait être une simple réception s'était transformé en quelque chose de princier. En plus de la trentaine d'invités prévus au départ, Alice avait réussi à ajouter un zéro à ce nombre, sans parler du gâteau qui s'était multiplié par trois et de nos vêtements qui avaient gagné en élégance (et en prix). Je devinai que lorsque son tour viendrait, Carlisle et Esmé auraient à réfréner l'enthousiasme de ma sœur car tout était démesuré et en même temps, j'en étais heureux. Ma future-femme méritait tout cela. Ce mariage grandiose, sa robe de reine, son repas olympien… Oui, ce n'était que justice.
Bien sûr, elle s'était violemment opposée à ces préparatifs arguant que "si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait préféré convoler à Las Vegas" mais Alice étant Alice, elle avait vite cédé parce qu'elle "n'aurait qu'un mariage dans sa vie et que nos proches avaient le droit de partager notre bonheur".
Je fus interrompu dans mes pensées par l'entrée de Carlisle et de mon oncle dans la pièce. Tous deux se trouvaient élégamment vêtus et me souriaient avec diligence.
- Alors, comme ça, tu rends folle ta mère? Stressé? Boule au ventre?, s'enquit Garrett en échangeant un regard de connivence avec mon père.
Je répondis par la négative.
- En fait, je n'ai jamais été aussi sûr de moi. Je sais que c'est un grand pas… mais comme le dit Emmett, BJ et moi, c'est une telle évidence qu'il n'y a même pas de questions. Ce mariage, ce n'est qu'un pas de plus vers notre vie commune.
Carlisle et Garrett gardèrent le silence, me contemplant avec approbation et tendresse. Puis ils hochèrent la tête.
- Ca, c'est bien dit. Tu as tout compris mon neveu! C'est exactement ce que j'ai ressenti avec Kate et pourtant, ce n'était pas gagné au départ. Quand je pense que l'on se détestait…, soupira Garrett rêveusement.
Ses yeux se voilèrent, m'indiquant qu'il était reparti dans ses souvenirs mais à l'air béat qui s'affichait sur son visage, il n'y avait pas à en douter. Il aimait véritablement sa femme comme moi, j'aimais ma future. Mes yeux se déplacèrent sur Carlisle qui semblait également en transe. Certaines personnes passaient toute leur vie à chercher leur moitié mais je me rendis compte que je n'étais entouré que de personnes aimant, aimées et heureuses dans leur vie. Mes parents, mes amis… J'avais de la chance d'être entouré et de vivre dans ce bonheur digne d'un conte de fées.
- Edward, si tu te sens vraiment comme ça alors – et là, ce n'est même plus un conseil venant de ton vieux croulant de père mais un constat – tu as trouvé la clef du bonheur. Bella est une perle. La tienne. Tu l'as choisie mais elle aussi t'a choisi. Fils, ne la considère jamais comme acquis. Courtise-la, chéris-la et tu verras, lorsque vous arriverez à l'âge de ta mère ou moi, vous vous réveillerez toujours avec le soleil au-dessus de vous, conclut-il alors que mon oncle opinait en signe d'approbation.
- Merci papa, dis-je, la voix enrouée par l'émotion.
- Allez, maintenant, vas te marier! »
Nous nous accolâmes. Emu, je ne prononçai pas un mot. J'avais trop peur de bégayer et de passer pour un parfait idiot. Si le rêve m'avait paru extraordinaire alors cette réalité était complètement parfaite pour moi.
Je pris ma place devant l'autel. Emmett et Jazz, en tant que témoins, se tenaient à mes côtés, dévorant du regard leur belle respective qui s'avançaient, visage tout souriant, précédées par le petit cousin de BJ, Benjamin et Maggie. J'avais tenu ma parole et invité Bree et sa petite famille pour assister à mon jour. Notre jour. Ben et Maggie lançaient des pétales de fleurs blanches sur le sol tandis que du coin de l'œil, je vis Renée pleurer dans les bras de Charlie. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, c'était Charlie qui avait éclaté en sanglots à l'annonce de nos fiançailles. Je pouvais le comprendre. Si c'était moi qui devais accorder la main de ma seule et unique fille à un homme… Je savais que tôt ou tard, ce jour arriverait pour moi mais j'avais le temps, n'est-ce pas?
