Pairing: Harry Potter & Ginerva Weasley.

Genre: Romance & HumOur.

Rating : T -ni lemOns ni viOlence ! ils sont aux abonnés absents chez moi en ce moment.

Disclamer: Les persOnnages sont à JKR, le monde est à JKR, l'univers tout entier est à JKR... Okay, cessons le massacre ! & l'histOire est un défi de Regan_Potter que je remercie mille fois de m'avoir dit d'écrire une dernière HP/GW (alors que j'avais décidé de les abandonner à leur triste sort après l'affreux "Sous-Silence & Refrains Métalliques") parce qu'elle est fan de ce couple, me permettant ainsi de revenir à mes premières amours -humour, amour, et toujours amour... ! En clair, seuls les mots sont les miens & j'espère les avoir bien choisis.

Note de l'auteur: Une autre fic ! -c'est ma journée. Bref, cette mini-fiction -ou OS en plusieurs chapitres qui sont au nombre de trois- n'est pas vraiment de moi. Enfin, disons que c'est la première fois que je n'imagine pas le scénariO original seule ! Merci donc encOr' une fois à Regan pour m'avoir proposé cette idée, m'avoir lu -et approuvé- puis corrigé. J'espère que ça vous plaira autant qu'à elle ! C'est une ptite fic toute légère pleine de bons sentiments post-poudlard entre nOtre héros à lunettes & sa jolie rouquine... Je posterais la semaine prochaine, puis la semaine d'après ! (vu que c'est court, je tente de faire durer le plaisir... Ou la torture ?)

¤ Bonne lecture ! ¤

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Magically Yours - Chapitre 1.

"Un jour, mon Prince viendra. Un jour, on s'aimera. Dans son château, heureux, s'en allant goûter le bonheur qui nous attend ! - Mouais, Grotesque !"
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Blanche-Neige & les Sept Nains.

La clé s'enfonça dans la serrure et elle donna un coup dans le bas de la porte pour qu'elle s'ouvre, un brouhaha lui parvenant de la rue. Elle retourna la petite pancarte affichant «Open/Close» afin de montrer aux passants qu'elle ouvrait enfin. Avec un peu de retard. Ginny Weasley passa sa main dans ses cheveux, un mal de tête affreux la saisissant. Elle fut soulagée de ne plus avoir de nausées -encore !

La soirée qu'elle avait organisée la veille pour faire la promotion de son agence de rencontres à Londres s'était légèrement envenimée et elle avait beaucoup trop bu. Néanmoins, elle était certaine qu'elle aurait davantage de clients en peu de temps. Elle avait déjà rencontré une dizaines d'hommes et de femmes qui semblaient très intéressés par ce qu'elle faisait, et plus encore par la promesse de confidentialité qu'elle vantait.

Elle passa négligemment sa main dans ses cheveux roux vifs, les recoiffant un peu pour se donner une allure plus professionnelle. Son regard se fixa sur un point imaginaire quelques instants, elle parut perdue dans ses pensées puis tenta de se trouver une occupation.

L'agence n'était ouverte que depuis deux semaines. Deux semaines très longues où elle avait cruellement manqué de participants. Quelques hommes étaient venus, ne comprenant pas qu'elle ne proposait pas de rendez-vous avec elle-même. Elle se laissa tomber sur son siège à roulettes, le faisant un peu tourner pour se donner une contenance. Son mal au cœur resurgit et elle cessa son mouvement.

Quelques dossiers s'exposaient sur son bureau : plusieurs candidatures d'hommes et de femmes, particulièrement des amis à elle qui voulaient simplement la soutenir. Elle n'avait pas encore rencontré de personnes aussi déçues qu'elle par l'amour cependant.

Elle s'enfonça plus profondément dans son siège, calant son visage dans ses paumes alors que les souvenirs des derniers mois s'imposaient à son esprit.

Six mois plus tôt, elle avait rompu avec son petit ami -un certain Joshua Walker, américain jusqu'au bout des ongles, de sa manière de s'habiller à sa répulsion pour quelque chose d'aussi basique que la fidélité. Après l'avoir vu draguer une fille de vingt ans à peine, elle en avait eu assez et la rupture s'était faite sans aucune douceur.

Après quelques semaines à se nourrir exclusivement de glaces Ben & Jerry's dans son lit en regardant de vieux films d'amour, elle avait remis le nez dehors, rencontrant un homme un peu plus âgé qu'elle. Charmant. Mur. Intelligent. Sérieux. Marié. Il avait oublié ce dernier détail. Le fait qu'il ait des enfants l'avait quelque peu rebuté et c'est avec une joie incommensurable qu'elle s'était débarrassée de lui.

Puis elle avait rencontré Luka. Luka avait son âge. Luka était séduisant. Luka avait ce petit quelque chose qui faisait fondre toutes les belles demoiselles de quinze à quarante ans. Luka lui faisait l'amour comme aucun homme ne lui avait fait l'amour de toute sa vie. Luka était créatif, amusant, romantique, aventurier. Le souci de Luka lui était apparu après trois mois de vie commune. Il n'était pas du genre à se poser. L'idée même de mots comme « mariage », « enfants », ou encore « responsabilités » avaient de drôles d'effet sur lui. Ils le rendaient simplement malade.

C'est ainsi qu'à vingt-neuf ans, Ginny avait fait une croix sur l'amour. Elle avait réalisé -avec un peu de retard- que les hommes étaient différents des femmes et que le Prince Charmant n'existait pas vraiment. Ce n'était qu'une image que de méchantes personnes avaient créé pour vendre des produits à la Saint-Valentin. Et -alors qu'elle prenait conscience que l'amour n'était qu'une ignominie, un leurre- elle avait pris la décision de faire partie des méchantes personnes qui se faisaient de l'argent sur la peine des gens -ou leurs espoirs.

