Hello !

Voila une autre traduction =) ( Et surement la dernière avant mes partiels… je hais les examens )

Disclaimer : Les personnages de Kuroshitsuji ne m'appartiennent pas, et je ne fais que traduire la fiction de l'auteur Maiden Of The Moon.

Warnings : Un Ciel jeune. Shota innocent.

Lien de l'histoire originale :

http(:/)www(.)fanfiction(.)net/s/5827074/1/Anatomy_Lessons

La doujinka Neneko a également fait un doujinshi de cette fiction, donc n'hésitez pas à aller le lire !

http(:/)(.)net/doujinshi/favoriten/492286/output/45628/76602/?page=647011

( Il suffit d'enlever les parenthèses )

Bonne lecture ! ^-^


Anatomy Lessons :

Ca avait commencé - comme la plupart des leçons - lors d'un cours.

Le sujet du jour était la biologie : l'anatomie humaine et les nombreuses fonctions du corps. La complexité des muscles, la force des ligaments, le placement des os; la circulation du sang, la respiration, les tendons, et les articulations…

Sebastian ( tout en ajustant ses toutes nouvelles lunettes, repoussant la monture métallique sur le haut de son nez fin ) récitait le plan de la leçon avec à peine plus d'enthousiasme que son jeune maitre, qui était écroulé -en effet- sur son bureau.

Son nez se fronça avec un déplaisir évident; peut être que le démon devrait prévoir pour la suite une leçon sur les bons comportements…

Mais non. Rien de cela n'était prévu. Le sujet d'aujourd'hui était la science, et c'était donc la science qu'il enseignerait à son jeune pupille… malgré la tentation de faire autrement. Mais cependant, il était adepte des ambigüités; bien qu'il ne puisse pas donner aux doigts oisifs de son contractant un claquement ferme avec sa règle en fer, il fit exprès de commencer la leçon en faisant tomber un livre de cours - avec un clac menaçant - devant le visage sombre de son maitre. C'était assez pour faire sursauter, mais pas ( malheureusement ) pour redresser le dos vouté du jeune noble; ni les demandes polies ni les demandes plus sèches ne furent capables de rassembler l'attention volatile du garçon. Il poussa le livre sur le coté sans même chercher à l'ouvrir.

La seconde tentative de Sebastian pour éveiller son intérêt fut le résultat direct de ses précédentes conversations avec l'Undertaker. Ayant anticipé un tel événement, il avait demandé au shinigami quels détails éducateurs pourraient attirer l'attention du préadolescent; en réponse, l'Undertaker avait - plutôt généreusement - autorisé le majordome à emprunter son squelette favori, appelé affectionnément Betty.

La présentation du model émacié arracha au moins une réaction active au petit Comte, même si c'était une réaction de dégout. Une fois qu'il eut réussi à calmer ses frissons d'horreur, Ciel informa sèchement Sebastian du fait qu'il était un idiot, car comment un tas d'os jaunis était supposé l'aider à apprendre le fonctionnement des muscles, de la peau et du sang ?

Le démon fut forcé de lui concéder ce point.

Mais la défaite n'était pas sans victoires, car c'est grâce au rude commentaire de Ciel que le majordome-devenu-professeur put revoir sa stratégie d'enseignement. Et en effet, la troisième tentative fut celle du charme; Ciel fut complètement fasciné par les petits miroirs de maquillage que le diable s'était procuré - hypnotisé par sa capacité à refléter les images d'une surface à l'autre… Ainsi, le noble put examiner la courbe en forme de coquillage de son oreille; voir en détail la forme de sa jugulaire; regarder ses iris croître et décroître tandis que Sebastian allumait et éteignait une bougie à coté de lui.

Oui, l'intérêt du Comte pour la science fut aiguisé. Mais même les miroirs devinrent rapidement ennuyants - ils étaient petits, fragiles, et leur portée était limitée. Ne serait-il pas plus facile, demanda le jeune garçon, de tout simplement amener un autre humain pour le toucher et l'étudier ?

Sebastian suggéra Finny ou Bard.

Ciel lui ordonna de retirer sa chemise.

