Note de l'auteur: VOilà ! Le tout dernier chapitre ! Aujourd'hui, j'suis de bonne humeur... Vous vous en moquez ? Bah, j'avoue que sans ma soudaine bonne humeur... J'aurais pas postouillé aujourd'huii ! Mais bref, pour pleins d'raisons... j'suis de bonne humeur ! Merci au film Là-Haut d'ailleurs, qui a drôlement contribué à me faire gonfler le coeur comme un ballon ! Bref... tout ça pour dire que vous allez lire l'dernier chapt là, maintenant ! xD -ok, j'arrête de dire des conneries !

¤ Bonne lecture ! ¤

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Magically Yours - Chapitre 3.

"Sa lumière éclaire à l'infini un sublime espoir… S'ils s'enfuyaient : leur rêve ce soir dans leur folle ronde…"
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Le rOi Lion.

« Donc, je lui ai gentiment expliqué que les hommes mariés n'étaient pas réellement ma tasse de thé ! Conclut Ginny avant de boire à nouveau une gorgée de ce cocktail dont elle ne connaissait pas le nom, spécialité du boui-boui dans lequel Harry et elle avaient atterris.

- En résumé, tu as été la maîtresse, la méchante dans l'histoire pendant quelques mois ? S'enquit Harry en faisant mine de paraître étonné, bien qu'après toutes les choses qu'elle lui ait racontées lors de la soirée, il n'aurait guère été surpris qu'elle lui annonce avoir couché avec trois hommes pendant une fête religieuse.

- Semaines à vrai dire. J'ai découvert qu'il était marié assez rapidement. Voilà… Tu sais tout sur la petite Ginny Weasley.

- Qui n'est vraiment pas aussi petite que je le pensais ! Soupira-t-il en lui levant son verre, comme pour la féliciter.

- Merci… Je crois ! »

Il cogna son verre dans le sien, trinquant pour la millième fois de la soirée, habitude qu'il avait lorsqu'il buvait un peu trop. Elle se pencha vers lui par-dessus la petite table ronde, lui offrant innocemment sa poitrine qu'il ne put s'empêcher d'admirer quelques secondes avant de se reporter sur ses lèvres.

« À votre tour, Mr Potter. Racontez-moi vos plus vilains secrets !

- Les miens valent beaucoup trop ! Et je ne les raconterais sûrement pas à une fille qui boit et parle autant.

- Allez ! Tu m'as déjà avoué pleins de trucs hier soir ! Tu ne peux pas avoir fait pire qu'embrasser cet homme tout de même !?

- Premièrement, arrête de dire « embrasser » comme si j'avais fourré ma langue dans sa bouche.

- Fourrer ? Grimaça Ginny avant de lancer un « arg ! » très explicite.

- Et deuxièmement, arrête de parler si fort ! Après tout, je suis presque certain qu'on est suivi par un journaliste. Vu la photo qui est paru dans le journal… D'ailleurs, je suis vraiment désolé pour ça.

- Maman ne m'a pas encore appelé pour hurler donc tout va bien ! Et puis… c'est bon, elle n'était pas si compromettante cette photo… ce n'est pas comme si on était en train de… s'embrasser par exemple. »

Une nuance de regrets fut facilement perceptible dans sa voix et Harry fronça les sourcils, remarquant pour la première fois qu'elle le regardait bizarrement. Mais il réalisa également -et cela lui semblait plus important- qu'elle était à quelques centimètres de lui de telle sorte qu'il ne pouvait voir que deux choses : sa bouche ou sa poitrine. Et pour la première fois, il n'eut pas envie de regarder ses petits seins néanmoins ronds que n'importe quel homme sensible aux charmes féminins aurait eut envie d'admirer et de toucher. Sa bouche lui parut si tentatrice qu'il eut du mal à s'en détacher. Il n'avait pas ressenti cette bouffée de désir au plus profond de son estomac depuis bien longtemps. Ginny suivit son regard, sentant qu'il la regardait vraiment pour la première fois et aussi qu'il la voyait différemment. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre à ce désir brutal et impétueux qui l'obsédait depuis deux jours -poser ses lèvres sur celle d'Harry, un hurlement strident se répercuta dans la petite pièce.

En quelques minutes à peine, une jeune fille de dix-sept ans environ se retrouva à côté de leur table, tendant une petite serviette en papier à Harry en le regardant, les yeux exorbités.

« Vous pourriez me signer un autographe, s'il vous plait !? »

Harry se tourna vers elle, prenant enfin conscience de sa présence, lui qui avait eu tant de mal à ne plus regarder Ginny si intensément qu'elle aurait pu s'enflammer sous son regard.

« Euh… oui, bien sûr ! Acquiesça-t-il en se mettant à sourire de manière assez fausse. Comment vous appelez vous ?

- Laura.

- Très bien, Laura…

- Je suis si folle de vous ! »

Harry se racla la gorge pour s'empêcher de rire en signant la serviette d'un geste, jetant un rapide coup d'œil à Ginny qui étouffait son fou rire en buvant avec des difficultés évidentes.

« Et bien merci, Laura ! J'espère que je vous verrai à mon prochain match ! »

La jeune fille acquiesça avant de partir en sautillant vers ses amies pépiant comme des perdues. Ginny ne put se retenir plus longtemps et éclata de rire, renversant une bonne partie de son cocktail sur la table.

« Je suis si folle de vous ! Imita-t-elle à la perfection en riant. T'en vois souvent des comme ça ?

