Titre original : Eight

Auteur : Lily Elizabeth Snape

Traductrice : PetiteMary

Disclamer : Les personnages sont à J.K. Rowling, l'histoire est à Lily Elizabeth Snape. Je n'agis qu'en tant que traductrice.

Résumé : Harry, âgé de huit ans, se fait maltraiter par les Dursleys. Rogue est un sorcier particulièrement froid et distant. Severus peut-il offrir à Harry l'enfance à laquelle il n'a pas eu droit?

Note de la traductrice

C'est déjà fini! Ce fut vraiment un plaisir de replonger dans cette traduction. Je vous remercie pour vos bons mots d'encouragement, car après tout c'est avant tout pour que ces histoires puissent être lues que je les traduis. Merci également à Lily Elizabeth Snape pour la merveilleuse histoire qu'elle nous a offerte ainsi qu'à J.K Rowling pour cet univers fantastique qui ne cesse de nous faire rêver, même près de 17 ans après la sortie du premier livre en anglais.

Je vous reviendrai rapidement avec le nouvel OS dont je vous ai déjà parlé. D'ici là, bonne lecture!

Précédemment, dans le Chapitre 20 :

Après un moment d'indécision, il souleva le couvercle. Son cadeau flotta pendant une fraction de seconde, puis vrombit au-dessus de nos têtes, filant comme une flèche d'un côté à l'autre. Harry débordait d'une joie enfantine.

« Un choix parfait, Poppy. Merci. »

Elle repoussa les remerciements, mais se redressa fièrement malgré tout.

Chapitre 21

Enfin, quelque chose avait suscité une véritable réaction d'enfant chez le petit!

Il s'élança, martelant le plancher sur son passage, trébuchant sur tout ce qu'il y avait en vue. Je crus que son plaisir serait court-circuité quand une grande pile d'assiettes s'écrasa sur la plancher du sol en résultat de toute cette agitation. Toutefois, aussi vite que je l'étais avec ma baguette, il n'eut même pas le temps de renifler avant que la vaisselle soit remise en ordre. Après un zap sur le vif d'or, ce qui le fit planer quelques temps hors de portée, un geste qui disait « allez, file » et une expression sur mon visage qui ne pouvait absolument pas être un sourire, Harry était presque de retour à pleine vitesse.

« Je crois qu'il l'aime, chuchota Poppy d'un air conspirateur en clignant des yeux.

- Oui. C'est un parfait complément à son nouveau balai. » Fierté? Quel était ce sentiment sous mon sternum?

« Oh, Severus, vous lui avez donné son premier balai? Je vous ai juste vus tous les deux sur ce que j'ai assumé être votre balai.

« J'ai déjà réduit le sien. J'ai sécurisé le terrain et nous avons volé pendant un moment avant de passer vous voir.

- Vous avez toujours eu une veine malicieuse, Severus. » Elle remua un doigt sans conviction, puis faillit ne pas dire : « Vous vous occupez merveilleusement bien de Harry. Je suis très fière de vous, Severus. »

Puis elle se leva, et avant que je ne puisse faire le moindre mouvement elle me fit un baiser sur le dessus de la tête.

« Harry? appela-t-elle au même moment. Aimes-tu ton nouveau vif d'or, mon chéri? »

J'écoutai le badinage enfantin pendant que je préparais le thé.

Je me surpris à fredonner.

….

J'avais réussi à attraper le vif d'or trois fois! Trois! J'étais tellement excité au début que je courrais dans la maison – mais ça ne m'avait pas du tout attiré d'ennuis. Ils avaient même l'air heureux, parrain et madame Poppy, en me regardant. Je me calmai quand Poppy voulut me parler, et je parlai doucement, comme je devrais toujours parler – mais c'était très difficile! J'avais ce sentiment excitant comme si ma poitrine allait exploser si je ne sautait pas ou ne criait pas, exactement comme quand je volais. Sauf qu'on peut crier en volant parce que personne ne peut entendre avec le vent soufflant de toutes parts.

On cogna à la porte.

« Gray! » Je dévalai les premières marches, puis me forçai à ralentir. Je jetai un coup d'œil dans la cuisine; mon Snape n'avait rien remarqué. Ouf!

Je me dirigeai vers la porte, mais me souvins de demander si je pouvais l'ouvrir. Je me sentis vraiment timide, soudainement. Juste au moment où je me tournais pour demander la permission, mon Snape arriva dans la pièce, s'essuyant les mains sur un chiffon à vaisselle.

« Voudrais-tu répondre à la porte, Harry? demanda-t-il gentiment.

- Oui, monsieur. »

Je fus gratifié Du Regard.

« Je-je veux dire, parrain! J'aimerais beaucoup, parrain! »

Il hocha la tête rapidement, et j'ouvris la porte.

