Les Bénédictions d'une Seconde Chance

Tout appartient à CS Lewis et MartiOlwsten.

Résumé : Parfois, même si deux personnes sont destinées à être ensemble, la vie se met en travers du chemin. Tumnus a attendu mais elle n'est jamais revenue. Lucy se lamente sur son amour perdu. Tous deux prient pour avoir la paix et la guérison... Peuvent-ils avoir une seconde chance, malgré le temps et l'espace ? {AU LxT}

Note de la traductrice : Voici le chapitre 2 ! Je suis un peu déçue de n'avoir pas eu le nombre de review escompté au regard du trafic. Tant pis ! Pensez à me laisser un petit commentaire, s'il vous plait ! Ça fait toujours plaisir...J'ai réparé l'erreur du premier chapitre. Encore désolée. Enjoy !

Chapitre II : Le jeune homme avec une canne.

C'était une journée sans histoire, et Lucy en marchant aimait entendre la brise dans les feuilles au-dessus d'elle. Elle avait promis de rejoindre Edmund au parc, et, pour honorer cette promesse, elle s'était habillée, avait quitté sa chambre, et était sortie. Il aurait été beaucoup plus facile de retourner au lit, mais… une promesse était une promesse.

Le soleil éclairait à nouveau son visage. Elle sourit en prenant le chemin des bancs où Edmund devait l'attendre. C'était une si belle journée, pensa-t-elle pour elle-même. Si seulement…

Elle cessa de marcher et porta sa main à sa bouche, des larmes débordant de ses yeux. Elle pensait encore à lui. Tumnus. Peut-être qu'elle n'était pas prête à sortir…

Son esprit était hors de contrôle. Les alentours du parc seulement stimulés par sa tristesse. Les arbres lui rappelaient Narnia, et son amour perdu. Les arbustes verts ressemblaient beaucoup à ceux qui étaient près de son ancienne maison, où il l'avait amené lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, il y a si longtemps.

Avant qu'elle ne s'en rende compte, ses genoux fléchirent et elle tomba dans l'herbe. Elle ne pouvait pas retenir ses larmes. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était d'essayer de pleurer doucement, afin que nul ne puisse l'entendre. Le parc n'était pas très fréquenté aujourd'hui… Peut-être que cela allait passer en une minute et que ses frères et sœurs ne le sauraient jamais…

Mais elle ne savait pas que quelqu'un à proximité d'elle pouvait l'entendre. Elle était tombée non loin d'un petit banc du parc. Elle ne l'avait même pas remarqué avant, ou, si elle l'avait fait, peut-être qu'il avait été oublié dans sa tristesse.

« Mademoiselle ? » Demanda une voix près d'elle, ce qui l'étonna. Elle essaya de regarder, mais ses yeux étaient si humides qu'il était difficile pour elle de voir.

« Mademoiselle ? Est-ce que vous allez bien ? » C'était la voix d'un homme.

Lucy essuya ses yeux en hâte avec une de ses manches et regarda autour d'elle. Un jeune homme aux cheveux courts et frisés, d'environ son âge, était assis sur un banc.

« Êtes-vous tombée ? » Demanda-t-il en se tournant dans sa direction.

Sanglotant encore, elle tenta secouer la tête en signe de négation, mais pour une raison quelconque, elle constata qu'elle ne pouvait pas le faire. Elle ne pouvait pas mentir. Elle hocha la tête… C'était le plus proche de la vérité telle qu'elle pouvait la ressentir à l'heure actuelle.

« Ah » Dit le jeune homme. « … Juste un instant, Mademoiselle… Je vais vous donner un coup de main…»

Mais il ne se précipita pas vers elle.

