Titre : Domination 2

Disclaimer : Reborn ne m'appartient pas et ne m'appartiendra jamais, dommage, sinon bien des choses seraient différentes héhé...

Rating : M

Genre : Humour, et euh, je ne sais pas trop...

Paring : Hibari/Mukuro (18/69)

Note : Alors c'est simple ; voici une espèce de suite ou plutôt un deuxième épisode de Domination (c'est bien pour cette raison que je ne met pas ce One Shot en nouvelle fanfic mais bien à la suite du premier épisode). Enjoy !

Note 2 : Un grand merci à ma Nora-Elsa pour son aide à la réalisation de ce chapitre !


Mukuro haleta beaucoup trop fort à son goût, n'arrivant même plus à maintenir son sourire correctement en place. Ses doigts se crispèrent alors que ses cuisses outrageusement écartées serraient entre elles le corps brûlant d'ardeur de son amant. Le seul ennui était que ses mouvements vigoureux irritaient la chair nue de ses fesses sur le bois du bureau sur lequel ils s'appuyaient. Des coups violents, rapides, et ô combien délicieux. La table frappait le mur contre lequel elle était posé, marquant le rythme répétitif de leur « jeu », ce qui ne pouvait que faire connaître leur activité dans les détails à un quelconque voisin. Mais puisqu'aujourd'hui aucun perturbateur ne demeurait dans le manoir, ni lui ni Hibari ne s'en préoccupa.

« Kyoya... » Gémit l'illusionniste en s'agrippant davantage à son amant. Le bois commençait à le gêner un peu trop, étant peu désireux de garder des rougeurs sur la partie aussi sensible et utile qu'était son postérieur. « Kyoya... »

Le brun grogna légèrement, n'appréciant pas qu'on perturbe son activité. Et bien que l'autre gardien le savait très bien, il se plaisait toujours de se plaindre de quelque chose, aussi futile fut-elle, juste pour le plaisir de briser une de leurs règles.

« Quoi ? » Finit-il donc par demander, se redressant légèrement pour mieux assassiner du regard son vis à vis.

Mukuro ricana doucement, sachant très bien qu'il venait de le déranger dans sa concentration, mais son besoin de changer de place devenait commençait à se faire pressant.

« Le lit. » Dit-il simplement.

Il sentit alors son aîné se crisper d'irritation, ne faisant qu'agrandir son sourire amusé. Mais soutenant le regard dur de celui-ci, il lui fit comprendre qu'il n'était pas prêt à sacrifier son confort pour les commodités de l'autre. Après tout, ce n'était pas Hibari qui avait ce meuble dur qui lui griffait les fesses. Aussi, le japonais finit par grogner une nouvelle fois d'agacement, et, ne voulant pas perdre de temps, il agrippa fermement les cuisses du bleuté, et le souleva d'un geste rapide, son agaçant fardeau solidement cramponné à lui.

Mukuro gémit bruyamment à ce soudain changement de position, lorsqu'il se sentit en effet s'empaler plus profondément sur le sexe d'Hibari, s'accrochant pour que l'action ne soit pas trop brutale.

Hibari siffla lui aussi de plaisir en sentant le changement, et empoigna encore les fesses de son cadet, les écartant même un peu plus, pour y entrer davantage. Mukuro ne put empêcher un cri de surprise et de satisfaction s'échapper de ses lèvres, gémissant pleinement son plaisir, saisissant durement les cheveux de son aîné avec ses doigts tremblants.

Ils ne restèrent cependant pas longtemps dans cette position, assez fatigante et contraignante pour l'un, et l'autre ayant de toute façon en tête le lit de la chambre. Ils finirent donc par s'y allonger, le bleuté ne relâchant pas son étreinte avec le brun.

Une fois couchés contre les oreillers du lit confortable et spacieux, Mukuro remarqua un détail qui le frappa en plein nez. Oui, il s'agissait d'une odeur qu'il avait souvent eu l'occasion de respirer étant donné qu'elle appartenait à un individu avec lequel il cohabitait dans le manoir. Et étant une personne ayant un sens olfactif nettement plus développé qu'un être humain normal, il ne lui en fallut pas plus que pour reconnaître le propriétaire de la chambre qu'ils occupaient.

