Bonjour à tous/toutes !

Voici une nouvelle traduction, « Make you happy » (original by edwardbellaobsession) , j'espère que cette fic' vous plaira ^^. Les personnages appartiennent à Mme Meyer.

Résumé : Edward et Bella sont frère et sœur. Ils sont inséparables, sauf qu'Edward aime Bella plus qu'il ne le devrait, et il ment à sa sœur depuis des années en lui disant que leur relation est ''normale''. /!\ Very possessif Edward, inceste !


Préface


PDV Bella

Je m'assis tranquillement sur ma chaise. Le silence n'était troublé que par les sonneries de téléphones provenant des bureaux aux alentours du mien. Je n'avais pas de courses à faire ou de papiers à remplir. Rien pour tuer le temps. Je laissais donc mon esprit vagabonder vers mes souvenirs, quelque chose que j'essayais de ne pas faire étant donné mon passé.

Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à tout ça. Des images troublantes envahirent mon cerveau avant même que je puisse cligner des yeux. Elles me revenaient plus régulièrement que d'habitude, en ce moment. Il fallait réunir toute ma volonté pour ne pas éclater en sanglots, ou partir en courant vers les toilettes afin de régurgiter tout le contenu de mon estomac.

Je ne saurais jamais pourquoi j'ai fait ça, d'autant plus que je me doutais que je regretterais mon acte plus tard, mais j'ai ouvert un de mes tiroirs et pris quelque chose qui était au fond. Parce que je l'avais caché. J'ai pris la photo poussiéreuse entre mes mains et baissais les yeux vers elle. Plusieurs émotions se bousculèrent en moi et j'eus du mal à toutes les nommer.

Tristesse, dégout, culpabilité.. Quoi qu'il en soit, il était vraiment pénible pour moi de regarder l'image.

C'était une photo de moi. Et de mon frère.

Edward.

Je ne l'avais plus vu depuis six ans, plus depuis ce jour là... Mais je ne voulais plus me rappeler de cette nuit. Je savais que j'avais de bonnes raisons de ne pas le voir, quelqu'un à ma place aurait fuit aussi, mais parfois je me sentais... coupable. Je n'ignorais pas que c'était stupide et ridicule après tout ce qu'il m'a fait, mais en même temps, je ressentais une douleur poignante et douloureuse dans mon cœur à chaque fois que je me souvenais de son visage bouleversé, des larmes qui coulaient de ses yeux injectés de sang quand il m'avait appelée de sa voix brisée, pour me supplier de ne pas le quitter.

Mais en dépit de ma terrible culpabilité, je ne voulais absolument pas le revoir. Jamais. Ce qu'il – ce que nous – avions fait était mal, il y avait quelque chose de profondément malsain chez lui. Je ne savais rien, mais lui si. Il avait toujours eu conscience que nous ne devions pas le faire, mais malgré tout il m'avait soutenu maintes et maintes fois qu'il n'y avait rien de mal à faire ça , que c'était tout simplement normal. Parfois, j'avais envie de vomir en repensant à toutes ces choses que nous avions faites ensembles, toutes ces choses qu'il avait faites pour moi..

Quand j'étais petite, mon frère Edward était la personne que j'aimais le plus au monde. Même l'amour que je ressentais pour mes parents ne pouvait pas rivaliser avec celui que j'éprouvais pour mon ainé. J'aurais fais n'importe quoi pour lui, il était mon meilleur ami. Le lien que nous ressentions – à l'époque – avait quelque chose de spécial, de beau et de très intime que beaucoup de frères et sœurs auraient pu nous envier. J'étais très fière de cela. J'étais heureuse que nous partagions quelque chose d'unique, je me sentais exceptionnelle.

De temps à autre, nous nous évadions dans notre propre monde, au lieu de rester dans la réalité qui nous entourait. C'était un univers plus heureux, ou n'avions plus besoin de personne. Et en réalité, je n'avais jamais besoin de quelqu'un d'autre qu'Edward, j'aurais même été heureuse de rester enfermée à clef dans une pièce juste avec lui. Il était le seul avec qui je voulais être.

Cela explique donc pourquoi je ne parlais jamais avec les autres enfants de mon âge, après tout Edward et moi étions d'âges différents et ne pouvions donc pas rester ensemble en permanence, même si nous le voulions. Et c'était le cas. Je me souvenais de ma première journée à l'école, j'avais crié et pleuré alors que Renée essayait de me tenir tandis qu'Edward s'éloignait de moi, son visage comme le mien strié de larmes. Nous nous ne sommes plus lâchés de la journée, même au moment de dormir.

