Blabla : Voila déjà bien longtemps, un an pile en fait jour pour jour (marrant, ça) que j'aurais du poster la fin, qui d'ailleurs était déjà écrite. Je sais pas, c'était ma toute première histoire aussi longue, et je refusais de la terminer. Eh bien c'est avec une pointe au coeur que je poste ce chapitre, j'espère que vous l'aimerez, j'ai laissé le commentaire mis à l'époque. Je ferais pas de blabla de quinze bornes, j'espère simplement que vous aimerez...

Enjoy!


Chapitre XI / Complémentarité

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- Georges! Georges réponds-moi!

- Whisky, sex and sun, dit Georges dans un murmure faible.

- WOUHOUU!

- Fred je ne vois pas ce qu'il y a...

- Il a passé commande, expliqua Lee. Donc il va bien. Tu peut lâcher son col...Vraiment, Blaise.

- Oh putain je vais mourir avec vous, dit le noir en s'adossant à un mur et en se laissant tomber.

Georges tourna la tête et vit que le Serpentard avait vraiment poussé ses nerfs à bout. Pour lui. Il regarda a nouveau le plafond et sourit. Lee se chargeait de calmer le sorcier ébène, tandis que Fred vérifiait avec soin que son jumeau n'avait rien. Après un chaste baiser le roux se releva, encore un peu groggy, mais entier.

- On recommence?

- ÇA VA PAS NAN?

- Calme-toi Blaise, dit Fred. Georges à raison, tout va bien alors...

- Il a faillit crever!

- On faillit tous de crever tous les jours, dit Georges qui n'avait pas envie de réfléchir là de suite.

- Merde, dit le Serpentard en se levant pour quitter la pièce de rage.

Lee le laissa et adressa une œillade lourde de reproches à Georges. Son regard était presque un livre ouvert écrit en gras, avec des néons autour. « Suis-le ». Et de suite après « J'en m'en grille les cacahuètes si tu te sens mal. Exécution. ». Et le jumeau de retenir le noir dans le grand couloir hors de la salle sur demande.

- Excuse-moi.

- Non.

- Si allé, s'il te plaît. Après tout, c'est pas grave, Jordan n'a pas été touché alors...

- Mais je m'en fous! TU as faillit y passer! TU as mit ta vie en danger en riant, et JE ait faillit faire une crise cardiaque!

- On dit J'ai...

- La ferme! Tu te rends seulement compte? Je veux dire...

- Alors je ne t'indiffère pas?

- Tu passe à côté de la mort et c'est tout ce que tu trouve à dire?

- Je suis en vie, dit Georges sur un ton sérieux. Je suis là, en bonne santé. Pour toute autre personne que Jordan tu t'en serait royalement foutu. Alors oui, maintenant que je suis vivant ça m'intrigue. Le temps que je perd à me remettre je le perds pour vraiment vivre. Réponds.

- T'es con. T'es vraiment con, Georges. Mais oui, je tiens à toi.

- C'est cool, dit le roux avec un sourire léger. Je crois que moi aussi je t'aime bien. Allé viens on y retourne.

Fred ouvrit la porte sans avoir besoin d'aucun signe précurseur. Il savait, simplement.

Dans la salle, Lee qui répétait à voix basse les intonations, la formule et une prière au cas ou. Jusqu'à maintenant, ils n'avaient eu que de vagues visions de ce qu'ils deviendraient, ne parvenant pas à accrocher l'animagus. Dans leur subconscient il courait, allait toujours plus vite, et aux limites de la mort se stoppait, juste avant que la main n'atteigne son but.

Georges avait simplement franchit le pas. À savoir s'il avait réussit, seul la prochaine formule le dirait.

Le roux secoua la tête et se mit en position du lotus. Il se concentra, sous les yeux attentifs des trois autres. La lumière lui vint plus rapidement, il avait mal mais il savait que c'était nécessaire, il savait surtout ce qu'il devait ressentir. Il parcouru le fil de sa vie psalmodiant la formule, sentant son souffle le quitter, son cœur battre de moins en moins rapidement. Ses doigts se glaçaient. Si près... Si près... Merde...

Un gros dragon rouge se tenait devant eux. De la lave coulait de sa gueule, et la salle sur demande s'était agrandie pour ne pas qu'il touche le plafond.

- P'tit frère je suis fier de toi, s'écria Fred.

Le dragon s'ébroua, et se retransforma en Georges quelques secondes plus tard. Nu. Et ce fut dans cette seule tenue qu'il fit la danse de la victoire, le spaghetti se balançant avec ses hanches alors que son frère hilare faisait de même à côté, habillé.

- D'un coup ça donne plus envie, dit Blaise à Jordan.
- Je suis mortifié de constater être d'accord avec toi sur ce fait. Ce gars peut faire les deux extrêmes je crois...

Flashback

Lee invoqua une paroi de verre tout autour de lui. Les trois autres, installés sur des coussins devant lui ne comprenaient pas. Que voulait le Gryffondor? Et puis leurs cerveaux eurent un system failure synchronisé.

Le métisse s'était assis sur un pouf, jambes écartées, et se déshabillait. Fred ne tient que jusqu'au marcel, et se plaqua contre la vitre en se frottant tel un yorkshire en rut sans aucune dignité.

Le vêtement blanc soulignait le contour des épaules noires, s'écrasait sur le ventre dont il faisait deviner les abdominaux. Georges fit de même quatre secondes plus tard alors que Jordan dévoilait un torse parfaitement dessiné, et penchait la tête en arrière, lancinant, comme si une bouche le parcourait de haut en bas. Un long gémissement s'échappa de ses lèvres alors que sa main se perdait dans son pantalon souple. L'élastique se refermait sur le poignet, imprimait le mouvement de caresse, et Blaise lui même eut un peu chaud. Il savait que Lee aimait être vu. Mais si jamais cette cage se brisait, il allait déguster... Dans tous les sens du terme.