- Mes préférées sont celles qui m'attendent à moitié nues dans les chambres d'hôtel lors des voyages… Elles sont parfois complètement folles. Mais on peut dire que cette fois, elle m'a sauvé la mise. »

Ginny plissa ses sourcils, de petites rides se formant sur son front alors qu'elle s'interrogeait sur le sens de ces mots. Il finit par détourner le regard, assez désorienté par ce qu'il s'était passé quelques minutes auparavant.

« On devrait oublier ce qu'il vient de se produire. Articula-t-il après un long silence lourd de sens.

- Et…qu'Est-ce qu'il vient de se produire ? Soupira-t-elle en se reculant sur son siège, voulant être certaine qu'il évoquait bien le sujet auquel elle pensait.

- On… On est ami toi et moi ! Alors… ça serait assez gênant qu'on passe le cap de l'amitié vers… autre chose. Tu vois !? »

Ginny acquiesça simplement avant de contempler les petites bulles qui apparaissaient sur la surface de son cocktail. Elle comprit qu'il y avait du champagne dedans. Elle ferma les yeux quelques secondes, son cœur lui paraissant si proche de ses lèvres qu'elle crut défaillir. Finalement, elle releva les yeux vers Harry lequel esquissa un sourire amical qui ne lui provoqua qu'un intense sentiment de frustration.

« Je… dois y aller.

- Quoi ?

- J'ai des choses à faire demain, et … il est tard alors…

- C'est à cause de ce que j'ai dit ? S'inquiéta-t-il, perspicace.

- Non, non ! Du tout ! Juste que… j'ai des rendez vous à organiser ! Les tiens aussi alors… Je vais rentrer et dormir pour me lever tôt et faire… toutes ces choses que j'ai à faire ! »

Elle avait débité ce petit discours fait de mensonges en trop peu de temps pour le dire et se leva d'un geste brusque, renversant le reste de son cocktail sur le sol, tremblante.

« Je… t'appelle demain ! Bonne nuit, Harry !

- Ginny… tu ne veux pas que je te ramène ?

- Non, merci ça va… je vais… marcher. »

Elle quitta le bar sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit. Il resta sans bouger quelques instants, tentant de comprendre exactement ce qu'il lui était passé par l'esprit et y renonça rapidement. Il n'avait jamais été doué avec les femmes.

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Harry ouvrit la porte à la volée en entendant son imbécile de meilleur ami taper dessus comme s'il était pourchassé par une armée de fans japonaises -les plus passionnées. Au lieu de ça, Jason tenait simplement trois journaux de ragots devant son visage -si bien qu'il était difficile de le reconnaître pour qui ne savait pas qu'il était le seul homme sur terre à pouvoir débarquer chez les gens d'une telle manière. Harry fronça les sourcils en voyant les premières pages des journaux puis se poussa pour laisser entrer Jason -par pure bonté d'âme et parce qu'il n'abandonnerait pas si facilement en cas de refus d'obtempérer.

« Tout le monde connaît son nom maintenant ! Lança Jason en s'écroulant sur le canapé avec un sourire railleur. Elle est devenue la nouvelle petite amie secrète d'Harry Potter en trop peu de temps pour le dire ! C'est… fou ! En tout cas, elle est magnifique ! Aussi belle que sur les photos chez les Weasley… et encore plus avec cette robe. Et elle doit l'être davantage sans ! Non ? »

Harry se contenta de le fusiller du regard en resserrant sa serviette de bain autour de ses hanches, se demandant s'il devait changer l'heure de son bain car Jason le dérangeait toujours à ce moment précis. Son meilleur ami se redressa légèrement.

« Attend… tu n'as pas couché avec elle ?

- Non, Jay ! Soupira Harry en levant les yeux au ciel, agacé de devoir toujours et encore donner des explications pour tout et n'importe quoi.

- Quoi ? Attend Harry ! Tu te souviens de notre pacte !? Premier rencard égal premier baiser égal première partie de jambes en…

- Oui, Jay ! Je me souviens ! Mais… ce n'était pas un rencard et on ne s'est pas embrassé… »

Il prit les journaux, observant les photos. En effet, le paparazzi avait saisi l'instant parfait… Cette seconde juste avant le baiser raté. Il pouvait même voir la fan ayant interrompue ce moment juste derrière eux. Il esquissa un sourire et reposa les journaux. Jason fronça les sourcils.

« Qu'Est-ce qu'il s'est passé ?

- Et bien… une fan est arrivée ! Encore heureux… je crois que ça aurait un peu… bousillé notre amitié…

- Attend, Harry… Tu as bien dit « amitié » ? »

Jason regarda Harry comme s'il était un parfait idiot pendant de longues secondes, ne comprenant apparemment pas ce qu'il se passait dans la tête de son meilleur ami. Harry acquiesça simplement pour réponse, mal à l'aise.

« Harry… Premièrement : tu ne peux pas devenir ami avec une fille que tu n'as pas vue depuis plus de dix ans en juste quelques jours ! C'est impossible ! Deuxièmement : tu ne peux pas être ami avec elle parce que tu la regardes sur cette photo exactement comme tu regardes un nouveau balai le jour de sa sortie !

- Je te demande pardon ? Je la regarde comme je regarde un balai ? T'es un grand malade !

- Non, Harry ! Tu la regardes avec ce… désir, cette convoitise… On croirait que tu vas la déshabiller !

- C'est une amie. Et… la petite sœur de Ron. Elle est très jolie, d'accord. Je n'ai jamais dit le contraire. C'est même sans doute la plus jolie fille que j'ai rencontré et qui soit naturelle. Mais… elle est jeune…

- Elle a un an de moins que nous, non ? Railla Jason avec un sourire qui lui donna l'air bête.

