Auteur: Mimoo

Rating: K+

Disclaimer: Personnages, monde, etc. tout est à J.K Rowling

Résumé: Hermione a toujours trouvé les réponses à ses questions dans les livres, mais il y a certaine chose qu'on doit apprendre par soi-même. Jouer avec un Weasley par exemple...

Genre: Humour/Romance

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Bon, eh bien on est repartit... xD

WARNING : Alors, l'histoire prend son commencement à la fin du tome 5 mais ne prend pas en compte les évènements du tome 6 !

Sinon, rien à ajouter. Ah, si, je ne posterai pas dans un rythme très régulier et je m'excuse pour les possibles retards.

Je vous souhaite donc une bonne lecture =)

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Chapitre 1: Sur la voie 9 ¾

"Marry You" - Bruno Mars

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L'été était chaud, les finances étaient bonnes et leur mère s'était enfin autorisée un sourire après qu'ils lui aient dévoilé leurs projets pour l'année -ce qui n'avait pas été une mince affaire. George fit tourner une vieille toupie -jouet pour enfants moldus ramené par leur père- sur le sol de leur chambre et Fred ensorcela quelques vêtements qui se rangèrent avec discipline dans un carton. Il se tourna ensuite vers son jumeau et lui désigna quatre bagages.

« C'est à ton tour de transplaner avec ceux-là », déclara-t-il joyeusement et George grimaça légèrement.

Sans aucun commentaire cependant, le rouquin s'empara d'une première valise et tourna sur lui-même. Fred se retrouva bientôt seul dans la pièce. Il soupira, s'étira dans un bâillement puis sortit avec discrétion la tête par la porte de leur chambre. Molly Weasley criait toujours sur Ron et Ginny, deux étages plus bas, pour que les deux cadets fassent le ménage. Avec un sourire sadique, Fred referma la porte.

Branlebas de combat depuis deux jours au Terrier. Sur invitation d'Arthur et d'après l'idée de Ginny lancée au cours d'un repas, les parents d'Hermione Granger et la jeune fille en question avaient accepté de passer la dernière semaine de vacances dans la famille de sorciers. Arthur avait préparé des dizaines de fiches noires de questions existentielles -« A quoi sert une casette de vido au juste ? »- et s'affairait dans sa grange pleine d'objets moldus dans le but de se faire expliquer leur utilité par le père de la meilleure amie de son dernier fils. Molly, elle, voulait à tout prix que sa maison soit impeccable -elle répétait ce mot en boucle depuis la réponse positive des Granger- afin de montrer que les sorciers savaient entretenir un intérieur malgré tout ce qu'avait pu leur décrire Hermione auparavant puisque Ronald avait malencontreusement avoué qu'Hermione trouvait le Terrier « merveilleusement désordonné ».

Seulement, si Mrs Weasley faisait désormais la guerre à tout débordement, elle ne s'en prenait qu'aux plus jeunes. Fred et George avaient comme qui dirait acquis une immunité diplomatique depuis qu'ils avaient acheté leur local pour leur magasin de farces et attrapes. Elle ne cessait de dire qu'ils étaient plus mâtures que jamais, qu'ils avaient un sens inné des affaires et qu'il leur fallait se reposer avant le grand saut. La vérité était que George avait habilement charmé la vieille propriétaire du 93, Chemin de Traverse, et que Fred et lui avaient déjà préparé leur entrée dans le monde actif des sorciers depuis quelques années et qu'ils avaient donc un grand nombre de clients fidèles depuis un moment.

Ron et Ginny, les pauvres, couraient partout dans la maison et dans le jardin pour obéir aux ordres de leur mère tandis que tranquillement installés dans leur chambre, les jumeaux flânaient agréablement tout en transplanant de temps à autre pour ramener des affaires dans leur nouvelle boutique. Aujourd'hui, et même si les Granger devaient arriver par Poudre de cheminette dans l'heure, ne ferait pas exception à la règle. Fred et George ne descendraient que pour les accueillir et pourraient s'amuser en regardant leurs cadets se démener.

Les pas de Molly se firent entendre dans l'escalier. Fred s'installa à son bureau et de sa baguette fit virevolter un petit objet dans les airs. Il était en train d'inscrire des sottises sur un parchemin quand sa mère frappa deux petits coups et entra dans la chambre. Ses sourcils prenaient un accent inquiet.

