Titre Original: The art show
Auteur : Apricot
Traducteur : Crazysnape

Spoilers: écrit entre L'ordre du Phœnix et le Prince des sang-mêlé.
Rating : T
Disclaimer: Cette histoire est basé sur des personnages et situations crées et appartenant à JK Rowling.

Grand merci à konomu-inout, mamanline, sahada, Bins, Virginie1, Odou, Angelus, lydie, Natsume-Yusuke et ChOcOlaTentAtiOn pour vos reviwes

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L'exposition artistique

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C'était l'exposition artistique annuelle de Poudlard. En dépit de ses protestations, Hermione Granger n'avait pas accepté une seule des excuses d'Harry Potter. Il était de son devoir, en tant que héros préféré de tous, de vainqueur du Seigneur des Ténèbres, sans parler du fait qu'il était le septième année préférés de tous les élèves, d'assister et de soutenir les arts magiques et de l'artisanat. Et bien sûr il y avait le petit détail qui faisait de lui le sujet de près de la moitié des portraits. Sa beauté rare avait fait de lui l'un des thèmes les plus populaires de ses condisciples étudiants l'art et portraitistes magiques, et Harry trouvait étonnamment angoissant de se voir se regarder depuis de nombreuses toiles, se voyant sourire, cligner des yeux ou rougir à des étudiants qu'il connaissait, ou entendre leurs observations, se voir disparaître d'un cadre pour aller à parler à une autre version de lui-même, pas forcement aussi parfaitement réalisé, dans une autre toile, ou de voir et d'entendre son portrait entretenir une conversation tout à fait saine d'esprit avec Hermione.

"Hermione! Penses-tu pouvoir essayer de parler avec le vrai moi?"

"Hum!" dit Hermione, en balayant les cheveux de son visage d'une manière qui fit rire Harry. Depuis la défaite de Voldemort, il avait finalement été en mesure de se détendre et s'amuser, mais la vie normale lui échappait encore, car il était vite devenu l'un des garçons les plus populaires à Poudlard. Après tout, comme tout le monde le disait, il était tellement gentil. Mais, tandis qu'il était l'ami de tous, la personne qu'à peu près tout le monde-quelque soit l'année et la maison-à l'exception des Serpentards, venait voir quand ils avaient un problème, il était devenu encore plus proche, si possible, de ses deux meilleurs amis, et surtout Hermione. Elle était la seule à savoir qu'il était gay, et depuis qu'il lui avais dit, ils avaient commencé un faux flirt qui avait été décrit par le professeur McGonagall comme "scandaleux», même si elle avait rit en le disant. C'était juste pour s'amuser, et tout le monde à l'école appréciait la comédie, mais les deux intéressés considéraient que les rumeurs se propageant à leur sujet, encore plus drôle.

"Qu'y puis-je si ton portrait est plus intelligent que ton vrai toi ?" le railla Hermione.

"Et qu'y puis-je si ta splendide magnificence me rend jaloux dès que tu parles à quelqu'un d'autre que moi? "

"Tu es jaloux d'un portrait?"

"Je ne suis pas pointilleux sur mes rivaux."

"Je ne sais pas si je dois me sentir flatter que tu sois si clairement amoureux avec moi, ou insulter que tu puisses avoir si peu d'estimes pour moi au point d'imaginer je pourrais tomber amoureuse d'une toile! "

"Eh bien, tu dois l'admettre, certains de ces portraits sont très beaux, " dit Harry avec un petit sourire, faisant un geste en direction de ce qui pourrait être décrit que comme une peinture style Picasso, d'un certain sous-homme mythique dont la seule ressemblance avec l'humanité tenait à son nombre de membres, bien que ses lunettes, ses yeux verts et son éminente cicatrice en forme d'éclair lui donnait une petite ressemblance avec Celui-Qui-A-Survécu.

"Pourquoi voudrais-je d'un portrait quand je peux avoir le vrai?" ronronna Hermione. Harry craqua, tout comme Hermione, et Ron apparut à ce moment.

"Hein?"

Harry et Hermione continuèrent de rire devant l'expression perplexe sur son visage.

"Ils recommencent", soupira Neville, à droite d'Harry.

"Oh, nous le faisons, n'est-ce pas?" Murmura Hermione, les faisant repartir tout deux. Tout le monde les regardait en état de choc, pas encore habitués à la nouvelle Hermione Granger, celle post-Voldemort, bien plus légère.