- Oui, mais… je la vois encore comme une… je n'en sais rien…

- Ouais, bah tu ferais mieux de savoir plus vite que ça. On évite de perdre ce genre de filles généralement ! On n'a pas souvent la chance d'en retrouver. »

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Enfouie dans les méandres orangers de ses multiples couvertures, Ginny Weasley ne voulait absolument pas quitter son lit. Elle avait beau être couverte de sueur de la tête aux pieds à cause de la chaleur se dégageant des draps, elle se sentait trop en sécurité pour bouger. De toute évidence, London ne perçut pas ce besoin irréversible d'être seule et de souffrir en silence pour finir par mourir étouffée. Elle entra dans la chambre de Ginny en faisant un bruit monstrueux et -d'un geste brusque- retira tous les draps qu'elle lança sur le sol en hurlant un :

« DEBOUT ! Allez ! »

Ginny se cacha la tête sous l'oreiller en ronchonnant. London se posta au pied du lit, mains sur les hanches, la moue résolue.

« Ginny, j'ai regardé ton agenda et tu as déjà manqué deux rendez-vous ce matin ! Ce qui ne te ressemble pas ! Alors bouge-toi maintenant ! Allez ! Et puis tu fais encore la Une d'un magazine aujourd'hui… Avec Harry Potter. Vous deux à quelques centimètres l'un de l'autre, le regard perdu dans…

- La ferme ! »

London leva les yeux au ciel avant de s'installer au bas du matelas de la rouquine, soucieuse cette fois.

« Je suppose que si la photo n'est pas plus… alléchante, c'est que toi et Harry ne vous êtes pas embrassés ?

- Tu supposes bien… Soupira Ginny après un cours silence, se redressant légèrement pour que sa voix soit moins étouffée.

- Pourquoi ? Ça avait l'air si bien parti. Enfin, en tout cas, la photo donne cette impression !

- Parce qu'une stupide fan est arrivée avant qu'on franchisse la barrière entre l'amitié et le plus que l'amitié… Barrière que de toute façon, Harry ne veut pas dépasser ! »

Elle enfouit à nouveau sa tête dans le coussin et London fit la moue, désolée. Elle s'allongea ensuite aux côtés de sa meilleure amie, posant sa tête sur l'autre oreiller et l'entourant de ses bras.

« Il te l'a dit ?

- Oui… Les hommes sont tous des crétins, je le savais bien… même lui. Et il n'a même pas remarqué à quel point ça m'avait… énervé, ou je-ne-sais-quoi.

- Les hommes sont aveugles… Mais il ne faut pas te laisser abattre ! Et puis, il faut toujours que tu lui trouves quelqu'un ! Ensuite, tu n'auras plus aucune raison de lui parler et tu pourras tranquillement reprendre le cours de ta vie. Allez, Gin… ce n'est ni la première fois, ni la dernière fois que tu es déçue en amour. Bouge tes fesses ! Il faut que tu trouves le grand amour des gens ce matin et tu es déjà en retard ! »

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Ginny jeta un rapide coup d'œil à la pile de dossiers posée devant ses yeux, sur son bureau qui menaçait presque de céder sous un tel poids. Elle posa son menton sur le petit morceau de surface vide juste devant son siège, complètement courbée et entièrement dissimulée derrière ses dossiers. Elle ne savait même pas qu'autant de gens étaient seuls dans le monde ! À dire vrai, l'univers entier semblait être célibataire. L'idée était réconfortante en un sens… Elle n'était pas la seule dans cette situation. Et pourtant, elle était presque en colère de le découvrir, réalisant peu à peu que ses idées sur la fausseté de l'amour étaient peut-être bien réelles.

« Café ! »

Elle sursauta brusquement, sa chaise partant en arrière sans qu'elle ne s'y attende. Harry lâcha ses deux mugs de café chaud qu'il tenait pour la rattraper, tenant les bras de la chaise qui tomba malgré, l'entraînant dans sa chute. Son pied s'emmêla au bureau, le faisant bouger. La pile de dossiers vacilla. Harry se retrouva au dessus de Ginny -écrasée entre ses muscles et la chaise, des dizaines de feuilles s'éparpillant sur eux et autour d'eux en un bruit désagréable. Ginny bredouilla un vague « Aïe » avec un peu de retard avant de laisser aller sa tête en arrière.

« Tu vas bien ? »

Harry tenta de se redresser, Ginny grimaçant légèrement en le voyant si proche -trop proche- d'elle, sa poitrine appuyée contre le torse de l'homme, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Harry fut debout assez rapidement, les cheveux plus ébouriffés que d'ordinaire, un sourire étrange sur les lèvres. Il croisa le regard de Ginny qui accepta la main qu'il lui proposait. Il l'aida à se mettre sur ses pieds, voyant sa grimace. Elle s'était cognée au dos et espérait ne pas s'être déplacé quelque chose. La vision qu'elle eut néanmoins lui coupa toute pensée douloureuse. Au sol, ses dossiers s'étaient répandus dans le liquide noirâtre qu'était le café. Elle poussa un profond soupir.