Il ne lui avait fallu qu'une semaine pour rendre sa démission à son patron du « Sorcières Hebdo ». Elle avait trouvé ce qu'elle voulait faire de sa vie. Les agences de rencontres étaient à la mode chez les moldus, plusieurs amies à elle lui en avaient parlé. Internet, Speed-dating, clubs de rencontres, agences… Tout le monde voulait trouver l'amour. Et tout le monde payait pour ça ! Financièrement, elle avait demandé de l'aide à ses richissimes frères Fred et George qui -grâce à leurs nombreuses boutiques de Farces et Attrapes- lui avaient payé la quasi-totalité de l'agence, lui faisant même de la publicité sur leurs produits pour couples. Produits qui se vendraient comme des petits pains pour la Saint-Valentin, quelques semaines plus tard.

Mais en deux semaines -depuis l'ouverture- elle n'avait guère pu rentabiliser ce projet. Elle espérait que la soirée de la veille l'aiderait à trouver des clients. Elle croisait même les doigts.

La porte s'ouvrit brusquement, les clochettes accrochées derrière son battant sonnant, agaçantes. Ginny leva la tête d'un geste sec et ne put retenir un soupir de déception.

Face à elle se trouvait simplement sa meilleure amie, une petite blonde de vingt-sept ans qui venait d'Australie : London Clark. Elles s'étaient rencontrées lors d'une soirée organisée par les jumeaux, sept ans plus tôt alors que London ne connaissait presque personne -excepté Fred qui l'avait effrontément dragué. Elles ne s'étaient plus quittées depuis. London s'installa d'un geste las sur le fauteuil vide face à Ginny. Elle s'exclama simplement :

« Trouves moi un homme et vite ! »

Ginny se contenta de sourire, habituée aux excentricités de sa meilleure amie. Elle s'empara finalement de son stylo bleu et d'une feuille vierge, apposant sur son visage la mine la plus sérieuse qui soit. D'une voix d'un professionnel à faire peur, elle demanda :

« Dites moi ce que vous recherchez exactement chez le sexe opposé ? »

London entra directement dans son jeu et avec une moue de femme désespérée, elle énuméra toutes les qualités qu'aurait dû avoir un homme idéal selon elle :

« Il faut qu'il soit beau, séduisant, riche, intelligent, bon au lit, sportif, endurant, amusant, sociable, bosseur, et surtout qu'il n'ait pas peur de l'avenir !

- Désolée. Aucun homme sur Terre ne réunit autant de qualités, ma chère ! Par contre, il doit bien exister une femme belle, séduisante, riche, intelligente, bonne au lit, sportive, endurante, amusante, sociable, bosseuse et n'ayant pas peur de l'avenir… Mais il faudrait pour cela que vous retourniez votre veste ! »

London répondit simplement par un grognement avant de se mettre à rire. Ginny la suivit de peu avant de déposer son stylo sur sa feuille. Elle oublia ses maux de cœur et de tête pour se concentrer sur la jeune femme lui faisant face. De toute manière, les clients ne se bousculaient pas devant la porte, elle avait bien le temps.

« Je suppose donc que ton rendez-vous avec David s'est mal passé ?

- Affreux ! Je vais devenir lesbienne si ça continu ! N'y a-t-il aucun homme sur cette planète capable d'avoir quelque chose dans le pantalon !? Hurla-t-elle finalement d'exaspération.

- Moins fort ! Tu vas faire peur à mes clients potentiels ! »

London se tourna légèrement vers la porte avant de revenir vers Ginny, haussant simplement un sourcil comme pour dire « Quels clients ? ». La rouquine lui tira la langue, se protégeant grâce à sa puérilité, comme elle le faisait habituellement avec ses frères. London croisa ses longues jambes en repoussant ses boucles blondes de poupées derrière ses épaules. Ginny ne put s'empêcher de l'admirer une nouvelle fois. Comment une femme aussi belle pouvait-elle être aussi malheureuse en amour ? Elle se retourna à elle-même cette même question.

« Tu mérites tellement mieux que lui ! Souffla-t-elle finalement en grimaçant.

- Oui, sans doute. Approuva sagement London. Et toi aussi ! Sérieusement… Qui Est-ce garçon avec qui tu as fini la soirée ?

- Un dragueur que je ne reverrais jamais sans doute… Mais ça n'a pas d'importance ! Je tire définitivement un trait sur les hommes ! Je ne ferais plus que coucher avec eux pour mes… besoins ! Je ne m'attacherais plus !

- Jusqu'à ce que ton nouveau prince charmant débarque sur son beau balai dernier cri ? Ricana-t-elle.

- Non, London ! Cette fois… c'est vraiment fini ! »

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Le matelas craqua légèrement alors qu'Harry Potter s'écroulait sur son lit, son t-shirt trempé de transpiration après son heure de sport et de jogging journalière. Son torse musclé se soulevait au rythme de sa respiration haletante et il retira ses lunettes sur lesquelles s'était formée une fine buée, puis glissa ses doigts dans ses cheveux, les ramenant vers l'arrière. Les pas de son chien -dont les griffes raclaient le parquet lustré- s'approchant de lui se firent entendre. L'animal -un golden retriever- sauta sur le lit en aboyant, ordonnant apparemment à son maître de se lever. Harry reposa ses lunettes rondes sur son nez après les avoir essuyées puis se redressa.