« Fred n'est pas là ?, s'interrogea-t-elle après un petit coup d'œil.

-Mh, Fred si, George non, répondit le jeune homme d'un sourire malicieux.

-Excuse-moi, Fred. Alors, où est George ? »

Il haussa ses épaules et accorda un regard à sa génitrice. Cette dernière avait fait de sacrés efforts vestimentaires. Un tablier neuf et mauve -qui jurait toujours autant avec sa crinière-, une panoplies de jupons multicolores et une chemise blanche. Il eut un sourire cette fois un peu plus chaleureux et consentit à répondre à la question qu'elle continuait de lui poser silencieusement.

« Il est allé à Gringotts, mentit-il savamment. Apparemment les gobelins ont posé quelques problèmes quant à la création de notre propre coffre fort.

-Nom d'un gnome ! Mais vous auriez dû nous en parler ! Je vais demander à Bill de..., commença à s'emporter Molly mais Fred l'interrompit d'un geste léger.

-Ne t'en fais pas ! Les jumeaux Weasley ont une solution à tout ! Retourne plutôt à la cuisine, ça sent le cramé.

-Par la barbe de Dumbledore, le pudding ! »

Elle repartit à la vitesse de l'éclair sans même refermer la porte. Fred l'entendit hurler à Ron d'ouvrir le four immédiatement, dévaler les marches en jurant contre ses jupons qui l'empêchaient d'aller plus vite et finalement élever la voix contre Ginny qui avait semblait-il tâché leur plus belle nappe. Le rouquin secoua la tête et cessa de faire voler le pot de crayon qu'il avait fait semblant d'étudier. Il rangea son parchemin -où était à présent écrit « doxy potiron cordesauteuse Georgie pudding »-, s'empressa de fermer la porte de sa chambre et se rallongea sur son lit en baillant.

Un « crac » sonore lui indiqua que son jumeau était revenu chercher un autre bagage.

« C'est quoi cette odeur ?, s'enquit George dont le nez se plissa.

-Tu-sais-qui a profité de ton absence pour lancer un sort au pudding de Maman. »

George éclata d'un rire aérien et se laissa tomber aux pieds de son frère. Il tendit l'oreille et bientôt les cris de colère de Molly lui parvinrent dans leur intégralité. Fred se redressa sur ses coudes, un peu plus soucieux.

« Alors, la fille qui avait postulé a répondu à notre hibou ? »

George s'arma d'un sourire mutin.

« Un peu qu'elle a répondu ! », claqua-t-il avant de fouiller son veston à la recherche d'une lettre qu'il tendit à Fred.

Celui-ci déplia le bout de papier, attentif.

Chers messieurs Weasley,

Je suis ravie d'avoir été retenue pour une période d'essai et j'espère être à la hauteur de vos attentes !

Je serai présente le 3 septembre prochain à l'heure prévue, devant le magasin.

Bien à vous,

Verity

Fred laissa échapper un glapissement de joie. On pouvait être un Weasley et être soulagé. Avec la notoriété qu'ils avaient acquise depuis tout ce temps et le nombre de commandes qui s'étaient accumulées par leur vente à correspondance, ils avaient immédiatement compris qu'il leur fallait deux autres mains pour les aider et trouver une assistante -George ne voulait pas d'un autre homme- qui ne soit pas trop cruche, qui aime les blagues autant qu'eux et qui surtout ne travaillerait pas pour eux simplement pour les séduire -Fred avait compté six candidates dans ce cas lors des entretiens qu'ils avaient fait passer-. Verity correspondait à tous les critères, en plus d'être aussi espiègle qu'eux et peut-être même plus intelligente.

Le jeune homme rendit le morceau de feuille, ramena ses talons sous ses fesses et George recommença à râler avant de récupérer deux cartons. Il disparut à nouveau dans un craquement, laissant son frère pensif sur ses activités prochaines. Quoi faire ? L'ennui pointait le bout de son nez...

« Les voilà ! »

Le cri perçant avait l'intonation de son unique sœur. Fred fut sur pieds dans la seconde et sortit de sa chambre en trombe, surexcité même si l'absence de George venait un peu gâcher sa joie.

