Coucou tout le monde !
Non vous ne rêvez pas, voici bien un nouveau chapitre ! :D
J'aurais mis du temps pour le finir mais le voici !
J'espère qu'il vous plaira, en tout cas j'ai un réel attachement à ce chap : c'est peut-être pourquoi j'ai mis du temps à me mettre dessus ...
On rentre dans le vif du sujet à partir de maintenant ^^
Un grand merciii à toute celle qui me laisse un petit message ! :D
J'ai encore un peu de mal avec FF pour vous répondre ou même pour vous mettre un teaser mais je vous promet de travailler la dessus ^^
Allez j'arrête mon blabla !
Bonne lecture !
Chapitre 10 – Confessions partie 2
Quelques heures plus tard, après avoir fini un pot de glace à la vanille en guise de repas, Alice et moi-même descendîmes retrouver nos parents. Tranquillement installées sur le canapé, ils étaient en train de discuter tout en mangeant la pizza.
- Oh les filles ! Vous avez faim ? Il reste de la pizza si vous voulez, s'exclama Renée en nous apercevant.
- Non ça va merci, rigola ma sœur. Je ne peux plus rien avaler.
- Pareil !, dis-je en la rejoignant dans ses rires.
La soirée finit sur le même ton. Des rires qui me remplirent le cœur d'un bien être auquel j'espérais depuis quelques jours. La présence de ma mère à la maison avait redonné un peu de couleur à ces jours pluvieux. Nous passâmes le week-end enfermés à l'intérieur car Renée nous raconta tout son voyage de A à Z. J'étais tellement enthousiaste que j'en oubliais presque une chose importante : nous étions déjà dimanche et la réalité de mon quotidien m'attendait demain …
- J'ai les résultats de vos devoirs de Vendredi !, annonça monsieur Gathedi.
- Oh la la …. Je stresse Bella ! Je suis sûre de l'avoir raté, me chuchota Angela. Tu vois la tête qu'il fait ? A mon avis … ce n'est pas très bon … Comment je vais faire si ma moyenne en math est nulle ? Toutes les portes des universités vont se refermer sur moi !
Ce lundi matin, le temps était toujours aussi maussade. La pluie venait de temps en temps frapper aux fenêtres de la classe et le chauffage dans le lycée avait été poussé à fond, afin que les élèves puissent travailler sans leurs manteaux. En ce mois de Novembre, tout laissait penser que nous aurions un hiver aussi glacial que les précédents.
Je n'avais presque pas écouté Angela. Mon esprit était plus occupé, pour ne pas changer, à m'imaginer le cours suivant car je savais qu'il était là. Je l'avais aperçu au bout du couloir avant de rentrer en classe. Il ne m'était apparu que quelques secondes mais de là où j'étais, j'avais pu voir qu'il était en forme. Je souris en pensant à mon apollon.
- Je ne sais pas ce qui vous fait sourire Mademoiselle Swan, interrompit , mais je vais vous donner une bonne raison de le faire. Félicitations.
Il me tendit alors mon devoir et je découvris avec satisfaction ma note.
- Mademoiselle Weber, continua t-il.
- Oui ? répondit Angela en se recroquevillant sur sa chaise.
- Vous passerez me voir après le cours.
Elle récupéra son devoir et après un regard furtif sur sa feuille, elle soupira et tourna la tête vers moi.
- Ma mère va me tuer ! ... (Elle désigna mon devoir) Comment tu as fait pour avoir 19 ? Je n'en reviens pas ! Je bosse tous les jours pourtant …
- Ce n'est pas grave, tu vas te rattraper. Ce n'est que le 1er trimestre.
Elle soupira encore mais préféra ne pas poursuivre la conversation car le cours commença.
Quand nous annonça la fin du cours avec un peu d'avance, je sentis ma meilleure amie se faire toute petite. Je l'encourageais et lui rappelais qu'on se verrait au réfectoire à midi. Avant de sortir de la salle, je lui jetais un petit coup d'œil. Elle semblait paniquée.