Je me suis rappelé de la première fois où nous nous sommes embrassés, à mon neuvième anniversaire. Mes dents grincèrent et ma gorge se serra à ce souvenir.

Je n'avais jamais connu quelque chose de mieux à ce moment, et Edward me rabâchait que ce n'était pas mauvais, qu'il me montrait juste à quel point mon grand frère m'aimait. Cependant, il y avait deux types différents d'amour, et celui que je ressentais pour Edward n'était pas celui où l'on s'embrassait sur les lèvres... mais je ne l'ai su que bien plus tard.

Je n'avais pas l'impression que cela faisait six ans. Pour moi, c'était hier encore qu'Edward et moi nous réveillâmes ensembles, tous deux nus, son bras doucement enveloppé autour de moi, son regard sur mon visage comme si j'étais la chose la plus précieuse au monde, avant qu'il ne se penche finalement pour me donner un doux baiser sur la bouche.

J'ai vite essuyé les larmes qui menaçaient de déborder, ne voulant plus pleurer à cause de lui. Mais je ne pouvais pas nier le fait qu'il y avait certaines fois où les moments que j'avais passé avec Edward me manquaient. Je ne pouvais pas m'empêcher de souhaiter que les choses ne se soient pas déroulées comme dans mes souvenirs, que tout avait été normal. Même si j'avais été tellement contente durant ma jeunesse, quand je ne savais pas la vérité...

Mais pourquoi donc repenser à ces jours passés ? Je ne reverrais jamais Edward à nouveau, et je pouvais vivre ma vie à présent. J'étais vraiment bien maintenant, une carrière avancée, un bon salaire, mon propre chez moi, des amis, un petit-copain dévoué... Que pourrais-je vouloir de plus ? Rien, je ne désirais plus rien d'autre.

Enfaite, si, je voudrais juste que mon passé cesse de me hanter.

J'ai soupiré, il était temps de revenir à la réalité. J'ai appuyé sur l'interphone pour parler à ma réceptionniste.

« Angela, pouvez-vous m'apporter mon café au lait, s'il vous plait? »

«B-bien sûr, m-mademoiselle Swan » balbutia-t-elle en réponse.

Pauvre fille. Elle avait obtenu ce poste il y a quelques jours à peine et était extrêmement nerveuse, ainsi qu'un petit peu plus jeune que moi. Mais elle était une bonne employée, pour le moment. Jamais en retard ! Ah, en parlant du loup...

La porte s'ouvrit et Angela entra rapidement, son corps tremblant alors qu'elle marchait vers moi, une expression prudente sur son visage.

Elle plaça soigneusement une tasse sur mon bureau, puis attendit pour savoir si je désirais quelque chose d'autre.

« Ce sera tout, Angela. Merci »

« O-ok. » Elle se retourna pour partir, avant de s'arrêter brusquement dans son élan pour revenir, telle une boule de nerfs, devant mon bureau. « Excusez-moi, m-mademoiselle Swan, j'ai oublié de vous d-d-dire qu'il y a quelqu'un qui attends dehors pour vous voir. »

« Oh, a-t-il un rendez-vous ? »

« N-non, mais la p-personne a dit que vous vous c-connaissez depuis des années. »

J'ai cherché mentalement qui cela pouvait-il être. Peut être Kim ? Je l'avais connue à Forks, elle m'a toujours dit qu'elle allait venir un jour à New York...

« Quel est son nom? »

Angela secoua la tête « Il a dit que c'était une surprise. »

Il ? Alors ce n'était pas Kim. Non ! S'il vous plait, ne me dites pas qu'il s'agit de Mike Newton !

« D'accord, dites-lui d'entrer. » repris-je avec curiosité.

« Euh, i-il a dit qu'il n'était pas prêt... il semblait très nerveux. »

Comme si tu n'étais pas nerveuse, toi. pensais-je.

« Eh bien... faites le venir quand il sera prêt. »

Angela hocha la tête en tremblant et quitta la salle.

Je ne savais absolument pas qui cela pouvait-il être. J'espérais que ce n'était pas quelqu'un d'ennuyeux. Peut être était-ce quelqu'un que je connaissais à peine et qui voulait un travail dans mon entreprise. J'ai soupiré bruyamment à nouveau. J'avais eu plusieurs demandes de ce genre, venant de personnes que je n'avais vues qu'une fois ou deux depuis que j'étais à New York. Ça ne me dérangeait pas plus que ça, mais il était naturel de se sentir utilisée...

J'ai attendu et attendu... et attendu... encore attendu un peu plus... toujours un peu plus...putain, ce gars était si nerveux que ça ?

J'ai jeté un coup d'oeil sur mon ordinateur. Cela faisait quarante-neuf minutes. C'était tout simplement ridicule ! Angela avait pris seulement une demi-heure pour se préparer à l'entretien!