J'observai l'assemblée dans son ensemble. Chacun s'était paré de ses plus beaux atours mais je savais sans même avoir pu voir ma douce qu'elle serait forcément la plus belle, comme elle l'était toujours. Sublime, tout simplement. C'était elle.
Soudainement, la marche nuptiale se fit entendre. Le silence se fit et tout le monde, moi le premier, se retourna pour voir avancer la future mariée. J'eus le souffle coupé lorsque ses yeux bruns plongèrent dans les miens. Comment pouvait-elle affirmer nonchalamment qu'ils étaient banals alors qu'ils me faisaient un tel effet en une seconde?
A moi, à moi, à moi, ces paroles scandèrent dans mon esprit émerveillé pendant que j'admirais BJ. Elle portait une longue robe blanche effilée qui accentuait sa taille de guêpe et mettait en valeur ses seins, sans trop en dévoiler. Juste assez pour m'envoûter et m'hypnotiser.
Ses talons hauts rendaient ses jambes interminables et je me contenais difficilement pour ne pas lui sauter dessus, tout de suite afin de soulever sa robe de satin et de promener mes doigts délicatement sur ses cuisses galbées. Je ne savais pas si c'était sa robe ou bien elle, mais tout en elle et sur elle était un véritable appel à la luxure mais surtout, si l'on excepté cela, le simple fait qu'elle soit là, qu'elle soit prête à partager sa vie avec moi m'emplissait de bonheur. Comme nous en avions discuté un jour, le bonheur, ce n'était pas qu'aimer mais également être aimé par l'être que l'on chérissait. Tout à coup, j'eus hâte que cela se termine. Tout ce que je voulais en cet instant, c'était entendre le prêtre Weber prononcer les fameux mots fatidiques: "Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée."
Je trépignai comme un petit garçon, jouant nerveusement avec mes boutons de manchette. BJ se tenait fermement au bras de son père, marchant lentement. Trop lentement à mon goût. Ses yeux restaient obstinément sur moi tandis qu'elle se rapprochait toujours plus de notre destinée. Enfin, elle se tint à mes côtés.
Durant tout le temps de nos vœux, nous nous regardâmes amoureusement. Jamais nos yeux ne se quittèrent. Pour elle, je ne savais pas, mais en ce qui me concernait, j'admirais cette lueur qui dansait joyeusement dans ses pupilles. Elle m'hypnotisait. Elle m'éblouissait comme toujours et je savais qu'elle le ferait désormais toujours. Je ne serais jamais guéri d'elle. J'étais définitivement et irrévocablement condamné à l'aimer. Aucun autre homme ne pourrait jamais l'aimer autant que moi. J'étais sien comme elle était mienne.
Comment je m'y pris pour ne pas m'effondrer comme un homme soûl ou pour arriver à parler clairement alors que toutes mes pensées cohérentes étaient tournées vers elle? Aucune idée mais je savourai le moment où le prêtre nous présenta comme Monsieur et Madame Edward Cullen. Isabella Marie Swan Cullen. Son nom sonnait comme une caresse à mes oreilles et je souriais béatement tandis que nous descendions la haie d'honneur, main dans la main.
Je ne bronchai même pas quand je recevais des grains de riz dans les yeux. Rien ne pouvait entacher ce jour. C'était véritablement le plus beau de ma vie.
Alors que nous savourions notre délicieux repas, Jazz se leva et fit tinter son verre, appelant notre attention:
« S'il vous plaît, en tant qu'un des témoins du jeune marié ici présent, mon devoir est de dire quelques mots, n'est-ce pas?
Il n'y avait pas besoin de répondre. Un grand Ah fit écho à sa question rhétorique et un silence complet, presque religieux prit place dans l'expectative.
- J'ai rencontré Bella et Edward il y a deux ans. Ce n'est pas un très long laps de temps et donc, je ne peux pas raconter d'anecdotes drôles ou embarrassantes sur nos tourtereaux et en plus, je ne suis pas très à l'aise avec les discours alors je ne vous empêcherai pas de manger bien longtemps.
Les rires et gloussements accueillirent ces dernières phrases et Jasper attendit avant de reprendre.
