Contrairement à ce que j'avais prévu, je poste le dernier chapitre ce soir. Il est plus court mais j'espère qu'il correspondra à vos attentes. Merci à tous pour vos reviews et vos lectures de chapitres.

CHAPITRE 12

16 août (samedi)

POV Drago

Granger m'avait proposé de venir vivre au Square Grimmaurd en attendant que Harry se réveille, mais j'avais refusé. Vivre auprès de Weasley aurait été pour moi un calvaire de chaque instant et vu la façon dont il avait soufflé à mon refus, je savais qu'il pensait la même chose que moi.

Nous allions le voir chaque jour et on passait notre temps à le regarder dormir. Granger tentait de faire la conversation mais en vain.

J'avais prit l'habitude de m'asseoir près de lui, de passer ma main sur son ventre et de la glisser à même sa peau. J'avais l'impression qu'un échange de magie s'opérait et je ne sais pas si cela se passait dans mon imagination ou si c'était la réalité, mais j'aimais à le croire.

Les pronostics vitaux des Medicomages étaient bons, il semblait que depuis nos visites, l'état de Harry c'était grandement amélioré, Granger semblait insinuer que j'en étais la cause.

Weasley levait les yeux au ciel en soupirant comme un bœuf et secrètement j'espérais que ce soit vrai.

19 août (mardi)

Severus avait ouvert sa cheminée sur le Square Grimmaurd. Cela facilitait mes allées et venues et cela me permettait d'être averti au moindre changement pour Harry.

Aussi quand Granger sorti de la cheminée en s'époussetant, je me levais d'un bond et j'accourais à sa rencontre.

- Harry vient de se réveiller.

- Ils devaient attendre vendredi.

- Il s'est réveillé tout seul.

- On y va.

Le cœur battant le chamade je suivais Granger et m'arrêtais devant la porte de sa chambre.

L'appréhension me bloquait et je devais me faire violence pour ne pas faire demi tour.

Granger entra la première suivit de Weasley et je rentrais à mon tour légèrement en retrait, tellement d'ailleurs que je ne crois pas qu'il m'ait vu.

- Il n'est pas là, fit il déçu.

- Harry ça va ?

- Drago, j'ai rêvé de lui Hermione, j'ai rêvé qu'il était là et qu'il me disait des choses que je voulais entendre. Je croyais avoir senti sa magie.

- Je suis là, murmurais-je.

- Je me suis réveillé pour rien.

- Harry, criais je, je suis là.

- On va vous laisser, sourit Hermione, viens Ron.

- Mais, fit le rouquin.

- Viens, soupira-t-elle.

- Ok, à tout à l'heure Harry.

- Drago, c'est bien toi ?

- Oui, comment vas-tu ?

- Bien je crois, je n'ai pas rêvé tu étais bien là, tout les jours.

- La deuxième semaine oui, j'étais assis près de toi.

- Tu me donnais de ta magie, je l'ai senti.

- Moi aussi, mais je ne savais pas ce que c'était exactement.

- Les bébés vont bien, fit il, je suis désolé de ne pas avoir su prendre soin d'eux.

- Tu as prit soin d'eux Harry, ils sont en pleine forme grâce à toi et grâce à l'amour que tu leur a donné.

- Je crois que ta magie m'a aidé.

- Comment allez vous Harry ? fit le docteur Talbot en entrant dans la chambre, bonjour Mr Malefoy.

- Bien mieux merci.

- Harry croit que ma magie l'a aidé lui et les bébés, dit Drago.

- Nous pensons que vous avez pallié à sa baisse de magie. Les bébés lui en prennent trop et ils se sont servis de la votre permettant ainsi à Harry de régénérer la sienne.

- Je n'avais rien imaginé alors, je sentais quelque chose se passer quand je mettais ma main sur ton ventre, j'avais vraiment l'impression que ma magie passait en toi.

- Vous avez trouvé un moyen de communiquer avec vos enfants.

- En partageant ma magie !

- C'est un moyen de leur montrer que vous tenez à eux.

- Je me sentais apaisé.

- En tout cas cela a permit à Harry de se remettre plus rapidement, je pense que vous pourrez sortir demain après midi mais il faudra faire attention à vous.

- Merci docteur. Maintenant que je vais mieux tu vas repartir Drago ?

- C'est ce que tu veux ?

- Non ! Bien sur que non, mais je ne veux pas de ta pitié.

- Si l'un de nous fait pitié ce n'est pas toi. J'ai jamais rien comprit sans qu'on ne me le dise pas cent fois. Je me suis trop regardé le nombril et j'ai oublié de voir qu'il y avait de jolies choses autour de moi. Des choses qui en valent la peine.

- T'es une vraie plaie toi, sourit il.

- C'est rien de le dire, je vais te laisser te reposer, je repasserais demain matin.

- Drago, pourquoi es tu venu ?

- Parce que Granger m'a prévenu.

- Ah !

- Et parce que je crois que j'ai envie d'essayer, j'ai envie de t'aimer, de vous aimer, fais je en plaçant mes mains sur son ventre.

- Les bébés bougent ! Tu le sens ?

- Oui, répondis je ému.

- Ils réagissent à toi.