Et c'est ainsi que le professeur devint le livre, ouvert et prêt à être exploré. Les premiers essais pour se tenir sur la pointe des pieds furent accueillis par des échecs et des ricanements; Ciel refusait de monter sur sa chaise comme un enfant. Un autre ordre tomba de ces lèvres boudeuses, et le démon y consenti, s'allongeant délicatement sur l'épais tapis turque.

Et il attendit.

… et attendit.

… et attendit encore.

Car le garçon était soudainement hésitant, apparemment incertain - mains serrées fort, fort, fort sur ses manches en dentelles, sa tête penchée vers le bas en un spectacle de gêne à peine dissimulée. Après tout, c'était une chose de scruter son propre corps, qui lui était familier… et une autre de se rapprocher autant d'un autre. Et alors même qu'il était en effet curieux de voir les choses de plus prés ( surtout pour ce corps là, qu'il savait n'être pas réellement vrai ), au milieu de ce silence oppressant, il ne pouvait que se souvenir des mois qu'il avait passé en captivité, quand les seuls moment ou il était proche des autres étaient quand ses antagonistes s'apprêtaient à tortu-

Le patient majordome ouvrit un œil, arquant son sourcil d'un air défiant.

Et toutes les pensées du garçon s'évaporèrent.

Oui, c'était utile de temps en temps, pensa le diable - ricanant intérieurement quand il vit son maitre souffler et prendre un air menaçant tout en s'avançant d'un pas conquérant, se laissant tomber à coté de lui sur le tapis - d'avoir un maitre plein de cet orgueil inutile. Sa prétention démesurée serait assurément la cause de sa chute, un jour, mais pour l'instant cela avait été assez pour le pousser à s'agenouiller au sol, penché qu'il était au dessus de la forme allongée du démon, plein de curiosité. Pour n'importe quelle autre créature, la lueur intelligente dans les yeux inégaux de Ciel aurait pu sembler effrayante - rappelant le regard d'un petit enfant qui vient de découvrir des fourmis et un miroir. Mais Sebastian était imperturbable et calme ( et toujours, toujours amusé ), et montra sa soumission aux souhaits de son maitre en relaxant ses membres, en fermant les yeux et en laissant l'enfant faire ce qu'il voulait.

Ce dont Ciel prit immédiatement avantage.

Il commença son exploration par le haut de la tête de son domestique, examinant la forme courbe, blanche et bleutée des follicules du diable. Presque aucune n'était visible - car elles s'étaient transformées en une forêt de cheveux ébènes et soyeux, inentamée et fournie. Depuis ce point un peu décentré, le design partait vers les cotés; et il ne fallut pas longtemps avant que la courbe pâle ne soit obscurcie par la pure masse de sa crinière de cheveux. Ebouriffées et lisses, mais quand même parfaites, les mèches soyeuses étaient, en effet, attachées au crâne de Sebastian - le Comte avait vérifié. Il avait aussi trouvé ( tout en faisant passer des mèches de cheveux entre ses doigts souples ) que les mèches individuelles étaient juste un peu plus épaisses que les siennes. De plus, ces cheveux étaient pourvus d'une très légère ondulation: la couleur passait du marron foncé au noir puis au bleu marine, alors qu'ils caressaient les tempes de Sebastian, son menton, et cachaient ses oreilles à la vue.

Inacceptable. Son domestique ne devait rien lui cacher.

Le garçon soulagea sa frustration en dégageant ces parties du corps de leur rideau de cheveux noirs, avec la pointe de son pouce. Les lobes étaient parfaits - pas de piercings ni de pierreries pour marquer son statut social -, mais l'intérieur était aussi détaillé que chez Ciel. En plus grand, peut être, mais les courbes et les creux étaient les mêmes. Et quelles merveilleuses oreilles, vraiment : Comme de petites cathédrales dans leur forme, vides et remplies par l'écho.

Comme pour confirmer physiquement leur splendeur et leurs similitudes, le Comte fit courir le bout de son doigt autour de l'extérieur de l'oreille de son domestique - suivant la courbe en forme de huit presque achevé du cartilage.

Le toucher fit trembler légérement Sebastian. Cela surprit son maitre; Ciel lui aboya l'ordre de rester immobile.

