Disclaimer: cf chapitre 1

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Un grand merci et milles bisous à Mistyucal ma très fidèle beta.

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Réponse sur mon forum au commentaire de: - Nini -

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Mortelle St Valentin 4/4

Acte 7 : Amour Tué

Draco

« Tiens donc, Draco Malfoy… Ce n'est pas toi que je cherchais, mais finalement, c'est une jolie prise, que je viens de faire… » dit une voix dans mon dos, que je reconnais comme celle de Marsden…

Putain ! C'est galère ! Il fait au moins une tête de plus que moi. Il va falloir jouer serré pour échapper à sa poigne. J'espère que Gabe ne va pas tarder à revenir dans le coin ! Pourvu qu'il ait l'idée de monter jusqu'ici, en ne trouvant personne en bas de la rue !

« Et qui cherchais-tu ? » demande-je, bien que j'aie déjà deviné la réponse…

Il cherchait Blaise. J'en suis certain. Tout comme ce sale putain d'enfoiré de Thorpe, il est l'un de ceux qui ont accepté le contrat mis sur sa tête par sa mère. Mais je cherche à gagner du temps en le faisant parler. Et à capter son attention, en attendant que Gabe revienne…

J'espère qu'il va pouvoir revenir !

« Je cherchais ton petit copain, Blaise Zabini. Tout comme Thorpe… En lieu et place, je suis d'abord tombé sur ce petit con de Moon et sa débile de Poufsouffle. Et maintenant sur toi… » répond Marsden, d'un ton dédaigneux, tandis que mon cœur effectue un saut dans ma poitrine…

Merde ! Oliver et Hannah ! J'espère que ce salaud ne les a pas tués !

« Qu'est-ce que tu leur as fait ? » crache-je, un long frisson remontant tout le long de ma colonne vertébrale…

« Oh… Pas grand-chose. Quelques Doloris, coupures profondes, fractures, brûlures… La routine, quoi. Mais ces deux idiots n'ont pas voulu parler… » répond Marsden, d'un ton ennuyé, tandis que mon sang se retire de mes veines…

« Tu les as tués ? » m'enquiers-je dans un souffle, fermant les yeux en priant Merlin de toutes mes forces pour qu'il ne l'ait pas fait et que nous puissions les sauver…

« Non. J'ai malheureusement été dérangé avant d'avoir pu le faire… Mais maintenant je te tiens, Malfoy… » dit-il, en appuyant davantage sa Baguette contre ma nuque…

Merde ! Que fait Gabe ? Pourquoi n'est-il pas revenu ? Il faut que je me débarrasse de ce sale connard de mes deux ! Il faut que j'aille au secours d'Oliver et Hannah !

Un plan se dessine dans ma tête. Et je m'occupe illico de l'enclencher…

« C'est trop tard Marsden. Thorpe est passé avant toi. On ne lui a pas laissé assez de temps pour tuer Blaise cependant et tu es arrivé un poil trop tard. Gabe Harrison vient de l'emmener pour le faire soigner à Ste Mangouste… » déclare-je, en lâchant ma Pochette de Soins sur le sol, avant d'esquisser un mouvement pour prendre ma Baguette…

« Tut ! Tut ! N'espère pas pouvoir dégainer ta Baguette, Malfoy… » réagit Marsden, en me collant d'un peu plus près, exactement comme je le voulais, avant d'ajouter sur un ton bas et rauque de sarcasme : « Ni de m'échapper. J'ai peut-être raté l'occasion de gagner 5000 Gallions, mais je ne raterai pas celle de t'amener au Seigneur des Ténèbres et d'en tirer de grands honneurs… Et une jolie récompense, assurément… »

« Ouais. Pas si con, hein, Marsden. Tu sais que tu ne pourras pas rentrer à Poudlard, après ce que tu viens de faire à Oliver et Hannah, n'est-ce pas ? Il faut donc que tu ailles te planquer dans les robes de Voldemort et tu ne peux pas le faire sans lui apporter un beau cadeau si tu veux être bien accueilli. Putain d'enfoiré ! Ne crois pas que je vais me laisser faire gentiment… » réponds-je en faisant mine de m'affoler et de me débattre mollement…

« Pauvre petit Malfoy qui commence à chier dans ses robes ! » ricane Marsden, triomphant

Voilà. Il a baissé sa garde et j'entre aussitôt en action, en lui balançant un fameux coup de coude dans le plexus pour lui couper le souffle. Comme prévu, il se plie à demi et je lui mets un coup dans le nez avec l'arrière de mon crâne, avant d'effectuer un retournement vif, tout en sortant ma Baguette, puis de l'immobiliser vite fait bien fait en le ligotant serré …

Marsden tombe lourdement sur le sol et je le surplombe, pointant ma Baguette vers ses couilles, après avoir pris la précaution de jeter un Sortilège de Sommeil sur Thorpe..

Il ne faudrait pas qu'il se réveille et se retourne contre moi ce sale con.

« Tu fais moins le fier, n'est-ce pas, Marsden. Tu peux trembler car compte bien que je vais te livrer à la justice… Mais avant, dis-moi où sont Oliver et Hannah, ou je te jure que tu finiras sans couilles, tout comme ce petit con de Brandburgy ! » déclare-je, d'un ton mauvais…

« Tu bluffes ! » crache Marsden, d'un ton incertain cependant

Je me penche vers lui, l'attrapant par le col, ma Baguette bien appuyée sur ses roubignoles…

« Oh non, je ne bluffe pas. N'oublie pas que le bras droit de Voldemort est mon géniteur et que son bras gauche est ma tante Bellatrix. Ils m'ont tous les deux fait bénéficier de leurs précieux enseignements et je n'aurai aucun scrupule à t'en faire profiter, ni à t'abîmer un peu, si ça peut aider mes amis. Il me suffira d'effacer ta mémoire, pour que personne ne sache jamais que j'ai fait de toi un castra, ni que je t'ai salement démoli la gueule… » siffle-je, en lui jetant mon regard le plus mauvais…

Marsden se décompose et déglutit difficilement, tandis que je remercie intérieurement ma nature Serpentard et Pa, qui m'a largement servi de modèle, pour ajuster la menace glaciale de mon ton…

« Je les ai laissés dans une maison rouge, à quatre rues derrière. Ils sont vivants. Bien abimés mais vivants... » répond Marsden, d'un ton tremblant

« Pauvre cloche ! Tu avais raison, je bluffais ! Je ne suis ni un tortionnaire, ni un assassin, comme toi, salopard ! » me fais-je un plaisir de lui révéler, avant de lui jeter un Sortilège de Sommeil

Puis je fais venir ma Pochette de Soins d'un mouvement sec de ma Baguette, j'en extrais une Potion de Sommeil, dont je lui administre une bonne dose par les narines, avant d'en donner autant à Thorpe. Parce qu'il va falloir que je le laisse ici, avec Marsden. Je ne peux pas me trimballer avec ces deux salauds, pour aller chercher Oliver et Hannah. Ils ralentiraient ma course, me feraient perdre de précieuses minutes qui pourraient être fatales à mes amis.

Et je ne pense pas qu'un Mangemort viendra les libérer, maintenant qu'ils sont endormis et entravés. Les Mangemorts s'encombrent rarement de sacs à merde qui pourraient les gêner…

Enfin, je cherche mon Miroir des yeux, pour le récupérer avant de partir, mais j'ai la mauvaise surprise de constater qu'il est réduit en miette. J'ai dû marcher dessus, quand j'ai effectué mon retournement vers Marsden, m'appuyant bien de tout mon poids. Et ça n'a pas pardonné…

Merde ! Manquait plus que ça… me dis-je, fortement contrarié, en songeant que je ne pourrais pas appeler quelqu'un à la rescousse, quand j'aurai trouvé Hannah et Oliver…

Je récupère les Baguettes de Thorpe et Marsden et les glissent dans ma poche, avant de me détourner des deux salauds. Ce sont des preuves contre eux. Et je suis sur le point de sortir, quand j'entends un petit raclement derrière moi…

Je sursaute et me retourne aussi sec, Baguette pointée vers le bruit. Il n'y a personne, mais j'approche doucement d'un placard avec la certitude que le bruit venait de là. Je stoppe à deux pas et, d'un coup de Baguette vif, j'ouvre la porte en grand, tandis qu'une vieille femme émet un petit cri.

Elle est recroquevillée, mains sur le visage, sous les étagères croulant de tasses, théières, chocolatières et assiettes de porcelaine rose…

« Ne craignez rien, Madame ! Je ne vous ferai aucun mal ! » m'exclame-je, baissant ma Baguette et m'agenouillant auprès d'elle, pour demander : « Etes-vous blessée ? »

« Non… Non je n'ai rien… » répond-elle, d'une voix tremblante, osant à peine me regarder au travers de ses doigts…

« Bien… j'en suis heureux. Ecoutez, il faut que j'aille secourir mes amis, qui ont été torturés. Je laisse ces deux.. » dis-je, montrant Marsden et Thorpe de la main, hésitant un peu sur la manière de les désigner, avant de me décider pour la simplicité : « Enfin je les laisse ici, mais ils ne vous feront rien. Je les ai endormis, avec une Potion. Je m'appelle Draco Malfoy. Si l'un de mes amis vient ici, dites-lui que je suis parti dans la maison rouge, à quatre rues derrière le Salon de Thé, s'il vous plait… »

« Comment saurais-je, que c'est un de vos amis ? » demande la vieille femme, la voix toujours aussi tremblante et la peur brûlant dans ses yeux…

Elle saurait, ça ne fait aucun doute. Mais sa peur est légitime et je dois faire quelque chose pour la rassurer… me dis-je, quand me vient une idée…

« Je vais jeter un Sortilège de Désillusion sur vous et laisser un message codé sur la porte du placard. Seul l'un de mes amis pourra comprendre qu'il y a dedans quelqu'un pouvant le renseigner. Mon ami vous parlera avant d'ôter le Sortilège de Désillusion. Et je vous promets que si c'est un Mangemort qui passe par ici, il ne vous verra pas. En revanche, vous pourrez voir tout ce qui se passe devant le Salon de Thé. Et je suis sûr que vous saurez distinguer les amis des ennemis… » explique-je avec douceur, avant d'ajouter sur une autre idée, en lui tendant les Baguettes de Thorpe et Marsden : « Et tenez, je vous confie ceci. Elles leur appartiennent. Ce sont des preuves des saloperies qu'ils ont fait. Vous les remettrez à mes amis, qui se chargeront d'eux, d'accord ? »

Lui confier une mission peut l'aider à surmonter ses peurs. A se sentir un peu plus vaillante.

La vieille femme réfléchit quelques secondes, visiblement partagée, puis elle hoche la tête pour acquiescer et prend les Baguettes…

« Merci » dis-je, avant de la prévenir que je vais jeter le Sortilège et inscrire le message

Puis, je m'assure une dernière fois qu'elle va bien et je me Désillusionne à mon tour avant de sortir de la boutique. Et je cours, aussi vite que possible sur les pavés glissant d'humidité, dans le dédale de ruelles, à la recherche de la maison rouge et de mes amis, espérant de toutes mes forces, qu'ils soient encore en vie …

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Bill

Ça y est, les petites frappes Brandburgy m'ont repéré.

Ça fait un petit moment que je les titille, les attaquant sans relâche en slalomant comme un fou entre les combattants du ciel, pour les empêcher un max de balancer leurs Maléfices de boucher.

Pas question que je les laisse amputer quelqu'un d'autres les petits saligauds ! Et je compte bien leur faire payer la jambe de Fred !

Mais bordel, ils sont agiles sur un balai. Pas autant que moi, mais assez pour effectuer quelques jolies feintes et avoir échappé à mes Sortilèges jusqu'ici. Et maintenant qu'ils m'ont repéré, ils ne vont certainement pas me faciliter la tâche…

Bien sûr, comme je m'y attendais, ils se séparent. Et je ne doute pas qu'ils vont essayer de me prendre en sandwich ou à revers… Mais je compte bien en accrocher un et faire en sorte que l'autre hésite à attaquer… Après tout, ils sont jumeaux et jamais l'un ne prendra le risque de blesser l'autre. Ça, j'en ai la certitude…

Et j'en profiterai pour les neutraliser vite fait bien fait…

Alors je m'attache aux basques de celui qui a viré à gauche, sachant que l'autre va peut-être essayer de m'avoir sur le côté un peu plus tard. Mais j'ai eu assez d'expérience avec les Cognards, pour savoir éviter les coups latéraux.

Celui que je poursuis, met illico en branle une tactique que je les ai vus utiliser à plusieurs reprises, son sinistre frangin et lui. Bien. S'ils croient me surprendre, ils en seront pour leurs frais les p'tits cons, car je ne tomberai pas dans le panneau.

