Bonjour, comme de bien entendu les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de S. Meyer. La chanson qui m'a inspiré cette histoire non plus, elle est de rose. Il n'y a que mon imagination que je peux revendiquer…
La chanson est « l'acide » de Rose, les paroles sont tellement adaptée à la situation…
Il y a également dans cet album plusieurs chanson qui sont adapté à l'histoire de Bella et Edward tel que « j'ai », « ciao bella » ou encore « les jeux sont faits »… mais je me serais répétée je pense, à écrire une nouvelle fois une histoire sur le même contexte, alors je vous conseil juste d'écouter ces quatre chansons en lisant cette fic…
Bonne lecture ^_^
Si je suis là, lamentable,
L'âme en peine, Inconfortable...
Dans cette ville sans visage,
Cent fois j'ai manqué de courage
Cent fois je me suis dit que ce n'était qu'un rêve... cent fois de plus je me suis surprise à me rendre compte que c'était non seulement un horrible cauchemar, mais qu'en plus je le vivait éveillée. Impossible de m'en réveiller, impossible dés lors de secouer ma tête et de sourire en me réveillant, soulagée de voir ma vie moins horrible que dans cette vie onirique. Horreur et réveil étant les seuls mots qui dirigent ma vie et ma pensée depuis ces années, ces siècles où j'ai été abandonnée... une heure ne peut pas durer une heure, elle me coûte tellement. Une heure est un siècle dans le tourbillon de solitude qui m'habite désormais. Et je ne peux plus penser à autre chose qu'à ce vide, ce gouffre, cette... horreur qu'est mon âme désormais.
Et le comble est d'autant plus atroce que c'est toi, toi le vampire, qui n'avait de cesse de me dire que ton âme est partie en même temps que ta vie qui me l'a prise malgré tout. Rend toi compte de ce que tu m'as fait! Mon âme elle, m'a quitté alors que je vie. Ou plutôt non, elle est là justement. Mon âme est juste là, derrière mes poumons qui se remplissent d'un air que je ne veux plus pour faire pulser, un sang que je déteste et battre un coeur qui reste mort. Et mon âme le voit, le sent, et ne le supporte pas. Elle n'est plus à sa place dans ce petit corps maladroit. Je ne me sent plus chez moi à l'intérieur de ce corps car il n'est pas vide... il est plein, plein de toi. Plein de ton odeur, ton regard, tes mots, ton absence. J'étouffe.
Je me levais avec la certitude que ce jour serait encore plus sombre que les précédents. Les mois qui avait passé n'était qu'une seconde, j'avais été quittée hier seulement. Du moins c'est ce que mon corps semblait me dire puisque la souffrance restait la même. Exactement la même qu'à cette instant où dans la forêt j'avais laissé partir la partie la plus importante de mon existence, mon âme, mon amour, mon vampire.
Après avoir séché mes larmes, comme tous les matins depuis six mois, encore étonnée qu'il puisse m'en rester, je soupirai et redevint le petit robot qui faisait en sorte de survive un tant soit peut. Car jacob n'avait rien pu y faire, les étincelles de mes yeux étaient noyées dans mes larmes quotidiennes et n'apparaissaient qu'à ces moment idiot où je faisait des choses ridiculement inconscientes. Pourtant aujourd'hui serait un jour odieusement différent, oui aujourd'hui c'en était fini. La noirceur de mon être avait pris le dessus et je le savais pertinemment. J' avais été forte, j' avais essayé parce que j' avais promis. Mais tout le monde savait que Bella n'était pas comme les autres. Je n'avais pas eu peur lorsque j'aurait dû, comment pouvait-il croire que j'aurais peur de mourir?
-Bella?
- oui papa j'arrive
Dieu que ma voix était rauque, je parlais si peu désormais. Bizarrement Charlie paraissait moins terne que les autres jours, sans doute que le fait que j'ai accepté de venir passer la journée avec lui y était pour quelque chose. Maigre compensation puisque si je ne sortais pas de ma chambre, les yeux vissés à la fenêtre, j'aurais dû repartir à Phoenix. Chose inconcevable... Je ne me posais même pas la question de savoir pourquoi, mais je ne pourrais plus jamais voir le soleil, je m'y refusais.
Je m'habillais doucement, pas franchement intéressée par la journée base-ball qu'on passerait à Seattle. Deux jours loin de forks avec un budget shopping plutôt impressionnant et dont je ne profiterais pas.
- je suis là, allons y
- tu sais que j'ai une surprise pour toi?