- Edward et Bella ont eu un passé compliqué ensemble, cultivant de prime abord une amitié, chauffant le froid et le chaud, se chamaillant comme chien et chat… mais à deux, ils sont une histoire. Je n'ai pas d'exemple d'amour comme le leur dans mon entourage mais lorsque je les vois, tous les deux, l'amour prend un sens très large et englobe alors des notions jusqu'alors abstraites pour moi. Complicité, échange, respect, émerveillement… leur couple est un exemple parfait de ces mots. Même après une dispute, lorsqu'Edward parle de sa Bella, il y a toujours cette étincelle dans ses prunelles, ce petit truc qui vous fait penser : "Mon Dieu, qu'est-ce qu'il est imprégné d'elle!" Au cours de ces derniers mois, alors que certains flipperaient et songeraient à s'enfuir, tous deux baignaient dans le bonheur alors aujourd'hui, on ne peut que partager ce fragment de bonheur car eux, le vivent déjà au quotidien. Je ne peux pas leur souhaiter tout le bonheur du monde car ils l'ont déjà alors, souhaitons-leur de le garder. Cheers!
- CHEERS! »
Un énorme brouhaha s'ensuivit suivi d'applaudissements et de tintements de verre. Nous bûmes à l'unisson tandis que la main de ma femme et la mienne s'entrelaçaient sous la table. Quel bonheur de l'appeler enfin ainsi. Cela ne me faisait même pas bizarre; c'était la consécration de notre amour, une telle évidence! Je me tournai vers elle après avoir posé ma coupe. Elle irradiait de joie.
« Comment vous sentez-vous Madame Cullen?
L'effet d'entendre cette appellation sortir de ma propre bouche fut fulgurant, extatique. Je me sentais au paradis.
- Bien, Monsieur Cullen. Très bien même. Je suis comblée.
Ces trois derniers mots suffisaient pour me rendre fier. C'était grâce à moi! Depuis qu'elle m'avait donné une chance d'embellir sa vie, je m'étais fait un devoir de m'y appliquer avec minutie. Je voulais réparer le mal et effacer la douleur que je lui avais infligés: je ne la méritais pas. Elle me sourit tendrement, me mettant du baume au cœur et appuya sa tête sur mon épaule. Nous étions dans notre bulle.
- Hé, Bella Cullen, enlève tout de suite cette tête de là. Tu vas gâcher ta coiffure, intervint Alice en nous ramenant à la réalité.
Heureusement, elle n'en fit rien et se contenta de raffermir sa prise sur ma main.
- Alice, quand ce sera ton mariage, tu feras ce que tu veux. Tu pourras même m'affubler d'une affreuse robe guimauve et bouffante parce que ce sera ton jour. En attendant, aujourd'hui, c'est le mien et je veux en profiter, répliqua-t-elle d'un ton sans appel en souriant.
Alice se tut et se décida à la laisser tranquille. Elle afficha seulement une moue boudeuse avant de se retourner pour poursuivre sa conversation avec Jasper. Je caressai le dos de la main de BJ en plaisantant:
- Te serais-tu finalement faite à "ton jour" et à ce gigantesque rassemblement?
- C'est vrai qu'Alice n'a pas lésiné là-dessus mais vois le bon côté: Si pour elle, ça, c'est petit, imagine ce que ce sera pour le sien. Ce sera un énorme maelstrom.
J'opinai de la tête. Elle poursuivit:
- Et puis, elle a raison. Je n'aurai qu'un seul mariage alors je le savoure. Surtout quand je vois toutes ces personnes qui ont fait le déplacement jusqu'ici pour notre union. Ca me touche. »
Il n'y avait rien à répondre à cela. Elle avait tout dit. J'enlaçai ma femme puis l'heure vint d'ouvrir le bal.
Prenant sa main dans la mienne, je ramenai son corps frêle contre le mien et elle posa sa tête sur mon épaule. Nul mot n'était nécessaire, je me sentais en parfaite harmonie avec elle. Le monde n'avait plus cours. Seule, elle m'importait en cet instant. Alors que nous nous mouvions, je ne prêtai même pas attention au bruit des appareils photos qui nous entouraient ni au photographe professionnel qui se déplaçait dans la salle. Non. Toute ma conscience, tout mon être était tourné vers elle.
La valse se poursuivit dans un enchaînement de pas tandis que je réalisais quelque chose. Les joies, les déceptions que j'avais vécues tendaient vers un but: l'accomplissement de moi-même qui ne pouvait se faire que grâce à elle. Ce que j'avais partagé avec Tanya, ce que BJ avait enduré lors de son retour, tout ceci n'était qu'un pas de plus. Un petit pas, certes, mais une étape vers un nous définitif. J'étais, elle était et cela ne débouchait que sur une chose immuable, nous étions pour toujours.
