Les personnages sont la propriétés de JKR, l'histoire est à moi.
Pour situer : L'histoire se déroule après la mort de Voldemort, à Poudlard.
Les personnages : Ne soyez pas surpris, Harry est très cul-cul (très amoureux !) et il fera des choses pas très gentilles. Drago est un enfoiré et il fera des choses pas très gentilles. Donc oui, les persos sont différents du livre, si cela vous dérange, oust, allez relire vos livres.
La fic comporte 12 chapitres, elle est terminée, donc je posterais un chapitre par jour. ( sauf cas de force majeur !)
PS : si vous n'aimez pas, passez votre chemin, sinon bonne lecture ^^.
CHAPITRE 1
Ginny et moi c'était parait il à la vie à la mort. Ayant réussit à survivre à la mort, il ne nous restait plus qu'à vivre la vie qui nous était destinée. Mais voila, il semblerait que tout ne se passe pas toujours comme on l'ait décidé.
Voldemort disparu à jamais, Ginny que j'avais éloigné de moi par mesure de protection, était revenue à mes côtés.
C'est donc tout naturellement que nous sommes ressortis ensemble. De longs mois se sont écoulés avant que Poudlard ne rouvre ses portes et nous accueille à nouveau.
Beaucoup ne sont pas revenus, certains à cause de leur mort précipitée, d'autres las d'attendre une hypothétique réouverture, s'étaient dirigés vers d'autres écoles.
Hermione et Ron sortaient ensemble depuis la fin de Voldemort. Ils étaient inséparables et formaient un véritable couple, s'embrassant, se disputant, se réconciliant. Ginny et moi c'était calme, plat, sans saveur. Une succession de jours qui se suivaient, à mesure que les sentiments s'étiolaient, inlassablement.
Cela semblait lui suffire à elle, à moi non, je m'ennuyais, je vivotais. Rien d'époustouflant dans la vie du sauveur du monde sorcier, rien d'exaltant juste une enfilade de cours dans des journées trop longues, une petite amie ennuyeuse, une vie insipide.
Si j'en souffrais, je ne le montrais pas. Personne ne pouvait s'imaginer que le survivant puisse se plaindre de sa vie, il avait la gloire, une petite amie mignonne, des amis formidables, un parterre de lèche bottes, prêt à tout pour s'attirer ses bonnes grâces, le rêve quoi !
Sauf que peu à peu, ce rêve que j'avais idéalisé et cette vie tranquille à laquelle j'avais longtemps aspiré, me tuait à petit feu. Je sombrais inexorablement dans une détresse dont je craignais ne jamais en sortir.
Enfin ça, c'était jusqu'à ce que LUI revienne enfin. LUI, c'est 1 mètres 85 de chair et d'os, une magnifique chevelure digne d'une blonde peroxydée et 80 kg de rage apparente. LUI, c'est Drago Malefoy, fils de Lucius Malefoy mort à Azkaban du baiser du detraqueur et de Narcissa morte entre les mains de celui que les Malefoy vénérait, celui à qui ils avaient offert leur vie, leur fortune et qui les avait trahi pour sa propre cause. Drago avait de justesse échappé à la prison grâce à un retournement de veste inopiné, quelques jours avant la bataille. Il faisait désormais partit des 3 seuls Serpentard à être revenu à Poudlard avec Blaise Zabini et Théodore Nott.
Donc le blond était revenu, lui aussi avait changé, envolés ses airs de Maître du monde et son air fier qu'il affichait en toute circonstance. Il semblait presque accessible je dis presque car il véhiculait toujours ce petit air princier qui le rendait à mes yeux, magnifique.
La seule chose qui me rendait triste, était son manque d'attention, j'avais l'impression qu'il ne me voyait pas alors que moi je ne voyais que lui.
Je tentais désespérément de me mettre sur son chemin, de fréquenter les mêmes endroits que lui, mais à chaque fois, j'avais le droit à des soupirs d'exaspération ou à des regards noirs.
Plus un mot, plus une insulte, celles qui avaient pourtant jalonné toute ma scolarité, plus de menaces plus ou moins déguisées, rien sauf son indifférence, qui à elle seule me faisait bien plus mal que tout les doloris que j'avais reçu pendant la guerre.
