L'Harrysistible Pobsession
Tous les personnages appartiennent à J. K. Rowling, je ne suis propriétaire que de cette histoire !
HP/DM
Bonne lecture !
Harry,
Dès maintenant tu vas savoir. C'est fou ce que ton prénom provoque chez moi. Si seulement tu pouvais le comprendre, si seulement tu pouvais ressentir la même chose avec le mien.
Tu sais, il arrive un moment où ce que tu gardes enfouit en toi, cette chose que tu veux oublier, détruire et supprimer de ton âme, il arrive que cela revienne aussi vite que son apparition, et que cela te consume avec autant de douleur que le temps que tu as mis au départ pour l'accepter.
Si je t'écris tout cela, c'est parce que je n'aurais jamais la force de te le dire en face.
Parce que je t'aime Harry Potter. Parce que tu ne sauras jamais qui se cache derrière ces mots.
Hermione Granger replia soigneusement la lettre et se saisie de la suivante
Harry,
Ris de-moi si tu le veux, mais l'action ridiculement féminine de t'envoyer une lettre aussi fleur bleu dévoilant mes sentiments m'a fait du bien… Surtout lorsque je t'ai vu l'ouvrir. Tu as rougis, comme tu fais quand tu es gêné, puis tu m'as cherché du regard, croyant à une blague. Tu n'as jamais pu accepter le fait d'être beau, d'être désiré. C'est ce qui fait ton charme.
En lisant ceci tu passeras une main dans tes cheveux sauvages, tu t'arrêteras subitement en voyant que j'ai deviné avant de voir, tu souriras de la situation pour enfin me chercher encore une fois.
Mais comme toujours tu me verras sans me voir. C'est ce qui m'attriste le plus je pense…
Ron Weasley attrapa la troisième lettre mais attendit sa petite amie, Hermione, avant de l'ouvrir.
« -C'est évident, il s'agit d'un homme, fit-elle remarquer. »
Elle laissa le roux déplier le papier et se plongea dans la troisième lettre.
Harry,
A coup sûr ces lettres doivent commencer à te perturber. Saches en tout cas que ces mots viennent du cœur.
C'est dur de te voir tous les jours en sachant que je n'aurais pas ta présence à mes côtés, ton amour, quel qu'il soit, tourné vers moi. C'est encore plus difficile lorsque mes yeux ne t'aperçoivent pas.
Je te vois venir: ne t'en fais pas, je ne passe pas mon temps à t'observer ! Je sais que tu te sentirais mal. Alors je ne le fais que quelques fois, rarement en fait.
Je crois que t'écrire ces lettres envenime la situation : déjà cela doit t'effrayer et ensuite cela me rend un peu plus dépend de toi à chaque mot, alors que je n'ai (évidemment) même pas de réponse.
« -A part un Poufsouffle, je ne vois pas qui pourrait t'envoyer ce genre de lettre. »
Hermione fit claquer sa langue sous la remarque qu'elle trouvait contre-productive de son petit ami et ramassa la quatrième lettre.
Harry,
Grand Merlin vienne à mon secours, je n'aurai jamais dû commencer à t'envoyer ces lettres. Je vois avec plaisir qu'elles ne t'effrayent pas. En effet, j'arrive à lire de la curiosité sur ton visage ainsi qu'un léger sourire lorsque tu ouvres l'enveloppe. C'est déjà ça…
De mon côté c'est bien sûr complètement différent. Cette correspondance à sens unique me fait souffrir. Je ne te blâme évidemment pas, mais je n'en peux plus…
Peut-être vais-je devoir t'avouer qui je suis, ou tout t'arrêter…
Je ne sais plus quoi faire et l'espoir me poursuit et me hante toujours
Hermione déposa la pénultième lettre avec les autres et le couple reporta son attention sur le destinataire de ces lettres. Harry Potter prit la lettre qui se trouvait près de lui et leur tendit. Il ne déplia pas ses jambes qui étaient plaquées contre son torse, se contentant de dire :
« -C'est la dernière, elle est de ce matin. »
Ron l'attrapa et commença lentement à l'ouvrir.
« -Celle qui t'inquiète ? questionna la rouge et or. »
Pour toute réponse, le brun hocha positivement la tête.
Harry,
Oubliées mes promesses, je ne peux plus continuer sans toi. Il va falloir que tu me pardonnes. Je vais essayer et pour cela, j'ai un plan.