"Vous ne cessez jamais de flirter tout les deux ?" demanda Dean, avec bonne humeur. Le duo retenait son sourire et tentant de garder une expression désolée et appropriée.

"Désolé, Dean, "dit Harry, n'en pensant clairement pas un mot.

"C'est Harry qui a commencé!" lui dit Hermione d'une voix enfantine.

"Hé!"

"En étant absolument splendide," finit Hermione. Tout deux effondrèrent ,pleurant à nouveau de rire, et cette fois, leurs amis se joignirent à eux.

"Alors, Dean, quelle direction?" Demanda Harry. Dean était leur guide non officiel puisque il avait des œuvres exposées depuis sa première année et était maintenant à la tête du Club des Arts Magiques et de l'Artisanat et qu'il coordonnait toute l'exposition. Chacun s'accordait à reconnaître que cette année était la meilleure qu'il n'y ait jamais eu.

"Eh bien, vous avez vu pratiquement tout le monde."

"Tout ce que nous avons vu, c'est Harry!" railla Seamus. Harry le coudoya, se sentant rougir. Mais c'était vrai: il y avait un nombre surprenant de portraits de lui, bien qu'il ne sache pas vraiment pourquoi. Il supposait que c'était juste parce que tous savait qu'il était trop gentil pour refuser de poser. Après tout, ce n'était pas comme s'il était le plus beau mec à l'école, loin de là. Il y avait Draco Malfoy, pour un commencer. Pas qu'il n'y aurait jamais de portraits de lui, la célèbre brute de l'école et la terreur de toutes les premières années, quelle que soient leur maison. Harry sourit en pensant à Draco. Pas à Malfoy, le maléfique chef de file des méchants et rustres Serpentard, mais Draco, son petit ami et amant de plus d'un an. Draco, qui avait révélé à Harry une facette lui que personne n'avait jamais vu. Draco , qu'Harry aimait et qui l'aimait.

"Harry? Tu as ce drôle de regard rêveur et bizarre sur le visage", commenta Ginny. Il reprit brutalement contacte avec la réalité, furieux contre lui-même de s'être mis à rêver de Draco en présence de ses amis. Ils ne savaient pas, pas même Hermione, et il n'avait pas l'intention de leur dire de si tôt. Il devait donc être plus prudent. Il lui restait presque six mois d'école, et il voulait survivre pour en voir la fin. Il serait dommage qu'après avoir échappé aux de menaces de mort du professeur Trelawney, aux copains Mangemort de Draco et bien sûr, à Voldemort, il se fasse tuer par ses propre amis!

"Désolé," murmura Harry. "Alors, avons-nous vu ton truc, Dean?"

Dean le regarda, mais Harry ne remarqua pas son regard nerveux.

"C'est la fin", murmura Dean à contrecœur. Le groupe de déplaça dans le Grand Hall, vers l'estrade.

"Dean Thomas: plusieurs." proclamait un petit écriteau. Mais Dean en avait fait plus que plusieurs. Il s'était non seulement transformé en un artiste fantastique, mais aussi en un artiste très prolifique.

Ils regardèrent d'abord à ses œuvres "sérieuses", celles qu'il comptait envoyer à une école supérieure des arts magiques.

"Mon Dieu, Dean, c'est magnifique!"murmura Hermione avec admiration Les autres regardaient simplement. Le premier tableau était une série de vues d'un horizon nu, mais la toile vacillait continuellement, magiquement enchantée pour passer à une nouvelle période de temps à quelques secondes d'intervalle: l'aube, matin, midi, soir, nuit. Encore et encore. C'était comme le plafond de la Grande Salle, mais sans aucune des imperfections de la réalité. Puis la toile suivante montrait la même vue, mais avec un arbre peint. Celle qui suivait, avait un lac en plus de l'arbre. La prochaine, d'un lac en plus de l'arbre.. Puis, une belle jeune femme rousse, sûrement, sinon précisément, Ginny. Une licorne. Et enfin Poudlard dans le fond.

