Bonyour !

Me revoila pour une nouvelle histoire ! (pour celles qui ne me connaissent pas, j'ai écris un crossover totally/VF ^^)

Les personnages ne m'appartiennent pas et sont à Yamane Ayano :D

Bonne lecture !

Chapitre 1

Lorsque le réveil de Ryuichi Asami sonna ce matin là, le côté gauche du lit était déjà vide de la présence d'Akihito Takaba. Il n'était pas rare que le jeune homme soit debout avant lui, mais généralement Asami trouvait un mot sur la table de chevet. Un petit rituel qu'avait mit en place Takaba afin qu'il arrête de l'appeler pour savoir où il se trouvait. Le jeune homme refusait de s'abstenir de prendre des risques en travaillant. Asami lui avait expliqué à plusieurs reprises qu'il pouvait pleinement s'occuper de lui. Encore aucun petit papier, où une écriture peu lisible indiquait un lieu et une heure de retour approximatifs attendait un mafieux quelque peu agacé de se retrouver priver de son bien pour une durée indéterminée. Rejoindre son amant dans la salle de bains et lui soutirer des infos précises motiva sa sortie du lit. L'homme enfila son peignoir et quitta la pièce.

Une lumière dans l'une des nombreuses chambres inoccupées attira son attention. Sans bruit, il approcha. Son jeune amant se trouvait accroupit devant un énorme sac et se chargeait de le remplir méticuleusement.

Akihito faisait très attention. Il ne souhaitait pas abîmer son matériel mais surtout réveiller le propriétaire des lieux en faisant tomber un objet lourd. Cela faisait plus de trois mois maintenant qu'il vivait ici, depuis le matin où l'en préparant le petit-déjeuner pour cet homme il avait accepté sa proposition de s'installer avec lui. Bien qu'il ait demandé une chambre à part, il se retrouvait toutes les nuits dans celle d'Asami. Ce dernier semblait sourd à toutes les protestations d'Akihito lorsqu'il invoquait sa fatigue. En vérité, ce n'était pas pour lui déplaire. Sa fierté lui interdisait cependant de crier encore haut et fort qu'il n'était plus capable de passer une nuit sans le corps brûlant de son amant contre lui. Les séances de sports intensifs qu'ils faisaient toutes les nuits ne les lassaient aucunement l'un de l'autre.

Pour l'heure, il préparait minutieusement ses affaires. Devant lui s'étalait ses appareils photos,des tas de pellicules, un pull, un bento acheté dans une supérette la veille, une carte de la région, une cagoule, une corde, un canif, et tout ce qui lui semblait indispensable à son périple.

-Tu pars en randonnée ? Demanda Asami, qui appuyé contre le battant de la porte, observait son jeune amant.

Ses yeux,d'une curiosité polie, glissèrent sur les objets au sol mais également sur la paire de rangers qui attendait d'être chaussée.

Akihito sursauta et se retourna en direction de la voix. Le mot sur la table tombait à l'eau. Les explications n'étaient pas son fort, cela demandait une diplomatie qu'il ne savait pas pratiquer.

-Non, je vais travailler.

Le jeune homme fourra ses affaires dans le sac plus rapidement, le ferma et se releva.

-Je reviendrai tard ce soir, ne m'attends pas pour manger.

Il attrapa la paire de chaussures et se dirigea vers la sortie.

-Tu ne m'as pas dit où tu allais... insista Asami qui ne bougea pas d'un pouce lorsqu'Akihito arriva à sa hauteur.

-Je vais beaucoup bouger alors je ne peux pas te dire un endroit particulier.

Asami ne répondit pas, mais un sourcil s'arqua, interrogateur.

-Et ne me fait pas suivre ! Je perds du temps à chaque fois que je dois semer tes hommes.

-Tu attires les ennuis comme une mouche est attirée dans une toile d'araignée. Ils sont là pour te protéger en cas de nécessité.

-Ce n'est pas plutôt pour me mettre des bâtons dans les roues ? Maugréa t-il. Pousse toi de là s'il te plait, j'ai à faire.

-Si tu m'embrasses, je bougerais peut-être, fit-il.

-Si je t'embrasses tu vas t'exciter, je suis déjà en retard.

-Un de mes hommes peut te déposer..., proposa Asami, un éclat intéressé naissant dans son regard.

-Certainement pas !

Akihito observa ses chances de passer la porte, s'il se lançait il aurait peut-être une chance d'éviter le mafieux. Il tenta.

-Ahhh non ! Lâche moi ! S'écria t-il une seconde plus tard, emprisonné dans deux bras musclés et chauds.

-Bien tenté mais raté, allez un baiser avant d'aller travailler. Ça porte chance à celui qui le donne parait-il.

