Bonjour à tous chers lecteurs et j'espère futurs reviewers (sinon ça va chauffer). Alors, pour ceux qui me connaissent déjà, je vous présente mes plus plates excuses pour ce retard, mais je suis ravie de vous retrouver pour la suite de cette histoire, en espérant que vous ne bouderez pas ce chapitre à cause de mon absence. Et pour les petits nouveaux, bienvenue. J'espère que cette histoire vous plaira. Oui, je sais, il est fort peu probable que de nouveaux lecteurs commencent par le chapitre 20, et quand ils en seront là ça sera déjà d'anciens lecteurs, et non plus des nouveaux, mais je me comprends, c'est déjà ça. Sur ce, bonne lecture.
Chapitre XX
Deathzone
Je me débattis durant une bonne partie du vol, quitte à basculer dans le vide, jusqu'à que le Mangemort voyageant avec moi, excédé, finisse par atterrir pour me coller un bon coup de poing dans la tempe. L'effet fut on ne peut plus efficace et je plongeais direct dans une inconscience qui dura encore longtemps après que nous soyons arrivés à destination. Destination que j'ignorais d'ailleurs totalement.
Lorsque je repris peu à peu mes esprits, mon cerveau me rappela aussitôt que j'étais dans de sales draps. Je n'ouvris pas les yeux immédiatement par peur de ce que j'allais voir. La dernière fois que l'on m'avait enlevée, j'avais fini attachée à une table pour me faire torturer, et d'après ce que j'avais compris, ceux qui me retenaient désormais étaient cent fois pires. Ma tête me faisait atrocement souffrir, j'avais un goût de sang dans la bouche, la gorge douloureuse de quelqu'un qui avait trop crié, et les yeux brûlants des larmes que j'avais versées. Cependant, une minuscule lueur d'espoir s'alluma au fond de moi lorsque je songeais que Severus était peut-être dans la même pièce que moi.
J'ouvris les yeux lentement, constatant que la lumière qui filtrait à travers mes paupières n'était pas un effet de mon imagination, mais émanait d'un chandelier à sept branches. Une fenêtre située très en hauteur d'un mur de pierres m'indiqua qu'il faisait déjà nuit au-dehors. En face de moi se trouvaient aussi une grande armoire et une commode, toutes deux dans un style ancien et ouvragées dans du beau chêne. Moi qui pensais me retrouver à même le sol, j'étais en fait couchée sur le côté, sur un lit. Je regardais avec effroi si j'avais toujours mes vêtements sur moi. Je soupirais de soulagement quand je vis que c'était le cas. Dans un énorme effort, j'essayais de me relever. Je n'entendais pas le moindre bruit à l'extérieur, mais je ne préférais pas être prise en position de faiblesse. Alors que je finissais de m'asseoir lentement sur le bord du lit, une voix s'éleva. Une voix atroce, comme un sifflement, désincarnée, et qui me fit froid dans le dos.
- Enfin réveillée, chère nièce.
Je me retournais brusquement et me mis à hurler en me levant aussi vite que je pouvais pour reculer dans un coin de la pièce et m'éloigner de... de cette chose. Mon cri dut s'entendre à l'autre bout de l'Angleterre, peut-être même traversa-t-il la Manche. Confortablement installée dans un fauteuil noir en face du lit, une créature me regardait fixement avec un air évident d'amusement. La peau grisâtre, un crâne glabre sur lequel transparaissait des veines bleutées, un nez... un nez quasiment inexistant, comme celui d'un serpent, le regard le plus cruel et froid qu'il m'ait été donné de croiser, une bouche formée par deux lignes sans forme qui se pliaient actuellement en un rictus mauvais. Cet... homme n'avait plus rien d'humain.
- Mon Dieu, suppliais-je, dites-moi que je suis sur le tournage du dernier film de zombies de George Romero (gloire à lui !).
La chose se leva lentement pour ensuite se diriger vers moi, sa longue robe noire dévoilant ses pieds nus qui se posaient sur les tapis autour du lit. Je me calais de plus en plus contre le mur, ayant le faible espoir de pouvoir entrer dedans. Mes yeux voulaient se fermer pour échapper à cette vision cauchemardesque, espérant se rouvrir sur le décor familier de ma chambre. C'est là que je vis apparaître ce serpent gigantesque qui ondulait sur le sol derrière la créature. C'est pas vrai, me mis-je à penser, mais que ce truc me bouffe et qu'on en finisse.