Molly, Ginny et Ron étaient face à un homme élancé, brun, au visage avenant quoiqu'un peu inquiet. Tous les quatre fixaient l'âtre de la cheminée et Fred resta près de la rambarde de l'escalier, un sourire moqueur au coin des lèvres. Des flammes vertes apparurent bientôt et Mrs Granger plongea la tête la première sur le tapis sous les yeux stupéfaits de Molly qui ne pensa même pas à l'aider.

« Est-ce que ça va ? », couina Ginny, livide, alors que la mère de son amie se relevait en riant nerveusement.

Le chignon de travers, couverte de suie des pieds à la tête, Mrs Granger n'avait pas vraiment l'air d'aller. Fred réprima un fou-rire, sachant que sa mère ne lui pardonnerait jamais s'il se montrait grossier même malgré lui.

« J-je crois, bredouilla la pauvre moldue que son mari souleva d'un bras doux.

-Vraiment désolée !, s'exclama Mrs Weasley en sortant finalement de son mutisme. Ron. »

Le cadet des garçons roux pouffait dans le col de sa chemise.

« Hermione nous avait prévenu de... l'inconfort du voyage, sourit gentiment Mr Granger qui époussetait sa femme encore un peu sonnée de son atterrissage forcé.

-La voilà », indiqua Ginny en montrant la cheminée illuminée de flammes vertes.

Hermione sortit de l'antre de pierre comme s'il s'agissait d'une simple porte un peu étroite. Son visage était un peu noircit mais elle avait l'air totalement ravi. Fred poussa un soupir déçu, il s'était attendu à plus de spectacle. Mrs Weasley se précipita sur la jeune fille en l'enlaçant fortement et la porte d'entrée s'ouvrit dans un grand fracas. Arthur Weasley courut jusqu'au salon sans même remarquer son fils devant les escaliers.

« Nous vous attendions avec impatience !, hurla-t-il pratiquement, sa main emprisonnant celle de Mr Granger et l'agitant dans tous les sens. Comment allez-vous ? Le trajet s'est bien passé ? Ah mais vous n'êtes pas venu en voiture, c'est vrai. Alors, quelles sont vos impressions sur la poudre de cheminette ?

-Arthur ! »

Le patriarche de la famille de sorciers s'effaça, penaud, et Molly offrit un gentil sourire. Hermione était déjà entraînée par Ron et Ginny vers la cuisine et leur racontait la première partie de ses vacances sous leurs regards intéressés et curieux. Fred décida de sortir de sa cachette lorsque sa mère proposa aux nouveaux venus de venir s'asseoir autour d'un bon thé.

Il salua Hermione d'un clin d'œil charmeur, s'amusant du rouge qui lui prit les joues quand il la dépassa, et rejoignit les Granger et ses parents d'une démarche aérienne.

« Bonjour !, clama-t-il joyeusement et Molly le prit affectueusement par le bras.

-Je vous présente Fred. »

Sa voix était empreinte d'une immense fierté, presque plus que quand elle présentait Percy au temps où le troisième fils n'était pas un traître. Fred continua de sourire, serra la main tendue de Mr Granger et s'interrogea légèrement lorsque les parents d'Hermione échangèrent un regard amusé.

« Fred mon chéri, tu peux récupérer la chaise qui est là ? Venez vous asseoir, après un tel voyage vous devez être fatigués ! »

Fred n'osa pas faire remarquer à sa mère qu'on ne mettait que dix secondes en empruntant la voix du réseau de cheminées. Il contourna les Granger et son père dont les yeux brillaient de milles questions et s'empara de la chaise qui traînait sans avoir besoin de beaucoup forcer. Puis il pensa que la porter jusqu'à la table serait nettement moins amusant que la magie et sortit sa baguette pour élever le meuble qui s'en alla sagement se poser près de celle de Ginny. L'instant d'après tout le monde était installé et Fred retournait à son ennui du début.

