Bonjour à tous !
Je prends le temps de faire un peu le point sur cette fic, soyez gentil, prenez le temps de le lire s'il vous plait, je pense que c'est important.
Tout d'abord merci de prendre le temps de me lire, sincèrement. Ensuite, j'avoue que j'ai un peu peur de me lancer dans une fic Sherlock Holmes parce que j'en ai lu quelques unes et que le niveau est... Très haut, les écritures sont splendides (je citerais Tommaso, Glasgow, Callendra...) et je suis très loin de ce niveau et bien que Sherlock Holmes me suis depuis mon enfance, j'ai toujours peur que l'authenticité me fasse défaut et il faut que je me remette a la lecture de mes classiques.
Autre chose importante, j'ai fait énormément de recherches pour cette fanfiction, donc les choses que j'écris (au niveau médical), j'ai la confirmation qu'elles sont d'époque ou du moins, la plupart (au passage, je situe la date à 1890), croyez moi je me suis cassé pour en être sûr ahah et je suis assez fier de mon travail de recherche, maintenant pour ce qui est de l'écriture... C'est à vous de juger :) !
A propos de cette histoire, je pense lui donner un ton noir mais aussi amusant sous certains angles. Et je vous confirme qu'il n'y aura pas de mort dans nos personnages préférés (oui ça change, la plupart des fics Sherlock Holmes que j'ai lu font mourir quelqu'un alors je change un peu ;))
Je pense avoir besoin d'un Bêta lecteur pour mes fautes, donc si quelqu'un a la gentillesse de se proposer ce n'est pas de refus :) !
Voilà je crois avoir tout dit, encore merci de votre lecture, ça me touche beaucoup. N'hésitez pas à me laisser de reviews, qu'elles soient positives comme négatives, il faut apprendre à voir ses erreurs et à les corriger et puis on ne peux pas plaire à tout le monde :).
Le soleil commençait à se coucher sur Londres alors que Big Ben sonnait huit heures et que le docteur Watson fermait son cabinet, accompagnant son dernier patient à sa porte. Alors qu'il rangeait son équipement, il entendit un bruit sourd venant de l'étage. Il ne s'alarma pas, il savait pertinemment que cela venait de l'endroit où Holmes était et tentait des expériences aussi farfelues les unes que les autres. Puis il entendit un hurlement qui lui glaça le sang.
« Holmes? »
Il n'eut aucune réponse. Watson se précipita dans les escalier pour monter dans la salle de vie où son ami passait la sienne. En ouvrant la porte, une vision d'horreur le stoppa net durant une seconde. Holmes était bien là, à terre, il convulsait, ses yeux étaient révulsés. Le médecin tenta de garder son calme en obligeant Holmes à ouvrir la bouche, il utilisa sa canne pour l'empêcher d'avaler sa langue. Watson tenta tant bien que mal de l'immobiliser le temps que la crise se calme. Il scruta le sol, trouvant à terre une fiole qui lui confirma le pourquoi de son état, une overdose. C'était la première fois qu'il voyait Holmes en faire une, naïvement, il pensait cela impossible avant ce moment même. Tout d'un coup, il sentit le corps de son ami se raidir et son rythme cardiaque chuter brutalement, son corps pâlir et ses lèvres bleuir. Watson s'affola, il sortit un miroir de sa poche pour l'approcher de ses lèvres. Il y vit de la buée, Holmes respirait toujours. Il se dépêcha d'ouvrir sa chemise, dont il fit sauter plusieurs boutons, et de retirer sa ceinture. Il lui bascula la tête en arrière en lui soulevant le menton puis dégagea l'objet de sa bouche pour lui insuffler de l'air en lui pinçant le nez. Entre deux dons d'air, il lui hurlait de rouvrir les yeux, espérant que cela serait assez pour le garder conscient même s'il était près de l'évanouissement.
Soudain, il entendit son ami grogner et détourner la tête alors qu'il lui donnait de l'air. Il toussa doucement en gardant les yeux fermés. Il avait toujours une pâleur atroce. Watson continua de lui parler en l'obligeant à se lever du mieux qu'il pouvait, mais Holmes étant l'une des pires têtes de mules qu'il connaissait, il ne lui simplifiait pas la tache. Cela montrait qu'il allait au moins légèrement mieux. Il réussit à mettre Holmes debout en passant le bras de celui-ci autour de ses épaules pour l'obliger à marcher alors qu'il commençait à se plaindre d'une voix incompréhensible. Voyant qu'il reprenait lentement mais sûrement conscience, Watson le fit sortir de la pièce en le portant à moitié, tant bien que mal, pour le conduire à l'hôpital. Lorsqu'il fut en face de la porte d'entrée, il posa son ami à terre pour sortir. Paniqué, il arrêta un cocher, manquant de se faire écraser par l'un des chevaux. Il le supplia littéralement de l'aider à transporter son ami à l'hôpital d'urgence. L'homme accepta, Watson retourna donc à l'intérieur pour prendre Holmes et le porter à l'intérieur de la coche. Durant le trajet, le médecin s'affaira à garder son calme et à obliger son ami à parler en lui posant des questions auxquelles il finit par donner des fragments de réponses au fil des minutes.