Il avisa les jumeaux qui s'embrassaient à pleine bouche, ne résistant pas au fait de voir Lee se donner du plaisir. Il leur en fallait aussi. Georges ouvrit un œil et se sépara de son clone. Pas devant Blaise. Le sorcier noir se plaça face aux jumeaux un peu interdits, prit le menton de Fred entre ses doigts et lécha la commissure des lèvres du roux. Ses doigts caressaient la bouche de Georges qui les suça immédiatement comme s'il s'agissait d'un sexe.

Il regarda distraitement Lee. Le métisse prenait vraiment son pied à le regarder faire. Inutile de lui faire un dessin il avait parfaitement comprit où voulait en venir son pervers de petit ami. Il abandonna Georges, pour récupérer ses mains et retirer le pull de Fred. Le T-shirt vint avec et le torse pâle recouvert de tâches apparut sous ses yeux. C'était strictement le même que celui de Georges. Pourtant il était différent. Plus marqué, plus fin, plus musculeux, aussi. (1) La bouche du sorcier noir s'attaqua au cou long et fin, caressant les flancs du bout des doigts. Georges n'attendit pas de signal quelconque. Il se mit aussi torse nu, et déboutonna le haut de son jean, avant de se coller au dos musclé et large de Zabini.

Les jumeaux eurent un regard l'un pour l'autre, et d'un commun accord, retournèrent le Serpentard face à la paroi de verre, un contre chaque flanc, le déshabillant, et dévorant la peau dévoilée de leurs bouches. Jordan s'était approché de la cage, à présent seulement vêtu de son boxer, et plaçait ses mains tout contres celles de Blaise, collant leurs corps séparés par la frustration de verre. De là où ils étaient les trois pouvaient allègrement voir l'érection de Jordan, faisant durcir la leur, ne leur laissant d'autre choix que de se soulager entre eux. Un gémissement franchit les lèvres du sorcier noir lorsque dans un même mouvement son pantalon fut abaissé, et que deux mains avaient agrippé sa virilité. Ils le maintenaient debout, alors que progressivement ses vêtements s'en allaient, et que sa peau café d'or apparaissait dans toute sa splendeur. Les paumes glissaient sur le gland déjà humide, les doigts jouaient avec les bourses pleines, et leur bouches dévoraient le cou sombre, gémissantes, suppliant presque.

Georges se détacha, et retira le peu de vêtements qui lui restait, avant de se recoller à Zabini, laissant ainsi son frère faire de même sans que jamais le Serpentard n'aie froid. Fred réprima un frisson. Lee avait baissé la dernière barrière de tissu et se masturbait lentement devant eux. Il savait qu'il n'y aurait que cela sans lui, mais il continuait quand même de les exciter au plus haut point. Alors qu'un doigt fouillait son intimité, Blaise ne tient plus et se mit à genoux, écartant largement les jambes pour laisser Georges le préparer, et jouer avec l'anneau de chair. L'autre roux en profita pour se mettre devant lui, abandonnant son érection douloureuse à la bouche experte.

C'est quand Blaise se sentit pénétrer que la cage disparut. Zabini avait enfin comprit son ressentit sur les jumeaux. Lee se baissa à sa hauteur, à quatre pattes, et se mit à lécher le sexe tendu de même, avant de se relever, pour s'installer à califourchon sur le roux. Il offrait une vue magnifique de son derrière aux deux autres, et contentait son troisième amant.

Bien vite, Fred échangea sa place avec Georges, allongé sur le sol, il savoura Jordan le prenant, et lui même prit par Blaise. Devant lui, l'autre jumeau qui se masturbait en regardant le spectacle. Et bien vite, les coups de reins s'échangèrent, et Jordan accéléra, hurlant son plaisir. Aussitôt que Blaise eut jouit, il laissa sa place, chaude, dégoulinante de sperme et très étroite au roux.

Cela ne le gênait pas de passer après un autre. Bien au contraire, tout le sperme rendait la chose encore plus débauchée. Quelques secondes plus tard, Jordan eut des spasmes en remplit son amant, entraînant les deux autres à sa suite. Épuisés, il tombèrent comme un jeu de mikado avant que lee ne rit doucement.

- Je te l'avais dit, Blaise...

fin du flashback

Il entendirent un gros boum et virent Fred au sol, transpirant. Ce couillon avait aussi essayé sans protection. Vivant. Ce genre de teigne de mourrait pas si facilement, se dit Lee après que son cœur ait raté un battement. Mais une larme coula sur sa joue, et les trois l'entourèrent, le câlinant. C'était suffisant pour aujourd'hui. .

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...

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- Bien, je pense avoir compris, fit Ginny. Comme ça, et ensuite une tour avant de se repositionner en un, c'est ça?

- Oui, dit rêveusement sa petite amie. Réessaye, voir?

- Je suis épuisée, Luna...

- Essaye. Ne t'en fais pas.

Et devant les autres assis et en sueur, Ginny recommença. Elle tordit son poignet, et psalmodia sur plusieurs tons différents avant que le dernier mouvement enclenche le sort. La pierre semblait la même. Ron partit jusqu'à elle et passa sa main dessus avant de prendre une poignée de poussière de pierre victorieux. Ginny avait réussit.

Sirius regarda très impressionné. Mince c'était possible un truc pareil? Derrière lui, une potion de felix félicis qui mijotait tranquillement. Il avait insisté pour assister à au moins une des séances, et à part Dudley qui avait encore un peu de mal, tous réussissaient le sort de cendre. Severus entra dans la pièce sans se soucier de ce qu'il se passait, et s'il vous plait les filles prenez-vous une chambre.