Je sais exactement ce qu'ils vont faire. Ma cible va se lancer dans un virage à gauche, une courte ligne droite en vrille suivie d'une montée en chandelle zigzagante, avant d'effectuer un retournement brutal, un virage à droite et une plongée en virage gauche. Alors son jumeau me taquinera par la droite, pour détourner mon attention, pendant que le premier réalise un nouveau retournement pour revenir vers moi et me cueillir en traite dans le dos…

Et bien venez-y, les p'tits saligauds. Je vous réserve une sacrée surprise et une belle frayeur…

Voilà, la dernière manœuvre est amorcée et au moment crucial, je lâche ma cible, comme elle s'y attend et je me place bien en face du second jumeau, détournant son Maléfice, avant de contre attaquer.

La sueur me dégouline sur le visage, tandis que je défie Brandburgy bis, qui me regarde venir avec le sourire, certain que je suis tombé dans le piège. Putain, je n'ai pas intérêt à faire une erreur de calcul où cela me coûtera cher… Voilà, si j'ai compté juste, l'autre lève sa Baguette et balance la purée dans mon dos. J'accélère brutalement et hop, je baisse le manche, levant les yeux pour voir ce qui arrive au-dessus…

Le Maléfice rase la queue de mon balai que je rétablis en position horizontale, pour le suivre du regard, jusqu'à croiser celui du jumeau en face, tétanisé de surprise et d'horreur mêlée. Et quand il réagit enfin, c'est trop tard. Le Maléfice le décapite net et son corps tombe comme une pierre, dans un giclement de sang qui arrose le ciel, sous le hurlement de son frère…

Putain…

Je comptais bien leur causer une belle peur et en profiter pour les neutraliser tous les deux…

Mais je ne m'attendais pas du tout à ce résultat là…

Ceci dit, cela ne me chagrine pas outre mesure…

Faudra juste que je fasse gaffe au retour de flamme, lors du prochain combat…

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Severus

Les Mangemorts nous attaquent sans relâche, sous les ordres de Lucius, qui, depuis le toit de chez Honeydukes, encourage ses troupes à ne pas faire de quartier. Je le tiens à l'œil, tandis que nous remontons lentement vers lui, pressé d'arriver à sa hauteur pour l'engager dans un duel.

Mais soudainement, des Sorts fusent vers lui et Lucius court sur le toit, saute sur le suivant puis se laisse tomber à terre et je le perds de vue.

Je tente de le suivre, mais je suis empêché de le faire par Mulciber qui me défie, avec sarcasme. Du coin de l'œil, je vois Narcissa se faufiler le long du mur de chez Honneydukes, avec Ginny et Théo. J'ai la conviction qu'elle va aller au-devant de Lucius et je prie Merlin pour qu'il ne lui arrive rien, ni aux jeunes.

De l'autre côté de la rue, Nally se bat contre Dolohov et deux autres Mangemorts qui me sont inconnus. Je me dépêche de me débarrasser de Mulciber, qui, s'il est particulièrement cruel avec ses victimes lorsqu'elles sont désarmées, n'a jamais été un très bon duelliste, puis je rejoins son épouse.

Elle vient de propulser un Mangemort dans un sapin, qui s'enroule sur lui-même et le retient prisonnier dans ses branches, tandis qu'Antonin, blessé au visage par des éclats de verre hurle de douleur et de rage mêlée, avant de Transplaner…

Un peu plus haut dans la rue, Crabbe et Goyle, comprennent que la partie est finie pour eux dans ce coin. Ils se replient stratégiquement, jusqu'à ce que Crabbe ait soudainement une hésitation en voyant son fils surgir devant lui, Baguette au poing.

« Lâche Lucius Malfoy et vient avec nous ! Il t'a mis un Bracelet d'Esclave ! On trouvera un moyen de te l'enlever ! » s'écrie Vincent, la voix tremblante, mais la Baguette sûre et prête à toute éventualité.

Crabbe semble hésiter encore, mais Goyle empoigne son vieux complice et tous les deux s'engouffrent dans une ruelle, quand, depuis la rue menant vers la Tête de Sanglier, un petit groupe de Mangemorts recule sous les assauts fougueux d'Abelforth Dumbledore, flanqué de Neville, Elinor, Marian, Maryell Malyns et Luna.

Mes élèves ont visiblement mené un rude combat et ils en portent les traces, mais ils harcèlent les Mangemorts avec courage, sans relâche, en formation serrée et je sens une bouffée de fierté monter en moi.

Car j'ai la certitude que s'ils n'avaient pas été présents, tout comme les autres qui se battent également un peu partout, le village aurait bien plus souffert encore qu'il n'a souffert et je doute que Nally, Remus, les autres professeurs et moi-même, aurions pu sortir entiers de ces combats…

Remus, justement, boute un autre groupe de Mangemort hors du village, avec Pomona, Rolanda et l'appui d'autres élèves…

Et finalement, les derniers Mangemorts encore debout, voyant qu'ils sont acculés, abandonnent la partie, Transplanant sous les vivats des villageois qui nous ont rejoints sur la fin des combats.

Mais je ne me réjouis pas..

Draco manque toujours à l'appel… Et je pense que d'autres élèves ne nous ont pas rejoints encore non plus…

« A part Draco, Ginny et Théo, qui encore était avec vous ? » demande-je, à Neville qui vient vers moi, visiblement épuisé

Il jette un coup d'œil vers ses camarades, rassemblés non loin

« Je ne vois pas Blaise, Ursula, Oliver, Hannah et Gabe.. » dit-il, le regard inquiet

Je me tourne vers Nally, qui vient justement de prendre contact avec la Base de Londres. Elle pâlit terriblement…

« Gabe est arrivé à Londres, avec Blaise, dans un état épouvantable. Comme il n'y avait pas de Médicomage sur place, il a rejoint la base d'Irlande par Cheminée. Dedalus dit que Blaise et Ursula ont été attaqués par Astérion Thorpe… Ursula… Ursula est décédée… » dit-elle, les larmes montant dans ses yeux, tandis que Neville pâlit terriblement à son tour…

« Draco ? » demande-je, exsangue également…

« Il est resté avec l'intention de ramener Thorpe à Poudlard, quand les autres élèves de son groupe l'auraient rejoint. Mais Dedalus ne sait pas dire s'ils sont rentrés… » déclare Nally, avant de se mettre en contact avec l'Ecosse, pour demander s'ils ont vu Draco récemment…

Non, répond la Base, mais Narcissa, Théo et Ginny sont aux prises avec un dernier groupe de Mangemort et Lucius. Ils sont à quatre ruelles, derrière chez Zonko. Remus, Nally, Neville et moi, filons aussitôt vers la rue ravagée par un incendie, qui descend vers le Salon de Thé de Madame Pieddodu, prenant à gauche aussitôt que possible.

Instinctivement, Nally jette un puissant Sortilège Anti-Transplanage au-dessus de nos têtes et Remus et moi l'imitons. Si nous pouvons capturer Lucius, ce serait une excellente chose… Et l'empêcher de Transplaner met beaucoup plus de chances de le faire, de notre côté.

Une explosion retentit soudainement, et nous redoublons d'effort, dans notre course, mais nous arrivons trois ou quatre secondes trop tard, sur le lieu du dernier combat. Théo et Ginny sont arrivés à bout de trois Mangemorts, tandis que Narcissa tenait tête à Lucius. Et quand les jeunes ont joint leurs efforts aux siens, Lucius a rompu le combat, en s'engouffrant dans une ruelle. Provocant une explosion pour couvrir sa fuite…

Tant pis, ce sera pour une autre fois. Pour l'heure, il nous semble plus urgent de retrouver Draco que d'essayer de capturer Lucius…

Nally tente un Sortilège de Localisation, espérant que toutes les Ondes Magiques qui polluent l'air permettent quand même que cela marche. Son sort lui indique de partir vers le nord-ouest et nous suivons sa direction jusque devant chez Madame Pieddodu, quand quelqu'un nous interpelle…

« Les combats sont finis ? » demande la voix un peu tremblante d'une femme.

« Oui… Où êtes-vous ? » s'enquiert Nally, en scrutant le fond du Salon de Thé ravagé…

« Dans le placard. Un jeune homme m'a Désillusionnée. Il s'appelle Draco. Peut-être le connaissez-vous… » répond la femme, que Nally libère aussitôt du Sortilège

« Oui ! Je suis sa mère ! Nous le cherchons justement. Savez-vous où il peut-être ? » demande Narcissa avec fébrilité.

« Oui, il est allé au secours de deux de ses amis qui se sont fait torturés par l'un de ceux-là. Tenez, il m'a demandé de vous donner la Baguette de ces misérables gredins… » répond la vieille femme, tandis que j'entre dans le Salon de Thé, pour identifier les deux en question…

Thorpe et Marsden… Ils ont l'air profondément endormis et j'en ai la confirmation, lorsque mon regard avise un flacon de Potion de Sommeil à moitié vide…

Draco n'a pas fait dans la dentelle et leur a administré une dose suffisante pour assommer un Hippogriffe pendant au moins deux jours me dis-je, avant de frissonner, car mon regard vient d'accrocher un miroir réduit en miette sur le sol…

Le Miroir Magique de Draco, j'en suis certain…

« Savez-vous où se trouvent exactement ses deux amis ? » m'enquiers-je aussitôt, tandis que Remus aide la vieille femme à s'extirper du placard et que Neville se penche pour soulever un coin de la cape de Draco, découvrant le visage d'Ursula.

Merlin ! Thorpe est un vrai petit saligaud !

« Chez Andy Picotts. C'est la maison rouge, à quatre rues derrière… » répond-elle, en évitant de regarder les corps des clients décédés…

Aussitôt, je fais signe à Remus de rester ici, avec Neville, Théo et Ginny et je pars en courant, avec Nally et Narcissa…

Nous rejoignons rapidement la maison rouge dont la porte est fracassée. Hannah et Oliver sont là. Allongés sur le sol. Ils ont été couverts d'un plaid, des coussins ont été glissés sous leurs têtes et ils sont à peine conscients…

Un vieil homme veille sur eux. Il est blafard, visiblement choqué…

« Tenez bon. Nous allons vous emmener vous faire soigner immédiatement. » déclare Nally, les enveloppant déjà dans un Brancard, avant de demander d'un ton très doux au vieil homme : « Avez-vous vu Draco Malfoy ? C'est un jeune homme blond. Un ami de ces deux jeunes gens…»

« Oui… Il est parti à Poudlard, chercher du secours il y a un instant. Merlin… J'aurais dû sortir de la cave plus tôt… Mais j'avais peur qu'ils soient plusieurs. Y en avait qu'un… Un seul et il tournait le dos à la cave… j'aurais dû intervenir plus tôt… Ils n'auraient pas été dans cet état, si j'avais eu le courage de venir les aider avant… » répond le vieil homme, la voix chevrotante et les larmes surgissant de ses yeux…

Terriblement culpabilisé…

Et à peine a-t-il dit cela, que ma Bague vibre, Nally se fige et Narcissa pousse un terrible cri…

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Lee

Nous avons à peine dégagé la sortie Est du village et évacué quelques civils, que des salopards reviennent à la charge.

Ils sont pires que des rats, grouillant de partout, utilisant des boucliers humains pour se protéger, tuant ou mutilant sans états d'âme quiconque se trouve à leur portée. Ils sont trois fois plus nombreux que nous et les vaincre me semble une gageure, même si nous en avons neutralisés pas mal, grâce notamment aux pièges de Georges et Fred…

Eux, il faudrait leur décerner une médaille, rien que pour le génie de leurs inventions…

« Grouillez-vous, on ne va pas tenir longtemps ! » s'exclame Terry, en expulsant un Mangemort vingt pas en arrière

« Tenez bon, les p'tits gars ! L'guet-apens est presque en place » répond hâtivement Maugrey

De toute évidence, il se déplace aussi vite que sa jambe de bois le lui permet…

Terry et moi serrons les dents et balançons tous les Sorts qui nous traversent l'esprit, en direction de la bonne vingtaine de Mangemorts qui nous canardent en se rapprochant dangereusement…

J'arrive à faire mouche trois fois de suite, envoyant les charognes embrasser un mur qui finit par s'écrouler sur leurs têtes. De son côté, Terry réalise deux jolis coups également et les ordures qu'il a touchées ont achevé d'exploser la vitrine d'un épicier. J'en profite pour éjecter quelques grosses boîtes de conserve qui ont roulé dans le caniveau, dans la gueule des fumiers qui avancent en avant-garde, tenant devant eux des femmes et des hommes terrorisés…

« C'est bon, les p'tits gars ! Virez vos fesses ! » s'exclame Maugrey dans mes écouteurs

Bien protégés d'une bonne Bulle de Protection, Terry et moi bondissons sur nos pieds. Nous Stupefixons les otages en quelques rapides coups de Baguette, avant de courir à perdre haleine vers une ruelle, en jetant des Sortilèges par-dessus nos épaules…

« Ça marche ! Ils ont lâché les otages et vous coursent ! » s'écrie Fred, tandis que je jette un rapide coup d'œil en arrière…

Les chiures de mouche nous poursuivent Baguette en avant, nous bombardant de Sorts qui rebondissent sur les Boucliers que les copains ont posés pour couvrir notre fuite. Ils sont à vingt pas environ et j'encourage Terry à allonger la foulée, dès que nous avons bifurqué dans une impasse…

Nous stoppons net au pied du mur qui barre le chemin, nous retournant, Baguette en garde, pour faire face aux salauds qui se sont arrêtés à l'autre bout… Ils nous observent un instant, immobiles et silencieux. Puis, comme un seul homme, ils fondent vers nous dans un cri victorieux autant qu'haineux. Mais, aussitôt que le dernier a franchi le pas de l'impasse, deux copains surgissent derrière eux, tandis que trois autres balancent des Galettes gélatineuses depuis les fenêtres. Un bon nombre d'entre elles se referment sur des Mangemorts. Cependant quelques-unes tombent sur le sol. Alors nous canardons les salauds qui sont encore en lice, pour les pousser vers elles. Et moins d'une minute plus tard, tous les sales scélérats assassins sont piégés dans les Mines Caméléon…

« Joli travail les p'tit gars ! Allez ! On en profite pour évacuer le maximum de civils ! » s'exclame Fol Œil, visiblement satisfait

Et nous repartons au trot, vers la sortie que nous venons de dégager pour la quatrième fois depuis le début des combats. Sans nous leurrer cependant. Ça ne va pas durer longtemps. Ordre a été donné de piéger et tuer tout le monde dans le village. Alors il y a toujours une pourriture pour alerter les autres et venir nous empêcher d'évacuer de potentielles victimes de tortures, viols et autres réjouissances cruelles...

