Disclamer: L'histoire est de moi, Yu et Allen sont à Hoshino et les autres personnages de DGM a venir.

Pour public avertis: Au cas où certains viendraient raler sur le contenu, nous sommes dans un monde ou certaines pratiques sont illégales chez nous : le viol par exemple. C'est avant tout psychologique mais je ne dis pas qu'il n'y aura pas de scènes choquantes. Vous êtes prévenus.

Merci à tous ceux qui commentent ^^ Ca fait plaisiiiiir !

J'ai un peu rouillé depuis ma dernière fic qui remonte, ne m'en voulez pas car je ne suis plus au top niveau...

Voilà une nouvelle fic inventé par mes soins, en espérant qu'elle vous divertissent un peu, bonne lecture!

Et comme toujours: Désolé pour les fautes T.T


Titre : Kap

Chapitre 1 : La cérémonie commence

Il existe des mondes radicalement différents des autres, vivant avec des règles tout aussi diverses. Cultures, coutumes, une palette d'idéologie qui n'aurait même pas la pensée de nous effleurer, c'est ainsi que notre monde tient de son unicité. Dans certains, les rôles sont inversés ou même inexistant tandis que dans d'autres, de nouvelles horizons s'éveillent. Parfois ces mondes semblent mieux, les technologies s'entremêlent entre avancement et nature contrairement à certaines plaines chaotiques endoctrinées dans un monde tombant en pleine agonie. Cette osmose parait en effet être atteinte et pourtant, la perfection dans un univers n'est en réalité qu'un arc en ciel un jour de pluie : De merveilleuses couleurs chatoyantes et s'unissant les unes aux autres pour mieux nous éblouir, mais rien de plus qu'une jolie illusion.

Dans le monde où nous sommes il y a des choses qui n'ont jamais vu les jours, « l'égalité des sexes » par exemple n'est pas un problème ici pour cause : ils sont hermaphrodites. Vous ne verrez aucun sdf dans les rues car même les plus démunis ont une maison décente, les villes sont propres et inspire la plénitude.

Mais arrêtons de parler de ce qui n'existe pas et concentrons nous plutôt sur ce qui est réalité chez eux. Comme dans chaque pays on peut retrouver des mœurs différentes et des traditions spécifiques, dans la région où nous nous situons existe le « Kap ». Bien sûr cette coutume n'a rien à voir avec un « cap » à suivre, ce mot signifie en réalité « saisir, attraper, s'emparer ». Je pourrais vous expliquer simplement en quoi consiste cet usage que la population à accepté depuis des siècles mais il y a quelqu'un de bien plus approprié que moi pour vous le raconter.

« Hey Yu ! »

Le dit appelé tourna la tête au son de son prénom ses deux mèches bleutées encadrant son visage se soulevèrent quelques instants avant de terminer leur chute sur ses épaules. Le reste était attaché en une queue de cheval haute qui retombait dans le milieu du dos tandis que devant, une frange se dessinait. Affublé d'un frac noir et d'une mante couleur taupe (1) par-dessus celui-ci, il risqua un coup d'œil derrière lui et aperçu l'un de ses camarades. Un de ses collègues certes mais aussi son voisin de pallier, le genre qu'on connait depuis l'enfance et qui ne vous lâche plus malgré vous.

Ce partenaire si l'on puis dire portait le même genre d'apparat que lui, la seule différence vestimentaire qui le distinguait venait du cache-œil sur son visage. Celui-ci recouvrait une bonne partie du côté droit, dissimulant entièrement son œil. Coiffé d'une chevelure de feu et d'un sourire qui ne semblait jamais s'estomper, le coéquipier prit place à côté de Yu qui était déjà retourné à ses occupations : observer la forêt face à lui.

Ils étaient tout les deux assis sur le haut d'une petite paroi qui les laissait voir sans aucun problème une bonne partie de cette gigantesque verdure et qui se terminait au loin après des centaines de kilomètres. Devant des réverbères plantés à la lisière de cette forêt, sortaient du sol comme les arbres eux-mêmes et s'élevaient en hauteur où leurs branches formaient de magnifiques spirales retenant les miroirs. Ils suivaient ainsi la bordure jusqu'à se perdre de vue sans que l'on sache réellement s'ils s'arrêtaient enfin ou au contraire entouraient le bois entier.

« C'est le grand jour hein ? Pas trop stressé ?
- Ne me met pas dans le même sac que toi.»