Molly parlait chiffons à Mrs Granger -beaucoup plus détendue maintenant que la cheminée avait disparut de son angle de vue-, Arthur s'était mis à poser toutes ses questions à un Mr Granger hilare -non mais qui pouvait demander comment on se servait d'un briquet ?- et Ron et Ginny se disputaient l'attention d'Hermione bavardant gaiement. George manquait à la table... Si son jumeau était là ils auraient mis un peu plus d'animation. En attendant qu'on s'intéresse à lui, Fred prit un bout de nappe dans ses mains et commença à effleurer tous les motifs de dentelle d'un geste pensif.

« Et vous avez déjà fait les courses pour l'année ? », questionna soudain Molly et un silence de mort s'insinua brutalement.

Fred releva la tête, intrigué, et intercepta le coup d'œil d'Hermione. Il la fixa en retour sans comprendre pourquoi elle paraissait à la fois gênée et triste, mais ses yeux retournèrent vite aux adultes de la table. Mr Granger avait les lèvres pincées, Mrs Granger s'était de nouveau crispée sur sa chaise.

« A vrai dire... Hermione est allée les faire sans notre consentement. »

Ce disant, Mr Granger s'éclaircit la gorge et adressa un regard chargé de reproches à sa fille unique qui baissa la tête en se mordillant la lèvre inférieure.

« Sans votre consentement ?, répéta Arthur, sourcillant.

-Eh bien, nous ne sommes pas dans votre monde mais... enfin Hermione nous a expliqué certaines choses et..., balbutia cette fois Mrs Granger.

-Et nous aurions préféré qu'elle reste à la maison cette année », acheva son mari d'un ton grave.

Fred comprit à l'instant. Sa mère avait eut les mêmes propos trois semaines plus tôt, quand Ron et Ginny avaient reçu leur lettre de Poudlard. Le jeune homme se redressa un peu, arborant un sourire franc et qui aurait pu paraître insouciant s'il n'avait pas froncé ses sourcils à la manière de son père.

« Il n'y a pas d'endroits plus sûr que Poudlard !, déclara-t-il à l'adresse des parents d'Hermione. Les professeurs sont aptes à protéger leurs élèves, sans compter Dumbledore. Par exemple, le professeur Flitwick -le prof de sortilèges- est un ancien duelliste et personne n'a jamais atteint le niveau du professeur McGonagall. Et puis le professeur Rogue est un expert en magie noire qu'on le veuille ou pas. En admettant que Poudlard soit attaqué dans l'année, ce qui m'étonnerait beaucoup, les professeurs protégeraient les élèves de leur vie. Dumbledore l'a toujours emporté sur Vous-savez-qui, et même. Les familles de sorciers seraient rapidement mis au courant et croyez-moi, tous débarqueraient rapidement. »

Athur n'aurait pas mieux fait -il n'avait d'ailleurs pas fait mieux pour calmer sa femme-. Mr et Mrs Granger buvaient les paroles de ce rouquin qui semblait assuré, confiant, et que ses parents couvaient d'un regard fier. Hermione avait relevé la tête de sa tasse, Ron et Ginny souriaient en grand et finalement...

« Je suppose que votre fils a raison, murmura Mrs Granger totalement charmée.

-Fred a toujours raison, même quand il a tort ! », fit une voix guillerette dans leur dos.

George venait de transplaner et salua tout ce petit monde d'un geste de main. Fred soupira discrètement de soulagement et son jumeau posa ses fesses sur une chaise qu'il venait de faire apparaître.

« Je n'ai jamais tort puisque j'ai toujours raison, objecta Fred d'un air entendu.

-Oui mais si tu as tort, c'est que tu n'as pas raison, répliqua l'autre.

-Si je crois que j'ai raison quand j'ai tort, c'est que j'ai raison.

-Évidemment, seulement tu as toujours tort.

-En conclusion...

-... puisque c'est selon mon point de vue...

-... et que personne ne soulève que tu as tort...

-... j'ai toujours raison ! », termina Fred et Ginny éclata de rire devant l'expression ahuri de l'attablée.

Molly secoua la tête, perturbée par les « raison » et « tort », et excusa l'attitude de ses jumeaux.