« Kufufu, oh Kyoya, tu n'as pas osé ? » Ricana-t-il, très amusé par cette petite découverte qui l'excita peut être encore plus.

Hibari fronça les sourcils.

« Quoi encore ? »

Après tout, c'était le gardien du Nuage qui lui avait imposé cette chambre, sans même lui demander son avis.

« Je ne savais pas que c'était un de tes fantasmes de faire ça ici... »

Le brun lui répondit avec un sourire cruel.

« Peut être. Tu n'aimes pas l'idée ? »

Mukuro rit aux éclats et Hibari lui attrapa férocement les lèvres, accélérant encore ses mouvements de bassins.

Et alors que tout deux étaient à présent à deux doigts d'atteindre les portes de la jouissance tant désirée, des bruits de pas résonnèrent soudain dans le couloir d'à côté. Hibari se figea, faisait grogner de mécontentement son partenaire, qui ne trouvait pas cette raison valable pour s'arrêter en si bon chemin.

« Kyo- »

« Chut ! » Hibari se redressa complètement, à l'écoute.

« Ce n'est sans doute qu'une simple femme de ménage. » Bougonna Mukuro en tentant d'attraper les lèvres de son alouette préférée.

« Une femme de ménage qui a la voix de Sawada Tsunayoshi ? » Lui répondit-il d'un ton sarcastique en évitant la bouche tentatrice.

Mukuro se figea enfin et tendit l'oreille, les sourcils froncés. Les pas semblaient se rapprocher de plus en plus de la chambre, et la voix qui les accompagnait appartenait en effet à leur Boss, qui devait être en pleine discussion téléphonique, étant donné qu'aucune autre voix ne lui répondait. Voilà qui était très inattendu, surtout qu'il avait été convenu que tous les occupants du manoir soient absents pour la journée pour diverses raisons, ce qui leur avait donc laisser l'opportunité de s'amuser librement dans toute la résidence.

Alors, le tout était de ne pas paniquer, ils n'étaient pas deux vulgaires herbivores qui allaient se faire prendre comme des débutants.

« Kufufu, et qu'est ce que tu proposes, mon cher Kyoya ? »

Hibari réfléchit à vive allure avant de proposer :

« La penderie. »

...

« Non il ne m'est rien arrivé de grave. C'est juste que Xanxus n'a pas trouvé utile de continuer la réunion, et malgré les menaces du Neuvième, il est parti sans rien écouter... »

Tsuna entra dans sa chambre, le pas lourd.

« Ne dit pas ca Gokudera-kun, c'est vrai qu'il est un peu caractériel, mais il n'avait pas tout a fait tort, on en avait déjà discuté, moi-même je ne vois pas pourquoi le Neuvième voulait refaire une conférence la dessus. »

Il déposa négligemment sa veste sur sa chaise de bureau, qu'il ne remarqua pas être couchée maladroitement au sol, puis s'assit sur son lit pour retirer ses chaussures, son portable solidement coincé entre l'épaule et l'oreille.

« Non personne n'est dans le manoir. N-Non c'est inutile de te dépla- Gokudera-kun ! Je t'ai donné ta journée pour te reposer avec Yamamoto, tu ne vas- »

Tsuna soupira en se massant les tempes, écoutant son bras droit lui crier à l'oreille qu'il allait revenir au manoir, ne voulant pas qu'il reste seul. Gokudera était parfois trop maternel avec lui, c'était vraiment gênant. Il était même souvent très mal à l'aise devant Yamamoto, qui, il en était sûr, ne devait pas toujours apprécier l'attention constante que son amant lui portait. Tsuna leur avait d'ailleurs donné la journée pour qu'ils se retrouvent une fois à deux, alors il était hors de question que son changement de programme à lui perturbe celui de ses deux gardiens.

Le brun soupira une énième fois avant de se lever pour se diriger vers la porte de sa salle de bain, l'oreille à demi-sourde, quand il se prit en chemin les pieds dans la chaise de bureau qu'il n'avait toujours pas vue par terre. Se relevant douloureusement, il fixa un instant la chaise sans comprendre pourquoi elle était tombée, quand soudain, en la relevant avec lui, il remarqua l'état de sa chambre. Il en resta bouche bée.