« Allez, Marau ! Je vais te nourrir un peu… »

Maraudeur -de son vrai nom- se leva en battant la queue, la langue sortante, haletant. Harry se gratta l'arrière de la tête en se dirigeant vers sa cuisine spacieuse.

De nombreux tableaux étaient accrochés aux murs. Il ne doutait pas que son ex petite amie viendrait vite les récupérer. Elle avait toujours été du genre vénal. Margaret Tennisson faisait partie de la haute société Anglaise Sorcière et l'argent et l'art étaient ses principaux centres d'intérêt. Accompagné d'un peu de criquet, de beaucoup de shopping et d'encore plus de sportifs célèbres…

Il avait pris plus de temps que d'ordinaire à se rendre compte qu'elle ne sortait avec lui que pour une raison : son métier. Harry jouait dans l'équipe d'Angleterre de Quidditch comme attrapeur. Il était invité à toutes les soirées huppées, recevait des tas de cadeaux de grandes firmes et était sûrement aussi riche que le Prince Charles. Plus que ça, il avait vaincu un Mage Noir, avait sauvé le monde et était aussi célèbre que les Beatles. Il ne se passait pas une semaine sans qu'il fasse la couverture d'un magazine de sport ou de potins. Il était jeune, beau, riche et célèbre… Il était exactement le rêve de toute ménagère du pays et même du monde. Il était adulé par toutes les midinettes de quinze ans qui collaient des posters de lui dans leur chambre pour l'embrasser.

Et il était célibataire. Depuis quelques semaines seulement, mais il ne doutait pas qu'il ne le resterait guère longtemps. De ses dix-huit à ses vingt-six ans, il avait eu un nombre incalculable de petites amies : des jeunes et des moins jeunes, des riches et des moins riches, des belles et des moins belles. Toutes les mêmes à ses yeux. Elles gloussaient toutes devant les paparazzis, voulaient toute le faire changer de coiffure ou de garde-robe et il s'était toujours ruiné pour chacune d'entre-elles.

Puis à vingt-sept ans, il avait rencontré Margaret. Il avait réellement cru que ça marcherait. Elle avait même aménagé avec lui. Ils dînaient ensemble tous les soirs, prenaient leurs bains ensemble, dormaient ensemble, se réveillaient ensemble… Il lui offrait des cadeaux à chaque occasion, l'avait même présenté à Molly.

Durant trois années, ils filèrent le parfait amour -il n'était d'ailleurs parfait que pour Harry, aveuglement épris. Elle commença à en demander plus, à vouloir sortir et s'exposer à chaque fois devant les photographes, dévoilait sa vie aux journalistes… Il réalisa -trop tard- qu'elle était comme toutes les autres. Juste une meilleure actrice.

Il remplit la gamelle de son chien à ras bord avant de se rendre dans sa salle de bain. Il se déshabilla rapidement, se retrouvant en tenue d'Adam devant son gigantesque miroir qui lui renvoyait une image des plus affriolantes. Il était beau. Réellement. Plus beau qu'à quinze ans. Et il le savait. Il passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant au passage avant de se glisser dans sa baignoire -qui était aussi grande qu'un jacuzzi. Il prit sa baguette au sol dans la poche de son pantalon et lança un sort aux robinets d'eau. En quelques secondes, il fut recouvert de bain moussant. Il se laissa plonger dans ces volutes de mousses, profitant de cet instant de détente.

Il ne put en bénéficier que quelques secondes. Les tambourinements frénétiques à la porte d'entrée le forcèrent à se lever. Il jura -sachant très bien de qui il s'agissait- avant d'enfiler son peignoir. Les pieds trempés, il se dirigea vers l'entrée de son studio pour ouvrir la porte, laissant de l'eau par terre. Il s'en moquait, la femme de ménage nettoierait. Il se retrouva face à un homme de son âge et de sa taille, aussi musclé que lui et aussi dégoulinant de transpiration qu'il l'était quelques minutes plus tôt. Châtain aux yeux clairs.

« Jay… il est huit heures ! On ne rend pas visite aux gens à cette heure ci, tu sais ?! » Grogna-t-il en une vague tentative de renvoyer son ami -et coéquipier- chez lui.

Le dénommé Jay -ou plutôt Jason- ne l'entendit pas de cette oreille et entra dans l'appartement en bousculant presque Harry. Il alla finalement s'avachir sur le canapé en poussant un soupir. Harry leva les yeux au ciel, aussi en colère qu'amusé face à cette facilité qu'avait Jason de s'installer n'importe où comme s'il y était chez lui. Et encore, il passait sûrement plus de temps chez les autres que dans son propre appartement qui n'avait pourtant rien à envier à celui d'Harry.

« J'te dérange pas, j'espère !? Tu prenais ton bain ? T'es allé courir ? Questionna Jason à vive allure comme il aurait couru un marathon.

- Si, tu me déranges. Oui, je prenais mon bain. Seul si c'est la question que tu te poses. Et oui, je suis allé courir comme tous les matins depuis dix ans ! Qu'Est-ce que tu fais là ?

- T'es de mauvaise humeur à ce que je vois. C'est bien ! Quand t'es grognon, tu attrapes le vif-d'Or plus vite. »

Il se leva finalement du canapé -où il laissa quelques marques de sueur avant de se ruer vers le frigidaire, en sortant une barrique de lait. Il but au goulot -manie qui agaçait sérieusement le brun se trouvant derrière lui- et finit la bouteille. Il prit ensuite une tablette de chocolat -sachant de toute évidence où se trouvait chaque chose. Harry ne releva pas. Il n'était guère d'humeur à donner une leçon de savoir-vivre à son ami.