Que pouvait il bien y avoir de pire que l'indifférence ? Est ce donc ce que ressentait Ginny quand je l'ignorais ou la délaissais totalement ? Soudain je me sentais mal et pourtant je n'arrivais pas à m'en vouloir de lui faire subir tout cela, je ne l'aimais pas ou plus je ne sais même plus.
22 décembre (dimanche)
Les vacances de Noël étaient là et nous avions quitté Poudlard pour quinze jours. J'avais décliné l'offre de venir au Terrier, j'avais un chez moi et je revendiquais le droit de pouvoir être un peu seul avec moi-même, chose qui ne m'était pas arrivé depuis… depuis jamais je crois. Ginny avait boudé, pleuré mais je m'en foutais. J'avais promit de passer pour le réveillon de Noël, mais je n'étais pas plus emballé que cela.
Des courses s'imposaient, il fallait que je trouve des cadeaux pour mes amis. Je détestais cette corvée, les magasins étaient une plaie, les clients étaient une plaie. Heureusement j'avais ma cape d'invisibilité qui me permettrait de me mouvoir le plus possible sans être vu. Quatre heures plus tard, je sirotais,
Exténué, une bierraubeurre au Chaudron Baveur. Assis au fond de la salle pour être tranquille je le vis, LUI, assit un peu plus loin devant un verre d'alcool qui semblait être du whisky pur feu. Il regardait dans le vide et mon cœur se serra.
J'hésitais entre rester à ma place ou aller le voir, la peur de me faire refouler me retenait un peu contre ma volonté, après tout il ne me parlait pas alors un peu de plus ou un peu moins cela ne ferait pas une grosse différence. Je me levais et m'avançais fébrilement à sa rencontre et alors que je croyais le prendre par surprise, il leva la tête vers moi et me lança un sourire moqueur.
- Tiens, ce cher Potter sauveur de l'humanité, il t'en a fallu du temps avant d'oser venir. Le courage des Gryffondor aurait il encore une fois été exagéré.
- Quel accueil chaleureux Drago.
- Je n'aime pas qu'on me suive.
- Je ne te suivais pas.
- Ah non ! Et à Poudlard non plus ?
Je baissais la tête pour ne pas mettre en valeur mes joues devenues écarlates suite à ses propos. Je m'apprêtais à repartir quand il m'appela.
- Potter reste.
- Je ne voudrais pas te gêner.
- Tu fais chier Potter fais ce que tu veux.
Ni une ni deux, je prenais place à ses côtés abandonnant le peu de fierté qu'il me restait encore. Nous restâmes assis en silence, observant le bal des allées et venues dans la taverne. Buvant à petit gorgeon le contenu de nos verres qui dès qu'ils seraient vides annoncerait sûrement le départ de l'un de nous.
- C'est tout ce que tu as à me dire Potter ?
- Je…, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je vis ici Potter, le ministère m'a tout prit alors je loue une chambre avec le peu d'argent qu'il me reste.
- Tu ne peux pas vivre ici ?
- Et pourquoi ?
- Tu mérites mieux que ça.
- Ravi de te l'entendre dire, mais qu'y pouvons nous.
- Viens vivre chez moi.
- Pardon ! T'es dingue Potter, ricana-t-il. Pourquoi est ce que je viendrais vivre avec toi ? Donne moi une seule bonne raison.
- Parce que je tiens à toi, chuchotais je.
- J'ai bien compris Potter ! Et bien crois moi sur parole si je te réponds que c'est justement la seule chose qui me fait refuser ton offre.
- Pourquoi ?
- Je n'ai pas envie d'être harcelé et épié Potter. D'ailleurs jusqu'aux dernières nouvelles tu n'étais pas raide dingue de ta Weasley et hétéro.
- Je m'en fiche de Ginny et je suis bi.
- Grand bien te fasses Potter, tu ne m'intéresses absolument pas alors n'espère pas me faire venir chez toi pour me baiser.
- Juste en ami alors.
- Pourquoi tu insistes ?