- Lucius veux te parler, Sirius. Je prends la relève.

- Merci.

Le Gryffondor sortit, et vit que le blond l'attendait au dehors. Tout le monde savait ce qu'il se passait, mais tous l'acceptaient plus ou moins. Sauf MacGonagall. Si elle était au courant, c'était la fin des haricots.

- Tu voulais quelque chose?

- Il est prêt.

- Tu crois que c'est le moment?

- Évidemment. Je me dois de redevenir complet, si je veux avoir mes pouvoirs en entier.

- Et pourquoi tu ne l'a simplement pas prit, dans ce cas?

- Ne sois pas cynique, Sirius. Et si Remus à ne serait-ce qu'un remords, le lien ne se fera pas.

- Bouche-trou, ok...

- Pas entièrement, dit le blond avec un sourire mutin.

- Attends tu veux dire qu...

- Et je disais donc que Remus va craquer et qu'on devrait se dépêcher d'aller dans un endroit tranquille, la frustration c'est vraiment pas bon pour lui coupa Malefoy.

Sirius eut le tact de ne pas revenir sur le sujet précédent.

- Tu lui as fait quoi?

- Disons qu'il était seul dans le salon et que je l'ai chauffé presque jusqu'au bout avant de m'arrêter parce que, bien sûr, cela ne se faisait pas envers toi...

- Royal.

- On y va? J'ai l'impression que je vais être de mauvaise humeur, sinon.

Lucius avisa la bosse qui commençait à déformer le pantalon de Sirius. Fort bien, il n'était pas le seul. Un grognement presque animal sortit de sa gorge et en cet instant, Sirius fut presque fier d'être la proie d'un tel prédateur. Il n'attendait plus que son maître pour que les festivités commencent. Ils entrèrent dans la chambre et sans lui demander son avis le blond déboutonna la chemise blanche de son vis-à-vis, et entama juste le pantalon avant de faire de même pour lui. Il était beau. Sauvage, et si sensuel.

Son torse duveteux donnait l'impression d'une fourrure fine et douce, les longs poils fins et blonds rehaussaient sa virilité.

- c'est partit, Sirius. Je dois t'avouer que c'est un peu contre ma nature de faire ça, mais c'est pour faire plaisir à Remus.

- Un putain de paradoxe, quoi.

- Tu as tout compris. Je sens qu'il arrive. Il veut se soulager. Ne le déçois pas, dit le blond en se penchant.

Et la porte s'ouvrit sur un Remus aux joues rouges, au souffle saccadé et aux cheveux dans tous les sens. Son sexe lui faisait mal à être si tendu. Il lui fit deux fois plus mal devant le spectacle.

À genoux sur le sol, Lucius dévorait le cou de Sirius qui tentait d'ôter la chemise du blond. L'animagus tourna lentement la tête vers la porte. Il semblait possédé, débauché. Ses longs cheveux barraient ses yeux vitreux, sa bouche entrouverte quémandait un baiser, ses gestes maladroits trahissaient le désir trop grand qui l'envahissait et l'empêchait de réfléchir correctement. S'occupant de lui, Lucius, parfaitement maître de ses émotions, grisé par la saveur de cet homme excité sous lui, grognait d'une délicieuse façon.

Et en cet instant, Lupin savait où était sa place. Il s'approcha des deux autres, et sans un mot, une ouverture se fit pour lui avant que les deux ne s'occupent de lui. Il se laissa sombrer, alors qu'on l'allongeait sur un tapis épais. Sirius mordillait son sexe au travers du pantalon, et Lucius l'embrassait en le déshabillant. Il ouvrit une bouche gourmande sur le sexe orné de poils blonds, tandis qu'on lui assénait le même traitement. Il était déjà trempé.

Le sexe allait toujours plus vite, plus loin dans sa gorge, et il eut un gémissement étouffé quand Sirius s'empala. Il suça plus fort, avec tout ce dont il était capable de faire, avant que son « jouet » ne lui soit retiré brusquement. Lucius tenait la base pour ne pas venir trop tôt, et Sirius s'était retiré pour qu'ils échangent leurs places. Sauf qu'au lieu d'être pris, le blond souleva les hanches du lycan et entra doucement, millimètre après millimètre, laissant son amant s'y faire.

Dans la brume de leur envie, Sirius se retourna et ses lèvres furent happées par celles du Serpentard. La langue passait et repassait sur la hampe, le bruit des hanches claquant contre les fesses du châtain emplirent la pièce durant de longues minutes avant que sentant le point de non retour Lucius accélère, et que Sirius aide son amant de sa main, se masturbant dans sa bouche.

L'air se chargea, et Lucius jouit au fond, avec la sensation incroyable d'être complet, entraînant Sirius, se déversant largement sur le visage face à lui. Le blond se retira, et avec une douceur torturante, leurs deux mains se joignirent sur la verge encore tendue pour la libérer sur le ventre du loup-garou dans un râle. Ils le nettoyèrent avec dévotion avant que l'un et l'autre ne s'allongent à ses côtés. Quelque chose finissait, autre chose commençait. .

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...

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Le soir tombait sur l'Angleterre. La plupart étaient fatigués, mais Severus avait fait en sorte qu'ils ne soient jamais épuisés avec des potions de force. L'ennemi pouvait venir à tout moment, et d'après les renseignements que les aurors avaient eu au prix de gros sacrifices, c'était imminent. Exceptionnellement, ce soir il était resté, officiellement, il devait y avoir plus d'adultes. Officieusement, Hermione l'inquiétait. Les potions étaient efficaces mais elles supposaient énerver un tantinet voire beaucoup ceux qui en abusaient. Et sa brune était comme un lion en cage.