« Tu te sens prêt ? » demanda-t-il simplement.

Prêt. Prêt à disputer un match de Quidditch d'une importance primordiale. Il s'agissait en effet de la demie finale permettant de les qualifier pour la coupe du Monde. L'avenir de leur équipe était en jeu. Et le montant de leur chèque à la fin du mois également. Jason se contenta d'acquiescer en engouffrant une cote entière de chocolat noir.

« Carrément ! Et puis au pire, on aura tout de même droit à une fête pour notre défaite ! Cayrel m'a promis d'en organiser une ! Pas d'alcool ni de filles nues… vu qu'il est marié et que ça ne plaira pas à sa femme… Mais bon… on fera avec !

- J'aimerais mieux gagner. Répliqua Harry en s'approchant de lui pour récupérer son chocolat et en manger un peu.

- Tout dépend de toi, vieux !

- Oui, enfin… Si tu laisses passer tous les buts, même moi je ne pourrais pas te sauver. Et arrête de m'appeler « vieux »… »

Ils se partagèrent la dernière cote de chocolat puis Harry le poussa presque dehors.

« Je dois me changer pour le match ! On se voit tout à l'heure !

- Ouais. Et n'oublie pas la caféine ! Ça aide ! Et mets un peu de parfum, les groupies seront là. Et maintenant que t'es à nouveau sur le marché, on va pouvoir draguer ensemble, comme au bon vieux temps !? »

Harry ne prit pas la peine de répondre et lui claqua la porte au nez.

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Ginny referma la porte, prenant garde à ne pas la faire claquer. Le Terrier bringuebalant semblait plus encore avec les années sur le point de s'écrouler alors que les rires d'enfants enflaient davantage chaque jour, à chaque naissance. Et dans la famille Weasley, les naissances, ils connaissaient ! Les frères de Ginny étaient tous mariés et avaient tous deux enfants ou plus - Percy atteignant le maximum de huit chérubins incontrôlables. Elle restait la seule à ne pas trouver l'homme de sa vie… Au grand désespoir de sa mère.

La rouquine se faufila jusqu'au jardin par la porte de derrière, humant au passage les cookies qui cuisaient dans le four. Sur l'herbe ou assis sur des chaises installées là, ou encore dans le nouveau bac à sable protégé d'un sort, une vingtaine d'enfants jouaient ensemble, frères et sœurs, cousins et cousines de onze ans à quelques mois, tous roux ou presque et surtout aussi bruyants les uns que les autres.

Ginny esquissa un sourire en les voyant là en ce dimanche de la fin du mois de Janvier où le soleil réussissait enfin à percer les nuages. Ses frères et belles sœurs étaient là également, discutant de tout et de rien, tout comme ses parents.

Elle s'approcha d'eux et Molly se leva d'un bond pour venir l'embrasser. Elles ne s'étaient pas vu depuis deux semaines, ce qui était sûrement une horreur pour la mère de famille qui organisait un maximum de rencontres entre tous ces enfants et petits-enfants, ne voulant de toute évidence pas couper le cordon.

« Ginerva Weasley ! J'aurais pu être morte que tu ne l'aurais pas su !

- Je pense tout de même qu'on m'aurait prévenu, maman. Railla Ginny avec une grimace. Et puis, tu as l'air en assez bon état si ça peut te rassurer. En grandes formes, même ! »

Elle se détacha de l'étreinte maternelle afin d'embrasser ses frères et leurs épouses respectives -dont Hermione qui s'était mariée à Ron quelques années plus tôt. Fred lui demanda si elle avait eu des clients et elle répondit simplement que quelques personnes s'étaient présentées… Pas assez du moins. George sortit rapidement la Gazette du Sorcier de la poche de sa cape et la lui tendit. Ginny hésita quelques secondes puis la saisit, la tournant dans tous les sens avant de remarquer l'immense publicité faite au dos du journal. Elle parut ahurie et finit par hurler :

« Par le caleçon de Merlin ! C'est vous qui avez fait ça !?

- Oui, histoire de rentabiliser nos dépenses ! Sourit Fred. Qu'Est-ce que tu en penses ?

- C'est… C'est… Bégaya-t-elle, ne trouvant pas les mots.

- On voulait mettre une photo de toi, mais maman a dit que ça serait comme te vendre… On avait peur que les hommes pensent qu'ils te rencontreraient toi ! Mais… là, si tu n'as pas de clients, c'est que l'humanité toute entière est mariée ! Et ça m'étonnerait… Cette publicité sera dans… La Gazette, le Chicaneur, le Sorcière Hebdo, le Quidditch Magazine et quelques autres durant toute la semaine.

- C'est génial ! Merci, les garçons ! »

Elle les embrassa tour à tour, alors qu'ils la serraient, l'écrabouillant à moitié pour un câlin spécial « Gred & Feorge ». Elle les laissa faire jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Ils parlèrent ensuite de tout et de rien, Ginny ne participant guère aux discussions un peu trop parentales à son goût. Elle se moquait complètement des couches sales et des pleurs d'enfants, et encore plus des nouveaux objets pour bébés, des nouveaux jouets, du débat sur l'âge auquel il fallait offrir un balai et autres…

Molly finit par se lever pour s'occuper du repas du soir et Ginny la suivit sans réfléchir, voulant échapper aux discussions et à l'immanquable et habituel « Et toi, Ginny, tu en es où ? Tu as quelqu'un en ce moment ? ». Elle s'installa à la cuisine avec sa mère et resta silencieuse, ne désirant guère engager une quelconque discussion. Depuis qu'elle avait démissionné, Ginny n'était plus vraiment comprise par sa mère. Quelle femme de trente ans, normale et saine d'esprit aurait l'idée de quitter un travail bien rémunéré pour ouvrir une agence de rencontres, la première agence sorcière qui plus est ? La réponse était claire : une seule. Et il avait fallu que ça tombe sur Ginny, sa petite fille chérie, son unique fille. Elle tenta d'engager la discussion, se doutant qu'elle n'y arriverait pas. Sa fille était un peu trop sur la défense dernièrement.