Rosalie nous fit sortir de notre bulle en nous rappelant que nous avions une pièce montée à couper. Je la soupçonnais de le faire parce que son mari était un vrai ours, il possédait un énorme appétit sans compter qu'Emmett était un vrai gourmand. Comme dans mon rêve, ma cousine Irina, la fille de Garrett et Kate, étant pâtissière, avait proposé de les faire, gratuitement, comme cadeau de mariage et ma femme n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter. Ca combiné au fait qu'Irina était connue pour ses savoureux hors d'œuvre. Elle possédait sa propre boutique et il fallait bien dire que ses desserts se vendaient comme des petits pains.
Je me tins derrière BJ, mes bras passés autour de sa taille. Nous tînmes le couteau ensemble et je l'aidai à le planter dans le gâteau. J'attrapai une part et la portai à ses lèvres exquises. Elle croqua à pleines dents et ses iris chocolat reflétèrent mon désir. J'oubliai encore que nous n'étions pas seuls lorsque, par mégarde ou pas, je sentis sa langue passer autour des doigts. Elle arborait un sourire aguicheur et un véritable brasier ardent à la place de ses prunelles, ce qui eut le don de m'hébéter. Elle soupira d'aise puis elle en fit de même avec moi. Mais alors que sa part s'approchait de moi, sa maladresse intervint et elle se renversa sur elle. Heureusement pour elle, la robe s'en sortit indemne mais même si nous pûmes distinguer les cris d'indignation d'Alice en arrière-fond, une impulsion me prit et je me penchai sur ma femme.
Elle sursauta légèrement en sentant mon nez contre sa peau et mes lèvres près de son décolleté. Ses yeux s'agrandirent dans une forme de O irrésistible puis elle laissa échapper un râle.
« Petit gourmand, me réprimanda-t-elle, narquoise.
- Toujours, avec toi », lui murmurai-je.
Une teinte rouge se propagea alors sur ses joues et je savourai ce moment. Elle n'en avait pas l'air, ma petite femme, mais je savais précisément à quoi ces paroles l'avaient faite penser.
Nos regards se bloquèrent l'un sur l'autre et nous nous retrouvâmes dans notre monde… pour quelques secondes car Emmett lança alors:
« Arrêtez de vous déshabiller comme ça! Vous en aurez tout le temps cette nuit!
Tout le monde éclata de rire. Nous rougîmes de concert mais nous nous embrassâmes fougueusement. Après tout, j'avais le droit. BJ était ma femme! Elle me chuchota dans l'oreille avant de s'éloigner, happée par ma soeur:
- Il a raison, tu sais. J'aurais tout le temps de me délecter du corps de mon mari! »
Interloqué mais agréablement impatient par le choix de ses mots et par son ton provocateur, je l'observai parler et rire avec les deux autres femmes de ma vie, Esmé et Alice. Cette scène, banale aux yeux des autres, revêtait pour moi une signification particulière. Ma famille acceptait ma femme comme un membre à part entière des Cullen. Jamais je n'avais accordé d'importance à leur opinion mais aujourd'hui, ce simple fait m'émouvait. J'étais heureux.
Enfin, nous pûmes partir vers notre lune de miel. Main dans la main, nous nous dirigeâmes vers la limousine qui nous attendait sagement et nous saluâmes tout le monde, nos proches, nos amis, notre famille avant d'embarquer dans notre avenir. Elle ne savait pas encore ce que j'avais prévu pour notre voyage de noces mais je savais qu'elle ne pourrait qu'apprécier le charme de la maison de campagne que Garrett nous avait offerte comme cadeau. Cependant, avant cela, nous devions passer notre nuit de noces dans un hôtel et j'espérai que leur suite nuptiale soit à la hauteur de mes attentes. Elle se devait d'être parfaite pour notre première nuit en tant que mari et femme.
Durant tout le trajet, nous nous embrassâmes, passant la main dans les cheveux, sur le cou, au bas du dos et c'est fébriles et fiévreux que nous pénétrâmes dans notre suite. Elle était somptueuse. L'hôtel n'avait pas une excellente réputation pour rien. Du champagne nous attendait dans un seau glacé sur le lit. Des petits cœurs rouges ornaient le sol, se mêlant à des pétales de roses. Du Barry White s'écoulait de la chaîne hifi et nous plongeait dans une ambiance on-ne-peut-plus romantique. Tout était vraiment bien pensé pour rendre notre nuit magique, voire irréelle.
