Disclaimer : Les personnages, lieux et objets cités ci-dessous sont l'entière propriété de J.K Rowling.

Résumé : Après une série de meurtres brutaux, les deux meilleurs inspecteurs de la brigade de la police magique, sont contraints et forcés de faire équipe pour mettre fin au carnage le plus vite possible.

Quand la peur et le doute s'installent, les coeurs s'ouvrent et se confient. Quand le destin s'acharne, les âmes s'emmêlent leur ouvrant tout un monde de belles perspectives.

Présentation des personnages :

Draco Malfoy : 24 ans, divorcé d'Astoria, un enfant (Scorpius), inspecteur.

Harry Potter : 24 ans, célibataire, sans enfant, inspecteur.

Note de l'auteur : Ceci est ma première HPDM. J'ai déjà écrit du yaoi mais sur un autre univers, il est donc important pour moi d'avoir votre opinion sur cette histoire.

Les noms des personnages seront en anglais parce que j'ai plus de facilité comme ça ^^


Ҩ Chapitre 1 : Souvenirs et refus de coopérer.

Ce lundi matin du 4 Mars où débute notre histoire, l'air était encore frais et saisissant. Les rues de Londres portaient encore les stigmates de l'hiver long et vigoureux qui venait à peine de se terminer. Ça et là, dans les coins les plus reculés, ceux que les faibles rayons du soleil n'atteignaient pas encore, des petits tas de neige ne parvenaient pas encore à fondre.
Il y avait même là-bas, près du lampadaire à l'angle de la rue principale, un bonhomme de neige encore debout, faisant fi de la remontée des températures. Cela faisait déjà tout de même une semaine que les enfants du quartier l'avaient crée et même les bouts de son écharpe marron étaient gelés.

Plus loin, un jeune homme glissa sur une plaque de verglas dans un bruit sourd et se retrouva les fesses par terre avant d'avoir put esquisser un mouvement pour se rattraper. Il jura de façon colorée, maudissant la terre entière au passage, et se remit sur pieds en replaçant correctement ses lunettes rondes sur le bout de son nez.
Avec précaution, il passa une main sur ses fesses et enfonça ses doigts dans la chair à travers le tissu désormais mouillé de son jean pour constater les dégâts. En effet, son côté gauche l'élançait terriblement. Il siffla d'inconfort au travers de ses dents serrées en crispant sa mâchoire.
Et si à cet instant précis, il se dit que son lundi matin ne débutait pas sous les meilleurs hospices, il en eu la confirmation trois secondes et demi plus tard en entendant une voix trainante l'interpeller. Voix que bien évidemment, il aurait préféré ne plus jamais entendre de sa vie.

« - Et bien alors Potter, tu tiens plus sur tes jambes? Besoin d'aide? D'une canne, d'un fauteuil, qu'on te porte, peut-être?
- Merci bien de te soucier de mon bien-être Malfoy mais je vais pouvoir m'en sortir tout seul.
- Je vois ça, ricana Malfoy, hautain, alors que Harry venait à nouveau de déraper. Cependant, il ne tomba pas à la renverse cette fois car à sa plus grande honte, il avait eu le réflexe de se raccrocher au bras de Malfoy. Peut-être aurait-il préféré tomber tout compte fait...allez viens, on va aller à ton rythme. Petits pas par petits pas, se moqua une fois de plus le blond, parlant comme à un enfant. »

Harry relâcha son bras avec un petit claquement de langue agacé et pressa son allure pour mettre de la distance entre eux.
Il grimpa la dizaine de marche qui s'imposa à lui, la tête rentrée dans ses épaules, son écharpe en laine rouge masquant le bas de son visage de manière à dissimuler la rougeur de ses joues que le ricanement moqueur de Malfoy avait provoqué, et pénétra dans l'imposant bâtiment du ministère.

Il travaillait ici depuis presque quatre ans déjà. Après la guerre, comme bon nombre de ses camarades du même âge, il était retourné à Poudlard pour compléter sa dernière année.
Les premiers mois avaient été difficiles. Le souvenir de la bataille qui avait fait rage entre les murs du château quelques mois auparavant était difficilement supportable. Nombre de ses amis et personnes chères à son coeur étaient tombées. Tant d'innocents, tant de vies brisées. Il avait fallu remonter la pente et il y était parvenu, avec l'aide des gens qui restaient. Il avait préféré se souvenir des bons moments que de se laisser hanter par les mauvais.

Après cette année et des examens obtenus à la sueur de son front, il avait pris une année sabbatique pour se poser et réfléchir. Il avait hérité de la maison au 12, Grimmauld Square et s'y était installé durant l'été. Il avait dix-huit ans et allait sur ses dix-neuf. Il avait passé son temps entre rénovation, réagencement et réflexion.