« Holmes, restez avec moi! Ne vous endormez pas et concentrez-vous! Quel est votre nom?
- ... lock Holm...
- En quel année sommes-nous ?
- ... quatre-vingt-dix...
- Quel est mon nom ?
- La paix Watson... »
Dans un espoir de le voir reprendre complètement conscience avant leur arrivé à l'hôpital, Watson continua de poser les même questions aussi calmement que possible. Alors qu'il commençait à avoir des réponses plus claires, Holmes tomba dans une crise hallucinatoire qui lui faisait tenir des propos incohérents. Entre tout ce qu'il avait pu voir chez son ami, ce fut le plus effrayant. Holmes était logique en toutes circonstances, même si elle était folle, il y avait toujours une logique dans ses propos. À ce moment-là, il divaguait, ce qu'il disait n'avait aucun sens. Watson comprenait vaguement quelques mots entre deux plaintes.
« ... vert... lumière... père... sang... mal... froid... noir... tonnerre... seul... personne... »
Ensuite, il se tut. Holmes était presque amorphe si ce n'était quelques tremblements et coups de tête. L'expression sur son visage donnait l'impression qu'il retenait des pleurs. Encore une manifestation que Watson n'avait jamais vue chez lui et qui montrait qu'il était loin de son état normal. Le médecin arriva tant bien que mal à poser sa main sur le visage de son ami, il était brûlant et humide de sueur. Depuis qu'il avait trouvé le détective à terre, tout son Être semblait complètement instable. Il était intenable avec un rythme cardiaque rapide puis sans crier gare, tout son corps semblait s'écrouler.
« Ma tête... »
Holmes se prit la tête dans les mains, elle semblait lui faire atrocement mal, puis cette douleur lui prit tout le corps, comme s'il avait du feu dans les veines. La douleur devenant insupportable, il ne put retenir des hurlements de souffrance qui glacèrent le sang du médecin. Son cœur battait la chamade, toutes ses veines ressortaient anormalement tant il souffrait. Watson tenta de le faire taire et de le calmer mais Holmes s'écroula encore, presque sans vie même si cette fois, il garda pleinement conscience. Les plaintes qu'il laissait échapper et sa difficulté à respirer montraient qu'il semblait toujours souffrir. À la seconde où la coche se stoppa, Watson usa de toutes ses forces pour soulever le poids mort que son ami était devenu en se précipitant dans l'hôpital où la panique mêlée à un début de soulagement lui firent supplier de l'aide. Plusieurs infirmiers et médecins vinrent à sa rencontre pour lui faire lâcher le corps presque sans vie qu'il tenait dans ses bras et tenter de le rassurer en lui disant que son ami allait s'en sortir.
Il ignorait combien de temps l'attente avait pu durer. Quelques secondes, quelques minutes, des heures? Il l'ignorait, il avait perdu la notion du temps. Watson tournait en rond dans la salle d'attente, sous le choc et effrayé d'entendre une nouvelle qu'il n'aimerait pas.
« Docteur Watson? »
Il releva la tête pour voir qui lui adressait la parole, c'était une de ses connaissances médecins et aussi un de ceux qui était venu l'aider lorsqu'il avait porté Holmes à l'hôpital.
« Vous devriez vous asseoir. »
Watson eut l'atroce impression que son monde allait s'écrouler autour de lui en quelques secondes.
« Comment va-t-il?
- Il est en vie e...
- Dieu soi loué! »
Le médecin poussa un profond soupir de soulagement et se décida enfin à s'asseoir pour prendre un peu de repos mérité.
« Dites moi tout... je veux tout savoir...