"Je les ai appelé "Étude d'une Vue "," Dit Dean, embarrassé, "et elles ne sont pas si géniales. Vous voyez, pour celle-ci je commençais seulement à m'habituer à l'utilisation d'huile, donc c'est tout en désordre ici, et ... "

"Dean Thomas! Elles sont fantastiques!" cria Ginny en se jetant sur lui, l'embrassant avec exubérance. Ron se tourna vivement mais tout le monde se contenta de sourire. Dean et Ginny étaient parfaits ensemble, et l'avaient été, dès le moment où ils commencé à se fréquenter. Dean avait été tout ce dont Ginny avait besoin pour oublier Harry et Ginny juste ce dont Dean avait besoin pour l'encourager dans son art.

Les autres travaux sérieux, que Dean avait aussi prévu d'envoyer au collège, était ceux d'un garçon, très familier, facilement reconnaissable pour tous ceux qui le voyait. Dean l'avait ironiquement intitulé "Étude d'un héros", parce que les moments qu'il avait choisi de proposer ne montrait rien d'héroïque chez Harry, et qu'il avait délibérément omis la cicatrice d'Harry sur chaque peinture. Il avait essayé de présenter le Garçon-Qui- A-Survécu comme une personne ordinaire, et Harry lui en était reconnaissant, bien qu'il fut un peu embarrassé d'avoir été peint tant de fois et par tant de personnes différentes.

"Tu es si agréable à peindre, Harry," avait essayé de lui expliquer Dean. "Tu as un visage des plus expressif. Je ne peux pas le décrire avec des mots. Mais c'est comme si je savais tout de toi, rien qu'en te regardant."

Et Dean savait tout de lui. Ou du moins, il connaissait un secret assez importante que nul autre ne connaissait, car Dean était le seul qui connaissait sa relation avec Draco. Il parcourrait les salles de classe à la recherche d'un endroit pour que le Club des Arts Magiques et de l'Artisanat se réunissent, et était, bien sûr, tombé sur Harry et Draco qui s'embrassaient. Ils avaient bêtement oublié de fermer la porte, pris dans leur passion après avoir été séparé depuis vingt-quatre heures.. Ils n'avaient plus jamais oublié de la verrouiller.

Étonnamment, Dean n'avait pas été choqué. Il n'avait pas trouvé ça géniale, mais il n'avait pas été choqué. Et il avait gardé le secret d'Harry. Et depuis ils étaient devenus des amis très proches, en fait, malgré tout ce que Harry avait pu protesté selon quoi il ne viendrait pas au salon d'art pour se regarder, tout le monde savait qu'il le ferait, ne serait-ce pour montrer son soutien à Dean.

Mais il se sentait tout de même mal à l'aise lorsque Dean disaient des choses comme quoi il pouvait lire la vie d'Harry dans ses yeux. Il savait qu'il ne parlait que d'un point de vue artistique et rien d'autre, mais cela lui faisait se demander si tout le monde pouvait connaître la vérité sur Draco, juste en le regardant, ou le voyant dans les peintures de Dean.

Mais personne ne semblait l'avoir remarqué. Au lieu de cela, ils étaient tous en train de s'émerveiller sur l'incroyable qualité du détail, et Harry dût admettre que les dessins étaient formidables. C'était une série de dix au total, montrant Harry dans tous ses états d'âme et vulnérabilités. Il y avait celles qui étaient amusantes, comme celle de tous les garçons de Gryffondor entassés sur le lit de Harry, en train de parler. Et une autre qui choqua Hermione: Harry endormit sur son devoir de potion dans la salle commune de Gryffondor. Mais il y en avait des plus graves. Ils fixèrent tous avec un regard mêlé de tristesse et d'horreur, les yeux vide d'Harry dans le troisième portrait, une étude de Harry prise au milieu de la sixième année, après une rencontre avec Voldemort dont il n'avait pas décrites à personne; elle avait été trop pénible. Il y avait tant d'horreur, de douleur et de peur dans son expression que regarder la peinture était presque aussi terrible que de voir les événements eux-mêmes. Et tandis qu'Harry était un peu gêné de voir son trouble le plus profond exprimé sur toile, il était heureux, aussi, de montrer au monde que ce n'était pas amusant ou facile d'être un héros.

"Dean! protesta Harry, après qu'ils aient tous regardé ce tableau avec horreur pendant un moment. "Je n'ai pas ressenti cela depuis des siècles! Quand diable as-tu fait cela?"