- Tu as raison, je suis stupide de vouloir me rapprocher de toi et de vouloir et devenir ton ami.
- Où habites tu ? Souffla-t-il.
- Pas très loin d'ici, au Square Grimmaurd, l'ancienne demeure des Black.
- Une branche de ma famille, rétorqua Drago.
- Sirius, mon parrain, me l'a légué à sa mort.
- Ce serait juste une cohabitation amicale ?
- Oui.
- Tu me laisses le temps de récupérer mes affaires.
- Je t'attends, dis je un sourire béat sur les lèvres.
Il ne fut pas long à revenir avec pour tout bagages une seule et unique malle. Si cela me stupéfiait je n'osais rien dire, je me doutais qu'il devait avoir tout perdu après la guerre et je ne voulais pas attiser des rancoeurs entre nous, il y en avait déjà tellement.
Le Square Grimmaurd ayant servit de QG pendant la guerre, les chambres étaient entièrement refaites, aussi j'avais l'embarras du choix tant elles étaient nombreuses, cependant je trouvais plus pratique de lui donner celle qui correspondait avec la mienne. Il pourrait avoir besoin de quelque chose en pleine nuit, un verre d'eau, un câlin et en tant qu'hôte je me devais d'être capable de lui fournir tout ce qu'il désirait.
Bien que pas luxueuse, ma maison me convenait très bien, le fait qu'elle est appartenue à Sirius y était pour quelque chose. J'aimais à me l'imaginer aux mêmes endroits auxquels je me tenais, à cuisiner ou à lire et cela me permettait d'avoir, ce qui se rapprochait le plus d'un lien avec lui. Je sais que c'est pathétique surtout quand les larmes me montent et que je sanglote encore après tout ce temps sur sa disparition. Ma maison est chaleureuse et n'a rien de commun avec un manoir quelconque mais elle m'appartient elle est mon vrai chez moi. C'est l'endroit ou j'aimerai vivre avec celui que j'aime, même qu'en ce moment je goûte un peu à ce rêve.
- Potter, hurla Drago.
- Hein !
- Tu es sourd ?
- Non je réfléchissais
- Tu pleures !
- Non, enfin si, des vieux souvenirs ce n'est rien. Tu voulais quelque chose ?
- Oui, établir quelques règles.
- Ce serait normalement à moi de le faire tu ne crois pas ?
- Bien, je t'écoute.
- Non, vas y dis moi ce à quoi tu pensais.
- T'es bizarre Potter. Je peux rentrer et sortir quand je le désire.
- Ce n'est pas une prison.
- Je peux inviter qui je veux ?
- C'est-à-dire ?
- Blaise et Théodore.
- Oui sans problème, je veux que tu te sentes chez toi.
- Je peux re-décorer ma chambre ?
- Oui.
- Tant mieux car je l'ai déjà fait, ricana-t-il. Je te paie un loyer.
- Non, je n'en paie pas moi-même.
- Je ne veux pas de ta pitié Potter.
- Harry, mon prénom c'est Harry. Si on vit ensemble il vaut mieux qu'on soit un minimum aimable l'un avec l'autre.
- Tant que cela ne m'amène pas dans ton lit, répliqua-t-il, au fait j'ai condamné la porte communicante entre nos deux chambres je n'ai pas envie que tu viennes me regarder dormir à mon insu.
- Pour qui me prends tu Drago ? Un pervers ou un voyeur.
- Ne me dis pas qu'en m'invitant tes pensées étaient pures Potter. Si le but de la manœuvre est de baiser avec moi tu peux toujours aller te faire voir ailleurs.
- Si c'est ce que tu penses j'en suis désolé, fis je blessé.
- Bien, donc aucun malentendu entre nous ?
- Non aucun, répondis-je en me levant. Je sors ne m'attends pas pour dîner. Tu trouveras de quoi manger dans la cuisine, à demain.