Nous réussissons cependant à faire sortir une bonne trentaine de femmes et d'enfants, avant que des Mangemorts ne reviennent à la charge…

Je chope un gosse sous mon bras, pour le ramener vite fait à l'entrée de la grande cave voûtée de la salle du Conseil des Sages bardée de Protections dans laquelle nous avons massé le maximum de femmes, enfants, vieillards et blessés, puis je repars à l'attaque…

« Va falloir courir un peu plus loin cette fois. Quatre rues à gauche vers l'Ouest, puis tout de suite à droite et deuxième à gauche… » déclare Georges, qui a orchestré notre stratégie avec Fol Œil…

« Je m'y colle avec Medhi ! » annonce aussitôt mon oncle Adam…

« Ok. Dépêchez-vous de vous mettre en place les autres… » ordonne aussitôt Georges, tandis que je remonte déjà à toutes blindes vers l'impasse indiquée, dégommant au passage un Mangemort isolé, qui se remplissait les poches avec de pleines poignées de joyaux dans une bijouterie à la devanture béante…

Et priant qu'il n'arrive rien de fâcheux à mon oncle, le souvenir de mon père m'entravant la gorge d'un énorme pic douloureux…

Ne pas penser à ça et mettre hors d'état de nuire le max de meurtriers. Sauver des vies. C'est le meilleur moyen de lui rendre hommage.

Allez, Lee, tu pleureras quand les combats seront finis, m'encourage-je, en ravalant mes larmes…

Et je défonce une porte, pour monter à l'étage d'une maison, avant d'annoncer que je suis en position. Puis j'ouvre la fenêtre, me Désillusionne et me penche pour guetter l'arrivée de mon oncle et des ordures qui les courseront, son collègue et lui.

Je n'ai pas longtemps à attendre pour voir l'oncle Adam surgir. Mais son collègue ne passe pas le coin de la ruelle. Il a dû être descendu avant ou pendant la course. En revanche, une douzaine de salauds pénètrent dans l'impasse à la suite de mon oncle et dès que Terry et Georges sont derrière eux, je balance mes galettes…

Claquements secs. Neuf Mangemorts sont piégés et les trois autres ne tardent pas à l'être presque aussi vite. Et je cours vers l'escalier, pour repartir à la sortie Est, soulagé de constater que Medhi devait seulement être blessé, car je ne vois son corps nulle part.

Mais cette fois, nous n'avons pas le temps de sortir un seul civil. Car à peine sommes-nous arrivés en place, que nous nous coltinons de nouveau avec un groupe de Mangemorts. J'engage un duel, contre un masqué de toute évidence novice. Il ne fait pas long feu et je m'apprête à aller donner la main à Fred, aux prises de deux salauds, quand j'entends un craquement sec, suivi d'un éclat de rire honni…

Bellatrix Lestrange !

Putain la salope ! Je vais la zigouiller cette saleté ! me dis-je, en me retournant aussi sec vers elle….

Elle est face à Maugrey, dont la jambe de bois a cédé, probablement sous le coup d'un Maléfice et le vieil Auror fait des bonds, pour échapper aux Sortilèges que la sale pute balance exprès vers sa jambe valide, pour le faire danser…

La fureur m'aveugle et dans un réflexe, je lui balance un Doloris. C'est la première fois que je jette un Impardonnable. La sensation est puissante. Mais je la trouve foutument désagréable. Elle me pince le cœur, libérant une bouffée d'adrénaline mêlée de haine qui m'empêche presque de respirer et j'ai l'impression d'entendre la voix de mon père me crier de ne pas faire ça…

Mon Maléfice touche Bellatrix, qui s'effondre à genou en hurlant. Mais je relâche aussitôt mon emprise sur elle, les larmes brouillant ma vue, tandis que Fol Œil la Stupefixe, d'un coup de Baguette puissant, qui l'envoie rouler aux pieds d'un autre Mangemort. Le fumier riposte aussitôt vers Fol Œil qui plonge pour éviter son Maléfice et je réplique aussi sec. Mais ma main tremble et je rate mon coup…

Cependant, le Mangemort ne répond pas. Oncle Adam a surgi à mes côtés avec Terry et le sale pignouf choisit la fuite, non sans emmener Bellatrix avec lui…

« On finira par l'avoir cette sale engeance ! » gronde l'oncle Adam, en me serrant l'épaule, tandis que Terry court aider Fol Œil à se relever.

« Profitez d'l'accalmie pour évacuer l'plus d'monde possible ! » ordonne Fol Œil, avant de demander qu'on l'aide à se mettre en position stratégique, pour pouvoir continuer le combat…

Ouais. Oncle Adam a raison. On finira par l'avoir cette saloperie de Bellatrix, pense-je, tout en courant avec un bambin sous chaque bras, leur mère accrochée à mes basques, pour leur faire passer la barrière vers la ville Moldue…

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Draco

La nuit se dissipe lentement sous mon crâne douloureux. Ma joue semble presque collée sur un sol glacé…

Putain… Qu'est-ce qui m'est arrivé ? me demande-je brièvement, avant de me souvenir dans un éclair, que je suis sorti en courant de la maison rouge où Oliver et Hannah ont été salement torturés par Marsden, quand j'ai glissé sur les pavés. Et je suis tombé lourdement, tête la première sur l'angle d'un mur…

J'ai froid. Et la douleur sous mon crâne pulse avec la régularité d'un métronome. Je me sens engourdi et je n'ai pas vraiment envie de bouger, ni d'ouvrir les yeux, mais je dois me secouer pour aller chercher du secours…

Allez, Draco, ouvre les yeux et remue-toi. Oliver et Hannah ont besoin de soins de toute urgence. Tu feras ta feignasse et ta chochotte quand tu auras alerté Pompom, m'encourage-je, en essayant de prendre appui sur mes bras pour me relever, les yeux toujours fermés …

Mais mes bras sont en coton, je ne parviens pas à les mobiliser et dès que je bouge la tête, j'ai la nausée. La douleur dans mon crâne explose en myriade de moucherons blancs. Je gémis…

Un ricanement me fait aussitôt méchamment sursauter…

Putain ! Je reconnais ce rire immonde !

Merde ! Merde ! Merde ! Non !

Merlin, faites que ce ne soit pas lui ! me dis-je, pétrifié d'horreur…

Mais je sais que ma prière est vaine et que cela ne peut-être que lui…

Lucius…

Mon Sortilège de Désillusion a dû me lâcher, quand j'ai plongé dans l'inconscience à la suite de ma chute et son chemin aura croisé le mien au même moment, par un malheureux hasard…

Putain ! Où m'a-t-il emmené ?

Si c'est au Manoir, l'Ordre aura du mal à me récupérer. Et je morflerais salement en attendant qu'ils me délivrent…

Car ils le feront. Je n'ai aucun doute à ce sujet…

Au prix de combien de vies, cependant ?

Mon cœur remonte le long de mon œsophage et je vomis à longs traits, dans des efforts qui font péter des feux d'artifice douloureux dans ma tête… Je ferme mes yeux à toute force, pour faire refouler la douleur et je suis heureux quand j'arrête de vomir enfin, même si je me doute bien que mon calvaire ne fait que commencer…

Soudainement une main m'empoigne les cheveux, tirant dessus avec force, pour me mettre à genoux. Je serre les dents et bien que je redoute la douleur que cela va provoquer dans mon crâne, j'ouvre les yeux. Je n'ai plus mes lunettes et mon œil droit voit tout flou mais je plonge quand même mon regard dans celui brillant d'une lueur de triomphe glacée de Lucius…

« Tu n'es donc pas heureux de me voir, Draco, que tu ne dis pas bonjour à ton père comme se doit de le faire un fils aimant, quand il ne l'a pas vu depuis longtemps ? » susurre-t-il avec sarcasme, un sourire narquois aux lèvres

« Va te faire foutre, Lucius ! Je ne suis plus ton fils ! » grince-je, avant de lui cracher à la gueule…

Il relâche mes cheveux et m'assène aussitôt une gifle magistrale, qui me fait basculer sur le côté…

Je vais morfler, pour avoir osé lui parler ainsi et lui avoir craché à la gueule. Salement. Mais je brûlais depuis trop longtemps de lui balancer tout ça. Et malgré la terreur qui me vrille le bide, je déplace de nouveau mon regard pour le replonger dans le sien, notant machinalement au passage, que je ne suis pas dans le Cachot Secret du Manoir, mais dans une espèce de grotte…

Lucius me toise avec rage, s'essuyant le visage d'un revers de manche, avant de fouetter l'air de sa Baguette avec sècheresse. Un coup de fouet cuisant tranche la peau de ma joue et le sang dégouline aussitôt dans mon cou…

Un second coup de Baguette me déshabille et le suivant me colle à la paroi d'une grotte…

Non… Pas une grotte, me dis-je, une odeur marine passant la barrière de ma conscience, tandis que mon regard englobe, dans un automatisme, le lieu où je me trouve …

Il y a des squelettes enchaînés à la paroi…

Les Cavernes du Diable !

Lucius m'a emmené dans les Cavernes du Diable…

Merlin merci ! J'ai de bonnes chances d'être récupéré plus vite que je l'espérais, me dis-je, un sursaut d'espoir faisant battre mon cœur à toute vitesse…

A condition qu'il y ait quelqu'un derrière les écrans en Irlande. Car si la bataille fait trop rage à Dublin, tout le monde sera mobilisé pour secourir les blessés. Et il n'y avait rien à surveiller ici, me souffle cependant à l'oreille, une petite voix qui anéantit mon espoir aussi sec…

Ils vont te trouver, Draco, n'ait crainte, ils vont te trouver et venir te chercher ! Ils se douteront que Lucius a pu t'emmener ici, dès qu'ils sauront qu'il t'a capturé ! m'encourage-je de nouveau, tandis que Lucius me détaille de la tête au pied, un tic convulsif faisant frémir le coin de sa bouche…

« Je comprends pourquoi il te trouve à son goût. Un corps fin, juvénile, souple, aux muscles déliés et que les cicatrices rendent plus séduisant encore contrairement à ce que l'on pourrait penser. Et puis, un sexe plutôt avantageux, semble-t-il, malgré ton petit gabarit. Ce doit être un délice de le sucer… » crache-t-il soudainement, une lueur mauvaise allumant son regard, avant de me retourner face à la paroi

Je déglutis difficilement, à l'entente de ce discours indécent, où transpire la concupiscence mêlée de jalousie… Je suis un rival à ses yeux. Il redoute vraiment, que son Maître me préfère à lui. De perdre sa place première à ses côtés, comme il le lui a avoué, quand Harry était emprisonné à Priest Hole Manor…

Je le sens s'approcher dans mon dos. Il pose le bout de ses doigts sur ma nuque et les laisse courir le long de ma colonne vertébrale …

« Et j'avoue que je suis bien tenté de déflorer ton joli cul, moi aussi… » souffle-t-il, en se penchant à mon oreille…

« Comme si tu n'étais pas assez monstrueux ! Il faut que tu songes en plus ajouter l'inceste à la liste de tes crimes ! » réponds-je, en frémissant à la fois de froid et de dégout…

« Ce ne serait pas de l'inceste, puisque tu ne me considères plus comme ton père et qu'à mes yeux, tu n'es plus mon fils. Et quand bien même. Du moment que je prends mon plaisir, peu importe à qui appartient le cul. Comme le dit si bien le Seigneur des Ténèbres, quand il s'agit d'un cul, que ce soit celui d'un jouvenceau ou d'une jouvencelle, c'est toujours bon et davantage encore quand il est vierge… » déclare-t-il d'un ton doucereux en se plaquant contre moi…

Je sens son sexe dressé au travers de sa robe. Il se presse contre moi, me soulevant par la taille et ondule des hanches contre mes fesses, sa langue courant sur ma clavicule…

Tous mes cauchemars de l'été dernier me sautent aussitôt à la mémoire, étreignant ma poitrine d'une sourde angoisse et un hurlement monte dans ma gorge si serrée que le souffle de l'air ne peut la passer…

Putain ! Mon géniteur est en train de s'exciter contre moi !