Dean haussa les épaules, un regard coupable sur son visage.

"Je t'ai esquissé depuis tes onze ans, Harry Potter."

Harry resta simplement bouche bée." "Je n'arrête pas de te le dire, tu es le sujet le plus incroyable que j'ai jamais rencontré ou ne rencontrerais jamais."

Harry hocha juste la tête à l'aveuglette, et s'éloigna.

Le tableau suivant était en contraste complet avec le précédent. C'était Harry et Hermione marchant dans la Grande Salle pour le petit déjeuner, flirtant ridiculement l'un avec l'autre. Il riait, un bras autour de sa taille et son visage était de profil, et clignait ridiculement des cils et repoussait ses cheveux. Hermione rougit quand elle entendit son portrait faire plusieurs commentaires suggestifs hideusement lubriques, au portrait Harry, et que les deux -le réel et le portrait- riaient.

Le tableau suivant, beaucoup plus grande que les autres, était Harry en vol, ou, plus exactement, en plongée. Il y avait un air de singulière concentration sur son visage tandis que sa main était tendue pour attraper le Vif, toujours juste un peu trop loin pour qu'il ne l'attrape.

Puis il y eut Harry en pleurs. Il ne sanglotait pas, ses yeux n'étaient ni rouges ou ni gonflés. Il ne cherche pas le réconfort de quiconque. La salle commune était vide, à part d'Harry Potter qui regardait le feu, les larmes ruisselaient sur son visage de façon constante et dans son regard se lisait la perte et une indicible tristesse. Harry n'est pas sûr du moment auquel le portrait avait été fait, il s'était tant de fois senti ainsi. Il se tourna pour demander tranquillement à Dean quand il l'avait fait.

"Après la mort de Hagrid," chuchota-t-il. Harry déglutit, hochant la tête, sans oser se demander comment Dean avait pu le voir alors qu'Harry avait été sûr d'être seul dans la salle commune, parce qu'il savait que sa voix craquerait. Hagrid lui manquait encore et n'avait toujours pas surmonté sa culpabilité, il ne pouvait pas s'empêcher de la ressentir.. Hagrid étaient mort en essayant de le sauver de Bellatrix Lestrange, tout comme Sirius. Cette fois, Harry avait fait en sorte que Bellatrix paye pour cela, d'abord dans le sang et la douleur, puis plus tard de sa vie.

Le portrait à côté montrait Harry endormit, le visage crispé d'horreur, comme il se tordait dans ses draps en se murmurant des formules magiques. Un autre de ces cauchemars qui le tourmentait toujours. Légèrement perturbé que Dean l'ait regardé, même quand il dormait, Harry se demandait s'il y avait un aspect de sa vie dont Dean n'était pas au courant, et s'est rapidement éloigné de ce qui était le plus petit et, dans son esprit, le plus troublant de tous les tableaux. Il n'avait pas l'habitude de se regarder, et encore moins se voir si vulnérable.

Harry regarda l'image suivante, un instant incertain du moment où elle avait été prise. Il se voyait debout dans une salle de classe, de toute évidence aux prises avec quelque chose. Pourtant, si Harry ne savait pas mieux, il aurait dit qu'il luttait contre son propre esprit. Il était encore plus déroutant d'entendre ses amis commentant à Dean sur la façon dont le portrait était précis et réaliste.

"Qu'est-ce ...?"

"Quand tu as repoussé l'Imperium, en classe, en quatrième année," lui fit savoir Hermione, avant qu'il ne finisse sa question. Harry regarda Dean, impressionné.

"Bonne mémoire."

"En fait, non. Ceci est juste une retouche d'une peinture que j'ai soumis à l'exposition en quatrième année."

"Je ne m'en souviens pas ..."

"Tu étais à l'infirmerie."

Et c'est là qu'il était dans la suivante : dans l'infirmerie, inconscient et couvert dans un nombre ridicule de bandages après la défaite finale de Voldemort. Cette peinture était étrange, et pour la première fois Harry vit son propre visage complètement inexpressif.. Il n'était pas paralysé par l'horreur, ou souillée par les larmes, ni même souriant faiblement. Il n'y avait pas de douleur sur son visage, comme il y en avait habituellement, même dans le meilleur des cas. Aucune preuve de la souffrance. Il était complètement inexpressif, sans doute le résultat de la potion de sommeil sans rêve. Mais sans ses lunettes, Harry semblait comme il se sentait souvent: vulnérable et seul.

