Bonjour, bonjour ! :) Comment vas la jeunesse ? ^^

Ce chapitre a été écrit pour une lectrice de la fiction originale. Elle a expliqué par review à l'auteur combien elle se retrouvait dans sa fiction et aussi que son beau-père n'avait plus beaucoup de temps à vivre. Parce qu'elle a pleuré quand l'histoire s'est terminée, l'auteur a voulu lui faire un dernier cadeau.

J'espère que ce chapitre va vous plaire, moi je dois avouer que je crois que c'est mon préféré.

Je sais qu'il reste un dernier chapitre à cette histoire, mais j'ai comme la bizarre impression que c'est maintenant que je dois vraiment tout dire. Le prochain chapitre n'aura aucun réel rapport avec l'histoire de base puisque l'auteur a écrit sur le couple Narcissa/Lucius.

J'ai mis du temps à traduire cette fiction, certains s'en sont d'ailleurs plains ^^ (Hein CALLYSTO ?), mais je ne citerais pas de nom, bien sûr ! ) Parfois, je n'avais plus envie, parfois je voulais pour punir de me laisser si peu de reviews, parfois je n'avais pas le temps, mais au bout du compte, j'ai toujours recommencé à traduire, parce que je l'ai promis, parce que j'ai tendance à tenir mes promesses et surtout parce qu'il y a ces lecteurs qui sont là depuis le tout début et que je retrouve à chaque chapitre ou presque.

J'ai bizarrement beaucoup plus de mal à dire 'au revoir' à cette fiction qu'à une autre. Ça fait un an ½ que je suis dessus (j'aurais dit beaucoup plus donc je suis choquée oO), et du coup j'étais habituée à traduire un chapitre, à vérifier ma boite mail parce que je voulais pleiiiins de reviews :), à me faire 'engueuler' parce que j'ai mis trop de temps à poster un nouveau chapitre, etc. Bref ça fait bizarre, je ne vais pas non plus verser une larme (MENTEUSE !). Ok j'avoue, j'ai peut-être la goutte à l'œil mais c'est tout ! =D

En tout cas, merci à vous, d'avoir suivi la fiction, de m'avoir bougé à traduire.

Je vais passer cette fiction dans les fictions complètes car pour moi elle l'est malgré le chapitre manquant, car comme je l'ai dit plus tôt, c'est plus un « outtake », désolé je n'arrive pas à trouver le mot français ! ^^

Réponse à Callysto : Alors déjà, saches que tu me fatigues à mettre des reviews sans compte, car ça m'oblige à répondre là, donc je ne peux pas t'insulter tranquille ! (Il parait que ça se fait pas oO) Comme je l'ai rappelé plus haut, ça ne fait pas deux ans, donc NA ! ) Tu es trop méchante avec moi c'est fou, d'ailleurs tu remarqueras que rien pour te contredire, je n'ai pas attendu la fin de ton année scolaire pour traduire ! ^^

Ton merde m'a pas beaucoup aidé pour mes partiels, ça a été sérieusement moche ^^ Mais merci quand même, j'aurais peut-être une belle surprise quand j'aurais les résultats ? :) Bisous

Bonne lecture à tous ! On se retrouve en bas.


Chapitre 53 :

« Hermione, » dit Draco, appelant celle qui était sa femme depuis trente ans déjà.

Il tendit le bras vers elle, sa main la cherchant du côté de son lit, là où elle était toujours depuis trente ans. Mais ce soir, elle n'était pas là. Il s'assit, prenant le temps de reprendre ses repères. Le réveil de son côté du lit indiquait 3H09 du matin. Hermione était pourtant avec lui dans le lit quand ils sont allés se coucher à 11h. Où était-elle maintenant ?

Il regarda vers leur salle de bain. La porte était ouverte, mais la pièce noire. Il posa les pieds sur le sol, se frotta les yeux avec la paume de la main, glissa ses pieds dans ses pantoufles, passa sa robe de chambre et traina les pieds hors de leur chambre.

Il regarda d'un côté du couloir puis de l'autre. Ils vivaient dans une maison plutôt grande qu'ils avaient construite après que James et Alice aient emménagé à Whitehall, sur une colline qui surplombait Whitehall. Ils l'appelaient Riverdale. Il connaissait cette maison comme sa poche, il connaissait Hermione de la même façon.

