Merci à tous pour m'avoir encouragé à écrire une suite.

Elle s'est fait attendre, mais la voici, j'espère qu'elle ne vous décevra pas. Enfin vous me direz ça en cliquant sur le petit bouton en bas ^^

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Un grand merci à tous les anonymes à qui je n'ai pas pu répondre :

Altaïr de l'Aigle, Mary, Une personne de passage, Eileen19, Kuina, ange ou démon, Alexei, Lou, Ela-chan, lolitorie, Petra, HurricanexNao, jojo, Demonia, Lukas Black,

Merci à tous pour vos gentilles reviews et vos encouragements (^_^)

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Merci à ma béta, et merci aux lecteurs tout simplement.

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Chapitre 2.

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Rogue se réveilla, les jambes ankylosées, le dos engourdi et un corps nu collé au sien. Il ouvrit les yeux et se rappela aussitôt de la nuit passée, en voyant la tête de Potter posée sur son épaule. Ce n'était donc pas un rêve, il avait vraiment fait l'amour à l'un de ses élèves la nuit dernière.

Il se maudit intérieurement et caressa doucement les cheveux du jeune Gryffon. Ce gamin couchait vraiment avec n'importe qui. Comment avait-il pu se laisser séduire par un homme comme lui, assez âgé pour être son père, ça il se le demandait. Il frotta son visage en baillant, pour se réveiller complètement et regarda sa montre. Il était déjà neuf heures passé, Rusard avait dû terminer sa ronde du matin depuis longtemps et il l'avait loupé. Eh merde !

--- Debout Potter ! Cria-t-il pour rompre toute intimité.

Harry sursauta. Comme réveil matin il n'y avait pas pire. Il cligna des yeux en direction de Rogue, un peu perdu et ne put retenir un sourire heureux.

--- Ca y est, c'est déjà fini les « Severus » et les « Harry » ? Demanda-t-il taquin.

--- Cette nuit était une horrible erreur. Dépêchez-vous de vous rhabiller !

Harry se releva laborieusement le corps tout courbaturé.

--- Vous êtes toujours aussi agréable après l'amour ?

--- Je ne veux plus jamais que l'on évoque cette nuit, c'est bien compris ?

--- Mais …

--- Il n'y a pas de mais ! On avait tous les deux besoins de ça, on l'a fait, et maintenant on oubli. Est-ce que c'est clair ?

--- Limpide ! Grogna Harry.

Cette chauve-souris graisseuse était vraiment une belle ordure. Il lui faisait connaître le plaisir ultime que pouvait prodiguer des caresses expertes et la minute d'après il le jetait aux oubliettes. C'était vraiment un salaud ! Il avait pourtant eu l'impression que le potioniste avait apprécié. Avait-il mal compris ? Il n'avait peut-être pas été à la hauteur, après tout il n'était que novice en la matière.

Il regarda son professeur se rhabiller, tout en enfilant son pantalon. C'était impossible ! Il ne pourrait surement pas oublier un corps pareil, et ces mains … si douces, si expertes … Non, elles resteraient à jamais gravées dans sa mémoire.

--- Je ne peux pas, dit-il. Je ne peux pas faire comme si rien ne s'était passé, je suis désolé.

Rogue le fixa déconcerté. Qu'est-ce que voulait le Gryffondor au juste ? S'amuser avec lui ? Ressentir le frisson en couchant avec le professeur le plus craint de tout Poudlard ? Ou bien seulement l'emmerder ? Il ne pouvait tout de même pas … non jamais Harry s'abaisserait à aimer un homme comme lui.

--- Vous êtes pathétique Potter. Ceci n'était rien de plus qu'une nuit de baise, n'allez pas chercher je ne sais quoi de plus là dedans.

Harry sentit son cœur se comprimer. Il n'avait pas espéré grand-chose de cette nuit, mais il s'était senti si bien dans les bras de son professeur qu'il ne voulait pas que tout soit gâché de cette façon, qu'un si beau moment soit anéanti par des mots si cruels, si blessants.

--- Vous avez raison, oublions, dit-il froidement, en terminant de reboutonner sa chemise.

Rogue le regarda tristement. Il n'avait bien entendu pas pensé un traitre mot de tout ce qu'il lui avait balancé au visage, mais c'était plus simple ainsi. Comme ça ils retrouveraient une relation normale de professeur à étudiant, et comme il le faisait si bien depuis sept ans, Harry continuerait de le détester. Surement encore plus, après la façon dont-il venait de le jeter. Mais c'était mieux ainsi.

