Titre : My Hero

Warning : T qui tirera peut être légèrement vers le M.

Pairing : Harry/Draco. Couple Homosexuel donc homophobes, merci de passer votre chemin. Je m'en voudrais de choquer vos pauvres petits yeux...

Genre : Humour/Romance (du moins je vais essayer pour le premier)

Nombre de chapitres : à première vue pas plus de 10. Je dirais 9 dont 6 déjà écrits.

Nda : Bonjour à tous, après un long moment passé à me demander si j'allais poster ou non cette histoire je me suis finalement décidée.

C'est marrant, je me rends compte que je n'arrive à écrire que quand il y a quelque chose qui merde dans ma vie. Enfin tant pis... On ne peut pas vivre tout le temps happily ever after n'est-ce pas ?

Du coup j'espère que vous au moins passerez un bon moment à lire cette histoire.

NOTE : Je cherche éventuellement un/une bêta pour me relire sur cette histoire. Si quelqu'un est intéressé(e), merci de me faire signe...


MY HERO

CHAPITRE 1 –Cours magistral

Depuis la guerre contre Voldemort, peu de gens pouvaient prétendre connaître Draco Malfoy. Du moins peu de gens encore en vie... Aux rares personnes qu'il fréquentait, il ne présentait le plus souvent qu'une façade neutre et lisse, héritage combiné d'une éducation sang-pur sorcière et de son travail d'espion.

Parce que oui, Draco Malfoy avait été espion. Et pas pour le mauvais côté bien entendu, flair Malfoy oblige. Quoique pour le flair son père pouvait repasser... Ce dernier avait beau avoir échappé au lynchage anti-mangemorts pour avoir retourné sa veste peu avant la bataille finale, les nombreuses enquêtes le mettant en cause dans le soutient financier du Lord Noir leur avaient coûtées cher après la victoire finale.

Il ne leur restait plus rien en dehors du manoir familial où lui et sa femme continuaient à vivre dans l'attente de jours plus cléments. Mais pour ce qui était des comptes cachés, les actions parallèles et autres marchés secret, plus rien, nada, le néant !

Du coup les Malfoy s'étaient retrouvés face à une nécessité pour le moins inédite depuis les quelques trois cent ans d'existence de leur famille : gagner de l'argent... en employant uniquement (ou presque) des moyens honnêtes. Et, avec un Lucius plus habitué aux trafics d'influences qu'à l'habituel cheminette-boulot-dodo et une Narcissa déboussolée par la confiscation de ses propriétés personnelles (à savoir trois haras espagnols, un château dans le nord-est de la Transylvanie où la famille entretenait toujours de très bon rapport avec les vampires du coin ainsi qu'une superbe propriété au canada pour ne citer que les plus importantes), Draco s'était rapidement retrouvé face à une évidence : c'était à lui et à lui seul de redorer le nom des Malfoy.

Seulement voilà, après des années à souffrir sous le joug d'un mage noir mégalo, le monde sorcier n'était pas franchement pret à pardonner ses serviteurs, et, ce même si ces derniers avaient en fait oeuvré pour le bon côté.

Toutes ses tentatives pour trouver un travail ayant échoué, Draco se tourna donc le plus naturellement du monde vers la seule personne censée qui pourrait le renseigner : son parrain ,Severus Snape, affectueusement surnommé la "chauve-souris des cachots" par des générations d'élèves traumatisés.

Bien entendu ce dernier trouva une solution, et bien entendu Draco fut horrifié, refusa tout net, partit en claquant la porte... et revint quelques jours plus tard pour signer son contrat d'embauche.

La rentrée suivante, Poudlard comptait un nouvel enseignant dans ses rangs et beaucoup d'élèves se demandèrent ce qui avait pu pousser Draco Malfoy, sang pur de son état, héritier d'une grande et puissante famille de l'aristocratie sorcière à remplacer le professeur Binns comme professeur d'histoire de la magie.

Parmi eux, pas un ne connaissait réellement Draco Malfoy qui devint donc l'indifférence même, au regard du fantôme qui l'avait précédé à ce cours.

Mais Draco voulait réussir, ne serait-ce que pour fermer le clapet de tous ceux qui avaient prédis son échec. Il se mit à susciter l'attention des élèves lorsque, au hasard d'une leçon ,leur professeur commença à citer un vague ancêtre qui avait lutté contre la cinquante-et-unième Révolte des Gobelins. Révolte qu'il avait par la suite relaté dans un des ouvrages du manoir que Draco leur lut par bribes (évitant certains passages compromettants pour sa famille) et qui s'avéra rapidement bien plus détaillé et vivant que leur manuel d'histoire.