Sans attendre la moindre réponse, je transplanais au Terrier pour voir Hermione et accessoirement ma petite amie puisqu'elles vivaient sous le même toit. Heureusement Ginny était absente, j'étais énervé et je sais que je n'aurais pas supporté qu'elle me colle et forcement je l'aurais envoyé se faire voir. Il va falloir que je rompe avec elle mais j'ai peur de la réaction de ma famille d'adoption, j'ai peur qu'elle me tourne le dos, que mes meilleurs amis me tournent le dos et estiment que je ne vaux rien et que je ne suis qu'un enfoiré qui a profité de Ginny. Pourtant Merlin m'en est témoin, je n'ai jamais profité d'elle et je ne compte plus les fois ou j'ai dû la repousser à son grand étonnement, je suis, j'avoue, le meilleur des gendres, celui dont toutes les familles rêve. Je puis vous assurer que ce n'est pas de ma faute si elle a perdu sa virginité.
Bien qu'étant mon meilleur ami, je ne pouvais me confier à Ron qui aurait sûrement hurlé si il avait apprit que j'hébergeais Drago chez moi et je commençais à croire qu'il aurait peut être raison.
Hermione ne me fit aucune remarque désobligeante, elle m'écoutait m'enliser dans mes explications et lentement mais sûrement, j'en venais à ne plus être sûr de mes propres arguments. À la fin de ma tirade, qui me laissa à bout de souffle, Hermione me répondit par un "d'accord" que je trouvais léger mais qui finalement me convenait.
- C'est tout l'effet que cela te fait ?
- Depuis le temps que tu lorgnais sur lui.
- Tu l'avais vu !
- Tout le monde l'a vu Harry, sauf Ron et Ginny, précisa-t-elle.
- Ne leur dit pas.
- Non, je compte bien épouser Ron un jour et je le préfère en vie, quand à Ginny, c'est ton problème.
- Drago me déteste il a vu lui aussi que je le suivais dans Poudlard.
- Et il a quand même accepté ta proposition !
- Oui mais il a posé ses conditions.
- Tu m'étonnes !
- Hein !
- Il n'a personne ?
- Non, il est tout seul.
- Tu restes, Ginny va rentrer.
- Non, je…j'ai le temps.
- Bonne soirée alors, ricana Hermione.
Resté seul, je décampais avant de tomber sur Ron et sa soeur. J'hésitais à rentrer chez moi, j'avais dit à Drago que je ne rentrerais pas pour le dîner, or, je n'étais parti que depuis une trentaine de minutes.
Quand au bout de 15 minutes, je décidais que le blond n'allait tout de même pas réussir à m'exiler de chez moi, je retransplanais et ramenais tout de même une pizza pour le dîner.
Nous mangeâmes en silence et Drago ne me fit aucune remarque sur mon retour précipité. Après s'être salué, Drago regagna sa chambre me laissant seul et dépité. Je rangeais rapidement et montais à mon tour, sachant pertinemment que le sommeil serait long à venir.
24 décembre (mardi)
Nous étions déjà le 24 et cela faisait 2 jours que nous vivions ensemble. Moi espérant le croiser à chaque détour de couloir, lui se terrant dans sa chambre. Je ne m'étais pas enquis de ses projets pour le réveillon, mais je regrettais de devoir me rendre chez les Weasley, ma, plus très sûre, belle famille.
L'idée folle de le convier à m'accompagner, m'avait traversé l'esprit, mais elle fut bien vite oubliée, quand Blaise Zabini et Théodore Nott, ses amis, sonnèrent à la porte.
Si j'étais étonné de les voir, eux savaient que je viendrais leur ouvrir et ils me servirent leur plus beau sourire à mon apparition.
Je m'effaçais pour les laisser entrer, quand Drago déboula du 1er étage, il leur décrocha un sourire qui me fit pâlir de jalousie et les emmena dans le salon.
Je restais pantois dans l'entrée, me demandant si j'oserais les rejoindre ou faire comme si ils n'étaient pas là et vaquer à mes occupations. Ma curiosité l'emporta sur mon bon sens et je me précipitais pour leur proposer une boisson.
- T'es pas encore parti, me cingla Drago.
- Non pourquoi ? Je te dérange.
- Non mais ta rouquine doit se languir de toi.
- Ouais sûrement.
- Il y a de l'eau dans le gaz, ricana le métis.
- Je voulais juste me montrer poli, fis-je.