Soudainement il se recule et je me sens vivement soulagé. Mais ça ne dure pas. Car de sa Baguette, il me soulève et me plaque plus durement encore à la roche, avant de se coller de nouveau dans mon dos…

Et cette fois, il est nu, lui aussi…

La sueur perle sur mon front. Bordel ! Il va me violer !

Il faut que je me sorte de là, putain !

Si seulement je pouvais bouger les doigts ! Je pourrais peut-être le surprendre avec la Magie sans Baguette et fuir !

« Tu as la peau très douce… » souffle-t-il à mon oreille, tandis que ses doigts courent sur mes flancs…

Puis ses mains englobent mes fesses, qu'il pétrit sans douceur et il se laisse lentement tomber à genou, sa langue glissant le long de mes vertèbres, jusqu'à mon anus, qu'elle caresse avec lenteur, poussant parfois dessus, pour le pénétrer un peu…

J'essaye de me dérober, hurlant ma rage et l'horreur que je ressens viscéralement…

C'est pire, bien pire encore que ce soit Lucius qui me fasse ça, bordel !

Mais je n'arrive pas à me débattre. Je suis paralysé, tétanisé, pétrifié…

Et je ne peux dire à quel point je suis soulagé, quand il cesse cette caresse qui me répugne, mais encore une fois, mon soulagement est de courte durée, car il enfonce un index en moi, profondément, le tournant et le courbant dans tous les sens avec dureté, tandis que mes fesses se crispent douloureusement autour de lui…

Et il me lèche et me mord les fesses, tout en fouillant mon intimité durant un temps qui me semble infini, avant de se relever, le souffle court, son doigt crocheté à mon anus, tirant vers le haut et se relâchant tour à tour..

« Comme il serait bon de te pénétrer de ma queue… » soupire-t-il, gémissant d'extase, avant d'ajouter d'un ton empli de regrets : « Mais il a besoin de ta virginité et il me tuera si je te la prends. Je vais néanmoins jouir de ton corps maintenant Draco. Et je te baiserai, dès qu'il t'aura pris ta pureté… Oui, je te baiserai… »

Et son index me quitte, avant qu'il ne love son sexe durement dressé entre mes fesses, dans un rapide mouvement de haut en bas qui le masturbe avec vigueur. Ses doigts crispés sur mes hanches, son souffle rauque et gémissant de plaisir, le contact de sa queue, me font hurler de douleur. Je me sens si sali, si souillé !

Combien les tortures que m'a infligées Pansy me semblent insignifiantes au regard de cette acte ignoble ! Et je n'ai qu'un désir. Le tuer pour ce qu'il me fait…

Je ne parviens cependant pas à effectuer un seul mouvement. Je suis comme statufié par la terreur et l'horreur, malgré tous mes efforts pour me débattre.

Enfin, Lucius râle son plaisir, éjaculant longuement. Son sperme coule sur mes fesses et une nausée me soulève le cœur. Il se frotte encore contre moi, durant quelques secondes, pour faire durer son plaisir, puis il reprend son souffle en appuyant son front humide de transpiration contre mon épaule…

Enfin il se redresse et ses mains remontent le long de mes bras, s'accrochent à mes épaules…

« Merci pour ce moment de pur plaisir, Draco. J'ai rarement connu telle extase. Mais maintenant, il faut que je te punisse pour avoir failli réussir à me faire perdre l'esprit. Tu devrais avoir honte, de te servir ainsi de tes charmes pour me séduire et me tenter si fort, que j'en ai presque oublié mes devoirs envers Mon Seigneur et Maître… » dit-il, tandis que je pleure silencieusement…

Il va me torturer. Mais cela n'a pas d'importance. Il ne peut me faire plus mal qu'il m'en a fait déjà…

Sa Baguette crache des Maléfices, avec sécheresse et rapidité. Il me fouette le dos et les fesses, me lacère la peau, encore et encore. Puis il me tourne face à lui et recommence. Ma poitrine, mon ventre, mes cuisses… Mes cris déchirent ma gorge…

Et soudainement tout s'arrête et je glisse au sol, assis dos à la paroi et bras en croix…

« Il m'appelle… Son expédition punitive doit être finie ou sur le point de se terminer… Je vais devoir te laisser avec tes nouveaux compagnons, Draco. Je reviendrai cependant très vite avec lui. En attendant, tu vas rester sagement ici… Et contrairement à ton ami Potter, tu ne pourras pas t'échapper. Car j'ai bien réfléchi depuis un mois. Il a dû utiliser la Magie sans Baguette, pour couper ses liens… Tu es puissant toi aussi. Et qui sait si tu n'as pas développé quelques petits talents sans Baguette également… Il ne sera donc pas question de cordes, ni de chaînes, pour te maintenir prisonnier. J'ai bien mieux, pour te retenir… » déclare Lucius, en s'habillant rapidement

Puis il imprime un mouvement de Baguette vers des chaines scellées à une plaque de métal noir clouée dans la paroi de la caverne. La pierre saute, libérant la plaque et d'énormes clous, longs d'au moins quinze centimètres et aussi épais que mon pouce. Et, d'un geste sec, Lucius les fais fuser vers moi. Ils s'enfoncent entre les os de mes avant-bras, tandis que je hurle de toute la force de mes poumons…

« Cloué, comme le Dieu de la Moldue que tu as choisi d'aimer, n'est-ce pas Draco ? » ricane-t-il, tandis que je sursaute à l'évocation d'Annabelle, avant d'ajouter d'un ton mauvais : « Oui. Je sais cela. Et un jour je me ferai un plaisir de la tuer sous tes yeux. Tout comme je tuerai ta mère… »

Et il tourne les talons, partant rapidement pour rejoindre son Maître…

La douleur et l'épuisement me tournent la tête. Je vais perdre conscience et j'en suis heureux. Je ne souffrirai plus…

Mais avant de sombrer, je pense brièvement à Annabelle, à Maman et Ievguenia…

Annabelle… Mon amour si tendre…

Maman, ma douce Maman, si forte et courageuse…

Ievguenia… Je me sens plus proche d'elle encore, après ce que vient de me faire subir Lucius. Je n'ose imaginer ce qu'il lui a fait à elle…

Ce qu'ils lui ont fait tous les deux…

Elle n'en pouvait rien. Elle était sans défense devant eux…

Mais moi…

Moi j'aurais dû me défendre…

Annabelle… Maman…

Jamais plus je n'oserai vous regarder en face…

OoOoOoO

Ron

« Ron, j'ai besoin de toi ! » s'exclame Tonton Sev dans un murmure, à peine la porte de l'annexe passée.

Son visage exsangue et son inquiétude ne me laisse aucun doute. Il s'est passé quelque chose de grave. J'en étais sûr. Mon pif n'a cessé de chatouiller depuis que je suis ici avec Harry. Et je ne cesse de penser que Draco s'est jeté dans la gueule du Serpent…

« Draco, n'est-ce pas ? » m'enquiers-je, dans un souffle, en me dégageant des bras de Harry, tout en m'assurant qu'il ne se réveille pas

Il s'est endormi, accroché à moi et je préfère qu'il ne se réveille pas. S'il y a bien une chose inutile, c'est de raviver son inquiétude pour Draco…

Tonton Sev hoche simplement la tête…

« Je vais veiller sur Harry. » souffle Jérémy, qui est arrivé ici avec son petit frère, il y a une bonne demi-heure…

Ses yeux sont bouffis, des larmes versés sur la mort de sa mère. Son petit frère Jonas, s'est endormi en suçant son pouce et Jérémy est resté assis à côté de lui depuis…

« Merci… » souffle-je, en enfilant la cape que Tonton Sev me tend.

Puis j'enfourche le Balai qu'il a aussi apporté et nous filons par la fenêtre…

« Si tu fais appel à moi, c'est qu'il est dans les Cavernes du Diable, c'est ça ? » m'enquiers-je, alors que nous arrivons en vue des Portes de Poudlard…

« Oui. Et comme la Bataille n'est pas finie à Dublin, aucun de tes frères n'est disponible… » répond Tonton, en mettant pied à terre…

« Gabe, Seamus et Marian peuvent aussi passer la Barrière de Protection liée au sang. Ils sont des cousins éloignés de Draco… Plus nous sommes nombreux et mieux ça vaut en cas de mauvaise surprise, tu ne crois pas ? » fais-je remarquer à la hâte…

« Leurs ancêtres ont renié leur sang. On se retrouve chez Fergus… » répond Tonton Sev, en amorçant déjà la manœuvre du Transplanage.

« Non, ils ont changé de nom, pour leur sécurité. Mais ils n'ont pas renié leur sang. Du moins, je ne crois pas. Alors nous pouvons essayer. C'est plus prudent, même si j'irais seul s'ils ne peuvent passer la Barrière de Sang…. » déclare-je, en le retenant par le bras…

« D'accord. Tu as raison. Gabe est déjà en Irlande. Allons chercher Marian et Seamus. Ils sont encore à Pré Au Lard… » accepte Tonton, en remontant sur son Balai

Nous volons fissa vers le village et je suis horrifié de constater les dégâts considérables qu'il y a là-bas…

Plus encore, quand je vois le nombre de corps alignés dans la grand rue et la file de blessés qui attend de pouvoir grimper dans l'une des calèches que j'ai vu Hagrid et Vincent atteler aux Sombrals, tandis que nous survolions le terrain de Poudlard…

« Est-ce que… ? » commence-je, en avisant le professeur Sinistra et Maryell Malyns dans la file des blessés, mon regard partant automatiquement vers les morts

« Ursula. Elle a été tuée par Thorpe qui a également torturé Blaise. Marsden en a fait autant avec Oliver et Hannah. Tous les trois ont été emmenés en Irlande. Les autres sont saufs… » m'apprend Tonton, d'une voix blanche, tandis que mes poils se hérissent sur ma peau…

Et comme nous amorçons la descente vers Marian, qui fait léviter un corps sans vie devant lui, je remets les explications à plus tard….

Ginny arrive derrière lui, portant un petit cadavre dans ses bras. Elle est en larmes, mais je devine qu'aucun mot ne pourra la persuader de rentrer à Poudlard et qu'elle va continuer à chercher les morts et les blessés dans tout le village, jusqu'à ce que chaque maison ait été visitée…

« Marian, nous avons besoin de toi. De Seamus également. Sais-tu où il est ? » demande Tonton, volant au ras du sol, auprès de mon pote…

« Ouais, il vient par là… » répond Marian, en désignant l'autre côté de la rue du doigt…

Je me retourne et file vers Seamus, qui soutient une jeune femme blessée.

Une minute plus tard, nous Transplanons tous les quatre chez le vieux Fergus.

C'est la pagaille quand nous entrons dans le hall de la grande maison. Il y a un va et vient incroyable de personnes dans l'escalier, certains faisant léviter des blessés déjà soignés, d'autres qui en transportent pour les faire soigner. Et, par la porte ouverte, je vois des dizaines de blessés allongés dans le salon débarrassé de tout son mobilier…

« En attente de Transfert à Ste Mangouste… Il y en a aussi dans les chambres et le grenier qui ne cessent de dégorger de gars et de filles qui retournent au combat… C'est l'enfer à Dublin. Ils m'ont réquisitionné dès mon arrivée et je n'ai pas arrêté de faire l'aller et retour entre Ste Mangouste et ici depuis que je suis arrivé. Il y a des morts aussi, dans une tente dressée dans le jardin derrière…» déclare Gabe, qui arrive à notre rencontre et a surpris mon regard…

« Blaise ? » m'enquiers-je, en cherchant des yeux des personnes que je connais parmi les blessés du salon…

« Dans un très sale état, mais stabilisé. Il est dans une chambre là-haut.. » souffle Gabe, tandis que ma poitrine se serre dans une bouffée d'inquiétude…

« Est-ce que tu as vu… » commence-je, avant que Gabe m'interrompe, en posant une main sur mon épaule…

« Non. Aucun de tes frères ni ton père n'ont été sérieusement blessé ou tué… George est passé par ici il y a un quart d'heure peut-être, mais il a pu repartir aussitôt. Mais… Faut que je te dise que… » dit-il, avant d'être lui-même interrompu par Tonton Sev qui était monté à l'étage un instant plus tôt et dégringole déjà l'escalier quatre à quatre, Tatie Nally sur les talons…

« Voilà votre équipement. On y va. Lucius est en train de torturer Draco. Ne tardons pas.. » dit-il, d'une voix urgente…

Ça m'intrigue, ce que voulait me dire Gabe. Probablement que l'un de nos amis est mort… Mais je remets la question à plus tard. Mieux vaut pour l'heure que je me concentre sur le sauvetage de Draco…

Les copains et moi nous équipons tout en sortant sur le perron. Nous dégageons la place rapidement, écoutant Tatie Nally, qui nous explique que Tonton et elle vont nous faire Transplaner sur l'Île de la Vache Blanche, quand nous nous serons tous Désillusionnés et qu'ils feront le guet, tandis que nous irons chercher Draco, en passant par le passage sous la mer…

« Si vous pouvez capturer Lucius, faites-le. Mais soyez prudents, d'accord ? » dit-elle, le regard lourd d'inquiétude.