Il n'avait pas besoin d'allumer les lumières pour trouver son chemin dans la maison la nuit. Il marcha le long du couloir, regardant une à une les chambres vides, qui étaient habituellement occupées par un ou deux de leurs petits-enfants, mais qui étaient vides ce jour-là.

Il commença à descendre les escaliers quand il entendit un bruit sourd venant de l'étage au-dessus. Le grenier ? Est-ce que sa femme était vraiment dans le grenier, au milieu de la nuit, le jour où leur fils venait d'épouser son amour de longue date ?

Draco soupira. Bien sûr qu'elle y était. C'est là où il gardait sa vieille Pensine. Il l'avait mise là il y a des années, à l'abri du regard des plus jeunes et à l'abri de leurs mains aussi. Il ouvrit la porte et monta les escaliers menant au grenier.

Il s'avança vers la table où se trouvait le lourd récipient en pierre et près duquel sa femme se tenait, s'agrippant au bord de la table. Elle avait les épaules et la tête baissées, comme si elle priait, contemplant silencieusement la Pensine.

Il eut soudainement peur, sans aucune raison.

« Hermione ? » dit-il à nouveau. « Est-ce que tout va bien ? Pourquoi tu ne retournes au lit avec moi ? Pourquoi te préoccupes-tu de la Pensine à cette heure de la nuit ? »

Il se pencha et alluma la lumière, qui n'était rien d'autre qu'une vieille ampoule, suspendue au bout d'un fil et que l'on allumait en tirant sur une ficelle. L'ampoule se balança d'avant en arrière après qu'il est tiré sur la ficelle.

Elle ne savait à quelle question il voulait qu'elle réponde en premier. Elle se tourna pour lui faire face.

« Tout a changé. J'ai l'impression que nos vies sont bientôt finies. Je ne veux pas que ça se termine avant que j'ai résolu certaines choses. »

Il se mit à rire.

« Oh, Hermione, nos vies sont loin d'être finies. Est-ce que c'est à cause d'aujourd'hui, du mariage de Sam et Lily ? Ecoutes, mon cœur, Sam a bientôt trente ans. Il a quitté la maison depuis cinq ans déjà. Qu'est ce qui te tracasse véritablement, mon cœur ? »

Il alla pour attraper son bras quand elle se mit de l'autre côté de la table. Il fronça les sourcils, repoussa l'ampoule et se pencha vers elle, la table entre eux.

Il attrapa sa main, et une fois qu'il la tenait fermement, fit le tour de la table.

« Est-ce que c'est la ménopause ? » demanda-t-il.

Elle parut si indigné pendant un instant qu'il faillit éclater de rire. Puis, il fit un pas de côté, inquiet, alors qu'elle levait la main (pour le taper, il en était sûr) vers son visage. Elle le pinça fort au lobe d'oreille.

« Aïe ! Je pensais que tu serais plus tendre. »

« Je pensais que tu serais plus normal, hélas, nos vœux ne sont pas devenus réalités, » répliqua-t-elle. « Et non, je ne suis pas… ok, en réalité, je suis ménopausée, mais ce n'est pas ce qui me rend triste maintenant. Ce n'est pas réellement Sam, bien que j'aie regardé des souvenirs de lui quand il était bébé puis enfant. J'ai aussi regardé des souvenirs d'Alice, puis j'ai été curieuse et j'ai regardé certains souvenirs privés que tu as mis dedans. »

« Ah… » Commença-t-il, bafouillant. « Ok. Est qu'il y avait quelque chose de sympa ? Ai-je mis quelque chose la dedans que tu n'as pas aimé, ou qui t'as énervé ? Est-ce pour cela que tu pleurais ? »

Elle secoua la tête tout en lui expliquant,

« Ce n'est pas tes souvenirs qui m'ont rendu mélancolique. Après avoir menti à Sam pour le faire revenir en lui disant que ton père était mort, et sachant que j'étais d'humeur curieuse, j'ai décidé d'aller plus loin que tes souvenirs, et de regarder ceux de ton père. Je me suis souvenu que la Pensine lui appartenait avant, et je savais qu'il y avait mis des souvenirs, à cause de celui qu'il a mis du cinquième anniversaire d'Alice. »

Elle baissa les yeux.

