Tout d' abord très bonne année à toutes et à tous. J'espère que vous avez passé un bon réveillon (même si j'ai cru comprendre que pour certaines, ça n'a pas été le cas).
Ensuite bah voilà nouvelle année appelle à nouvelle fic, sortie tout droit de mon esprit embrumé par le sommeil (viens juste de travailler au lendemain d'une grosse soirée de 5heures à 13h30 non stop : les joies des inventaires de fin d'année). Bon le début est assez… Non beaucoup angst mais qui dit que ça ne va pas s'améliorer par la suite au cas où vous avez aimé et me demandez une petite suite ? Voili voilou.
J'ai essayé une autre série ou un autre pairing, mais rien à faire : ce couple m'inspire définitivement… Et contrairement à Yayi, voilà ici la pire manière de commencer la nouvelle année.
« Non ! »
Ce mot prononcé sur un ton ferme et non hésitant avait eu l'effet d'un coup de poignard planté dans mon cœur. Je m'attendais à des explications, un ton un peu plus subtil pour évoquer le refus de mon partenaire. Mais celui-ci avait été dévastateur.
Les larmes que je ne peux plus retenir coulent en continu sur mes joues, se mélangeant à l'eau qui coule sur mon corps dans la douche. Mon refuge, après avoir nagé longuement pour tenter d'oublier ce sentiment d'humiliation, de cruauté envers moi. Pourquoi avait-il fait ça ? Mais pourquoi ?
Qu'avais-je bien pu faire pour recevoir une telle gifle en plein visage ? Pour devoir subir les regards de pitié et d'incompréhension de la part de nos amis réunis pour l'occasion. Ils étaient tous venus pour cette soirée de réveillon : Chin, Kono, Charlie, Kamekona, Max, Lori. Même Grace était présente.
Nous étions ensemble depuis plus d'un an et, même en connaissant l'histoire de son mariage totalement raté avec Rachel, je m'étais dit que ce que nous vivions était suffisamment fort et plein de sens pour qu'un avenir radieux s'annonce devant nous.
Je n'avais jamais été aussi amoureux de toute ma vie. Même pas Catherine. Il était le premier homme avec qui j'entretenais une relation amoureuse et pour moi, ce n'était qu'une évidence : il m'avait définitivement conquis. Maintenant, je l'ai plus que dans la peau cet homme. Il était devenu ma bouée de sauvetage, mon moyen d'apaisement, ma raison de vivre.
Avec lui, j'ai réussi à me calmer. Pour lui, je suis devenu plus ouvert, plus prompt à m'exprimer sur mes sentiments, mes ressentis, tout ce que j'avais sur le cœur. Jamais je ne m'étais autant confié à quelqu'un, même à mon psy que je consulte depuis la trahison de Jenna en Corée. Il en connaît beaucoup plus sur moi que ma propre sœur.
Je pensais lui avoir prouvé à quel point j'avais confiance en lui, combien je l'aimais, combien j'étais désireux de lui apporter tout ce qu'il souhaitait. Il m'avait changé en dix fois mieux et pour cela, je lui en serais éternellement reconnaissant.
Alors pourquoi m'a-t-il dit non ? Pourquoi s'est-il enfui ainsi comme un voleur, une nuit de Saint-Sylvestre juste en prononçant dans un murmure Pardonne-moi. Qu'avais-je fait pour mériter une telle brisure dans mon cœur ? Pourquoi avait-il refusé ma demande en mariage ?
Je cherche désespérément une raison depuis maintenant cinq heures qu'il est parti sans demander son reste. Me laissant seul face aux regards choqués et de pitié de nos amis.
Chin s'était proposé pour rester avec moi cette nuit, mais j'avais refusé catégoriquement. Je n'avais pas besoin de ça, pas ce soir. Je voulais juste être seul. Dès qu'ils sont partis, j'avais laissé parler ma colère à plein régime. Envoyer les cadres où figuraient des photos de nous deux. Fait voler les flûtes de champagne qui n'attendaient qu'à être remplies juste après… Raaaaaahhhhhhhh ! Je n'arrive toujours pas à y croire ! C'est pour cela que je n'avais souhaité personne en ma présence car même si je suis très démonstratif sur le terrain, mes vrais sentiments dans la vie privée ne sont vraiment montrés qu'à Danno… Et Grace quelques fois, quand elle était avec nous pendant un week-end. Alors devant ma seconde famille, je n'étais pas prêt à montrer un tel spectacle de faiblesse et ne surtout pas attirer de la pitié.