Nous acquiesçons d'un hochement de tête et nous partons aussitôt.

Quand nous arrivons sur l'île, le vent souffle plutôt fort. La mer est un peu agitée, d'une vilaine couleur grise et je sens des Ondes de Magie Noire qui me hérissent la peau.

Tonton nous indique où se trouve approximativement le passage sous la mer et Marian, Seamus, Gabe et moi partons le long du mur d'enceinte du Château Fort aux trois quarts en ruine, en prenant garde de ne pas nous perdre ni de tomber sur les rochers aux arêtes coupantes…

Parvenus aux envions du passage, je me laisse glisser dans l'eau et je plonge, retenant mon souffle, tandis que je cherche l'entrée. Il ne me faut pas longtemps pour la trouver et je retourne chercher mes potes…

J'avais raison. Ils peuvent passer la Barrière de Protection du Sang. Et bientôt nous émergeons dans une grotte, où de la bouffe est en train de moisir, dans une odeur piquante et putride qui nous prend à la gorge, au moment même où j'entends un horrible hurlement…

Je sors vite fait de l'eau, mais le froid m'a un peu engourdi et mes gestes maladroits me ralentissent. Je me jette vite fait un Sort de Réchauffement, pour retrouver toutes mes capacités avant d'aller affronter Lucius, bien décidé à ne pas rater l'occasion de mettre la main sur ce salopard. Mais alors que je traverse en courant silencieusement une caverne, nous entendons une porte claquer…

Putain, on l'a raté, me dis-je, en accélérant le pas…

Et je n'ai pas fait quatre mètres, que la voix de Tatie annonce que Lucius vient de Transplaner… Alors je m'arrête, tout comme les copains derrière moi et nous éclairons les cavernes plus petites, de chaque côté du couloir dans lequel nous venons de pénétrer, jusqu'à trouver Draco…

Je suis le premier à le voir. Je me précipite vers lui, indiquant aux copains de me rejoindre et m'arrêtant net à deux pas, ma Baguette l'éclairant largement…

Oh ! Bordel !

Merde ! La fouine ! Comment Lucius a-t-il pu te faire ça !

Mon beau-frère a perdu connaissance. Et ça vaut mieux. Son corps n'est plus que plaies suintantes de sang…

« Putain… Il l'a cloué, l'enflure ! » s'exclame Seamus, dans un murmure horrifié…

Je déglutis difficilement et je sors ma pochette de soins..

« Va falloir faire vite les gars. Faut enlever ces saloperies de clous et tout de suite arrêter le sang qui va gicler. On se synchronise. Gabe, j'enlève les clous, tu stoppes le saignement. Seamus, tient son bras droit, Marian, le gauche. Retenez-le pour qu'il ne s'écroule pas n'importe comment. Ensuite, Seamus, tu présenteras les flacons de Potions Anti Douleur et Régénération Sanguine devant lui. Marian, tu les administres par les narines. Seam, tu verses les Potions Désinfectantes sur toutes les plaies. Gabe et moi, on referme les principales, puis on l'enveloppe dans un brancard et on se tire d'ici vite fait… » explique-je à la hâte, tâchant de refouler la colère et la douleur que je ressens…

Je l'aime bien mon beauf. Et ça me troue les tripes, de voir qu'on lui a fait si mal…

Et je suis heureux que Harry ne le voie pas comme ça…

Les gars se mettent en place, plus blêmes les uns que les autres. Et je jette le premier Sortilège, pour extraire le clou de l'avant-bras droit de Draco. Le sang a à peine le temps de gicler, arrosant le visage de Seamus, qui tressaille mais ne se recule pas pour autant, que Gabe stoppe le saignement. Et je recommence la même opération du côté gauche…

Puis Gabe et moi nous affairons à fermer les plaies les plus importantes. Et quand nous le tournons pour nous occuper de son dos, mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines, quand je vois des traînées blanchâtres de sperme séché et des marques de morsure sur les fesses de Draco…

Oh putain ! Pourvu que ce salopard ne l'ait pas violé ! me dis-je, en jetant un Sort de Diagnostic…

Le corps de Draco est pétrifié par un Sortilège et son anus est un peu abimé. Pas assez pour que Lucius l'ai forcé avec sa bite, mais il l'a au moins pénétré et étiré sans douceur avec un doigt. Et pour Draco, c'est suffisant pour qu'il considère ça comme un viol…

Un viol incestueux qui plus est…

« Putain de sale enfoiré ! Saleté de pervers ! Si je croise sa route je le tue ! » gronde-je, n'osant imaginer ce que Draco a pu ressentir, avant de croiser le regard horrifié et désolé des copains…

« Pas un mot de ça à quiconque. Et on n'en parle pas à Draco s'il n'aborde pas le sujet lui-même… » souffle-je, sous le hochement de tête approbateur des copains…

Draco se sentira assez mal comme ça, sans qu'on y ajoute…

Je crains cependant de ne pouvoir cacher ça à Harry…

Il faut que j'essaye au moins…

Putain, je n'ose imaginer comment il réagira s'il vient à l'apprendre. Et Tante Narcissa donc !

Où est-elle d'ailleurs ? Sait-elle seulement que Draco a été capturé ?

Les plaies principales sont maintenant refermées. Et, Draco commence à s'agiter un peu…

« Ron ? » souffle-t-il, en ouvrant à demi les yeux…

Son regard me fait mal. Il y a tellement de détresse dedans.

« Ouais. On est venu te chercher, mon pote. Toutes tes plaies ne sont pas encore fermées, mais on finira de te soigner à la Base d'Irlande. On va t'envelopper dans un Brancard et te mettre la Tête en Bulle, pour te sortir par la mer, au cas où il y aurait une alarme du côté terre… » réponds-je, essayant de sourire, en serrant un peu sa main dans la mienne…

« Ok… » dit-il, papillonnant un peu des yeux, luttant contre le gouffre de l'inconscience qui veut le reprendre, avant de tourner la tête et de regarder les potes, les yeux embués, pour ajouter : « Vous êtes venus aussi… »

« Ouais. Nous sommes cousins, à la vie, à la mort. Alors on n'allait certainement pas te laisser ici sans rien faire… » répond Seamus, en serrant brièvement son épaule, tandis qu'une larme perle aux coins des yeux de Draco…

« Repose-toi, cousin. Tu as besoin de récupérer. On va faire vite et bientôt tu seras dans un bon lit douillet… » ajoute Gabe, d'un ton doux, avant de jeter un Sortilège de Réchauffement sur Draco qui frissonne…

Draco acquiesce d'un faible hochement de tête, avant de chuchoter un merci vers Marian, qui essuie ses larmes d'un geste doux.

Puis j'enveloppe Draco et nous nous dirigeons vers la sortie. Mais soudainement, je demande aux copains d'arrêter et je me retourne, pour jeter un Sortilège vers la paroi, à l'endroit où Draco a été cloué…

Puis, sur une idée soudaine, je cours vers la porte, jetant un œil dans chaque caverne, jusqu'à ce que je trouve ce que je cherchais et je jette de nouveau un Sortilège, avant de revenir vers les copains…

« Qu'est-ce qu'il y avait là-bas ? » me demande Gabe, haussant un sourcil curieux…

« Les œufs de Bestioles. Je me suis souvenu que Bill et Charly en ont vu un plein panier et que le Ténébreux envisageait de faire venir une nouvelle Dragonne d'Abyssinie… » réponds-je, en aidant à descendre doucement le Brancard dans l'eau, dans laquelle Marian et Seamus pataugent pour le retenir…

« Tu les as cassés ? » demande Seamus, en soutenant la tête de Draco qui s'est endormi, bien au chaud dans son Brancard et sa Bulle…

« Nan… Je les ai cuits dur. Comme ça, Voldemort saura qu'ils sont détruits seulement quand il se demandera pourquoi ils n'éclosent pas dans les temps… ça aura le mérite de retarder son projet un max… » réponds-je, assez satisfait de mon idée…

Les potes sourient, Tatie me félicite d'avoir pensé à ça et je plonge à mon tour dans la flotte glaciale…

Et sept minutes plus tard, nous sommes de retour chez le vieux Fergus. Tonton Sev fait Léviter le Brancard et nous le laissons passer devant, tandis que la porte s'ouvre en grand, sur Tante Narcissa dont le visage est ravagé d'inquiétude et de fureur à la fois...

Inquiétude pour Draco. Fureur contre Lucius. C'est indéniable…

Et, tandis que nous montons les marches, je me tourne vers Gabe…

« Que voulais-tu me dire, avant que nous partions ? » m'enquiers-je, sentant que sa réponse va profondément me chagriner…

Gabe s'arrête et inspire une grosse goulée d'air, avant de me répondre :

« Tarendra est dans le coma et Viktor est mort. » répond-il dans un souffle…

Et mon cœur se serre violemment dans ma poitrine…

Dans ma tête, un souvenir de ce matin danse… « Je serais la plus heureuse si je pouvais recevoir aujourd'hui un simple baiser… » entends-je dire Hermione, dans un sourire…

Putain, Hermione. Ma petite sœur de cœur… Ma puce…

Je revois son bonheur, quand Viktor lui a demandé de l'épouser. Je la vois regarder tendrement sa bague de fiançailles. Ecrire ses longues lettres. Parler avec lui, avec animation. Ses yeux pétillants de joie et d'amour quand elle nous parlait de lui…

Et je le vois lui. Son regard doux et protecteur. Sa souffrance quand elle était sur le point de mourir. Il n'a pas hésité à laisser tomber sa carrière pour rester auprès d'elle, déterminé à partager son combat…

Viktor mort. Ursula Morte.

Combien d'autres couples ont été tués aujourd'hui ? A Dublin, à Pré Au Lard…

Jamais plus la St Valentin n'aura la même saveur pour toutes celles et ceux qui ont vécu ces combats. Ni pour celles et ceux qui auront perdu un être cher…

Je pense à Jérémy…

Et je pense à Harry, dont la raison a failli être emportée par ces si horribles cauchemars…

Je frissonne…

Tant d'amour tué !

Non… Plus jamais la St Valentin n'aura de douce saveur…

OoOoOoO

Charly

Le ciel s'assombrit.

La nuit va bientôt tomber sur Dublin et sur nos combats.

Mais elle sera éclairée des incendies qui font rage dans la ville Moldue et dans le village Sorcier, des Maléfices et des Sorts de toutes les couleurs qui fusent comme des feux d'artifice dans le ciel des combats..

La queue de mon Balai flambe. Et je me pose en catastrophe sur un toit.

Non loin de là, sur la terrasse du grand bâtiment qui abrite la Salle du Conseil des Sages et la salle des fêtes du Village, Voldemort et le professeur Dumbledore s'affrontent depuis un peu plus d'une heure maintenant…

C'est impressionnant, comme toujours…

Un vrombissement m'alerte dans le ciel. Un hélicoptère approche de notre zone. Et plus loin un deuxième arrive également…

Oh merde !

Je vois nettement un homme penché vers nous, caméra au poing…

Il ne manquait plus que ça, pour mettre notre monde en danger !

