Ma nouvelle fanfiction sur Harry Potter, et plus précisément sur un couple que j'adore : James et Lily. Tous les personnages et les lieux appartiennent à J.K Rowling.

*VACANCES DE MARAUDEURS*

CHAPITRE 1: des employeurs particuliers

Lily Evans, jeune fille de dix-sept ans et élève de Gryffondor, sortit de sa chambre, fin prête pour son premier jour de travail. Elle avait trouvé un emploi de baby-sitter pour les deux dernières semaines de vacance d'été, juste avant son entrée en septième (et dernière) année à l'école Poudlard. Pétunia lui lança un regard noir, et Lily transplana juste devant elle, ce qui faisait toujours enrager sa sœur. Maintenant qu'elle était majeure (du moins dans le monde des sorciers), Lily pouvait utiliser la magie comme bon lui semblait et s'en faisait une joie, se sentant enfin… complète.

Lily réapparue devant une somptueuse demeure victorienne, alors que la chaleur de cette journée ensoleillée était à son comble. Son travail l'occuperait tous les jours, pendant des heures entières, et Pétunia avait été ravie de l'apprendre : « au moins je ne te verrais pas à la maison » avait-elle craché. Bien qu'habituée à ses insultes et à ses regards méprisants, Lily ne pouvait empêcher son cœur de se contracter à chaque fois que sa propre sœur la rejetait et la traitait de « monstre ». Mais pour l'instant, debout devant la grande porte en bois, la jeune Gryffondor avait d'autres préoccupations en tête. En effet, les personnes qui l'avaient employé n'étaient autres que les Potter ! Quelle ironie !

- Lily, entre, lui dit chaleureusement Mme Potter.
La femme avait des cheveux d'un noir de jet, de grands yeux marron et paraissait très distinguée.
- Bonjour Mme Potter.
- Je t'en pris, appelle-moi Eléonore.
- Euh… très bien, bafouilla Lily en entrant dans le hall richement décoré.

Quand elle avait entendu parler d'un travail de baby-sitter, Lily avait sauté sur l'occasion. Elle adorait les enfants, et son salaire plus les quelques économies dont elle disposait déjà lui permettraient de louer un appartement dès sa sortie de Poudlard à la fin de l'année. Cependant, la jeune fille avait longuement hésité en entendant le nom des Potter… Elle ne se voyait pas passer deux semaines chez l'arrogant Potter, James de son prénom.

- Chaque année, ma sœur et son mari partent en vacances deux semaines et nous laissent leur fille. Habituellement mon fils s'en occupe mais il veut profiter de ses amis cet été, lui dit Eléonore Potter. D'ailleurs c'est lui qui m'a donné l'idée d'engager une baby-sitter.

Cela tombait parfaitement, elle n'aurait donc pas à côtoyer Potter. En y réfléchissant, le jeune homme ne lui avait plus adressé la parole depuis la dernière semaine de leur sixième année : pas un regard, ni un dernier « allez Lily-Jolie, sors avec moi ! », juste pour la route... Il ne lui avait même pas écrit pendant les vacances ! C'était reposant d'avoir enfin la paix, mais d'un autre côté… Lily le ressentait presque comme un vide, et cette sensation était très perturbante. Pour s'éloigner d'un coup comme il l'avait fait, c'était que finalement elle ne l'intéressait pas autant qu'il le laissait entendre…

Une fillette d'environs six ans, aux cheveux châtain clair et aux grands yeux verts arriva vers elles en courant, tirant Lily de ses pensés.
- Madison, voici Lily.
- Bonjour Madison, dit la jeune fille d'un air engageant.
- Bonjour ! clama la petite avec un grand sourire.

Eléonore invita Lily à prendre le thé avec elle afin de faire plus ample connaissance et de lui donner tous les détails techniques pour ces deux semaines.

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Pendant ce temps, Sirius, Remus et James étaient accoudés au bar du Chaudron Baveur. Peter était en vacances avec sa famille en France. Il était environs quatre heures de l'après-midi, et James fixait le fond de son verre vide, tandis que Sirius lançait des regards séducteurs aux trois minettes d'en face qui les reluquaient ouvertement.
- Regarde Corny, elles bavent littéralement sur toi, lui dit son presque frère.
- Sir'…
- J'essaye juste de te remettre en selle cow-boy !
La comparaison fit sourire Remus, bien qu'il ne soit pas très enthousiaste quand il s'agissait des « plans dragues » façon Sirius Black. Dès qu'il était question de sentiments, le jeune loup-garou ne se prêtait pas au jeu de peur de souffrir, et de faire également souffrir la pauvre fille qui s'enticherait de lui…

Ayant bien compris le regard mélancolique de son ami Lupin, James lui lança :
- Un jour tu trouveras la bonne, et elle ne te lâchera plus !
- Je te présenterais bien une de mes cousines, plaisanta Sirius, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée !
Son air légèrement écœuré, comme à chaque fois qu'il pensait à sa « délicieuse » et « chaleureuse » famille, les fit éclater de rire. Remus se tourna ensuite vers James et lui dit :
- Commence par t'en trouver une pour toi, moi on verra plus tard.
- James est un cas encore plus délicat que toi, c'est pour dire !
Le jeune homme en question grimaça.
- Je suis bien décidé à oublier Lil… Evans !
- Tiens, s'étonna Sirius. C'est « Evans » maintenant ?
- Oui, je vais mettre le plus distance entre Evans et moi. C'est pas elle que ça va déranger d'ailleurs et on aura tous les deux la paix !

