Bonjour, bonjour,
Me voici pour la première fois dans la partie NCIS. Wahou ! J'ai pas mal de projets ici (plus que ceux qui sont notés sur mon profil), et je commence avec cet OS. Il a un titre un peu étrange, c'est vrai. En fait, c'est un Kibbs, en quelque sorte. Vous pouvez le placer où vous voulez, du moment que c'est après la fin de la saison 2.
Spoilers : Saisons 1 et 2.
Disclaimer : Rien n'est à moi, bien entendu.C'est vraiment triste, je sais. Mais j'y survis, comme vous.
Note importante (c'est un euphémisme) de l'auteur : Ceci est un OS, comme je l'ai dit plus haut. Aucune suite n'est prévue. J'attends vos réactions (sur les attitudes des personnages, surtout), alors si les reviewers anonymes pouvaient laisser une adresse pour que je puisse leur répondre ...
Enjoy'
Les théories de la pause déjeuner
-Bon sang, soupira Ziva en se massant l'arrière du crâne. Est-ce que quelqu'un sait pourquoi Gibbs nous tape sur la tête comme ça?
-Aucune idée, répondit McGee. Il l'a toujours fait.
-Ouais. A tout le monde, ajouta Dinozzo. Au Bleu, à moi … même à toi, Ziva.
-Je sais bien, merci, répliqua-t-elle avec un sourire sarcastique.
Il était midi et quart, et, en l'absence de Gibbs, les trois agents s'étaient octroyés une pause déjeuner. Regroupés au bureau de Tony, ils mangeaient une pizza. Dinozzo était affalé sur sa chaise, Ziva était assise sur la plan de travail, et McGee se tenait debout à côté d'eux. Il finit sa part de pizza d'un air pensif avant de faire remarquer :
-Il ne l'a jamais fait à Kate.
Tony lui lança un regard amusé.
-Bien sûr que si !
Agacé, Tim répliqua :
-Ah oui? Quand?
Dinozzo fronça les sourcils et plissa les yeux. De longues secondes s'écoulèrent sans qu'un mot ne fût prononcé. Finalement, il admit, avec une grimace devant le sourire victorieux de son collègue :
-D'accord. Il n'a jamais tapé Kate sur la tête.
-Pourquoi? Demanda Ziva.
Elle n'avait pas connu Caitlin Todd, mais si on se fiait aux bruits de couloirs, elle avait été une femme gentille, et un bon agent. Mais de là à être épargnée …
-Parce que c'est une femme, répondit Tony un peu trop vite.
L'Agent David ouvrit la bouche et lui lança un regard offusqué avant de lui taper sur le bras -faisant ainsi tomber son morceau de pizza.
-Et moi, je suis quoi, d'après toi?
Dinozzo soupira, et ramassa les vestiges de son déjeuner, qu'il jeta à la poubelle, puis, avec le ton qu'on emploie pour faire comprendre quelque chose d'obtus aux enfants, expliqua :
-Elle portait des tailleurs et des talons.
Elle haussa les sourcils. Le ton montait considérablement.
-Tu …
-Je pense ... les coupa McGee avant que tout cela ne dégénère.
-Vas-y, le Bleu, tu penses quoi? Demanda Tony, ravi d'échapper à la folie meurtrière de Ziva.
-Ce n'est pas la première fois que j'y réfléchis, vous savez, et …
Mais il ne put placer un mot de plus. Dinozzo bondit soudain de son siège et s'exclama brusquement avec un geste de victoire :
-Il avait peur d'elle !
Un silence consterné suivit ses paroles. Ziva se mordit la lèvre inférieure, puis leva les yeux au ciel et fit remarquer à son coéquipier :
-Tony, on parle de Gibbs, là …
-Elle l'intimidait ! Persista-t-il. C'est obligé ! Dès notre première rencontre, elle ne s'est pas laissée faire. C'était mémorable.
-Que s'est-il passé? Demandèrent les deux autres agents d'une même voix.
Aucun d'entre eux ne connaissait cette histoire. Tim se demandait comment Kate avait réussi à devenir membre de l'équipe de Gibbs, et Ziva se demandait comment elle avait pu accepter de travailler avec Tony, alors qu'il était insupportable la plupart du temps. Dinozzo se rassit confortablement dans son fauteuil, et commença, avec un air important :
-Ben, elle bossait aux Services Secrets. Un Marine est mort devant ses yeux. Elle était dans un avion Air Force One. Quand on est arrivés, elle se battait avec Fornell pour garder le corps. Nous, on faisait croire qu'on était les assistants de Ducky, et que dehors, il y avait des formulaires à signer pour qu'on puisse leur laisser le corps. Fornell a marché. Mais pas elle. Je ne sais toujours pas où Gibbs a bien pu foirer. Enfin, c'est aussi la faute des crabes mous …
-Des crabes mous? Répéta Ziva, incrédule.
-C'est une longue histoire. En tout cas, je crois que Gibbs n'a jamais vu quelqu'un s'opposer à lui comme ça. Vu qu'elle avait compris qu'on mentait, et que le pilote ne voulait pas décoller sans sa permission, et puis, aussi que Gibbs avait menacé de détourner l'avion, on a du coopérer, et bosser tous ensemble.
-C'est après ça qu'elle est venue bosser au NCIS?
