Note commune à tous les chapitres :
L'histoire de Harry Potter, son monde et les personnages qui le compose appartiennent tous à J.K. Rowling, écrivain talentueuse, qui a eu l'extrême gentillesse de nous prêter son univers pour nos petits délires narratifs. Merci à elle, même si elle doit souvent le regretter.
Je vais traiter dans cette fiction (et les suivantes apparentées) de sujets délicats : inceste, viol, et violence. Donc, par avance, je préviens que certains passages seront difficiles, et je tiens à m'en excuser. J'espère juste que l'évolution des personnages pourra apporter un peu de réconfort.
Je compte mener cette histoire en 3 parties, qui retraceront les années fin et post-Poudlard de Draco Malfoy : Sang-Pur (que vous lisez actuellement), Sang-Mêlé (les années après la fin de la guerre), et Sang-de-Bourbe (qui devrait se situer juste après le roman de JKR, soit « 20 ans après »).
Je compte également rester le plus possible fidèle au roman (si vous voyez des erreurs, merci de me les signaler, je les corrigerai si possible). Dans cette optique, bien que ce soit un Dramione, le rapprochement sera long. D'autre part, les propos de Draco (surtout dans cette première partie) doivent être pris avec recul, et ne véhiculent pas mes propres convictions.
Et puis, juste comme ça, j'aime bien utiliser des mots inusités de la langue française. Si l'utilisation d'un dictionnaire vous paraît superfétatoire, ma fiction risque de vous agacer ;). Cependant, le Bescherelle et moi sommes en froid et, à ce sujet, je vous remercierai de me remonter les inévitables erreurs que, malgré toute ma bonne volonté, vous ne manquerez pas de découvrir.
Et puis, parce que je m'en fous un peu, je ne réclame pas de review. Cette fic est une catharsis pour moi. Je ne l'ai écrit pour personne d'autre que ma petite personne, égoïste que je suis. Donc, ne vous sentez pas obligés. Sur ce, bonne lecture, si vous êtes encore là...
- Bon sang, Draco, vous ne pouvez pas penser à autre chose qu'au sexe ?
La voix glaciale du professeur Snape poursuit la Pouffsouffle qui s'enfuit à toute jambe le long du couloir de pierre, en essayant maladroitement de refermer sa chemise d'écolière pas si sage que ça.
Je souris, un air un peu pervers accroché sur mon visage, tenant négligemment son soutien-gorge dans mes mains fines et racées, parfaitement manucurées.
J'attends que le Maître des Potions, dans un bruissement de sa cape de sorcier ténébreux parvienne jusqu'à moi, et me perds entre temps dans la contemplation de mon trophée.
Il est ingénieux, ce petit bout de tissu noir entre mes doigts pâles. Des bretelles qui se clipsent, une ouverture sur le devant. Ma foi, elle savait ce qu'elle voulait, cette fille, c'est indiscutable. Je revoit la façon dont elle s'est frottée à moi il y a quelques minutes à peine, ses petits soupirs excités tandis que je lui mordillait tendrement le lobe de l'oreille, et que mes mains s'égaraient sous son chemisier blanc, après en avoir fait sauter quelques boutons dans un début d'excitation contrôlée.
Je me prend un instant à rêver.
J'imagine la scène qui ne manquera pas : c'est presque l'heure de la fin des cours et des centaines d'étudiants vont sortir de leurs classes. Elle arrive dans un couloir TRES fréquenté. Surtout en ce vendredi. Et elle doit être en prise avec son chemisier, essayant de réparer ces boutons que j'ai arrachés dans notre frénésie, les seins encore un peu gonflés de mes embrassades sauvages.
Mon excitation, qui avait légèrement diminuée avec l'interruption de Rogue, revient en force et mon sexe durcit instantanément.
Je me demande si elle m'en voudra longtemps, ce que je vais devoir lui faire pour qu'elle oublie cette très prochaine humiliation publique. J'ai hâte.
Mais Snape m'écrase soudain de sa présence. Il me fixe, l'air sévère :
- Vous êtes aussi décadent que votre père, ce n'est pas possible !
A ces mots, je sens quelque chose de terriblement glacial qui s'empare de moi, comme une énorme vague intérieure. Lucius.
Et mon sourire se fait un peu plus obscène, mes yeux se plissent doucement, tandis que je lui siffle avec langueur :
- Vous en avez une idée précise, de la décadence de mon père, n'est ce pas, ... Séverus ?
Je ne l'ai encore jamais appelé par son prénom, dans l'enceinte de l'école. Il est abasourdi devant mon audace. Mais ma soudaine colère froide est plus forte que son indignation.
Je me suis approché de lui, et je pense avoir bien interprété le léger éclair entraperçu dans ses yeux. Je me rapproche encore, son odeur pourtant familière de potions m'agresse les narines tandis que je glisse vers lui, profitant de son incertitude soudaine.
Bientôt.
Je chuchote de plus en plus bas, la tête penchée, un peu baissée, en me coulant près de son oreille dans une parodie d'intimité.
- Vous avez aimé ce qu'il vous a fait ? Ce que vous avez fait avec lui ?
Je laisse un instant la question flotter entre nous et recule légèrement pour observer son visage. Il est interloqué, son regard se fait fixe.
Il doit se demander ce que Lucius m'a révélé. Pas grand chose, en fait. Mais je connais assez mon père pour m'en douter. Je ne suis pas son fils pour rien.
Je lui offre mon sourire le plus lascif. De la luxure à l'état brut.
- Parce que moi j'ai aimé. Ce qu'il m'a fait. Ce que je lui ai fait.
J'enchaîne vite, la voix de plus en plus rauque. Je n'ai plus que quelques secondes.
- Vous voulez que je vous le fasse aussi? J'aimerai vraiment...
Ma voix est hypnotique, à présent.
J'entends son souffle qui s'est accéléré sur mes dernières paroles. Mes mains veulent prendre leur indépendance. Mais je dois le lâcher, le laisser.
Maintenant.
Les portes s'ouvrent à toute volée. Les salles proches régurgitent ces centaines de jeunes adolescents en plein milieu des couloirs de l'école, brisant net notre conversation.
Je coule un regard en biais. Il bande.
Je lui souris, une promesse dans le regard, avant de me perdre dans la marée humaine qui déferle autour de nous.
Nous nous reverrons bientôt, j'en mettrai ma baguette au feu.