Le rouquin gonfla ses joues et ne se gêna pas pour râler sur son compagnon qui n'écoutait déjà plus ses paroles, son attention se laissait à nouveau absorber par ces végétaux géant et vieux de plusieurs centaines d'années. Mais en réalité ce qu'il fixait n'était pas visible, ou tout du moins pas pour un être humain normal avec une vue qui aurait les simples facultés que nous connaissions et Yu n'était pas un surhomme (sur ce point là en tout cas). En vérité le regard du garçon cherchait à apercevoir quelque chose, quelque chose qui vivait dans les profondeurs de ce bois à l'abri des regards et qu'il n'allait pas tarder à rencontrer.

« Ah ça va commencer ! »

Yu sortit de ses pensées en entendant des bruits de percussions, il releva la tête et aperçut les lanternes s'allumer les unes après les autres.

« Brrrr j'espère que ça va bien se passer… Dit le roux en faignant la peur au ventre.
- Hun, pourquoi cela se passerait il autrement ?
- Yu-chan… J'aimerais avoir ta confiance en toi ! S'exclama t'il un peu envieux.
- Je sais ce que je vaux c'est tout. Trancha Yu pour couper court à la discussion qu'il voyait s'éterniser
- Oui… Mais là ça tourne à l'orgueil. »

Notre héros laissa dire et dévala vivement la paroi en quelques secondes puis, se rendit à l'entré de la forêt suivit de peu par son camarade. Ensemble ils retrouvèrent d'autres garçons de leur âge et vêtu de ces mêmes vêtements près du passage, ils se faufilèrent alors dans la foule qui patientait depuis plusieurs bonnes minutes. A quelques secondes près, une voix se fit entendre :

« Bonsoir à tous et bienvenue à la cérémonie du kap! Comme vous le savez tous, aujourd'hui est un grand jour : Vous passez enfin à l'âge adulte… »

Yu regarda autour de lui et après quelques recherches infructueuses, il ne tarda pas à trouver l'orateur qui n'était autre que son frère ainé. Plutôt svelte, il avait la même longueur de cheveux, ceux-ci étant cependant violets. Le tout était enjolivé par de beaux yeux verts en amande et des pommettes roses, pleines de timidité. Il avait pour nom Yuuta et se retrouvait être le cadet de la famille, notre protagoniste lui était le benjamin. Comme le voulait la tradition les Kanda étaient les préparateurs de la fête et ce depuis tant d'année qu'on ne savait plus qui c'était proposé la première fois. Yu lui-même n'y avait pas échappé et participait au préparation depuis son plus jeune âge, il lui semblait avoir déjà participé de nombreuses fois tellement il connaissait les principes. Sauf que cette fois-ci, il n'était plus un simple observateur et allait enfin avoir l'occasion d'y participer. Mais alors qu'au tour de lui tout le monde restait silencieusement à écouter les précieux conseils de son frère et attendait avec appréhension la suite, notre héros lui n'attendait qu'une chose : passer à la suite pour que l'on en finisse.

Oui le plus jeune des Kanda n'était pas impressionné, ses quatre frères avant lui y étaient passés et n'avaient eu aucun problème. Les conseils, exemples, entrainements… Il avait déjà tout eu, pour lui ce n'était qu'une simple formalité et rien de plus donc toute la petite tirade… Le fatiguait. Pour apaiser cet ennui il tenta une énième observation de la forêt, celle-ci n'émettait aucun bruit et la lumière du jour qui s'amenuisait de plus en plus commençait à la rendre plus hostile. Il repensa à son enfance : plusieurs fois il était rentré à l'intérieur malgré l'interdiction de s'en approcher. Seul les adultes avaient le droit d'y pénétrer et encore, aucun ne s'aventurait plus d'un demi kilomètre mais les jeunes ont souvent ce besoin de passer outre les règles et Yu bien que discipliné, ne supportait pas d'être traité de « trouillard ». Il n'avait donc pas échappé à la règle et s'y était aventuré pendant une bonne heure pourtant, il lui aurait fallu rentrer bien plus dans le bois ce soir ou plutôt dans cette immense jungle à perte de vue.