« Juudaime ? » La voix inquiète de Gokudera résonna de son cellulaire au sol, que Tsuna ramassa et ferma sans plus répondre.

Étant en effet trop absorbé dans la conversation avec son bras droit, il n'avait pas fait attention à la perturbation des lieux. En effet, en plus de cette chaise étrangement renversée au sol, tous les objets de son bureau avaient été également jetés sur le tapis de la chambre, tapis qui lui même présentait de nombreux bourrelets, comme si on s'était pris les pieds dedans à plusieurs reprises . Et surtout, le plus étonnant, les draps de son lit étaient carrément défaits.

Tsuna resta un moment figé sur place, n'en croyant pas ses yeux, et surtout ne trouvant pas ou ne voulant pas trouver d'explication à cette violation de domicile, enfin, presque. C'était complètement insensé.

...

Cachés comme deux misérables herbivores dans la penderie du dixième du nom, Hibari et Mukuro observaient le propriétaire des lieux par le mince entrebâillement des deux portes du meuble.

« C'est ridicule. » Souffla Mukuro, mécontent de se retrouver dans une pareille situation. Surtout qu'ils avaient vraiment beaucoup mieux à faire que de se cacher...

« Tu aurais pu utiliser tes stupides illusions pour masquer nos empreintes. » Lui siffla Hibari en retour, pas plus heureux que lui d'être dans cette armoire, accroupis l'un contre l'autre comme deux parfaits idiots. Qui plus est, nus.

« Tu sais bien que Tsunayoshi-kun peut voir à travers mes illusions. Ça aurait été complètement inutile. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est faire disparaitre nos vêtements. » Il tripotait distraitement une paires de chaussettes près de lui. « Par ailleurs, si tu étais moins impatient et brutal, tous les objets seraient encore à leur place initiale... »

Hibari détourna son attention de l'ouverture pour fusiller l'illusionniste du regard.

« Et qui a voulu qu'on utilise le lit hein ? » Grogna-t-il entre ses dents.

Mukuro leva à son tour son regard ennuyé vers lui, un sourire paresseux flottant sur son beau visage.

« Et qui a voulu utiliser cette chambre-ci ? »

Le coup partit tout seul, et le bleuté ricana malgré la douleur. Son alouette était vraiment mignonne, surtout quand elle refusait d'admettre qu'elle avait tort. Il se frotta la joue en relevant une deuxième fois son regard vers son amant qui observait à nouveau les moindres gestes de leur Boss. Ce dernier continuait à fouiller sa chambre, à la recherche d'une explication rationnelle.

Et malgré le fait qu'ils soient dans un sale pétrin, parce que de une il était encore dans la même pièce que Tsuna qui pourrait à tout moment ouvrir son armoire et les découvrir, et que de deux ils n'avaient cette fois-ci aucun alibi, car les deux amants officiels étaient très loin d'ici aujourd'hui, Mukuro trouva la situation plutôt excitante.

Les mains lâchèrent alors la paire de chaussettes qu'elles trifouillaient pour aller se glisser sur le corps de son amant, qui dans un premier temps n'y prêta pas attention, jusqu'à ce qu'elles ne se fassent plus persistantes, taquinant son torse et ses cuisses.

Hibari se crispa et dirigea un regard lourd de menace vers son amant.

« Ôte toi tout de suite cette idée de la tête. »

Mukuro se contenta de ricaner en retour, et ignorant l'avertissement, il s'appuya plutôt plus franchement contre le brun et fit glisser l'une de ses mains vers l'entre jambe du second gardien Vongola, ne le lâchant pas du regard.

Hibari connaissait d'ailleurs très bien ce regard, amusé et rempli de défi, signe qu'il avait très envie de jouer, et, bien que lui même appréciait les petits jeux vicieux de l'illusionniste, ce n'était vraiment pas le moment. Ainsi, il attrapa la main baladeuse et la serra brutalement en foudroyant des yeux son amant.