Il resta silencieux un moment, lui attrapa la main à nouveau, entrelaçant ses doigts avec les siens, embrassa son poignet et lui dit,

« Vas-tu me raconter ce que tu as vu et qui te dérange tant ? Est-ce que c'était particulièrement déplaisant ? Je n'imagine pas mon père conserver de mauvais souvenirs, mais je sais qu'il a fait des choses terribles, qu'il t'en a faite, et je sais que beaucoup ont pu te bouleverser. »

« Non…Non, » répéta-t-elle. « Oh, Draco, je dois admettre, je n'ai jamais beaucoup aimé ton père toutes ces années, bien qu'il se soit rattrapé de son passé de Mangemort en étant un grand-père parfait pour nos enfants et leurs enfants. Mais j'ai toujours nourri des sentiments mauvais envers lui, depuis si longtemps maintenant, et que je pensais être justifiés. »

« Et maintenant quoi ? Tu sais qu'ils le sont avec ce que tu as vu dans la Pensine ? » demanda Draco, confus.

« Non, bien au contraire, » expliqua-t-elle.

Elle se tourna, dos à lui et baissa à nouveau la tête.

« J'ai peut être mal assumé en ce qui concerne ton père. Je pense qu'il est peut être un homme bien après tout, et je me sens mal que nous ayons menti sur sa mort, et que nous en ayons même plaisanté plus tôt. Tu as même dit que ce jour, on se réjouirait, et qu'on ne le pleurerait pas. »

« C'était juste une blague, et même mon père à rit, » dit Draco.

« Mais ce n'était pas réellement drôle, et ensuite, ta mère t'a dit à la réception d'arrêter d'en rire, parce qu'il le prenait mal. Tu as fait une autre blague et dit qu'il était trop mauvais pour mourir de toute façon, » lui rappela-t-elle. « Tu lui as même dit qu'un jour tu le regretterais à ses vraies funérailles, si et quand tu le pardonneras d'être qui il est. Draco, est ce que tu le penses vraiment ? »

Il haussa les épaules, mais sembla peiné. Il dit,

« Diable, je n'en sais rien, Hermione. Franchement, tu ne l'aimes pas réellement non plus. Ce n'est pas un saint, tu sais. Il n'a jamais vraiment été un bon père et, oui, j'imagine que je pense ce que j'ai dit, je n'ai toujours pas pardonné le vieil homme pour ses péchés. »

« Mais qui est tu pour décider qu'il est repentant ? Qui es-tu pour choisir de pardonner ou non ? On dirait Sam. Vous avez tous les deux blagué la dessus, mais vous n'êtes pas non plus l'exemple même de l'homme sans péchés. Tu sais, jette la première pierre et tout ça, » prêcha-t-elle.

« Eh bien, Sainte Hermione est à nouveau parmi nous, » railla Draco, se frottant les yeux de frustration.

Il se pencha vers elle, tirant sur son bras afin qu'elle soit à moitié sur le canapé et ses jambes, la tête d'Hermione reposant sur sa cuisse. Elle mit ses jambes sur le bras du canapé. Il commença à lui caresser les cheveux.

« Dis-moi, petit ange, mère de Sam, qu'as-tu vu dans la Pensine qui t'a fait changer d'avis. J'aimerais beaucoup savoir, parce que sincèrement mon cœur, je dois dire que la majorité du temps, je suis d'accord avec toi en ce qui concerne mon père. Il n'a jamais été un bon père pour moi ni un homme bien. »

Elle plongea le regard dans ses yeux gris. Les yeux de son amant, de son époux, du père et du grand-père de ses enfants. Les yeux de l'homme qu'elle aimait. Les yeux du garçon avec qui elle a grandi, qui a grandi avec un père, prit dans des croyances sur la pureté du sang. Le garçon dont le père lui a appris à haïr au lieu d'aimer. Puis, elle repensa aux choses qu'elle a vues dans la Pensine et tenta d'expliquer.

« Savais tu que, alors que tu n'avais que trois ans et que ton grand-père était encore vivant, ton père et son père se sont disputés violemment au sujet de Voldemort ? » demanda t-elle.

« Laisse-moi deviner, » répliqua Draco, les doigts de sa main droite toujours dans les cheveux d'Hermione et sa main gauche sur son ventre. « Abraxas disait combien Voldemort était merveilleux, et mon cher père de répliquer que non, non il n'était pas merveilleux mais foutrement fabuleux. »

« Draco, ne plaisantes pas avec ça, » rétorqua-t-elle.