Devant l'absence de réponse de ma part, son sourire se figea un peu mais après un soupir il ouvrit la porte. Devant celle-ci se tenait jacob et son père. Billie avait été satisfait lui, du départ de mon vampire et ne le cachait pas, jacob avait cette prévenance même si il n'en pensait pas moins. Malgré cela, je n'arrivait pas à détester billie, et depuis six mois il s'était beaucoup calmé, devenant lui aussi assez inquiet de mon dépérissement. Je levais les yeux vers mon père qui souriait en avançant
- allez vieille branche que je te visse sur le fauteuil de la voiture
J'en conclue alors qu'ils venaient avec nous. Je n'en fus pas particulièrement heureuse puisqu'il faudrait une fois de plus tenter de composer un visage assez normal ce qui me devenait de plus en plus dur.
« ça passera avec le temps » voila ce qu'on m'avait dit au début, « les premiers amours sont les plus douloureux ». J'en était d'accord, et je m'en serais accoutumée si ma vie avait été normale, mais ce n'était pas le cas. Mon meilleur ami était un loup garou et mon premier amour un vampire « le seul » me hurla mon âme meurtrie, déchirant mon visage d'une grimace de souffrance que je ne pus dissimuler. Il ne fallait pas que se soit mal interprété alors je posa ma main sur mon ventre doucement. Feindre une douleur typiquement féminine n'était pas difficile face à une poignée d'homme. Seul jacob ne sembla pas si dupe mais une fois encore sa prévenance et sa gentillesse à mon égard le fit taire. La journée sera longue, enfermée dans une voiture avec trois personnes qui n'auront de cesse de vouloir me faire parler, me remonter le moral, me faire changer les idées… mais mes idées tournaient en boucles depuis six mois et rien n'y changerai. J'ai essayé de me composer mille visages pendant qu'un seul ne surgissait et j'en ai pleuré à m'en rendre malade.
-bella…
Jacob avait chuchoté, nos pères étaient installés dans la voiture et semblaient nous attendre. Il m'arrivait souvent d'avoir ce genre d'absence, les minutes passaient sans que je bouge et que je m'en rende compte. Cette fois jacob m'avait coupé dans cet élan de noirceur, je le suivit doucement jusqu'à la voiture et m'y installais.
- en route, mauvaise troupe
- parle pour toi!
- on va s'arrêter pour manger quand même?
Le regard consterné que Billie envoya à son fils fit sourire charlie. Le regard de billie passa sur mon visage et s'ancra dans mes yeux vide. Il savait bien que j'étais au courant pour son fils, il aurait même espéré que je soit plus qu'une simple amie pour lui, et puis il s'était rendu compte que je n'avais pas uniquement succombé au charme mortel des vampires. Je les aimaient irrévocablement. Sa vision du traité établie par ses ancêtres pris alors une autre dimension pour lui. Il arrivait à comprendre la raison pour laquelle les anciens l'avait passé avec eux. Je détournais les yeux vers la vitre pour voir défiler le paysage sans vraiment le voir. Pendant les heures que durèrent le voyage, je me noyait une nouvelle fois dans les méandres inconfortable de cette âme déplacée qui n'avait plus rien à faire ici. Je ne faisais absolument aucun effort pour participer à la conversation passionnée des garçons qui me laissait tranquille. Je dormais ou c'était tout comme, désormais je dormais les yeux ouvert et quand la fatigue arrivait à bout de mon corps, je dormais les yeux fermés sans que le changement ne se voit en moi car mes idées restaient les mêmes. Les milles fois où le courage de mourir m'avais fait défaut, le nombre plus nombreux de fois où celui de partir m'avais quitté, et puis le courage que je n'avais pas à tenter de le retrouver. Lui, le vampire. Après avoir découvert que Victoria en avait après moi, je n'avais eu peur que pour mon père, et puis cette peur là aussi était partie. Je n'étais plus capable de penser à autre chose désormais qu'à la fin de toute chose. Malgré tout, je n'étais que lâche. Extrêmement peu courageuse, car je ne savais que rester dans ce corps et le laisser vivoter.
-bella on arrive prépare toi à descendre.
Encore la délicatesse de Jacob pour que mon père me laisse un peu tranquille. Je tentais donc de rester concentrée sur notre arrivée à l'hôtel. J'avais une chambre pour moi tandis que les trois garçons en partageaient une. Une chance que je soit une fille. Je pourrais être tranquille, un peu. Mais aujourd'hui était un jour différent, je l'avais senti en me levant. Aujourd'hui pourrait être la fin de tout. Ce sentiment était si fort en moi, cette phrase si récurrente. « la fin de tout » finalement c'était facile pour une humaine tel que moi mais qu'en serait-il de lui?