Une lettre très courte par rapport aux autres, mais lourde de sens pour Harry. Il sentait qu'il allait faire quelque chose qui lui ne plairait pas, une chose grave. Harry avait peur et c'était pour cette raison qu'il avait finalement décidé d'expliquer la situation à ses deux meilleurs amis.
Ces derniers semblaient perplexes mais pas autant tracassés que le brun. C'est Hermione qui prit la parole en premier.
« -Tu sais, il va peut-être simplement tenter une approche. Je ne vois pas pourquoi tu as l'air si inquiet. Tu es le Survivant, l'Elu et le Sauveur, tu ne pouvais que te douter que tu recevrais ce genre de lettre. »
Harry se balançait d'avant en arrière frénétiquement, s'attendant à ce genre de question.
« -Oui mais… »
Il passa une main tremblante dans ses cheveux.
« -Là c'est… c'est différent ! »
Il savait pertinemment que cet argument ne tenait pas la route. Mais comment expliquer avec des mots un pressentiment, une peur qui venait du fond de l'âme sans raison ? Cette peur, c'était son instinct qui lui envoyait et Harry avait toujours eu une confiance aveugle en lui. C'était son caractère, une partie de lui, comment le partager avec d'autres ?
« -Hermione a raison, tu ne devrais pas prendre cette lettre avec autant de gravité. Et puis, on est toujours à côté de toi, comment veux-tu qu'il t'arrive quelque chose ? »
Ces mots touchèrent le cœur du brun mais l'inquiétude ne disparut pas.
« -Harry, cette après-midi on va à Pré-au-lard, cela te changera les idées et tu pourras te rendre compte que tu n'as rien à craindre, que nous sommes là. »
Pour accentuer ces dires, Hermione posa calmement une main sur le genou du Survivant. Ce dernier arrêta de bouger et ferma les yeux en soupirant. Ils avaient raison, ils étaient là. Ils avaient toujours été là, jusqu'à la fin où ils étaient sortis indemne. Alors pourquoi craignait-il encore pour sa vie ? Il l'ignorait et c'est certainement ce qui le terrifiait le plus.
OoOoOoOoO
Lorsque Blaise leva les yeux de son magazine de Quidditch hebdomadaire, il découvrit un jeune homme aux cheveux blond mal coiffés, aux traits tirés accompagnés de larges cernes d'une couleur violacé et au regard perdu empreint à une grande lassitude. Son menton reposait lourdement sur le poing de sa main alors que le bras tenait en équilibre sur celui du fauteuil dans lequel il était noblement assis.
Drago Malefoy était fatigué. Fatigué d'une vie sans identité concrète, fatigué de faire le deuil de ses parents, mais surtout fatigué d'espérer alors que c'était parfaitement inutile.
Oui, Drago espérait, ou tout du moins son cœur le faisait à chaque fois qu'il pensait ou qu'il voyait un certain Survivant. Blaise voyait le blond se fermer et mourir doucement en silence. Il avait très vite compris que les sentiments de son ami envers Harry Potter n'étaient pas innocents et voués à s'éteindre.
Le noir soupira silencieusement et reprit sa lecture. Il connaissait Drago, c'était comme son frère. Alors pourquoi n'arrivait-il pas à comprendre ce qu'il se tramait dans la tête du blond ? A moins qu'il ne veuille pas vois que c'était encore plus grave qu'il ne le pensait…
« -Blaise, pose ce foutu magasine, je t'en prie, et vient. »
Sans un regard pour son ami, Drago se leva, prit son sac de cours, et sorti doucement de la Salle Commune, rapidement suivis du noir.
« -Métamorphose ? demanda ce dernier. »
Le blond se contenta d'acquiesçait d'un murmure grave.
En prenant un couloir du troisième étage, les deux Serpentards frissonnèrent légèrement en voyant arriver un petit groupe constituait de trois Gryffondors, dont l'un était le Survivant et les deux autres ses meilleurs amis et couples favoris de Poudlard. Blaise gonfla un peu son torse et se prépara à passer fièrement à côté d'eux. Il s'attendait à ce que Drago en fasse de même, pourtant ce dernier regardait par terre et avait les épaules basses. Le noir en n'aurait bien arrêté de marché, mais décida au dernier moment de continuer.
« -C'est ta dernière visite à Azkaban qui te rend aussi misérable Malefoy ? »
Harry Potter souri narquoisement et parti sans attendre de réponse du blond, devant un Weasley tout aussi goguenard et une Granger vraisemblablement découragée.