Elle repoussa ses mains et s'assit, se tournant légèrement pour lui faire face.

« Ton père en avait assez apparemment. Il disait que maintenant qu'il avait lui-même un enfant et une famille, il voulait te protéger de Voldemort, et qu'il n'était pas sûr que devenir un Mangemort était le meilleur moyen pour protéger sa famille. Son père l'a traité de faible et lui dit qu'il avait honte de lui. Il lui a aussi dit qu'il t'emmènerait toi et ta mère loin de lui s'il essayait seulement de quitter le service du Seigneur des Ténèbres. »

Draco fronça les sourcils. Il n'en avait jamais rien su.

« Je ne me rappelle pas bien de mon grand-père, quand il est mort, j'étais encore très jeune, mais je ne l'ai jamais vraiment aimé. Qu'as-tu vu d'autre ? »

« L'année où il a échangé l'Horcruxe avec le livre de Ginny Weasley, ta mère et lui ont eu une énorme dispute. Elle voulait t'emmener sur le continent… En France ou en Suisse. Mais ton père ne l'a pas laissé faire. Il a même dit qu'il faisait ça comme offrande pour le Seigneur des Ténèbres pour plus tard. »

« Et c'est ça qui t'a fait changer d'avis sur lui ? » demanda Draco.

« Non, ne sois pas bête, » dit-elle, le tapant sur le bras. « Tais-toi et écoutes. »

« Désolé, mais parfois tu parles tellement que c'est difficile de suivre, » admit-il.

Elle le regarda fixement avec un profond mépris, pendant 10 bonnes secondes. Il dit enfin,

« Je suis désolé. Continues, mais ne me frappes plus. »

« Tout ça pour dire, » continua-t-elle, sans le frapper, « ils se sont battus et ta mère a pleuré car ton père usa la même menace que son père avant lui, des années auparavant. Il lui a dit qu'il t'éloignerait d'elle. Elle finit par céder et par le laisser seul. C'est là où le souvenir est devenu intéressant. Draco, quand il fut enfin seul, il a pleuré. Ton père, le grand méchant Mangemort, le bras droit de Lord Voldemort, l'homme qui a essayé de tuer Harry, de me tuer, alors que nous n'étions que des enfants, a pleuré par… je ne sais pas, regret ? Remord ? Peur ? Humiliation ? Il a ensuite écrit une lettre pour ta mère, lui demandant de le pardonner, lui disant qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Il a fait ce qu'il avait à faire pour protéger sa famille, sinon c'était la mort assurée. »

Draco ne savait que répondre. Hermione prit une profonde inspiration.

« J'ai fait des choses quand j'étais marié avec peu importe son nom, que je regrette maintenant. Mais j'ai fait ce que je pensais avoir à faire à cette époque et tout le monde m'a pardonné. Je pense qu'il est temps que j'accorde à Lucius le même pardon. Il a fait que moi avec sa famille, j'ai cru n'avoir d'autres choix et j'ai eu l'impression de faire ce qu'il fallait pour protéger Alice et la rendre heureuse. Est-ce que j'avais d'autres choix ? Probablement. Est-ce que lui en avait ? Peut-être. »

Draco se pencha en avant, ses mains contre sa bouche, posant ses coudes sur ses genoux. Il se sentait un peu étourdi par tout ça. Il ferma les yeux un instant pour réfléchir.

« Même si tu penses que ces deux choses suffisent à le pardonner, crois-moi Hermione, il n'était pas un homme bon durant mon enfance. Oui, il l'est maintenant. Est-ce que les gens peuvent changer ? Je l'espère, parce que sinon, ai-je vraiment été à la hauteur toutes ces années ? Il a changé, tout comme moi. C'est un homme bien, maintenant, mais il ne l'était pas quand j'ai jeune, et quelques bons souvenirs ne suffiront pas à m'en convaincre, mais si toi ça t'a suffi, alors j'en suis content. Maintenant, retournons nous coucher. »