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Arthur en était à la troisième partie de ses questions, celles qui concernaient le comportement des moldus en société. Molly, elle, parlait de la cuisson de sa dinde à Eleanor Granger assurant qu'elle n'avait pas mangé un aussi bon repas depuis un moment. George amusait Ron et Ginny en leur montrant la nouvelle invention des frères Weasley : le dé faire-valoir. Le petit dé se contentait de lancer des compliments à tout le monde.

« T'as d'beaux yeux tu sais ?, lança-t-il d'ailleurs à l'égard de Ginny qui en rosit de plaisir.

-Bon, il a quelques lacunes visiblement... », plaisanta George qui se prit un coup de coude dans l'estomac.

Fred découpa un morceau de sa dinde avec un grand sourire, salivant d'avance, jusqu'à ce qu'une petite main se tende devant sa bouche. Il haussa un sourcil et Hermione s'excusa dans un sourire gêné.

« Désolée, fit-elle en rétractant son bras immédiatement. Tu peux me donner l'eau s'il te plait ? »

Le jeune homme déposa ses couverts, lui tendit la bouteille et s'étonna à nouveau de la voir aussi coincée. Bon, bien sûr elle était toujours un peu coincée -c'était Hermione !- mais en temps normal c'était parce qu'il y avait les cours et que Ron et Harry attiraient les ennuis comme la bouse de sombral les mouches. Le rouquin se pencha sur la brune qui portait son verre à ses lèvres.

« George a versé un truc dans ton eau, lâcha-t-il et il la regarda recracher bruyamment tout ce qu'elle avait dans la bouche.

-George ! », s'écria Hermione en faisant fi des regards inquiets que lui lançaient ses parents.

L'interpellé ouvrit de grands yeux, surpris. La brune pointa son verre d'un doigt accusateur.

« Qu'est-ce que tu as mis dedans ?

-Hein ? Rien ! », se défendit le jumeau et son frère éclata de rire.

Hermione se tourna vers Fred, perplexe.

« Je t'ai eut, articula-t-il silencieusement.

-Tu es vraiment...

-Génial ? Extrêmement génial ? Merlinement génial ? »

Elle eut un petit sourire en coin.

« J'allais dire gamin, mais gaminement génial peut marcher aussi.

-Ça me va », décréta Fred qui recommença à manger.

Il remarqua bien que Paul Granger et sa femme les fixaient tour à tour d'un même coup d'œil amusé mais n'y fit pas grande attention. Hermione nettoyait le bout de nappe qu'elle avait arrosé en riant légèrement et c'était ce qui comptait. Voir quelqu'un embêté et ne surtout rien faire pour que cette personne se détende serait faire un outrage à son nom. Puis soudain, alors qu'il allait s'immiscer dans la conversation de ses deux frères, le regard d'Hermione s'assombrit méchamment. Fred délaissa son assiette, George et Ron pour faire signe à la brunette de se rapprocher discrètement.

Heureusement qu'il avait choisit de s'asseoir là, sans quoi il n'aurait pas eut le moindre amusement de ce premier dîner avec les Granger.

« Qu'est-ce qui ne va pas 'Mione ? Sincèrement, ajouta-t-il lorsqu'il la vit ouvrir la bouche pour répliquer que tout allait bien -il commençait à la connaître.

-Rien de très important... », marmonna-t-elle, entêtée.

Il posa son menton dans sa paume, la jaugeant d'un regard profond. La jeune fille se détourna en rosissant.

« C'est..., recommença-t-elle après un petit moment et avoir prit une profonde inspiration, c'est juste que si mes parents qui sont moldus ont eut peur de me renvoyer à Poudlard, j'imagine qu'il va manquer beaucoup de personnes à l'école. Et ça va faire bizarre... Pas que j'aime la foule et tout ça, mais Poudlard c'est ma deuxième maison et savoir que des personnes que j'aime bien ne seront peut-être pas là me... Enfin, rien d'important. »

Qu'est-ce qu'elle mentait mal ! Le regard fuyant, le rouge sur ses joues pâles et ses dents qui mordillaient sa lèvre à chaque fois qu'elle reprenait... Fred leva les yeux au ciel, amusé mais énervé qu'elle ne lui dise pas carrément ce qui n'allait pas. La patience n'avait jamais vraiment fait partit de son vocabulaire.

