Notes : Ca y est ! J'ai comme l'inspiration qui revient ! Voilà qui devrait vous réjouir. Je sens enfin les idées me traverser l'esprit, c'est une sensation qui est agréable. On sort du sable mouvant, on s'ébroue et on reprend son ordinateur.

Bon avoir relu quelques fics de finder a certainement joué sur la chose. D'ailleurs en parlant de ça, c'est dingue le nombre de fic qui a été abandonné. C'est pas très courtois... pour le lecteur je veux dire. Parfois j'ai aussi envie de laisser tomber mais quand j'essaye d'imaginer ce que le lecteur ressent, j'peux pas, c'est trop moche. Alors je relis un petit coup les messages d'encouragements et je me remets au turbin...

Reprenez vos stylos chers auteurs et à vos histoires, cessez de vous enfermez dans le cercle sans fin de l'ennui et de la routine. Soyons fous, soyons folles ! Soyons Yaoi !

Bon concernant les réponses aux reviews, je constate que vous avez été nombreuses à apprécier la relation Kirishima-Masahiro. J'avoue que je les aime bien aussi.

Shiryudm : Finalement j'ai décidé qu'Akihito n'ira pas en prison, la suite des évènements ne s'y prêtait pas. Rassurée ? Et on aura bien des nouvelles de Feilong par la suite... pas de suite mais il aura son rôle à jouer.

Darkmoonlady : Merci de toujours mettre un petit mot. Tu me suis depuis le début, ça fais plaisir.

Nessia-chan : J'ai adoré ta review. Tu as su déceler la direction que je prends concernant le caractère d'Akihito. Dans les chapitres d'Ayano Yamane, Akihito se relève toujours et repart dans la routine du "je fuis rattrape moi". Là j'avais envie d'autre chose et comme tu le dis si bien il y a des épreuves parfois insurmontables. Akihito arrive-t-il au bout de ses limites ?

Cally : Non Noël c'est maintenant, deux chapitre quasiment coup sur coup... et ne dites pas que je vous gâte pas hein. Pour le passé d'Asami faudra attendre encore un peu.

Aislinn Laoran : Petit cadeau pour toi, j'avoue que tes reviews m'ont donné la motivation. T'inquiète je l'abandonnerais pas cette fic !

Tsukiyomi-Hime : J'espère que tu t'es remis de ta crise d'hystérie... merci pour ton commentaire. Ton synopsis à l'air pas mal, j'aimerais lire ta fic et hésite pas à me l'envoyer en MP si tu veux que je te dise ce que j'en pense...

Bonne année à tous et bonne lecture !


Protège-moi du mal


Chapitre 12

Il était... bien. C'était le seul sentiment qui étreignait son corps pour le moment. Rien d'autre ne comptait que ce sentiment de plénitude. C'était comme une bouffée d'oxygène, de l'air pur lui gonflant les poumons alors que jusqu'à présent il avait la sensation de se noyer.

Il avait ouvert les yeux depuis plusieurs minutes déjà et contemplait silencieusement la silhouette puissante de son amant. Celui-ci n'avait rien remarqué : son front reposait contre la fenêtre et il semblait perdu dans la vision de Tokyo qui devait s'étendre sous lui.

Pas que cela dérangeait Akihito, au contraire, trop rare était les moments où il pouvait le contempler à loisir sans recevoir une remarque sarcastique ou sans être troublé par le regard doré. Il se savait à l'hôpital mais ne chercha plus longtemps le pourquoi ni le comment, il se contentait de l'observer, profitant du silence serein et rien de plus ne comptait à ses yeux.

Il se savait à sa place. Il savait que... c'était là qu'il devait être. Près de lui, de cet homme qui avait tout changer pour lui. L'homme le plus important de sa vie. Il avait mis du temps à l'admettre mais à présent c'était comme si le voile qui recouvrait ses yeux s'en était allé.

Cette courbure, le style... Asami avait abandonné sa veste sur une chaise, ne gardant que son veston, que le photographe avait toujours trouvé ringard mais tellement sexy, et sa chemise. D'ici il pouvait également voir que sa cravate habituellement bien nouée était desserrée laissant apparaître le cou puissant du yakusa.

Puis comme si la scène se tournait au ralentit, il vit Asami amorcer un mouvement, détachant son regard de l'extérieur, il fit légèrement craquer sa nuque avant de se tourner vers lui et une légère appréhension étreignit le cœur du photographe.

Ils s'observèrent quelques instants.