- Nagini, il semblerait que tu effraies notre invitée, mais laisse-lui un peu de temps, je suis sûr que vous deviendrez amies. Il paraît que ma nièce aime aussi beaucoup les serpents...
Sa nièce ? Alors... c'était lui Lord Voldemort ? Mon soi-disant oncle ? Non, cette chose ne pouvait pas être de ma famille, elle n'était même pas humaine. Il s'arrêta à quelques centimètres de moi, levant la main comme pour me toucher. Je détournais aussitôt la tête, fixant un point invisible sur le mur d'en face et serrant la mâchoire. Les doigts froids d'un mort vinrent frôler ma joue, me provoquant une envie de vomir irrépressible.
- Finalement, le sang de mon Sang-de-Bourbe de père aura servi à quelque chose. Il est fort dommage que tu sois dépourvue de pouvoirs magiques, mais heureusement tu as d'autres talents aussi intéressants à exploiter.
- Vous n'exploiterez rien du tout, sifflais-je en me dégageant brusquement pour ensuite m'éloigner de lui autant que je le pouvais. De toute manière, que croyez-vous pouvoir me faire ? Je suis insensible à la magie, et je sais encaisser les coups.
- Ma chère nièce, il y a tellement d'autres souffrances que je pourrais te faire expérimenter. Tu es incapable de ressentir les effets de la magie, mais ce n'est pas le cas de Severus, ni des deux moldus qui te servaient de parents. Et quand bien même j'avais décidé d'épargner ces-derniers parce qu'ils t'avaient élevée dans le luxe, je n'hésiterai pas à revenir sur ma décision. Quant à Severus, crois bien que je suis très déçu de devoir m'en séparer. Un sorcier aussi talentueux que lui ne se trouve pas tous les jours.
- Vous l'avez tué ? demandais-je dans un filet de voix, redoutant la réponse alors que ma gorge se serrait et que mes entrailles se tordaient.
- Non, pas encore, mais ne te fais d'illusion, il finira par mourir dans un avenir très proche. Pour l'instant, disons que je trouve plus amusant de le voir anéanti dans mes cachots, à attendre que sa sentence arrive. Car il sait qu'il va mourir, il se demande juste quand, ça le ronge. Et puis, il doit être en train de s'imaginer ce que je peux bien te faire subir en ce moment même. Le cri que tu as poussé tout à l'heure a du lui donner matière à réfléchir. Il doit se sentir tellement coupable de savoir que tu te fais peut-être torturer par sa faute.
- Je veux le voir ! exigeais-je.
- Mais bien naturellement...
Il fit demi-tour et je soupirais de soulagement de ne plus avoir à regarder ce visage en face. Le serpent le suivit, n'émettant rien d'autre qu'un court sifflement de temps en temps. La porte de la chambre s'ouvrit brusquement devant le sorcier. Il sortit sans prendre la peine de savoir si je le suivais ou pas. C'était là peut-être ma seule chance de trouver un moyen de m'enfuir d'ici, je suivis donc en silence le reptile à deux jambes.
L'endroit où nous nous trouvions semblait être un manoir, mais rien n'y avait été fait pour le rendre confortable. Je ne savais pas si c'était le climat habituel ici, ou si cela avait été magiquement créé, mais il régnait en permanence un froid qui semblait vous transpercer la peau avec des aiguilles de glace. Les murs, austères et sans décoration, étaient tous faits de pierres dures et grises. Les rares fenêtres étaient situées tellement en hauteur que quatre hommes juchés sur les épaules les uns des autres auraient tout juste pu les atteindre. Les portes étaient faites en chêne brut, impossible de les enfoncer à moins d'avoir envie de se disloquer une épaule. Les couloirs que nous empruntions se suivaient et se ressemblaient. Je n'arrivais pas à mémoriser un seul détail qui pouvait les différencier, et à courir dans tous les sens pour essayer de m'enfuir, je me serai plutôt perdue.
Mais surtout, il y avait cette odeur. Elle était partout, où que je tourne la tête je la sentais autour de moi, comme si elle essayait de m'ensevelir sous son poids, de m'étouffer. Cette odeur de mort, de Magie Noire. J'avais envie de vomir. Elle me frôlait à chaque fois qu'un des Mangemorts passait près de nous, saluant leur Maître avec déférence alors que j'écopais d'un regard à la fois curieux et intéressé.