Pour ma part, je me rendis doucement, puisque j'étais déjà en avance, à mon prochain cours. Mon cœur tambourinait comme une petite puce rien qu'à l'idée que ce serait mon premier TD de biologie avec « mon ami » Edward. Car j'espérai quand même que les moments que j'avais passés avec lui (courts certes) avaient détruit cette barrière qui l'empêchait avant de m'adresser la parole, ou au moins de me faire la conversation.
A ma plus grande surprise, je le vis arriver devant la classe quelques minutes après moi. Son passage furtif dans le couloir une heure avant ne m'avait pas trompé : il resplendissait de beauté et de charme. Il m'aperçut assise contre le mur et me rejoignît avec la grâce qui le caractérisait si bien.
- Salut !, me dit-il dans un sourire dévoilant ses magnifiques dents blanches. Je peux m'asseoir à côté de toi ?
- Bien sûr.
Il s'installa si près de moi, que j'étais sûre qu'il devait entendre mes battements de cœur tellement ceux-ci tapaient avec force dans ma poitrine.
- Tu es en avance.
- Oui, le prof de math nous a laissés partir avant.
- Hum hum …
Il hocha la tête et contempla avec un intérêt inquiétant le mur d'en face. Cherchait-il un sujet de conversation en s'inspirant du béton décrépit du bâtiment ? En tout cas, il ne voulait pas parler de ce qu'il s'était passé mercredi dernier. Devrais-je le laisser s'exprimer en premier ?
Au bout d'une minute de silence, ma curiosité l'emporta.
- Est-ce que ça va ? … Depuis mercredi je veux dire ….
Il tressaillit mais se ressaisit aussitôt et tourna la tête vers moi.
Ses yeux me transperçaient de leur éclat émeraude.
- Ca va … même si je ne mangerais plus jamais chinois de ma vie.
- Je … je suis tellement désolée … je ne voulais pas te rendre malade.
- Bella, tu ne pouvais pas savoir.
- Je sais, murmurai-je.
Ma rancœur envers Alice re-pointa le bout de son nez et je la chassais au plus vite de ma tête.
M. Molina arriva à ce moment-là et ouvrit la porte de la salle après nous avoir salué d'un très inapproprié : « Bonjour les enfants ! ». Edward se leva majestueusement et alors que je m'apprêtais à faire de-même avec sûrement pas autant d'agilité, il me tendit sa main pour me relever. Mon cœur allait exploser, j'en étais persuadé. Il planta son regard dans le mien et me sourit. Mon dieu ! Mais ce garçon ne voyait pas à quel point il me rendait folle ? Doucement je relevais mon bras et dès que nos mains se touchèrent, j'eu l'impression qu'un vrai courant électrique passa entre nous. Il me releva sans difficulté et c'est avec une soudaine envie de me jeter à son cou que j'entrai dans la classe.
A mon grand désespoir, le TD d'aujourd'hui était un sujet assez complexe qui demandait beaucoup de sérieux et d'écoute. Edward et moi, n'eûmes donc pas le plaisir de discuter comme bon nous semblait et nous fûmes obligés de garder le silence tout au long du cours. Cependant, je pouvais à présent sentir son regard qui me fixait, mais dès que je tournais la tête vers lui, je le retrouvais plongé dans son livre ou à écouter les instructions de . Heureusement pour moi, la sonnerie annonça la fin de ce calvaire et le sourire me revint aussitôt. Mes affaires rangées dans mon sac, je m'apprêtais à lui poser une question sur un point du TD que je n'avais pas saisi (chose qui était complètement fausse) mais lorsque je me retournai vers sa place, celle-ci était déjà vide. Je scrutai la salle qui était en train de se vider et ne le vis nulle part. Il était déjà parti. Je sortis à mon tour de la salle, dégoutée, et me dirigeai vers le réfectoire. En chemin, je tombai sur Angela qui sortait à son tour de son TD Photographie.
- Tu fais une drôle de tête … ça va ?, me demanda t-elle.
- M'ouais ...
-Waaaouhhh, c'est la joie !
Elle rigola puis redevint sérieuse en voyant que je ne suivais pas son délire.
- Il n'est pas venu c'est ça ?
- Si, on a même discuté mais bon … par moment je ne le comprends pas … c'est tout.
- Je vois.
- Et toi, comment ça c'est passé avec tout à l'heure ?, lui demandai-je pour changer de sujet. Il va prévenir tes parents ?