-Tu crois en ce genre de chose ? Toi ? S'étonna Akihito.

-Si ça me permet d'avoir un des baisers, pourquoi pas.

-Même pas en rêve alors, quand je voudrais t'en donner un, je le ferais. Pour l'instant, j'aimerais aller travailler.

-La chance sera pour moi alors, répondit Asami en se penchant sur son amant qui ne protesta pas les premières secondes mais s'agita quand il sentit son corps s'empourprer. Il se libéra de l'étreinte en profitant du relâchement de la poigne d'Asami. Il jeta son sac sur le dos et dit :

-Bonne journée !

Asami le regarda avec amusement.

-Fais attention à toi, lança t-il.

La lumière de la chambre éteinte, il referma la porte et se dirigea vers la salle de bains. Il entendit l'entrée claquer et ce fut le silence dans l'appartement. La journée s'annonçait très longue. Il prévoyait de rester le plus tard possible au travail afin de faire passer le temps plus rapidement.

Ses jambes le portaient encore, ce qui était difficile c'était de voir. La nuit était tombé depuis quelques heures. Le sang dégoulinait de son front et engluait ses yeux, empêchant ainsi de voir l'homme s'abattre sur lui. Les coups se mirent à pleuvoir et ne pouvant agir, Akihito se recroquevilla sur lui-même afin de limiter la douleur.

-Où est ton appareil photo ? Hurla l'homme au dessus de lui.

Il n'en savait rien, enfin pas vraiment. IL l'avait jeté dans un fossé avant que les hommes ne se jettent sur lui.

-Allez vous faire foutre ! Cracha t-il.

Les coups doublèrent d'intensité ainsi que les injures et les cris des deux hommes. Tout se stoppa quand l'un dit :

-Une voiture arrive, on se casse, dépêche toi.

-On te retrouvera merdeux, balança l'autre en direction de Takaba qui gémissait au sol et ils filèrent.

Quelques minutes plus tard, une jeune femme s'arrêta et sortie de sa voiture en courant quand elle comprit que la masse noire au sol se trouvait être un homme. Elle lui porta secoure en l'aidant à marcher jusqu'à la banquette arrière de son véhicule et démarra au quart de tour en direction de l'hôpital le plus proche.

Exactement quatre heures plus tard, Takaba la remercia chaleureusement en lui serrant la main sur le parking des urgences. Les blessures étaient heureusement pas si grave que cela. Quelques sutures au front et des hématomes plus impressionnant que douloureux barraient désormais son corps en signe de survie.

Akihito refusa la proposition de la jeune femme de le raccompagner chez lui, ne voulant pas abuser et prit un taxi.

Il irait récupérer son appareil le plus tôt possible demain, pour l'instant éreinté par les multiples médicaments anti-douleurs ingurgité Akihito n'aspirait qu'à rentrer retirer ses vêtements sales et se laver. Il pourrait alors se glisser dans l'immense lit douillet et rassurant qu'Asami rejoindrait plus tard. Penser à Asami l'inquiéta, il allait avoir du mal à lui cacher ses blessures. Celui ci demanderait alors des explications et il y avait de gros risques qu'il fasse des histoires.

Sa montre lui indiqua que le soirée ne faisait que commencer.

L'appartement était totalement plongé dans le noir lorsqu'il franchit son seuil. IL se dirigea dans la cuisine et attrapa un soda dans le réfrigérateur. Ce genre de boisson était apparu que récemment dedans.

Il alluma la salle de bains et ouvrit le robinet d'eau chaude de la baignoire. La température réglée il laissa l'eau s'écouler et se déshabilla. Après s'être observé dans l'immense miroir du lieu, il soupira devant la mocheté des marques violettes et bleues qui s'étalaient sur son torse. Une grimace tordit son visage lorsqu'il appuya dessus. Akihito avala une gorgée de la boisson fraiche et se glissa dans l'eau.

Une cigarette entre les doigts, l'homme d'affaires quitta ses bureaux. Il n'avait pu se retenir d'appeler Takaba à plusieurs reprises. IL retenta une fois installé dans sa berline.

Le bip de la messagerie au bout des interminables sonneries l'exaspérait fortement. IL demanda à son chauffeur d'accélérer un peu.

En bas de chez lui, l'homme de main qui servait de gardien s'approcha de lui.

-Il est rentré au environ de 20h30.

-Pourquoi n'ais-je pas été prévenu ? S'étonna Asami.

-Il m'a dit que ce n'était pas nécessaire, qu'il vous avez au téléphone, se justifia l'employé angoissé à l'idée d'avoir commis une bourde.

-Ne crois jamais ses explications et vérifie toujours par toi même. De plus, ce n'est pas à lui que tu dois obéir.

-Oui Monsieur, veuillez me pardonner.