- Mes Mangemorts savent que tu es ma nièce, sans connaître tous les détails de notre généalogie. Ils savent aussi que tu es insensible à la magie et qu'ils seraient incapables de jeter de nouveau un sort que tu aurais absorbé, donc ne songe pas à essayer de les débarrasser de leurs pouvoirs. Ils ont l'interdiction formelle de te faire du mal et te procureront tout ce que tu demandes, mais si jamais j'apprends une trahison de ta part, que tu as essayé de t'enfuir ou de contacter quelqu'un à l'extérieur, ce sera directement à moi que tu rendras des comptes.
Il était toujours dos à moi quand il m'avait dit ça, continuant d'avancer dans les couloirs faiblement éclairés par quelques torches. Je n'avais pas vu son visage, et il avait énoncé tout ça d'une voix très calme d'où sourdait une petite pointe d'amusement. Néanmoins, je ne pus m'empêcher de frissonner, et ce ne fut pas à cause du froid cette fois-ci.
Nous traversâmes encore deux ou trois couloirs avant de nous trouver devant une porte moins haute que les autres munies de barreaux. Le sorcier esquissa un geste de la main sur le bois et elle s'ouvrit aussitôt dans un grincement atroce. Nous descendîmes une volée de marches en pente raide pour arriver dans une pièce en demi-cercle. Un Mangemort était assis sur une chaise, devant une table en bois qui devait faire office de bureau. Il était posté face à une série de portes qui couraient sur toute la longueur du mur. Il devait y en avoir une douzaine environ. Les cachots.
- Je te propose un jeu, ma chère nièce, car il faudra bien te divertir pour ne pas que t'ennuies durant ton séjour. Severus est derrière l'une de ces portes, si tu trouves laquelle du premier coup, tu pourras le voir. Sinon, la prochaine fois que tu te trouveras en face de lui, sera pour le voir mourir.
Je lui jetais un regard qui, j'espérais, reflétait toute la haine que j'avais pour lui. Ce qui lui servait de bouche s'étira en un rictus sardonique. J'avançais à travers la pièce et m'arrêtais devant la première porte. Comment je pouvais savoir derrière laquelle Severus était ? A tout hasard, je posais la main sur le bois et commençais à la faire glisser sur la deuxième porte, puis la troisième,... J'avançais tête baissée, promenant ma main sans trop savoir ce que j'attendais, sans doute un miracle au point où j'en étais. A la septième porte je m'arrêtais brusquement et relevais la tête. Quelque chose de familier essayait de se frayer un chemin jusqu'à moi, le parfum d'une autre magie qui tentait de survivre dans cette imposante odeur de mort.
Je marchais à grandes enjambées vers la dixième porte et me retournais triomphalement vers le Lord.
- Il est dans ce cachot, énonçais-je.
Le sorcier me regarda d'un air mauvais, visiblement furieux d'avoir perdu à son petit jeu. Il n'avait pas l'air au courant du fait que je pouvais sentir la magie. Pendant un instant, je crus qu'il allait refuser d'ouvrir, mais apparemment son envie de voir souffrir les gens était plus forte que le reste, et d'un nouveau mouvement de la main il fit pivoter la porte sur ses gonds. Appréhendant ce que j'allais trouver à l'intérieur, je fis un pas dans la pièce.
Il faisait sombre, trop sombre. Pas la pénombre de la nuit sans lune durant laquelle on arrive tout de même à distinguer des formes. Non, là c'était un noir total, épais, que rien ne traversait. Même la lueur des torches de l'autre pièce s'arrêtait pile au seuil de la porte.
- Severus ? murmurais-je en priant pour obtenir une réponse.
Mais je n'en eu aucune. Brusquement, un flambeau s'alluma tout seul sur le mur de droite me faisant sursauter. Quelques clignements d'yeux plus tard, mon regard tomba enfin sur l'unique occupant de la pièce. Je ne sus si je devais me réjouir de le voir toujours en vie ou m'attrister du fait qu'il soit dans cet état.
Il était assis à même le sol, une jambe étendue, l'autre pliée. Sa cape et sa redingote avaient disparues, le laissant seulement avec son pantalon noir et une chemise qui avait du être blanche un jour mais qui maintenant tirait plutôt vers le gris sale et le rouge sang coagulé. Sur chaque parcelle de peau on voyait des coupures, plus ou moins profondes suivant qu'on avait voulu juste le provoquer ou le torturer dans les règles de l'art, des hématomes. Le pire était son avant-bras gauche, celui-là même d'où j'avais ôté la marque. On aurait dit qu'un maniaque avait pris un malin plaisir à le taillader au scalpel jusqu'à en faire de la bouillie en guise de représailles. Sans parler qu'il avait sans doute subi d'autres tortures magiques qui ne laissaient pas de traces sur le physique. C'était d'autant plus atroce que tout ce sang semblait beaucoup plus ressortir sur sa peau pâle. Les Mangemorts n'avaient pas perdu de temps.