« Fred et George m'ont dit que tu avais quitté ta soirée d'hier avec un jeune homme. Commença-t-elle simplement, une nuance de désapprobation incontrôlable dans la voix.

- En effet. Mais je suis majeure et vaccinée. Contra Ginny en se promettant mentalement de tuer ses frères.

- Tu vas le revoir ?

- Non.

- Ma chérie… tu n'as eu personne depuis… comment s'appelait-il déjà ?

- Luka.

- Luka, c'est ça ! Tu es jeune, il faut que tu en profites maintenant ! Regarde tes frères, ils ont déjà des femmes et des enfants ! Pourtant, Ron n'a qu'un an de plus que toi ! Ce n'est pas à quarante ans que tu penseras enfin à vivre sérieusement tout de même. Qu'Est-ce qu'il t'arrive en ce moment ? Une crise de la trentaine avec un peu d'avance ?

- Non, maman ! J'ai simplement décidé de… faire une pause. Je me concentre sur mon travail à partir de maintenant. Et puis, comme tu l'as si bien dit, je suis jeune ! J'ai donc tout le temps de me trouver un mari ! De toute manière, tous les hommes sont des idiots ! »

Molly poussa un soupir à fendre l'âme avant de s'asseoir en face de sa fille, le visage résolu.

« Je ne te dirais pas le contraire : tu as parfaitement raison ! Mais maintenant que tu le sais, il va falloir t'y faire, et accepter le fait que nous sommes -nous les femmes- plus parfaites que les hommes… Tu vas devoir vivre avec ça !

- Et je suis censée faire ça comment ?!

- Rassures toi. Un jour viendra où un homme un peu plus parfait que les autres frappera à ta porte. »

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Harry ferma les yeux, se laissant étourdir par la puissance du parfum des trois jeunes femmes qui l'entouraient. L'une d'elles s'était assise à califourchon sur ses genoux, les deux autres -une de chaque côté- picoraient du bout des lèvres son cou, passant leurs mains dans ses cheveux d'un noir de jais. Le bruit autour de lui était assourdissant, la musique hurlant dans les baffes alors que l'équipe de Quidditch Anglaise fêtait sa victoire écrasante sur l'équipe égyptienne dans un club Londonien Sorcier.

Harry savait qu'une défaite n'aurait pas été accueillie de la même manière. La seule différence flagrante aurait été le style de relations qu'il aurait eu avec ces trois jeunes femmes dont il ne connaissait pas l'identité. En cas de défaite, il les aurait ramené toutes les trois dans son appartement. Mais en cet instant, il n'avait pas besoin de ce genre de réconfort. Il voulait simplement faire la fête avec ses amis, boire un peu trop et entendre des fans vanter ses exploits d'attrapeur.

« Pardonnez-moi, jeunes demoiselles, on m'attend là-bas ! » s'excusa-t-il simplement, séducteur malgré le fait qu'il les repousse.

Elles se levèrent en gloussant et il fit de même -sans glousser, rajustant sa chemise sombre. En quelques minutes, il se retrouva entouré par des dizaines de fans lui demandant des autographes. Il en signa quelque uns puis rejoint ses amis, lesquels lui réservèrent une ovation dont eux seuls avaient le secret. L'alcool coulait avec autant d'abondance que les jeunes filles à moitié nues se trémoussaient autour des joueurs. La plupart étaient mariés et ne s'intéressaient guère à elles. Ils étaient tous si populaires -et certainement attirants- qu'ils s'étaient mariés à des mannequins ou autre genre de stars. Il n'avait pas besoin de plus. Leurs femmes étaient assez belles pour attiser encore un peu leur désir chez eux.

Harry voyait les heures défiler alors qu'il buvait, dansant collé-serré avec un bon nombre de ses groupies et discutant avec ses amis, accumulant des concours aussi stupides que des bras de fer, « Je n'ai jamais » ou « Qui boit le plus sans s'évanouir ? ». Aux alentours de minuit néanmoins, la plupart de ses coéquipiers commencèrent à rentrer chez eux pour retrouver leurs familles respectives.

Harry s'installa finalement sur un fauteuil placé sous une alcôve dans un coin du club réservé aux VIP. Deux jeunes femmes d'un peu plus de vingt ans finirent par le rejoindre, ce qui ne coupa pas son sentiment de solitude. Tous ses amis, des gens qui avaient son âge ou presque, étaient en famille, en avaient une. Et lui, il restait seul en arrière, comme un gamin de vingt ans qu'il n'était plus. Un gamin qui faisait toujours autant la fête, qui buvait et rentrait chez lui quand il ne pouvait plus marcher pour finir avec des inconnues dont il ne connaissait pas le nom le lendemain. Puis il recommençait : réveil, dire au revoir à l'inconnue, aller courir, se doucher, aller à l'entraînement, dormir tout l'après midi, sortir le soir seul ou avec des amis. Les jours se suivaient, se ressemblant encore et toujours sans qu'il ait l'impression d'avancer réellement. Il avait cru que sa vie évoluerait avec Margaret. Mais il se retrouvait au même point à trente ans qu'à vingt, le cœur juste un peu plus brisé.