Puis Asami s'approcha, le scrutant du regard, détaillant le corps chétif du photographe qui reposait entre les draps. L'appréhension disparut et il se sentait de nouveau bien sous ce regard. Il ne pensait à rien d'autre que cet homme qui s'approchait lentement de lui comme un tigre sur sa proie. Instinctivement, il rejeta toutes les autres pensées qui auraient pu traverser son esprit ne gardant qu'Asami.

Il était là, près de lui.

A nouveau...

Asami s'assit sur la chaise et lentement passa ses doigts dans les cheveux soyeux du photographe. Akihito frissonna sous la douceur du toucher, savourant le contact et ferma les yeux appréciant pour une fois pleinement les gestes du yakusa qui se faisaient doux.

" Comment te sens-tu ?"

Le jeune homme ne répondit pas, se contentant de le regarder à nouveau et d'incliner la tête pour faire reposer sa joue plus franchement dans la large paume d'Asami. Elle était fraîche et cela lui faisait du bien. Il se sentait brûlant.

L'homme d'affaire fronça brièvement les sourcils devant le mouvement. Akihito n'était pas vraiment du genre à se laisser caresser et encore moins en silence. Il fut un temps où Asami l'aurait déjà raillé que son toucher lui manquait, qu'il ne pouvait vivre sans son contact mais avoir affaire à un Akihito aussi amorphe perturbait le trentenaire.

Dans un soupir tremblant, Akihito ferma les yeux à nouveau et se rendormit doucement. Asami le regarda pendant de longues minutes avant de soupirer à son tour. Sous les gestes de l'inspecteur Inamiya qui lui faisait signe à travers la vitre, il se redressa et sortit de la chambre du photographe non sans réticences : il n'aurait voulu le quitter à aucun instant.

A peine la porte passée, son corps se redressa, sa stature était de nouveau imposante, sans faille et ses yeux percèrent les trois individus qui jouaient les voyeurs.

" Qu'a-t-il dit ?, se lança Inamiya qui commençait à regretter de l'avoir trouvé sympathique.

_ Rien, il n'a rien dit, répliqua Asami agacé par leur présence continuelle.

_ Voilà qui est fort ennuyeux, continua Takeshiro, à son prochain réveil nous devront l'interroger."

Asami ne répondit rien, son regard se fixa sur les deux hommes qui parcouraient le couloir à longues enjambées.

" Pas sans la présence de son avocat, intervint Masahiro dans un sourire bureaucratique.

_ Bien évidemment, grommela Kouhei en jetant un œil noir au nouvel arrivant, néanmoins seule votre présence sera accepté Enishi-san."

Asami serra les dents devant le sous-entendu plutôt flagrant de l'inspecteur, les muscles de sa mâchoires se contractèrent. Kirishima remonta nerveusement ses lunettes devant la scène : il ne comprenait pas comment son patron si stoïque, si indifférent aux provocations, pouvait ainsi perdre le contrôle face à tout ce qui concernait le photographe. L'homme de main pria pour qu'Asami n'intervienne pas, la situation était déjà assez tendue.

Étrangement ce fut le médecin, arrivé entre temps qui désamorça la situation sans s'en rendre compte.

" Asami-san, les résultats des tests sont arrivés et je...

_ Pas ici, répliqua sèchement le yakusa.

_ Au contraire, le contra Inamiya d'une voix mielleuse, nous sommes tous inquiets de l'état de santé du garçon et nous aimerions...

_ Je me fous de ce que vous aimeriez inspecteur, le coupa Asami qui commençait sérieusement à perdre son calme, la santé d'Akihito ne concerne que ses proches et vous...

_ Oh ! Alors vous vous considérez comme proches. Voilà qui est intéressant je pensais que cela ne s'appliquait qu'à la famille."

Tous purent entendre le grincement des dents d'Asami, sa mâchoire devait être tellement contractée qu'il était sûrement en train de saigner des gencives. Essayant de garder un minimum de self contrôle pour ne pas égorger le minable inspecteur, Asami sortit son paquet de cigarette et en glissa une entre ses lèvres.

Le silence s'était abattu dans le couloir, un silence tellement pesant que même les infirmières qui passaient par là semblaient comme courber l'échine devant la fureur silencieuse du yakusa. Masahiro qui avait pourtant le verbe facile, ne semblait également pas enclin à désamorcer la situation.

" Nous avons déjà régler cette situation inspecteur."

Tous se retournèrent devant la voix du médecin, même Asami, briquet suspendu en oublia d'allumer sa cigarette.