- Votre ami a beaucoup de chance Monsieur Watson. Sans mes connaissances en la matière, il se peut qu'il ne soit plus l'un des nôtres en cet instant. Mon frère lui aussi était cocaïnomane et je l'ai sauvé d'une crise comme celle-ci. Voyez-vous, j'ai eu l'honneur de travailler avec monsieur Adolf Kussmaul, un très grand homme, il a inventé une technique qu'il appelle "lavage gastrique". En vous évitant une multitude de détails, cela consiste à faire avaler de l'eau au patient et à la lui faire vomir, nous répétons la manœuvre jusqu'à ce que le liquide régurgité soit clair. C'est éprouvant et quelque peu douloureux pour le patient et long pour le personnel médical mais c'est malheureusement nécessaire. Dieu soi loué, je suis un des seuls médecins à connaître cette technique et j'étais là au bon moment. Soit... le mal était déjà fait, nous n'avons pu que le sauver d'une mort certaine mais son corps en a subi les conséquences. Il nous était impossible de le faire dormir, son cerveau était trop atteint par la drogue, son corps le faisait trop souffrir.
- Qu'est-ce que vous voulez dire? Je ne suis pas spécialisé sur les effets de la drogue.
- La cocaïne agit sur la partie du cerveau générant la douleur, elle l'anesthésie, mais dans ce cas-là, elle a eut l'effet inverse, ce qui eut pour action de créer une douleur "imaginaire" dans tout son corps, c'est épuisant car son corps il se bat contre lui même, il a donc une fièvre de cheval. Mais passons, nous lui avons donné un sédatif pour le plonger dans le sommeil, sans quoi son corps coeur aurait fini par lâcher. Il est en train de dormir en ce moment, nous le réveillerons demain, vous devriez rentrer chez vous.
- Je voudrais le voir.
- Bien entendu. »
Le médecin le conduisit jusqu'à la chambre de Holmes. Watson entra seul et vit son ami endormi. Il semblait paisible, mais en y regardant de plus près, il remarqua que bien que sa respiration soit lente, ses veines étaient toujours gonflées. Il posa sa main sur son torse nu, constatant qu'il était brûlant et que son cœur battait toujours beaucoup trop vite. Son cœur se serra douloureusement. Il savait que cela voulait dire que même si on l'avait endormi, il était toujours "conscient" et souffrait atrocement, ce n'était qu'un bâillon pour l'empêcher de hurler.
« Vous devriez le laisser se reposer et faire de même Monsieur Watson. Je sais que vous vous inquiétez mais vous ne pouvez rien faire et cet état ne durera que le temps que la cocaïne met normalement à se dissiper, son corps se calmera dans deux heures au maximum. »
Watson suivit à contre-coeur son confrère hors de la pièce. Il resta silencieux jusqu'à ce que l'homme lui adresse de nouveau la parole.
« Comme je vous l'ai déjà dit, j'ai un frère qui était cocaïnomane aussi et je vois que vous souffrez de l'état de votre ami, n'est-ce pas?
- Je l'avoue oui... Je souhaiterais qu'il arrête mais j'ignore comment faire. Il semblait "contrôler la situation".
- Ils en donnent l'impression mais un homme est un homme. Voyez-vous, je ne suis pas le genre de médecin qui remplace une dépendance par une autre, je ne donnerais pas de morphine à un cocaïnomane... j'ai des notes qui me sont maintenant inutiles sur le traitement et le sevrage des personnes qui ont une dépendance forte aux drogues comme celles-ci. Peut-être pourrait-elles vous aider? »
Watson sentit une once d'espoir monter en lui, peut-être allait-il enfin pousser Holmes, aussi tête de mule qu'il pouvait être, à arrêter définitivement toutes ces drogues qui le tuaient à petit feu. Il suivit son confrère dans son bureau. Après quelques minutes de recherches, celui-ci sortit un carnet de notes qu'il lui tendit.
« J'espère que cela vous aidera. Il faut que vous sachiez d'avance qu'il vous faudra le surveiller en permanence, vous ne pouvez pas le laisser seul sauf pour dormir, car sinon il se sentira trop menacé et prisonnier, il faut qu'il sache que vous avez tout de même confiance en lui. Il vous faudra jeter toutes les drogues qu'il possède en rentrant chez vous et surtout, le plus important, quoi qu'il arrive, il faut que vous lui refusiez quelque drogue que ce soit, qu'il se plaigne, vous menace ou vous supplie. En aucun cas, il ne doit pas avoir ce qu'il veut, sinon c'est peine perdue. C'est ainsi que j'ai guéri mon frère, dans mes notes, vous lirez les effets secondaires des drogues, surtout de la cocaïne, donc vous ne vous inquiéterez pas d'un effet banal, d'autres, eux, sont plus importants et nécessiteront votre attention. Il y a aussi quelques conseils, enfin, vous verrez en lisant et j'espère que votre ami s'en sortira. Cela a été très dur et très long pour mon frère mais cela en valait la peine. »
Watson remercia chaleureusement l'homme qui lui demanda de passer de temps en temps rendre compte de l'état de son ami. Il avait besoin de plus de patients pour attester sa technique et faire de ses notes un livre pour aider le sevrage de personnes ayant des dépendances. Watson rentra chez lui, l'appartement lui paraissait bien vide sans le vacarme de son ami. Il se sentait étrangement seul. Mrs Hudson était partie chez sa sœur, la seule présence qui restait dans l'appartement à part la sienne était Gladstone qui lui tenait compagnie alors qu'il commençait à lire les notes et appliquer quelques uns des conseils avisés de son confrère, qui sauveraient peut-être la vie de son ami avant d'aller se coucher, terrassé par la fatigue.