- bella je t'interdit de mourir.
Et pour la première fois depuis six mois, je relevai les yeux vivement, une lueur étonnée dans les yeux.
-quoi??
- je t'interdit de mourir bella.
En face de moi, jacob avait ouvert la porte et posé mon sac. Il me regardait gravement et un long silence s'installa entre nous. Comment avait-il bien pu savoir ce que j'avais pensé à ce moment là
- je n'ai jamais vu ce regard sur toi Bella, et aujourd'hui cela fait six mois qu'il est parti…
Ainsi donc c'était pour ça que je me sentais si mal, une demi année déjà.. Mille ans.
-… et tu n'as pas le droit…
182 jour entier que j'avais réussi à tenir, à survivre sans ce qui m'était essentiel. Bel exploit, sauf que maintenant.. Je renonce.
- Bella tu m'entends? BELLA
Je ne veux plus faire semblant, je ne veux plus survivre et puisqu'il faut une preuve à tous ces gens qu'il est possible de mourir autrement qu'en s'ouvrant les veines, alors voila, mon cœur s'est essoufflé à force de lutter. Et je ne peux plus…
Si je m'abîme, si je me brime
Dans ce décor triste et sublime
Le sol se déroba sous les pieds désormais fragile de Bella. Depuis six mois elle luttait quotidiennement pour donner le change mais son corps déjà maladroit avait enchaîné les coups physiques et mentaux. Elle ne mangeait plus que très peu, n'allait en cours que pour ne pas en être renvoyé, mais il était évident qu'elle redoublerait. Elle se faisait mal pour entendre la voix de son vampire et jacob était le témoin impuissant de son déclin. La jolie Bella devenait une épave à cause du monstre qui l'avait abandonné. Son père ne le supportait plus et il commença à faire des recherche pour savoir où la famille du docteur était allée s'installer. Il fallait qu'il tente quelque chose, même de stupide. L'impuissance d'un père face à la douleur de sa fille est quelque chose qu'il n'arrivait pas à gérer. Voir la toute petite chose fragile qui faisait son monde, dépérir comme en ce moment était inadmissible pour lui. Il haïssait tous les hommes de la planète, tous ces êtres qui infligeaient des peines comme ça à toutes les bella de la terre, toutes les filles de père qui comme lui ne pouvait rien faire. D'après ce qu'il voyait, et ce que jacob pouvait lui raconter, sa fille unique mourrait littéralement de chagrin. Et lui savait bien, il le sentait, que ce n'était pas une passade comme les gens pouvait le lui dire. Il ressentait au plus profond de lui que sa fille n'était pas une adolescente qui venait de vivre sa première rupture amoureuse. Comme Renée et lui l'avait si souvent dit, Bella était déjà adulte depuis bien longtemps, depuis leur divorce finalement. Mourir de chagrin… elle en était capable. Et il n'en était pas question. Mais ses recherches n'aboutissaient à rien, les Etats-Unis étaient grandes et plus encore si cette famille en étaient partie, ce qui était plausible puisque le docteur était doué. Il reprendrait ses recherches après ce week-end où Bella avait accepté de venir à Seattle. Et puis tout a basculé quand jacob a hurlé le prénom de Bella.
Si je me nuis, nuit après nuit
J'ouvrait les yeux, je n'étais donc pas morte finalement. Pas encore. Malgré tout je me sentais plus faible que jamais. La froideur de la cicatrice de James semblait grandir et s'installer dans ton mon être. Tout est noire et froid ici. Je suis à l'intérieur de moi-même. Une nouvelle forme de coma, je les explore toute depuis six mois. Mais ce coma là semble plus sérieux que les autres, pourtant je sens que je vais m'éveiller d'ici peu car déjà j'entend les voix familières de mon père et de jacob.
- …. Elle?
- je ne vais pas te cacher qu'elle est en très mauvais état jacob, les médecins m'ont dit que son cœur était très faible
- alors c'est vrai, elle va se laisser mourir à cause de ce va… crétin.
- tait toi jacob. Nous n'y pouvons rien, et les médecins ont dit qu'elle allait se réveiller. Je crois qu'elle va rester ici, l'hôpital de Seattle est plus grand que chez nous. Ils la soigneront mieux.
