Auteur : Ryuh'
Disclaimers : S'ils sont à moi? Bien sûr que... Non. Sauf Nathanaël.
Message : JE SUIS UNE FOLLE! Voilà, c'est dit. J'espère que vous viendrez quand même lire! =P
Et voici donc le premier chapitre de cette fiction tout aussi folle... Merci à Maître NH pour m'avoir inspirée! ;P
Tout a commencé avec le grabuge de l'éclair primitif de Zeus, du casque de mon père, puis de l'empoisonnement de Thalia et de sa résurrection. Malgré les vagues, notez le petit clin d'œil, je disais donc, malgré les vagues qui avaient secoué l'Olympe et les Enfers, les Dieux étaient, une fois de plus, sortis victorieux de cette guerre. Enfin, dire qu'ils avaient gagné une bataille serait plus juste. La guerre était encore à venir. Surtout que le traître à son sang, fils d'Hermès, nommé Luke, avait pris une nouvelle fois la fuite, emportant avec lui le sarcophage contenant l'essence même de Cronos, le père de mon père. Mon grand-père donc.
Pour ma part, ce genre de problèmes m'importait peu: tout ce que je souhaitais, c'est que l'on m'oublie et que, par tous les Dieux, l'on me fiche la paix! Mais ça devait être trop demandé car, à chaque fois qu'il me prenait l'envie de me rendre sur l'Olympe pour voir Déméter, ma grand-mère maternelle, j'étais accaparé de toute part par des naïades, et autres esprits batifolants. Même mes tantes et mes cousines s'y mettaient! Et à chaque fois, j'en ressortais couvert de maquillage et d'essences divines bienfaisantes, me faisant ainsi couvrir de ridicule devant mes aînés. Mais ça allait changer. Voilà bien un millénaire que la vie m'avait été donné, et je dois reconnaître qu'à aucun moment, l'idée, ni l'envie d'ailleurs, d'explorer le monde, de me... Divertir ne m'avait paru aussi alléchante. Mais j'allais y remédier. Du moment que cela empêchait ma mère, Perséphone, d'organiser à l'Olympe, et ce pendant six mois tous les ans lorsqu'elle ne logeait plus aux Enfers, ses réunions tuperware avec moi pour cible des discussions. Et du moment que cela empêchait Hadès, mon paternel, de me passer des savons pour n'importe quelle raison, futile ou non. J'étais prêt à n'importe quoi. Et quand je dis n'importe quoi... Je m'attendais à tout. A tout sauf à ça.
Ce matin-là, à l'heure où tout le monde se lève dans ce palais infernal, je me réveillai, une fois encore, à cause des cris de colère de Hadès, mon père. Ma mère, quant à elle, le menaçait, me semble-t-il, à propos de quelque chose dont je ne comprenais que quelques bribes à cause des brumes du sommeil qui engourdissaient encore mon cerveau. La seule chose que je comprenais c'est qu'il y avait des problèmes et de la colère dans l'air et que j'allais sérieusement en prendre pour mon grade, une fois n'est pas coutume.
Je tentai alors tant bien que mal de me lever, m'emmêlant bien malgré moi dans mes draps qui, ma foi, ne semblaient pas décidés à me laisser partir. Je claquai de la langue, agacé. A tâtons, je me saisis du strict minimum concernant mes vêtements. J'enfilai mon caleçon bien difficilement, ne sachant pas trop distinguer l'endroit de l'envers. Puis, une fois cet exploit achevé, j'entrepris le long périple de l'enfilage du... Pantalon. Vous aurez beau dire... Un pantalon moulant à enfiler, surtout quand on est pas réveillé... Je m'étonne encore qu'Héraclès n'ait pas eu cette épreuve de comptabilisée pour ses Douze Travaux! Pour la chemise de satin noire, je n'eus aucune difficulté. Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je me rendis ensuite dans ma salle de bain personnelle, attenante à ma chambre, afin de me débarbouiller. Y a pas à dire, niveau déco', mon père a vraiment des goûts de cyclope. Tout est si... Sombre. Pas que je déteste l'obscurité, au contraire, mais il est coincé ici alors il pourrait au moins faire preuve d'imagination! Ah, ça, c'est encore un truc qu'Hadès me reproche. L'imagination. Un hurlement me fit sursauter tandis que je m'approchais de la source de tout ce raffût.
- J'en ai assez de tes colères injustifiées!
- N'es-tu pas celle qui réclame encore et toujours plus Perséphone?
- A qui la faute? Hurla ma mère en secouant la tête, faisant voltiger ses magnifiques cheveux bruns de gauche à droite. A qui la faute si je suis coincée ici avec toi?
Mine de rien, j'entrai dans notre vaste, et lugubre, salle à manger en traînant des pieds, dans le vague et vain espoir de pouvoir me glisser discrètement jusqu'à la cuisine. La boule de flammes qui s'écrasa sur le mur d'en face tout en m'ayant frôlé la tête et brûlé le cuir chevelu me découragea vivement. Les cris se calmèrent, momentanément tout du moins, juste le temps pour mes deux adorables parents de reprendre leur souffle avant de se remettre à crier à nouveau... Mon père contre moi, ma mère contre mon père et moi... Profil bas. On se rebelle pas contre Papa sinon... Ca chauffe. Ben voyons.
- C'est à cette heure-ci que tu te lèves toi?