« J'ai dit non. » Grogna-t-il en articulant soigneusement chaque syllabe, espérant ainsi faire passer son message correctement.

Mais encore une fois, l'illusionniste ne l'écouta pas, et se baissa pour que sa bouche se trouve directement sur le sexe du brun. Celui-ci sursauta au contact en jurant silencieusement, relâchant la main qui partit aider les lèvres et la langue dans ces caresses licencieuses. Kyoya serra durement la mâchoire, mais n'eut cette fois-ci pas assez de volonté que pour l'arrêter.

Il passa plutôt une main dans la chevelure anormalement bleue de son insupportable amant, appréciant malgré lui ses attentions. Il se mordit son autre main pour ne laisser s'échapper aucun son. Ce satané illusionniste !

Mukuro de son côté, plutôt satisfait de son petit manège, mit encore plus ardeur à sa gâterie, voulant à tout prix faire perdre le contrôle à son alouette des champs. Il savait très bien qu'il détestait ça, voulant toujours être celui qui domine tout dans leurs ébats. C'était parfois très ennuyeux, étant lui même quelqu'un qui aimait avoir le contrôle. Mais bon, c'était ça ou ramasser des coups. Kyoya avait vraiment un sale caractère, et d'ailleurs il avait de la chance qu'il le trouvait amusant et qu'il était sacrément bon au lit, sinon après leur première fois, Mukuro aurait été aller voir ailleurs. D'autant plus qu'être dominer n'était pas ce qu'il préférait, il n'y avait bien que Kyoya à qui il laissait ce « privilège ».

Il fut brusquement tiré par les cheveux vers l'arrière, mettant fin à ses petits soins, pour être sauvagement plaqué contre le fond du meuble, son dos nu heurtant brutalement le bois, le faisant grimacer de douleur.

« Quand je te disais que tu étais trop brutal, mon alouette. » C'était surtout qu'il espérait que le bruit qu'ils venaient de faire n'avait pas alerté le Juudaime.

« Comme si ça te déplaisait. » Lui souffla en réponse son compagnon, avant de lui mordiller plusieurs parties du corps avec agressivité.

Mukuro gémit légèrement tout en écartant plus confortablement ses jambes, accueillant entre elle le corps d'Hibari qui s'assit, soulevant les cuisses de l'illusionniste sur les siennes. L'armoire n'était heureusement pas trop petite, pouvant contenir en effet un corps d'adulte en plus de celui d'un enfant, donc il était tout à fait possible de s'y installer plus ou moins l'un contre l'autre sans s'écraser.

Le gardien du Nuage finit donc de s'installer avant de venir pénétrer une deuxième fois le gardien de la Brume, serrant les dents pour se faire le plus discret possible, au contraire de son amant qui gémit plutôt bruyamment à l'intrusion. Hibari le regarda de travers avant d'empoigner la paire de chaussettes pliée proprement qui était encore à côté d'eux, pour la fourrer précipitamment dans cette bouche trop bruyante. Il sourit ensuite à la mine boudeuse que prit l'illusionniste, mais qui ne protesta heureusement pas.

Enfin il se permit de bouger, se délectant des sensations que lui fournissait ce corps étroitement lié au sien.

Ce qu'ils étaient de en train de faire était risqué ; dans une armoire avec son propriétaire pas plus de quatre peut être cinq mètres d'eux. Hibari maudit à cet instant sa faiblesse causée par ce détestable illusionniste, qui s'amusait toujours à le mener par le bout du nez.

En effet, depuis leur première fois, ils avaient continué à coucher ensemble, se plaisant étonnamment bien dans un même lit, mais Hibari avait alors imposé quelques règles à respecter. Que bien sûr, le bleuté se plaisait à enfreindre. Leur relation, bien qu'Hibari n'aimait pas vraiment ce terme, n'était pas ce que pouvait qualifier de sereine ; l'illusionniste n'était en effet pas quelqu'un de facile à gérer.