La maison avait peu à peu perdu son côté sombre et sinistre pour se transformer en un espace chaleureux et confortable.
Les murs s'étaient débarrassés de ses portraits des Black, pour n'en garder qu'un seul, celui de Sirius. Le seul Black désormais digne de cette demeure. D'autres l'y avaient rejoint : ses parents, Dumbledore, Lupin, Fred Weasley puis enfin et surtout dans le hall d'entrée face à la porte, un très grand et large portrait de Severus Snape. Il avait voulu qu'en rentrant chez lui tous les soirs, le portrait de son ancien maître de potions l'accueille et lui rappelle quel grand homme il avait été.

C'est durant cette année que Harry décida de prendre sa vie en main. Depuis ses onze ans, sa vie avait été régie par Voldemort et ses menaces, par des gens qui voulaient son bien et lui disaient sans arrêt quoi faire et quand. Il estimait qu'il était temps qu'il devienne le seul maitre à bord.

En premier, il avait rompu avec Ginny parce que tout le monde pensait qu'il se marierait avec elle. Et pendant longtemps, il avait cru que c'est ce qu'il voulait lui aussi mais un soir, au détour d'une introspection, il avait réalisé qu'il voulait la marier non pas parce qu'il était fou amoureux d'elle (ça n'avait été vrai qu'un temps) mais parce qu'il ne voulait pas faire de la peine à la famille Weasley ou se mettre à dos son meilleur ami.
Ce n'est pas pour dire que tout s'était passé sans cris ni larmes mais finalement, ça s'était mieux passé que ce qu'il s'était imaginé. Ron lui avait tout de même fait la tête pendant un mois et demi. Mais c'était Ron et Harry était habitué à son caractère boudeur. Hermione, comme toujours, avait joué un rôle important dans leur réconciliation.

En second lieu, il avait décidé qu'il serait là où personne ne l'attendait. Il ne serait ni Auror, ni star du quidditch.
Après tout, le ministère regorgeait de carrières possibles et c'est comme cela qu'il avait commencé une formation de neuf mois pour rejoindre la Brigade de la police magique. Un fameux pied de nez à tous ceux qui l'imaginaient couvert de récompenses ou brandissant la coupe du monde de quidditch.

Tout cela était réellement parfait. À un petit détail près...ou plutôt, gros détail : Draco Malfoy.
Cette petit fouine avait elle aussi décidé d'être là où on l'attendait pas. D'accord, Harry devait admettre que mangemort avait été rayé de la liste des jobs possibles depuis bien longtemps mais pourquoi n'avait-il tout simplement pas été travailler à Gringotts? N'était-ce pas ce que les Malfoy aimaient par dessus tout? Jouer avec l'argent?
Harry avait eu la désagréable surprise de découvrir que non dès son premier jour de stage. Draco Malfoy s'était découvert une âme de justicier.
Un véritable coup du sort, le destin qui s'acharne, une grosse blague qui ne fait rire personne.

Les deux jeunes hommes s'étaient pourtant résignés, aucun des deux prêt à plier et à céder sa place à l'autre. Les deux ennemis de toujours avaient renoué avec les anciennes habitudes et les petites remarques sarcastiques avaient rapidement ponctué leur quotidien.
Un esprit de compétition exacerbé s'était peu à peu installé entre eux, chacun poussant inconsciemment l'autre à donner toujours le meilleur de lui-même et très vite, ils étaient devenus les deux meilleurs inspecteurs de la Brigade.
Leurs bureaux respectifs étaient placardés de médailles, de portraits de criminel arrêtés par leurs soins, de coupures de journaux ventant leurs mérites...tout était toujours bon pour montrer sa valeur à l'autre.

Harry retira fébrilement ses gants et les fourra dans ses poches tout en se frayant un chemin à travers l'épaisse masse de corps peuplant le hall principal du ministère. Comme toujours, à cette heure, l'endroit était noir de monde, des hommes et des femmes se rendant à leur travail ou partant en mission.

Il se fit bousculer une fois ou deux, et bouscula quelques personnes à son tour sans prendre le temps de s'excuser. Il régnait de toute façon un vacarme si important que ses excuses n'auraient pas été entendues.

Il trottina sur les derniers mètres qui le séparaient de l'ascenseur et s'y engouffra, se retrouvant coincé entre la paroi en métal et un sorcier d'une cinquantaine d'année, pas bien grand mais particulièrement large d'épaule.