Cependant il n'insista pas et préféra attendre la fin du repas pour la prendre à part lorsqu'elle s'apprêta à rejoindre Ron et Ginny dehors pour une petite ballade. George avait de nouveau transplané pour amener un dernier carton et leurs parents étaient restés à table pour discuter. Fred fit signe à Hermione de s'asseoir sur le canapé à côté de lui et sourit avec encouragement quand elle hésita à s'installer. Elle finit par se laisser tomber sur les coussins en croisant ses bras sur sa poitrine, montrant qu'elle savait à l'avance ce qu'il allait lui demander.

« Hormis le fait que des gens vont te manquer, qu'est-ce qui ne va pas ?, interrogea tout de même son aîné.

-Mais les gens vont vraiment me manquer ! », s'insurgea la brune.

Et cette fois ce qu'elle disait avait l'air vraisemblable. Fred commença à comprendre que ce n'était pas « des » gens mais une personne bien précise et son sourire s'épaissit, inquiétant. Sachant que Ron et Harry étaient les personnes qu'elle aimait le plus et que eux retournaient à Poudlard, Fred s'interrogea sur le nom de celui ou celle qui allait manquer à la petite 'Mione. Il pariait sur un « celui ».

« Qui est l'heureux élu ? », taquina-t-il avec un brin de sadisme.

Hermione sursauta et ses yeux s'écarquillèrent d'horreur.

« De quoi tu parles ?, bégaya-t-elle.

-Oh allez, tu peux bien me le dire à moi ! De toute façon je ne pourrais t'embêter avec ça que jusqu'à la fin de la semaine, après ce sera seulement pour les vacances », enchaîna Fred d'un ton faussement implorant.

La brune fronça ses sourcils et ses iris lancèrent des éclairs. Nulle doute que si ses yeux étaient des baguettes magiques, Fred serait mort ou en train de souffrir sous un doloris très puissant. Hermione se renfrogna dans le canapé. Si elle ne voulait rien lui dire, il devinerait tout seul !

« Bon, on va commencer par le plus évident. Finnigan a faillit ne pas revenir à Poudlard l'année dernière », se souvint-il en repensant à la dispute entre Seamus et Harry.

Mais l'air buté d'Hermione était resté le même.

« Si ce n'est pas Finnigan, peut-être... euh, pas Dean il sort avec Ginny. Hum, peut-être Neville ? Non hein. Hey ! Mais il est peut-être pas à Gryffondor !

-Tu ne trouveras pas, claqua la jeune fille brusquement et Fred se redressa.

-Donc il y a bien quelqu'un. »

Hermione ouvrit puis ferma la bouche et finit par regarder le plafond. Il la laissa se démener avec ses propres pensées, cherchant de son côté un nom à proposer, mais finit par jeter l'éponge en se doutant que tôt ou tard il serait mis au courant. Que ce soit de la bouche à Hermione elle-même, ou bien par les ragots que les élèves de Poudlard colporteraient jusqu'à leur magasin de farces et attrapes.

Crac

Si Hermione sursauta de nouveau, Fred lui était bien trop occupé pour porter autre chose qu'un demi-sourire à son frère jumeau. Ce dernier souffla comme un hippogriffe et tomba entre les deux jeunes gens.

« Terminé !, annonça George avec ravissement.

-Tu as aussi monté le comptoir ?

-D'un coup de baguette, hop ! »

Dans l'air il fit un geste de main habile pour démontrer la facilité de la chose. Hermione profita de l'arrivée du rouquin pour se lever et filer discrètement mais vivement en direction de la cuisine. Fred la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle embrasse son père sur le front avant de s' éclipser vers la porte. Sûrement pour rejoindre Ginny et Ron.

Les sourcils de George se plissèrent et il fit la grimace à son frère.

« Qu'est-ce qu'il y a ?, s'inquiéta Fred en le fixant.

-Qu'est-ce qu'elle te voulait ?, demanda son jumeau en retour qui affichait de nouveau une expression joyeuse et enfantine.

-C'est plutôt moi. Je voulais savoir qui elle avait en tête. »

Il lui expliqua alors toute l'histoire en remontant au dîner et George s'esclaffa en le traitant de crétin. Ce qui n'éclairait pas ledit crétin plus que ça.