" Dans certain cas, c'est au médecin qu'il convient de déterminer la personne la plus proche du patient.

_ Docteur, dit Inamiya en forçant un sourire, vous...

_ Et j'ai décidé, continua-t-il sans tenir compte de l'intervention de l'inspecteur, qu'en tant que compagnon de vie de mon patient, Asami-san ici présent était la personne de référence de Takaba Akihito.

_ Bien, fit Inamiya en baissant furtivement les yeux."

Il avait l'impression de se faire rabrouer comme lorsqu'il était à l'école. Mais le médecin continua, appuyant sa position.

" De plus je doute que les détails sur la santé de Takaba-san vous soient réellement utiles pour votre enquête et je ne souhaite pas me lancer sur l'éternel débat sur la législation du couple homosexuel. Néanmoins un autre débat à remporter les urnes, c'est qu'il est interdit de fumer dans les lieux publics, s'outra le médecin en se tournant vers Asami, éteignez-moi cette cigarette."

Dans un rictus, Asami regarda quelques instants ce médecin qui lui arrivait au menton et qui ne semblait pas le craindre. En réalité le docteur ne semblait craindre personne. Au final, il décida qu'il l'aimait bien. Il passa nonchalamment la cigarette à Kirishima qui s'empressa de l'éteindre sous son talon.

Le médecin jaugea pendant quelques secondes l'ensemble des personnes rassemblées dans le couloir avant de faire signe à Asami de le suivre.

" Où allons-nous ?, questionna Asami d'un ton léger et quelque peu amusé."

Le médecin lui jeta un coup d'oeil avant de sourire.

" Sur la terrasse réservée au personnel fumeur, vous avez besoin de prendre l'air."

Asami haussa un sourire, sincèrement étonné par la prévoyance. Pour tout avouer lorsqu'il l'avait vu pour la première fois, il avait été odieux, trop préoccupé par l'état d'Akihito pour être poli. Il l'avait trouvé trop jeune, la trentaine peut-être, maximum. Lui qui voulait les meilleurs soins et voilà qu'on lui avait refilé un médecin tout juste sorti de l'internat.

Mais bon, vu l'urgence de la situation, il n'avait pu aller dans sa clinique privée habituelle. Il avait paré au plus pressé. Au final, l'hôpital public recelait de bonne surprise.

" Quel est votre nom ?, questionna Asami alors que le médecin ouvrait la porte qui menait à l'extérieur."

_ Pardon ?

_ Votre nom... Je me rends compte que je ne vous l'ai jamais demandé, fit Asami en sortant une nouvelle cigarette.

_ J'avoue ne pas m'être présenté, je suis le docteur Kanada Chomei, répondit le médecin en tendant la main."

Il reçut une poigne vigoureuse en réponse et Asami sortit enfin à l'air libre, savourant quelques instants la brise fraîche de cette fin d'automne sur le visage. Cela faisait combien de temps qu'il était là, dans cet hôpital sordide ? Il ne savait plus. L'air lui fit un bien fou.

" Kanada-san, voici ma carte, si un jour vous souhaitez travailler dans le privé, j'ai quelques bons contacts.

_ C'est votre façon de me dire merci, dit le médecin en souriant.

_ Hmm peut-être, fit le yakusa en tirant une bouffée sur sa cigarette.

_ Eh bien c'est une offre généreuse, répondit le médecin d'un air gêné, mais j'aime travailler dans le public, bien sûr le salaire n'est pas comparable mais ici j'ai vraiment l'impression d'être utile."

Le regard d'Asami s'attarda à nouveau sur l'homme en face de lui. Plus il lui parlait, plus Kanada lui faisait penser au photographe. Ils avaient tous les deux quelque chose dans le regard, quelque chose qui ferait que jamais ils ne s'abaisseraient à demander de l'aide, que jamais ils ne renieront ce en quoi ils croyaient.

Penser au photographe le fit revenir sur un sujet beaucoup plus concret et comme à contrecœur Asami demanda :

" Vous m'avez parlé de résultat il me semble.

_ Ah oui ! Bien sûr ! Ses tests sanguins sont revenus du labo, aucune MST à signaler, nous avons fait un premier test pour le VIH qui est négatif, pour plus de sécurité nous en referons un dans minimum six semaines.

_ Bien.

_ Pour ce qui est du reste, il a de grosses carences en vitamines et en fer. Il souffre d'une anémie sévère. Tant qu'il n'aura pas retrouvé des taux normaux, il va souffrir de fatigue, vertige, manque d'appétit, ainsi qu'une accélération du rythme cardiaque. Donc pas d'émotions fortes et il doit manger ses trois repas par jours.

