Ohayo!

Ça faisait longtemps que j'avais pas publié et encore plus une fanfiction Fruits Basket. Je ne me comprends pas. Ce prologue est bouclé depuis un moment mais curieusement aujourd'hui, alors qu'il pleut des cordes chez moi (y'a une tempête qui passe en ce moment) et que j'aurais pu rester dormir, j'ai été frappée par une brusque envie d'écrire. Sur Yûki. Résultat, j'ai relu ce que j'avais fait et j'ai tout (ou presque) changé dans ce chapitre. Ça n'a rien de joyeux et je me suis freinée parce que je partais dans des espèces de descriptions dépressives teintées d'une note d'angst non négligeable. Ne vous inquiétez pas! Les fics qui finissent dans le sang (Yûki : Mauvais exemple.), les fics où y'a des persos qui meurent à la fin (Kyo : MAUVAIS EXEMPLE) ne sont pas ma tasse de thé (à part si c'est bien écrit)!

Bref, vous pourrez en juger par vous même. Si vous trouvez des incohérences quelconques n'hésitez pas à m'en faire part que je modifie.

[EDIT] Mise à jour du prologue le 15/06/2010


Titre : Esprit entravé

Genre : Romance, Yaoi

Couples : Kyô X Yûki, Haru X Tohru, et Momiji X ? (Je vous épargne le rire sadique)

Synopsis :

L'annonce officielle du couple Tohru/Hatsuharu suscite des émules au sein de la famille Sôma. Parmi elles, celle de Yûki, maudit de la souris, qui, admiratif devant le courage de Tohru en vient à se confier à elle. Ses paroles, lourdes en signification, le poussent à des pensées dérangeantes qui, sur le long terme, pourraient modifier totalement sa perception des choses.

Notes :

Dans cette fanfiction Yûki, Tohru, Kyô, Haru et Momiji ont le même âge soit 19 ans. La malédiction n'est pas exactement la même mais ça vous le verrez en lisant...

Cette fanfiction est une fanfiction où l'on peut trouver du yaoi c'est à dire qu'on peut y trouver des relations sexuelles (explicites ou non) entre hommes. Ceux qui sont rebutés par ce genre d'histoire connaissent le chemin de la sortie...

Disclaimer (valable pour toute la fanfiction) : Je le dis et le répète (bien que ce soit évident pour tout le monde), les personnages de Fruits Basket ne m'appartiennent pas! Je ne touche pas d'argent en écrivant ce qui suit! (Et c'est bien dommage parce que je suis fauchée comme les blés...)

Bonne lecture! ^^


Prologue

Main dans la main, deux silhouettes marchaient d'un pas régulier dans une direction qui importait peu aux passants qui s'agitaient à leurs affres ce jour là. Le pas des deux jeunes gens était régulier mais nerveux. Si pour les autres, leur destination était insignifiante, pour eux, elle s'avérait capitale. Ils en connaissaient l'importance. Ils savaient que des réactions d'une personne, dépendrait leur avenir et le chemin qu'ils prendraient. Ardu, douloureux, ou heureux. Autant d'adjectifs qui pouvaient définir une vie.

Par une douce mais froide journée d'hiver, Hatsuharu Soma et Tohru Honda, jeune couple amoureux, rendaient visite à Akito Soma, chef de clan réputé pour sa possessivité maladive envers les membres de sa famille...


Yûki toqua à la porte avec précaution. Il ne savait pas si la personne qu'il visitait était réveillée. Dans le cas contraire, il n'avait aucunement l'intention de nuire au sommeil réparateur dans lequel elle était plongée. Il fut délivré de ses inquiétudes par une voix douce qui lui intima de rentrer. Ce qu'il fit, toujours avec prudence. Un grand sourire qui lui fit chaud au cœur lui fut adressé. Il y répondit avec tendresse et s'approcha d'elle. Arrivé au niveau du lit où elle était allongée, il s'assit sur la chaise qui était prévue à cet effet et ses yeux luisirent de joie. Il demanda, une pointe d'inquiétude dans la voix :

« Tu vas bien Honda san? »

« Oui Yûki kun. Ne sois pas si inquiet, je vais vraiment bien. »

« Il faut me comprendre, tu as été gravement blessée. »

Les yeux de la brune se baissèrent un instant, une ombre passant sur son doux visage. Yûki ne put s'empêcher de la trouver admirablement belle dans sa tristesse.

Ses longs cheveux châtains n'avaient rien perdu en luminosité et ce, malgré le passage ensanglanté qu'ils avaient subi. Le jeune homme sentit la jalousie poindre en en lui. Une jalousie dirigée vers son cousin Hatsuharu, heureux petit copain de la demoiselle. Il lui enviait son bonheur, sa vie et sa liberté. Néanmoins c'était surtout sa complicité avec la brune et le fait qu'ils soient restés soudés dans l'épreuve terrible qu'ils avaient traversé qu'il jalousait. S'il n'avait pas eu autant de respect pour le jeune homme, il n'aurait eu aucune hésitation à se lancer dans une immorale entreprise de séduction. Et il savait que d'une manière ou d'une autre il serait arrivé à ses fins.