- Et bien non ! Figures toi qu'il a proposé de m'aider et donc, de me donner des leçons de soutien après les cours. Il m'a dit que j'avais un véritable potentiel et qu'il ferait tout pour que mes notes remontent.
- C'est super !, m'exclamai-je avec une pointe d'exagération que ne sembla pas remarquer mon amie.
- Oui, il est vraiment cool ce prof.
Nous arrivâmes à l'entrée du réfectoire et fîmes la queue pour prendre notre plateau. Je jetais un petit coup d'œil à notre table habituel et fit un signe de la main en apercevant Jacob et Ben qui étaient déjà installés. Mon regard se posa presque nonchalamment sur la table juste derrière et mes joues prirent une teinte cramoisie quand je captais que son seul occupant me fixait intensément. Je me retournai alors vivement vers Angela qui voyant mon comportement compris aussitôt le sujet de mon trouble. Elle jeta alors elle aussi un petit coup d'œil discret.
- Qu'est ce que tu fais ?, lui murmurai-je agacée.
- Je crois qu'Edward Cullen te mate, chuchota t-elle dans mon oreille.
Mon visage passa au rouge tomate et je pris mon plateau rapidement en manquant presque de faire tomber toute la pile. Angela me rejoignit en pouffant et continua ses observations.
- Il est tout seul le pauvre … Il fait peine à voir … Il est peut-être triste ? … Il a pris une mousse au chocolat pour son dessert …
- Angela !
- Ben quoi ? Je constate, c'est tout.
Je déposai la mousse que je venais de prendre et me dirigeai vers la caisse pour payer mon repas. J'attendis qu'Angela ait fait de même et nous nous dirigeâmes vers notre table. Arrivée à quelques mètres, je vis Edward se lever et faire un petit signe de la main dans ma direction. Je ne compris pas tout de suite …
- Bella, il s'adresse à toi, me prévient Angela.
- Oh !
- Ben qu'est ce que tu attends ? Vas-y !
- Mais vous … je …
- Tu veux peut-être que j'y aille à ta place ?
Je fis signe de la tête que non. Elle soupira alors et se dirigea vers notre table me laissant seule au milieu du réfectoire. Je pris une bonne inspiration et rejoignis cette table que j'avais si longtemps observée. Je passais devant Jacob et Ben qui me regardèrent tous les 2 avec incompréhension. Edward était toujours debout et attendait que j'arrive. Il me fit signe de m'asseoir et reprit sa place. Dos à mes amis et face à l'être que j'aimais, nul doute que j'étais dans un état qui relevait bientôt de la crise cardiaque. Un brancard vite !
Je pris à mon tour place et attendis, mes yeux se baladant sur mon repas. Me prenant par surprise, il se pencha alors vers moi.
- Tes amis ne m'aiment pas beaucoup.
Ce n'était pas une question mais plutôt une constatation évidente pour lui. Je relevai la tête et me retournai doucement vers la table de derrière. J'eu juste le temps de voir les dos de Ben et Jacob se retourner vivement vers leurs assiettes.
- Non, je t'assure que non, lui dis-je en reprenant ma position face à lui.
Mes yeux croisèrent les siens, un sourire se dessina alors sur son visage entrainant le mien. Il rigola.
- Je suis sûr du contraire, me murmura t-il.
Je ne le contredit pas plus, ne voulant pas le vexer. Il avait sûrement ses raisons de le penser, je me promis d'en dire un mot aux garçons après le déjeuner. Edward soupira et piocha avec sa fourchette dans son assiette. Je fis de même en tachant de ne pas me rendre ridicule en me salissant ou en m'étouffant avec un morceau de boulette de viande, incident qui m'étais déjà arrivé.
Bizarrement, le réfectoire était plutôt calme ce midi. On pouvait entendre le bruit des raclements sur les assiettes et le chuchotis des conversations autour de nous. J'avais cette impression que tous nous observaient comme des animaux en cage. A croire que ce revirement de situation entre moi et Edward n'avait pas surpris que moi.
- Bella, je voulais m'excuser d'être partit précipitamment hier, me dit soudain Edward. J'ai gâché ce moment et … je me promets de me rattraper.
