Lost in the Sands of Time

Reviewers anonymes :

nutshell : Oh merci beaucoup ! Très heureuse qu'elle t'ait plu !
Ah je suis contente, encore une personne convertie aux voyage dans le temps ! Yes ! :D Merci pour tous ces compliments !
Gros bisous !
A bientôt !

Guest : Merci à toi de l'avoir lue, sincèrement ! Si tu t'es régalée c'est le principal !
Merci beaucoup ! A bientôt :D

Guest : Haha mais vous privez pas de sommeil comme ça :P Mais merci, ça me touche vraiment ! Oui, Tom est très différent même, mais je ne voyais pas cette romance autrement du coup j'ai bidouillé le truc à ma sauce :D
Vraiment juste merci, c'est top de recevoir des commentaires comme ça !
A bientôt j'espère ! Merci encore !

Note

Voilà donc le dernier bonus écrit, et, il y a de fortes chance pour que ce soit le dernier tout court ! Je vous donne rendez-vous en bas et je vous souhaite une bonne lecture ! :)


Bonus n°2 : Happily Ever After

Ephraïm était greffé à ma jambe depuis quelques heures déjà et je le trainai tel un boulet à travers le salon, attendant le retour de Tom. La neige tombait au-dehors et il me suppliait de le laisser jouer dans le parc. Cela ne faisait que neuf mois que nous avions adopté nos trois petits bouts et Ephraïm avait pu s'épanouir bien plus que je ne l'avais espéré.

Oh bien sûr, il était toujours extrêmement timide dès lors que du monde passait au manoir. Et Merlin savait à quel point du monde y passait. Il s'était ouvert d'une manière si touchante que je n'avais pas vraiment eu le temps de respirer avant de m'y attacher de manière extrême. Je le surprotégeai d'après Tom et il avait peur que j'en fasse un gamin pourri gâté. Vu le caractère d'Eph', il n'y avait aucun risque de ce côté-là.

Il était extrêmement dévoué à son frère et sa sœur. Il manipulait davantage Callidora qu'Elia qui était encore très jeune et étrangement calme. Oh notre petit dernier avait ses moments de caprices et avait un regard si scrutateur que ça en devenait flippant. Mais il était adorable et il… il avait les yeux de Tom ce qui participait à me rendre plus niais que jamais quand je passais du temps avec lui.

J'avais développé si vite un amour indéfectible pour ces trois petites créatures que je m'en trouvais encore étonné. Moins que Tom qui se contentait de m'observer parfois, s'installant dans le fauteuil et regardant avec plaisir Ephraïm tournoyer dans mes pattes quand celui-ci ne voulait plus se concentrer sur les cours que je lui donnais.

Callidora avait pris toute la douceur qu'il était possible de saisir dans cette petite famille hétéroclite. Tom était particulièrement attentif à elle, la trouvant si silencieuse qu'il craignait qu'elle ne parle pas assez de ce dont elle avait besoin. Elle était d'une timidité à toute épreuve mais cachait un tempérament plutôt flamboyant si j'en croyais la manière dont elle était capable d'envoyer paître Eph, pourtant d'un peu plus d'un an son aîné !

Les trois me rendaient tellement niais que je ne savais même plus comment ne pas mourir de honte devant Tom. Hermione avait pris quelques clichés de lui avec les enfants et je n'arrivais pas à en détacher le regard chaque fois que j'empruntais les escaliers du manoir où ils étaient encadrés. L'expression sur son visage…

J'avais retardé ma prise de poste à Poudlard et me contentais d'un travail d'Auror très ponctuel. J'acceptais juste quelques missions parfois. Cela me permettait de quitter au minimum le manoir. Tom avait demandé la permission de recevoir la plupart de ses cours par courrier et de ne se rendre qu'aux cours pratiques de médicomagie. Son directeur n'avait pas hésité une seconde, vu son niveau exceptionnel. J'étais fier de lui. Plus que je ne pouvais le lui exprimer.