« J'laisse tomber… »

Harry se tourna vers elle en fronçant les sourcils, ne voyant pas de quoi elle parlait. Elle fuit simplement son regard avant de se saisir de la chaise au sol, la remettant sur ses pieds. Elle s'installa dessus en balançant sa tête en arrière, fermant les yeux, ne voulant pas penser à autre chose. Harry resta silencieux et figé, puis finit par prendre les papiers et dossiers récupérables pour les ranger, lançant quelques sorts à certains. Il y passa une bonne demi-heure, Ginny n'ouvrant pas les yeux, si bien qu'il la soupçonna de s'être endormie.

Lorsqu'il eut terminé, il s'installa sur le fauteuil face au bureau, se raclant la gorge. Ginny se contenta de souffler plusieurs fois avant de le regarder. Il lui adressa un sourire compatissant, sachant qu'elle avait besoin de réconfort bien qu'il ne sache pas vraiment pourquoi.

« Tu veux… en parler ? Bégaya-t-il simplement, pas très doué pour résoudre les soucis des autres en général.

- Juste… je me demande pourquoi je me suis embarquée là dedans !

- Dans quoi au juste ?

- Dans cette agence…

- Et bien… ça a l'air de marcher. Et c'est avant tout pour ça que tu l'as fait, non ? Pour… gagner de l'argent ? »

Une nuance de désapprobation fut perceptible dans sa voix. Nuance qui acheva simplement Ginny qui en avait assez qu'on la juge pour tout, qui en avait assez aussi qu'il la voit comme une fillette à éduquer et que tout dans sa vie se finisse toujours mal. Tous bougeaient autour d'elle, grandissaient, vieillissaient, fondaient des familles, semblaient trouver ce qui leur correspondait et le bonheur. Elle ne bougeait plus. Elle était figée dans le temps depuis des années. Elle avait changé de travail pour ça aussi. Pour ne pas s'installer dans une routine qui -même si elle était confortable- ne lui convenait pas. Peut-être qu'elle n'avait pas modifiée sa vie pour les bonnes raisons… Et chaque minute lui prouvait qu'elle s'était trompée. Harry lui disait qu'elle s'était trompée.

« Ne me juge pas. Dit-elle, mille pensées se bousculant dans son esprit alors qu'il baissait les yeux, hésitant à répondre.

- Je ne te juge pas. Juste… Peut-être que tu t'es plantée, oui. Tu travailles dans un milieu qui… pour quelque chose auquel tu ne crois pas !

- Merci pour le réconfort… Railla-t-elle, amère.

- Tu sais très bien où je veux en venir. Tu es une Weasley ! Tu es… une Gryffondor ! Tu ne recules pas devant le danger, tu agis avant de penser, tu… C'est dans ta nature ! Alors peut-être que c'était une erreur d'ouvrir cette agence, mais tu vas continuer ! Jusqu'à ce que ça aille ! Parce que ça va aller. Tu ne peux pas laisser tomber maintenant. Même si tu n'y crois pas. Et puis… ça a tout de même permis quelque chose de positif, non ?

- Quoi ?

- On s'est revuS, toi et moi… »

Elle croisa son regard, troublée par ses mots plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Il se racla timidement la gorge à nouveau, gêné comme toujours lorsqu'elle le regardait si intensément. Il la soupçonnait alors stupidement d'essayer de fonder les plus profonds de son âme. Il détourna le regard, le posant finalement sur une photographie au grand complet de la famille Weasley qui trônait sur le bureau. Une photo prise juste après guerre où Hermione et lui avaient été inclus. Il faisait déjà partie de la famille Weasley. En quoi sortir avec Ginny poserait problème à qui que ce soit ? Il se souvint d'un bon nombre de discussions qu'il avait eu avec Ron à ce sujet et sentit un nœud se former dans sa gorge. Les Weasley ne lui feraient pas de cadeaux…

« Gin… ça te dirait qu'on… sorte ce soir ? Proposa-t-il, la voix légèrement tremblante.

- Oui, bien sûr. Acquiesça-t-elle sans hésiter, heureuse à l'idée de passer une autre soirée avec lui-même s'il ne la voyait pas comme elle le souhaitait.

- Génial… Il y a une soirée pour l'anniversaire d'un ami à moi. Un de mes coéquipiers. Donc… si ça ne te dérange pas…

- Avec joie. Je peux… amener une amie ? »

Après tout ce qu'avait fait London pour l'aider, elle savait que lui offrir une soirée en compagnie d'une équipe de sportifs et de leurs amis tous aussi passionnés et musclés serait le plus beau des cadeaux. Harry acquiesça et elle se sentit de bien meilleure humeur.

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La musique était assourdissante malgré la qualité évidente de la chaîne stéréo hors de prix. Des dizaines de corps se pressaient les uns contre les autres sur le rythme déchaîné, d'autres personnes discutaient sur des canapés et fauteuils installés un peu partout, tous des verres à la main et vêtus uniquement de haute couture. London et Ginny échangèrent un regard puis un sourire à la limite de la grimace.

« Alors… Où est ton prince charmant ?

- La ferme, London ! Et… aucune idée. Il m'a dit que je le trouverais facilement ! Mais… on doit bien être une centaine dans cet appart…

- T'appelle ça un appart, toi ? Rien que ce salon est plus grand que tous les appartements où j'ai vécu de ma vie ! Mais… je crois que ça vaut la peine.

- Hein ? »

Ginny se retourna vers elle pour la regarder et remarqua qu'elle admirait les fesses d'un des joueurs passant par là, un homme assez grand aux cheveux châtains. London mordilla sa lèvre inférieure en admirant son dos jusqu'à ce que sa meilleure amie lui donne un coup de coude.