« Draco, ne comprends tu pas ? » dit-elle désespérément. « Ton père est un homme très âgé, et aujourd'hui, nous avons menti à notre fils en disant que Lucius était mort afin qu'il rentre à la maison. Dieu merci, ce n'était qu'un mensonge, mais un jour, ça ne le sera plus. Il peut mourir demain, brutalement, ou tomber malade et tenir encore un peu, mais il ne lui reste pas beaucoup de temps. J'ai besoin de le pardonner et de le lui dire, parce que je sais qu'il sait que je ne l'ai jamais vraiment aimé comme une belle-fille doit aimer son beau-père. Mais plus important encore, Draco, mon cher mari obtus, tu dois faire la paix avec lui, et avec ce qu'il a fait, avant que ce soit trop tard, parce qu'une fois qu'il sera parti, tous tes regrets vont s'envenimer et grandir et se resserreront comme un étau sur ton cœur. Si tu ne le fais pas pour lui, fais le pour toi. »

Draco secoua la tête et dit,

« Hermione, pas de sermon. J'aime min père, est ce que le pardonner est vraiment nécessaire en plus ? »

Elle se colla contre lui.

« J'ai vu un souvenir de ta naissance, Draco. Lucius te tenait précieusement. Il te disait combien il t'aimait et combien il voulait te donner. Il t'a promis de déplacer des montagnes pour toi, si besoin. Il te disait aussi combien il t'avait aimé quand ta mère lui avait dit qu'elle allait avoir un bébé, mais qu'il savait que ce n'était rien comparé à ce qu'il ressentait maintenant qu'il te tenait dans ses bras. »

Elle leva les yeux vers son mari, et lui caressa le visage.

« C'est ce que tu as ressenti quand tu as tenu ton fils dans tes bras pour la première fois. Rappelles toi combien tu as pleuré la nuit où tu as réalisé qu'Alice était ta fille. Tout ce que tu as ressenti, il l'a aussi ressenti… pour toi. Si tu ne trouves pas dans ton cœur de pardonner les péchés d'un homme qui sait faire preuve de tant d'amour, alors il te manque une case, mon cher. »

Draco pencha la tête sur le côté, prit une profonde inspiration et expira doucement.

«Laisse-moi jeter un coup d'œil à ces souvenirs par moi-même, » dit-il.

Il se leva, s'avança vers la Pensine et regarda dedans.

Il visita les trois souvenirs dont elle lui avait parlé, puis, sur un coup de tête, en regarda un autre.


Draco tenait son fils nouveau-né dans ses bras. Son père toqua à la porte de la chambre privé d'hôpital à Sainte Mangouste où Hermione dormait profondément, puis ouvrit la porte avant même d'y être invité.

« Draco, » chuchota-t-il. « Est-ce que ta femme dors ? »

« Comme une bienheureuse, » répondu Draco. « Viens rencontrer mon fils, Père. »

« J'y comptais bien, » dit Lucius. « Je voulais être le premier à le prendre dans ses bras, après toi bien sûr. »

Il avança vers la chaise et caressa le petit crâne chauve du bébé.

« On reconnait tout de suite le Malfoy avec son crâne chauve. »

« Ça changera vite, » dit Draco, levant les sourcils vers son père et son abondante chevelure.

« Que Dieu nous aide s'il a des cheveux bruns bouclés, » marmonna Lucius.

« Chut, père, que Hermione ne t'entende pas dire ça. Je me fiche s'il a ses cheveux. Au moins, il n'aura pas une cicatrice en forme d'éclair sur le front. »

Les deux hommes rirent doucement, puis Lucius ajouta,

« Si j'étais un homme croyant, je dirais Amen à cela. Donnes le moi. »

« Il est à moi, va-t'en chercher un à toi, » plaisanta Draco.

« J'en ai déjà un et c'est un enfant gâté. Je pense à l'échanger contre un autre modèle plus jeune, » plaisanta à son tour Lucius.

Il prit le petit bébé des bras de son fils, puis fit un signe de la tête afin que ce dernier se lève.

Draco se leva et Lucius prit sa place.

« Comment va-t-on l'appeler ? » se demanda Draco, à haute voix.

« Je croyais que c'était déjà décidé, »dit Lucius. « Je l'ai dit dans la salle d'attente plus tôt. Scorpius Abraxas Malfoy. »

Draco grinça des dents et dit,

« Je ne suis pas sûr que ton avis compte. Je crois qu'Hermione a choisi Alexandre pour un garçon. »

Lucius fronça les sourcils et répondit,

« Mon héritier doit avoir un nom approprié pour un Malfoy. »

« Je suis ton héritier, Père, » lui rappela Draco.

Il s'assit sur l'accoudoir de la chaise, près de son père et de son fils.