« Vous avez soixante-douze heures, passé ce délai la cérémonie sera terminé et je vous prierais de bien vouloir rentrer. Ce n'est pas un test de rapidité, on ne vous demande pas de battre un record mais de bien effectué votre kap. Il n'y aura pas de deuxième fois alors ne vous emporter pas, vous y perdrez bien plus. »

Notre héros ne se réveilla qu'après le coup d'envoie, tous entrèrent dans la forêt lentement pour certains et d'autres comme si leur survie en dépendait. Pour Yu il n'était pas nécessaire de courir, plus il se poserait et mieux serait sa manière d'appréhender « le sujet ». Après tout le plus dure n'était pas d'attraper sa proie… Mais de la trouver.

« Yu ! »

Le rouquin qu'il avait espéré ne plus revoir pendant ces soixante-douze heures, venait d'atterrir à ses côtés. Tout ce que Kanda espéra c'est qu'il n'allait pas lui proposer un plan à quatre et que ces trois jours passeraient sans le rencontrer à nouveau.

« Tu as une idée d'où ils pourraient être ?
- Tu sais que je n'ai pas le droit de donner des informations.
- Attends… Tu vas pas te gêner pour les utiliser toi ! Bougonna le rouquin qui se sentait trahis.
- Tout ce que je peux te dire c'est que : si au bout de cinquante six heures tu n'as rien trouvé, rentre. Répondit Kanda pour précision.
- Je vois… Murmura t'il pour lui-même
- Plait-il ?
- Non rien… Tu comptes faire quoi quand tu l'auras trouvé ?
- Je le kap.
- Oui mais… Après l'avoir attrapé ?
- Je le viol. Trancha Yu »

Le compagnon se raidit aussitôt, il comprit qu'il avait en face de lui l'exemple même de qu'il ne voulait pas faire subir à sa proie… Le roux vit en face de lui un démon.

« Allons… Tu plaisantes hein ? Tu… Tu es quelqu'un de gentil au fond. Tenta le roux pour ne pas repartir sans culpabiliser pour la prise de Yu.
- S'il se laisse faire je l'emmènerais même sans l'attacher.
-Ouf, tu m'as fais peur. Fit il rassuré
- Mais s'il décide de s'enfuir alors je l'attrape, le frappe, le ligote, le torture un peu, le viol et le ramène en le tirant sur le sol.
- Tu es inhumain ! S'épouvanta son compère. Tu ne trouveras personne avec ce genre de manière!
- Je suis sûre qu'il y a des maso… Avoua-t-il avec une pointe d'espoir dans sa voix.

La discussion dura encore un peu et puis ils partirent chacun de leur côté malgré l'appréhension d'un certain camarade qui souhaitait bonne chance à sa « proie », la chasse pouvait commencer.

[18 heures plus tard]

Une douce mélodie s'éleva dans les airs, un jeune garçon était assis sur l'herbe dans une clairière particulièrement bien entretenue. Ses cheveux blanc qui chatouillait le bas de sa nuque, redonnait un peu de couleur à sa peau ostensiblement pâle. Ses yeux fermés ne nous laissaient entrevoir les prunelles grises qu'ils portaient mais c'est d'un doux sourire qu'on entendait les sons fuir de ses lèvres pour réchauffer les cœurs. Il portait un habit fait de verdure, son haut était en grande partie faite de petite feuille lancéolée qui étaient de collés les unes au autre par différentes façons notamment par des plus grandes palmée. Le pas au contraire venait de robinier faux-acacia, une pousse composée de nombreuses folioles souvent prises pour les feuilles elles-mêmes. Ils n'avaient pas de chaussures et la seule chose paraissant venir d'une civilisation était l'instrument de musique qu'il tenait dans ses mains. Elle était pourvu de corde et serait proche parente de la harpe, le garçon était en train d'en jouer et mêlait sa voix à la musique.

« Parce que deux cœurs qui ne font plus qu'un c'est toujours mieux qu'un recherchant la moitié du sien… »

C'est à ce moment là que Kanda décida d'entrer en scène, cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'il l'avait repéré et maintenant il fallait savoir si oui ou non c'était « lui ». Il sortit donc de sa cachette et avança lentement vers le blandinet sans prendre soin de prendre un moyen de défense. Lorsqu'une branche morte craqua sous le pied du chasseur, la proie s'arrêta de divertir mère nature et se redressa pour lui faire face. Tout d'abord le blandin garda les yeux au sol détaillant de bas en haut les vêtements que portait l'intrus sur ces terre puis finis toute de même par planté son regard dans le sien. Un long silence s'imposa autour d'eux qui dura une seule petite minute mais en parut dix fois plus encore, les mains du chassé saisirent doucement la harpe du même côté et alors il parla.