« London, tu dragueras plus tard ! T'auras même toute la soirée pour ça… Mais je voudrais trouver Harry. Tu m'aides ? »

Le jeune homme que London admirait jusque là se tourna vers elles et esquissa un sourire avant de tendre la main à Ginny.

« Jason. Je suis le…

- Gardien de l'équipe, je sais. Conclut la rouquine en ayant assez de tous ces gens se présentant toujours comme si leur place dans l'équipe de Quidditch était la chose la plus importante de leur existence.

- Euh… j'allais dire, le meilleur ami d'Harry. Mais oui, je suis aussi le gardien de l'équipe. »

Ginny sentit ses joues se colorer légèrement, honteuse de toujours se fier à ses préjugés bien ancrés. Jason jeta un coup d'œil à London, lui lançant un sourire séduisant avant de se reporter sur la rouquine.

« Et toi, tu es Ginny.

- Oui, ravie de te rencontrer.

- Moi aussi. Tu es aussi jolie qu'en photos ! Les paparazzis, quelles fouines… En tout cas, Harry voulait te parler… d'un truc important. Alors… il devrait être là bas ! (Il pointa du doigt l'autre côté de la pièce dont elle ne pouvait voir le bout à cause de la foule.)

- Okay, merci. London, tu… »

Le regard de London oscilla entre Jason et Ginny -laquelle lui lança un regard plein de sous entendu.

« Je crois que je vais rester là. Jason me tiendra compagnie. N'Est-ce pas ? »

Le principal intéressé acquiesça, ses yeux défilant sur le corps de London avant de se poser sur son visage. Ils se dévoraient littéralement du regard et Ginny se sentit brusquement de trop. Elle gonfla ses joues en une grimace assez drôle que les deux autres ne virent pas.

« Bon… alors… Je vais y aller.

- Oui, fais donc ça ! »

Ginny leva les yeux au ciel avant d'aller se perdre dans la foule à la recherche d'Harry, quelques hommes un peu saouls lui pelotant les fesses au passage, jusqu'à ce qu'elle en gifle un, ce qui coupa toute envie aux autres.

Harry était installé dans un coin de la pièce, une coupe de champagne à la main, l'air songeur. Il ne participait pas vraiment à la fête, trop perdu dans ses pensées. Il ne savait pas vraiment comment organiser ce qu'il avait à dire à Ginny, la priorité étant de lui annoncer qu'elle n'avait plus à chercher une femme pour lui parce qu'il pensait l'avoir plus ou moins trouvée.

« Harry !? »

L'homme releva la tête, un sourire aux lèvres, impatient de retrouver Ginny. Mais ce n'était pas elle face à lui.

« Margaret !? »

La jeune femme posa l'une de ses mains sur ses hanches et leva l'autre à la manière d'une mannequin, se présentant elle-même comme une merveille. Harry ne put s'empêcher de grimacer. Si il y avait une personne au monde qu'il n'avait aucune envie de revoir, c'était bien elle. Même Lord Voldemort lui manquait plus. Et surtout ce soir là… Margaret ne sembla pas comprendre qu'elle était de trop -elle n'avait jamais imaginé qu'on puisse ne pas vouloir d'elle et elle s'approcha d'Harry pour l'embrasser. Ses lèvres s'attardèrent un peu trop sur ses joues et elle lui adressa une moue charmeuse.

« Comment ça va avec la rouquine ?

- Quoi ? Bredouilla Harry en fronçant les sourcils.

- Oui… cette fille là ! Je lis les magazines, Harry !

- On… Ginny et moi sommes juste… amis. »

Il ne savait pas exactement pourquoi il avait dit ça alors qu'il n'attendait qu'une chose désormais : passer au plus qu'amis ! Margaret mordilla sensuellement sa lèvre inférieure avant de poser sa main à plat sur son torse.

« Tu m'as tellement manqué, Harry ! On ne s'est pas vu depuis si longtemps !

- Oui, c'Est-ce qui arrive quand on rompt. Répliqua sèchement l'homme en jetant un coup d'œil à cette main qui se déplaçait sur les boutons de sa chemise.

- Tu as toujours eu un de ces sens de l'humour, chéri… ça m'avait manqué ! »

Harry planta son regard dans le sien, surpris par ces mots.

« Tu m'as appelé comment ? »

Margaret eu un sourire, sa main glissant sous la chemise d'Harry alors que ses ongles griffaient sa peau. Elle savait comment faire pour lui plaire, elle connaissait exactement ce qui lui provoquait des nœuds au ventre. Harry serra les dents pour tenter d'oublier cette pression qui s'accentuait alors qu'il sentait ses doigts contre son nombril.

« Tu voudrais qu'on aille ailleurs… pour discuter. Susurra-t-elle à son oreille en se mettant sur la pointe des pieds.

- Margaret… ne le prend pas mal, mais… »

Il n'eut pas le temps d'ajouter un mot et de la repousser qu'il comprit qu'il était déjà trop tard. Ginny était juste derrière Margaret, ses cheveux roux détonnant sur le paysage sombre. Ou du moins, il eut l'impression de ne voir qu'elle, sa robe noire moulant ses formes à la perfection. Puis son visage. Son visage qui s'était ostensiblement fermé alors que son regard été fixé sur Margaret. Elle tourna les talons et se perdit dans la foule. Harry mit quelques secondes à réaliser qu'elle n'était plus là et plus particulièrement pourquoi. Il repoussa brutalement Margaret qui parut étonnée.

« Qu'Est-ce qu'il te prend ? S'écria-t-elle en attrapant son bras.