Une fois habillé, Harry se réinstalla contre le sol, les genoux repliés sur son torse. Il luttait pour empêcher que les larmes ne coulent, il ne voulait surement pas donner ce plaisir à Rogue. Il ne savait même pas pourquoi il voulait pleurer. C'était un mélange de rage, de déception et de fierté blessée, qui meurtrissait son cœur. En cet instant il le haïssait pour tout ce qu'il lui faisait ressentir, pour toute la peine qu'il lui infligeait après le bonheur qu'il lui avait fait ressentir. Il voulait réapprendre à vivre dans ses bras et Rogue l'achevait encore plus violemment.

Ils restèrent plus d'une demi-heure sans dire un mot, sans même se regarder. Des voix lointaines brisèrent ce silence morne et Harry se releva pour coller son oreille à la porte.

……..

--- Je commence vraiment à m'inquiéter sérieusement, où peut-il bien être ?

--- Calme toi Hermione il ne doit pas être bien loin.

--- Et s'il lui était arrivé quelque chose ?

--- Voldy est mort, que veux tu qui lui arrive ?

--- Je ne sais pas, il n'avait pas l'air bien ces derniers temps, j'ai peur qu'il ait fait une bêtise.

--- Non, Harry ne ferait jamais un truc débile de ce genre.

--- Qu'est-ce que tu en sais ? Avec tout ce qu'il a vécu …

--- Il va bien je te dis, suffit juste qu'on trouve où il se cache.

Hermione soupira. Elle espérait sincèrement que Ron ait raison. Elle n'avait pas trouvé qu'Harry allait mal au point de se suicider, mais ça faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait plus vu sourire.

--- Tu as entendu ? Demanda-t-elle en scrutant les alentours.

--- Quoi ?

--- On vient d'appeler mon prénom.

--- Tu es sûr ?

--- Oui écoutes !

Une petite voix lointaine venait en effet de crier « Hermione » et celle-ci se précipita sur une grosse porte en ébène, suivi de près par Ron.

--- Harry c'est toi ?

--- Oui, je suis enfermé, tu peux ouvrir la porte s'il te plaît.

--- Qui t'a enfermé là dedans ? Je parie que c'est ce bâtard graisseux de …

--- Je vous conseille de ne pas en dire davantage Monsieur Weasley si vous tenez encore un tant soit peu à votre scolarité.

Ron s'étrangla en reconnaissant la voix cinglante et jeta un regard affolé à Hermione. Pauvre Harry ! Celle-ci attrapa sa baguette et jeta un sort sur la porte qui s'ouvrit en un rien de temps. Harry sortit le premier et rencontra les yeux amusé de Ron. Le rouquin était vite passé de la compassion à la moquerie. Après tout on était un Weasley ou on ne l'était pas.

--- Pas un mot, cracha Harry en prenant la direction du dortoir sans adresser un regard à Rogue.

Hermione regarda son professeur de Défense Contre les Forces du Mal, la braguette ouverte, les cheveux dépeignés et la mine triste. Elle jeta ensuite un œil inquisiteur sur Harry, la chemise mal boutonnée et une trace de morsure dans le cou. Merlin ! Ils n'avaient tout de même pas …

……..

Harry quitta discrètement la salle commune des Serdaigle pour ne pas être surpris par un préfet en chasse. Il rasa les murs, guettant le moindre bruit et allait enfin atteindre le portrait de la grosse dame quand une voix familière l'interpella.

--- Je peux savoir ce que tu fais dehors Harry ?

Il se retourna vers sa meilleure amie et soupira. Il allait encore avoir droit à un sermon.

--- J'ai été voir Rémi.

--- Harry ce mec est un vrai crétin, je croyais que tu avais rompu.

--- Je l'ai fait, mais je n'ai pas envie d'être seul.

--- Alors trouve quelqu'un de mieux ! Rentrons, je voudrais te parler de quelque chose.

Harry obéit docilement. Hermione avait froncé les sourcilles et dans ces moments là mieux valait l'écouter sans broncher. Elle lui fit signe de s'installer sur le canapé. La pièce était silencieuse et déserte. Il s'exécuta et attendit que son amie commence sa leçon de morale.

--- Je suis au courant pour toi et Rogue, dit-elle simplement.

Le survivant écarquilla les yeux en grand, il s'attendait à tout sauf à ça.

--- Comment ?