La base du lobe souple se fondait à la perfection dans la courbe stricte de l'os de sa mâchoire - le garçon suivit le contour courbe de son regard azur et perçant, s'arrêtant à la petite fossette qui marquait le centre du visage du diable. Si il pouvait étendre une ligne invisible vers le haut, le visage magnifique de Sebastian serait parfaitement coupé de façon symétrique. Mais pourquoi vouloir couper en deux des traits si splendides ? Etant un gentleman aristocrate et raffiné, Ciel ne pouvait supporter la pensée d'abimer une telle œuvre d'art; Avec une vigueur renouvelée, il s'émerveilla devant la surface du front pâle de Sebastian, fit courir une main sur le trait délicat de son nez droit, admira la courbe de ses cils épais et baissés, et scruta le rose pâle qui décorait ses pommettes anguleuses. Le noble se pencha légèrement en avant lors de cette observation, mains sur les genoux et fesses surélevées. Incroyable : La peau du démon était pourvue de million de minuscules et presque invisibles pores, juste comme un véritable mortel. Quelle attention incroyable avait été donnée aux détails ! En effet, avec ses étincelants iris vermillons cachés à la vue, il avait presque l'air humain.

Transfiguré, l'enfant se pencha encore plus prés, le bout de ses cheveux chatouillant la courbe douce et mouillée de lèvres sensibles; instinctivement, la bouche de Sebastian se releva en un sourire. Les mèches couleurs pierre dansèrent en retour, poussées d'avant en arrière par la calme respiration du majordome, et les propres expirations chaudes de Ciel. Le petit Comte ne remarqua rien quand leurs respirations se synchronisèrent lentement, mais cela n'échappa pas à son domestique - le sourire du démon s'élargit quelque peu, alors que les explorations de son pupille l'emmenaient vers le sud, ses doux cheveux gris ( et ses mains délicates et curieuses ) s'attardant, glissant, et traçant un chemin vers le bas, suivant les veines et les muscles du cou de porcelaine de Sebastian.

Une pause. Les doigts voyageurs avaient découvert la visible clavicule du majordome, la construction en 'v' des os perceptible à travers sa peau. Après quelques touchers curieux autour de ce demi cercle, les mains droites et gauches de Ciel se séparèrent pour quelques secondes, glissant sur des chemins opposés de part et d'autre du corps.

Ou du moins essayant.

Mais il n'était qu'un enfant, et leurs proportions ne concordaient pas; assis comme il était, à l'un des cotés du démon, Ciel ne pouvait pas atteindre confortablement le coté opposé des larges épaules de Sebastian. Il aurait pu s'agenouiller, pensa-t-il, et tirer sur ses bras, mais ses jambes étaient déjà en train de picoter, et la base de son dos courbé lui faisait mal. De plus, le Comte Phantomhive ne devrait jamais se fatiguer. Il devrait donc tout simplement trouver une nouvelle et plus avantageuse position.

Et c'est ainsi que Sebastian se retrouva avec Ciel assis à califourchon sur son estomac, son faible poids pesant sur l'étendue plane de son ventre. Sa nouvelle position sembla beaucoup plaire à son maitre; De celle-ci, il était capable de glisser de haut en bas facilement, et d'examiner la forme de son majordome depuis un nouvel angle, plus centré. Et déjà les traits du visage de Sebastian semblaient nouveaux, plus frais… et maintenant il pouvait toucher facilement chaque épaule, ce qui avait été le but de cette nouvelle position. Pour célébrer sa petite victoire, le garçon en profita pour examiner l'un des bras de Sebastian: le soulevant, le soupesant, et pliant ses articulations. Le diable prit soin de ne pas donner à son pupille l'impression qu'il soulevait un poids mort, mais même ainsi, son bras musclé était bien plus lourd que ce à quoi s'était préparé Ciel. Après quelques grimaces et bien des efforts, l'enfant lâcha le coude du démon sur sa cuisse, décidant de le laisser là pendant qu'il jouerait avec les doigts élancés du monstre.