Lui était habitué a vivre dans la peur, à attendre l'ennemi, mais ces adolescents n'avaient qu'une expérience trop concentrée et limitée de la guerre. Alors pour ne pas inciter cette électricité à se propager, ils évitaient de rester trop longtemps dans la même pièce et tous les soirs ils dormaient en effectuant un roulement. Vu la puissance de Grindelwald, ce n'était pas de trop.

Lucius était devenu surprotecteur envers Remus mais avait développé une force incroyable qu'il puisait directement dans la magie pure du lycan. En revanche, ce qui amusait de plus en plus le loup-garou, c'était de voir Sirius roulé en boule tout contre le torse du blond qui semblait parfaitement s'y faire. On entendait souvent un léger grognement animal de sa part lorsque l'animagus tentait de s'éloigner plus ou moins consciemment. Et hors des regards, il maternait carrément Sirius -qui ne s'en plaignait pas-. Bien qu'il avait tenté de faire passer ça pour un « quota de dignité » qu'il fallait avoir au minimum pour le côtoyer, cela ne trompait plus les deux Gryffondor quand au détour d'un couloir un main ou un baiser s'égarait.

Ce fut presque deux jours après que Draco ait complété son lien avec Harry que les deux garçons sortirent de la chambre. Leur dépendance s'était stabilisée et même s'ils luttaient encore contre l'envie de se sauter dessus (les regards autour du bol de chocolat le matin auraient pu mettre la gent féminine enceinte) ils avaient des conversations normales avec le reste du groupe. Hermione et Pansy les mirent au courant de leur « association » et rapidement ils furent de la partie.

Ce n'était pas évident avec les cours de Remus, mais ils avaient découvert qu'en repensant à toutes les choses peu conventionnelles qu'ils faisaient lorsqu'ils étaient seuls étaient suffisant pour déclencher leur pouvoir.

- Ce n'est pas suffisant.

- Ta capacité à être optimiste m'épate toujours.

- Sirius!

- Pardon Remus. Mais avoues que le groupe a énormément progressé. Ils font des trucs dont on avait même pas entendu parler avant.

- Mais face à Grindelwald... Lucius je t'en prie. Ça ne sert à rien Ce n'es pas comme si nous avions le choix. Ce garçon est notre dernière carte et malgré tout ce que j'ai pu penser des gens comme lui je n'aime pas à penser l'utiliser.

- Nous n'utiliseront personne, fit Severus en entrant dans la pièce. Ils dorment tous, ils sont épuisés.

- Sev, même quand tu es venu jusqu'au Lord tu n'étais pas si anxieux. Qu'est-ce que tu as? Le blond avait prit la main de Remus qui rougit sans oser la retirer.

- Rien. Le Serpentard se laissa tomber dans le dernier fauteuil libre. On nous avait donné un an. Ça fait à peine trois mois qu'on est ici, ils ne sont pas prêts.

- Rien ne nous dit que Grindelwald attaquera vraiment bientôt, hasarda Remus. La phrase resta en suspend, tout le monde aurait voulu croire le lycan, personne ne le pouvait.

Severus se laissa aller, la tête reposée sur le fauteuil moelleux et soupira. Ils avaient essuyé une autre attaque au château. Pas bien grande, mais c'était embêtant, c'était juste avant l'arrivée de Minerva, et Sirius devait retourner à Poudlard pour équilibrer les forces. Coffee arriva doucement, un plateau rempli de tasses de thé entre les mains et le posa avant de faire sa révérence dans sa petite robe bleu pâle. Sur le plateau, des rouleaux apportés par hibou spécial. Les animaux mettaient moins de temps à venir mais ils avaient pour mission de détruire le parchemin si celui-ci était intercepté. Et de ne jamais se diriger vers le lieu du destinataire dans ce cas.

Trois de Dumbledore, pour chacun des professeurs. Il faisait état de la dernière bataille, qui n'était qu'une simple intimidation. Un auror et un élève avaient perdu la vie ce jour là, mais le directeur insistait pour qu'ils continuent l'entraînement sans se soucier de Poudlard. Advienne que pourra. Dudley mis à part, ils commençaient tous à maitriser les sorts complexes que Luna leur apprenait, et se forgeaient un moral d'acier. Quant à Draco et Harry, leur puissance était sans conteste la plus grande qu'il ait été donnée de voir pour des adolescents comme eux.

Ce n'était pas grand chose face au Lord, mais cela faisait tout de même un certain poids. Et ils le réussissaient à présent sans trop se faire de mal. Le cousin de Harry était le plus inquiétant. Il avait accepté depuis longtemps ce qu'il devrait faire si jamais... Mais Severus se refusait à sacrifier un être si jeune, qui venait à peine de découvrir ce que signifiait «vivre».

Un énorme bruit de fracas se fit entendre. Les quatre hommes se levèrent de concert et coururent jusqu'au salon principal. Hermione était au sol, Harry face à elle, la baguette encore levée. De part et d'autre d'Hermione, Pansy et Ginny, qui regardaient son état. Tout alla assez vite. Les yeux de Draco repassèrent du noir profond au gris, et Harry retrouva ses esprits. Les professeurs se précipitèrent sur la jeune femme qui se releva tant bien que mal un grand sourire sur le visage.

- Hermione je ne sais pas ce qui te prend de sourire comme ça mais s'il s'agit d'un...

- ça marche!

- Pardon?

- Hermione tu n'a rien? J'y ait été trop fort? Harry avait vite accouru auprès de son amie.

- Non Harry. Ça a réussi cette fois.

Le coup a du être trop fort, pensa Severus

- Stop. Je veut une explication, fit Sirius.