[You're the first, my last, my everything de Barry White. Lien dans mon profil.]
Après avoir admiré la magnificence de notre suite, je me tournai vers ma femme. Une lueur de désir dansait allègrement dans ses yeux. La partie primale de moi ne souhaitait qu'une chose: sauter sur elle et la dévorer toute crue mais une autre voulait prendre son temps et savourer chaque seconde de cette nuit. Finalement, ce fut la partie raisonnable et romantique qui prit le pas et les commandes. A ça s'ajouta une appréhension: et si je n'assurais pas? C'était certainement la chose dont j'avais le plus peur en cet instant. Il ne fallait surtout pas que ça arrive pour notre nuit de noces. Ce serait la catastrophe assurée!
Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle me prit la main et murmura d'une voix rauque:
« Ne t'inquiète pas, mon amour. Cela ne peut aller que bien.
Ces paroles toutes simples me réconfortèrent et calmèrent mon pouls. Avec elle, je ne pouvais être qu'apaisé. Elle n'avait pas besoin de grands mots pour me faire rêver. Juste le fait qu'elle soit là, avec et pour moi suffisait. Elle était ma vie.
- Je le sais, ma chérie. Avec toi, le meilleur nous attend. C'est une certitude.
Comme à chaque fois que je lui faisais un compliment ou que je lui professais mon amour, elle rougit et baissa les yeux. Je pris une mèche de ses cheveux frisés délicatement et jouai avec. Finalement, je déposai quelques baisers sur son front de porcelaine:
- Tu sais qu'il va falloir que tu t'habitues à ce que je te répète au moins mille fois par jour à quel point je te trouve merveilleuse, interrogeai-je en déposant mes mains au bas de son dos.
Elle sourit brillamment puis releva ses prunelles chocolat vers moi.
- Je m'habitue plutôt au fait que mon homme idéal m'ait choisie, moi.
Comment pouvait-elle affirmer que j'étais l'homme idéal et me mettre ainsi sur un tel piédestal alors qu'en réalité, c'était elle, la perle rare? Je fus comme toujours soufflé par tant d'amour.
- Je t'aime Isabella Cullen. Toujours et à jamais.
- Je t'aime aussi Edward. Plus que jamais. »
Je posai mes lèvres sur les siennes et entamai un baiser auquel elle répondit d'abord tendrement, puis avec passion. Béni soit l'inventeur du vin! Elle avait un goût sucré, un mélange de raisin et de chocolat! Tout bonnement divin! Mon rêve n'avait pas fait justice à ce goût, c'était simplement une drogue.
Mes mains qui entouraient son visage fin descendirent le long de son cou, déclenchant une ondée frémissante sur sa peau. Elle fut prise de chair de poule. Je continuai à la caresser, savourant la moindre de ses réactions. Ses joues se colorèrent d'un rose pâle et ses lèvres- oh ses lèvres! A se damner! Eh bien, quitte à aller en enfer, s'il le fallait, je me damnerais avec application pour toucher et profiter de ses lèvres – s'entrouvrirent. Elle haleta doucement. Elle commença à parcourir ma chevelure, d'abord doucement puis elle accéléra ses gestes, me massant la nuque, puis les épaules. Elle m'entoura de ses bras, me serrant contre elle. Fort, toujours plus fort. Au moment où je lâchais prise, elle se détacha de moi. J'émis un grognement de frustration tandis qu'elle s'esclaffait, espiègle. Elle s'éloigna, me faisant signe de la suivre vers le lit. Obnubilé par ses hanches qui ondulaient devant moi, ct fut comme si elle me tenait par une laisse invisible.