Lucy leva les yeux vers le banc. Il lui semblait que le jeune homme ne pouvait pas se lever… et puis elle vit pourquoi. L'homme, qui ne devait pas être plus âgé qu'elle (enfin, il était peut-être un peu plus âgé… mais certainement pas plus vieux qu'Edmund), avait une canne. Il se mit difficilement debout, puis, lentement, parcourut la distance qui le séparait de Lucy en marchant en se balançant. Elle remarqua que cette façon de marcher n'était pas intentionnelle. Il portait un pantalon long, donc elle ne pouvait pas voir ce qui n'allait pas avec ses jambes, mais elle pouvait dire qu'il ne pouvait pas bien marcher avec elles. Quand il arriva jusqu'à elle, il s'appuya sur sa canne, la plantant aux pieds de la jeune fille et se penchant sur elle.

« J'ai peur », dit-il calmement, « de ne pas pouvoir vous relever, mais je peux stabiliser ma canne. Allez-y et utilisez-la pour vous hisser sur vos pieds, mademoiselle. Je vous promets qu'elle ne bougera pas. »

Se sentant plutôt ridicule et gamine, elle se saisit de du pommeau de la canne et se releva, ses larmes presque oubliées.

« Merci… » Dit-elle, lentement, « Je suis désolée de vous avoir troublé… »

En étant maintenant près de lui, elle pouvait dire qu'il vivait très simplement. Ses vêtements étaient élémentaires et pauvres (bien qu'elle ne veuille pas dire cela négativement envers lui) et sa canne avait l'air d'être faite à la main. C'était très bien conçu, mais tout de même artisanal.

« Ce n'était pas un problème du tout, mademoiselle » a t-il dit aimablement. « Mais, permettez-moi de vous accompagner jusqu'à ce joli banc. Il est plus agréable de s'asseoir dessus plutôt que sur vos genoux. Oh ! Je ne voulais pas dire ça comme ça… »

Lucy éclata de rire, le premier rire qu'elle eut entendu dans sa propre gorge depuis très longtemps.

« Ce n'est pas grave. Vraiment, je dois y aller… » Il avait pris son bras et retournait jusqu'au banc. Elle se sentait étrange en le dérangeant. « Et je suis sûre que vous ne voulez pas que je vous importune ».

« Mais vous ne me dérangez pas mademoiselle », dit-il avec un petit sourire. « Ce n'est pas tous les jours j'arrive à marcher avec une belle dame comme vous. Et, de plus, la marche me demande beaucoup d'énergie et occupe mes pensées. J'aimerais plutôt m'asseoir et mieux vous regarder. »

Lucy rougit (comment était-ce possible ?) et le laissa la conduire jusqu'au banc. Une fois là-bas, elle fit en sorte qu'il soit assis avant de s'assoir elle-même. Elle voulut lui dire quelque chose, mais elle réalisa qu'il l'observait, la bouche légèrement ouverte. Cela, alors que c'était flatteur, lui donna envie de courir jusqu'à la maison et de se cacher sous ses draps.

« Euh, est-ce que mon visage est sale ? » Demanda-t-elle d'une voix à peine au-dessus d'un chuchotement.

Il secoua la tête, ses cheveux frisés, qui venaient sous ses oreilles, dansèrent autour de son visage. « Pardonnez-moi… Je… Vous ressemblez juste à… Nous sommes nous déjà rencontrés ? »

Elle ne s'attendait pas à cette question. Elle regarda le jeune homme plus attentivement… Il lui était familier, mais Lucy savait qu'elle n'avait jamais vu cette canne auparavant, ou avec un homme aussi jeune.

« Je ne crois pas, a-t-elle répondu, mais… ah, excusez mes manières - Je m'appelle Lucy, Lucy Pevensie. »

Elle lui tendit une main qu'il ne prit pas. Au contraire, il la fixa de nouveau, sa bouche ouverte plus largement qu'elle ne l'avait été la première fois.

« Ça ne peut pas être vrai » murmura-t-il.

Lucy fronça les sourcils, « De quoi parlez-vous ? »

Elle pouvait visiblement voir sa respiration accélérer. « Je… » Commença-t-il, incertain. « Je… suis désolé… J'ai juste… J'ai déjà entendu ce nom auparavant, c'est tout. Je suis… je m'appelle Thomas. Thomas Holt. »

Il était très bizarre, et plus elle le regardait, plus il lui devenait familier. Ce qui la gênait, car elle savait qu'elle ne l'avait jamais vu auparavant.