--- Ce n'était pas difficile à remarquer. Vous étiez tous les deux très débraillé en sortant de la réserve, et puis j'ai remarqué ta façon de le regarder pendant le repas et de le fuir pendant les heures de cours. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais je suis sûr d'une chose, c'est que tu es amoureux de lui.

--- Je… On a couché ensemble et il m'a jeté, fin de l'histoire.

--- C'est ton professeur Harry, tu ne penses pas qu'il a fait ça pour t'éloigner ?

--- Non, enfin je ne sais pas, mais ces mots étaient si blessant et … je ne suis qu'un gamin dont il s'est servi, ça ne va pas plus loin.

--- Et c'est pour l'oublier que tu couches avec cet imbécile de Serdaigle ?

--- Peut-être oui.

--- Enfin tu pourrais au moins trouver mieux. Ce mec se sert de ta célébrité et il est franchement trop vulgaire. Tu mérites beaucoup mieux.

--- Cette situation me convient Hermione.

--- C'est faux ! Tu étais déjà complètement absent depuis le début de l'année, tu t'es éloigné de nous, tes résultats ont chuté et depuis cette nuit dans la réserve c'est de pire en pire ! Tu es en train de te détruire Harry. Et Rémi t'aide merveilleusement bien à le faire !

--- Je n'éprouve plus l'envie de vivre depuis bien longtemps, avoua-t-il sur un ton froid. J'ai cru que dans les bras de Severus je pourrais réapprendre à espérer, à vivre, mais même ça on ne me l'a pas accordé.

--- Mais nous on t'aime Harry, on ne veut pas te voir te laisser dépérir de cette façon.

--- Je sais, mais ça n'ait plus suffisant, murmura-t-il dans un sanglot.

Hermione serra son ami dans ses bras les larmes aux yeux. La guerre l'avait totalement détruit et elle se sentait impuissante. Elle lui embrassa la tête tout en le berçant doucement. Il méritait d'être heureux ! Plus que n'importe qui d'autre il avait droit au bonheur !

……..

--- Est-ce que quelqu'un peut me dire ce que sont les succubes et les incubes ? Demanda Rogue en ignorant la main tendue à l'extrême, de Miss Granger.

--- Ce sont des êtres abjects, des démons sans morale sans remords qui s'amusent avec le corps et le cœur des gens, répondit Harry sans attendre d'avoir la parole.

--- Potter je ne vous ai pas interrogé, gronda Rogue.

--- Ils éveillent le désir, font naître l'orgasme et la jouissance chez l'homme ou la femme, prennent totalement possession de leur rêve et de leur conscience… tout ça pour ensuite disparaître en leur brisant le cœur et en les laissant vide et meurtri.

--- Tu t'égares Harry, murmura Hermione.

Rogue fixait le jeune brun sans relâche et toute la salle attendait qu'il explose, mais il ne le fit pas. Il indiqua une page du livre et continua son cours comme si de rien était.

Harry fulminait sur sa chaise, l'indifférence était encore pire que tout. Il se sentait tellement vide depuis cette nuit dans la réserve. Un mois était passé, il avait essayé d'oublier dans les bras de quelqu'un d'autre, essayer de ne plus penser à rien, mais c'était impossible. Severus avait pris possession de tout son être et chaque infime partie de son corps le réclamait à chaque seconde. Il avait pensé seulement désirer son professeur, mais c'était beaucoup plus. Sans s'en rendre compte il était tombé amoureux de lui et cet amour était en train de le détruire. Sa conversation avec Hermione la veille, avait réanimé sa rage. Jusqu'à maintenant il n'avait fait qu'ignorer son amant d'un soir, au début il avait même fuitses cours, mais maintenant il avait envie d'exploser, de hurler.

Quand le cours se termina il se leva à toute vitesse, ayant besoin de prendre l'air, de le fuir. Fuir ce visage, cette bouche, ces mains, ce corps … tout ce qui lui rappelait cette fameuse nuit.

Il était presque arrivé devant la porte quand son professeur le héla.

--- Pas vous Potter ! Il faut que l'on se parle.

Il s'arrêta net, le cœur compressé. Il ne pourrait pas supporter d'être rejeté une deuxième fois, car il le savait, son professeur avait très bien compris qu'il ne parlait pas vraiment des succubes et des incubes, mais de ce qui s'était passé dans la réserve de potions.

La classe se vida progressivement et Ron lança un regard compatissant à son ami, tandis qu'Hermione lui adressa un petit sourire encourageant. Quand ils se retrouvèrent enfin seul Rogue ferma la porte d'un coup de baguette et lança un sort de silence dans la pièce.