Elle s'arrêta, juste quand elle atteignait le rebord. Elle me prit par le col et m'entraîna vers elle. Elle aspira et suçota délicatement mes lèvres. La fièvre nous consumait entièrement. Nos souffles s'entrechoquèrent et je repris l'exploration de son corps. Nous basculâmes sur le matelas en rebondissant dessus. Son ventre se colla contre mon érection déjà douloureuse. Lorsqu'elle constata l'intensité de mon désir pour elle, ses yeux s'agrandirent en forme de O, un sourire mutin se dessina tandis qu'elle s'arquait contre mon bas-ventre en gémissant. Je mordillai le lobe de ses oreilles et léchai goulûment sa gorge, descendant, descendant toujours plus bas. Je sentis mes fesses se faire attraper et serrer, provoquant si cela était encore possible, un mouvement convulsif au niveau de mon pénis. Oui, je pouvais être encore plus dur! Elle s'en rendit compte et, taquine, commença à approcher dangereusement ses petits doigts de la zone périlleuse. Lui rendant la monnaie de sa pièce, je commençai à sucer un de ses mamelons après lui avoir pratiquement arraché sa robe. Maintenant, je comprenais pourquoi cela ne se portait qu'une fois. Ses tétons étaient durs comme le marbre et j'étais tenté de jouer avec comme un bouton de porte. Néanmoins, je me contentai de porter une de mes mains à l'autre sein et de le serrer. Comme… Aucune comparaison n'était possible. Rien ne valait autant qu'avoir un des seins de ma femme en main! Ils tenaient entièrement dedans! Je le palpai sans vergogne, pinçant et mordillant à tour de rôle ses luxueuses pointes. Nos bassins dansaient ensemble, dans une synchronisation parfaite. Tout à coup, elle planta ses prunelles chocolat dans mes yeux et je pus y lire tout son amour. Elle était véritablement la femme de ma vie!
Elle défit ma cravate, la faisant atterrir sur le sol ou je-ne-sais-où et entreprit de déboutonner ma chemise. Elle tremblait mais sa peau irradiait littéralement, me rendant complètement et irrémédiablement fou. Elle jeta mes vêtements au loin. Il ne restait plus que mon pantalon et mon boxer. Elle caressa délicatement mon torse, prenant le temps d'observer la moindre courbure, faisant sa langue toujours plus parcourir ses lèvres. N'y tenant plus, elle la passa sur moi. Je grognai de plaisir. Si cela continuait, j'avais peur de jouir, là, tout de suite et à force de bander ainsi, j'en attrapais mal aux bourses. Je recommençai ma course effrénée et lui enlevai entièrement sa robe. Elle portait des sous-vêtements en dentelle blanche satinée. Ce qui acheva de me faire perdre la tête fut sa jarretière que j'arrachai délicatement avec les dents. Tout le long de sa jambe, elle frémit en sentant mes lèvres et mon souffle sur elle. Nous étions grisés l'un par l'autre.
« Isabella, tu es magnifique, soufflai-je la voix rauque.
Elle ne répondit pas, fermant ses yeux pour mieux savourer la sensation.
- Non, regarde-moi. Je veux que tu voies ce que je te fais. »
Elle m'obéit. Avec appréhension d'abord, puis avec un ravissement sans nom, elle me fixa alors que je balançai au loin sa jarretière comme un chien rejette sa balle. Elle gémit au contact mon visage avec sa cuisse. Cela m'encouragea.
J'écartai ses cuisses et posai ma tête entre elles. Elle haleta et gémit de plus belle, arquant son bassin à ma rencontre. Brusquement, je passai ma langue sur ses lèvres intimes. Elle laissa s'échapper un soupir, ce qui m'excita de plus belle. Je continuai mon exploration et fis entrer un doigt. Elle cria presque de plaisir. Elle posa ses mains sur ma tête et me guida.
« Encore, Edward. Continue. »
Sa voix pantelante m'indiqua qu'elle était prête alors j'introduisis un autre doigt, faisant des va-et-vient. Ses mouvements de bassin s'accentuèrent et j'observai avec émerveillement son visage alors qu'elle était proche de sa jouissance. Je frottai son clitoris, le pinçai et le suçai gentiment et je sentis ses muscles se contracter autour de mes doigts. Ses jus glissèrent jusque dans ma paume.
Je me retirai après qu'elle se soit calmée et couvris son corps de déesse de baisers. Arrivé à la hauteur de son visage, je goûtai son liquide. C'était exquis! Elle ne devrait pas être aussi délicieuse, sinon, comment j'allais faire pour la laisser sortir de la chambre? Elle se jeta sur mes lèvres et elle empoigna à pleines mains mon engin. Elle fit des mouvements de haut en bas et descendit le long de mon corps après m'avoir plaqué sur le lit. Elle me prit dans sa bouche. D'abord le bout puis toute la verge. Si la lécher était exquis, la voir me prendre ainsi était tout bonnement paradisiaque! Ses lèvres se refermèrent autour de moi, provoquant un mouvement d'aspiration. C'était chaud, c'était humide. Elle passa sa parfaite langue partout autour et sur le gland, joua avec le frein tout en continuant ses mouvements avec sa main. Je crus que j'allais défaillir. Je l'arrêtai. Je voulais encore profiter d'elle, je ne voulais pas… mais elle n'obtempéra pas. Elle joua encore avec moi puis finalement, elle se retira enfin. L'air vainqueur et fier, elle m'observa à travers ses cils. L'innocence même.