- Mais … tu le fais déjà, lui répondis-je en souriant timidement.
Il me regarda intrigué.
- On déjeune ensemble …, lui expliquai-je.
- C'est vrai.
- Et on discute aussi …
Il approuva de la tête.
- Et puis les boulettes ne t'ont pas rendu malade donc … tu es tout excusé, plaisantai-je.
Il ria doucement ce qui déclencha de sérieuses palpitations dans ma poitrine. J'étais heureuse. Il était là en face de moi, c'était déjà le meilleurs des cadeaux.
Le repas continua dans la même ambiance. La conversation était devenue plus simple entre nous. C'était un cap de passé selon moi, cela ne pouvait que mieux aller à présent. J'avais quand même hâte d'en savoir un peu plus sur mon beau et encore très mystérieux Edward, car pour le moment le sujet avait dévié sur les cours qu'il avait loupé la semaine précédente et ce n'était pas très exaltant.
Alors que le repas touchait (déjà) à sa fin, les 3 notes de carillons précédant généralement les messages de l'administration se firent entendre dans tout le lycée stoppant immédiatement toutes les conversations. La voix du proviseur M. Arold résonna alors dans le réfectoire :
« Chères élèves, comme vous le savez certainement, le bal de Noël se déroulera le Vendredi 21 Décembre à partir de 20h dans le gymnase. A partir d'aujourd'hui, les billets pour la soirée sont en vente. Je vous rappelle que l'accès à la salle de bal ne sera autorisé qu'aux personnes munies d'un billet. Je vous rappelle également qu'après discussions avec le conseil d'administration, les élèves souhaitant inviter une personne extérieure au lycée sont autorisés à le faire. Merci, vous pouvez à présent vous remettre au travail. Bonne journée. »
Je n'entendis même pas les 3 notes du carillon après le message car le réfectoire avait soudain retrouvé son brouhaha quotidien. Tout le monde s'agitait à présent de finir de manger et une queue venait de se créer pour la dépose des plateaux. Je ne doutais pas un instant que l'objet de cet enthousiasme général ait été provoqué non pas par la reprise des cours, mais plutôt par la vente de ses fichus billets. Je pensais aussitôt à la secrétaire qui allait se retrouver entourées de folles hystériques. Autour de moi, je voyais toutes ces filles qui embarquaient leurs cavaliers avec elle pour être les premières à avoir leurs pass pour … pour un bal auquel je n'irais sûrement pas, pensais-je en soupirant.
- Tu y vas ?, me demanda mon beau voisin.
- Où ça ?
- Au bal de Noël … tu as prévu d'y aller ?
- Je ne crois pas, non …
- Riley t'a invitée pourtant.
Je sursautai.
- Comment tu sais ça ?, m'exclamai-je ahurie. Il te l'a dit ?
- Non, répondit-il simplement en souriant.
- Comment tu sais ça alors ?, répétai-je une deuxième fois.
Ma question resta en suspend car la voix d'Angela me parvint aux oreilles.
- Bella ? Tu viens on va être en retard en cours.
Je tournai la tête vers mon amie. Jacob et Ben étaient déjà partis et elle avait déjà posé son plateau. Elle me faisait un petit sourire timide comme si elle s'en voulait de nous avoir interrompus. Je lui fis un petit hochement de tête et récupérai mon plateau en me levant. Au même moment, je sentis comme un électrochoc qui me traversa dans tout le corps. Je baissai les yeux vers la main douce et blanchâtre qui touchait à présent la mienne. Son contact aurait pu me provoquer des frissons mais c'était d'un extincteur plutôt dont j'aurais eu besoin à ce moment là. Edward me fixait de son doux regard émeraude et je ne pouvais m'en défaire.
- Tu es toujours d'accord pour qu'on fasse plus connaissance, n'est-ce pas Bella ?, murmura t-il doucement, sa main toujours posée sur la mienne.
Troublée (c'est le moins que l'on puisse dire), je bégayai un oui tout aussi doucement. Il retira alors sa main, prit son plateau et se leva. Encore à moitié ahurie par ce qu'il venait de se passer, je le suivis du regard poser son plateau et se diriger vers la sortie. Angela, que je n'avais pas entendue se rapprocher, me dit alors la phrase exacte qui me rongeait l'esprit.