--- Harry, je suis désolé, murmura Severus.

--- Désolé de quoi ? S'énerva-t-il. De m'avoir baisé ? De m'avoir utilisé ? De m'avoir jeté comme une merde ? Ou de m'avoir brisé le cœur ?

Le potioniste soupira. Il n'avait pas voulu ça. Il voyait très bien que le Gryffondor allait de plus en plus mal depuis leur nuit dans la réserve de potions. Il avait compris qu'Harry devait ressentir quelque chose pour lui. Peut-être un béguin d'adolescent, un semblant de sentiments, mais il ne pouvait pas lui dire qu'il l'aimait, que lui aussi souffrait terriblement, pour lui dire juste après que malgré tout il ne devait pas être ensemble, qu'ils étaient tout sauf fait pour être ensemble.

--- Je suis désolé d'avoir dérapé, je ne me suis pas conduit comme un professeur, je n'aurais jamais dû laisser les choses aller aussi loin, si tu vas aussi mal c'est de ma faute et …

--- Arrêtez de vous excuser ! Je me fous du professeur de défense contre les forces du mal, celui qui m'intéresse c'est le vrai Severus ! L'homme qui m'a étreint l'autre soir, à qui j'ai confié mes plus grandes peurs, qui m'a écouté, rassuré, l'homme qui m'a embrassé avec douceur et passion … Est-ce qu'il existe vraiment cet homme ou bien est-ce que tout ça n'était qu'un mensonge ?

Harry avait les larmes aux yeux et Severus ne savait pas quoi répondre. S'il lui disait que tout n'avait été que mensonge peut-être que ce serait plus facile pour lui de tirer un trait sur cette nuit, mais en même temps il briserait à jamais la confiance qui s'était instauré entre eux et par la même occasion Harry, et ça il ne le voulait pas.

--- J'étais sincère ce soir là, répondit Severus avec douceur. Mais nous ne devons pas continuer. C'est plus facile comme ça.

--- Plus facile pour qui ? C'est qui que vous essayez de protéger dans l'histoire ? Moi ou vous ? Vous avez peur en fait. Peur de ce que vous ressentez, peur de souffrir. Vous croyez vous protégez des autres, mais vous vous empêchez seulement de vivre.

--- …

--- Cette nuit a été la plus fabuleuse de toute ma vie et je me fous que vous soyez plus vieux ou que le règlement interdit les relations entre élèves et professeur. Pour la première fois de ma piteuse existence j'ai appris ce que c'était que d'être follement amoureux et je ne veux pas que ça s'arrête comme ça. Alors ça ne va peut-être pas être facile, on va peut-être se déchirer pour finir par se détester, mais j'ai envie de vivre tout ça. Je sais que c'est égoïste, mais j'ai besoin de vous. Je me sens revivre que quand je suis près de vous, ma peau s'anime que quand c'est vous qui la caressée et mon cœur bat seulement quand je vous vois. Sans vous je ne suis… Je ne suis plus rien

Rogue fixait Harry, les yeux brillant d'un mélange d'espoir et de bonheur. Ce pouvait-il vraiment que le survivant l'aime autant ? Avait-il vraiment le droit à tout ce bonheur qui l'envahissait, à toute cette chaleur qui emplissait son cœur en entendant la douce déclaration de son élève ? Avait-il le droit d'aimer le fils de celle qu'il avait trahi ? De celui qu'il avait haï ? Etait-il vraiment capable de rendre Harry heureux ? De lui apporter tout ce qu'il pouvait désirer ? Il l'espérait grandement, car il en avait marre de lutter contre ses sentiments et ce désir intense qui l'animait à chaque fois qu'il se trouvait près de lui.

--- Ca a été le plus beau moment de ma misérable vie, à moi aussi, dit-il en s'approchant du Gryffondor.

Il lui caressa la joue doucement, remontant la main dans ses cheveux. Le Gryffondor tremblait, une expression de surprise sur le visage.

--- Es-tu conscient de tout ce qu'on risque si … si je m'autorise à t'aimer ?

--- …

--- Je serais probablement viré, mais ça ce n'est pas vraiment important. Le nom du survivant sera associé à celui d'un ex Mangemort, peu importe tout ce que tu as fait pour ce monde, de tes sacrifices, ils traineront ton nom dans la boue.

--- Je m'en fous, souffla Harry, hypnotisé par les lèvres qui s'approchaient de plus en plus de son visage. Il y a longtemps que ma vie ne m'appartient plus. Je veux seulement rester près de toi pour toujours.