- Margaret, on a rompu toi et moi parce que tu n'es qu'une arriviste snob ! Alors, lâche-moi ! »

Il fonça dans la foule, cherchant du regard les cheveux roux de Ginny. La jeune femme était déjà dans l'entrée et passa auprès de Jason et London qui semblaient être sur le point de se sauter dessus. London interpella Ginny lorsque celle-ci passa près d'elle, mais elle ne s'arrêta pas et quitta la fête. Elle marchait à vive allure dans la rue, sans but particulier. Elle voulait juste fuir, partir très loin de cette soirée où elle ne connaissait presque personne. S'éloigner d'Harry surtout.

Elle entendit des pas dans son dos puis il l'appela. Elle reconnut sa voix mais ne se retourna pas pour autant. Elle se contenta d'avancer plus vite. La main d'Harry se posa sur son poigné et il l'attira vers lui.

« Gin… je t'attendais !

- Je n'ai pas eu l'impression que tu t'ennuyais pourtant. »

Elle planta son regard dans le sien, les sourcils froncés, les larmes aux yeux qu'il ne voyait pas à cause de l'obscurité régnant dans la rue. La main d'Harry, ses doigts mêlés aux siens, lui procuraient des frissons et elle sentit ses joues rougir, heureuse qu'aucune lumière n'éclaire la ruelle. Il soupira, son haleine fraîche effleurant Ginny qui ferma les yeux.

« Je voulais vraiment te voir, Ginny… Je…

- Quoi ? La pressa-t-elle. Arrête de bredouiller ! Vas-y ! Dis-moi ce qu'il se passe !

- Je… Je crois que ce n'est plus la peine que tu recherches une femme pour moi… Je crois que… je l'ai trouvée. »

Il se tut, ne sachant pas s'il devait aller plus loin. Elle sentit les larmes se bousculer derrière ses paupières et battu plusieurs fois des paupières en mordillant très fort l'intérieur de ses joues pour s'empêcher de pleurer.

« Okay… Bah… belle vie avec Margaret alors ! »

Elle tourna les talons, la main d'Harry se détachant de la sienne. Il n'eut pas le temps de réaliser ce qu'il s'était qu'elle avait déjà disparu, transplanant dans la nuit noire. Il resta figée, les bras ballants quelques secondes.

« Margaret ?! La femme de ma vie !? » Soupira-t-il pour lui-même avant de lever les yeux au ciel.

Ginny était-elle aveugle à ce point ? Il eut l'impression qu'ils ne seraient jamais sur la même longueur d'onde. Enfin… elle n'était pas une Weasley pour rien. Il ne l'aimait pas pour rien…

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Le soleil illuminait le Terrier alors que l'hiver commençait à reculer peu à peu pour accueillir le printemps. En ce dimanche de la Saint-Valentin, les Weasley s'étaient réunis sur trois générations afin de faire un petit dîner. Ils s'étaient tous installés dans le jardin, réchauffant l'endroit par magie. Ginny était venue avec London qui était accrochée à son téléphone portable, en pleine discussion avec Jason qu'elle ne lâchait plus depuis leur rencontre à la fameuse soirée une semaine plus tôt. Ginny avait demandé à son amie de l'accompagner pour ne pas se sentir seule le 14 février… Mais ça ne changeait absolument rien finalement.

Assise sur une chaise, à l'écart des autres, elle observait les enfants de ses frères qui jouaient ensemble. Molly s'approcha d'elle avant de s'asseoir sur le siège le plus proche. Elle observa sa fille qui évita soigneusement son regard puis soupira :

« J'ai vu les photos dans les journaux de la semaine dernière…

- Oui. Je sais… Tout le monde les a vues.

- Mais Ron m'a rassuré… Il a eu une discussion avec Harry cette semaine et…

- Il quoi ? »

Ginny releva la tête vers elle, agacée par cette manie qu'avait les membres de sa famille de toujours se mêler de tout ce qui ne les regardait pas. Ron plus particulièrement s'était toujours montré un peu trop protecteur à son égard. Molly esquissa un sourire d'excuse, sachant déjà à quoi pensait sa fille.

« Nous étions juste un peu inquiets… Harry est quelqu'un de très connu… y comprit pour ses frasques avec les femmes. Mais il l'a rassuré et a expliqué qu'il n'avait jamais eu l'intention de te faire du mal. Donc, il n'y a pas de problèmes, n'Est-ce pas ? »

Ginny hésita quelques secondes. Devait-elle avouer à sa mère que même sans le vouloir, Harry lui avait fait du mal et qu'imbécile qu'elle était, elle avait espéré plus d'un garçon que Molly considérait comme son fils ? Elle se refusa à le faire, ne voulant pas créer de disputes au sein de sa famille.

« Non, maman… il n'y a aucun problème.

- Oh, merci Merlin ! J'avais peur que tu m'en veuilles !

- Euh… pourquoi je t'en voudrais ?

- Parce que j'avais invité Harry à venir passer la Saint-Valentin avec nous la dernière fois qu'il est venu ! Et il devrait bientôt arriver… »

Ginny se figea, les yeux écarquillés d'horreur, la bouche grande ouverte. Elle se demanda s'il s'agissait d'une plaisanterie de très mauvais goût mais le sourire de sa mère s'évanouit en voyant sa réaction et elle comprit que c'était bien réel. Comme pour rendre cette vérité encore plus vraie, Harry apparut dans le jardin. London lâcha presque son téléphone avant de se tourner vers Ginny, lui demandant d'un regard si elle savait qu'il serait là. L'air choqué de la rouquine lui donna la réponse. Harry s'approcha des frères Weasley, ne voyant pas Ginny. La jeune femme en profita pour quitter les lieux, se réfugiant à l'intérieur de la maison sans lui laisser le temps de la voir. Molly poussa un profond soupir, comprenant sans peine ce qu'il se passait. Elle se leva à son tour afin d'aller saluer Harry… d'une façon bien à elle.

