AVANT TA PEAU

Genre : UA

Disclaimer : l'histoire est entièrement à moi, même si les persos initiaux sont à JKR.

Rating : M

Cette histoire est une histoire originale parue il y a longtemps sur ce site, qui compte 51 chapitres. Comme je l'ai auto-éditée chez the book edition, j'avais retiré la plupart des chapitres.

Finalement, comme vous êtes nombreux à me la réclamer, je vais reprendre la mise en ligne de TOUS les chapitres, un peu modifiés et améliorés, pour vous permettre de connaître enfin la fin de l'histoire ^^

Je posterai un ou deux chapitres toutes les semaines, promis !

Je dédie cette fic à Nico, qui me l'a inspirée, parce que sans elle et son avis je serais perdue ^^. Merci d'être toujours là ma belle….

A mon ange...

Préambule

POV HARRY

Ils ne sont pas arrivés par la route, comme de vulgaires touristes, non. Ils sont arrivés par la mer, ils ont accosté au ponton avec leur superbe voilier, un matin.

Pas un samedi, comme la majorité des vacanciers, non. Un mardi, je crois. Un mercredi peut être. Le ciel était bleu, la mer turquoise, une petite brise soulevait doucement les voiles, un jour comme les autres.

Moi j'étais derrière mon comptoir, près de la piscine à débordement, comme toujours à cette heure-là. Pas le temps de rêver, il y avait toujours des matelas à installer, des transats à ranger, des serviettes à changer.

Avec le sourire, s'il vous plait.

Franchement, le sourire, je n'y arrivais pas. Pourquoi sourire à des gens qui ne vous voient pas, qui vous considèrent comme un larbin, voire un meuble ?

Ils me méprisaient, je le leur rendais bien. C'était juste un job d'été, trouvé grâce à ma tante, une voisine du Palace. J'avais déjà eu des jobs plus durs, plus physiques –poser de la moquette, servir dans un fastfood- mais quelque part ils étaient plus gratifiants, moins révoltants que celui-ci. J'existais alors, je n'étais pas un ver de terre, comme ici.

Moi, quand je serai riche, je ne viendrai pas m'allonger dans ces transats comme des boîtes de sardines alignées devant les flots, m'ennuyer ferme devant l'horizon. Non, moi j'achèterai un bateau et je parcourrai le monde, rencontrer des gens. Des vrais gens différents, je découvrirai leurs coutumes, leurs joyaux, des couchers de soleil inoubliables sous une tente, des plats qui m'arracheront la bouche et me tireront des larmes.

Ne croyez pas que je suis pauvre, non, je suis étudiant et je veux gagner de l'argent de poche, c'est tout. Ma famille a des moyens raisonnables, je ne manque de rien. Ca aurait peut être été plus facile d'accepter le gaspillage et la suffisance de ces gens-là si j'étais pauvre.

C'est ce qu'ils se soufflent parfois, de table en table, le soir, que le petit personnel est beaucoup plus empressé et souriant dans les pays pauvres, quand on pense au prix qu'on paie…

Moi je veux bien les servir, ne me demandez pas de les aimer.

J'étais en train de relire mes cours en douce, dans ma cabane au bord de la piscine, quand je les ai vus passer. Le père, d'abord, grand, mince, élégant, les cheveux blonds retenus dans un catogan, marchant d'un pas lent. Quand on est riche le monde vous attend, forcément.

La mère, très belle, blonde elle aussi, copie conforme de toutes les femmes de l'hôtel, mêmes vêtements, mêmes chaussures, délicatement bronzée, le visage lisse comme des fesses de bébé, lointaine. Lasse, forcément. Avec des soucis qu'on n'imagine même pas.

La fille, distinguée, trainant un peu des pieds, apparemment indifférente, bougeant la tête au son de son MP3, i-Pod, blackberry ou autre chose, je n'en sais rien et ça m'agace.

Tout ce beau monde défilait au ralenti dans l'allée menant à l'hôtel, suivi des porteurs de bagages, portant les malles Vuitton comme autant de présents de Noël. Un cinéma bien rôdé, un peu ennuyeux à force.

A vue de nez, des américains. Anglais peut être. Pas russes, non, trop distingués. Pas de mini-jupe et de talons hauts sur le teck.

Et puis à la traîne il y avait ce jeune homme caché lui aussi derrière ses lunettes de soleil, pareil aux autres et pourtant différent, je ne saurais dire pourquoi.

Il y avait un oiseau qui chantait dans les arbres du parc, c'est le souvenir le plus précis que j'en ai.

Lui aussi marchait lentement et avec détachement, mais j'avais l'impression qu'il était vraiment indifférent, lui, vraiment dans un autre monde, perdu dans ses pensées. Perdu tout court.

C'était peut-être cet air absent, ou le poids des épaules.

A ce moment une petite fille est venue exiger une nouvelle serviette, je lui en ai tendue une sans rien dire, non mais pour qui elle se prend celle là avec son maillot à paillettes ?

Quand j'ai relevé les yeux la famille avait disparu dans le hall, ne restait qu'une impression confuse de mélancolie.

Il est beau, encore heureux qu'il ne soit pas heureux, me suis-je dit en haussant les épaules.

A suivre…

Merci à vous qui l'avez aimée, merci à ceux qui voudront l'acheter, les tomes se trouvent en auto-édition sur the book edition, vous trouverez le lien sur mon profil et sur ma page FB ("Avant ta peau" de Nathalie Bleger). Je vous propose de vous le faire parvenir dédicacé si ça vous intéresse, dites le moi par MP !

Et bienvenue aux nouveaux lecteurs !

Je tiens à remercier très très chaleureusement ceux et celles qui ont acheté "Mon ciel dans ton enfer", vous êtes adorables, et et je suis heureuse de voir qu'il fait son petit bout de chemin car il va sortir en version collector illustrée chez YBY, une vraie consécration pour moi !

Merci à ceux qui lisent toujours ^^