- Eh bien, commença la Gryffondor en s'époussetant, on a cherché une formule de protection.

- Hermione...

- Attends, Severus, fit le jeune femme sans se soucier d'appeler son amant par son prénom devant témoins, la plus forte protection qu'on nous apprend ne nous protège même pas des sorts de découpe, c'est trop limité. Je l'ai améliorée et maintenant, j'en ai trouvé une qui résiste aux impardonnables, et surtout aux attaques de Harry, si jamais il nous attaquait sans s'en rendre compte!

- Comment ça « cette fois »? demanda Remus en détachant chaque mot.

- Dans la foulée on a aussi renforcé les sorts de guérisons, disons, fit Pansy en volant au secours d'Hermione.

- Vous voulez dire que les sors qu'on utilise depuis des générations ont été travaillés et améliorés par une bande d'étudiants qui n'ont pas encore leurs ASPICs?

- Oui, monsieur Malefoy, reprit Pansy.

- Et on me reprochait d'isoler Draco quand il révisait...

Un bruit caractéristique se fit entendre et Georges apparut en sueur au milieu du groupe.

- On est dans la merde. Venez vite.

Il sombra dans l'inconscience.

Flashback

- Albus nous ne tiendront pas une journée de plus. À peine une heure s'ils décident d'attaquer encore. Ils s'évertuent à baisser notre puissance et notre moral pour avoir Harry!

- Je me demande ce qui fait si peur au Lord, Minerva. Il n'aurait pas prit la peine de nous attaquer sinon.

- Je l'ai remarqué. Comme s'il cherchait quelqu'un.

- Assurément. Ne bougez pas, vous êtes trop faible.

- Les élèves ont besoin de moi. Peut-être a-t-il besoin de monsieur Potter?

- Je ne sais pas Minerva Harry est libéré de cette prophétie mais...

Un bruit monstrueux, entre le tonnerre et le tremblement de terre se fit ressentir et les deux mages lancèrent un sort de bouclier. Une nouvelle attaque. D'un geste de la main seuls trois sbires du Lord avaient nettoyé le peu d'assaillants qui osaient encore les affronter. Ils avaient déjà trop de perte. Des dizaines d'aurors et d'élèves, ils ne pouvaient plus lutter, déjà trois jours. Ils se remirent derrière leurs remparts de fortune, faits de magie et de morceaux de murs, l'écossaise serrant les dents sous la douleur. Son front portait une grosse plaie et le sang se mêlait à la sueur et à la poussière. Devant elle, deux élèves de septième année en piteux état et un auror qui tentait de les soigner. Son flux de magie était presque à sec.

- Où est-il? Fit la voix gutturale d'un des guerriers.

- Vous ne le trouverez jamais hurla courageusement Minerva avant de tenter un sort mortel.

Un simple mouvement de poignet la jeta au sol sous le regard effrayé de Dumbledore. Sans le bouclier elle aurait été réduite en charpie.

- Où est-il?

- Tuez-nous si c'est votre bon vouloir. Vous ne le saurez pas fit la voix forte mais un peu tremblante du directeur.

Une main de fumée sortit du ventre du guerrier et se divisa à la sortie de la grande salle, rapide comme l'éclair. Elle revint tout aussi vite, ramenant avec elle cinq adolescents, deux d'entre eux avaient déjà des bandages, tous inconscients. Elle resta en suspens dans les airs avec son butin tandis que le sbire reprenait.

- Cinq vies pour une seule, reprit la voix macabre. Où est-il?

- Non... le souffle désespéré du directeur retentit sur les murs froids.

Ils avaient tout tenté. Absolument tous les sorts, mais rien ne fonctionnait, soit c'étaient des projections astrales qui avaient trop de pouvoir, soit des sorciers surprotégés. Au sol, le professeur de métamorphose trouva et transforma une cruche d'eau brisée sur le sol en souris. La pauvre bête n'avait plus que trois pattes. L'animal partit rapidement et silencieusement, sans être vu tandis que l'écossaise se remettait difficilement de l'affront. Elle tourna à peine à l'angle du couloir qu'elle buta sur la jambe d'un élève qui attendait cette opportunité. L'animal s'éparpilla en fumée rouge formant une phrase simple d'à peine trois mots. L'adresse de Harry.

- Fred. Préviens Lee et Blaise. C'est pour tout de suite. Dis aux autres de rester cachés en attendant.

- Prends soin de toi. Un baiser, et Georges transplana, priant pour qu'il y parvienne malgré la distance.

Fin du flashback

- Georges? Ginny s'approcha doucement de son frère amaigrit et blessé.

- Il faut y aller. On vous envoie des messages d'urgence depuis trois jours, on vous croyait morts jusqu'à ce qu'ils demandent ou vous étiez.

- Je ne comprends pas...

Severus regarda le garçon que Remus soignait à grand coups de sorts et son regard balaya le vide, se posant sur le plateau sans s'en rendre compte. Il se leva d'un bond, sans un mot et partit droit vers la cuisine. Un simple éclair vert suffit à rameuter tout le monde dans la cuisine, devant le corps de Coffee que Severus venait d'abattre.

- Severus...

- Une traitresse. Ou plutôt un traitre. La vraie Coffee est morte depuis longtemps j'aurais du le comprendre. La forme de l'elfe changea pour devenir celui d'un gnome au regard terrifié. Sans que Georges se vexe d'aucune manière, Severus fit un sort révélateur sur le jumeau. C'était bien lui. Devant le regard des autres il continua son explication.

- Il ne pouvait rien dire à Grindelwald directement car toute créature étrangère à l'école qui entre dans cette maison est soumise au secret automatiquement. Alors il a fait en sorte de nous éloigner.