Le lendemain, Watson travailla dans son cabinet, il fallait qu'il pense à autre chose et Holmes avait besoin de se reposer. Il ferma en début d'après-midi pour aller le voir, la route lui parut trop longue et trop courte à la fois. Il avait hâte de le revoir mais que ferait-il s'il n'était plus le même? Arrivé dans l'hôpital, il se dirigea vers la chambre où il s'était rendu la veille, espérant voir son ami dans un meilleur état. Une fois devant la porte, il hésita plusieurs secondes à l'ouvrir puis il entendit des voix provenant de la pièce.
« Tu as toujours été trop sentimental Sherlock. »
Le rire de Holmes se fit entendre, réchauffant le cœur de son compagnon qui venait le visiter.
« S'il y a bien un adjectif que personne ne me donnerait à part toi, c'est bien celui-là. Il n'y a qu'un homme-machine pour me dire que je suis trop sentimental.
- Peut-être... mais quelque chose me chiffonne. Je ne crois pas que ce qui s'est passé soit accidentel. Tu es trop intelligent pour cela, du moins je l'espère.
- Les accidents arrivent à tout le monde, tu sais.
- Tu n'as jamais eu d'accident et c'est à plus de quarante ans que tu clames que cela peut t'arriver. Voyons, Sherlock, même durant notre jeunesse tu n'en as jamais eu .
- Serais-tu jaloux?
- Non, je constate et c'est vrai que tu n'as jamais eut d'accident de ta vie. Tu ne peux nier que toutes les embrouilles que tu as pu t'attirer, tu les voyais arriver de loin.
- Comme je le disais, tu es jaloux. Et cela uniquement parce que j'ai plus le sens de l'observation que toi. Tu as beau clamer que tu es plus doué, mais tout ce que tu sais, tu as dû l'apprendre alors que moi, je le sais de nature. Cela te donne un avantage théorique mais pour ce qui est du reste, je te surpasse.
- Ah, c'est bien vrai... Tu as toujours eu l'œil.
- C'est surtout parce qu'il n'y avait personne pour avoir l'œil à ma place Mycroft. »
Un silence pesant prit place avant que Mycroft ne reprenne la parole d'une voix sombre, balbutiant presque.
« Ce qui est arrivé n'était pas ma faute...
- Mais tu aurais pu faire quelque chose.
- Comment aurais-je pu? Tu ne laissais et tu ne laisses toujours personne t'aider, tu caches toujours tout. Je ne suis pas devin.
- Est-ce par culpabilité que tu as développé toi aussi, ton sens de l'observation? Ou est-ce que tu le voyais mais que tu n'osais rien dire?
- C'est tout toi...
- Qu'est-ce ça veut dire "c'est tout toi"?
- Tu t'es fait une telle carapace émotionnelle que tu repousses et que tu fais du mal à tous ceux qui t'aiment... »
Un nouveau silence prit place.
« Même si je n'ai rien fait à l'époque, j'en fais beaucoup maintenant. Je sais des choses sur toi Sherlock, beaucoup de choses qui auraient pu te valoir la corde...
- Si tu ne dis rien, c'est surtout que cela te donnerait une mauvaise réputation. Un homme haut placé dans le gouvernement dont le petit frère a fini pendu... cela ne donne pas réellement une bonne image.
- Crois comme bon te semble, tu n'en as toujours fais qu'à ta tête. Je crois toujours que ce n'était pas accidentel. Un homme simple comme ton ami Watson pourrait le croire mais...
- Je te prierai de ne pas l'insulter et surtout pas en ma présence...
- Tu sais bien que je ne l'insulte pas, mais comparé à nous, il est simple.
- Il n'est pas simple.
- Bien... disons alors qu'il n'a pas nos capacités de déduction. Watson pourrait penser à une surdose accidentelle mais je ne suis pas dupe.