L'héritier des Malfoy se fit peu à peu à sa nouvelle profession et, à son plus grand étonnement, commença même à tirer une certaine satisfaction de son travail.

On arrivait presque aux vacances de Noel, et Poudlard vivait sa plus grande période de paix et de sérénité depuis la fin de la guerre lorsque le véritable tempérament de Draco se manifesta pour la première fois, à l'issu d'un évènement, a priori banal, mais qui n'allait pas rester sans conséquences...

OOOO

9H05- salle d'histoire de la magie.

On n'était que le lundi matin, et Draco Malfoy était déjà énervé.

Pour qui le connaissait un temps soit peu (sa mère, ses anciens camarades de dortoir ou simplement certains de ses camarades de classe de Poudlard), il aurait été clair que le jeune homme était au bord de l'explosion rien qu'en voyant son visage fermé et le mouvement sec de ses pieds contre le sol alors qu'il faisait les cents pas dans la salle de classe.

Seulement ses élèves ne le connaissaient pas assez pour ça, aussi furent-ils surpris de se retrouver avec un devoir supplémentaire de 20 pouces sur la révolte des nains de Papouasie Nouvelle-Guinée lorsqu'ils rentrèrent dans la salle avec un "inexcusable retard" de 3 minutes... passées en classe de métamorphose qui avait été leur cours précédent.

"Asseyez-vous, aujourd'hui je n'ai pas le temps d'attendre jusqu'à ce que vous daignez enfin vous trouver une place. Crivey, Peakes je ne veux pas vous voir assis l'un à côté de l'autre ! Baddock et Pritchard il en va de même pour vous! Permutez !"

Les quatre élèves, deux Gryffondors et deux Serpentards obéirent sans comprendre ; Dennis alla se placer à côté du premier Serpentard qu'il salua vaguement de la tête, un certain consensus s'étant installé entre les deux maisons depuis la guerre. De plus Malcolm Baddock appréciait la photographie alors Serpentard ou pas...

Draco quant à lui tapait du pied depuis un petit moment déjà. Combien de temps ces incapables allaient-ils encore mettre pour s'installer ?

Puis, au bout d'innombrables raclages de chaises, il rappela l'attention à lui en claquant de la langue.

"Bien, maintenant que le silence est enfin là, nous allons commencer le cours d'aujourd'hui sur les héros du monde sorcier à travers les âges. De Merlin à..." Un trépignement d'impatience passa à travers la classe avant que le nom ne sorte, du bout des lèvres. "Harry Potter... même si je ne sais toujours pas pourquoi ces abrutis du ministère l'ont honoré d'un Ordre de Merlin Première Classe."

La première réaction fut différente pour chacun des 28 élèves que contenait la classe.

Ceux dont les parents travaillaient au ministère firent la moue, conscient que l'impact qu'avait eu Fudge sur la population ternissait toujours le métier de leurs parents ; ceux, choqués qui croyaient que les sang-pur ne connaissaient pas d'autres insultes que fichtre ou sacrebleu et ceux, enfin, qui idolâtraient Harry Potter et qui entrèrent par conséquent dans une rage noire sans se soucier des retombées de leur acte.

Denis Crivey faisait bien entendu parti de ces derniers, et il fut même le premier à se lever pour prendre la défense de son idole adorée.

"Comment osez-vous dire des choses pareilles de celui qui nous a tous sauvés, VOUS N'AVEZ PAS HONTE ?

-Crivey..." Draco marqua une pause, semblant reprendre contenance l'espace d'un instant avant d'exploser. "COMMENT OSEZ-VOUS ME PARLER SUR CE TON PETIT MORVEUX ? CET ABRUTI NE SAVAIT MÊME PAS COMMENT SE SAUVER TOUT SEUL ALORS SAUVER LE MONDE SORCIER VOUS VOULEZ RIRE !

- AH OUI ? N'empêche que VOUS il vous a bien sauvé !"

Les émotions de Draco se succédèrent à une vitesse folle. Choc, stupeur... vite remplacés par une rage sans nom.

"C'EST DE SA FAUTE SI LE FEUDEYMON DE CRABE S'EST RETOURNE CONTRE NOUS !" Attrapant Denis, il se mit à le secouer, faisant valser la tête du pauvre garçon d'avant en arrière comme si le mouvement avait pu la séparer du reste de son corps. "VOUS N'Y CONNAISSEZ RIEN ! MOI JE LUI AI ÉPARGNÉ D'ÊTRE LIVRE DIRECTEMENT A VOLDEMORT, EST-CE QUE J'AI EU UN ORDRE DE MERLIN PREMIÈRE CLASSE ? NON ! A PEINE UN SECONDE CLASSE, ET ENCORE, PARCE QUE GRANGER A INTERCÉDÉ EN MA FAVEUR !