«Eh bien, tu peux être sûr que ça changera si tu ne l'appelles pas Scorpius Abraxas Malfoy, » affirma-t-il.

« Bien, mais tu le dis-toi-même à ma femme, » concéda Draco.

« Je lui dirais. Contrairement à toi, je n'ai pas peur d'elle, » dit Lucius, balançant doucement le petit bébé dans ses bras.

« Si tu l'es, au moins un peu, admets le. On est entre hommes Malfoy, » dit Draco, un sourire narquois aux lèvres.

« Bien, parfois. Elle a une voix aigüe qui pourrait faire concurrence à une banshee, et elle est incroyablement doué en charmes et en métamorphoses. Même quand elle était plus jeune, j'étais admiratif. J'ai encore des doutes sur le fait qu'elle soit une née-moldue. Je pense qu'elle a probablement été adoptée. J'ai pensé faire des recherches là-dessus pendant un temps. »

Draco se mit à rire, mais quand il vit que son père était sérieux, il s'arrêta et dit,

« Hermione te tuera pour sûr si tu lui dis ça. Elle n'a pas été adoptée, c'est une née-moldue et probablement, la plus intelligente sorcière que nous connaissons. Elle est aussi plus douée que nous en magie. »

« Sauf peut-être pour Alice, » dit Lucius en souriant.

« Oui, excepté Alice. »

Draco regarda vers le lit et dit,

« Père, je vais aller chercher Alice afin qu'elle vienne dire bonne nuit à sa maman, puis Potter ou Weasley en pain d'épice (NdT : l'auteur dit Gingerbread Mand Weasley, elle joue sur le 'ginger', chose que je ne peux pas faire !) pourront la ramener. Ça ira avec le bébé ? »

Lucius leva un sourcil en réponse.

« Est-ce que c'est un haussement de sourcil pour dire oui ou pour dire non ? » se moqua Draco.

« Je ne t'ai pas laissé tomber quand tu étais bébé, bien que j'ai vraiment envie de te pousser du haut d'une falaise, là maintenant, » le menaça Lucius.

Draco sortit de la chambre, laissant son père tenir le bébé et sa femme dormir dans son lit, se remettant de l'opération.

Lucius se leva, s'avança vers le lit, tenant encore son petit-fils et dit,

« Merci Hermione. Vous m'avez donné plus que je n'aurais osé espérer, avec Alice et maintenant ce petit. Vous m'avez aussi rendu mon fils. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, afin que vous ne reveniez dans sa vie, il n'avait jamais affaire à moi. Il venait régulièrement voir sa mère et venait pour chaque vacances, mais pour moi, il fallait généralement que je le menace afin qu'il vienne. »

« Ce que j'essaye de dire, pendant que vous dormez et que vous ne m'entendez pas, c'est merci, Hermione, merci d'être un mère merveilleuse pour mes petits-enfants, un femme aimante pour mon fils, et la meilleure belle-fille dont un homme, sang pur, sang mêlé, ou né-moldu, puisse rêver. Vous avez remarqué, je n'ai pas dit sang-de-bourbe ? Je n'utilise plus ce mot, maintenant. Le faire serait rabaisser une personne qui m'est chère… vous. »

Il se pencha et embrassa le front d'Hermione.

« Je t'aime, Hermione. »

Il retourna vers la chaise, tenant toujours le nouveau-né Scorpius, et lui sourit tout en s'asseyant.

« Je t'aime aussi, Scorpius. Ne t'habitue pas à ce que je te le dise, par contre. J'ai une réputation à tenir.


Draco secoua la tête alors qu'il quittait la Pensine. Il regarda Hermione. Elle semblait soucieuse de le voir soucieux. Elle se leva du canapé et dit,

« Quoi ? Qu'as-tu vu d'autre ? »

« Mon père… » commença-t-il, bégayant. « Il a dit, il, enfin, quand tu as eu Sam, il a dit… il a dit qu'il t'aimait. »

« Oh, oui, j'ai oublié de te parler de ce souvenir-là, » commenta-t-elle. « Je pense que ton père a mis tous ces souvenirs là comme une sorte d'héritage, afin qu'on sache quel homme il était vraiment. »

« Il a dit qu'il t'aimait, » répéta Draco, ne l'écoutant pas.

« Je sais, » redit-elle à son tour.

