Titre: Mémoire sélective
Genre: Romance, humour.
Rating: M (explication dans la suite)
Personnages: Furuichi et Oga, ainsi que la plupart des personnages, hormis tous ceux qui font référence au côté surnaturel (comme Hilda ou Beel).

Note: Attention : Cette histoire est cotée T pour langage vulgaire et violence. La cote pourrait très bien monter plus tard à M (même si ce n'est pas prévu pour le moment).

Edit: Comme vous avez pu constater, la cote a changé à M. Vous pouvez allez au chapitre 5 pour lire l'avertissement (vous vous doutez de ce que ça veut dire, j'en suis sûre, mais bon, pour plus de détails...)

Eh voilà! Ma deuxième fanfic sur ce couple, et la deuxième fanfic francophone de ce fandom!

Cette fois-ci, j'ai tenté un genre auquel je ne suis pas trop habituée : l'humour. Désolé si ça ne vous parait pas drôle du tout. J'aurai essayé, au moins... C'est aussi un peu une crackfic, dans la mesure où les personnages risquent d'être très exagérés (mais ils le sont déjà dans l'original, alors, ce n'est pas trop grave, j'imagine). J'essaie de les faire IC, mais bon, s'ils sont OOC, je m'en excuse.

Sinon, comme à mon habitude, c'est un peu UA. En fait, on peut considérer que ça se situe juste avant le début de la série, puisque mis à part Hilda, Beel et Alaindelon, tous les autres personnages existent et l'univers est semblable.

Sur ce, je vous souhaite bonne lecture, et si vous avez des commentaires, n'hésitez pas à m'en faire part! D'autant plus que j'y réponds tout le temps et que vous pourrez donc avoir des scoops (même si j'évite de dire trop de spoilers).


C'était une journée comme toutes les autres. Oga revenait de l'école avec Furuichi, jusqu'au moment où ce dernier prétexta une urgence et partit en trombe, sans attendre la réponse de son ami. Maintenant seul, notre protagoniste jura tout bas et traita son collègue d'idiot comme à son habitude. Puis il continua son chemin jusqu'à chez lui.

Ce qui arriva à ce moment-là est un mystère. Peut-être rentra-t-il tête première dans un poteau ou un arbre? Peut-être fut-il battu par des délinquants (ce qui était peu probable si l'on considère qu'il était d'habitude celui qui vainquait les autres)? Peut-être glissa-t-il sur une pelure de banane? Ou alors, peut-être le soleil tapa-t-il si fort sur sa tête qu'il le fit tomber dans les pommes? Enfin, peut-être se fit-il kidnapper par des extraterrestres qui lui ouvrirent le cerveau pour l'examiner et qui le renvoyèrent sur terre par la suite?

Peu importe ce qui se passa réellement, le fait est qu'à ce moment, Oga perdit la mémoire.

C'est donc en dessous d'un soleil tombant bientôt à l'horizon que notre cher Ogre se réveilla de sa torpeur. Il se leva d'abord, regarda les alentours avec des points d'interrogation dans les yeux. Il ne se rendit pas compte qu'il était amnésique; il se demanda seulement comment il avait pu atterrir dans cette rue inconnue.

D'un haussement d'épaules, il se débarrassa de ses interrogations et avança, n'ayant aucune destination particulière en tête. C'est alors qu'il marchait qu'il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Il s'arrêta et posa sa main sur son menton en une pose se voulant réflective. Pourtant, malgré l'utilisation de cette ultime technique, absolument rien ne lui vint en tête, alors il haussa à nouveau les épaules, secoua la tête et décida plutôt de continuer son chemin.

Le soleil était à moitié couché lorsqu'Oga arriva dans ce qu'il jugea être le centre-ville. Il s'assit sur un banc dans un parc et regarda les alentours. Tout cela ne lui disait absolument rien, mais, avec son habitude de tout prendre à la légère, il éloigna d'un geste de la main toute inquiétude avant même que celle-ci n'ait le temps de naitre. Ce n'est que cinq minutes plus tard que notre démoniaque lycéen remarqua une chevelure grise dans la foule. Sans même se demander ce qu'il faisait – mais se le demandait-il jamais de toute façon? –, il courut vers le jeune garçon qui allait en sens inverse. Il l'attrapa par le poignet, ce qui le força à se retourner vers lui avec une vague expression de surprise sur le visage.

À ce moment, pendant un millième de seconde, Oga perdit l'usage de sa voix. Un millième de seconde durant lequel il détailla l'apparence du lycéen qu'il avait devant lui : cheveux argentés, yeux gris, teint pâle. Il serra sa main un peu plus fort, sentant la petitesse et la douceur de son poignet. Le garçon avait une drôle d'aura autour de lui, de faiblesse et de force à la fois, comme si c'était justement sa fragilité qui lui conférait une puissance extraordinaire.