Le tableau final était moins effrayant. En fait, il était presque inspirant. C'était une scène se tenant pendant l'une des réunions de l'A.D, mais elle ne montrait qu'Harry, le regard plein de défi regardant hors du portrait, la baguette pointée, arborant ce que ses amis appelaient affectueusement son "visage de héros»", alors que le cerf de son Patronus piaffait et regardait tranquillement dans la pièce.

Comme ses amis avaient le souffle coupé et félicitaient Dean, Harry laissa ses yeux errer sur les photos, voyant, enfin, le but de Dean. Il pouvait voir sa propre histoire à travers ses yeux. Eh bien, tout, hormis Draco. Et tandis que d'un côté, c'était un soulagement, de l'autre c'est presque une déception. Draco était devenue une part intégrante de lui, non seulement de son passé, de son présent, et de son avenir, mais dans sa propre personnalité au point cela semblait inconvenant qu'il ne fasse pas partie de l'exposition.

"Il y en a deux ou trois de plus d'Harry dans le coin" entendit-il Dean dire. Il pivota vivement la tête, sûr que Dean lui avait dit qu'il n'en avait fait que dix. Il croisa le regard nerveux de Dean et fut soudain pris d'un sentiment horrible pressentiment.

"Tu en as fait plus?" Ginny poussa un cri, embrassant son petit ami de nouveau malgré la foule. Dean sourit, paraissant toujours très nerveux et son regard s'agitait sans cesse en regardant Harry.

"Eh bien, je voulais expérimenter des dessins au pastel, alors ... En tout cas, je l'ai appelé " Amants ou Ennemies "," murmura Dean, en dirigeant le groupe vers le coin, la foule les suivit. Ils avaient passé trop longtemps à regarder les œuvres de Dean, et avait été rattrapé par la masse des premières, deuxièmes et troisièmes années hystériques, sans parler des quatrièmes, cinquièmes et sixièmes années, plus blasés qui avaient été préalablement amusés par les commentaires d'Harry concernant le trop grand nombre de portraits de lui, mais qui maintenant fuyaient son regard. Les portraits de Dean avaient montré un côté trop personnel, du Garçon-Qui-A-Survécu pour que quiconque ne voulant que vouer un culte au héros, et non le comprendre, soit à l'aise.

Il y avait des rires et des cris provenant de la foule entourant les dessins surprises de Dean, mais curieusement ils se turent tous dès qu'Harry et ses amis arrivèrent au coin, et le groupe s'écarta en silence pour leur laisser un accès au travail de Dean. Harry sentit son pressentiment augmenté. Se préparant à ce qu'il était sur le point de voir, Harry leva les yeux.

La première chose qu'il remarqua fut que c'étaient des dessins moldus. La chose extraordinaire, c'est que Dean avait quand même réussi à capturer un sentiment de vie et de vitalité, et même de mouvement, sur le papier malgré tout resté immobile.

Les dessins étaient presque grandeur nature, et presque écrasant. Avant même, d'avoir acquis le sens de global de l'œuvre, Harry fut aspiré par sa minutie, la précision incroyable de chaque centimètre. Ils étaient merveilleux, sans doute les plus grandes œuvres de Dean.

Elles étaient aussi la raison pour laquelle Dean devait mourir, décida Harry dès qu'il prit connaissance du sujets des dessins.

Le premier dessin n'était peut-être pas si inhabituel..C'était une chose vue presque tous les jours par les élèves de Poudlard : Drago Malfoy et Harry Potter, se battant.. Ils se tenaient tout deux debout au centre d'un cercle de personnes, Gryffondors d'un côté, Serpentard de l'autre, l'hostilité et la tension étaient palpables malgré l'immobilité des figures. Il y avait une rougeur montant le long de la gorge d'Harry, les joues de Draco étaient colorées, et tout deux avaient leurs poings serrées sur les côtés comme ils se crachaient des insultes, les deux visages emplis d'un dégoût absolue. C'était en complet contraste avec la légende: "Amants?".