« Bonjour, monsieur Gray! » Cette excitation ne voulait vraiment pas s'en aller!

Il avait l'air vraiment timide, comme moi un moment plus tôt, les mains derrière son dos. « B'jour, p'tit. » Il tendit un ballon de football dans ses mains. « Bon anniversaire, Harry. »

Il m'avait acheté un cadeau, lui aussi? J'étais apparu dans sa boutique sans m'annoncer, je lui avais mentis, et je n'étais pas allé le visiter comme je l'avais promis. Je ne le méritais pas!

Aussitôt qu'il eut passé la porte, et qu'il l'eut gentiment fermée lui-même pour moi, il me tendit le cadeau pour que je le prenne; enfin, il le mit plutôt directement dans mes mains, vraiment. Je sentis mes poumons se réchauffer super vite. Le ballon de football fut propulsé de mes mains à celles de Gray, le frappant solidement à la poitrine et le faisant presque tomber. Il me regarda, regarda mon Snape, avec des yeux gros comme nos assiettes dépareillées.

Puis parrain fut derrière moi, chuchotant quelque chose qui sonna comme « obliger », et Gray secoua la tête, l'air confus.

« Merci de vous joindre à nous, Gray. Je vais juste prendre le cadeau de Harry et le poser sur la table pour le moment. Il pourra jouer avec après le thé et le gâteau. »

Il se tourna vers moi, posant fermement la main sur mon épaule, et dit : « Harry, dis merci pour ton cadeau. »

Dire quelque chose? Je pouvais à peine respirer! Mais jamais je ne désobéirais!

« Oui, monsieur. » Je dus avaler plusieurs fois ma salive pour émettre d'une voix rauque. « Merci, monsieur Gray, pour mon cadeau, monsieur! »

Il me flatta la tête, distraitement. « Pas b'soin d'être si formel, p'tit. Bon anniversaire, alors. J'l'ai déjà dit? 'm'en rappelle pas. L'âge, han, m'sieur Snape? »

Mon Snape se contenta de hocher la tête, et se tourna vers Poppy.

« Poppy, voulez-vous bien montrer le salon à monsieur Gray. Harry et moi avons besoin de nous rafraîchir. Nous revenons dans un moment. »

Elle acquiesça, ayant l'air de savoir exactement ce qu'il voulait dire, tout comme moi. Elle me jeta un regard soucieux.

Elle savait que j'allais passer un sale quart d'heure! Même si monsieur le Professeur Snape avait été très gentil avec moi par rapport à ces trucs bizarres jusqu'à maintenant, mais cette fois c'était devant le commerçant, qui n'était pas un sorcier et qui n'en connaissait aucun. Je le savais parce qu'il avait été tellement surpris. Je comprenais que c'était vraiment, vraiment pire d'avoir un accident devant monsieur Gray que devant n'importe qui d'autre que j'avais rencontré avec mon Snape. Je fus soudainement vraiment triste d'avoir à être puni le jour de mon anniversaire – bien que j'aurais dû m'y attendre. Les anniversaires étaient toujours, toujours terribles pour moi. J'avais été stupide d'espérer que celui-ci soit différent. J'allais probablement me faire enlever tous mes présents – et c'était normal! Je ne les méritais pas. Je ne méritais rien de ceci!

Nous atteignîmes le haut de nos nouveaux escaliers; ils étaient maintenant recouverts d'un tapis moelleux et étaient plus faciles à grimper que les anciens. Monsieur le Professeur Snape s'agenouilla face à moi et tint mon menton dans sa main. Je voulais tellement reculer que je me dérobai.

« 'suis tellement, tellement désolé, monsieur! » chuchotai-je. Je ne pouvais dire plus sans pleurer comme un ridicule bébé pleurnichard. Je fermai la bouche et m'ordonnai de cesser de ressentir quoi que ce soit.

Ça fonctionna un peu.

….

Harry était clairement terrifié. Ç'avait été une mauvaise idée au final. Je regrettais d'avoir tenter de faire une fête. C'était une bien maigre excuse, toutefois.

« Harry –

- Oui, monsieur » répondit-il immédiatement, désespérément.

Par où commencer?

« Harry, c'était encore de la magie accidentelle. Gray est un moldu, alors il n'a pas compris ce qui s'est passé. Je lui ai jeté un sort afin qu'il oublie ce qu'il a vu, c'est pour ça qu'il est devenu confus. Il n'y a pas de mal, mon enfant. Compris? » Il semblait à moitié conscient de ce que je disais.

« Oui, monsieur! » dit-il encore, sur le même ton que la dernière fois. C'était un peu exaspérant, à vrai dire! Ne pouvait-il pas simplement écouter et comprendre? Patience, Sévérus!