« C'est pourtant évident Freddie ! »

Ça ne l'était vraisemblablement pas. Fred attendit la suite, la clé de tout ce mystère, et George se leva tranquillement.

« C'est toi qui va lui manquer. Il reste du pudding tu crois ? »

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La gare de King's Cross ne leur avait jamais semblé aussi pleine qu'en ce 2 septembre là mais c'était sans doute parce qu'ils venaient là en parfaits touristes que Fred et George semblaient prendre conscience du monde environnant. Quand on avait un train à prendre, on ne se souciait pas des autres passagers.

Le nez en l'air, admirant les trains moldus, Fred parcourait la distance entre l'entrée et la barrière de la voie 9 ¾ d'un air émerveillé. Ron se moqua bien un peu de lui mais s'arrêta quand il fonça dans un moldu et manqua faire tomber la cage de Coquecigrue sous les regards moqueurs de Hermione et Harry -les ayant rejoint le matin du départ. George lui tapota soudainement l'épaule et de son menton désigna la brune qui les précédait. Fred haussa une épaule et se désintéressa aussi vite à Hermione.

Que son frère ait raison ou tort, il s'en fichait. Hermione restait son amie quoiqu'il advienne et tant qu'elle n'aurait pas fait évoluer leur relation de simple à compliquée, il n'avait aucune raison de se comporter autrement qu'en Fred, juste Fred. C'était à elle de choisir n'est-ce pas ? En revanche, il refusait de penser à « si elle le dit à voix haute ». Parce que là, là d'accord il aurait un peu plus de mal à faire celui qui n'était au courant de rien. Fred comptait sur la prochaine année à passer loin de lui pour que les sentiments d'Hermione, s'ils existaient, s'estompent avec le temps. Il n'avait rien à lui donner. Aucune stabilité, encore moins de sérieux, moins encore de sentiments.

« Ah, quelle nostalgie !, clama George lorsqu'ils furent tous devant la barrière.

-Et quel bonheur de se dire que je ne reverrai pas l'affreuse tête de Rogue avant un bon moment », rajouta Fred.

Ceci dit, les jumeaux passèrent devant tout le monde et marchèrent en papotant paisiblement jusqu'à la barrière qu'ils traversèrent comme si de rien n'était.

Ils attendirent, rieurs, de l'autre côté que les autres les rejoignent. S'éloigner et se perdre dans la cohue au risque de ne pas retrouver leur famille et leurs amis ne faisait pas partit de leur programme. Molly en ferait une attaque et Ginny leur en voudrait profondément s'ils s'amusaient à flâner dans le panache de vapeur provoqué par la locomotive du Poudlard Express au lieu de lui dire au revoir.

Hermione fut la première à apparaître, poussant son chariot sur lequel Pattenrond -qu'elle avait été recherché durant son séjour à la plus grande horreur de Ron qui gardait malgré le temps une haute rancune envers l'animal- s'étirait et ronronnait à la fois. Pas un brin paniqué de voir tous ces gens ni l'agitation autour de lui. L'adolescente repoussa une mèche brune derrière son oreille et George lui prit galamment le chariot des mains. Fred remarqua qu'elle ne rougissait pas quand son frère s'approchait d'elle. Ron et Harry firent bientôt irruption, immédiatement suivis par Ginny et Molly. A cette heure-ci, les parents d'Hermione devaient être en train de travailler et Arthur avait transplané au ministère.

« Bien, Ginny et Harry, essayez de trouver un compartiment libre, je dis au revoir à Hermione et Ron et je viendrais vous voir à la porte.

-Pourquoi au revoir à eux ?, s'étonna George et Fred soupira.

-Tu oublies qu'ils sont toujours préfets, le devoir les appelle. »

Il avait dit ça d'un ton ironique un peu méchant et les oreilles de son petit-frère devinrent écarlates. Il n'aimait toujours pas qu'on lui fasse remarquer sa fonction bien qu'elle soit pourtant gratifiante. Hermione, elle, déglutit et afficha une expression à la fois irritée et penaude. Comme si elle hésitait entre être désolée d'être préfète ou regretter de ne pas pouvoir faire payer aux jumeaux leur insolence flagrante envers les figures d'autorité de Poudlard. Molly choisit pour elle.