Bien sûr, des Journalistes sont venus de tout le pays, pour filmer les bâtiments Moldus qui se sont embrasés après les terribles déflagrations qui ont secoué la ville ! Et les Sortilèges Repousse-Moldus ont dû être mis à mal, par tous les Maléfices et Sortilèges qui se sont écrasés sur sa Barrière Protectrice…

Les hélicoptères tournent maintenant autour de nous. J'actionne mon Micro, dans l'intention de demander qu'on envoie rapidement des Oubliators dans la zone, quand je vois soudainement un Maléfice fuser vers l'un des appareils. Touché de plein fouet, l'hélicoptère saute, dans une déflagration détonante qui fait trembler toutes les maisons encore debout, expulsant de son souffle les combattants du ciel, dont certains perdent le contrôle de leur Balai et propulsant des débris enflammés dans tous les sens …

Instinctivement, je rentre la tête dans mes épaules, tout en jetant une Bulle de Protection autour de moi et surveillant les alentours, prenant garde de n'être pas blessé par ces débris qui fusent à pleine vitesse. Les pales de l'appareil explosé tournoient vers le second hélicoptère, coupant net sa queue et le gros insecte de métal tombe comme une pierre en tournant sur lui-même, s'écrasant sur une maison, non loin du Bâtiment Du Conseil des Sages, dans une explosion terrible qui embrase le ciel de hautes flammes…

Et de nouveau des débris enflammés sont propulsés, fusant si vite qu'on dirait des comètes. L'un d'eux fauche un Mangemort en pleine course, le traversant de part en part et je vois également Voldemort tomber brusquement en avant, tandis que le professeur Dumbledore se prend le souffle de l'explosion en pleine figure et chavire en arrière…

Je me précipite vers lui, sautant de toit en toit, horrifié de voir Voldemort se relever péniblement en levant sa Baguette vers lui, triomphant, malgré son épaule en sang et son bras gauche pendant…

Mais bien qu'à moitié groggy, le professeur Dumbledore a encore du réflexe et il détourne le Maléfice de mort jeté par Voldemort, fauchant un Mangemort, venu aider son Maître. Le Serviteur tombe, entraînant à demi Voldemort qui chancelle et grimace sous la douleur de sa blessure malmenée, tandis que j'aide le professeur Dumbledore, dont une jambe saigne, à se relever et je l'emmène à l'abri sur un balcon de la façade…

« Merci, Charly. Ne le lâche pas. Il faut le harceler de toutes parts.. » déclare le professeur Dumbledore, en s'appuyant un peu contre le mur pour reprendre son souffle, tandis que je me hausse sur une corniche pour lever ma Baguette vers Voldemort

« Vous avez entendu les gars ! Gardez la tête basse et jetez tous les Sortilèges que vous pouvez ! » m'exclame-je dans mon Micro, aux Membres de l'Ordre qui sont dans le coin

Et les sorts fusent, empêchant la fuite de Voldemort, cerné de toutes parts et que ses serviteurs venus en masse à son appel entourent. Voldemort jette des Maléfices rageurs, tandis que ses Mangemorts malmenés par notre attaque, tombent les uns après les autres. Et finalement, annulant le Sortilège Anti-Transplanage qu'il a posé à son arrivée, il choisit de rompre le combat…

La nouvelle de son départ est aussitôt relayée et les Mangemorts encore en état de le faire le suivent…

Voilà… La bataille est finie…

Et tandis que Terry vient aider le professeur Dumbledore à Transplaner vers la Base d'Irlande pour se faire soigner, je monte sur la terrasse pour embrasser tout le village du regard…

Nombre de maisons sont effondrées ou se consument dans une odeur pestilentielle de chairs brûlées. Des cadavres jonchent les rues, des blessés gémissent dans tous les coins et les membres de l'Ordre, les Aurors et Tireurs de Baguette, de combattants deviennent tous secouristes, ne sachant pas où donner de la tête. Des appels par Sonorus sont lancés pour inviter les villageois et touristes rescapés, qui ont échappé à la mort et la torture, à quitter les maisons. Ils obéissent et déambulent aussitôt, l'air parfois hagard…

Beaucoup cherchent l'un ou l'une, parfois plusieurs des leurs, parmi les blessés et les morts.

Je crois que plus jamais ce village ne respirera la joie et l'amour à la St Valentin…

Les mémoires ne retiendront plus le bonheur, les rires et les joies de la fête des amoureux. Non. Désormais, les mémoires et le village seront à jamais hantés par la terreur et la souffrance…

Il sera désormais le village qui a été le théâtre d'une mortelle St Valentin …

OoOoOoO

Hermione

Depuis le perron, je regarde venir le long cortège des calèches qui n'en finit pas de monter vers nous depuis une heure au moins.

J'ai d'abord effectué le tri des blessés, avec Claryce et Miranda, dirigeant immédiatement les cas les plus graves vers Benjamin et Pompom. Les autres ont été soignés par Hugh, Eddy et les quelques autres de mes amis capables de leur dispenser des soins plus légers.

Et je sais que dans les dernières voitures, ce seront des corps sans vie, que nous devrons mener vers la chapelle ardente…

Je frémis, quand je vois Ginny, Théo, Neville et d'autres de nos camarades partis au village tout à l'heure, descendre d'une calèche et entourer un brancard recouvert d'une cape…

Mon regard cherche automatiquement qui manque parmi eux…

Je ne vois pas Draco, Gabe, Blaise, Ursula, Seamus, Marian, Oliver et Hannah et mon cœur chavire…

Qui parmi eux est sous la cape ? Et où sont les autres ?

Mes amis montent les marches du perron, le pas lourd et le visage grave, sillonné de larmes pour la plupart d'entre eux. Exsangue pour les autres. Et ils s'arrêtent auprès de Claryce, Miranda et moi-même dans un silence épais.

Ma main tremblante soulève la cape. Et la douleur serre davantage encore mon cœur, quand je vois le beau visage d'Ursula tuméfié et figé dans la mort…

« Où sont les autres ? » souffle-je, en replaçant la cape avec soin sur Ursula, ravalant difficilement mes larmes…

« Blaise, Oliver et Hannah ont été torturés par Thorpe et Marsden. C'est Thorpe qui a tué Ursula. Et Draco a été capturé par Lucius… Les autres sont partis le chercher dans les Cavernes du Diable je pense, avec Ron… » souffle Ginny, d'une voix tremblante, tandis que mon sang se retire de mon visage…

« Oh, Merlin ! » m'exclame-je dans un murmure…

Mes jambes flageolent et je pars en vacillant m'asseoir sur les marches du Grand Escalier, tandis que Hagrid entre en traînant plus que portant deux corps…

« Hagrid ! » s'exclame d'un ton réprobateur, le professeur McGonagall qui arrive vers nous, un peu échevelée et la robe tâchée du sang des blessés qu'elle a aidés…

« Vous inquiétez pas, Minerva. C'est pas des victimes, mais des sal'tés d'tortionnaires et d'assassins ! Alors j'm'en vais les boucler dans un Cachot ! Y'en a d'aut' qu'arrivent derrière ! Mais ces deux-là, j'tenais à les am'nés moi-même ! C'est Thorpe et Marsden ! Deux sales petites pourritures ! Ils ont tué Ursula et torturé Blaise, Oliver et Hannah ! » répond Hagrid, sur un ton grondant, tandis que de grosses larmes débordent de ses yeux…

McGo blêmit et vacille. Mais elle se reprend très vite, en prenant une grande inspiration.

« Oh. Je comprends… Mais ne les malmenez pas Rubeus. Ils ne méritent pas que nous nous rabaissions à leur niveau… » dit-elle, la gorge nouée

Hagrid hoche la tête et reprend son chemin, tandis que notre professeur de Métamorphose avance vers le Brancard sur lequel repose Ursula… Elle soulève la cape puis ferme les yeux un court instant avant de se charger de faire Léviter le Brancard jusqu'à la chapelle ardente…

Nous restons silencieux, assis sur les marches, regardant les villageois acheminer les corps sans vie et les Mangemorts capturés.

Soudainement, Ginny sursaute à mes côtés.

« Papa ! » s'exclame-t-elle d'un ton vivement inquiet, en se levant d'un bond pour se précipiter vers Arthur…

Il la réceptionne dans ses bras et la serre contre lui. Mais c'est sur moi que son regard est fixé et tout mon sang se retire de mon visage, tandis que je me lève, tremblant de la tête au pied…

Je regarde Arthur, une boule horrible me bloquant la gorge. Il se détache de Ginny et avance vers moi, les yeux si bouleversés, si désolés, qu'un gouffre s'ouvre sous mes pieds, engloutissant tout et tout le monde…

Il n'y a plus rien, plus personne autour de moi. Je suis une douleur à l'état brut. Envahissante, ensevelissante…

« Non… NON ! » hurle-je

Je ne veux pas qu'il me le dise…

Ce n'est pas vrai.

Viktor n'est pas mort ! Il n'est pas mort !

Mais Arthur referme ses bras chauds et compatissants autour de moi…

Et je sais que Viktor m'a quittée pour toujours…

OoOoOoO

Severus

« Pour l'heure, le décompte fait état de quatre cent cinquante-quatre morts et sept cent vingt-huit blessés… Mais il reste encore une partie du village à explorer et nous ne savons pas combien de personnes seront portées disparues… » rapporte Fergus, en lien direct avec Dublin…

« Il faut aussi compter les survivants et faire état des personnes qui n'ont nulle part où aller. Je vais rentrer au Ministère. Fudge doit être dépassé par la situation et je sais qu'Arthur est parti à Poudlard il y a trente minutes. Je doute qu'il soit déjà rentré à Londres… » déclare Amos Diggory, en se dirigeant vers la sortie.

« Poudlard ? Pourquoi ?… » m'enquiers-je, surpris et vivement inquiet…

J'espère qu'il n'est rien arrivé de grave à l'un des garçons !

« Pour annoncer à Hermione que Viktor est mort. Tu ne le savais pas ?… » répond Amos, l'air infiniment attristé

« Non. Merde alors… » murmure-je, terriblement désolé…

J'appréciais énormément Viktor et je suis profondément chagriné pour Hermione…

Bon sang ! Foutue journée !

« Severus, Voldemort et Lucius partent à l'instant pour les Cavernes du Diable. Le Ténébreux s'est fait soigner et il est impatient de voir Draco… Inutile de préciser que Lucius est triomphant… Et que le Ténébreux est ravi de ce résultat inespéré. C'est bien Narcissa et les filles qu'il comptait voir Lucius ramener, en espérant que Draco se livrerait à lui pour les délivrer. Alors qu'elles aient échappé à Lucius lui importe peu. » m'annonce Dedalus, d'un ton dégouté, depuis la Base de Londres avec laquelle je suis en contact…

« Eh bien ils vont vite déchanter tous les deux. Et je suis impatient de voir ça… » réponds-je en m'approchant des écrans…

J'ai bien conscience de la cruauté de mes pensées. J'espère que Voldemort s'étouffera de rage et que Lucius va très chèrement payer l'évasion de Draco. Bien sûr, cela n'effacera pas tout le mal qu'il a fait à mon fils adoptif, la perversion dégoutante dont il a fait preuve à son égard, ni la douleur de toutes celles et ceux qui ont eu à souffrir par sa faute, par leur faute, aujourd'hui…

Ni la mort d'Ursula, de Viktor et de tant d'autres…

Mais ça annihilera leur triomphe, leur plaisir d'avoir massacré, torturé de pauvres gens.

Les voilà. Ils se hâtent d'entrer dans les ruines et peu après la porte des Cavernes s'ouvrent. Ils dégringolent l'escalier. Voldemort, qui a quitté le champ de bataille blessé et chancelant, a l'air ragaillardi. Tout comme Lucius, il sourit…

Et tout comme Lucius, son sourire s'éteint aussitôt arrivé à l'entrée de la caverne aux squelettes, ses yeux s'arrondissant de stupeur quand il constate que Draco n'est plus là et qu'à la place qu'il occupait s'étale un message en lettres capitales…

Il y aura toujours un descendant de Nyle Lane ou un Malfoy renégat, pour te suivre des yeux et te barrer le chemin, Lucius…

« Qu'est-ce que cela signifie ! » explose Voldemort, le regard flamboyant et les narines palpitantes de fureur…

« Non… Je ne comprends pas. L'Alarme de la porte des Cavernes n'a pas sonné. Et elle était en place, vous l'avez vu… Et la Protection de Sang ne permet à personne de passer si je n'en donne pas l'autorisation… » répond Lucius, en reculant d'un pas, le regard presque hagard…

« Tu l'as cloué, profondément, m'as-tu affirmé ! Il faut donc bien que quelqu'un soit venu le délivrer ! Qui cela peut-il être ! » rugit presque Voldemort, dont la Baguette crache de dangereuses étincelles…

Lucius secoue négativement la tête, puis il fixe de nouveau le message, cherchant visiblement son sens. Voldemort suit son regard…

« Que signifie ce message, Lucius ! Qui est ce Nyle Lane ! Qui sont ses descendants et de quels Malfoy renégats parle-t-il ! » demande Voldemort de plus en plus ivre de fureur

Lucius déglutit difficilement… Il a visiblement très peur de la réaction de son Maître, qui s'avance vers lui et le saisit par le col avec brutalité..

« Réponds ! » ordonne-t-il, tandis que Lucius s'effondre à genou…

Il hoche négativement la tête, les yeux fermés sur la peur qui doit lui paralyser le cerveau…

« Je ne sais pas… J'ai déjà entendu ce nom, mais je ne sais plus… » murmure-t-il dans un souffle à peine audible…

Et Voldemort explose.