- De plus en plus bizarre … mais tellement beau !
L'après-midi passa lentement. Durant le cours d'Histoire que je partageais avec Jake, celui-ci me posa plein de questions sur ce qui s'était passé avec Edward à midi. Mon esprit sérieux en cours m'empêcha de répondre avec beaucoup de détails, mais je me promis de lui dire plus tard. Après tout maintenant qu'il était au courant, je savais que je pouvais compter sur lui et qui sait … il m'aiderait sûrement à comprendre un peu mieux ce qui se passait dans la tête de mon apollon.
Quand la sonnerie se fit entendre lors de mon dernier cours de la journée, ce fut un soulagement. Il me tardait de rentrer chez moi. Depuis midi, tout le monde ne parlait que de ces billets pour le bal. J'avais même accompagné Angela et Ben au secrétariat pour récupérer leurs propres billets.
Je parcourus le couloir jusqu'à mon casier, afin de récupérer mes livres pour réviser mes cours du lendemain. Et alors que j'ouvrais la porte, un petit bout de papier glissa de mon casier et tomba à mes pieds. Intriguée, je le ramassai et le dépliai doucement. Je découvris alors une écriture que je connaissais par cœur, douce et soignée, celle de mon Edward.
« Bella, rejoins-moi sur la route en terre à quelques mètres de la sortie de la ville …
si tu veux toujours apprendre à me connaître …
E. »
Je rougis en découvrant ces mots. Était-ce un rendez-vous ?
Sans aucune hésitation, je refermai mon casier, mis le petit bout de papier dans ma poche et me dirigeai vers le parking. Une chance qu'Alice n'ait pas eu besoin de la Chevrolet aujourd'hui. Je montais dans celle-ci rapidement et pris mon téléphone afin de prévenir la maison que je ne serais pas rentrée tout de suite. Je tombai sur Renée, à qui je prétextai pour justifier ce retard, un devoir de math à réviser avec Angela. J'envoyai un message à ma meilleure amie aussi au cas où ma mère ne serait pas dupe, chose que j'avais du mal à croire mais comme on dit … on ne sait jamais ! Et voilà, j'étais à présent libre de me rendre à ce « rendez-vous ». Mon cœur palpita. Je mis le contact et pris la direction de la sortie de la ville.
Comme écrit sur le mot d'Edward, je suivis le chemin de terre à droite après le panneau de sortie de Forks et m'enfonçai dans la forêt. Je ne sais pas exactement le nombre de kilomètres que je fis mais au détour d'un virage je tombai nez à nez avec la Volvo grise. J'arrêtai le moteur et sortis de ma voiture. J'avançai doucement vers la Volvo tout en regardant autour de moi le paysage. De grands arbres surplombaient les voitures et j'arrivais à peine à distinguer le ciel. Alors que le silence était palpable et que je continuais d'avancer doucement, une voix douce derrière moi me transperça le cœur.
- Bella ?
Je sursautai bien évidemment.
- Edward ! Tu m'as fait peur !, m'exclamai-je en mettant une main sur mon cœur.
- Excuse-moi ce n'était pas mon attention.
- Ce n'est pas grave … mais évite la prochaine fois je ne voudrais pas faire une crise cardiaque aussi jeune !, plaisantai-je.
Il me sourit et j'eus du mal à reprendre mes esprits rapidement.
- C'est très joli ici, lui dis-je en désignant la forêt. Mais je ne comprends pas, pourquoi venir jusqu'ici pour faire connaissance ?
- Et ben, je voulais commencer par te montrer un endroit que j'affectionne tout particulièrement.
- Euh, sans vouloir te vexer … J'adore la nature mais à part des arbres à perte de vue, il n'y a rien d'autre ici ….
A ma plus grande surprise, il rigola doucement et avec un petit sourire en coin, il me murmura que je n'ouvrais pas assez les yeux. Il s'avança alors sur un chemin invisible entre les arbres que lui seul devait connaître. Il se retourna vers moi et me fit un signe de le suivre. Je pris mon courage à deux mains et m'avançai moi aussi vers l'inconnu à la découverte des secrets et du quotidien de mon apollon.