- Je veux bien une bierraubeurre, demanda Théo, si tu en as.
- Oui, je t'amène ça.
- Eh ! Fit Drago, tu joues à quoi ?
- Il me propose un verre, je serais bien malpoli de refuser.
- Il te plait toujours autant, remarqua Blaise.
- Quoi ! S'étonna Drago.
- Il en pince pour lui.
- Blaise tais toi, rougit Théo.
- Mais pourquoi lui, grimaça Drago, c'est Potter !
- Et alors ! Je le trouve mignon, gentil et altruiste et en plus il a un joli petit cul. Malheureusement, soupira-t-il, il ne voit que toi.
- N'importe quoi, souffla Drago.
- Il a raison, appuya Blaise, Potter et accro.
- Et moi hétéro.
- Et Thomas c'était quoi ?
- Une erreur monumentale.
- Tiens Théodore, fis-je en lui tendant son verre, je peux t'appeler comme ça ?
- Oui Harry, c'est mon prénom.
- Et moi tu peux m'appeler Blaise, ajouta le métis.
- Vous faites quoi ce soir ?
- Resto et boite de nuit, on va aller draguer, fit Drago.
- Ah ! Je fis déçu, amusez vous bien.
- Toi aussi chez les belettes, tu vas sûrement danser avec belle maman.
Je ne répondis pas, mais je me contentais de grimacer en repensant au Noël précédent. J'avais enchaîné trois danses avec Molly et j'avais dû patienter deux jours avant que l'odeur de son parfum bon marché, me sorte du nez.
- Je vais me changer, fit Drago.
- Je t'accompagne, proposa Blaise.
- Je reste avec Harry, fit Théo en les regardant s'éloigner. Pourquoi tu sors avec Weasley fille si tu es gay ?
- Hein !
- Tu as compris Harry.
- Je l'aime.
- J'aime Drago et pourtant je ne sortirais pas avec lui, il est comme un frère.
- L'habitude sans doute, ma peur d'autre chose.
- Il n'y a pas de honte à être gay, on vit très bien avec.
- "on", le repris-je.
- Je parle de moi surtout, rit il. Tu es bi.
- Bi quoi ?
- Bisexuel.
- Et toi tu es bizarre.
- Et toi tu me plais beaucoup.
- Merci, je rougis.
- Si Drago continu d'être trop bête pour voir que tu existes fais moi signe.
- Tu viens Théo, fit Drago qui venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte.
- J'arrive, joyeux Noël Harry.
- Merci Théo, toi aussi.
La mort dans l'âme, je transplanais au Terrier, les bras chargé de cadeaux. J'eus le droit à l'accueil habituel de Molly où je devais me débattre entre les embrassades et les câlins à n'en plus finir. Ginny se colla à moi tant qu'elle pu et ne me lâcha que lorsqu'une envie pressante se fit sentir.
Je me forçais à sourire et à être enjoué, Drago ne quittait pas mes pensées et je ne pouvais m'empêcher de l'imaginer, une dizaine de filles, pendues à son cou. Je grimaçais en pensant que je risquerais sûrement d'en croiser une demain au moment du petit déjeuner, mon coeur se serra à cette pensée.
- Ça va ? Demanda Hermione.
- Je ne me sens pas dans mon élément.
- Quitte là, plus tu attends, plus ce sera difficile, Ginny m'a parlé de fiançailles.
- Je ne veux pas qu'elle souffre, ni que les Weasley me rejette, ils sont un peu ma famille.
- Ils le comprendront, ils t'aiment et pas seulement parce que tu sors avec leur fille.
- Ce soir c'est mal venu, hein !
- Je ne sais pas Harry, Ron me fait signe de venir, je crois qu'il va me faire sa demande devant tout le monde.
- Je ne veux pas rater ça.
Nous nous s'approchâmes de la table où c'était déroulé le dîner, tous étaient revenus à la demande de Ron. Ginny sûrement dans la confidence, ne cessait de me jeter des œillades énamourées et je palissais à vu d'œil, sentant le piège se refermer sur moi.