Sa Baguette crache un puissant Doloris, qui fait hurler Lucius, puis il fait disparaitre ses vêtements, le soulève et le fait lentement tournoyer sur lui-même, le fouettant durement, avant de lacérer sa peau et de le brûler, de lui fracturer quelques os…

Lucius hurle et demande grâce, mais Voldemort est impitoyable et ne se laisse pas attendrir par les suppliques de clémence. Les promesses de chercher, de se souvenir…

Enfin, il balaye les ossements d'un squelette et accule Lucius à la roche, à la place qu'il occupait, bras en croix, face au message laissé par Ron avant de partir. Puis, d'un coup de Baguette, il plante les clous qui ont meurtris les chairs de Draco, dans les avant-bras de Lucius, juste au-dessus du poignet…

Le cri de Lucius se prolonge en écho, dans toutes les cavernes, avant de s'éteindre dans un gémissant, tandis que Voldemort se penche vers lui, empoignant sa chevelure, pour lever son visage ruisselant de larmes et de sang vers lui…

« Réfléchis à ce message, Lucius ! Et tâche de te souvenir, quand je reviendrai !… » siffle-t-il, avant de quitter la caverne à longues enjambées rageuses…

Et je ne peux empêcher un rictus satisfait, d'étirer les coins de ma bouche, avant de tourner le dos aux écrans, pour aller voir Draco…

OoOoOoO

Acte 8 : La Fin D'Une Ere

Ron

Il est près de 22h45. Tous les blessés ont été acheminés vers Ste Mangouste ou à l'infirmerie, selon la gravité de leur état et maintenant, dans la Grande Salle séparée en box tendus de rideaux noirs sur lesquels des noms ont été brodés en sobres lettres d'argent, c'est un défilé incessant.

Des familles, venues reconnaître ou chercher l'un ou plusieurs des leurs.

Des visiteurs, souhaitant rendre hommage à un ou des défunts qu'ils connaissaient.

Harry et moi laissons Jérémy, Jodie et Jonas dire adieu à leur mère, qui repose auprès de leur grand-mère dont le corps a été amené après la bataille et que Jodie a reconnue peu après son arrivée, puis nous allons nous recueillir quelques instants, devant la dépouille d'Ursula, après avoir présenté nos condoléances à ses parents et ses frères effondrés.

Sincèrement, j'espère que Thorpe recevra le Baiser du Détraqueur, pour l'avoir ainsi torturée et tuée…

Et que Marsden sera envoyé en prison pour le reste de sa vie, pour ce qu'il a fait à Oliver et Hannah…

Harry frémit. Il est blême et une larme roule sur sa joue. Il s'est réveillé vers 20h00 et depuis il s'en veut, de n'avoir pas été présent, pour aider Draco, Blaise, Ursula, Oliver et Hannah. De n'avoir pas été aux côtés de Jérémy, quand sa mère est morte ni auprès d'Hermione, quand Papa est venu lui annoncer le décès de Viktor…

Moi non plus, je n'étais pas là. J'étais encore dans les Cavernes du Diable, quand les combats ont cessé et Papa a emmené Hermione au Terrier, où il a ramené le corps de Viktor, juste avant que je rentre. Nous la verrons dans quelques minutes, quand nous emmènerons Jonas à la Maison, où maman prendra soin de lui…

Et je redoute cet instant plus que tout…

Que dire à Hermione, quand rien ne pourra la consoler, à part toute l'amitié et la tendresse que j'ai pour elle ? Mon chagrin d'avoir perdu un ami et de la savoir si malheureuse ?

Mon regard embrasse la Grande Salle. Pleurs et douleur, nous environnent. Certains sont dignes. D'autres plus démonstratifs. Beaucoup semblent abattus, anéantis. Des employés du Ministère, viennent d'arriver et la levée des corps identifiés va pouvoir s'effectuer. Un homme hagard et aux épaules avachies, soutenu par des voisins et amis, les regarde sans vraiment les voir, prendre note de l'identité de son épouse, sa fille, ses deux fils et ses parents. J'ai du mal à reconnaître en lui le patron habituellement si débonnaire de « Chez Derviche Et Bang »…

Il était parti faire des achats à Londres, quand Pré Au Lard a été attaqué. Et quand il est rentré, c'était pour découvrir sa famille anéantie et sa boutique en ruine…

Cet homme pourra-t-il surmonter son chagrin ? Refaire confiance à la vie ?

Harry pose sa main sur mon bras et je le suis, vers le box où sont Jérémy, sa sœur et son frère. Nous proposons à Jodie de nous accompagner, mais elle refuse, préférant rester auprès de sa mère …

« Grand-père va venir chercher Grand-mère. Mais quand il saura que Maman est venue à Poudlard avant de mourir et qu'elle a confié la garde de Jonas à Jérémy, il est capable de la laisser ici. Or maman n'avait plus de famille de son côté. Plus d'amies non plus, puisque notre père lui a fait rompre tout contact avec elles après leur mariage. Alors je ne veux pas qu'elle reste toute seule, jusqu'à ce qu'elle soit emmenée pour être enterrée dans une fosse commune par un employé du Ministère… » précise-t-elle, avant de reporter sur sa mère, son regard profondément attristé et troublé de larmes contenues …

Je déglutis difficilement. J'ai du mal à imaginer qu'on puisse délaisser les morts de sa famille et ne pas leur offrir de sépulture décente. La mort ne suffit-elle donc pas pour effacer les désaccords, les rancunes et les rancœurs contre les siens ?

« Je sais que cela ne vous consolera pas, ni n'adoucira votre peine, mais je financerai les obsèques de votre mère, si c'est nécessaire… » déclare Harry, d'une voix douce…

« Merci… » répond simplement Jodie, avant d'embrasser son petit frère et de le serrer un bref instant contre elle, puis de l'engager à suivre Jérémy

« Tu es sûre que tu veux rester seule ici ? » demande Harry, avec un regard un peu inquiet.

Oui, assure Jodie, d'un hochement de tête.

Mais quand je soulève le rideau noir pour sortir du box, un homme d'environ soixante-cinq à soixante-dix ans, se tient droit et raide auprès de la porte de la Grande Salle. Aussitôt qu'il l'aperçoit, Jérémy recule contre Harry, en refermant ses bras sur son petit frère d'un geste protecteur et Jodie se lève d'un bond…

Harry les fait aussitôt reculer et ils vont s'asseoir tous les trois sur le sofa, serrés les uns contre les autres, tandis que Harry et moi observons discrètement la porte, par le rideau à peine entrebâillé…

« Je serais venu plus tôt, si ces imbéciles du Ministère et de Ste Mangouste avaient pu me renseigner sur le lieu où mon épouse, ma belle-fille et mon petit-fils se trouvaient ! Et la moindre des choses, aurait été que vous me préveniez aussitôt que tous les trois ont été amenés ici ! » déclare-il d'un ton sec au professeur McGonagall qui accueille les familles…

« Nous vous avons envoyé un hibou, Monsieur Costner. Certes, il était déjà tard, quand nous l'avons fait, mais l'urgence était de s'occuper des blessés, des personnes choquées et de loger les nombreux sans abris qu'a laissé l'attaque sur Pré Au Lard. Vous deviez savoir que votre épouse, votre belle-fille et Jonas y faisaient des courses. Pourquoi n'êtes-vous pas venu jusqu'ici au lieu de vous rendre à Londres ? » répond McGo, avec politesse …

Elle est visiblement épuisée par toute son activité depuis l'attaque. Elle a soigné des blessés, puis organisé le logement des sans-abris envoyé des hiboux aux familles des personnes blessées ou tuées durant l'attaque. Et maintenant elle gère l'accueil de celles qui sont arrivées, à la recherche d'un membre de leur famille, qu'elles savaient à Pré Au Lard et dont elles n'avaient pas de nouvelles, jusqu'à ce qu'un hibou leur parvienne ou qu'elles viennent d'elles-mêmes au village ou n'entendent parler de l'attaque à la radio ou par la rumeur….

Fidèle au poste, pour répondre aux questions et diriger chacun vers le box approprié…

« Je croyais que seuls les villageois étaient ici et que les autres étaient tous au Ministère ou à Ste Mangouste ! Et comme ces abrutis n'ont pas vu les noms des personnes que je cherchais sur leurs listes, ils m'ont dit d'aller voir les corps non identifiés ! Sans même me préciser qu'aucun d'eux ne venait de Pré Au Lard ! Ce manque d'organisation est inadmissible ! » s'exclame en retour, le grand-père de Jérémy, Jodie et Jonas

« Monsieur Costner, il y a eu plus de 550 morts à Dublin et près de 100 ici, à Pré Au Lard, plus d'un millier de blessés dont nombreux sont inconscients et plusieurs dizaines d'orphelins en bas âge, incapables de donner leur nom et leur adresse. Si vous ne leur avez pas précisé que vous cherchiez des personnes qui étaient à Pré Au Lard, comment voulez-vous que les membres du personnel du Ministère ou de Ste Mangouste, qui ont été accablés de travail depuis la fin d'après-midi, vous renseignent correctement. Je suis profondément désolée, des deuils qui frappent votre famille, Monsieur Costner, mais ce n'est pas en tenant de tels propos contre le Ministère et tous les volontaires qui ont déjà passé des heures et des heures à chercher des corps dans les décombres, à soigner des blessés, à aider des personnes choquées, des enfants traumatisés et réconforter les familles en pleurs, que vous allez vous attirer des sympathies. Prenez-vous en plutôt aux misérables assassins qui ont massacré et torturé tous ces pauvres gens, votre femme et votre belle-fille. » fait remarquer McGo, qui de toute évidence se maîtrise difficilement pour garder son calme, face à cet homme qu'elle sait pro-Voldemort…

Sans doute était-il parmi les assassins à Dublin…

Costner semble réaliser que des regards emplis de reproches sont posés sur lui, par les familles en deuil, soutenues dans cette épreuve par les survivants de Pré Au Lard en état de le faire et dont nombreux portent des bandages. Il se raidit, un tic agitant sa joue et effectue un effort visible pour contrôler ses propres réactions.

« Où sont ma femme, ma belle-fille et mon petit-fils ? » demande-t-il, d'un ton plus neutre, coupant court au scandale qu'il provoquait

McGo lui indique le box, avant de se tourner vers de nouveaux arrivants. Harry et moi reculons dans l'ombre, tandis que Monsieur Costner avance à grands pas dans notre direction…

« Partez par derrière ! Emmenez Jonas et Jérémy ! Ou il va encore faire un scandale ! » chuchote aussitôt Jodie, l'air profondément gênée…

« Non. Autant que votre Grand-père soit mis devant le fait accompli, dès maintenant. Et il est hors de question que je te laisse l'affronter seule… » refuse Harry, tandis que je soutiens sa décision d'un hochement de tête…

Le rideau s'ouvre trois secondes plus tard et Costner se raidit, dès que son regard tombe sur ses petits-enfants…

« Viens ici, Jonas ! » siffle-t-il presque, le regard luisant d'une lueur dure

Le petit, visiblement tremblant, amorce un geste pour obéir, mais Jérémy et Jodie le retiennent…

Aussitôt, leur Grand-père plisse les yeux et son nez se pince. Il ouvre la bouche, sans aucun doute pour réitérer son ordre, mais Jérémy ne lui en laisse pas le temps…

« Maman me l'a confié, avant de mourir. Je suis son Gardien. Alors tu ne l'emmèneras pas… » déclare-t-il, d'une voix blanche et tremblante…

« Tais-toi ! Tu ne fais plus partie de la famille et tu n'es pas majeur, alors la volonté de ton idiote de mère ne compte pas ! Jonas, viens ici ! » rétorque son Grand-père, en amorçant un pas vers le sofa.