- C'est Weasley-Granger maintenant..." rectifia Ginny machinalement.

Totalement hors de lui, Draco relâcha son élève à demi asphyxié pour faire face au reste de la classe.

"DEGAGEZ ! TOUS !

- Mais monsieur, et le cours... ?" tenta courageusement un Peakes décidément très digne de la maison rouge et or.

"DEHORS !"

Et d'un coup de baguette, 28 élèves abasordis se retrouvèrent sur le pas de la porte de la salle d'histoire de la magie qui claqua violemment dans leurs dos en leur projetant près de mille ans de poussière sur la tête.

OOOO

Quelques heures plus tard, c'est un Malfoy toujours très énervé qui fit irruption dans le bureau du célèbre directeur de Poudlard. Celui-ci l'accueillit de son éternel regard pétillant.

"Bienvenue Draco. Un... ?

- Non merci monsieur, pas de bonbon au citron." coupa le blond qui retint un sourire en voyant la mine déconfite du vieil homme rangeant ses sucreries favorites et pourtant si peu appréciées. Enfin Dumbledore lui fit signe de s'asseoir.

"Draco, je voudrais que nous parlions de l'incident qui a eu lieu tout à l'heure...

- Il n'y a pas eu d'incident." Il roula des yeux. "C'est juste une bande de petits morveux qui ont mis en cause mon autorité et j'ai... quelque peu perdu le contrôle je dois dire."

Les yeux bleus de Dumbledore se plissèrent avec amusement.

"J'ai cru comprendre qu'il s'agissait de la même chose qui vous faisait déjà perdre le contrôle lors de votre scolarité monsieur Malfoy... Est-ce que Harry...

- POTTER..." Draco inspira à fond, forçant ses poings à se décrisper. "...n'a rien à voir là dedans."

Un léger sourire de la part de son vis à vis lui fit comprendre que ce dernier n'était pas dupe. Les étincelles amusées dans son regard semblaient maintenant danser la farandole.

"Ce n'est pas ce que le témoignage commun de vos élèves laisse entendre Draco, je suis désolé. Il me semble plutôt que vous n'avez pas su dépasser le consensus qui vous opposait à Harry durant votre scolarité et que ce dernier empiète aujourd'hui sur votre vie professionnelle au risque de mettre en danger vos élèves.

- JE N'AI JAMAIS MIS EN D..."

L'interruption de Draco fut coupée court par un geste de la main de Dumbledore à nouveau très sérieux.

"Or, monsieur Malfoy... Ces dernières années auraient dû vous rappeler que s'il y a bien une chose sur laquelle je suis intransigeant, c'est bien la sécurité de mes élèves, n'est-ce pas ?" Le jeune homme hocha la tête, se sentant soudain très jeune et vulnérable devant l'éternelle paire de lunette en demi-lune. "Bien ! Dans ce cas tout est réglé. Vous partez demain.

- Partir ? Demain ? " Qu'est-ce que le vieux fou avait encore inventé ?

"Oui. J'ai avancé le stage de formation continue qui devait avoir lieu pendant vos vacances. Vous en profiterez pour vous reposer un peu. Cela devrait vous être profitable..."

Draco ne put retenir un soupir de soulagement en se levant. Un instant il avait cru qu'il allait le renvoyer...

" En revanche que ce soit bien clair Draco... Ce stage de formation est très important et je veux que vous le meniez jusqu'au bout. Dans le cas contraire je me verrai contraint de me séparer de vous bien que vous sembliez faire des merveilles à ce poste, est-ce compris ?" Interloqué, l'héritier Malfoy se contenta d'hocher la tête avant de se faire reconduire jusqu'à l'escalier par un Dumbledore ravi. "Bien, bien. Dans ce cas je vous souhaite de passer un bon stage. Nous nous reverrons à la fin des vacances."

Draco resta un moment planté devant la porte refermée, sceptique. Pourquoi Dumbledore lui avait-il fait cette recommandation au sujet d'un bête stage ? Puis, haussant des épaules, il se remit en route vers ses appartements.

Tout allait bien se passer. Il était de toute façon hors de question qu'il perde son poste pour ça ! Et ce quoiqu'il ait à affronter...


En 1927 mots. Voilà, c'est la fin de ce chapitre. J'espère que vous avez apprécié cette introduction en la matière et que ça vous donnera envie de lire la suite =)