- Il est temps d'y aller. La voix calme de Harry raisonna dans la pièce, alors que Draco entourait ses épaules de ses bras.

Remus s'avança alors vers le groupe maintenant complet. Lucius le couvait du regard.

- Vous pouvez parfaitement rester ici si vous ne voulez pas participer à la bataille, personne ne vous jugera ni ne vous en voudra. Il ne s'agit pas d'un jeu, vous l'avez bien compris.

- On a tous accepté dès le début, fit Ginny. On a peur mais il faut le faire. Les autres approuvèrent silencieusement de la tête.

- Oui mais pas comme ça. Avec Pansy on a... on a prévu deux ou trois trucs, fit Hermione. Elle avait beau se donner un air assuré, sa voix vibrait quand même un peu.

Luna et Dudley arrivèrent à ce moment pour ramener les « deux ou trois trucs » qui devaient bien faire huit litres en tout. Des potions de force, d'invincibilité temporaire, de chance, d'agilité et de dextérité, mélangées quand c'était possible, souvent améliorées. Et ils restait quelques doses de plus pour une éventuelle casse. Plus des potions de soin et d'autres explosives.

- Je doute que même une grosse bombe leur fasse quoi que ce soit.

- Non, Georges, ça c'est pour nous protéger, fit Hermione. Je me suis retrouvée coincée entre quatre murs trop de fois pour négliger ce genre de choses. Et ça peut aussi servir de diversion pour une attaque surprise.

- Comment ça se passe au château? Demanda Sirius entre deux potions.

- Ça se passe, c'est tout. Beaucoup sont déjà morts, la plupart se cachent dans la salle sur demande. Le professeur Dumbledore et les professeurs restants tiennent le siège, mais... c'est pas suffisant. On a que quatre sbires pour nous tenir tête et on en a pas tué un seul. Du moins on attendait votre venue pour les attaquer. On avait peur que Grindelwald vous ait trouvé et qu'il vous tue si on répliquait. Jusqu'à aujourd'hui.

- Pourquoi? Demanda Severus.

- C'est seulement aujourd'hui qu'il demande ou vous êtes. C'est pour ça que je suis venu, le professeur MacGonagall m'a donné l'adresse. .

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...

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Pré au lard était désert et partiellement détruit. Ils avaient atterrit juste derrière la taverne du sanglier les pieds dans la boue et l'eau de pluie de la veille. Un vent faible mais glacial soufflait, il n'avaient pas besoin de vérifier. La mort était passée par là, et si l'endroit n'était pas surveillé, il le serait bientôt.

Après avoir réparti les potions dans les poches de tout le monde, chacun comprit l'accord muet qu'il s'était fait entre eux et comme un seul homme, transplanèrent. Ils atterrirent au niveau des grilles, mais il fallait faire vite, leur intrusion avait surement été repérée. Ils se déplacèrent aussi vite qu'ils purent, courant à en perdre le souffle, en silence, évitant à tout prix de regarder les corps éparpillés au sol. Et au septième étage, Georges siffla vers son bracelet et devant une tapisserie si connue, une petite porte apparut. Le dernier passé, elle disparu à la vue de l'extérieur.

À l'intérieur, les dernières forces résistantes. Ceux qui étaient restés pour combattre et qui n'étaient pas morts. Une dizaine tout au plus. Ginny et Ron se jetèrent dans les bras de leur frère un peu amaigri, et Draco donna une accolade sincère, laissant s'échapper un soupir de soulagement lorsqu'il étreignit Blaise. Lorsque tous se rendirent compte de 'importance du renfort qui était finalement là, l'espoir les regagna pour de bon et certains voyaient enfin le bout du tunnel. Ce n'était pas qu'un groupe d'une dizaine de personnes. C'étaient les sorciers les plus doués qu'ils connaissaient, et leurs amis. Les professeurs passèrent dans les rangs soigner les blessures qu'ils pouvaient.

- Nous n'avons pas assez de potions, fit Hermione un peu découragée. Il faut demander à la salle de nous donner ce qu'il faut, mais pourquoi vous...

- Inutile, fit Fred en relâchant sa sœur. Ne me demande pas comment mais ils ont bridé la magie du château. En grande partie en tout cas. Il est a peine invisible pour les moldus, c'est une chance que la porte soit toujours cachée. Depuis le temps on a essayé de demander des objets à la salle, mais elle n'entend plus.

- Alors on va faire sans, décida la brune. On a en tout onze potions de force. Tout le monde en aura pour tenir le coup. Et j'ai au moins deux gouttes de felix felicis chacun.

- Tu crois vraiment que ça suffira? Demanda Katie Bell.

- Je ne sais pas, dit la gryffondor en baissant le regard. Mais au moins on aura essayé. Une fois prit, il va falloir sortir. Vous êtes prêts?

En réponse, tous se levèrent. Les professeurs finirent de soigner les blessures avec des sorts que les plus jeunes ne connaissaient pas forcément et après un sort de détection, ils sortirent. Rester aurait été peut être laisser s'en aller le reste de courage qu'ils avaient. Ils transplanèrent directement à la grande salle, et tout alla très vite.

Une barrière fut érigée par le plus grand nombre tandis que les sorts fusaient. L'effet de surprise et le felix félicis étaient avec eux. Ils savaient exactement quoi faire au bon moment, et lançaient les sorts les plus rapides et les plus efficaces qu'ils connaissaient. Cela n'empêcha pas de perdre katie, puis Annah. Dumbledore et le professeur MacGonagall avaient bien essayé des dizaines de sorts différents mais rien n'y avait fait.