La dessin suivant était en inversé. Là où le premier était remplie de visages, tous avait été artistiquement floués, bien que les cheveux rouge vif suggèrent Ron Weasley et la natte jaune Pansy Parkinson, le reste était dépourvu de tout spectateur. La feuille avait la même taille, comme les deux figures centrales, et le noir profonde suggérait l'obscurité de la nuit dans une salle de classe vide.

De même, alors que l'image précédente portait les caractéristiques distincts du contexte scolaire: Les uniformes Septième Années, chiffonnés dans le cas de Harry, et net pour celui de Draco, un couloir de l'école et la foule estudiantine éparpillé un peu partout, la photo suivante suggérait presque un abandon des usages et du règlement de l'école. Les capes et cravates de Harry et Draco étaient amassées dans un tas dans un coin de l'œuvre, et les deux figures portaient des vêtements ordinaires que beaucoup d'étudiants mettaient sous leurs robes, malgré la règle de l'uniforme. Toutes traces de Gryffondor ou Serpentard avaient disparu. C'étaient deux personnes ordinaires, banales dae presque toutes les façons.

Et bien sûr il y avait une différence évidente: l'absence d'hostilité. En fait, c'était tout le contraire de l'hostilité. Chaque ligne, la couleur et la forme suggérait de la tendresse et de l'affection. Les deux figures s'embrassaient profondément, passionnément, se buvant l'un l'autre C'était exactement comme cela que Dean les avait vus. Harry, le dos appuyé contre un mur de la classe, le genou plié pour permettre à Draco d'être plus proche de lui, sa main enfouie dans les cheveux blonds platines de Draco, tandis que Draco se serrait contre lui, comme s'il ne pourrait jamais être assez proche de lui, sa main caressant le visage d'Harry. Leurs visages étaient étrangement illuminés dans la pièce sombre.

C'était à la fois beau, et surprenant. Ce n'était pas comme ce que vous voyez dans les films, où les acteurs professionnels s'embrassent avec un amour stylistiquement faux. Il était indubitablement réel. Il y avait de la passion et du désir et de la convoitise dans chacun des endroits où les corps deux garçons se touchaient. Mais il y avait aussi de la tendresse et de l'amour. Et alors que c'était une chose belle à voir, cela rendait tous les spectateurs mal à l'aise, comme s'ils n'étaient que des voyeurs pour cette chose faite que pour deux personnes. C'était trop intime. C'était un moment que seul Draco et Harry aurait dû partager. Et Harry était en colère.

"Les ennemis?" interrogeait le titre.

L'ensemble du groupe d'amis se fit silencieux, certains se demandant si cela était réel, la plupart se demandant quoi d'autre appartenait au phantasme malade de Dean.

"Donne-moi une raison pour laquelle je ne devrais pas mettre ta putain de tête sur un plateau là, tout maintenant," siffla Harry à Dean. "Et elle a foutrement intérêt à être bonne."

Tout le monde gardait dans un silence absolu, pas vraiment surpris de la réaction extrême d'Harry. Dean commença à reculer devant la lueur meurtrière dans les yeux d'Harry, l'air encore plus nerveux, mais aussi comme s'il souhaitait avoir un pinceau à cet instant pour saisir et une autre facette de la personnalité de Harry.

Et Harry se sentait encore plus agacé.

"OK, écoute, Harry," Dean disait: "Ne prenons pas cela trop au sérieux, d'accord ?"

"Oh, alors comment veux-tu que je le prenne? Chaque œuvre que tu as fait dévoile une nouvelle partie de moi: mes cauchemars, ma douleur, ma dépression nerveuse, ma douleur, même mon putain de Patronus ! Toutes les choses que je n'ai jamais voulu, ou eus besoin que quiconque sache. Et maintenant tu révèles une part de ma vie que je t'avais expressément demandé de garder secrète! Comment as-tu pu, Dean?! Putain, je t'ai fait confiance! Je croyais que tu étais mon ami. "

"Je suis ton ami, je fais cela parce que je suis ton ami."

"Oh, alors tu espères qu'une foule de Serpentard enragée va me tuer, c'est ça ? Comme c'est amical !"

"Merlin, Harry, écoute, j'essayais de t'aider, d'accord? Je pensais que ce n'était pas bon pour toi de garder ce secret plus longtemps. Tu as assez de problèmes comme ça."