Par exemple, il lui arrivait de le provoquer en plein rassemblement, quand tous ces herbivores étaient présents dans la même pièce qu'eux, avec ses regards et ses mains baladeuses, alors qu'il savait très bien qu'il détestait quand il ne pouvait pas avoir ce qu'il voulait dans l'instant même. La patience n'était pas sa vertu préférée. Ou encore, quand ils étaient à deux, certaines choses n'étaient pas à faire, comme engager une conversation complètement inutile durant leur ébat, chose que l'illusionniste adorait apparemment faire, ou tenter une quelconque rébellion de domination, qu'Hibari s'assurait de freiner avec un coup de tonfa ou une sodomie plus douloureuse pour le décourager d'une prochaine tentative.

Mais ce qu'il l'énervait le plus et le mettait en rage contre son cadet et même lui, c'était quand l'autre lui en voulait pour une raison stupide et allait alors s'amuser à aguicher d'autres, juste devant son nez. Bien sûr, personne ne semblait remarquer quoi que se soit, pas même la pauvre victime que Mukuro collait, mais qui pourtant mettait Hibari dans un état second. Bien sûr, après, il le punissait comme il se le devait, à croire que l'illusionniste était un peu maso. Ce genre de réaction l'inquiétait parfois, surtout qu'il semblait être le seul à réagir de cette manière, car ayant en effet un jour eut l'envie de retourner la situation, tout ce que l'autre gardien lui avait dit c'était qu'un plan à trois n'était pas de refus.

Repensant à tout ca, Hibari fut envahit par la colère et mit plus d'ardeur à ses coups de reins, pas certain de vraiment s'en rendre compte lui-même.

Mukuro par contre le remarqua bien, mais loin d'être contre cette nouvelle agressivité, s'accrocha davantage aux épaules de son amant, s'y cramponnant fermement en penchant sa tête contre son cou pour ne pas qu'elle cogne contre le bois derrière lui au fur et à mesure des mouvements vigoureux du brun.

Au dessus de leur tête pendaient toutes sortent de vêtements appartenant au dixième, tombant mollement sur eux, certains se décrochant même de leur cintres à cause de leur acharnement. L'illusionniste gémissait, les dents serrés sur la paire de chaussettes coincée dans sa bouche, l'humidifiant à force. Certains sons furent malencontreusement plus forts que d'autres, il espérait juste que Tsunayoshi-kun n'avait pas une bonne oreille et était concentré sur la recherche de documents disparus au cas où sa chambre aurait subi un cambriolage.

Après tout, c'était pas vraiment de sa faute s'il était bruyant, son alouette n'avait qu'à être plus calme, même s'il devait reconnaître que c'était lui qu'il l'avait gentiment provoqué...

...

Tsuna de son côté ne comprenait définitivement rien.

Il avait fouillé partout et n'avait trouvé aucun indice qui aurait pu le mettre sur une piste. Car il n'était pas dupe ; il savait en effet exactement ce qu'on était venu faire dans sa chambre, et bien qu'il en était secoué par de longs frissons de dégoût et de frayeur mêlés, il se devait de rester calme et d'évaluer la situation.

Les « pervers » avaient encore frappé.

Et cette fois-ci, il était on ne peut plus certain qu'il ne s'agissait pas de Yamamoto et Gokudera, étant tous deux très loin d'ici. Du coup, l'affaire de la chambre de Ryôhei lui était revenue en mémoire, et cela prouvait enfin sans aucun doute l'innocence de ses deux anciens camarades de classe.

Alors qui ?

Dans tout les cas, c'était vraiment dégoûtant. Tsuna s'appuya contre l'un des murs, ne voulant plus avoir aucun contact avec le reste de sa chambre et en particulier le lit. réfléchissant à toutes éventualités, aussi plus farfelues qu'elles soient.

Le nom de Reborn lui vint d'abord en tête, sachant que l'enfant aimait beaucoup lui en faire voir de toutes les couleurs, mais ce genre de farce ne lui ressemblait pourtant pas. Qui d'autre connaissaient-il comme potentiel couple susceptible de faire une chose pareille ?

Il était déjà sûr que jamais Ryôhei et Hana n'auraient fait ça, parce que tout d'abord, la première fois, ce n'était tout simplement pas logique qu'ils se soient saboté eux-même leur propre surprise et qu'ensuite, le gardien du Soleil était en mission et qu'Hana était en compagnie de Kyoko-chan pour des emplettes. Sans compter que ce n'était certainement pas leur genre.