« Harry, tu n'auras pas d'ennuis. Maintenant, répète ce que je viens de dire. » Voilà. Ça avait bien fonctionné la dernière fois.

« P-pas d'en… pas d'ennuis, monsieur? demanda-t-il doucement.

- C'est exact. Maintenant allons – »

Avant que je ne puisse continuer, j'avais plein les bras d'un petit garçon très excité. Après que son « merci » eut retentit, nous retournâmes au rez-de-chaussée où régnait quelque peu d'agitation. Poppy criait et semblait vraiment hors d'elle.

« Oui, oui, je vais lui donner la foutue lettre et le paquet. Va-t-en, maudit oiseau! Oubliettes! »

….

Monsieur Gray semblait vraiment surpris de voir un grand hibou fauve dans notre salon. Il eut l'air vraiment confus de nouveau, tandis que je regardais parrain en quête de son approbation pour prendre le paquet. Se détournant de nos invités, il agita sa baguette pendant un moment; Gray semblait encore trop étourdi pour remarquer quoi que ce soit. Le dernier mouvement de baguette fit enfler le paquet jusqu'à ce qu'il soit plus gros que mon nouveau ballon de football.

Après qu'il me l'ait tendu, j'ouvris tout d'abord la lettre.

« Cher Harry,

J'espère que tu passes un très joyeux anniversaire aujourd'hui! Je n'oublierai jamais à quel point ta mère et ton père étaient heureux le jour de ta naissance. Tu n'étais qu'un bébé dans leurs bras quand je t'ai vu pour la première fois, savais-tu cela? Souviens-toi toujours à quel point tu es aimé.

Je veux que tu saches que le jour où je t'ai gardé à Poudlard, j'ai dit à Severus que je voulais m'excuser auprès de toi. Il ne m'a pas laissé le faire, et je comprends son raisonnement. Je voulais t'expliquer la situation et te dire à quel point je suis désolée de t'avoir blessé, Harry. »

La lettre continuait en parlant des plumes, et du fait qu'elle croyait que je n'avais pas mal parce que je n'émettais pas le moindre bruit. Elle termina en s'excusant de nouveau, promettant qu'elle ne me frapperait plus jamais, ni aucun autre enfant, aussi longtemps qu'elle vivrait. Je ne pouvais croire qu'elle avait brisé et brûlé sa canne!

….

« Tout va bien, Harry? » demanda Poppy. Nous étions tous les deux inquiets.

Le petit nous regardé étonné, ses yeux verts luisant, et souffla : « Elle a dit qu'elle était désolée. Elle n'avait pas à le faire, mais elle l'a fait. Elle s'est excusée auprès de moi. Pourquoi? »

Je m'agenouillai devant lui, me démenant avec mes mots.

« Harry, Minerva doit être désolée. Elle t'a traité horriblement, et t'a accusé à tort. »

Il semblait incrédule, la poitrine haletante et le voix cassée : « J'ai toujours été puni pour des choses que je n'avais pas faite. Personne ne s'est jamais excusé avant. Je ne savais pas que les adultes faisaient ça. Elle n'avait pas à le faire. C'était vraiment aimable de sa part. Est-ce que – est-ce que je peux lui écrire une lettre de remerciement, parrain? »

Il était tellement affecté par une simple excuse – ça me coupa le souffle. J'allais devoir reparler de notre incident et lui faire de vraies excuses, moi aussi. Dès demain.

« Si tu veux écrire à Minerva, tu pourras le faire après notre petite fête. Pour l'instant, voudrais-tu regarder ce qu'il y a dans le paquet? »

Il en fut ravi, mais je dus dissimuler un grognement. C'était un lion en peluche vraiment réaliste et j'étais sûr qu'il effectuerait toutes sortes de tours une fois activé. J'allais devoir « remercier » Minerva moi-même. Foutu chat tigré!

….

Ils me chantèrent « Joyeux anniversaire »! C'était la première fois qui que ce soit le faisait pour moi, et je rougis énormément. Après le thé et le gâteau, je découvris que j'avais encore plus de cadeaux!

« Harry, Severus m'a dit quel bon lecteur tu es. J'ai pensé que tu pourrais ajouter ceci à ta collection. »

Madame Poppy me tendit un paquet en forme de livre.

« Merci, madame Poppy! » Mon Snape n'avait pas l'air ravi. Peut-être pensait-il que les garçons ne devaient pas lire la Collection complète des Contes des Frères Grimm. Moi je savais que j'allais adorer!

J'ouvris le livre et commençai à regarder les titres des histoires quand j'entendis mon Snape se racler la gorge.

Il tenait quelque chose derrière son dos. Il avait un demi-sourire penaud sur le visage. Je déposai le livre, marchai jusqu'à lui, et il me tendit…

Mon ours en peluche!

« Je crois que je pourrais m'habituer à être heureux! »

- FIN -