Asami s'avança dans le couloir en direction de l'ascenseur en pressant le pas.

Dans l'appartement, il se déchaussa et accrocha sa veste avant de se diriger directement vers la chambre. L'absence de lumière dans les pièces laissait à penser qu'il devait déjà bien dormir. L'idée de le réveiller à sa façon germait déjà dans son esprit. IL fut stoppé avant, constatant que c'était dans la salle de bains qu'une trace de vie se trouvait. Il entra sans frapper, notant immédiatement qu'aucun bruit ne lui parvenait.

Les bras tombant hors de la baignoire, le visage endormi mais surtout tuméfié posé sur l'épaule droite, Akihito dormait dans l'eau froide depuis un bout de temps.

Asami s'approcha en retirant sa chemise. Il attrapa le pommeau de douche et retira la bombe afin de libérer l'eau sale. Il regarda en attendant que la baignoire se vide les nombreuses marques de coup qui tachaient le corps de son amant. Mécontent, il enclencha le robinet sans régler l'eau.

Il lui appliqua le jet sur les cheveux, ce qui le réveilla immédiatement.

-Ne bouge pas, ordonna Asami.

-Quoi ? Croassa Akihito qui s'agita, oubliant que son corps n'était que douleur sans l'effet des médicaments.

Il avala une rasade d'eau et voulant la recracher, s'étouffa. Asami attendit qu'il se calme pour s'adresser à lui.

-Dépêche toi de te laver.

Il lui tendit le pommeau de douche et se releva. Akihito, la mine déconfite le regarda se diriger vers l'armoire à pharmacie. Il régla l'eau et se rinça rapidement. Asami l'aida à enfiler un épais peignoir.

-Va m'attendre sur le lit.

-Je peux me soigner ici, rétorqua Akihito.

-Si j'étais toi, j'obéirais...

Le visage impassible ne laissait pas juger la gravité de la situation. Las, Akihito ne répliqua pas et se mit en marche, en bougonnant quand-même. Asami passa par le salon avant de le rejoindre. Akihito examinait ses genoux blessés.

-Bois ça, ordonna Asami en tendant un verre de liquide ambrée.

Akihito reconnut l'odeur et avala d'un trait en grimaçant. Ses joues s'empourprèrent rapidement. Un sourire discret aux lèvres, Asami se pencha sur lui avec le désinfectant, silencieux.

-Aie ! Ça pique ! Grimaça Akihito en relevant le genou.

Asami lui attrapa la jambe et la remit en place.

-Tu ne vas pas te plaindre maintenant, attends de voir la suite.

-Hey ! Je ne suis pas d'humeur ce soir, en plus je suis blessé...

Le regard assassin que lui lança le mafieux à ce moment là le fit frémir.

-Je t'avais prévenu...alors assumes et ne gémis pas, enfin pas de douleur, sourit-il, lubrique.

-J'ai un métier qui comporte des risques...

-Et si tu te fais tuer ou pire, comment vas tu faire après ? Déjà que tu gagnes mal ta vie...

-Je gagne suffisamment, bon ok...pas autant que toi, mais ce que je fais est honnête moi et c'est une question de temps avant que je ne devienne célèbre.

-Essayes de faire attention, ce n'est pas comme cela que tu vas y arriver...

-Ça ne va pas me tomber dessus non plus...

Asami le regarda attentivement, l'air farouche comme à son habitude, Akihito ne se démontait pas. Sa fougue avait vite reprit le pas sur l'angoisse de l'enlèvement à son retour d'Hong Kong. Le mafieux termina de désinfecter les plaies et reposa le produit sur la table de chevet. Akihito se leva.

-Où vas tu ?

-Chercher un caleçon pour dormir.

Asami l'attrapa par le bras.

-Tu n'en auras pas besoin.

-Mais...

-Chut...

Il le bascula sur ses genoux, fourrant ainsi son visage dans sa nuque et inspira l'odeur d'Akihito. Entre le savon et le désinfectant, le goût de sa peau fondit sur sa langue comme un met rare. Ses mains descendirent en caressant chaque parcelle qui se présentait. L'une s'arrêta sur un téton durcit et l'autre bien plus bas rencontra une virilité éveillé.

Tandis que la respiration d'Akihito se faisait régulière auprès de lui, Asami prit une décision : l'incompétent en bas de l'immeuble serait viré demain matin. Cet abruti lui avait quand même permit d'avoir une idée. IL engagerait un garde du corps jeune, aimant la photographie et capable de se lier d'amitié avec Akihito. Un stagiaire qui serait capable de le protéger en cas attaque. Il lancerait des recherches demain matin. Asami embrassa le front d'Akihito et se dit que cette histoire de baisé était peut-être vraie.