« On dit dans mon village que lorsqu'un kappeur rencontre l'être désiré, les yeux cette personne scintillent d'une couleur indéfinissable.
- Elle est indéfinissable car elle différente pour chacun d'entre nous.
- On dit aussi que celui qui rencontre son kappeur ressent un spasme, une angoisse plus effrayante que la mort. Comme si l'âme parlait d'elle-même.
- Suis-je si terrifiant ? »

Le garçon détourna la tête et planta son regard se planta dans le sol qui l'avait vu naitre, ses pupilles comme dilatées s'ajoutaient à une expression qui le rendait pensif, tel une sensation de vague. Sans prendre le soin de répondre à la question, il en posa une à son tour, il la formula d'une façon assez détaché comme si feindre l'insensibilité serait moins rude à utiliser.

« Mes yeux… Sont de quelles couleurs ?
- Ils ressemblent à un gigantesque brasier. »

Le blandin releva un peu le regard et toisa silencieusement le gêneur, il ne vit aucune arme que ce soit pour l'attaque ou la défense ou tout du moins rien qui se trouveraient au dessus de sa cape. Il se pourrait très bien qu'il ait caché une arme plus petite sous sa mante et même ailleurs.

« Tu comptes me prendre ?
- Ca ne dépend que de toi, si tu me suis gentiment je n'ai pas l'intention de te faire du mal.
-Ce serait dommage de commencer ainsi c'est vrai… Mais si je vous disais non, que feriez-vous ?
- Doit-on vraiment en arriver là ?
- Répondez s'il vous plait
- Je n'aurais aucune limite pour te ramener
- Très bien alors… Je ne viendrais pas.
- Pas de problème, je vais venir te chercher moi-même. »

Sur ce Yu ne se fit pas prier et avança rapidement pour empoigner le garçon, malheureusement il n'avait pas encore compris que sous son poids le sol allait s'affaisser. Le chasseur mit quelques secondes à reprendre ses esprits et un peu plus pour comprendre ce qui venait de ses passer. Il n'y avait pu d'herbe, juste un sol aride creusé sur cinq mètres de profondeur et un bon mètre pour le diamètre. Il saisit vite le piège et ne tarda pas à lâcher un juron.

« Ce n'est pas très beau comme vocabulaaaire…
- Toi…
- Plait il ?
- Sort moi de là !
- Huuum non pas envie.
- Sors moi de ce trou je te dis !
- Cela fait quoi d'être le chasseur chassé ? Que croyais-tu ? Que j'allais me laisser butiner sans rien faire ?
- Je vais te buter !
-Ah non mauvaise idée… On y perdrait tout les deux.
- Rien à foutre ! Tu vas prendre cher !
- Quel vulgarité dans ses paroles si peu pieuse… »

Yu aperçut la tête du blandin, il n'avait… Rien à voir avec la première impression. Un gigantesque sourire arquait ses lèvres et lui donnait un air des plus diaboliques.

« Oh faite je ne me suis pas présenté : Je m'appelle Allen. Je voulais te le dire pour que tu puisses mettre un nom sur celui qui t'a surpassé.
- Je m'en tape de ton nom ! Sale moyashi !
- Moyashi ? Parce que tu t'es regardé là ? Moi au moins je dépasse le sol d'un point de vue théorique.
- Et tu vas pas tarder à finir six pieds sous terre, je te le garantis !
- Je ne pense pas, d'abord il faudrait que tu sortes de là puis que tu m'attrapes.
- Donne-moi cinq minutes et j'arrive !
- Parce que tu crois vraiment que je vais t'attendre ? »

Sur ces mots le fameux Allen sortit de son champ de vision et ne réapparut plus, comme promis quelques minutes après Yu sortit du piège plein de terre et une colère sourde qui ne cessait de croitre.

Finalement la chasse allait être un peu plus compliquée qu'il ne le pensait.

A suivre...

Petite note :

Mante (1) : vêtement ample et sans manches ( ressemble souvent à une sorte de cape)

Kap : De l'indo-européen commun *kap- [1] (« saisir »). En latin Capio : saisir, attraper, s'emparer… Au figuré : Captiver, séduire, charmer, fasciner, gagner.