J'ignorais les messages, les appels, préférant m'occuper de mon seul ami en ce moment : Jack Daniels. Mais même cet ami me lâcha, me faisant traîner et tituber jusqu'à la cuvette, me faisant rendre tout mon repas. Toutes mes dernières forces me lâchaient peu à peu.
C'est avec grande peine que je me laissais traîner jusqu'à la douche, laissant l'eau couler sur mon corps affaibli par les sanglots, la tristesse et l'humiliation. Je continuais à pleurer sans discontinuer, me fichant totalement de l'eau qui commençait peu à peu à refroidir.
Des raisons plus plausibles que les autres permettant d'expliquer son geste me venaient à l'esprit : m'aurait-il trompé (avec qui ? Quand ? Comment ?) ? Est-ce trop tôt (après tout, il n'a peut-être pas, malgré les années, totalement dirigé son divorce avec Rachel ?) ? Ai-je trop joué avec sa vie au cours de ses différentes enquêtes ? (non je sais qu'il est souvent furieux contre moi- presque tout le temps- mais la colère retombe au bout de quelques heures) ? Ne m'aimait-il pas autant que moi ? (il a beau me le dire souvent, aujourd'hui je pense que c'était du bluff).
Toutes ces raisons me semblaient totalement crédibles et me faisaient tellement mal, causes comme conséquences. D'un nouveau geste rageur, j'envoyais mon poing dans le mur fortement. M'arrachant un cri de douleur. Mais la douleur physique n'était rien comparée à celle morale. Je me laissais tomber à genoux sur le carrelage froid de la douche, laissant l'eau, mes larmes, mon sang et la bague dont je venais de me débarrasser disparaître par le siphon. A la même vitesse que celle qu'avait empruntée mon cœur quand il s'est brisé…
Trois heures avant, à l'aérodrome d'Honolulu :
« Désolé pour le retard, je ne pouvais vraiment pas faire autrement ! »
« Vous êtes excusés, mais la prochaine fois tentez de respecter un peu plus les horaires que nous avions imposés ! »
« Je sais, je sais et vous m'en voyez encore désolé… Mais j'ai eu un empêchement de dernière minute ! »
« Et cet empêchement ne répondrait-il pas au nom de McGarett ? »
« Je ne préfère pas en parler, Madame la Gouverneure ! »
« Je vous l'avais dit que vous auriez du faire ça avant, mais vous n'avez rien voulu entendre ! »
« Je sais… Mais… C'était au-dessus de mes forces ! Je voulais juste qu'il… Qu'il ne me déteste pas encore pour quelques jours ! »
« Je sais, Mr Williams, mais vous savez bien que vous n'avez pas le choix… Bon allons-y ! »
Alors que je montais dans l'avion derrière la gouverneure, je regardais une dernière fois autour de moi. Profitant de l'air non pollué de cette île que j'avais tant haï au début mais qu'une certaine personne m'avait fait apprendre à apprécier à sa juste valeur.
Je sais que maintenant, ce n'est pas l'île qui me haït, mais bien mes amis et mon Steve. Comment puis-je encore l'appeler ainsi, après le regard de douleur et d'incompréhension qu'il m'a lancé quand je lui ai répondu non. Je m'en veux tellement. Mais je n'avais pas le choix ! J'espère juste qu'un jour il réussira à me pardonner ! Mais je sais bien qu'il ne le pourra pas ! Je le connais trop bien pour cela.
Je m'installais dans un fauteuil du jet juste contre un des hublots. Voulant observer cette île que je vois peut-être pour la dernière fois. Laissant derrière moi les deux amours de ma vie, mes amis et une ex-hystérique. Mes pensées ne s'adressaient cependant qu'à une seule et unique personne et je ne cesse de me répéter inlassablement- les larmes déferlant sur mes joues
Pardonnes-moi babe, pardonnes-moi !
Tbc ou pas ?
J'attends vos avis avec impatience…