Pendant ce court laps de temps où le temps prit son temps et s'arrêta, l'insensible brute qu'était Oga eut le coup de foudre pour son meilleur ami.

Évidemment, étant insensible – y compris face à ses propres sentiments –, il ne se rendit compte de rien et ignora la drôle de sensation qui avait pris captif son cœur. C'est ce moment que le temps choisit pour se remettre en marche. Sans se poser plus de questions, notre personnage principal sortit de sa torpeur momentanée. Ce qui jaillit de sa bouche alors lui était complètement étranger, mais sonnait étonnamment familier : « Furuichi ».

Le principal intéressé délaissa enfin son expression de surprise et adopta une mine ennuyée. Il avait prétexté une urgence pour se débarrasser de son ami, question de draguer quelques meufs. Évidemment, comme à son habitude, chaque tentative qu'il avait effectuée avorta, mais il gardait courage. À force d'acharnements, une fille finirait certainement par s'intéresser à lui un jour. Sauf que tous les efforts du monde étaient cent fois plus vains encore lorsqu'Oga était dans les parages, parce que toutes les filles relativement saines d'esprit s'enfuyaient en courant.

C'est donc avec un soupir exagéré et une main posée sur son front qu'il demanda :

- Oga, qu'est-ce que tu veux? Je t'ai bien dit que j'avais une urgence, non?

Alors, l'adolescent eut une réaction inhabituelle et sans contredit comique. Il regarda d'abord à gauche, puis à droite, puis derrière lui et enfin, de nouveau face à son ami, il se pointa du doigt et demanda :

- C'est moi, Oga?

- Évidemment, imbécile!

C'est à ce moment que les deux adolescents réalisèrent que quelque chose n'allait vraiment pas. Pendant un moment, un drôle de silence s'interposa entre eux deux, jusqu'à ce que Furuichi se rende compte que son poignet était encore captif et tente de le libérer. Oga n'en raffermit que plus son emprise, ce qui poussa son prisonnier à lui ordonner :

- Lâche-moi, Oga!

Le plus fort des deux sourit alors, de son rictus qui signifiait souvent un mauvais moment à venir pour son ami. C'est alors qu'il ajouta, avec un air stupide :

- Furuichi, c'est où, chez moi?

Ce fut au tour du plus intelligent des deux d'afficher une mimique cocasse : la bouche ouverte à sa plus grande capacité, les yeux tant écarquillés qu'ils semblaient prêts à sortir de leurs orbites, la mâchoire à deux doigts de tomber tant elle pendait. Puis, sans prévenir, il éclata de rire si fort qu'il dut se tenir le ventre. Il savait que son ami était stupide, mais il ne le pensait pas imbécile au point d'oublier où était sa propre maison. Bientôt des larmes emplirent ses yeux tant il riait. Son interlocuteur choisit ce moment pour lâcher sa main et lui donner son fameux coup de poing style Oga.

Après avoir volé un peu plus loin et atterri d'une manière à la fois disgracieuse et douloureuse, l'adolescent arrêta évidemment de rire et tenta de se relever avec une grimace. Il se demanda à ce moment-là pourquoi il restait ami avec quelqu'un qui n'hésitait pas à le frapper au moindre geste déplacé. Il décida finalement de ne plus y penser et de se tenir debout de peine et de misère.

Le garçon aux cheveux marrons choisit ce moment pour arriver devant lui avec son sourire victorieux et la même question aux lèvres :

- Donc, Furuichi, où c'est, chez moi?

L'interpelé déglutit et demanda alors :

- Pourquoi tu me demandes? Tu t'en souviens plus, ou quoi?

C'est alors qu'un éclair de compréhension passa sur le visage de l'amnésique et qu'il s'écria, avec un air de triomphe :

- Mais c'est ça! Tu sais, ça... Comment ça s'appelle? Amn, a... ça commence par un « a »...

- Amnésie?

- C'est ça! Qu'il ajouta en pointant son ami du doigt.

Furuichi soupira alors et prit son menton dans sa main droite – la technique ultime fonctionnait mieux avec lui. Ainsi, il était amnésique? Cela expliquait certaines choses, mais il sentit que quelque chose ne cliquait pas dans son histoire. Lorsqu'il réalisa le problème, il lâcha sa pause et accusa Oga :

- Mais tu t'es souvenu de mon nom!

C'est alors que son ami, contre toute attente, sembla surpris. Il se plongea dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à une réflexion profonde, ce qui laissa l'autre lycéen pantois. Ce dernier se demanda sérieusement s'il s'était finalement mis à la réflexion, jusqu'à ce qu'il affiche son sourire habituel et qu'il ajoute :

- Bah, peu importe! Montre-moi plutôt où j'habite!

Furuichi se frappa alors le front de sa paume en se rappelant de ne jamais espérer qu'Oga se guérisse de sa stupidité légendaire. Il se dit alors que la soirée s'annonçait longue et soupira de mécontentement. Adieu les filles sexys et bonjour la galère!