Quelle merveille, se dit le noble, tout en inspectant chaque phalange, chaque ongle, chaque spirale dans l'empreinte digitale du démon. Ce sens du détail s'étendait partout, n'est-ce pas ? Vraiment, si il n'avait pas été plus informé, il n'aurait jamais pu deviner ce que tout ceci était réellement: un déguisement. Cela semblait si humain - tellement que Ciel pouvait presque entendre le sang circuler dans les veines bleues qui parsemaient le poignet plié de son majordome… sentir l'odeur de la peau propre qui se diffusait de ce même point…

Intrigué, et se demandant si il pourrait trouver une faille dans l'allure impeccable du diable, le Comte pressa son petit nez contre l'endroit ou se rejoignaient la main et l'avant bras de Sebastian. La peau était de prime abord tiède, mais eut tôt fait d'absorber et de diffuser la chaleur de la joue soyeuse du garçon, ramenant ensuite celle-ci à son premier propriétaire. (Là encore, tellement humain!) Pendant quelques instants, Ciel resta tout simplement là ou il était, oreilles, cerveau et cœur concentrés pour entendre, comprendre, et se calmer respectivement.

Sebastian ( comme avant) attendit. Calmement. Sans émotions. Même si, sous son masque impassible, chacun de ses nerfs tremblait…

Et ensuite - il y eut un mouvement. Doucement - toujours doucement !- Ciel commença à descendre sur la surface d'albâtre du bras à demi tendu du démon, l'invisible duvet couleur pêche de sa joue ronde frottant sur la peau nue, rosée et veloutée de son majordome. Le chatouillement des cheveux duveteux était grandement exacerbé par le souffle sucré du garçon. Des cuisses bougèrent; des tendons et ligaments s'étirèrent, se relâchèrent, se réajustèrent. Sebastian commençait à remarquer ( avec une clarté quelque peu dérangeante ) chaque point de contact qui se formait entre son corps et celui de son jeune pupille…

Et pourtant Ciel s'acheminait toujours - doucement, calmement vers le bas -, sa joue rejointe par son oreille quand son bras rencontra une épaule, et quand son épaule rencontra une poitrine. Avec la même attention délicate, le noble sentit chaque renflement que la cage thoracique du monstre docile faisait; ses mains étendues tombèrent sur les pectoraux contractés de Sebastian ( passant insouciamment sur la douce surface de tétons durcis ), puis il s'arrêta - écoutant attentivement , pour quelque chose d'enfoui profondément au fond de la poitrine gauche de son majordome. En retenant son souffle, le jeune garçon s'immobilisa, sa tempe d'un blanc immaculé pressée là ou le cœur du diable devrait être… et, oh, quel pur délice s'afficha sur ce visage mutin quand ( oui ! ) il entendit le son rythmique, rapide, du sang qui était pompé, naviguant de la poitrine au cerveau puis aux membre puis à -

L'enfant descendait encore vers le bas, respirant l'odeur de sucre, de sueur et de savon. Il rit presque ( presque, et rougit comme une pivoine quand il s'en rendit compte ), quand l'estomac du démon se convulsa abruptement, secoué par un spasme physique… comme si c'était une sorte de chevauchée. Ou de jeu. Et peut être que c'était effectivement cela, pour lui, car il répéta intentionnellement l'action qui avait été à l'origine de cette réaction: la caresse de ses cheveux, l'air qu'il soufflait, le passage délicat de ses paumes ouvertes…

Et en effet, il y eut un autre tremblement sporadique. Tout comme un autre petit sourire. Mais ce n'étaient pas les seules conséquences… Pris par surprise, Ciel se recula assez pour pouvoir fixer l'étrange renflement qui s'était formé contre son corps, un peu plus bas que l'épicentre de ses gestes.

Il cligna des yeux. Pencha sa tête sur le coté. Puis il tendit la main avec enthousiasme vers le bas, voulant examiner ce changement étrange dans l'anatomie de Sebastian -

Mais il fut arrêté par le geste soudain du démon; deux larges mains emprisonnèrent celles, plus petites, du garçon, dans un toucher qui les immobilisa toutes les deux.

« Nous laisserons ces leçons-là pour plus tard, » dit simplement Sebastian.

Et avec cela, le cours se termina.


J'espère que vous avez apprécié votre lecture ! ^-^