-Exact, le Bleu. Elle a démissionné des Services Secrets parce qu'elle avait enfreint pas mal de règles en aidant Gibbs, et il lui a proposé un poste. Mais ce n'est pas ça le plus impressionnant : le lendemain de notre petit voyage en avion avec elle, l'enquête avançait bien, on avait piqué le corps au FBI et tout et tout, elle est venue avec Fornell, pour avoir des nouvelles. A la fin, le patron l'a retenue en lui offrant un chewing-gum. Il a commencé à lui parler du Président, et elle a révélé qu'elle devait prendre l'avion avec lui. Il lui a demandé s'il pouvait venir et …
-Et?
-Vous ne devinerez jamais …
-Elle a refusé? Avança Ziva.
-Je crois que c'est ce qu'elle voulait faire. Mais c'était avant d'entendre la fin de sa phrase …
-Il a dit quoi? Demanda impatiemment israélienne.
Tony murmura, comme si c'était un secret de la plus haute importance, un secret qui ne devait pas être révélé, un mot magique :
-Il a dit ''s'il vous plaît''.
Les deux agents le fixèrent avec un air infiniment choqué.
-Tu rigoles, là? Finit par lâcher Ziva.
Dinozzo secoua la tête.
-Un instant mémorable. Voilà pourquoi je dis qu'elle l'intimidait.
Les trois collègues se turent quelques instants. Finalement, McGee dit :
-Non, ça ne tient pas. Même si elle n'obéissait pas tout le temps à ses ordres, et tout ça, je vois mal Gibbs avoir peur de quelqu'un.
-D'une de ses ex-femmes, peut-être? Suggéra Tony.
Ils rirent, totalement détendus. Le mythe de Gibbs n'en était plus un sans les célèbres ex-femmes rousses.
-Tu avais une théorie, McGee? Finit par demander Ziva.
-Oui. Alors … Gibbs est une sorte de figure paternelle, pas vrai? On le voit comme un père, et il nous traite comme des enfants, parfois.
-Souvent, corrigea l'Agent David.
-Oui. Bref. Et s'il avait une vision d'elle différente de celle qu'il a de nous?
Tony haussa les sourcils, totalement perdu. Ziva murmura pensivement :
-Je crois que je vois ce que tu veux dire. Continue.
-Et s'il ne l'avait pas vue tout à fait comme une enfant, mais plutôt comme une femme?
-Tu veux dire que tu penses qu'il fantasmait sur Kate? Cria Dinozzo.
-Moins fort Tony ! Je dis qu'il est possible qu'elle lui ait plu.
-On parle de Kate, là …
-C'était une très belle femme, fit remarquer McGee.
-C'est vrai, lui accorda Tony.
-Et Abby m'a dit qu'il savait quel était le motif de son tatouage.
L'italien éclata de rire.
-Tu débloques, le Bleu. Dis-lui qu'il débloque, Ziva.
Comme elle ne disait rien, il continua :
-Vous oubliez une chose primordiale !
-Quoi? Demanda McGee en fronçant les sourcils.
-La Règle n°12 ! C'est Gibbs lui-même qui l'a instaurée, jamais il ne l'aurait transgressée.
Le jeune homme afficha un sourire victorieux, sûr de la justesse de son raisonnement. Mais Tim rétorqua :
-Dire qu'il était attiré par Kate ne dit pas qu'ils ont transgressé la Règle n°12 …
Tony fit la moue. McGee eut un instant l'illusion qu'il allait capituler, mais en réalité, l'agent finit par lancer, avec un air convaincu malgré l'insistance du Bleu :
-Gibbs n'est pas du genre à …
-A vous tuer si vous n'êtes pas au boulot dans dix secondes? Si, je crois bien qu'il est de ce genre-là.
Horrifiés, les trois agents se retournèrent. Leur patron était assis à son bureau, et sirotait tranquillement son café.
-La pause déjeuner est finie, on dirait, murmura Dinozzo.
Il se leva d'un bond et lançant :
-Je vais interroger la veuve du sergent.
-Je vais avec lui, ajouta Ziva.
L'ancien Marine regarda ses deux agents partir, puis fixa son regard sur McGee, qui bafouilla :
-Vous …
-Oui?
-Vous avez entendu tout ce qu'on a dit?
Pour tout réponse, Gibbs sourit. Tim retourna à son bureau et à ses recherches, la tête baissée, honteux, mais quand il vit que son patron s'en allait sans dire un mot de plus, il osa demander :
-Monsieur? Est-ce que vous et Kate …
L'homme marqua un temps d'arrêt, puis se retourna pour faire face à McGee, le visage grave. Tim déglutit. Néanmoins, il lui semblait que Gibbs allait lui confier quelque chose d'important. Impatient, il attendit la réponse, tout en la redoutant.
-McGee?
L'agent était suspendu à ses lèvres. Un pan de la personnalité de son patron allait lui être révélée, dans les secondes qui suivraient. Gibbs ouvrit la bouche et McGee arrêta de respirer.
-Ne m'appelle plus jamais Monsieur.
Tim s'installa au fond de son siège, dépité.
-Mais …
-Au boulot !
Tim regarda son patron disparaître. Ils pouvaient bien passer toutes leurs pauses déjeuner à spéculer là-dessus, ils ne connaîtraient jamais le fin mot de l'histoire.
R&R ... c'est mon cadeau de Noël ;)