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Madison avait élu résidence sur les genoux de Lily, pour le plus grand plaisir de la jeune fille. Elles avaient été rejointes par Charles Potter qui ressemblait en tous point à son fils, sauf qu'il ne portait pas de lunettes. Lily laissa son regard parcourir le salon, des canapés en cuir marron, une grande cheminée en pierre, un luxueux parquet… assurément, les Potter ne manquaient de rien. Des photos de famille étaient posées sur le buffet en bois, Lily y vit James et ses parents, la petite Madison, ainsi qu'une jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Il y avait également une photo de James et Sirius. Contrairement à ce qu'elle faisait croire depuis des années, la jeune Gryffondor trouvait son condisciple réellement craquant, et le savait fidèle en amitié. James était prêt à tout pour les trois autres Maraudeurs. Mais sa manière de se comporter avec les filles et surtout ses « groupies » (comme elle s'amusait à les appeler) l'insupportait.

La porte d'entrée s'ouvrit et Lily entendit trois voix s'élever dans le couloir, se rapprochant peu à peu du salon. Les trois Maraudeurs firent leur entrée dans la pièce, l'air parfaitement décontracté et insouciant. Ils stoppèrent net en apercevant la jeune fille rousse sur le canapé.
- Tu pourrais aussi surveiller James et Sirius, plaisanta la mère du premier. Vu leur âge mental…
Son fils ouvrait et fermait la bouche comme un poisson qu'on aurait sorti de l'eau, incapable de prononcer un mot. Lily ne put s'empêcher de penser qu'il était aussi mignon que la dernière fois qu'elle l'avait vu dans le Poudlard Express.
- On a suivi tes conseilles James, lui dit son père. On a trouvé une baby-sitter incroyable, elle est à Poudlard, vous devez la connaitre.
Remus sourit ouvertement en voyant la tête de son ami, se demandant s'il n'allait pas tourner de l'œil.
- C'est bien ma veine… se dit James.

Lily prit congé, ravie de quitter ce guêpier avant que la situation ne devienne réellement inconfortable. Elle transplana directement dans sa chambre, toujours habitée par cette drôle de sensation : en le revoyant, une pensée s'était difficilement insinué en elle… comme si elle avait eu le mal de lui pendant ces deux longs mois. Elle ne se l'avouait qu'à moitié, mais dans ce maelström de sensations une seule était claire : elle ne pouvait pas se permettre de craquer pour Potter. Cela aurait été stupide et complètement déplacé. La jeune fille prit donc la résolution de l'ignorer pendant ces deux semaines. Ça lui éviterait de se montrer désagréable envers le fils de ses employeurs.

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James quitta le salon sans un mot, encore trop sous le choc pour construire une phrase cohérente.
- Qu'est ce qu'il vient de se passer ? questionna Mr Potter.
- L'ironie du sort… affirma Remus d'un air mystérieux.
Le regard d'incompréhension que lui lancèrent les Potter l'obligea à développer sa pensée.
- C'est Lily Evans.
Un air plus que surpris se peignit sur le visage de Charles.
- Non, la Lily ? Celle dont James nous rebat les oreilles depuis au moins trois ans ?
- Celle-là même, affirma Sirius avant d'éclater de rire.
- Je le comprends tout à fait, lança Eléonore. Cette jeune fille est réellement adorable et très jolie.

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Le lendemain, James se réveilla aux aurores. En ouvrant les yeux, il se rendit compte qu'il n'avait pas rêvé la journée d'hier : Li…Evans avait bien été engagée comme baby-sitter. Et dire que c'était lui qui avait eu cette idée ! Le jeune homme sauta hors de son lit et se précipita dans la chambre de son meilleur ami, décidé à avoir quitté les lieux lorsque la jeune fille arriverait.
- Sir' ! Oh Patmol !
James secouait le Gryffondor qui grogna et se tourna de l'autre côté du lit.
- Sirius ! cria le jeune homme d'un air paniqué.
Celui-ci se réveilla en sursaut.
- Hein ? Quoi ! James ?
- Dépêche-toi ! Il faut qu'on soit partit avant qu'Evans ne débarque !
Potter tourna les talons et se précipita vers la porte de la chambre.
- Et ne te rendors pas !
Sirius allait lui en vouloir à mort de l'avoir sortit du lit si tôt mais c'était pour la bonne cause. Bien que l'envie de rester chez lui, croiser Lily, peut-être discuter avec elle le tenaille, il fallait qu'il quitte cet endroit maudit pour oublier la jolie rousse aux grands yeux verts.

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Il passa la journée à s'amuser avec Sirius et Remus, grommelant de temps en temps sans s'en rendre vraiment compte.
- Elle a dû faire exprès de venir me torturer jusque chez moi !
Sirius se moquait gentiment de son presque frère tandis que Remus souriait, se demandant ce qu'il allait se passer entre ses deux là, où plutôt quand. La haine accumulée par Lily ne pouvait être que des sentiments refoulés avec une grande volonté…pour ne pas succomber.

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Lily et Madison passèrent des heures dans la piscine, à jouer au ballon ou avec des bouées, ainsi qu'à se trémousser dans le salon sur une musique endiablée. La jeune Gryffondor n'aperçut pas Potter. À chaque fois qu'elle entendait un bruit de porte elle se retournait vivement, mais ce n'était pas lui. Lily appréhendait un peu le moment où ils se retrouveraient vraiment face à face.