Alors voila, j'étais à l'hôpital, de nouveau. Je n'avait plus la force de penser, par ce fait l'intérieur de mon corps était un endroit serein, je ne souffrais pas puisque j'étais la souffrance. Une énorme boule de malheur. Mais comme pour tout ce qui me concerne, rien ne dure. Je fus arraché de cette sérénité malsaine violemment pour me retrouver éveillée sous le regard scrutateur du médecin.
- mademoiselle Swan enfin. Nous avons été obligée de vous faire une piqûre pour augmenter votre tension car votre cœur n'est plus bien alimenté en sang et en oxygène. Vous comprenez?
Je meurt. A force de me faire mal comme je l'ai fait chaque nuit et chaque jour depuis si longtemps… si je n'avais pas cette morsure au bras je sombrerait dans la folie. Doux refuge ou je pourrait revivre mes moments de bonheur avec lui. La douceur et le bonheur reviendrait, l'amour aussi. J'avais désespérément besoin de lui, même à travers la mort je percevait mon besoin de lui. Son sourire éclatant le jour où nous sommes arrivé ensemble au lycée sous le regard effaré de tous ces étudiants. Et mon sourire, mon sourire un peu piteux mais néanmoins sincère de le sentir si près de moi. De savoir que j'étais la seule depuis tant d'année à qui il parlait. Comme je l'aime, comme il est doux de rester ici dans ses bras…
Jour après jour, mon amour
-elle sourit???
- elle est en train de délirer monsieur Swan, votre fille devient folle
-quoi? Non, non c'est impossible bella BELLA
Se sentir secouer comme mon père le fait en se moment est assez désagréable pour que mes yeux s'ouvrent définitivement cette fois, et mon sourire tombe aussi violemment qu'il est apparut. Si je sombre dans cet état là, je ne reviendrais plus jamais et la mort est une souffrance moins grande. Je veux mourir, les fait sont là. Je l'accepte désormais, je veux mourir. Un énorme coup de poing me coupa le souffle et je regardait affolée autour de moi. Le médecin fut incapable de dire ce qu'il m'arrivait mais moi je le savais. Je venais de sortir de cet état de latence et je prenais conscience doucement de ce que mon corps venait de subir pendant six mois. Le sort jouait véritablement avec moi car c'est au moment où plus rien n'est à espérer qu'il me rend la possession de mon corps. Il est trop tard maintenant, je vais juste pouvoir prendre conscience du temps qu'il me reste et d'en savourer la délivrance. Je me demande si elle le verra, et si elle lui dira… sans doute pas.
Bella repris doucement son souffle et regarda son père dans les yeux comme elle ne l'avait pas fait depuis si longtemps. Elle eut mal de voir tant de souffrance dans les yeux de son père tout comme il fut surpris de voir celui étrangement vivant de sa fille. Ils ne parlèrent pas, il avait compris que sa fille était revenue, trop tard, mais revenue. Après plusieurs heures de réflexion il pris son téléphone et sorti appeler renée. Ça allait être rude.
De son coté Bella alluma la télé, chose qu'elle n'avait que très rarement fait dans sa vie. Mais elle avait manqué énormément de chose, et même si cela n'avait plus aucune importance, elle voulait tout de même savoir…
Elle s'endormit au bout de plusieurs minutes d'épuisement. Au moment où jacob revenait sans rien savoir du nouvel état de sa bella. Il la regarda tristement, lui déposant un léger baisé sur le front puis parti aussi vite qu'il le pu. Il fallait qu'il exprime sa colère et son état de loup était le mieux pour cela.
- Renée, bonjour il faudrait que tu viennes le plus vite possible à Seattle. Bella est à l'hôpital et c'est plutôt grave en fait…
-…
- non c'est autrement différent, elle… elle est en train de mourir d'épuisement
-…
- oui je sais, ne t'énerve pas. Personne n'avait pris la mesure de ce qui lui arrivait
-….
- je sais bien que tu es sa mère et justement elle a besoin de toi maintenant. On discutera quand tu seras là mais je t'en pris… dépêche toi.
Charlie raccrocha en soufflant. Évidemment qu'il aurait dù lui en parler avant. Il avait fait une énorme erreur. Jacob passa devant lui et le salua en vitesse. Tout aurait été plus simple si… il secoua la tête et retourna rejoindre sa fille
Quand il arriva, elle dormait et il lui sembla qu'elle avait sur le visage tellement de souffrance que s'en était douloureux de la regarder. Il s'assit près d'elle et lui caressa les cheveux
- edward…
Si je prie et si j'écris,
Si je vis comme on parie,
Si j'écrase mon coeur vide
Pour en extraire l'acide
Si je pleure et si j'implore
Le ciel, la vie ou la mort….