Sa seule et unique satisfaction dans cette situation désespérée fut de voir les portes de l'ascenseur se refermer sur Malfoy. Le blond , comme à son habitude, n'avait pas précipité les choses, paradant dans le hall d'entrée plus qu'autre chose. Il aimait bien serrer les mains des gens qu'il connaissait juste pour le plaisir de montrer qu'il connaissait beaucoup de monde justement. Enfin, tout cela était de l'opinion d' Harry, qui gardait du blond l'image hautaine et calculée qu'il lui avait connu du temps de Poudlard.

Il lança un sourire goguenard à Malfoy et haussa un sourcil suggestif lui faisant bien comprendre qu'il était ravi qu'il n'ait pas put s'engouffrer à temps dans la cage de métal. Leur chef, Justus Pilliwickle était particulièrement à cheval sur les horaires et tout retard était difficilement toléré.

Il décida que si Malfoy se faisait royalement enguirlandé pour son retard alors son Lundi ne serait pas si raté que ça.

L'ascension jusqu'au niveau deux lui parut interminable. Non content d'être écrasé par son voisin, Harry avait vu avec horreur une vieille dame se joindre à la partie. Elle était grand et très maigre mais portait un chapeau impressionnant. Elle s'était placée devant lui et les longues plumes de son chapeau lui avaient sournoisement chatouillé le bout du nez à chaque secousse.

Il ne fut pas mécontent de descendre de l'ascenseur et se dirigea d'un pas guilleret vers le bureau du Ministre.

Ce matin là, en se levant, il avait reçu une lettre de Mr Pilliwickle lui ordonnant de se présenter à son bureau à 8h30 précise. Il était 8h29 quand la voix du Ministre l'invita à pénétrer dans le bureau.

Le grand sourire qu'il arborait se fana instantanément quand il s'aperçut qu'il y avait déjà quelqu'un en compagnie de son chef.

Devant lui se trouvait le bureau en bois du ministre derrière lequel ce dernier était assis, dos à la fenêtre. C'était un homme d'une soixantaine d'années au visage très fin et particulièrement ridé. Un air de perpétuel amusement graciait ses traits et lui donnait l'air d'avoir quinze ans de moins.

Face au ministre, de l'autre côté du bureau et donc dos à Harry, se trouvaient deux fauteuils en bois à l'assise matelassée de couleur vieux rose. Harry grimaçait invariablement à chaque fois qu'il devait s'asseoir dessus.

Ce qui le dérangea dans cette scène, c'était la personne déjà assise sur un de ces fauteuils. Personne dont il pouvait deviner les cheveux blonds, presque blancs.

« - Qu'est-ce que tu fais là ? C'est impossible, tu n'as pas put rentrer dans l'ascenseur !

- C'est ce qui s'appelle avoir la grande classe. Un concept qui, j'ai bien peur, t'échappera toujours Potter, rétorqua Malfoy de son train de voix habituel en reniflant dédaigneusement.

- Mr Potter maintenant que vous voilà arrivé, nous allons pouvoir parler affaires, intervint Justus Pilliwickle avant que Harry ait put répliquer quoique ce soit. »

Le ministre savait mieux que quiconque que s'il ne mettait pas fin aux hostilités tout de suite, une guerre civile risquait d'éclater dans les prochaines minutes.

Le brun referma la bouche puis s'assit à son tour sur un des horribles fauteuils. Il porta son attention sur le ministre, tentant de faire abstraction de l'horripilante présence de Malfoy, et fronça les sourcils. Le blond à ses côtés eut les mêmes réflexes. Quelque chose ne leur semblait pas normal ce matin-là dans le bureau de leur chef.

« - En effet, une affaire de la plus haute importance vient d'être portée à mon attention, commença-t-il. Les deux hommes pouvaient bien voir que le ministre choisissait ses mots avec précaution comme si ce qu'il avait à leur dire était particulièrement délicat. Ces trois dernières semaines, quatre sorciers ont été retrouvés morts, victimes de l'avada kedavra.

- Ça ne serait pas la première fois que quelqu'un utilise ce sort à des fins personnelles, interféra Draco, qui ne voyait pas bien l'utilité d'avoir été convoqué pour ça.

- Et tu en sais quelque chose, n'est-ce pas ? Remarqua Harry, du poison dans la voix.

- Je peux savoir ce que tu insinues Potter ?

- Que la marque sur ton bras gauche n'est certainement pas là pour faire joli !

- Comment oses-tu ? Je n'ai ja-... »

Un claquement sec l'interrompit. Lui et Harry tournèrent d'un même mouvement la tête vers Justus. Le ministre les regardait d'un air sévère, les deux mains à plat sur son bureau, contre lequel il venait de cogner.