Severus attrapa son visage en coupe et l'embrassa avec tendresse et amour. Un baiser qui valait tous les mots du monde et qui décrivait parfaitement tout ce qu'il éprouvait pour ce têtu de Gryffondor.

Harry s'accrocha aux lèvres de son professeur comme à un dernier souffle de vie. Il ne le laisserait plus jamais lui échapper. Il agrippa sa main gauche dans son dos et glissa la droite sous son tee-shirt caressant son torse avec envie. Il sentit les mains de son aîné s'égarer sur ses fesses et dans son dos, et grogna de plaisir. C'était si bon de ressentir la chaleur de ces mains et de ce corps collé à lui.

--- Tes amis doivent t'attendre de l'autre côté de la porte, souffla Severus sans pour autant lâcher complètement ses lèvres.

--- Probable oui.

Harry fit glisser ses lèvres dans le cou de son professeur et le mordilla doucement, lui arrachant quelques gémissements.

--- Ils vont se poser des questions si notre entretien dure trop longtemps. Rejoins-moi ce soir devant mes appartements à 20 heures.

--- Non, je ne veux plus me séparer de toi

--- Je ne te rejetterais plus, je te le promets. Je vais te prouver tout mon amour ce soir.

--- Si tu me fais souffrir de nouveau je te tue !

--- Marché conclu, sourit-il en lui déposant un baiser sur le front.

Il se détacha à contrecœur de ce corps fin collé à lui et retira les sorts de silence et d'intrusion, de la porte.

--- Puisque vous voulez jouer les insolents, vous viendrez après le repas pour trois heures de colle, hurla-t-il.

--- Seulement trois ? Murmura Harry amusé.

--- Dehors !

Severus lança un petit clin d'œil à son jeune amant et celui-ci ne put s'empêcher de lui déposer un dernier baiser avant de quitter la salle, en faisant mine d'être énervé. Seule Hermione remarqua le petit clin d'œil discret qu'il lui adressa en passant devant elle.

……….

Harry frappa à la porte en bois, sculptée d'un immense serpent, et celle-ci s'ouvrit aussitôt, laissant place à un Severus plus qu'impatient. Leurs bouches se rencontrèrent sans attendre, leurs mains se caressèrent vigoureusement et très vite, Harry se retrouva plaqué sur le matelas, les lèvres de Rogue toujours collées aux siennes. Il glissa sa main sur le pantalon de son professeur et sentit son érection frotter contre le tissu. Il détacha le pantalon gênant et glissa cette fois-ci, les doigts dans son boxer. Il commença à caresser son membre gorgé de plaisir tout en continuant le jeu de langue divin qu'ils avaient commencé.

Rogue se détacha d'Harry dans un léger râle et plongea son regard dans les deux émeraudes brillantes qui le regardaient.

--- Je t'aime Harry, murmura-t-il la respiration saccadée.

Un feu ardent s'alluma dans le regard du Gryffondor et il embrassa son professeur avec encore plus d'ardeur.

--- Je t'aime aussi, souffla-t-il entre deux baisers.

Rogue grogna de contentement face à cet aveu et retira le pantalon de son élève sans attendre. Ca faisait un mois qu'il avait goûté au paradis dans les bras d'Harry. Un mois où il s'était efforcé de créer un faussé entre eux pour se protéger, pour donner à Harry un meilleur avenir. Un mois de torture, d'enfer. Mais aujourd'hui son ange était de nouveau dans ses bras et il ne le laisserait plus s'envoler.

Leur deux érections se touchèrent, se frottèrent, se caressèrent, faisant monter l'excitation à son paroxysme et Severus lâcha les lèvres de son amour pour commencer à lécher son cou, sa clavicule et ses tétons. Il savoura le goût sucré de sa peau et descendit plus bas, brulant chaque morceau de peau qu'il embrassait, léchait ou suçait. Il arriva à hauteur de la virilité de son élève et la prit entièrement en bouche, impatient d'entendre son amant gémir. Harry se cambra de surprise et se mordit la lèvre. C'était incroyable. Les lèvres de son professeur se détachèrent et une main empoigna ses bourses, alors qu'une langue montait et redescendait le long de sa verge, lui procurant une multitude de frissons. Il attrapa les barreaux de la tête de lit, au bord de la jouissance, et ferma les yeux quand la langue vint lécher son gland goulument et titiller la petite fente dont quelques perles de spermes commençaient déjà à s'échapper. Il fut pris de violents spasmes incontrôlables, alors que sa gorge laissait échapper des gémissements bruyants et se répandit dans la bouche de son amant. Severus avala la semence et jeta brièvement un regard à son Gryffon. Celui-ci était accroché aux barreaux, les joues rouges de plaisir, le corps en sueur, les jambes outrageusement écartées et les yeux brillant d'excitation. Il n'avait jamais rien vu d'aussi érotique et sans attendre s'attaqua au petit anneau de chaire qui se contractait d'impatience. Il y inséra sa langue et constata avec plaisir que son amour était de nouveau dur. Il mouilla ses doigts et en inséra un premier, puis un deuxième, tout en mordillant l'intérieur de ses cuisses avec passion. Harry bougeait ses hanches sans réfléchir, s'empalant de plus en plus vite sur les doigts de son amant et Severus n'y tenant plus se releva et approcha son membre de l'entrée. Il le pénétra doucement, se retenant d'aller trop vite pour ne pas lui faire de mal, mais Harry trop impatient commença à onduler aussitôt.