J'ai appuyé encore une fois sur l'interphone.

« Angela, le gentleman est-il prêt à me voir? » demandais-je avec espoir. Je n'en pouvais plus d'attendre et je voulais savoir quand le mystère sur mon visiteur allait être levé.

« Non, je ne pense p- Oh ! Il dit qu'il est prêt maintenant. »

« Bon, envoyez-le alors. » dis-je calmement, bien que je dansais intérieurement de soulagement.

J'entendis le clic de l'ouverture de la porte. Lorsqu'elle fut à moitié ouverte, la silhouette s'arrêta. Mes sourcils se haussèrent avec confusion. Une respiration lourde me parvint aux oreilles. Wow, ce mec était vraiment du genre angoissé. Je me demande bien qui il est ?

« Vous allez bien ? » questionnais-je.

La respiration se stoppa quelques instants avant de repartir plus saccadée encore qu'avant.

Je me suis levée, sur le point de venir ouvrir entièrement la porte moi-même, quand l'ombre s'avança.

Mon sang se glaça.

Oh mon Dieu. Ça ne pouvait pas être vrai ! Oh mon Dieu ! Non! NON !

Et pourtant, c'était bien lui.

Les mêmes cheveux de bronze ébouriffés dans lesquels j'avais fait courir mes doigts quand j'étais enfant. Les pommettes sculptées que j'avais admirées, encore et encore, en les trouvant si belles. Ses yeux verts émeraude...

Oh mon Dieu, ces yeux ! Des larmes brillaient en eux, et même après toutes ces années, mon cœur se brisa à leur vue. Sauf que ce n'était pas des larmes de tristesse, réalisais-je une seconde après. C'était des larmes de joie !

Ses lèvres parfaites se courbèrent pour former le plus grand sourire que je n'avais jamais vu, j'ai même pensé qu'il pourrait lui rompre les mâchoires s'il continuait. J'ai soudainement réalisé qu'il aurait mieux pour moi qu'il soit triste. Le bonheur illuminait son visage, et je ne pouvais pas supporter de le regarder. Pourtant, je n'arrivais pas à détourner le regard, pas même un instant. J'aurais tellement voulu pouvoir, mais j'étais bloquée.

C'était le même visage que celui d'il y a six ans, il n'avait presque pas vieilli. Toujours aussi beau. A ce moment-là, je n'étais plus capable de penser. L'horreur résonnait partout en moi.

Le seul visage pour lequel j'avais prié afin de ne jamais le revoir, il était là, me fixant intensément alors que les perles salées coulaient sur ses joues.

Nos expressions contrastaient tellement que ça aurait presque pu être comique. Presque ! Il n'y avait absolument rien de drôle dans notre situation actuelle.

Sa figure à lui était un mélange de diverses émotions. Joie, soulagement, amour, vénération, respect, adoration... la liste aurait pu continuer.

La mienne reflétait cependant, l'expression d'un seul sentiment. La terreur.

Je voulais courir. Non, enfaite j'avais besoin de courir. Je devais sortir de la pièce ! Mais j'étais congelée sur place.

Il fit un petit pas vers moi, à peine perceptible, mais suffisant pour me faire totalement paniquer.

Il continuait de me regarder, toujours la même liste d'émotions sur nos visages respectifs. Son sourire, avec ses dents blanches éclatantes , ne le quittait jamais. Il ne prenait même pas la peine d'essuyer ses joues humides.

Il prit une profonde inspiration par la bouche, montrant ainsi qu'il essayait de se contrôler.

Il répéta la ''manœuvre'' plusieurs fois avant de pouvoir formuler des mots cohérents.

Et après six ans sans entendre sa voix, cela me fit un choc de l'entendre à nouveau. C'était une belle voix, comme dans ma mémoire, veloutée et lisse.

J'ai cessé de respirer.

« Ma Bella.. Mon bel ange. Je t'ai finalement retrouvée. Mon bébé. Ma déesse. Tu es toute à moi une fois de plus... »

Je secouais vivement la tête de gauche à droite, me sentant tout à coup désorientée. Les pleurs aveuglaient ma vision petit à petit.

« Non ! » gémis-je.

Mes jambes se mirent à chanceler sous moi, subitement incapables de soutenir mon poids.

J'ai entendu la voix affolée de mon frère au loin, alors que je sombrais dans les ténèbres. Des bras forts me retinrent avant que je chute au sol.

Je me suis donc finalement retrouvée comme ça, inconsciente dans l'étreinte d'Edward, en espérant que je n'aurais plus jamais à me réveiller.


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