Avant tout ATTENTION je viens de publier le chapitre 55, pensez à lire celui là avant de lire celui-ci.

Et voilà, c'est la fin. Je sais que certains lecteurs n'ont pas lu L'armée de l'ombre et ne comptent pas lire Le Dernier Secret (le titre de la suite, d'ailleurs, pour ceux que ça intéresse), pour vous l'aventure s'arrête ici. C'est toujours très triste de terminer une fiction, particulièrement celle-ci parce que, autant l'armée de l'ombre se poursuit dans le dernier secret, autant dans Les Cicatrices on dit au revoir pour toujours à certains personnages. J'ai commencé cette fiction en 2011, un peu avant la sortie du film 7 à Bercy, si ma mémoire est bonne... Elle m'a accompagnée tout au long de deux années assez difficiles, et elle a beaucoup compté pour moi.

Je voulais vous dire merci, à vous tous, d'avoir lu, apprécié et partagé cette histoire. Je reçois beaucoup de messages, auxquels je n'ai malheureusement pas toujours le temps de répondre (c'est pour ça que Twitter est votre ami, si vous voulez vraiment me parler, j'ai toujours ma tablette avec moi et l'application ne me laisse aucun répit), qui m'ont énormément touchée.

J'espère que la fin des Cicatrices vous a plu, vous plaira. Je l'ai voulue ouverte et suffisamment ambigüe pour que tout le monde y trouve son compte, ceux qui continueront la lecture, comme ceux qui s'arrêteront là.

La publication du Dernier Secret débutera, je pense, dans un mois ou deux, le temps de prendre un peu d'avance dans l'écriture.

En tout cas, merci. J'aimerai vraiment trouver les mots pour exprimer ce que vos messages signifient, au quotidien, mais je ne suis pas vraiment douée pour ça, c'est trop... personnel. Mais merci, de croire en moi comme beaucoup le font, quand je n'y crois pas moi-même. Merci.

Bon, maintenant, je m'en vais pleurer dans mon coin, parce que... dépression post-partum avec cette fiction.

À très, très bientôt j'espère

Enjoy & Review


Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;

Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,

And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.

I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I-
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.

The Road Not Taken – Robert Frost

Deux routes divergeaient dans un bois jaune,
Et, regrettant de ne pouvoir suivre les deux,
Et de n'être qu'un seul voyageur, je restai là longtemps
À en suivre une du regard aussi loin que je pus,
Jusqu'à sa courbe dans le sous-bois;

Puis je suivis l'autre qui était aussi belle,

Et était peut-être le meilleur parti,
Car l'herbe exigeait d'être foulée ;

Bien que l'endroit fut si peu fréquenté,

Qu'elles étaient toutes deux aussi peu usitées,

Et toutes deux ce matin là étaient recouvertes

De feuilles qu'aucun pas n'avait noircies.
Ô, je gardais la première pour un autre jour !

Pourtant, sachant comme les routes s'ajoutent à la route,

Je doutais de ne jamais revenir.

Je conterai ceci en soupirant,

Quelque part, d'ici des siècles et des siècles :
Deux routes divergeaient dans un bois, et moi –

J'ai suivi la moins fréquentée,

Et c'est cela qui fit toute la différence.

The Road Not Taken – Robert Frost.

Chapitre 56 : The Road Not Taken

La bougie posée sur le bureau tremblota et le vieux sorcier se redressa à temps pour voir la mèche être avalée par la cire fondue. Avec un soupir, Albus Dumbledore posa la plume dont il s'était servi pour parapher les documents urgents que sa sous-directrice avait insisté pour qu'il signe et s'étira dans l'espoir ténu de faire disparaître ses douleurs lombaires.

La pièce était désormais plongée dans la pénombre la plus totale. Les chandeliers et les torches s'étaient éteints les uns après les autres, sans qu'il ne s'en rende compte, ne laissant plus comme source de lumière que la petite chandelle qui flottait en permanence devant sa fenêtre. Il la contempla quelques secondes, cherchant à se souvenir de la voix de sa mère lorsqu'elle expliquait l'importance de cette tradition désuète pour guider les voyageurs égarés – Arianna n'était qu'un bébé dans son berceau, à cette époque là… Alberforth tenait à peine debout… – mais le temps avait avalé les intonations de sa voix comme il avalait tout le reste.

À tâtons, il chercha la baguette qu'il avait posée à côté du tas de parchemins, un peu plus tôt dans la soirée, dans l'idée d'allumer un feu et, peut-être bien, de préparer du thé.

Ses doigts se refermaient à peine sur la hampe de la baguette de sureau lorsque la pièce fut brutalement plongée dans le noir.

La chandelle s'était éteinte.

À suivre dans :

Le Dernier Secret