"Oh, alors que tu essayais de m'aider, dit Harry dans un accent traînant lourdement sarcastique qui sentait le Draco Malfoy. "Bien sûr! Pourquoi ne l'ai-je pas vu avant?! Parce que c'est logique, me forcer à révéler quelque chose que je n'étais pas encore prêt à dire, c'est encore salutaire, tout comme m'aliéner de tous mes amis quand j'ai encore six mois à passer dans le même dortoir qu'eux! Merci Merlin tu as souligné que tu essayais de m'aider, sinon j'aurais été en colère contre toi ou quelque chose dans le genre! "

"Harry, arrêter d'être stupide. Tu ne pouvais pas continuer à garder ça pour toi."

"Et vous tu as supposé que juste parce que tu peux me peindre, tu me connais, ou sais ce qui est le mieux pour moi! "

"Je pensais juste que -"

"Querelle d'amoureux, Potter?" Une voix froide interrompit leur dispute. Une voix qu'Harry aimait plus que tout au monde, même quand elle avait ce ton railleur pour tenter de faire comme si rien n'avait changé et pour cacher leur relation aux yeux du monde.

"Malfoy," Harry grogna, retombant sans réfléchir dans son rôle si bien rodée de haine publique, oubliant que les dessins avaient tout changés.

Des murmures parcoururent la pièce, tandis que les commères de l'école se mettaient au travail.. Draco traversa la foule, flanqué de ses deux gardes du corps, ou ses "imbéciles de compagnie", comme il les appelait affectueusement, soit inconscient ou ignorant des murmures. Se retenant de frapper Dean seulement avec un grand effort, il se tourna vers son compagnon.

"Jette un œil à ça Malfoy, veux-tu?" il fit un geste qu'il espérait désinvolte vers les dessins.

Draco fut surpris, ça que c'était certain. Il regarda les dessins d'un long moment sans dire un mot. Son corps était étrangement rigide. La salle se tut, le regardant et se demandant qui allait jeter le premier sort: Harry ou Draco.

"Eh bien, qu'est-ce que tu en penses?" Demanda Harry, quand il ne put plus supporter le suspense plus longtemps.

"Pas mal", déclara Draco d'une voix calme, presque amusée. Harry pouvait à peine contenir le choc de son visage. "Pas mal du tout, Thomas. Tu ne penses pas Harry? Après tout, ils nous ressemblent."

Il se retourna pour faire face à Harry, son visage tout à fait sobre, mais une lueur espiègle brillait dans ses yeux. Un scintillement qu'Harry aimait, même si cela signifiait d'habitude que quelqu'un allait être piégé, victime d'une escroquerie ou hideusement surpris. Harry avait le sentiment que c'était le dernier cas, alors il attendit tout simplement que Draco prenne les devants.

"Bien sûr", poursuivit Draco, en s'approchant et regardant au fond des yeux de Harry de manière à ce que les genoux de Harry se cognent," je me demande ... si nous sommes vraiment si beau lorsque nous nous embrassons. "

Et Harry savait maintenant où cela allait. Il ne tenta même pas de répondre, bien qu'il sentait son expression changer, passer de l'extrême colère à un sourire malicieux.

"Eh bien», chuchota Draco, le visage désormais à deux millimètres à peine de celui d'Harry, "Je crois qu'il n'y a qu'une seule façon de le savoir."

Les lèvres de Draco étaient incroyablement douces et l'embrasser, était comme toujours merveilleux. Harry pouvait entendre l'inimitable bruit des personnes s'évanouissant et tombant sur le dure sol de pierre, d'autres chuchotaient. Il y eut le flash d'un appareil photo, le son d'un crayon courant sur un carnet de croquis: il semblait que Dean était déjà en train d'enregistrer un autre moment privé dans la vie publique et mouvementée de Harry Potter. Mais Harry se sentait parfaitement heureux. Il était là, embrassant son petit ami en public, et tout était révélé. Son vrai lui, la double vie du héros, avait été révélée. Et Harry ne s'était jamais mieux sentit. Comme il se penchait pour embrasser une fois de plus Draco, Harry se fit une petite note mentale pour ne pas oublier de remercier Dean Thomas.

Fin

Voilà c'était le dernier O.S de ce recueil, j'espère qu'il vous aura plu. Pour ce que ça intéresse, Je mettrais la suite de : « Le dernier jours de notre monde » dès lundi prochaine. D'ici là, bonne semaine à tous.