Harry se cacha auprès du vieux directeur, aux cotes de Draco et Luna. La petite blonde soigna son professeur comme elle pu, le coeur serré en constatant que le noble directeur n'avait plus un souffle de magie en lui. Et le valéon se laisser aller contre le torse de Draco qui sentit une force surnaturelle l'envahir. Ses yeux devinrent noirs, et un bouclier bleu protégea le couple. Il regarda simplement les quatre sbires et un sort de destruction partit dans leur direction suivit de deux autres.

De nombreux sorts partirent des doigts du Serpentard qui n'eurent strictement aucun effet. Ou peut être un, une constatation commune. On ne tue pas un mort à nouveau.

Les corps d'anciens guerriers sorciers avaient déjà les membres en charpie maintenant qu'ils apparaissaient. Les longs gants laissaient entrevoir des lambeaux de peau que l'on prenait pour du tissu pendre dans l'ouverture de la manche. Lucius hurla une phrase dans un langage étrange a son fils qui s'arrêta instantanément. Et se laissa aller sur le sol avec Harry le temps de reprendre ses esprits.

- Hermione les sors de conjuration des morts ! Dudley n'en menait vraiment pas large

- Theo dis moi que tu te souviens des cours de magie noire... fit Pansy juste derrière son ami.

- Faut tenter fit le blond. La formule pour bruler les morts.

- Non, fit Hermione, ils peuvent exploser! Prends plutôt celle pour retirer leur volonté, fit Hermione.

- D'où tu sais ça?

- T'occupe.

Ils tentèrent mais cela ne donna rien de bon. À peine deux secondes après avoir retiré sa « conscience » à un guerrier celui-ci se relevait... et faisait apparaître un confrère. Ils étaient six à présent face à eux et leurs forces s'épuisaient. Les professeurs faisaient de leur mieux pour maintenir le plus gros du bouclier.

- Je ne tiens plus, fit Robin, un Serdaigle de quatrième année.

- Il faut tenir ! hurla Hermione.

Sous les yeux médusés, Blaise et Fred tombèrent au sol alors qu'ils n'avaient pas étés touchés et leur front se couvrirent de sueur. Tandis que le reste du groupe maintenaient férocement la barrière magique, ils tremblaient et Georges hurlait de les laisser sans s'en occuper. Ron faillit frapper son frère pour secourir l'autre mais se recula quand deux dragons rouges immenses crevèrent les protections et sans laisser le temps aux guerriers de répliquer, et crachèrent leur lave au visage des morts-vivants. Il n'en resta plus un seul. Le silence s'imposa de lui-même.

- Oh putain.

- Tu peut le dire Draco, on a mit des jours avant de maîtriser la transformation fit Lee très fier de lui. Les gars restez encore un peu ça c'étaient les hors d'œuvre.

- Georges tu te sens prêt? Quand tu veut, fit le roux.

- Attendez, fit la voix du professeur de potions, vous avez d'autres secrets, comme ça?

- Pas qui aient un réel intérêt dans le combat, dit le jumeau encore humain. On savait pas si ça marcherait longtemps, mais s'ils ont réussi à cracher de la lave c'est qu'ils gèrent l'état animal, continua-t-il.

- Le Lord ne va pas tarder, fit Lucius. Harry, Draco en place. Resserrez les rangs. Dumbledore?

- Tout va bien, fit l'homme âgé en remerciant Remus qui l'aidait. Je n'ai malheureusement plus rien en magasin. Pas dans mon état. Les sorts de feu et les impardonnables sont inutiles, vous l'aurez compris. Le seul que nous ayons réellement à vaincre est Grindelwald.

- Il est là, fit une voix. Ils se retournèrent tous pour voir un mage, très grand, habillé de noir, ressemblant étrangement à Dumbledore, mais totalement opposé.

Il était assis dans un siège et semblait beaucoup s'amuser de ce qu'il voyait. Il ne dit un mot, mais son poignet se tordit et les deux grand dragons tombèrent et se transformèrent immédiatement en Fred et Blaise. D'instinct, Ginny voulu lancer un sort, mais rien ne sortit de sa baguette.

- Plus de magie, chuchota-t-elle... plus de magie...

- Pourquoi? Hurla Sirius. Pourquoi vous ne nous tuez pas directement?

- Je m'ennuie tellement, fit l'homme d'une voix profonde et rocailleuse avec un rictus.

Un autre mouvement brisa les baguettes de tout le groupe dans un craquement sinistre.

- Gellert!

- N'essaye même pas Albus, fit le mage. Tu es mort pour moi le jour où tu m'as tourné le dos.

- Impossible, fit Hermione dans un souffle. La magie est en nous. Il ne peut pas nous l'enlever. Pas comme ça. C'est impossible. Ses yeux s'embuèrent.

Tout était finit, ils n'y pouvaient rien.

- Harry, murmura Draco au creux de l'oreille de son amant. Harry pardonne moi... Je n'ai pas su te protéger... Il déposa un baiser sur sa tempe. Et eut un léger sursaut qu'il s'évertua à masquer.

- Draco...

- Je sais. Comment on peut faire?

- Nos mains se touchent. C'est à ses fins que notre magie agit sans aide de baguette, Draco.

- Et si ça ne marche pas? La voix du blond était faible, éraillée.

- Ça marchera. Il faut que ça marche, murmura Harry.

Chaque mot lui coutait, les larmes dévalaient ses joues tandis qu'il regardait droit devant lui. Pour eux. Pour ne pas flancher. Et les mots prononcés en double, imprégnés de magie pure sortirent en brisant le silence.

- Finite incantatem.

La salle se noircit d'un coup, et Grindelwald se leva, en colère et décidé à se venger. Mais il était déjà trop tard Harry et Draco s'étaient éveillés avant le reste du groupe et étaient sur pied, usant de leur magie vélane, la laissant sortir sans chaines contre le mage. Le Lord repoussait tant bien que mal les attaques, mais était quand même touché.