« Au moins, Hermione et Ron se font remarquer pour autre chose que leur manque de maturité, cingla-t-elle en posant une main protectrice sur l'épaule de la brune.

-Bon, eh bien, au revoir alors », marmonna Harry qui fit ainsi diversion.

L'Elu tendit la main et George puis Fred la serrèrent chaleureusement. Vint le tour de Ginny qui eut bien du mal à devoir se séparer de ses frères aînés. Elle avait l'impression d'être redevenue Ginny haute comme trois gnomes qui accompagnait sa mère à la gare et voyait un à un ses frères s'en aller. A l'inverse qu'aujourd'hui, c'était elle qui partait... La petite rouquine resta accrochée au cou de Fred qui sourit gentiment et lui tapota le dos.

« Vous écrirez ?, demanda Ginny alors que Harry et elle commençaient à s'éloigner tandis que George hissait sa valise dans un premier compartiment.

-S'ils y pensent, après tout tu oublies qu'ils vont être occupés maintenant. »

Hermione parut aussi surprise que les autres de sa propre remarque. Elle se mordilla la lèvre à l'instant où sa phrase, acide et aussi ironique que celle de Fred, retentit entre eux.

Le jeune homme sourcilla en se sentant directement visé et la fixa avec amusement. Hermione s'efforça de répondre à son regard sans ciller, montrant qu'elle savait encore leur tenir tête quand ils la vexaient, même inconsciemment. Ron et Harry échangèrent un coup d'œil inquiet.

« Promis, on t'écrira ! »

Hermione se tourna vers George, visiblement soulagée de pouvoir mettre fin au petit duel visuel.

« Vous devriez y aller, le train va partir », fit remarquer Molly lorsque Ginny et Harry eurent disparus de leur champ de vision et qu'ils se soient déplacés jusqu'au wagon des préfets.

Ron s'avança vers ses frères et, mal à l'aise, se contenta d'une poignée de main fraternelle et rapide. Sa mère s'évertua toutefois à l'embrasser fortement et le serrer si fort dans ses bras qu'il commença à voir rouge. George gloussa, moqueur, son cadet le fusilla des yeux. Alors que l'un des contrôleurs sur la voix sifflait la fermeture des portes, Hermione s'approcha à pas mesurés des jumeaux après avoir enlacé Molly. George lui ébouriffa la crinière, tout en essayant d'aplatir ce qu'il avait décoiffé la brune se mit à rire et se tourna finalement vers Fred.

Le rouquin garda ses mains dans ses poches. Il la regarda de haut, s'assura que sa mère et ses frères étaient occupés à parler, et se pencha si rapidement sur Hermione que la brune n'eut même pas le temps de faire un pas en arrière. Ses lèvres ne se posèrent ni sur celles de la jeune fille, ni sur sa joue, juste entre les deux. Au coin de la bouche féminine, dans une pression presque infime. Les pommettes de Hermione se teintèrent d'un rouge carmin soutenu, Fred se redressa et lui tira la langue. Après tout c'était de bonne guerre après ce qu'ils s'étaient dits et il avait gagné une bataille avec ce baiser manqué. Un geste qui aurait parut déplacé s'il ne venait pas de lui.

« Hermione chérie ! Monte vite ! », la pressa soudain Molly et la brune sortit de sa légère torpeur.

Elle fit volte-face, prit la main que lui tendait Ron pour l'aider à grimper dans le compartiment des préfets. Lorsqu'elle se tourna pour regarder une dernière fois les trois Weasley, Fred et George avaient disparus. Molly secouait la tête, souriante mais lasse. Ils avaient transplané... Elle ne les verrait pas avant Noël. Elle ne le verrait plus avant quatre longs mois.

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A suivre...

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Je sais, c'est pas un chapitre super intéressant et je m'en excuse ^^'' Il doit rester pas mal de fautes aussi, j'ai eut quelques problèmes pour tout relire...

Sinon, il pose tout de même les bases de la fanfiction. Je pense qu'elle sera nettement plus longue que ma précédente sur ce même pairing, l'histoire plus lente et je pense que c'est bien mieux comme ça =)

Merci d'avoir lu et puis à bientôt !