Le chemin (qui n'en était pas un) à travers la forêt était encombré de branches coupantes et de troncs d'arbres en travers. Pour moi, ce fut un véritable calvaire. Ma maladresse n'arrangeant rien, je tombai plusieurs fois au cours des quinze premières minutes de marche. En grand gentleman, Edward m'aidait à me relever et à me faire passer les obstacles. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que la principale raison de mes chutes était qu'il avançait juste devant moi et que j'avais du mal à laisser mon regard sur le sol.
Alors que je trébuchai sur une racine et qu'Edward me relevait une fois de plus, nos visages se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre. Edward me tenait les mains comme s'il ne voulait pas me lâcher et je pus percevoir pour la première fois les rythmes des battements de son cœur. Nos regards se croisèrent et nous vîmes alors chacun le reflet de l'autre. Ne sachant pas quoi faire, je bégayai quelques mots :
- Je … Je suis plutôt maladroite …
- J'avais remarqué …, dit-il avec un sourire d'ange.
A ma plus grande tristesse il se recula, tout en conservant tout de même une de ses mains dans la mienne.
- On continue ?, me proposa-t-il.
Je hochai la tête.
Je ne sais pas combien de temps nous marchâmes encore mais à présent le temps n'avait plus d'importance. Je me sentais bien et le fait de sentir le contact de la peau d'Edward dans ma main était un facteur des plus efficaces.
Je m'inquiétai quand même de ne pas voir arriver le fameux lieu qu'il tenait tant à me montrer. Je lui en fis part et il me répondit que nous étions presque arrivés. Et en effet, quelques minutes plus tard, Edward poussa la dernière branche devant lui et un rayon de soleil me parvint sur les yeux. Je sentis sa main me lâcher et avec mes deux mains sur le visage pour me protéger du soleil, j'avançai lentement vers cet endroit que j'imaginais déjà à la hauteur de mon apollon.
Je ne fus pas déçue. Je venais de découvrir le plus bel endroit du monde.
Devant moi, s'étalait une clairière immense, qui malgré le froid et la pluie de ces derniers jours, resplendissait d'une verdure abondante, et qui était parsemée d'innombrables petites fleurs violette que le soleil éclairait de toute beauté. J'avais du mal à croire que cela pouvait exister, et pourtant ….
- C'est magnifique …, dis-je dans un souffle.
N'ayant aucune réponse, je cherchai Edward du regard. Il était assis en tailleur à quelques mètres sur ma droite et me regardait intensément. Je le rejoignis et une fois installée à ses côtés, nous nous fondîmes dans le paysage pour écouter les bruits naturels de la clairière.
- Comment as-tu trouvé cet endroit ?, demandai-je dans un murmure pour ne pas briser l'intensité du silence autour de nous.
- J'aime beaucoup la nature et quand je suis arrivé à Forks avec ma famille, j'ai parcouru les alentours de ma maison. Et au cours de mes explorations, je suis tombé dessus. Ma maison se trouve à quelques kilomètres à l'Est, me dit-il en me montrant du doigt l'orée de la forêt par lequel il était arrivé. Je viens donc ici dès que je ne vais pas bien ou que j'ai besoin de réfléchir …
- Et tu viens souvent ?
Il me regarda du coin de l'œil avant de s'allonger sur le sol, les bras derrière la tête.
- En ce moment oui …
Je n'aimais pas l'idée que mon Edward puisse souffrir qu'importe la raison. Je me tournai à moitié vers son corps d'Adonis et le contemplai. Il avait fermé les yeux et le léger vent qui nous entourait faisait voler des mèches de sa chevelure. J'avais une folle envie de toucher son torse à travers son pull, de lui caresser son visage, de le protéger … Il ouvrit un œil, me surprenant. Je détournai alors la tête rapidement. Edward se redressa doucement et soupira avant de me dire :
- Je vais te raconter mon histoire.
Et oui encore sadique me direz-vous ? ^^
Dites moi tout ! :D
Je ne sais pas encore quand viendra le prochain chapitre, mais l'attente ne sera pas aussi longue je vous jure ;)
Encore un grand merciii à toute celle qui me lise ! :D
A très vite !