Quand Ron fit sa demande officielle, ils furent ballottés de bras en bras essuyant les félicitations de rigueur. Ginny s'approcha de moi et me servit son plus beau sourire. Molly nous regardait, attendrie et je sentis que c'était le moment où jamais, soit j'imitais mon meilleur ami, soit je mettais un terme à cette relation qui selon moi ne menait à rien.
- Ginny, commençais-je, je t'aime beaucoup.
- Oh ! S'emballa Molly en tapant dans ses mains.
- Je t'aime beaucoup, repris-je puisant dans le peu de courage qui me restais, mais nous deux cela ne sera pas possible.
Un silence plana sur l'assemblée. Tous s'étaient attendus à un tas de déclarations, mais sûrement pas à celle-ci. Ginny commença à pleurer sans me lâcher des yeux.
- Mais, fit Molly, tu l'aimes !
- Oui, comme ma petite sœur, pas comme Ron aime Hermione. Je ressens des sentiments pour toi Ginny, mais ils ne sont pas aussi forts qu'au début. Je ne veux pas te mentir en te faisant croire en des choses qui ne se passeront jamais.
- Je comprends, sanglota-t-elle.
- Je suis désolé, ajoutais-je à l'égard de toute la famille, dont Molly qui tentait de consoler sa fille au mieux ?
- Ben ça ! Fit Ron, je ne l'ai pas vu venir.
- Désolé j'ai gâché votre moment à tout les deux.
- T'en fais pas, tu te rends compte Hermione et moi on va se marier.
- Vous allez attendre la fin de vos études ?
- Oui, connaissant Mione elle voudra attendre.
- On en a fait du chemin, soupirais-je.
- Tu ne seras jamais mon beau frère alors.
- Non, mais cela ne change rien, n'est-ce pas ?
- Rien, sourit Ron, j'aurais préféré que ma sœur ne souffre pas, mais bon les sentiments ça ne se commande pas.
- Merci.
25 décembre (mercredi)
L'instant tant attendu, arriva en ce matin de Noël, lorsque déjà attablé devant mon petit déjeuner depuis quelques minutes, j'entendis Drago arriver.
Serait il seul ou accompagné ? Me ferait il l'affront de débarquer avec une de ses conquêtes de la veille ?
Je le vis apparaître seul et je me tordis le cou pour voir si quelqu'un le suivait, rassuré, je saluais le Serpentard et retournais à mes tartines. Le blond se servit son thé et prit place devant moi. Des tas de questions concernant le déroulement de sa soirée me brûlaient les lèvres, mais je ne voulais pas paraître trop curieux, ni lui indiquer que je me souciais de sa vie privée.
Ce fut le blond qui engagea la conversation en premier.
- Potter de quoi as-tu parlé avec Théo hier soir ?
- Ça ne te regarde pas.
- Il t'a dit que tu lui plaisais c'est ça ?
- En quoi cela te regarde ? Tu es jaloux ?
- Il plaisantait, tu t'en es rendu compte n'est-ce pas ? Quand à être jaloux, j'aimerai bien savoir de quoi.
- Et pourquoi se ficherait il de moi ?
- Pour te faire marcher, qui pourrait te trouver à son goût Potter à part ta belette ?
- Tu as toujours les mots pour me faire sentir que je suis un moins que rien, fis-je la voix tremblante, tout le monde n'est pas toi Malefoy, tout le monde n'a pas ton assurance, ta froideur et ta méchanceté.
- C'est la réalité.
- Ce n'est pas parce que pour toi je ne vaux rien que les autres ne me voient pas.
- Comme ta rouquine, rit Drago.
- Laisse là en dehors de ça.
- Je retourne me coucher, cette nuit très prolifique en conquêtes m'a laissé sur les genoux, je suis harassé. Oh ! Au fait, je ne t'ai rien acheté pour Noël.
- Je ne te demande rien, d'ailleurs je n'ai rien pour toi non plus.
- Parfait.
J'attendis qu'il disparaisse et attrapais le petit paquet, que j'avais eut juste le temps de dissimuler à l'arrivée du blond. Je me levais, me dirigeais vers la cheminée et le jetais dans les flammes. Je laissais mes larmes couler et me mis à espérer que les vacances se terminent le plus rapidement possible.