« Harry ? Tu nous ramènes ? » Susurra l'une des jeunes filles, le tirant de ses pensées en caressant son torse par-dessous sa chemise.

Le regard émeraude de l'homme défila sur elle puis sur son amie, comprenant qu'elles parlaient de son appartement et non du leur. Il hésita quelques instants avant de réaliser que finalement, il avait bien besoin d'un petit remontant.

« Avec plaisir. »

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Ginny parcourait tranquillement les rues Londoniennes, s'éloignant de son appartement du côté moldu pour rejoindre le Chaudron Baveur et passer côté Sorcier. Ses chaussures laissaient des traces sur les trottoirs couverts de neige -chose extrêmement rare pour Londres, sans qu'elle n'y prenne réellement garde. Son esprit se perdait dans un méandre de questions concernant sa journée.

Elle entra dans le chaudron Baveur, salua Tom -le barman- puis rejoint le Chemin de Traverse, en des gestes d'un mécanisme à faire peur. Elle avança un peu dans la rue avant de remarquer qu'il y avait beaucoup plus de monde que d'ordinaire à une heure si matinale. Elle se faufila dans la foule, s'interrogeant sur ce qu'il pouvait se passer pour provoquer un tel rassemblement. S'approchant de son agence, elle s'arrêta, se figeant brusquement. Ils étaient tous là pour ça ? La queue commençait au bout de la rue pour finir devant la porte de l'agence. Elle se glissa parmi eux pour ouvrir et plusieurs personnes l'interpellèrent, lui posant mille questions. Elle n'y répondit pas, pressée d'être à l'intérieur. Elle referma la porte derrière elle, puis inspira profondément plusieurs fois, tentant de se détendre alors que son cerveau s'engourdissait sous la pression qu'elle ressentait alors. Elle tenta de trouver un plan d'attaque et -comme toujours- elle eut la solution à son problème assez rapidement.

Avec un peu de courage digne des plus vaillants Gryffondors, elle se retourna, rouvrant la porte pour faire face à la foule. Elle lança un Sonorus pour se faire entendre.

« Bonjour à tous… Je vais faire passer aux personnes souhaitant s'inscrire à l'agence des fiches d'inscription avec des numéros. Vous les remplirez pendant que les premiers passeront. »

Elle fit léviter ses fiches de renseignements avant de remarquer qu'elle n'en avait pas assez. Elle les doubla de multiples fois avant de commencer à faire rentrer les personnes les plus proches d'elles. Elle s'installa derrière son bureau avant de faire signe à l'une d'elle d'approcher. Elle passa ainsi la journée, sans même s'accorder une seule pause à inscrire des dizaines et des dizaines de célibataires. Comme le lendemain, puis le surlendemain…

Ce n'est qu'au bout de quatre jours qu'elle put commencer à réellement faire son travail, réalisant qu'avec cette petite entreprise elle pourrait se faire beaucoup d'argent. Dressant une pile de fiches faites par les hommes puis une autre de celles faites par les femmes, elle commença à tenter de réunir des personnes ayant des points communs car comme disait le diction « Qui se ressemble s'assemble ». Après des heures et des heures, elle se rangea plutôt au « Les contraires s'attirent » pour se faciliter le travail.

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Ginny s'installa à deux tables de celle où son premier client était assis : un jeune homme de vingt-cinq ans d'une timidité maladive. Elle avait cherché comment organiser des rendez-vous en faisant perdre le moins de temps possible à ses clients -et à elle au final. Ainsi, après quelques recherches -principalement du côté moldu- elle avait découvert le principe du Speed Dating et l'avait adapté. Au lieu que les rendez-vous durent une minute et qu'il y ait autant de femmes que d'hommes ou presque, le jeune homme déciderait quand la personne assise face à lui devrait partir. Il rencontrerait ainsi normalement cinq jeunes femmes -sauf si l'une des premières lui plaisait.

Ginny ne le quittait pas des yeux. Il s'appelait Davis. Il était charmant mais sans doute un peu trop coincé ce qui l'empêchait de rencontrer des femmes par un autre moyen. Elle lui adressa un clin d'œil alors que la première jeune fille approchait. Une petite brunette qui était aussi effarouchée que lui. Ginny espérait qu'ensemble, ils arriveraient un peu à se lâcher, à se trouver de multiples points communs aussi -comme le tricot, les échecs et autres trucs que font les gens ennuyeux. Ses espoirs se retrouvèrent rapidement brisés en mille morceaux quand elle comprit que la discussion entre les deux jeunes se résumeraient à :

- Bonjour. Ra-ravi de te rencon-contrer.

- Moi aussi. Ravie.

-Euh… Et… euh… (Raclement de gorge puis ingurgitation extrêmement bruyante de quelques gorgées d'eau) ça va ?

-Oui… hum… et toi ?

- Oui… ça va.