_ Quand va-t-il pouvoir sortir ?

_ Si cela ne tenait qu'à moi, il pourrait sortir dès demain, sa convalescence se passerait mieux dans un endroit familier, malheureusement son cas est un peu plus compliqué, c'est la police qui décidera de la suite.

_ Je vois, fit Asami en tournant son regard vers la ville qui s'étendait devant lui.

_ Tout ce que je viens de vous dire ne sont en réalité que des chiffres basés sur son état physique. Le plus important est son état psychologique. Je n'avais pas eu le temps de vous en parler la dernière fois mais il n'est pas rare que les personnes qui subissent ce genre d'événement craquent ou lâchent prise.

_ Ce n'est pas le genre d'Akihito, fit Asami tout en fronçant les sourcils."

Kanada sentit inconsciemment que le sujet était sensible et ne s'appesantit pas sur le sujet.

" Dans tout les cas votre présence lui est bénéfique. Vous devez être rassurant tout en ne changeant pas de comportement à son égard, il pourrait le percevoir comme quelque chose de négatif. Un psychologue spécialisé dans ce genre de cas passera le voir dès demain.

_ Vous croyez que cela est nécessaire ?"

Après tout Akihito s'était plutôt bien remis de sa captivité en Chine. Feilong n'était pas un psychopathe de serial killer mais quand même. Kanada ne répondit pas immédiatement. L'état du jeune garçon l'avait choqué à son arrivée à l'hôpital : silencieux, refusant le contact du regard, une passivité dérangeante, des signes pouvant conduire à une catatonie.

Il soupira, refusant d'inquiéter l'homme en face de lui, il se contenta de répondre :

" J'aime être prévoyant."

Oui, cela Asami pouvait le comprendre.

Soudain, la porte s'ouvrit sur une infirmière paniquée.

" Docteur, Takaba-san fait un arrêt cardiaque !"

Sans répondre les deux hommes se précipitèrent à l'intérieur. Le docteur avait l'habitude de courir dans ses longs couloirs mais l'exercice était nouveau pour Asami. Ce n'était pas dans ses habitudes de courir : Akihito lui faisait vraiment faire des choses incroyables.

Les deux hommes entrèrent en trombe dans la chambre du photographe et Asami eut la désagréable surprise d'y trouver les trois inspecteurs près de son jeune protégé. Il ne s'appesantit pas sur le sujet reportant son regard sur le photographe qui gesticulait sur son lit. Il peinait à respirer et enserrait d'une main sa poitrine gémissant de douleur, de l'autre il essayait tant bien que mal de repousser une infirmière qui tentait de le maintenir sur le lit.

" Poussez-vous ! Il hyperventile ! Infirmière ballonnez-le !"

Les hommes présents dans la pièce reculèrent instinctivement, laissant le médecin aboyer ses ordres. Asami fronça les sourcils devant de visage crispé par la douleur d'Akihito.

" Injectez lui des antiarythmiques ! Mais tenez-le bon sang ! Voilà c'est ça ! Respirez profondément Takaba-san."

Le docteur Kanada fut un instant surpris par la réaction du jeune homme, il ne le regardait même pas. D'habitude dans ce genre de situation, les patients désespérés se raccrochaient au regard de leur médecin mais lui semblait regarder autre chose. Le médecin suivit les yeux brillants de fatigue du jeune homme, qui continuait à gesticuler sur le lit, pour tomber sur Asami dans un coin de la pièce, à la mine sombre.

" Approchez-vous Asami-san."

Le yakusa ne semblait attendre que cela. Comme nourri par une énergie nouvelle, il s'élança en avant et en deux enjambées il fut sur eux, saisissant l'une des mains d'Akihito et posant l'autre sur son front. Dès qu'ils furent en contact, le jeune homme se calma soudainement, retombant sur les draps dans un soupir douloureux.

" Calme toi Akihito, souffla Asami d'une voix douce."

Le photographe ferma les yeux au son de la voix qui se faisait tendre que pour lui et ses tremblements cessèrent sous les doigts agiles qui parcouraient ses cheveux. Il s'endormit en quelques instants. Le médecin s'affaira encore quelques instants dans la pièce, positionnant le masque, allumant l'oxygène, vérifiant les constantes. Les infirmières finirent par quitter la pièce.

" Sortons, finit par dire le médecin d'une voix grave, laissons le dormir."