Un simple sorcier serait mort trois fois face au flots de sorts mortels mais le Lord n'avait que quelques contusions. Avec un mal de crâne horrible, Hermione ouvrit les yeux. Elle était dans l'herbe, et le vent hurlait. Des cris retentissaient, ceux de Grindelwald. Un sort d'illusion.

Il les maintenait sous sa coupe, mais depuis quand? Les sorts fusaient, une boule de lumière bleuté entourait Harry et Draco, mais elle vibrait sous les assauts surpuissants du Lord noir. Un éclair rouge fit tomber le couple au sol, brisant le bouclier, et au moment ou Lucius allait protéger son fils de son corps s'il le fallait contre un impardonnable imminent, un bruit de tonnerre et un éclair blanc firent tomber le mage.

Dudley réitéra l'exploit.

Du bout des doigts, il lançait ce qui lui passait par la tête, le regard dur, ignorant les mots des autres, et les tentatives par les professeurs de le ramener à l'arrière. Il ne devait pas. Les coups continuaient à fuser, et comme Harry comprenait de moins en moins, avisant le visage effaré de Remus il observa son cousin. Il boitait. De plus en plus.

Sur le sol, un bracelet rare, visiblement arraché. Dudley s'acharnait sur l'homme au sol, les sorts étaient imprécis, il ne savait pas comment le tuer définitivement. Il savait juste que lui seul y parviendrait. Depuis le début, et il avait laissé faire tout cela parce qu'il avait peur. Parce qu'il avait cru aux vaines paroles d'espoir de Dumbledore.

- Dudley arrête!

Les professeurs l'appelaient, hurlaient son nom avec effroi. Le jeune garçon se retourna, sourit, et tourna définitivement le dos. Il lança un autre sort qui fit exploser dans un bruit écœurant la jambe du mage. Ginny faillit vomir à la vue des chairs éparses, et comprit l'horreur de la situation quand elle vit Dudley à terre. Une jambe en moins.

La complémentarité. Il subissait chaque sort qu'il lancerait. Un pacte lourd à payer que l'on bridait par des pierres de lune. C'était pour ça qu'il était plus faible que le reste du groupe... Elle plaqua les mains sur sa bouche, paniquée.

Et alors que les deux étaient à terre, l'un gémissant, effrayé, croyant si fort à son invincibilité, l'autre mesurant son souffle, un simple murmure se fit entendre. « Crève ».

Et dans un dernier éclair de lumière blanche, le mage rendit son dernier souffle. Ginny se laissa tomber, la tête vide, le cœur au bord des lèvres.

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...

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La jonquille sur la tombe bougeait au gré du vent. Elle était parmi des centaines d'autres fleurs mais elle signifiait bien plus que tous les discours que le ministre avait servit à la foule.

Les Dursleys étaient venus à l'enterrement de leur fils, et on ne dit rien quand leur douleur les fit accuser la magie d'être responsable de la mort de leur enfant. Il savait depuis le début qu'il était prédisposé à la complémentarité. Grindelwald avait été découvert depuis longtemps comme l'ennemi véritable, et Dudley avait cette particularité en lui. De ceux qui reçoivent leur magie tard, elle est souvent altérée, trop imprécise.

Il le savait et il n'eut aucun mal à convaincre l'ordre du phœnix, au moins pour se racheter auprès de Harry.

- Adieu, Big D, dit le survivant en passant devant la pierre grise, la main dans celle de Draco. .

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...

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- Une succursale en France?

- Ouais mais on transplanera souvent pour se voir. Ce sera facile puisqu'on rentrera tous les soirs.

- Maman est au courant au fait?

- Evidement, tu étais même là quand...

- Non... Pour vos relations. Toi et Blaise, Fred et Lee...

- Ah... Ouais faudra lui dire. Mais c'est moi qui suis avec Lee, Ron.

- Je viens d'aller aux toilettes et j'ai vu Fred et Lee et...

- Ah... Tiens prends un chocolat Ron je dois t'expliquer quelque chose...

...

- Faudrait vraiment que tu arrêtes de lui effacer la mémoire, frangin.

- Faudrait aussi que tu arrêtes les cochonneries avec Lee quand y'a du monde, fit Fred après un baiser.

- Désolé, fit Lee en embrassant le Roux à son tour.
La porte s'ouvrit en grand sur Blaise qui prit Georges dans ses bras avant d'asséner le même traitement aux deux autres.

- Non mais ça valus être possible, la, les mecs... On frise la guerre diplomatique avec nos trois familles...

- J'ai les DVD de matrix et du chocolat, fit Blaise en se dirigeant vers la chambre.

- Bon. Ok demain alors... Conclu Fred pour la énième fois.

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FIN

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Plus marqué, plus fin, plus musculeux, aussi. (1) : Merde les filles là vous pouvez me dire bravo! Écrire un lemon dans une bibliothèque de faculté de pharmacie où on vous dévisage au moindre reniflement, c'est un exploit! (et sans musique!) Plus castrateur comme endroit y'a pas... Même les « tic tic » des touches semblent gêner ces bons étudiants qui viennent réviser pendant les vacances. D'ailleurs là j'ai une méga envie d'éternuer un truc de malade j'ai pas de mouchoirs, c'est horrible comme situation! Bon la je vous raconte ma vie une bonne âme m'a prêté un mouchoir m'évitant le superbe collier de morve que j'allais me faire donc merci à elle, c'était moins une et la je me retiens de rire devant ces gens trop bien pensants. Dieux s'ils savaient ce que j'écris,là!


Et voilà, c'est terminé. Je posterais peut être d'autres fictions, mais uniquement des os ;)

Alors peut être à bientôt !

Noweria