Cependant, il y avait deux choses qui se heurtaient à ce périlleux projet. L'une d'entre elle était la certitude que jamais Haru ne lui aurait pardonné cette convoitise malsaine. Il ne tenait pas à se brouiller avec l'un de ses seuls cousins qui arrivaient un tant soit peu à le comprendre. Hors de question. Mais ce qui faisait qu'il ne s'abaisserait jamais à un tel acte était l'acceptation, quoique récente, de son homosexualité.

En son for intérieur il avait toujours su qu'il était homosexuel. Il s'était maintes fois repris à observer maladivement les hommes de son entourage, et les femmes ne lui avaient jamais rien inspiré d'autre que de l'agacement. Seulement entre savoir et accepter s'érigeait un mur épais constitué du regard fermé de la société et de la peur d'être rejeté. Chose qu'il savait ne pas pouvoir supporter car il voulait être aimé. Même s'il ne le valait pas. Même s'il se détestait lui même.

Chassant les pensées déprimantes qui agitaient son esprit, Yûki dit, un sourire bienveillant sur les lèvres :

« Enfin... C'est un peu paradoxal de dire ça mais, je suis heureux pour toi Honda san. «

La brune afficha une mine surprise.

« Pourquoi? »

« Avec Haru, vous avez eu le courage d'aller voir Akito. Vous saviez que vous preniez des risques et pourtant, ça ne vous a pas empêché d'y aller. Je vous admire pour ça. »

« ... »

« Je n'aurais jamais pu faire comme vous car je ne suis qu'un lâche. Je me cache derrière les autres, j'aime à regarder ce qu'il font, mais j'ai peur de faire face à mes tourments. »

« ... Yûki kun, chaque personne a son rythme. Aujourd'hui, tu te considères peut être comme quelqu'un de lâche mais je suis sûre que tu ne l'es pas. Peut être qu'en fait, tu n'es pas encore prêt à regarder les choses objectivement. »

« ... »

« Tu sais, lorsque je marchais aux côtés d'Haru ce jour là, ma main dans la sienne n'a pas cessé de trembler. Mais je savais qu'il était là. Je savais qu'à nous deux nous étions invincibles. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas reculé. »

« ... »

« Avoir une personne en laquelle on peut avoir totalement confiance, je pense que c'est ça qui te manque pour combattre tes démons. »

« Mais toi, tu as eu la chance de tomber sur Haru et tu savais notre secret. Seulement la malédiction entrave tous nos gestes et je n'ai jamais été reconnu comme étant quelqu'un qui allait vers les autres... »

Les yeux de Tohru s'assombrirent. Elle répondit cependant avec assurance :

« Je ne peux pas comprendre votre souffrance. Je n'en ai qu'un aperçu. Pourtant, Yûki kun, si tu prenais le temps de regarder autour de toi, je suis sûre que tu verrais qu'une personne a les yeux rivés sur toi et qu'elle n'attend de toi qu'un peu d'attention. Sincèrement. »

L'argenté eut un sourire sarcastique et répliqua :

« Pour sûr que j'en ai des personnes qui me regardent et qui veulent que j'en fasse de même... Avec tous les membres de mon fan club... »

La brune eut un petit rire.

« Non, je ne parlais pas d'elles mais d'une autre personne. »

« Tu penses à quelqu'un en particulier? »

« Qui sait? » répondit la convalescente, évasive.

Un sourire en coin vint se nicher sur le visage de la souris.

Le jeune homme resta parler avec Tohru pendant encore quelques minutes avant de se décider à partir. Sur le chemin du retour, les paroles de la brune se répétèrent longtemps dans sa tête. Mais une phrase revenait plus couvent que les autres l'agaçant graduellement avec la fuite du temps. Il lâcha un soupir dédaigneux et marmonna pour lui même :

« Regarder les choses objectivement... Comme si je ne passais pas mon temps à le faire! »


Les jours qui suivirent ne firent qu'imprégner un peu plus la « sage » litanie de Tohru dans l'esprit de la souris. Il y songeait sans cesse et la curiosité le rongeait. Beaucoup de questions le titillaient quant à l'identité de la mystérieuse personne dont avait parlée la brune.

Assis sur son siège, accoudé à son bureau où s'éparpillaient des feuilles diverses, l'argenté, qui tapotait mécaniquement la mine de son crayon sur le bois dur, se crispa légèrement. Une autre question encore plus problématique venait de s'ajouter à la liste de celles qu'il se posait déjà.

Pourquoi existait-il? Avait-il une raison de respirer, de vivre à l'heure actuelle? Était-il utile qu'il soit sur cette terre? Suis-je utile à quelqu'un? Cette question le troublait plus que les autres. Son tapotement persistant s'interrompit et il fronça les sourcils. Il détestait être dans cet état.