« -Qu'est-ce qu'il te prend Dray ? s'enquit le noir quelques mètres plus loin. Tu passes devant les Gryffonds sans réaction et te laisse faire quand Potter te lance une vanne ?
-Ces petits jeux ne me font plus rire, Blaise, voilà tout.
-C'était en plus une très bonne occasion de te rapprocher de lui… ou mieux, de te débarrasser de l'Harrysistible Pobsession !
-Arrête avec ta maladie imaginaire, tu es ridicule ! »
Drago laissa Blaise en plan et accéléra sa marche afin de la finir seul. Blaise ne put s'empêcher de sourire et de se féliciter pour ce merveilleux nom qu'il avait préférait donner à Drago plutôt que d'accepter clairement la vérité. Le noir courut tout de même et le rattrapa.
« -La prochaine qu'il ouvre la bouche…
-Tu la lui ferme en l'embrassant, coupa Blaise. Je sais. Et la prochaine fois qu'il te regarde tu lui saute dessus, et la prochaine fois que vous vous battez tu le prends sur place, et la prochaine fois qu'il t'ignore tu cours vers lui pour le prendre dans tes bras, et…
-Blaise, la ferme.
-J'ai bien retenu mon cours, tu vois ? fit Blaise en souriant de toutes ses dents. »
Le blond grogna et s'engouffra dans la Salle de Métamorphose.
« -Tu sais que c'est déjà joué d'avance j'espère ? Rassure-moi, tu sais que Potter te déteste ? »
Le cœur du blond se serra douloureusement devant cette idée trop réelle pour lui et ne réussit qu'à renvoyer un regard blessé au noir. Blaise savait pertinemment quel effet ce genre de phrase avait sur son ami, mais il lui semblait essentiel de ne le laisser perdre pied.
« -Je suis au courant, Zabini, je te remercie.
-Je dis cela pour toi, murmura le Serpentard. »
OoOoOoOoO
Hermione était en train d'essayer une énième fois de s'arranger les cheveux. Elle n'y prêtait pas plus d'importance que cela avant, mais depuis qu'elle était avec Ron elle faisait attention à elle. Voilà pourquoi elle était dans les toilettes pour dames du bar des Trois Balais en priant pour que son chignon désordonné passe pour un effet de style.
Elle se sourit timidement dans la glace et sorti. A peine eu-t-elle fait deux pas qu'elle se cogna dans ce qu'il semblait être un garçon qui se rendait aux toilettes pour hommes. Elle s'excusa en massant douloureusement son front, mais s'arrêta en reconnaissant la voix du garçon en question :
« -Bien la coiffure. »
Les yeux d'Hermione se rétrécirent et lancèrent un regard noir à Drago Malefoy qui parut offusqué.
« -C'était sincère, dit-il avant d'entrer dans les toilettes. »
Hermione fixa quelques instants la porte qui s'était refermé sur le blond. Elle trouvait que Malefoy était étrange ces derniers temps. Il y a encore peu, elle aurait pu jurer que sa passion favorite, avant même le Quidditch, était de rendre la vie impossible à Harry, Ron et elle. Voilà que maintenant il lui faisait un compliment…
Hermione fit un geste rapide de la main comme pour éloigner ces pensées et se dirigea vers la table sur laquelle Ron était en train de siroter sa bièraubeurre. Lorsqu'il reposa le verre, une jolie petite moustache blanche se dessinait au-dessus de sa bouche. Hermione sourit tendrement devant cette vision et enleva la mousse avec son propre doigt. Ron lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres.
« -Où est Harry ? demanda-t-elle soudainement.
-Tu ne te souviens pas qu'il s'est levé en même temps que toi pour aller aux toilettes ?
-Si, mais… Il n'est pas revenu ?
-Comme tu peux le voir, non. »
Un silence de plusieurs minutes s'installa alors et le couple se remit à penser aux lettres de l'admirateur secret d'Harry et plus particulièrement à la dernière. Celle le mettant en garde.
Lorsque Drago Malefoy sorti des toilettes, Hermione se dit qu'aucun garçon ne pouvait prendre autant de temps que le Serpentard dans une salle d'eau. Ron dû penser la même chose puisqu'il se leva en direction des toilettes et demanda à la brunette de ne pas bouger. Elle attendu une ou deux minutes, qui lui parurent des heures, avant que son petit ami ne revienne enfin.
Le soir même, la rumeur avait fait le tour de tous les élèves de Poudlard : Harry Potter avait disparu.
La suite bientôt ! J'espère que cela vous a plu et vous a donné envie de lire la suite !
Je la posterai dès que je peux