Le visage du Boss de la Varia lui vint ensuite en tête, lui et son amant qu'il ne cachait plus depuis bien longtemps maintenant. Sauf que pour eux aussi c'était impossible, puisque la première fois ils n'avaient pas été invités au fiançailles de son gardien, Tsuna pouvait encore entendre les pleurnicheries indignées de Lussuria, et qu'aujourd'hui, Xanxus avait assisté à la même réunion que lui, Squalo à sa droite. Donc ça les excluaient à moins que les deux soient capables de se téléporter, de s'envoyer en l'air, de se rhabiller et de quitter les lieux en moins de quinze minutes.

Qui restait-il ? Malheureusement personne, et c'était très ennuyeux.

Il fut soudain tiré de ses pensées par un léger bruit étouffé venant du côté de sa penderie. Tsuna haussa un sourcil, pas sûr d'avoir bien entendu, mais quand une deuxième plainte plus explicite se fit entendre, il se redressa d'un coup et s'avança, le pas légèrement incertain, vers le meuble.

Après tout, peut être que les deux tourtereaux n'avaient pas eu le temps de s'enfuir de sa chambre. Il n'avait en effet prélevé aucune substance blanche suspecte sur le lit. Tsuna frissonna encore de dégoût, les joues rougies. C'était comme s'ils n'avaient pas eu le temps de terminer, il les avait peut être pris au dépourvu. Et donc, si il y avait bien quelqu'un dans cette armoire, bien que cela allait être tout aussi gênant pour lui que pour les coupables, il devait les surprendre, pour qu'ils arrêtent une bonne fois pour toutes leurs blagues de mauvais goût.

Plus il se rapprochait plus les bruits était distincts et lui confirmaient avec certitude la nature de leurs activités. Oh mon dieu, Tsuna sentait qu'il allait être choqué à vie, mais il devait le faire ! C'était pour le bien de tous ! Plus jamais ces deux importuns n'allaient lui apporter des ennuis à caractère vraiment très gênant !

Tsuna soupira fortement, tentant de se donner suffisamment de courage, puis il tendit en tremblant sa main vers la poignet de porte de sa modeste penderie.

...

Mais qu'est ce qu'il était en train de faire ?

L'herbivore était là, à quelques pas, encore retenu par une simple porte en bois et sans doute son côté naturel d'herbivore tremblant, prêt à les découvrir d'un instant à l'autre. Hibari avait vraiment du mal à se reconnaître. Jamais il n'aurait laissé une telle situation se produire, il était plus prévenant, plus malin que ça. Et par dessus tout, il avait des principes qu'il respectait et faisait respecter, pour que tout fonctionne toujours correctement, faisant bien attention qu'aucun débordement ne se produise.

Et là, c'était lui même qui ne respectait rien.

En effet, une coucherie dans une chambre qui ne lui appartenait pas, avec cet illusionniste, qui était en train de le corrompre jusqu'à la moelle, faisant peu à peu de lui un être totalement perverti et anarchique, se foutant que leur Boss tout puissant, ou tout au moins capable de se fâcher, soit juste derrière eux à deux doigts de les surprendre dans cette position compromettante ! Non ce n'était définitivement pas lui.

Mais cela avait toutefois une explication, ou plutôt un nom et un corps. Et quel corps ! Oui, juste pour du sexe Hibari était en train de tout foutre en l'air.

Il était furieux.

« Kyoya... » lui gémissait cet abruti, le corps tremblant et en sueur tout contre lui, se cramponnant à son corps comme si sa vie en dépendait, la respiration saccadée. « Ne me lâche pas... »

Oh ça non il n'allait pas le lâcher, c'était un peu tard pour prendre cette décision.