Fin de la discussion la plus courte de l'existence des Speed-dating. Même pas une minute au chrono que la jeune femme lâcha un rot des plus sonores qui attira également les regards des clients du restaurant. Ginny se figea puis plaqua sa main contre sa bouche pour s'empêcher d'éclater de rire. La jeune femme bredouilla :

« Je suis désolée… J'ai des problèmes d'estomac quand je suis angoissée… »

Elle se leva d'un bond, rouge de honte et quitta le restaurant. Davis se tourna vers Ginny, les yeux écarquillés d'horreur et Ginny lui adressa un sourire hypocrite et sarcastique… Un sourire professionnel donc, bien qu'elle se sente désolée pour lui. Elle fit signe à la seconde jeune femme -qui était au bar- de s'approcher, ce qu'elle fit sans attendre. Elle était assez jolie bien qu'elle semble incroyablement jeune -Ginny s'était même sentie obligée de lui demander sa carte d'identité. Elle s'assit face à Davis et la rouquine recommença son observation, espérant que Merlin l'aide un peu sur ce coup là.

- Bonjour, je m'appelle Destiny.

- Euh… Davis.

- Oh ! Nos prénoms commencent par la même lettre !

Elle se mit alors à glousser puis à rire comme un cochon qu'on égorgerait. Plusieurs visages se tournèrent vers elle et Davis se cacha le visage entre ses mains. Ginny grimaça en se demandant pourquoi cette pintade ne s'était-elle pas senti obligé de préciser cette singularité dans la case « Particularités » du questionnaire qu'elle avait rempli, associé à « humour lourd ». Davis lui lança un regard implorant. De toute évidence, il ne savait ni draguer les filles, ni les repousser. Ginny se leva lentement avant de s'approcher d'eux, se tournant vers Destiny qui riait toujours comme si elle avait fait la blague de l'année.

« Excusez-moi… Je ne suis pas sûr que ça puisse fonctionner. »

Elle cessa donc immédiatement de rire, l'air pincé et balança ses cheveux en arrière avec une moue coincée.

« Hum ! De toute façon, il ne me plaisait pas ! »

Elle se leva, -aussi digne qu'elle en fut capable et quitta les lieux sur ses talons de quinze centimètres. Ginny marmonna :

« Je suis désolée, Devis…

- Davis ! Cette fille…On aurait dit une… une adolescente !

- Euh oui… excusez moi. Je suis certaine que la prochaine, c'est la bonne ! Promis ! »

Ginny retourna s'asseoir en faisant signe à la troisième jeune fille. Elle croisa les doigts alors que Joanna approchait et s'installait. Ginny se rendit brusquement compte qu'en vue de son métier, elle devrait désormais ne plus rien promettre à ses clients, comme un médecin ne disait jamais « vous allez survivre » à un homme à moitié mort. Elle était comme un docteur désormais. Un docteur de l'amour, certes, mais un docteur quand même. Et elle-même savait à quel point les cœurs étaient plus complexes à réparer que les corps. Elle se remit à suivre la discussion avec une attention studieuse.

- Bonjour. Je m'appelle Joanna. Et vous ? Davis c'est ça ? Je suis médicomage. Et vous, qu'Est-ce que vous faites dans la vie, Davis ? Ne répondez pas ! (Elle ne lui en laissa d'ailleurs pas le temps) Vous êtes un intellectuel, ça se voit ! Vous êtes… professeur ? J'ai toujours adoré les professeurs ! Même quand j'étais étudiante d'ailleurs !

Ginny ouvrit grands ses yeux, sous le choc. Euh, excusez-moi, l'école des mauvaises filles c'est plus loin ! Elle eut une brusque envie de se lever et de lui hurler de se taire. Les fantasmes sexuels, ce n'était en rien un sujet abordable au premier rendez-vous. Et sûrement pas avec un jeune homme qui devenait aussi rouge que son affreuse chemise. Ginny l'avait déjà fait, parler sexe au bout de cinq minutes… Mais avec quelques verres dans le nez et une très forte envie d'accomplir certains fantasmes, pas comme ça, au premier rendez-vous de ce qui pourrait être une réelle histoire d'amour.

Elle leva les yeux au ciel, se rendant compte que la jeune femme ne cessait de parler et que Davis s'enfonçait de plus en plus profondément dans son fauteuil. Elle fit de même en plongeant son visage dans ses mains, réalisant qu'elle venait de s'embarquer dans quelque chose qui dépassait drôlement ses compétences.

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Ginny s'écroula sur le canapé de son studio qu'elle partageait avec London, laquelle leva les yeux vers elle tout en sirotant calmement son cocktail du samedi soir. La rouquine enfonça son visage dans un coussin en battant des pieds dans le vide ce qui finit par alerter son amie.

« Euh… ça s'est si mal passé que ça ? »

Ginny grogna pour seule réponse et London finit par lui préparer un verre à elle aussi afin que l'alcool accompagne cette atroce soirée. Elle n'eut pas besoin de se faire prier pour le boire et London du remplir son verre assez rapidement alors qu'elle se mettait enfin à expliquer.

« C'était si horrible qu'à la fin j'ai même pensé à lui proposer de coucher avec moi pour me faire pardonner !

- Sérieusement ? S'écria London en lui redonnant à boire. Arrêtes, ce sont des rencards… ça ne peut pas se passer si mal…

- La première fille a roté ! La seconde avait un rire… le même rire que cette actrice là qui est morte… La troisième a parlé de ses fantasmes sexuels pendant dix longues minutes ! J'ai réussi à l'arrêter quand elle a commencé à parler d'une pratique que je n'oserais même pas nommer ! La quatrième lui a parlé de ses six enfants ! Elle ne m'en avait même pas parlé à moi ! Quant à la cinquième, elle lui a dit « Il faut que j'aille faire un tour aux chiottes ». Aux chiottes, London ! Elle était d'une impolitesse ! Suis-je la seule personne de ce monde à se rendre compte de l'importance de la première impression ? Je n'avais pas vu de filles aussi vulgaires depuis… depuis notre voyage à toute les deux au Mexique !