Comment allions-nous faire pour sortir de ce lit? Comment j'allais faire pour ne pas être toujours en train de bander comme un fou? Comment mon père ou mes amis faisaient pour ne pas molester leur bien-aimée à longueur de journée? Comment se rassasiaient-ils? Avec ma femme, je dus me rendre à l'évidence: c'était impossible.
Elle se coucha sur moi. Je sentais ses seins durcis contre moi. Ses jambes m'entouraient et elle se frottait contre moi. O désespoir! Je ne pourrais jamais plus me passer d'elle!
Je dus arborer une expression dépitée car elle rit doucement. Ses joues roses, ses yeux étincelants et ses cheveux épars… mon désir fut accentué encore plus lorsque je passai mes mains sur sa peau si douce, presque satinée. Et pour couronner le tout, son odeur de framboise et de muguet me rendit incontrôlable.
Je la retournai et dévorai presque sa langue, pétrissant violemment ses seins et ses hanches. Nous peinions à respirer mais quelque chose de fort, d'animal nous possédait. Elle m'appela d'une voix rauque, presque gutturale et m'intima:
« Edward, je te veux. Maintenant! »
Son ordre résonna dans ma tête comme un magnétisme. Je gémis d'un plaisir intense. Je ne me fis pas prier plus et la pénétrai d'un coup de rein. Nous soufflâmes à l'unisson et nos cris se rejoignirent. Nous nous embrassâmes. Je ne me lasserais jamais de cela! J'en étais sûr!
Ses mains m'empoignèrent par le dos, me faisant me serrer contre elle plus étroitement et plonger en elle plus profondément. Un râle de plaisir se fit entendre. Je n'aurais su dire si c'était elle ou moi. Je donnai mes coups. Toujours plus vite, toujours plus fort, toujours plus loin. C'était si intense! Je menaçai à chaque fois d'exploser.
(Non, Edward, pas maintenant. Pas si vite!) Ses hanches suivaient les miennes et nos mouvements en cadence parfaite avant, se firent erratiques. Elle cria son orgasme et j'en fis de même.
L'adrénaline qui se déversa dans mes veines fut telle qu'il se passa plusieurs minutes avant que je ne réalise que j'étais retombé sur elle.
Je tournai mon visage vers elle. Elle me contemplait amoureusement en souriant. Je déposai un baiser sur ses lèvres et elle me répondit de la même manière. Nous recommençâmes notre danse sensuelle qui n'appartenait qu'à nous jusqu'à ce que, tremblants et repus, nous ne pûmes plus bouger. Elle vint alors se blottir dans mes bras et ses cheveux frôlèrent mon menton en semant son odeur partout autour de moi. Nous nous répétâmes à quel point nous nous aimions avant de nous endormir comme des bienheureux. Ma dernière pensée fut: plus jamais je ne la laisserai.
Je fus réveillé par le froid et une sensation dérangeante. De celles qui vous font vous réveiller en plein milieu de la nuit en croyant que c'était le jour. Hébété, je jetai un coup d'œil circulaire. Je portai mes mains à mes tempes, les massant douloureusement. Qu'est-ce qui me travaillait comme ça? Un bras se passa autour de ma taille tandis que je me souvins.
« Qu'est-ce que tu as, mon chéri, s'éleva la voix endormie de ma femme.
- Rien. Sauf que…
- Oui?
- Qui va nourrir Fitzwilliam et Willoughby? »
AN 1 : Saviez-vous que le premier chapitre du POV de Bella est déjà posté? Si vous le lisez bien, vous aurez déjà saisi le principal trait de caractère de Bella et appréhendé comment elle percevra l'arrivée de la troupe dans sa vie.
2: Une petite review? Parce que les reviews, c'est comme avoir un Rob et un Darcy avec vous sur une île déserte: vous pouvez manquer d'eau, de vivres, de vêtements… Ce n'est pas grave. Un Rob et un Darcy, c'est amplement suffisant pour votre bonheur.