- « Toi »! Ton fils a un prénom Hadès! Me défendit ma mère.
Juste par esprit de contradiction, elle prenait toujours ma défense... Même lorsque j'étais en tort.
- « Mon fils »! Me l'a-t-il au moins prouvé qu'il l'était? Tonna le Dieu des Enfers en envoyant voler au loin son fauteuil en velours rouge bon pour les articulations douloureuses. Tout ce que je vois, c'est un fainéant qui vit dans tes jupes! Il serait plus que temps qu'il s'impose et qu'il prenne sa vie en main! Non mais regarde-le!
- Suffit! Cria une nouvelle fois ma mère. Espèce de...
- M'man! P'pa! C'est bon. C'est de ma faute. Mea culpa. La coupai-je avant que cela ne dérape tout en levant les mains en signe de reddition.
Il est vrai que... Si je tenais compte de ma croissance, je devais avoir en apparence une vingtaine d'années... M'enfin, pas de quoi cravacher un centaure. Mais j'aurais mieux fait de m'abstenir car cette fois-ci, c'est le tapis du salon qui brûla entièrement et qui finit en cendres. On allait être bon pour rappeler un décorateur.
- « M'man »? « P'pa »? N'as-tu donc aucun respect pour ta mère et ton père qui t'ont élevé?
Quelqu'un pouvait-il me dire comment la situation pouvait autant changer? Comment de Papa VS Maman on en était arrivé à Papa VS Nathanaël?
Le regard de ma mère faisait l'aller-retour entre nous deux, sans aucun doute dans l'espoir qu'il ne me prenne pas la folle envie de répondre. Mais j'ai le sang chaud... Vous comprenez?
- Veuillez m'excuser Père d'avoir froissé votre orgueil démesuré en vous faisant part d'une infime partie de mon affection pour vous. Mère... Je suis sincèrement navré que vous ayez à supporter un fils aussi fainéant et inutile que moi. Je ne mérite pas votre miséricorde.
J'avais tout débité d'une traite, une soupçon d'ironie et de provocation dans la voix. Je sentis comme une tension dans l'air et les chiens des Enfers, qui pourtant étaient situés à l'autre bout du palais, gémirent de frayeur devant l'ambiance pesante qui s'était installée.
- Je peux aller petit-déjeuner maintenant?
Quelqu'un pouvait me dire pourquoi à chaque fois il fallait que je sois indiscipliné? Qu'avais-je fait pour mériter un caractère explosif comme le mien? J'allais littéralement, et peut-être réellement, me faire tailler en pièce. Je fermai les yeux, attendant un orage, enfin plutôt une dérouillée, qui ne vint pas. J'ouvris un oeil, surpris, puis les deux. Mon père me regardait, un sourire diabolique collé au visage. ... Ça vous étonne?
- Bien. Tu m'as l'air en forme.
- Euh... Fut tout ce que je trouvais de sensé à répliquer.
- Tu pars pour la Colonie des Sang-mêlés dès demain.
J'eus une sorte... De bug intersidéral. Il avait dit... Quoi?
- De quoi? Hein? M-Mais!
- Ah non! As-tu fini de me contredire mon garçon? Ma décision est prise il est temps que tu... Comment dire...
- Deviennes un homme? L'éclaira gentiment ma mère qui voyait là une occasion en or de redonner vie à « Radio-Potin en direct de l'Olympe! ».
Mes tantes et cousines allaient se régaler...
- Mais je suis un Dieu! Pas un demi-Dieu! Et si mon Oncle s'en rend compte...
- Oh, par les flammes de l'Enfer, je n'avais pas remarqué. Se moqua ostensiblement mon paternel. Et bien figure-toi que je prendrai soin de sceller tes pouvoirs et de te rajeunir... Que dirais-tu d'avoir... Hum... Huit? Neuf ans? A moins que tu ne préfères dix? Dis-toi que ce sera notre petit secret!
J'en étais bouche-bée.
Il reprit, m'ignorant totalement tandis que ma bouche restait inévitablement ouverte, me donnant l'air d'être l'un des poissons clown d'Oncle Poséidon.
- Et pour en revenir à notre sujet de discussion précédent... J'exige que ces centaines d'âmes soient restituées sur le champ! Se remit-il à crier en agitant ses bras dans tous les sens tandis que ma mère montait à nouveau sur ses grands chevaux.
- Mais puisque je te dis qu'elles se sont enfuies!
- Et moi je te dis que c'est impossible! Personne ne peut s'enfuir des Enfers! Affirma Hadès.
- Ton neveu, Percy Jackson, et ses amis l'ont fait pourtant.
Ce fut la goutte qui fit déborder le Styx. La terre trembla sous mes pieds, m'obligeant à m'accrocher de toutes mes forces à l'une des colonnes de marbre qui retenait bien difficilement le plafond au dessus de nos têtes.
Mes parents se battaient pour l'évasion d'une centaine d'âmes. Et comme d'habitude c'est moi qui en faisais les frais. Dieux, que je haïssais la vie.
Enfer (n, m) : 1. Endroit suffisamment gigantesque pour que l'on y perde une bonne centaine d'âmes déchues, mais trop petit pour empêcher Hadès et Perséphone, mes parents, de se croiser et de s'engueuler. 2. Endroit propice à l'expression de mon karma plus que pourri.
Source : Nathanaël.