« - Quoiqu'il en soit, dit-il lentement, en les dévisageant chacun à tour de rôle, ce qui est inquiétant dans cette affaire, c'est que les victimes étaient toutes de sang pur et qu'elles étaient toutes enfants de mangemorts ou du moins enfants de partisans de Voldemort. Il détailla plus longuement Draco, qui se tortilla sur son siège. Un mauvais pressentiment assombrissait son esprit. Je crois même que vous étiez camarades avec l'un d'entre eux du temps de Poudlard. Draco serra les accoudoirs de son fauteuil. Théodore Nott, cela vous dit quelque chose ? »

Draco hocha faiblement la tête et il sentit sa gorge se nouer. Du coin de l'oeil, il s'aperçut que Potter s'était raidit sur son siège.

Il est vrai qu'il n'avait pas revu Théo depuis la fin de leurs études mais il savait que le jeune homme s'était installé en Écosse et avait ouvert une boutique de vente d'accessoires magiques. Il avait même entendu dire qu'il s'était marié.

« - En quoi cela nous concerne-t-il tous les deux ? Finit par avoir le bon sens de demander Harry, rompant ainsi le silence de plomb qui s'était installé dans la pièce.

- C'est une affaire très délicate et je pense que mes deux meilleurs inspecteurs ne seront pas de trop pour la résoudre.

- Pardon ? S'écrièrent en choeur les deux principaux concernés.

- Il est hors de question que je fasse équipe avec St Potter, se fâcha Draco en se penchant en avant et en faisant claquer ses poings sur le bureau.

- Je ne travaillerai avec ce sale con sous aucun prétexte, ajouta Harry, en faisant mine de se lever.

- C'est que vous n'avez pas le choix. C'est un ordre ! Déclara Justus, le sourire dans sa voix plus qu'évident.

- Vous savez très bien qu'on ne se supporte pas.

- Oui, je le sais. Vos frasques sont plus que légendaires entre ces murs, répondit-il, amusé. Nous ne savons pas de quel côté cette attaque pourrait venir...sans vouloir te vexer Draco, tu as été à moment de ta vie de ce côté noir de la barrière, cela pourrait être un plus.

- Je peux donc me débrouiller tout seul, merci bien, se défendit le blond, en croisant ses bras contre son torse.

- Mais, continua le ministre comme s'il ne l'avait pas entendu, Harry a combattu à de nombreuses reprises ce genre de mal. Son indéniable expérience liée à ta connaissance de ce milieu seront deux très grands atouts dans cette enquête. Je ne vais pas vous dire à quel point il est urgent d'arrêter ce dangereux criminel, je pense que vous vous en doutez...mais si vous ne vous sentez pas capables de mettre de côté vos différends, je peux très bien demander à quelqu'un d'autre. Qu'en dites-vous ? »

À cet instant, la porte du bureau s'ouvrit avec fracas et une petit sorcière aux cheveux blonds cendrés se tint dans l'encadrement, le souffle court, une main sur le cœur et l'autre tendue en avant, brandissant un bout de parchemin.

« - Que se passe-t-il Katja ?

- Un nouveau meurtre Monsieur le Ministre. »

Draco fixa un point droit devant lui, en retenant son souffle. Justus coula un regard discret dans sa direction, tout comme Harry.

« - Qui ?

- Mademoiselle Millicent Bullstrode. »

Draco ferma les yeux du plus fort qu'il put et sentit une fois de plus son cœur s'accélérer sensiblement. Millicent aussi était une de ses anciennes camarades de classe et elle aussi était revenue dans le droit chemin, faisant des pieds et des mains pour redonner de la crédibilité à son nom. Comme bon nombre de filles et fils de mangemorts. Draco savait de quoi il parlait.

Sans y réfléchir plus longtemps, il fixa son regard bleu perçant dans celui du ministre.

« - J'accepte ! Déclara-t-il simplement, d'une voix haute et claire, un peu tremblante. »

Harry détailla longuement son profil, de son regard déterminé, à ses mains crispées sur les accoudoirs, en passant par sa mâchoire crispée.

Lui-même se souvenait d'un temps où le sort maudit avait répandu la mort et ces souvenirs lui laissaient un goût tellement amer dans la bouche, qu'il n'hésita pas plus longtemps.

« - J'accepte aussi! »

Peu importe que lui et Malfoy ne puissent pas se sentir, peu importe qu'il ressente une rancoeur sans nom pour les anciens serpentard, non peu lui importait tout ça. Il voulait simplement mettre fin au carnage le plus vite possible et si Malfoy devait l'aide dans cette tâche, qu'il en soit ainsi.


Voilà pour le premier chapitre. Je ne l'aime pas tellement mais il faut bien un début.

N'hésitez pas à me donner votre avis que je sache si ça vous plait ou pas ^^.

Bisous

Sia