- Et le garçon… Il était… comment ?

- Déprimé. Déçu. Je me suis senti si… coupable, si tu savais… Je ne suis pas sûre d'être assez méchante pour faire croire à tous ces gens que je peux trouver l'amour de leur vie alors que même moi je n'y crois pas !

- Bien sûr que si ! Et puis, dis-toi que ces gens ne trouveraient pas l'amour dans tous les cas ! Alors, tant qu'à faire… vaut mieux que t'ai de l'argent ! »

London était toujours d'une logique à toute épreuve et parut trouver la situation si normale que même Ginny faillit y croire. Le souci de London néanmoins lui était toujours apparu très clairement : l'amour de l'argent passait avant tout le reste. London pouvait être la reine des garces lorsqu'il s'agissait de gagner quelques billets.

« Ce que je veux dire, Gin', c'est que tes frères ont beaucoup investi là dedans ! Et aussi que j'aimerais que tu puisses payer le loyer ce mois ci ! Ah… et également que si un jour, un beau mâle sportif entre dans ton bureau… Il est pour moi ! »

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Harry s'assit calmement sur un banc, au beau milieu du parc Londonien Hyde Parc. Il lâcha Maraudeur et le chien commença à faire de fou en s'approchant de tous les toutous accompagnés de leur maîtresses. Harry esquissa un sourire en saisissant son journal, commençant à le feuilleter sans vraiment lire quoi que ce soit. Il était sûrement le seul homme de sa planète à lire le Quidditch Magazine lors des pauses de son jogging matinal. Il fut surpris d'apprendre qu'il s'était brisé la cheville durant l'entraînement -ou du moins un journaliste le disait bien qu'il marche très bien de toute évidence. Les ragots le concernant se fanaient légèrement lorsqu'il n'avait pas de petite amie.

Il finit par reposer le journal à ses côtés, une image l'attirant sur le dos du torchon. Il s'agissait d'une publicité pour une agence de rencontres sorcières. Il n'en avait pourtant jamais entendu parler. Curieux, il lut rapidement de quoi il s'agissait, sourit en découvrant le nom de l'agence « Magically yours ». Son sourire s'élargit alors qu'il lisait le reste de l'annonce. Après quelques instants de doute, il réalisa que c'était exactement ce dont il avait besoin : un peu d'aide pour trouver la femme de sa vie !

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Harry rajusta ses lunettes de soleil -qui servaient aussi de lunettes de vue- sur ses yeux et son écharpe sur sa bouche, voulant apparemment couvrir le plus de peau possible pour ne pas se faire reconnaître. Finalement, il poussa la porte sur laquelle était écrite en lettre sombre « Magically yours » et entra dans l'agence, se sentant incroyablement stupide. Il ne savait même pas pourquoi il était là. Enfin si, il savait. Malgré toutes ses conquêtes et son impression que les femmes étaient toutes vénales et intéressées par son succès, il espérait encore qu'une femme… Juste une seule… soit différente des autres.

« Bonjour ! »

Il observa le bureau vide et se sentit de plus en plus idiot d'être là. Il allait partir quand la porte s'ouvrit devant lui et qu'une tornade rousse l'heurta, répandant mille feuilles au sol.

« Et merde ! Hurla-t-elle simplement.

- Désolé… ça va ?

- Oui… j'aurai dû regarder devant moi au lieu de … »

Ginny releva la tête en récupérant ses papiers, aidée par l'homme dans lequel elle avait foncé tête baissée. Harry eut l'impression d'avoir une vision ou de voir un fantôme derrière ses traits qu'il n'aurait pas reconnu s'il n'avait revu des photos d'elle. Il retira ses lunettes de soleil et sourit.

« Salut, Ginny ! »

La rouquine hoqueta de surprise avant de rire.

« Salut, Harry. »

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Note d'auteur : Voilà ! J'avoue la fin est d'un cliché ! -mais je ne sais pas pourquoi... j'adOre les clichés ! ça fait le charme des cOmédies américaines bidOns & ça fait le charme de mes fics [ou pas... xD] ! BrefOuille, je vous ai présenté la nouvelle vie de Ginny (qui a tout de la Bridget Jones d'HP) & la ptite vie d'Harry Pot'd'beurre (qui a tout du joueur de quidditch de base ! -le cerveau en plus bien qu'il ne s'en serve pas du tout dans cette fic ! xD -tu m'comprends, Regan ?) ! J'espère que ça vous aura plu en tout cas !

& à bientOt avec la suite de cette fic, la suite de Romà & prochaine : Fair-Play (en attendant, je conseille à ceux qui ne l'ont pas fait d'aller lire mes derniers OS qui vous prépareront au chOc de cette autre courte fic ! xD) ! Aussi : j'ai reposté ma première fiction Attirance Hors-Norme en corrigée & tout donc à ceux à qui j'avais dit "si vous allez la lire maintenant, j'vous tue !", bah ça y'est ! Vous ne risquez plus rien xD -elle est toujours aussi minable soit dit en passant... Mais bon, au moins, Hermione ne porte plus de Strings (glOups ! j'avais quoi dans la tête à 15 ans !?) & les fautes sont beaucoup... beaucoup moins présentes ! J'ai aussi posté un ptit OS Albus-Gellert-Ariana sur mon blOg mais n'ai eu aucun avis dessus... alors si l'un ou l'une de vous voulait bien se sacrifier ! -que je n'y ai pas passé autant d'heures pour rien...

BisOus bisOus, reviews reviews !

°¤ Bewitch_Tales ¤°