Il avait l'impression que tout ce qu'il avait été jusqu'à maintenant était remis en question. Et ça, ça le dérangeait fortement. Car s'il suivait le cheminement logique de ses interrogations, il en arrivait à un résultat qui l'aurait fait pâlir s'il n'avait pas eu une telle maîtrise de lui même. Et également... s'il n'était pas aussi obstiné. Mais l'avouer, encore une fois, requérait des qualités qu'il n'avait pas et parmi elles subsistait une qui lui avait toujours fait défaut. Le courage. Malgré tout ce que Tohru pouvait dire. Malgré toutes les vantardises dont il était l'objet à propos de sa noblesse d'esprit et de son prétendu « esprit chevaleresque ».

Yûki n'était qu'un lâche. Et c'est ce que démontra une nouvelle fois ses actes lorsqu'il se leva de son point d'appui dans le but de s'aérer l'esprit afin de faire disparaître les pensées tortueuses qui l'assaillaient...


Deux semaines passèrent sans grand changement notoire. Le maudit de la souris s'enferrait dans ses sombres remises en question. Il était cependant bien décidé à n'en parler à personne. Même pas à Tohru qui avait quitté l'hôpital il y a de cela deux jours. Les secrets et lui s'étaient toujours trop bien entendus. Une espèce de promiscuité pénible mais pourtant rassurante avait toujours perduré entre lui et sa réserve. Et il serait bien malvenu mais surtout angoissant pour lui de s'en séparer.

Pourtant lorsque Tohru avait attaqué sans le savoir cette barrière derrière laquelle il cachait sa laideur, il s'en était quelque peu senti soulagé. Peut être que finalement il pourrait s'en sortir? Peut être qu'il pourrait s'exposer au monde sans avoir la crainte omniprésente d'être blessé? La lueur d'espérance que la brune avait réveillée en lui avait fait croître l'affection qu'il ressentait envers elle. Mais indéniablement, irrémédiablement, même s'il avait tenté de les refouler, le mépris et l'irritation provoqués par sa mauvaise nature l'avaient aiguillonné. La petite voix sournoise s'était exaspérée devant le zèle de la jeune fille et progressivement, à l'aide de ses mots venimeux et médisants, elle avait pourri tous les fruits bénéfiques résultant de l'offensive innocente de la brune.

Retour à la case départ.

Alors si tout ce que les autres faisaient pour lui était destiné à finir détruit par son « autre lui », pourquoi irait-il encore chercher du secours? Pourquoi rechercherait-il encore un incendie assez vif pour carboniser sans chances de survie ce maudit être pernicieux qui s'entêtait à le transformer en loque? Cela faisait quatorze ans qu'il vivait avec. Quatorze ans qu'il essayait désespérément de survivre sous le courroux incessant de « l'autre ». Plus qu'un an à tenir. Mais dans quelles conditions? Et pour quel résultat? Non content de le harceler, cet « autre lui » gagnait en force de jour en jour, le laissant parfois tremblant, les yeux en feu et carmins de larmes tandis que son cœur pulsait frénétiquement dans sa poitrine et que son corps se convulsait furieusement. L'être était perfide. Et il connaissait le goût du secret de Yûki. Résultat, personne n'avait jamais remarqué.

Personne n'avait jamais su la véritable raison de ses réveils laborieux et c'était si facile de croire qu'il n'était pas matinal. Personne n'avait jamais compris que si ses yeux étaient si souvent clos c'était pour cacher leur rougeoiement dérangeant. Personne n'avait jamais vu les traces estompées des sillons humides qui s'étaient écoulés sur ses joues. Rarement, parfois, souvent et maintenant quotidiennement. C'était de plus en plus compliqué de dissimuler aux autres son état mais il avait toujours su feinter et tromper. C'était sa seconde nature après tout et quelqu'un se chargeait bien de le lui rappeler...

A suivre...


Ma foi quand je me relis je trouve ce prologue très bizarre. La fin n'incite pas vraiment à la suite et le pire c'est que c'était pas ça du tout que je voulais faire mais c'est pas grave. Comment avez vous trouvé cet avant goût? Je suis pas trop rouillée ça va? XD Le personnage de Yûki doit paraître assez sombre mais pour cette fiction j'ai voulu mettre ses défauts en avant. C'est toujours le côté « sauvé par Tohru » qui ressort dans le manga et quand j'ai commencé je me suis dit : « Et si Yûki n'avait pas plus été sauvé que ça? Si Tohru n'avait été qu'un grain de sable dans sa vie (bon j'exagère alors disons un kilo de sable)? Si malgré tout ce qu'elle ait pu faire il était resté plongé dans les « ténèbres »? ». Forcément ce qui va ressortir de cette fiction ne sera pas super joyeux mais j'ai espoir d'arriver à quelque chose dans le demi ton.

Au niveau du rythme de parution, je n'ai pas de date. Cependant je pense que le rythme sera très lent (à moins que des éclairs de « j'ai envie d'écriiiire! » ne frappent) à raison d'un chapitre par mois. C'est peu mais je fais comme je peux (Comme par hasard c'est quand les vacs sont finis que les éclairs arrivent...)! Sinon je fais une mise à jour de mes fictions Fruits Basket donc pour ceux que ça intéresse...

Merci de m'avoir lu et à très bientôt je l'espère!^^