Asami fut le dernier à sortir, se détachant à regret du corps brisé de son amant. Une fois dans le couloir, il ne put s'empêcher d'envoyer un regard de reproche à ses deux hommes. Ne pouvait-il donc pas le laisser seul ne serait-ce qu'un instant ?

" Que s'est-il passé ?, demanda le docteur Kanada d'une fois encore essoufflé mais où perçait toute son irritation.

_ Le garçon s'est réveillé, nous pensions l'interroger, répondit l'inspecteur Takeshiro.

_ Qu'a-t-il dit ?

_ Rien du tout, il s'est contenté de regarder par la fenêtre en ignorant notre présence.

_ Ce n'est que lorsque l'inspecteur Kouhei s'est montré plus... pressant, qu'il a commencé à suffoquer, continua Masahiro."

Le regard de braise se reporta immédiatement sur l'inspecteur à la coupe en brosse. Sans se démonter devant l'hostilité manifeste d'Asami, l'inspecteur Kouhei s'avança tout en se redressant.

" Vous ne semblez pas comprendre la situation, Takaba Akihito est accusé de meurtre au 1er degré, nous nous devons de l'interroger.

_ Pas si cela menace la santé de mon patient, répliqua le médecin, nous avions convenu que j'assisterais à l'entrevu pour prévenir tous risques sur Takaba-san.

_ Vous n'étiez pas là, intervint Takeshiro, quand pourrons-nous...

_ Pas avant deux jours pleins. Takaba-san à fait une tachycardie et non une crise cardiaque et j'aimerais que son état n'empire pas. Son cœur est fatigué, il doit impérativement se reposer.

_ C'est faire entrave à...

_ Je n'entrave rien du tout, s'énerva Kanada en s'avançant sur l'inspecteur Kouhei, je fais mon métier, vous êtes dans un hôpital ici !"

Avant que Kouhei ne réplique quelque chose, Takeshiro le saisit par le bras et tenta de désamorcer la situation avec un sourire forcé.

" Nous partons. Laissons-le se reposer. Nous repasserons Kouhei.

_ Il vaudrait mieux pour lui qu'il réponde cette fois, marmonna l'autre en se laissant tirer dans le couloir."

Inamiya soupira profondément tout en remettant son chapeau en place. Il se sentait seul tout à coup sous le regard de glace des yakusas.

" Bon je vais y aller aussi. Les gardes se feront relever toutes les huit heures."

Personne ne répondit et l'inspecteur se contenta de quitter les lieux d'un pas nonchalant. Lorsqu'il disparut au détour d'un couloir, toute l'attention du yakusa se reporta sur ses hommes. Kirishima n'attendit pas la remontrance et s'avança d'un pas raide, réprimant les frissonnements qui traversaient son corps. Il n'avait jamais aimé être la source de colère de son patron : il les savait terribles.

" Pardonnez-nous Asami-sama, nous n'aurions pas dû les laisser entrer.

_ Effectivement Kirishima, répondit Asami d'une voix polaire.

_ Techniquement, à ce niveau-là de l'enquête nous ne pouvons pas empêcher les inspecteurs de questionner Takaba-sama, continua Masahiro."

Seul le silence lui répondit. Asami, ignorant le monde autour de lui, ignorant les deux flics de quartier sur leur chaise, ignorant le médecin et ses hommes, il se retourna vers la vitre, vers son amant qu'il fixa durant de longues secondes. Il devait le protéger de tout cela. Peut lui importait les conséquences.

" Que ceci ne se reproduise plus, commença-t-il d'une voix grave."

Personne ne sut s'il s'adressait à ses hommes ou au médecin.

" Asami-sama, nous...

_ Je me fous de savoir comment Masahiro, continua le mafieux sans se soucier de l'interruption, je veux qu'il sorte d'ici.

_ Bien Monsieur, répondit l'avocat en s'inclinant.

_ Vous avez deux jours."


Notes de Mimosa : Pourquoi c'est si court ? Pourquoi ? ça va être trop dur d'attendre la suite. Deux nouveaux chapitres à moins d'une semaine, c'est Noël avant l'heure. Quoi te dire à part que j'ai adoré ce chapitre. Vraiment j'adore ton écriture, ta manière de faire ressortir les sentiments et les doutes d'Asami, j'adore. Je ne l'ai jamais vu aussi humain dans aucunes fictions ni même dans les dessins de Ayano-sensei. Vraiment bravo. J'suis ta plus grande fan… non non c'est vrai je relis souvent tes fics tellement je trouve ton écriture magnifique.

Juste une chose vivement la suite !