« Il ne me l'a jamais dit, tout du moins, pas quand je pouvais l'entendre. Peut-être me l'a-t-il dit quand je dormais. Il faudra que je regarde d'autres souvenirs plus tard, mais le fait est que, un homme qui t'aime ne peut pas être complétement mauvais. »

Il lui fit un clin d'œil, puis lui sourit et la serra dans ses bras.

« C'est ce que j'ai toujours pensé, » dit-elle, en faisant allusion à son mari.

Draco embrassa le haut de son crâne, puis son front et lui fit une promesse,

« Je te promets de lui dire combien il compte pour moi. Je n'attendrais pas un jour de plus. Je n'attendrais pas que ce soit trop tard ou qu'il ne puisse plus m'entendre. Je lui dirais combien je l'aime et que c'est un bon père ainsi qu'un bon grand-père, et que pour toutes les choses qu'il a pu faire et qui ont pu me faire mal, je le pardonne. La vie est bien trop courte et trop précieuse pour laisser tels sentiments se mettrent entre toi et ceux que tu aimes. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour une raison bien précise, qu'elle soit bonne ou mauvaise, mais aussi par amour pour sa famille. »

« Exactement. »

Hermione posa sa joue contre son torse, sur son cœur, entourant ses bras autour de sa taille. Elle dit,

« Les décisions que les gens prennent, ainsi que la joie et la peine qu'ils ressentent tout au long de vie, qu'elles soient poignantes ou doux-amer, font d'eux ce qu'ils sont. »

« Sais-tu qui tu es ? » demanda Draco, un sourire en coin.

« J'aime à le croire, » dit-elle.

Elle leva les yeux vers son mari.

« Je suis un kaléidoscope (NdT : au sens figuré, c'est une succession de sensations diverses. C'était la minute encyclopédique de la fiction ^^) de bien de choses : épouse, mère, fille, amie, amante, femme et même, belle-fille. Mais par-dessus tout, je suis qui je suis grâce à ceux qui m'entourent et grâce à ceux que j'aime et qui m'aiment aussi. »

« J'allais dire que tu es mon amour, mais ça marche aussi. »

Elle sourit.

« On ira voir Lucius demain ? »

« Non, maintenant. »

Il la tira par le bras.

« Il est bien trop tard, » se plaignit-elle.

« Non, on y va maintenant, » demanda Draco. « Je ne veux attendre une milliseconde de plus pour lui dire ce que je ressens pour lui. »

« Mais, Draco, il est très tôt. Si on le contacte à cette heure, il pourrait mourir d'une crise cardiaque, dû à la peur et l'inquiétude, » plaisanta-t-elle.

« D'abord tu dis qu'il est trop tard, et maintenant qu'il est trop tôt. Tu n'es pas un kaléidoscope mais un désordre confus. Ecoutes, s'il est passible de mourir maintenant, nous n'avons pas un moment à perdre, » insista Draco. « Tiens-moi la main. Ma baguette est dans ma poche. Je nous fais transplaner la bas, et quand nous reviendrons, peut être que nous pourrions faire l'amour. »

« Tu es trop vieux pour penser au sexe à chaque heure du jour et de la nuit », se plaignit-elle.

Il sourit, prit sa main et les fit transplaner, pensant qu'elle était folle. Il n'était pas trop vieux pour penser au sexe. Il était peut être parfois trop vieux pour le faire, mais définitivement pas trop vieux pour y penser.


Moi, je ne sais pas vous, mais si vous aviez ce chapitre en format papier, vous le retrouveriez couvert de larmes, je l'ai juste trouvé trop mignon ce chapitre ! Oui, j'ai un peu eu l'impression de redécouvrir la fic', depuis le temps que je l'ai lu ! ^^

Au fait, dernière chose, je vais peut-être, si l'auteur me dit oui, me lancer dans une autre traduction ! Enfin vous ne l'aurez pas avant quelque temps, puisque j'attendrais d'avoir traduit plusieurs chapitres afin d'avoir un rythme régulier pour poster ! Donc croiser les doigts pour qu'elle dise oui ! :) (Oui je pars du principe que vous la lirez forcément ^^ Soyez fidèle dans ce monde remplie d'infidélité ! ^^)

Voilà, j'ai envie de lancer un « C'est tout… pour le moment », mais vous vous rendrez compte de mes pauvres références, donc je me contenterais d'un habituel,

A la prochaine !

=))