Il le recula légèrement pour mieux l'assassiner du regard, ne relâchant pourtant pas le rythme, étant trop absorbé dans son plaisir. Ce satané illusionniste avait les yeux étroitement fermés, la bouche toujours aussi haletante et ô combien tentatrice. Ses détestables mains étaient fermement accrochées à ses épaules plus moites que jamais, comme tout le reste de sa peau damnée qui glissait contre la sienne, la chaleur de l'intérieur du meuble n'aidant vraiment à rafraichir leur température corporelle. Il y avait aussi ces épouvantables cheveux anormalement bleus qui étaient en ce moment en parfait désordre, certaines de ses mèches lui collaient même au visage. Sans oublier ces maudites cuisses qui le maintenaient prisonnier entre elles, si scandaleusement érotiques, et l'exquise étroitesse de ses parois internes qui l'accueillaient à merveille...

Oui tout ça était de sa faute.

Hibari jura dans son souffle et décida enfin de ce qu'il allait faire pour se sortit de ce pétrin, et surtout, pour ce débarrasser de ce gêneur.

Il choisi d'agir pile au moment où leur petit Boss décidait enfin de son côté d'ouvrir les portes du meuble, et sans que Tsuna ni le gardien de la brume ne comprennent ce qui arriva, un grand bruit résonna dans tout le manoir, faisant trembler l'armoire.

Mukuro, qui n'avait pas suivi ce qui venait tout juste de se passer, se redressa légèrement pour mieux observer ce que son amant venait de faire. Il l'avait seulement senti s'arrêter, pas le lâcher, juste s'arrêter quelques secondes, puis il y avait eu ce bruit accompagner des vibrations. Et maintenant qu'il voyait là par terre juste sous son nez le corps inconscient du grand Decimo au pied de la penderie, il comprit.

En fait ça avait été très simple ; Kyoya s'était arrêté pour pouvoir légèrement se retourner, et au moment où Tsunayoshi-kun allait ouvrir la porte du meuble, son alouette l'avait devancé en ouvrant en premier cette porte avec une telle force que le coup avait frappé suffisamment fort le pauvre petit brun à la tête pour l'assommer.

Si leurs ennemis savaient qu'il avait suffi d'un coup de porte d'armoire pour terrasser le plus grand mafieux du monde, les Vongola perdrait méchamment de leur réputation. Pour lui c'était d'ailleurs vraiment vexant, s'il avait su il y a quelques années...

Mais pour en revenir au présent, le Juudaime était par terre, complètement dans les vapes, et eux encore dans cette armoire à le regarder avec indifférence.

« Oya Kyoya, c'est de la mutinerie ce que tu viens de faire. » Ricana l'illusionniste en fixant toujours le petit corps au sol par dessus l'épaule de son amant.

« Je déteste qu'on m'interrompe. » Répondit simplement ledit amant en retournant son attention vers lui.

Mukuro, en sentant le regard d'Hibari posé sur lui, leva à son tour les yeux vers lui, son sourire correctement maintenu en place, pour ensuite l'embrasser paresseusement tout en se laissant aller de nouveau, entraînant son alouette avec lui. Hibari referma de son côté la porte de l'armoire et ils reprirent leur activité en toute tranquillité.

...

Quelques heures plus tard, ou peut-être moins, Tsuna eut la surprise de se réveiller sur le sol de sa chambre, la tête lui faisant atrocement mal. Il s'était maladroitement redressé, le corps également douloureux, et tenta de comprendre ce qu'il s'était passé. Il se rappelait vaguement d'être rentré d'une réunion et qu'en arrivant dans sa chambre, il l'avait retrouver sens dessus dessous, saccagée par deux immondes individus qui étaient encore cachés dans sa penderie. Pourtant, il avait beau à présent examiner chaque centimètre carré du meuble, rien n'avait changé, pas plus que pour le reste de sa chambre.

C'était à ne plus rien comprendre.

« Juudaime ! »

Tsuna sursauta au son de la voix de son bras droit, qui venait tout juste d'apparaitre au pas de sa porte pour se précipiter vers lui.