Et pourtant, malgré la surprise qu'affichait son visage, il gardait cette expression digne, supérieure, impassible. Il restait droit contre ce mur, attendant la prochaine visite de ses bourreaux. Je me mis à genoux à côté de lui. Il ne réagit pas, me fixant juste dans mes déplacements, et me regardait maintenant avec méfiance. J'avais l'impression qu'il ne croyait pas vraiment que j'étais là. Une de mes mains alla saisir la sienne tandis que l'autre se posait sur sa joue en essayant d'appuyer le moins possible sur ses plaies. Ces contacts parurent le ramener à la réalité.
- Je t'ai entendue crier, murmura-t-il.
- Je vais bien, ils ne m'ont rien fait, et ça ne semble pas être dans leur plan. C'est juste... en voyant le visage de cet homme... j'ai paniqué. Bon sang, Severus, il ne peut pas être de ma famille, il n'est même pas humain. Tu as vu sa tête ? On dirait le fils qu'aurait pu avoir la créature de Roswell avec Michael Jackson.
- Tes phrases incompréhensibles m'avaient manqué, sourit-il.
- Je suis tellement désolée. Tu voulais t'éloigner de moi pour ne pas me mettre en danger, et finalement c'est toi qui paies à ma place. J'aurais du t'écouter.
- C'est ce que je dis tous les jours à mes élèves, de se taire et de m'écouter.
- Tu crois que c'est le moment de plaisanter ? Ce sorcier a dit qu'il voulait exploiter mes dons, mais je ne sais pas pourquoi, ni en quoi je pourrais être utile.
- Il n'a parlé de rien devant moi lorsqu'il me croyait encore des leurs. Mais tu as plus de talents que tu ne le penses. Tu peux réduire à néant n'importe quelle protection magique qui entoure un bâtiment. Gringotts, Azkaban, il pourrait ainsi libérer les Mangemorts qui y sont enfermés, et même Poudlard.
- Ils ne peuvent pas me forcer...
- Ils leur suffit de t'amener à proximité du lieu et de t'y laisser suffisamment longtemps pour que tu absorbes tout.
- Ici aussi c'est protégé par de la magie, mais moi je peux passer. Je peux te sortir de là et on s'enfuira.
- Non ! N'essaie même pas, je te l'interdis. Pour l'instant le Mage Noir ne te veux pas de mal, si tu tentes de t'échapper, il te tuera. Ne crois que cela ait de l'importance pour lui que vous ayez le même sang. Il préfèrera t'abattre que de te voir te battre pour l'autre camp car tu es une menace pour lui.
- Je ne peux pas te laisser là. Il veut... il veut te tuer.
- Je sais. Ne t'en fais pas, ce n'est pas ça qui sera le plus douloureux, c'est tout ce qu'il y aura avant.
Merde ! Non ! Pas comme ça, cela ne pouvait pas finir comme ça pour lui. Il m'avait sauvé la vie ce jour-là à l'université, et maintenant que je pouvais faire ça pour lui, un sorcier complètement givré m'en empêchait ? Je sentis des larmes me piquer les yeux puis rouler sur mes joues. Severus en essuya quelques unes avant de m'attirer brusquement à lui. Il posa ses lèvres avec force sur les miennes, je le laissais faire. Sa langue se fit d'autorité une place dans ma bouche, je le laissais faire. Je répondais même à cette violence par la violence. Il n'y avait aucune douceur, juste un besoin affamé de l'autre. Sa bouche avait le goût du sang. Ses bras m'enserraient étroitement, m'empêchant presque de bouger.
- Non, pas ça ! s'éleva une voix terrifiante derrière nous.
Sans ménagement je fus tirée en arrière. Devant moi se tenait Voldemort l'air furieux, tandis que le geôlier qui était à la porte ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Une nouvelle fois, le sorcier noir m'attrapa par le col et me jeta dehors. Je me relevais rapidement et me retournait pour voir Voldemort penché sur Severus. Il semblait lui dire quelque chose. Quelque chose qui mit le professeur en colère, même s'il essayait de ne rien en montrer.