« Peut-être que vous êtes allé à l'école avec un de mes frères, Peter et Edmund ? Vous semblez plus proche de l'âge d'Ed. Eh bien, vous avez peut-être aussi rencontré ma sœur… »

« Susan… » a-t-il fini pour elle. Se tournant vers elle, il rencontra son regard et ses yeux ne quittaient plus les siens. « Je crois que vous avez peut-être raison, je pense que je les ai rencontrés auparavant. »

Sans signe avant-coureur, quelque chose la frappa, une sorte de reconnaissance. Ses yeux… elle connaissait ces yeux. C'étaient les siens… En regardant son visage, elle éclata presque à nouveau en sanglots.

Thomas avait un visage agréable et un nez assez rond avec des taches de rousseur au soleil. Des yeux bleu vif, presque gris sombre brillaient entre de petites frisettes d'un brun clair, presque sable. Il avait des lèvres minces, mais son sourire était attachant. Le plus curieux de tout était ses oreilles - ils semblaient être décollées, juste un peu, surtout vers les pointes.

Lucy le fixait… son esprit divaguait complètement. Elle le connaissait, mais… C'était impossible… C'était tout simplement impossible…

Attends une minute, pensa-t-elle avec un soubresaut. Edmund avait insisté pour qu'elle vienne au parc. Oui, this fellow was most likely a friend of Edmund or Peter or , cet homme était probablement un ami d'Edmund, de Peter ou de avaient déjà essayé avant – avant qu'ils se marient, ils essayaient de lui faire rencontrer des hommes qui pourraient lui plaire pour qu'elle sorte de sa dépression. Edmund devait être derrière ça, parce qu'il était le seul des trois à savoir à qui son cœur appartenait réellement. Cet homme, Thomas, avait une étrange ressemblance avec Tumnus. Aucun doute possible, Ed l'avait rencontré à l'école et s'était arrangé pour qu'il vienne au parc et l'intercepte.

Et, oh, plus elle pensait à lui, plus elle devenait furieuse. Thomas ? Cela sonnait comme Tumnus. Et une canne ? C'était juste pour attirer son attention. Quel piège... En vérité, si elle n'avait pas fondu en larmes, elle aurait remarqué un jeune homme avec une canne et l'aurait salué pour être polie. Edmund devait le savoir. Quelle ruse ! Et elle était tombée dans le piège.

« Qui êtes-vous ? » Demanda Lucy. « Alors comme ça, vous êtes un ami de Susan. Une belle blague. Très drôle. »

Il la regarda confus, « Pardon ? »

« Ne faites pas celui qui ne comprend pas, je vous ai découvert », a-t-elle craché, dégoûtée. Elle sauta sur ses pieds et lui fit face. « Dites-moi, maintenant, qui vous êtes vraiment. Vous m'êtes effectivement familier, et je sais que c'est pour ça que quelqu'un vous a mis là. Je veux savoir qui vous êtes vraiment. »

Toujours assis sur le banc, l'homme soupira.

« Je ne pense pas que vous me croiriez, maintenant, même si je vous le disais, » dit-il tranquillement.

« Essayez »

Sans la regarder, Thomas prit sa main Lucy hoqueta, car il ne prenait pas sa main d'une manière que nous faisons communément. Au lieu de cela, avec son pouce et son index, il secoua sa main. Not as if to greet her, but to literally shake her pour saluer, mais littéralement pour secouer la main.

Les gens ne le font pas. En fait, la seule personne à avoir jamais fait cela avec elle, était Tumnus, il ya si longtemps... Il... Il ne pouvait pas être... Le pouvait-il ? Non, bien sûr que non. Des vagues de colère et de trahison inondèrent son cerveau. Comment Edmund avait-il osé parler de ça à quelqu'un ? Elle lui avait fait confiance ! Lucy lâcha la main de Thomas, et pleurant une fois de plus, elle courut vers l'endroit où son frère, si elle pouvait encore l'appeler ainsi, était sensé l'attendre.