Aussitôt Harry lui barre le passage, fermement campé sur ses jambes. Et j'ai le sentiment profond qu'un déclic vient de se produire en lui. Je sens sa force se déployer, rayonner avec quiétude. Assurance. Une nouvelle sérénité l'habite. Elle irradie, expulsant tous ses doutes, toute sa culpabilité, toutes les questions auxquelles il vient de trouver réponse, tous les tourments qui s'envolent, pour laisser place à une certitude et une décision claire, précise, réfléchie et inébranlable…

« Jonas est bien sous la protection de Jérémy. Un Serment Magique a été effectué. Or, Jérémy est lui-même sous ma Protection, ainsi que Jodie. Et je ne laisserai personne leur faire du mal. » dit-il d'une voix douce, ses yeux directement plantés dans ceux de Monsieur Costner

Le Grand-père de Jérémy soutient le regard de Harry durant quelques secondes avec défiance, mais finalement, il rompt le contact et ses yeux méprisants glissent vers sa cicatrice…

« Je vais saisir le Magenmagot. Et Jonas me sera rendu dès la première heure demain. » crache-t-il à mi-voix

« Faites. Mais vous perdrez. Et sachez d'ors et déjà, que dès ma majorité, je déposerai une demande pour adopter Jérémy et Jonas, en bonne et due forme. Après tout, Jérémy a été renié et Jonas étant placé sous sa Protection, il n'y aura personne pour s'y opposer. Et comme je ne doute pas que vos fils et vous-même ayez aussi renié Jodie, je l'accueillerai également avec plaisir dans ma famille. Et si elle le souhaite, je l'adopterai, tout comme ses frères. » sourit Harry, avec sérénité, tandis que Jérémy et Jodie se regardent avec surprise…

Agréable semble-t-il, pour tous les deux…

Costner, lui, se met à ricaner, l'air mauvais…

« Ça m'étonnerait que vous soyez encore en vie d'ici là. Et croyez bien qu'alors, Magenmagot ou pas, je récupèrerai ces trois-là et que je leur ferai payer chèrement leur désobéissance à mon égard… » siffle-t-il, une lueur de joie cruelle traversant son regard, tandis qu'il désigne Jérémy, Jonas et Jodie du doigt

« Ne vous réjouissez pas si vite, Monsieur Costner. Etant donné le peu de cas que Voldemort fait de la famille de ses serviteurs et de ses serviteurs eux-mêmes, il se pourrait que vous mouriez bien avant moi. Il est déjà responsable de la mort de votre épouse et votre belle-fille. Qui suivra ? L'un de vos fils, vous-même ? Ou votre seconde belle-fille et vos autres petits-enfants ?…» déclare Harry, qui dégage une force tranquille que je ne lui ai plus connue depuis l'attaque du Poudlard Express…

Costner frissonne au nom de Voldemort et il blêmit vertement…

« Ce n'est pas lui qui les a tuées… » souffle-t-il, le regard mauvais, après un rapide coup d'œil aux corps suppliciés de son épouse et de sa belle-fille…

« Libre à vous, Monsieur Costner, de rester aveugle et sourd à la barbarie de Voldemort, à sa folie et à son sens unilatéral du devoir et du respect de l'autre. Continuez à vous bercer d'illusions et vouez votre vie à servir la sienne si cela vous chante, mais ne vous attendez pas à de la reconnaissance de sa part, ni qu'il épargne les vôtres, car seule sa vie importe à ses yeux. Et, que cela vous plaise ou non, c'est lui, qui a donné l'ordre d'attaquer Pré Au Lard, comme il l'a fait à Dublin. Lui qui a exhorté ses troupes à ne laisser que des morts et des ruines derrière elles, comme à chaque attaque. Il est donc responsable de la mort de vos épouse et belle-fille. Aussi sûrement qu'il est l'auteur des cicatrices indélébiles que ses tortures ont imprimées sur le corps de Jérémy… » répond Harry, avec un calme et une douceur en parfait contraste avec la teneur de son propos…

« Il vous balayera comme un vulgaire moucheron… » murmure Costner, visiblement déstabilisé par les paroles de Harry et comme s'il se sentait contraint de soutenir Voldemort malgré toutes les terribles vérités sur lui qu'il vient d'entendre…

Ou peut-être à cause d'elles justement ?

« Non, Monsieur Costner. Je suis une épine dans son pied, je lui donne du fil à retordre depuis des années déjà, lui échappant à chaque fois et plus le temps passe et plus ses défaites face à moi sont déterminantes. Même lors de ma captivité je lui ai tenu tête et je l'ai mis à terre. Un jour prochain, Monsieur Costner, je le vaincrai définitivement, j'en fais Serment. Et je sais que ce jour-là, nombreux seront les braves gens à oser se dresser devant lui à mes côtés, faisant rempart de leur corps pour protéger les innocents et ceux qui ne peuvent se défendre face à ses derniers serviteurs... » déclare Harry, avec toujours la même sérénité, la même certitude tranquille et douce

Costner retrouve des couleurs et ricane une fois de plus…

« Les derniers ? » s'esclaffe-t-il, « Mais ils sont de plus en plus nombreux, à se présenter à lui pour le servir et en tirer gloire et puissance ! »

« Des assassins assoiffés de sang, venant de tous les pays d'Europe ou de pauvres gens sous Impérium ou sous pressions et qui sont terrifiés. Voilà ce qui compose les rangs de Voldemort et leur nombre peut paraître énorme certes oui, quand on fait le compte. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau, comparé à la totalité des populations sorcières de Grande Bretagne et d'Europe, Monsieur Costner. Et Voldemort a commis une erreur monumentale aujourd'hui, en s'attaquant à Dublin et à Pré Au Lard, massacrant en masse des femmes, des enfants et des personnes âgées sans défense. Car cet acte ignoble provoque déjà, au-delà de la douleur, l'indignation générale et, loin de se résigner ou de se soumettre, les cœurs se rebellent, les fronts se relèvent, les voix s'unissent et la volonté de chacun se renforcent avec vigueur, fermeté et courage. Désormais, les Sorciers d'Angleterre, d'Ecosse, d'Irlande et du Pays de Galle, qui commençaient timidement à s'unir et à apprendre à se défendre, vont mettre les bouchées doubles, pour faire barrage à sa cruauté et à sa barbarie. Ils ne céderont plus à la peur et il n'y aura plus de massacre comme aujourd'hui, Monsieur Costner. Dorénavant, tous les hommes, femmes et adolescents portant Baguette, vont s'organiser, s'entraider et s'épauler durant les attaques. Ils ne tourneront plus le dos aux Mangemorts pour s'enfuir en courant, ne courberont plus l'échine, ni ne tomberont à genoux pour implorer grâce, mais leur feront face avec courage et leur nombre fera loi ! Comme il l'a fait à Pré Au Lard et à Dublin où Lucius Malfoy et Voldemort ont dû rompre les combats car ils étaient cernés de toutes parts ! Et ce sera la même chose partout où Voldemort cherchera vainement à semer la terreur ! Alors ils peuvent venir, les assassins assoiffés de sang d'Europe, car ils draineront dans leur sillage toutes les bonnes volontés de leur pays respectifs, les Aurors et Tireurs de Baguette et nous seront toujours plus nombreux qu'eux, plus unis, vaillants et motivés à mettre fin à leur misérable alliance, qu'ils ne le seront à mettre fin à nos vies ! Et nous marcherons tous ensemble d'un même pas, moi en tête, et ce sont eux, les serviteurs de Voldemort, qui fuiront à leur tour, le laissant seul avec une poignée de fidèles, aussi fous que lui. Et c'est nous, qui les balayerons comme de vulgaires moucherons…» réplique Harry, d'une voix claire et vibrante, ses Ondes Magiques formant une puissante aura autour de lui.

Et, tandis que Costner déglutit difficilement pâle et défait, les cheveux dressés sur la tête, des applaudissements crépitent soudainement derrière le rideau, que je soulève avec surprise sur les familles des défunts, leurs voisins et amis, ainsi que sur les villageois sans abris qui ont trouvé refuge au château pour la nuit, des professeurs et pas mal de nos camarades, massés devant le box…

Bien que ne s'attendant pas à ce qu'il y ait une telle foule derrière le rideau, pour entendre ses paroles, Harry reste serein. Inébranlable. Indéniablement puissant et déterminé.

« Bravo Harry ! »

« Tu as raison ! L'union fait la force ! »

« Ouais ! On ne les laissera plus nous massacrer aussi facilement ces salauds ! »

« On est tous avec toi ! »

« Nous serons là à chaque attaque pour botter le cul des Mangemorts ! »

« Ouais, nous viendrons en masse pour les contrer ces salauds ! » s'exclament des voix fermes et convaincues

« Oui ! Nous allons tous nous unir derrière Harry, contre V.. V…Vol… Vold'mort et ses Mangemorts ! Et vous pouvez aller lui dire si vous voulez à votre Lord, Costner ! De toute façon, ça paraîtra dans la Gazette demain matin ! » s'exclame Rita Skeeter, qui applaudit avec enthousiasme

Elle est sortie de sa maison, bardée de Protections, où elle était cloîtrée depuis quelques semaines, sous l'escorte de Ralph Seymour, Roger Greengrass et Bozo, le photographe qui l'accompagne habituellement, pour venir interroger quelques survivants et immortaliser les ruines de Pré Au Lard…

Et, sur un signe de sa part, Bozo prend une photographie de Harry, après avoir fait dégager Costner…

« Enfin, si Harry veut bien que je rapporte ses paroles dans la Gazette… » ajoute aussitôt Rita, tandis que Harry et moi clignons des yeux sous les flash du photographes, tout comme Jodie, Jérémy et Jonas, qu'il a invités à se joindre à nous…

Et je me fais la réflexion saugrenue que c'est notre première photo de famille…

« Si vous reprenez exactement mes paroles, sans en changer une seule ni broder autour, je n'y vois pas d'inconvénient, Rita. » répond Harry, avec un doux sourire

« Merci Harry. Et si vous avez d'autres déclarations à faire, je suis disponible quand vous le voulez, avec la promesse de rapporter fidèlement chacun de vos mots ! » s'exclame la journaliste, en venant présenter sa main à Harry pour qu'il la serre.

Elle a changé Rita. Sous ses cheveux décolorés et son maquillage un peu trop lourd, son visage et son regard ont gagné en gravité. Et je crois bien que même délivrée du Serment qui la lie à Tatie Nally, elle ne dirait plus de mal de Harry, de l'Ordre du Phénix, ni de qui que ce soit d'honorable. Elle n'inventerait plus d'histoires rocambolesques, ne sauterait plus sur les scandales, ni ne déformerait plus la vérité pour écrire de soi-disant scoops…

« D'accord, j'en prends note… » répond Harry, hésitant à peine, avant d'ajouter dans un murmure : « Sans doute aurais-je effectivement d'autres déclarations à faire plus tard… Il faut que j'y réfléchisse. Et que j'en parle à d'autres personnes, car cela n'implique pas que moi… »

Rita acquiesce d'un hochement de tête, avant de s'éloigner discrètement. Ralph, Roger et Bozo viennent aussi serrer la main de Harry, avant de la suivre. Je les regarde s'éloigner tous les quatre, fendant la foule massée devant les box.

L'ambiance a changé. Elle est toujours imprégnée de chagrin et de souffrance. Mais la plupart des personnes présentes ne semble plus abattu par cette douleur. Comme en écho au discours de Harry, une nouvelle détermination les habite et les chuchotements, les murmures sont plus vifs. Je suis sûr au fond de moi qu'ils commentent les paroles de mon petit ami, les font leurs et que certains tirent déjà des plans de défenses…

Il va falloir organiser tout ça ou ce sera l'anarchie… me dis-je, en me tournant vers Harry qui serre quelques mains, murmure des remerciements, avant de refermer le rideau du box sur notre groupe…

Son regard croise le mien…

Il vient de se poser en meneur de la lutte contre Voldemort aux yeux de toutes les personnes présentes ici. Et dès que la Gazette aura paru demain matin ce sera la même chose, pour toute la Communauté Sorcière. Ni lui, ni moi n'en doutons un seul instant.

Alors oui, il va falloir qu'il fasse de nouvelles déclarations. Qu'il encourage la Communauté à se ranger derrière un Etat-Major solide qui sera de bon conseil dans l'organisation de la défense du Royaume Uni…

J'effectue un discret hochement de tête, signifiant tout mon soutien à Harry, qui me presse brièvement l'épaule, avant de se tourner vers Costner, retiré dans l'ombre épaisse, de l'autre côté du box.

« Emmenez votre défunte épouse, Monsieur Costner. Je m'occuperai des obsèques de la mère de Jérémy, Jodie et Jonas. C'est ma responsabilité, maintenant. » déclare-t-il avec douceur mais fermeté.

D'un ton si adulte, qu'il ne fait plus doute dans mon esprit, qu'il vient de tourner définitivement la page de notre enfance et de notre adolescence…

Et tout comme il l'a fait quand il a barré le passage au Grand-père de Jérémy, Jodie et Jonas, je lâche les dernières bribes effilochées de mon enfance, qui s'accrochaient encore à moi…

Une ère est finie pour Harry et pour moi.

Une autre va débuter pour nous…

Fin Du Livre III

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Nous voilà arrivés au terme de Livre III, indéniablement le plus sombre des trois tomes publiés. Comme le dit si bien Ron, une ère est finie. Une autre va commencer en septembre et c'est Harry qui ouvrira le premier chapitre. J'espère bien sûr, vous retrouver toutes et tous pour la suite des aventures de ces jeunes héros que je malmène avec tant de cruauté…

Mais avant tout, je vous remercie profondément, d'avoir vibré d'émotion, rit, pleuré et souffert avec eux au fil des chapitres.

Mille mercis à celles et ceux qui m'ont laissé des commentaires, pour vos nombreux encouragements et tous ces compliments qui m'ont réchauffé le cœur et sincèrement émue. Sans vous, cette histoire serait restée dans mon imaginaire et certains personnages n'auraient peut-être jamais pris vie sous ma plume. Vous m'avez bien souvent fait sourire et même rire parfois et j'ai pris grand plaisir à vous lire et vous répondre. Vous me manquerez durant les quatre prochains mois et je suis impatiente déjà de vous retrouver en septembre…

Bisous à toutes et tous !

Au Revoir

Me-Violine

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PS : Rappel : Celles et ceux qui souhaitent être prévenu de la publication du Livre IV, faites le moi savoir.

IMPORTANT : Nathalie, tu as demandé à être prévenue, mais je n'ai pas tes coordonnées. Tu peux me les faire parvenir par Message Privé ou via mon forum…

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