- Et c'est l'homme qui m'a vu deux fois en dix ans qui dit cela et croit plus en savoir que l'homme avec qui je vis depuis aussi longtemps. Je te trouve bien prétentieux, mais ce n'est pas grave, tu l'as toujours été, au moins autant que moi. Maintenant, pourrais-tu avoir la gentillesse d'ouvrir la porte puis de la prendre pour que Watson, qui doit commencer à s'ennuyer à nous écouter, puisse entrer? »
Le médecin se sentit tout à coup idiot. Il ouvrit la porte pour voir Holmes assis sur son lit, habillé et son frère qu'il avait déjà croisé deux fois lors de leurs enquêtes.
« Je pense que je vais suivre le conseil de Sherlock et partir, j'ai des affaires importantes. Monsieur. »
Mycroft salua Watson avant de se retirer, laissant les deux amis seuls dans la chambre d'hôpital.
« À ce que j'ai entendu dire, vous m'avez sauvé la peau Watson.
- Effectivement. Vous m'avez fait une belle frayeur Holmes, ne croyez pas que je laisserai passer cela.
- Bien évidemment. »
Holmes se leva en marchant en direction de la porte pour s'en aller.
« Vous devriez rester vous reposer Holmes.
- Je déteste les hôpitaux. Partons, je me sentirai bien mieux chez moi. »
Watson soupira et se résigna à raccompagner son ami chez eux. Une fois dans leur appartement, Holmes se laissa tomber dans son fauteuil en poussant un soupir de contentement. Il bourra sa pipe de tabac et l'alluma alors que Watson, lui, restait debout en face de lui.
« Vous ne vous asseyez pas ?
- Non. Je dois vous parler.
- De quoi?
- De ça. »
Watson sortit de la pièce et y revint quelques secondes plus tard avec une valise pleine qu'il posa bruyamment en face de lui. Holmes se figea.
« Vous voulez partir?
- Non.
- Alors, qu'est-ce que c'est que cette mascarade?
- Vous devez faire un choix. Ici et maintenant.
- Et quel est-il?
- Je suis fatigué Holmes. Je suis fatigué de vous voir dans un état second à cause des drogues, je suis fatigué, non, je suis éreinté. Je pensais pouvoir l'endurer mais après ce qui s'est passé hier soir, je me suis rendu compte que cela m'est impossible. Je suis votre ami et je refuse de vous regarder vous détruire et vous tuer à petit feu. Alors soit vous décidez d'arrêter et vous me permettez de vous aider... soit je sors de cette pièce et vous ne me reverrez plus jamais... »
Holmes resta silencieux. Il eut un petit rire. Il retira sa pipe de sa bouche en lançant ce regard pétillant de malice, vivant, qu'il portait constamment lorsqu'il était sobre de toute drogue et qui brillait d'avantage lorsqu'il avait une idée derrière la tête.
« Le chantage... cela ne vous ressemble pas. Il semblerait que j'ai déteint sur vous et que l'élève dépasse le maître, c'est très fort, je l'avoue. »
Le détective ne quitta pas son ami du regard. Il essayait de cacher une expression contrariée derrière la moquerie. Il poussa un nouveau soupir en remettant sa pipe à la bouche, tirant dessus tout en parlant pour que ses mots soient le plus incompréhensibles possible.
« C'est d'accord... »
Watson retint un trop grand sourire de fierté mêlée de joie qui pourrait vexer un peu plus son ami blessé dans son orgueil.
« Et quand dois-je commencer?
- Maintenant.
- Quoi? »
Holmes écarquilla les yeux, il en avait presque fait tomber sa pipe.
« Vous avez bien entendu. Hier soir, j'ai retourné chaque centimètre de l'appartement pour trouver toutes vos fioles et je les ai vidées, sauf une ou deux que j'ai gardées dans mon cabinet pour un usage plus sain.
- Vous n'avez pas fait ça... »
Le détective s'enfonça dans son fauteuil, gardant sur le visage un air contrarié.
« Je pense que de demain à quelques jours, vous commencerez à ressentir les effets du manque. Je resterai impassible à vos demandes et si je vous vois fouiner et voler une de mes fioles, je plie bagage et je m'en vais aussitôt. Êtes-vous toujours d'accord? »
Holmes hocha de la tête, gardant toujours la même expression sur le visage. Watson laissa échapper un dernier sourire avant de rapporter la valise dans sa chambre. Lorsqu'il sortit de la pièce, le visage de Holmes se détendit. Ses yeux recommencèrent à pétiller de plus belle alors que ses lèvres s'étiraient en un sourire dont personne ne pouvait comprendre la signification à part lui-même.
Voilà pour le premier chapitre, j'espère qu'il vous a plus, n'hésitez pas à me laisser votre avis !