« Bonjour, Harry ! »

Mains sur les hanches. La mine renfrognée. Molly Weasley dans toute sa splendeur apparut et les fils Weasley parurent tous très intéressés par leurs chaussures puis tournèrent les talons pour revenir vers leurs épouses. Ron chuchota rapidement avant de s'en aller :

« Bonne chance, vieux ! »

Harry fronça les sourcils avant de se racler la gorge.

« Euh… bonjour, Madame Weasley… vous… allez bien ?

- Non.

- Ah… et… pourquoi ?

- Par ta faute ! Puis je savoir ce que tu as fait à ma petite fille ?! »

Harry fronça les sourcils avant de regarder autour de lui, jetant un rapide coup d'œil à tous les enfants autour de lui qu'il n'avait pas vu depuis quelques temps déjà.

« Euh… à laquelle ?

- Ginny !

- Ah… D'abord, Ginny n'est plus si petite que ça. Et ensuite… C'est juste… un quiproquo énorme. J'espérais la voir ici… Pour qu'on résolve le problème. »

Il esquissa un sourire, espérant ainsi convaincre Madame Weasley de sa bonne foi. Il était venu uniquement pour voir Ginny, voulant à tout prix s'expliquer avec elle et lui dire enfin ce qu'il se passait dans sa petite tête. Molly le jaugea quelques instants, puis son côté mère poule trop confiante prit le dessus.

« Elle est rentrée dans la maison… Elle doit être dans son ancienne chambre.

- Merci beaucoup ! Je vous promets que je n'ai jamais voulu lui faire de mal et que… je vais tout arranger. Assura-t-il avec un sourire.

- J'espère bien ! »

Il grimaça légèrement, priant mentalement pour qu'en effet ça se passe aussi bien qu'il le voulait. Il quitta le jardin après avoir adressé un vague sourire à London qu'il avait vue en compagnie de Jason quelques jours plus tôt. La blondinette ne parut pas très heureuse de le voir néanmoins. Il entra dans la maison, grimpant les marches menant aux autres étages quatre à quatre. Devant la porte close de la chambre de Ginny, il hésita quelques secondes puis frappa. Sans attendre de réponse -qu'il imagina négative- il entra. Ginny était assise sur son lit, le regard rivé vers la porte. Elle avait prévu qu'il viendrait la voir et soupira simplement en le voyant apparaître. Il referma la porte derrière lui et resta debout près de la sortie -au cas où.

« Salut… Ta mère m'a dit que tu étais là.

- Oui. Ma famille a tendance à se mêler de tout.

- Je sais. Tu vas… bien ?

- Oui. Mentit-elle par habitude. Et toi ? Avec Margaret, ça va ? »

Harry enfonça ses poings dans ses poches en grimaçant à nouveau, stressé maintenant qu'il se retrouvait devant elle. S'entraîner devant son miroir ou avec Jason qui jouait Ginny n'avait peut-être pas été aussi utile qu'il l'espérait.

« Margaret et moi… c'est fini. Et ça depuis des mois ! La semaine dernière, c'était juste… Elle est venue me voir et a essayé de me draguer, mais je n'ai jamais eu l'intention de recommencer à sortir avec elle. Je sais qu'elle n'est pas faite pour moi. J'ai mis du temps à le comprendre, mais j'en suis sûr maintenant. »

Ginny planta son regard dans le sien puis se redressa, s'approchant de lui, des milliers de pensées tournant dans sa tête, brutalisant de leur force son cerveau trop plein. Il crut qu'elle allait le gifler, mais elle n'en fit rien, se contentant de s'arrêter juste en face de lui.

« Alors pourquoi as-tu refusé que je continue à chercher quelqu'un pour toi ?

- Parce que j'ai trouvé… Je… j'ai pris du temps à le comprendre encore une fois. J'ai toujours été assez lent à la détente !

- Un défaut purement masculin, il parait…

- Oui, sans doute.

- Il s'agit… d'une fille que je t'ai présentée ? Parce que… ça serait presque rassurant ! J'aurai bien fait mon boulot comme ça…

- Non, Gin'… C'est toi. »

Elle releva les yeux vers son visage. Il rougit très légèrement et détourna le regard, hésitant et effrayée face à son manque évident de réactions. Il eut presque envie de fuir durant la longue minute que dura le silence de Ginny, mais ça n'aurait pas été très viril comme façon de procéder alors il ne bougea pas, les pieds fermement ancrés dans le sol.