--- Plus vite, souffla-t-il.

Severus accéléra les pénétrations et attrapa le dos de son amant pour le coller contre lui. Il l'embrassa avec passion et sentit ses bras s'enrouler autour de son cou. Ils ne formaient désormais plus qu'un. Leurs corps s'unissaient à la perfection. C'était comme s'ils avaient été créés pour être enlacé l'un à l'autre. Severus mordilla le menton d'Harry et le pénétra de plus en plus violemment.

--- Je t'aime, je t'aime, je t'aime … murmura-t-il dans un souffle à peine audible.

Il lâcha le dos de son amant, s'éloignant de son torse par la même occasion et attrapa ses cuisses pour les surélever et pouvoir entrer encore plus profondément en lui. Harry se sentit perdre pied et sa vision se voila. Les coups violents dans sa prostate le faisait décoller de la terre un peu plus à chaque fois. Il voulait venir. Il attrapa son érection et la malaxa rapidement au même rythme des va-et-vient et se libéra peu de temps après dans un spasme brutale. Severus sentant le petit anneau se contracter sur son pénis ne se retint plus et éjacula à son tour. Il se laissa retomber sur le corps trempé de sueur de son bien-aimé et tenta de retrouver sa respiration.

--- Ne me laisse plus jamais, murmura Harry en caressant les longs cheveux de son amant.

--- Plus jamais, je te le promets. Tu vas me dégager ce crétin de Rémi Joyson avant que je ne fasse un meurtre, j'irais voir McGonagall pour tout lui révéler, ensuite tu vas terminer ton année et on s'installera ensemble. Je ne te quitte plus, je te l'ai dit.

Harry sourit, heureux. Il ne s'était jamais senti aussi complet, aussi vivant. Il caressa la joue de son amour. Vivre ensemble, c'était trop beau pour être vrai.

--- D'accord. Et ensuite tu m'épouseras et on adoptera un petit orphelin, comme moi, qui a besoin d'amour.

--- Ne brûle pas les étapes je t'en prie. Que j'assume mes sentiments pour toi est déjà une grande première pour moi, alors on va attendre pour les enfants et la robe de mariée.

--- J'attendrais, mais je veux construire ma vie avec toi, pour le restant de mes jours. Je t'aime tellement.

Severus embrassa son beau brun tendrement. Harry Potter Rogue. Ca sonnait plutôt bien, et l'idée lui plaisait finalement. Ca serait un moyen efficace pour annoncer au monde entier que le cœur et le corps de cet ange déchu lui appartenait pour toujours. Oui il l'épouserait, il lui ferait une demande grandiose. Il ferait tout pour lui. Mais les mômes c'était inenvisageable. Il n'avait pas du tout envie de voir un mioche courir partout, faire connerie sur connerie et surtout lui voler la vedette auprès de son amour. Non, surement pas !

--- Fait moi l'amour encore et encore Severus, souffla le survivant dans un murmure érotique.

Et puis merde, allons-y pour les petits monstres qui grouillent partout, même une dizaine de marmots baveurs s'il voulait, il ne pouvait rien lui refuser de toute façon.

Il n'existerait que pour lui désormais et ferait de lui l'homme le plus heureux !

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FIN.

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J'espère que cette fin vous a plu et j'attends vos commentaires, remarques, mécontentements ou autre, dans une tite review !

Bises à tous et merci d'avoir été aussi nombreux à suivre le premier chapitre de ce petit Two Shot !

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Merci a Kalimeroh pour la petite indication d'erreur ^^

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Line.