- À demain Harry.

- D'accord à demain, je t'aime.

POV Harry

La porte se refermait sur lui et je sentais mes larmes couler le long de mes tempes. Cette fois ce n'était pas des larmes de tristesse mais bien des larmes de joie.

Je posais à mon tour mes mains sur mon ventre et m'endormais le sourire aux lèvres.

17 août (dimanche)

Je sentais qu'on me touchait le front, puis une légère pression sur mes lèvres, acheva de me réveiller.

J'ouvrais les yeux pour me retrouver plongé dans ceux de Drago. Il m'embrassa encore et s'allongea à côté de moi. Je refermais les yeux, puis les rouvrais, espérant ne pas rêver.

Il était toujours là, caressant mon ventre et me regardant amusé.

- Tu es beau au réveil, me fit il.

Ce n'était pas un je t'aime franc et massif, mais jusqu'à maintenant, c'est ce qui s'y rapprochait le plus.

Je me blottissais contre lui en soupirant d'aise, je me sentais enfin à ma place, pour de bon.

POV Drago

J'entrecroisais mes doigts aux siens et je me sentais étrangement bien. Mon cœur s'emballait à son contact, comme déjà auparavant lorsque nos deux corps s'unissaient, comme quand j'appelais cela de la baise et qu'en fait je lui faisais l'amour avec toute la rage et le désespoir dont j'étais capable, comme quand je lui faisais mal alors que j'aurais voulu lui hurler des pardons.

Je me promettais de rattraper le temps perdu, je n'étais pas encore prêts à lui susurrer des je t'aime, mais désormais il devrait compter avec moi dans sa vie.

Je serais présent pour eux, j'aurais ma famille rien qu'à moi, j'élèverais mes enfants en leur donnant l'amour qu'ils méritent. Ils auront ce que je n'ai jamais eu, pour ne pas qu'un jour ils passent à côtés de l'amour de leur vie.

18 octobre (samedi)

Pov Harry

- Drago, réveilles toi.

- Hum, quoi ?

- Je crois que les bébés arrivent.

- Vite, lèves toi, habilles toi, prends ta valise, je préviens tout le monde, vite.

Si je n'avais pas aussi mal, je crois que j'aurais pu rire, tellement c'était drôle de le voir ainsi.

Depuis deux mois, Drago avait emménagé avec moi. La cohabitation c'était avérée difficile au départ, avec Ron, qui après une semaine, retournait vivre au Terrier.

Drago avait reprit ses études, mais il rentrait tous les jours à la maison. De mon côté je préparais la chambre de nos bébés, j'étais sur mon petit nuage. Ma grossesse se déroulait correctement, sans heurts et Drago était très présent, presque étouffant, mais je n'allais pas m'en plaindre.

J'avais revu Théo, mais il refusait toujours de parler à Drago. Il s'était installé en Roumanie où il faisait ses études de Medicomage, depuis le dîner chez moi, lui et Charlie ne s'étaient plus quittés. J'étais heureux pour lui et je m'en voulais toujours de l'avoir fait souffrir.

Drago m'avait aidé à transplaner jusqu'à Ste Mangouste, car ma magie était devenue beaucoup trop instable ces derniers jours. Je refusais de prendre le magicobus car nul doute que j'y accoucherais entre deux clients.

Le docteur Talbot était de garde cette nuit et il me prit en charge tout de suite sous l'œil inquiet de Drago. J'avais peur, mais de le savoir près de moi me réconfortait et me donnait la force de tout supporter.

Je remerciais Merlin que la magie existe, en moins d'une heure et sans douleur, mes deux petits garçons étaient nés. Deux petits blondinets qui n'avaient rien à envier à leur père.

Drago nous trouva tout les trois déjà installés dans ma chambre, j'étais allongé, un bébé dans chaque bras. Il resta un instant sur le pas de la porte à nous observer avant que je m'en aperçoive.

- Ça va ? Me demanda t-il.

- Oui, viens.

- Ils sont beaux.

- Ils te ressemblent.

- Oui, c'est drôle, j'espère qu'ils auront tes yeux.

- Tu veux prendre James ?

- J'ai un peu peur de le faire tomber, grimaça-t-il.

- Tiens, tu lui tiens bien la tête, tu verras ça ira.

- Merci Harry, merci pour m'avoir donné de si beaux enfants, merci pour tout.

- J'ai tellement eu peur d'être seul si tu savais.

- Ne pleurs pas mon ange, je suis là et je ne te laisserais pas, jamais. Je t'aime.

- Si tu savais comme je t'aime, pleurais je de plus belle.

- Viens.

Précautionneusement, il changea le bébé de bras et prit place à mes côtés. Il m'embrassa et essuya mes larmes.

- Je ne veux plus jamais que tu pleures à cause de moi, d'accord ?

- D'accord, reniflais-je.

- Bon, tu es en forme ?

- Pourquoi ?

- Il y a deux générations de Weasley derrière la porte et toutes leurs pièces rapportées qui trépignent de te voir.

- C'est ma famille, soupirais je.

- Oui et c'est ce qu'il y a de plus important.

- Je t'aime.

- Je vous aime.

FIN