« Tu… bredouilla-t-elle finalement. Tu as dit que j'étais… jeune. Et que… que nous étions amis. Et… que j'étais la petite sœur et…

- Je me suis trompé ! Enfin… Je te voyais comme ça, au début… Mais… Tu es tout sauf jeune. Tu es la plus belle fille… La plus belle femme que j'ai rencontrée depuis très longtemps… à vrai dire, tu es sans doute la seule femme au monde à être aussi belle sans artifice. J'ai… je fréquente toujours des femmes soit disant parfaites, mais fausses ! Toi, tu… Et oui, tu es une amie. Et c'est important, je crois, de l'être. Mais… il y a autre chose. Notre presque-baiser en est la preuve ! Tant qu'à Ron, il s'y fera ! Ce n'est pas mon problème ! J'ai passé… trop de temps à rechercher une femme que je ne trouvais pas. Je n'avais pas réalisé que je l'avais rencontré à onze ans… Enfin, au moins, ça explique pourquoi je ne la trouvais pas. Elle était juste devant mes yeux et je ne la voyais pas…

- Alors… je… te plais ? »

Elle ne parut pas y croire, trouvant la situation simplement surréaliste. Elle et lui. Dans son ancienne chambre. Avec sa famille en bas. Lui en train de lui dire qu'elle était belle et des tas d'autres choses qui lui provoquait des tourbillons au ventre. Elle devait être en train de rêver. Quoi qu'il était légèrement plus habillé que dans ses songes habituels. Il acquiesça simplement en regardant ses pieds, soucieux car il n'avait pas du tout suivi son plan de discours prévu.

« Oui… tu me plais même beaucoup. »

Elle fronça les sourcils, prenant brusquement conscience qu'il disait peut-être ça parce que Molly l'avait grondé comme un gamin, comme elle savait si bien le faire. Elle voulait une preuve de sa bonne foi. Elle voulait qu'il lui montre à quel point elle lui plaisait. Elle voulait qu'il la traite comme une femme et qu'il arrête de regarder ses pieds.

« Prouve-le ! » ordonna-t-elle simplement.

Il releva les yeux, surpris par la froideur de son ton et par l'air décidé qu'elle arborait fièrement. Il ne comprit pas où elle voulait en venir. Ne lui avait-il pas tout dit à l'instant ? Elle soupira simplement et le contourna pour quitter les lieux. Sa main s'apposa sur la poignée de porte quand -en un rare éclair de lucidité- il comprit où elle voulait en venir.

Il se tourna et la prit par la taille, la faisant se retourner d'un geste brusque. Il la plaqua contre le battant de la porte, son regard rivé au sien, son torse appuyé contre sa poitrine ronde qui se soulevait à chaque inspiration -beaucoup plus rapide en vue de la situation. Il posa ses lèvres sur les siennes tout doucement, goûtant la douceur de leur texture, les butinant tendrement tout d'abord comme pour la tester, comme pour savoir si elle le voulait vraiment.

Elle fut la première à renforcer le baiser, ouvrant ses lèvres sur les siennes. Un sourire naquit sur la bouche d'Harry alors qu'il la sentait s'abandonner toute entière à cette étreinte. Il saisit sa lèvre inférieure entre ses dents, taquin. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux pour l'attirer encore vers elle, voulant presque qu'il se fonde en elle pour cette fois bien que ce ne soit pas de son genre d'aller si vite, si tôt. Elle mordilla sa langue, doucement, lui arrachant un grondement. Il la serrait si fort qu'elle suffoquait, ayant l'impression de presque exploser tant cette étreinte était plaisante, étourdissante. Chaque parcelle de leur peau se touchait, aussi unis que s'il avait fait l'amour. Jamais il n'avait connu un tel baiser. Le genre de baiser qui se passait d'explication, qui disait tout, qui ne demandait pas forcément plus. Il s'imagina soudé à elle, ne formant plus qu'un corps insécable. Pourquoi n'avaient ils pas commencé par là au lieu de parler ?

Elle ressenti un clair besoin de respirer à nouveau et se détacha de lui à contre cœur. Il esquissa un sourire, ses lèvres rougies par la violence de leur baiser. Elle eut un petit rire, légèrement rauque comme si elle avait perdu sa voix pour un temps.

« Ouah… souffla-t-elle simplement en rougissant, un immense sourire sur les lèvres.

- Oui… je crois que ça résume assez bien ce qu'il vient de se passer… »

Il se pencha vers elle, prêt à recommencer encore et encore pour frôler la perfection encore une fois, mais la voix de Molly les interpellant de l'autre côté de la porte. Harry poussa un rugissement rauque qui fit rire Ginny.

« On finira plus tard… susurra-t-elle contre sa bouche avant de poser ses lèvres sur les siennes une nouvelle fois, plus décemment.

- Avec joie. »

Elle le repoussa tout doucement, ne le quittant pas du regard comme si elle s'attendait à le voir disparaître à l'instant, puis ouvrit la porte. Sa mère était juste là, attendant apparemment une explication… Dont elle n'eut guère besoin en voyant l'état dans lequel étaient les deux amants. Elle soupira, une moue suspicieuse aux lèvres alors que Ginny et Harry se jetaient un coup d'œil amusé.

« Alors ? Vous avez quelque chose à me dire ? » Demanda Molly juste pour la forme.

Harry lança un sourire à Ginny, lui demandant de fait son accord -ou plutôt son approbation quant à ce qui venait de se dérouler, voulant être certain que ça voulait bien dire ce qu'il espérait. Elle acquiesça simplement. Harry se tourna donc à nouveau vers Molly.

« Rien… si ce n'est qu'il est largement possible que Ginny fasse souvent les couvertures de magazines à partir de maintenant. »

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Note d'auteur : Voilà ! c'était le mot de la fin ! J'espère que cette fic vous aura plu jusqu'au bout... Romantique & niais & tout l'tintouin ?! Mais c'est bien pour ça qu'on m'aime non ? =p Bref, j'vous fait à tous de grOs bisous & j'attend avec impatience tout commentaires possibles...

BisOus bisOus, reviews reviews ! -envie d'atteindre les 30 pour finir ! =/

°¤ Bewitch_Tales ¤°