« Juudaime ! Je me suis tellement inquiété ! J'ai entendu un bruit de chute et vous n'avez plus répondu ! J'ai cru qu'un ennemi vous avait assommé ou pire ! »

Le brun fixa l'argenté avec de grands yeux, sans vraiment le voir, réfléchissant plutôt à ses paroles. Mais oui, maintenant il s'en souvenait, il était tombé par terre à cause de sa chaise renversée au sol. D'ailleurs, elle y était toujours, au sol. Donc, ce qui c'était réellement passé, c'était qu'il s'était pris les pieds dans sa chaise et que dans sa chute, il s'était cogné contre le bois dur de sa penderie. Pour le reste, il avait sûrement dû rêver.

Tsuna soupira, soulagé ; tout ça n'avait été qu'un rêve, très bizarre certes, mais seulement le fruit de son imagination.

...

« Kufufu, Tsunayoshi-kun tu es vraiment maladroit, t'être blessé de la sorte, c'est vraiment puéril. Mais bon, ça aurait pu être pire, tu aurais pu te rompre le cou ou encore te- »

« Laisse le Juudaime tranquille avec tes conneries ! Ça peut arriver à tout le monde de toute manière ! »

Tsuna grimaça, assis sur son siège entre ses deux hommes, l'un lui maintenant une poche de glace sur l'énorme bosse qui trônait joliment sur son front, l'autre se moquant gentiment de lui. Il y avait en effet de quoi bien rire, à son âge et avec le statut qu'il avait à présent... C'était vraiment ridicule d'avoir ce genre d'accident. Il avait l'impression d'avoir de nouveau 15 ans. Mais bon, le mal était fait, on ne pouvait plus rien y faire, il lui restait juste à attendre que son hématome diminue et à rester caché quelque temps de la Varia qui se moquerait trois fois plus de lui que son gardien de la Brume...

Et puis, ce rêve aussi qu'il avait fait ; Tsuna était presque content d'avoir sa bosse à bien y réfléchir. C'était bien mieux que d'avoir à affronter les deux pervers cachés dans la penderie de sa chambre !

De son côté, Hibari n'était pas d'une humeur qu'on pouvait qualifier de « satisfaite ». Et, bien qu'il n'était de toute manière jamais de bonne humeur, ou plutôt, rarement (soit lorsqu'il était alors en plein milieux d'un combat sanglant soit en train de faire crier de plaisir son stupide amant ou encore quand Hibird chantonnait pour lui) tout le monde avait remarqué l'aggravation de l'aura négative qui l'entourait. Néanmoins, personne ne savait pourquoi il était dans un tel état ; le tout était de ne pas s'approcher trop près de lui ni de se faire remarquer. Question de survie.

Le seul qui savait ce qui se passait était bien entendu Mukuro, qui, au contraire du gardien du Nuage, était de très bonne humeur. Parce qu'en effet, quelques soient les apparences, c'était l'illusionniste qui avait contrôlé la situation. Effectivement, Kyoya avait cédé à ses caprices, à son corps, à lui, n'ayant fait qu'aggraver une situation déjà difficile. Peut-être, s'ils étaient restés silencieux, Sawada serait sorti de sa chambre pour aller s'effondrer dans son bureau, leur libérant le passage.

Heureusement pour eux, ou plutôt, pour Hibari car Mukuro s'en fichait, le gardien du nuage avait réussi à rassembler ses esprits à temps. Néanmoins, sa victoire avait des allures de défaite, de recul, de terrain laissé à son ennemi/amant.

Et Hibari détestait perdre le contrôle.


Et voilà ! Je pense qu'il n'y aura cette fois-ci plus de suite à ce chapitre ! C'était juste que j'avais en effet laissé sous entendre une suite possible avec la fameuse chambre de Tsuna, et qu'ensuite je voulais montrer dans ce chapitre-ci que Mukuro n'est pas si soumis que ca (surtout que ca doit en faire crier scandale quelques uns...) ; que ce ne n'est pas toujours les rôles dans une relation physique qui déterminent qui domine la situation :) (j'espère m'être faite comprendre dans ce charabia...).

J'espère aussi c'était pas trop craignos par rapport au premier, héhé...

Un grand merci aussi pour vos reviews du premier ! N'hésiter pas à me laisser des commentaires sur des choses qui vous ont semblé bien ou pas du tout ! Cela pourrait toujours m'aider pour la suite des événements !

Ciaossu !