- Tu sais ce qui est le plus ironique, Severus ? Si tu étais resté dans mes rangs, je t'aurais offert ma nièce avec plaisir, pour te remercier de tous les services que tu m'as rendus, furent les paroles que le Lord dit mais que je n'entendis pas.
Il sortit de la pièce, fit revenir la pénombre, et referma la porte d'un coup sec. Quand il se retourna, il me dévisagea avec haine, et je sus que Severus avait raison lorsqu'il disait que cela n'avait pas d'importance que nous soyons du même sang, ce sorcier me tuerait sans hésiter.
Il me ramena à la chambre dans laquelle je m'étais réveillée et posta un Mangemort à la porte pour me surveiller. Je m'écroulais sur mon lit, enfouis ma tête dans un oreiller et me mis à pleurer le plus silencieusement possible. Je m'arrêtais cependant bien vite. Ce n'était pas à moi de pleurer, ce n'était pas moi qui me faisais torturer. Je devais réfléchir, penser à un moyen de m'enfuir d'ici, avec Severus. Si ce-dernier s'imaginait que la peur de me faire tuer m'arrêterait, il se trompait. Il y avait une infime chance pour que l'on réussisse, et nous serions libres tous les deux. Si nous échouions, je me ferais tuer, mais je préférais ça que d'être d'une aide quelconque à ce malade. Severus se ferait tuer aussi, mais quelque chose me disait qu'il souhaitait plus une mort rapide que des tortures qui n'en finissaient pas.
OooOooO
- Que comptez-vous faire, Albus ? demanda McGonagall d'une voix anxieuse.
- Que voulez-vous que je fasse ? J'ignore où ils ont été amenés. Et quand bien même... Vous voyez les quelques membres de l'Ordre du Phénix livrer bataille contre toute l'armée de Lord Voldemort ?
- Il va les tuer.
- Non, pas Eve. Severus par contre...
- Pour une fois que j'avais un adversaire digne de ce nom à la course pour la coupe des Quatre Maisons.
- Il faut renforcer la sécurité de Poudlard, Minerva. L'entourer du plus de sorts, de barrières magiques, de protections, que l'on peut.
- Mais, Albus, si cette jeune fille peut... Tout ceci sera inutile.
- En effet, à terme elle viendra à bout de tout, mais plus il y aura de magie autour de Poudlard, plus elle mettra de temps à l'absorber, peut-être même perdra-t-elle connaissance, ce qui nous permettra de remettre en place les protections disparues. Dans tous les cas, cela nous fera gagner du temps pour que d'éventuels renforts arrivent.
- Quand passeront-ils à l'attaque ?
- Je l'ignore. Le temps pour Voldemort de regrouper tous ses partisans et de s'organiser.
Le professeur McGonagall ne répondit pas, elle savait que cette phrase voulait dire que le Lord Noir attaquerait dans peu de temps, et Poudlard devait être protégé. Elle sortit du bureau en silence pour aller donner des directives aux autres professeurs.
Albus Dumbledore s'accouda à une fenêtre et laissa son regard divaguer sur le parc. Poudlard était plus qu'une école pour lui, comme pour les autres professeurs, ou les élèves. Il y était entré en 1892 pour faire sa scolarité, de là il était devenu professeur de métamorphose, puis directeur de cette école. On était en 1997. Il fit un rapide calcul. Cent cinq ans. Il avait donné plus d'un siècle à Poudlard, et c'est une chose qui ne pouvait pas être balayée d'un revers demain. Il savait que ce moment arriverait, que Poudlard aurait un jour à se défendre après la renaissance de Voldemort. Mais il avait espéré que cela serait quelqu'un de plus jeune qui mènerait la bataille, pas un vieux sorcier fatigué et porteur d'une malédiction à qui il ne restait même pas un an à vivre.
Mais il se devait de continuer, justement parce que Poudlard était ce qui lui était arrivé de mieux, et qu'il avait pour devoir de protéger à tout prix ses élèves. Il se souvenait que Severus lui répétait souvent qu'il jouait trop avec la vie des gens autour de lui sans en mesurer les conséquences.
- Eh bien voilà une sacrée partie qui m'attend, Severus.
Fin de ce vingtième chapitre (oh un chiffre rond !). Je vous préviens tout de suite, je ne sais pas du tout combien cette fic comptera de chapitres. Je vais essayer de vous en pondre un autre pour la semaine prochaine, mais étant donné que ma mère geek sur mon PC quand je rentre chez moi le week-end, ça va être tendu. Je ferai ce que je peux, promis. En attendant, faites-moi péter ce compteur de reviews !