Nous nous en étions plus que bien sortis pour le moment, avec l'aide de toute la famille Weasley et de Remus, qui avaient été particulièrement présent, complètement gagas des trois petits arrivants au manoir Potter.

Nous avions tenu à ce que Eph' soit notre héritier magique, quoi qu'il arrive. Nous n'avions pu l'adopter par le sang et nous savions, qu'au fond, ce fait allait finir par poser problème. Il n'avait pas de ressemblance avec nous, blond et les yeux noisette. Alors nous avions simplement déclaré le garçon comme notre héritier, lui transmettant non pas notre sang, mais notre magie. La sienne avait doucement muté et j'avais été surpris de l'entendre parler Fourchelang avec Tom, un matin.

J'étais conscient que ces gamins, à cause de nous, allaient devoir se montrer forts. Parce que la puissance qu'ils dégageaient déjà si jeunes ne présageait rien de bon. Il se pourrait qu'ils deviennent les mages les plus puissants de leur génération vu leur ascendance. Nous contrôlions ça de très près, notant dans un carnet chaque acte de magie accidentelle, chaque mutation dans leur magie encore instable.

De plus, avec notre statut de couple le plus influent de Grande Bretagne, nous étions en permanence convié à des galas, des réceptions et des bals. Notre appui politique était convoité et nous le distillions avec précaution. Tom s'était révélé plutôt doué en matière de stratégie médiatique, laissant nos enfants en dehors de tout ça en nous protégeant au maximum des rumeurs et de la presse à scandale.

Ephraïm tira sur ma manche, m'obligeant à baisser les yeux sur lui.

– Quand est-ce qu'il rentre, Papa ?

– Quand il aura terminé son cours, mon cœur, indiquai-je pour la énième fois.

– Et c'est quand ?

Je soupirai, passant une main dans mes cheveux. J'allais répondre quand je sentis soudain la présence de Tom proche du manoir. Un sourire fleurit, incontrôlable, sur mes lèvres. Raaah ! Je me faisais l'effet d'une femme au foyer attendant le retour de son époux dans ces moments-là !

Ephraïm, étonnamment vif pour son âge, comprit ce que cela signifiait et s'agita autour de moi. J'attrapai ma cape sur le porte-manteau et m'en recouvris. Puis, je saisis mon garçon dans mes bras, le forçant à relâcher ma jambe. Il avait un air mutin qui ne venait clairement pas de moi et qu'il avait sans doute emprunté par mimétisme à mon très cher époux. S'il se mettait à se comporter comme Tom, j'avais du pain sur la planche. Je m'appliquai à l'emmitoufler dans ma cape malgré ses protestations énergiques, ne laissant que sa tête dépasser, contre mon cou.

– Arrête ! m'ordonna-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

– Non, toi, arrête ! Tu ne me donnes pas d'ordre Ephraïm Nathaniel Remus Potter !

– Pourquoi ? bouda-t-il, l'air grognon.

– Parce que je suis ton père, que je suis plus vieux que toi et donc que je suis naturellement plus réfléchi et plus sage, petite tête !

– C'est pas juste ! Moi aussi je veux être plus vieux.

Je tapotai sur sa tête, assez pour que le geste produise un son un peu sourd.

– Tu entends ça ?

Il ronchonna un « oui ».

– Tu sais que ça veut dire ?

– Non.

– Ça sonne creux. Donc ton petit crâne est encore vide de toute expérience. Donc tu es un enfant. Donc tu ne protestes pas quand je donne un ordre. Donc tu as obligation de me laisser te faire des chatouilles en toute circonstance MÊME et SURTOUT quand tu n'as pas envie, lui dis-je avant de lui chatouiller le ventre à travers sa cape.

Il explosa de rire, adorable. Je m'acharnai encore un peu, l'écoutant avec un sourire doux.

– Compris ?

– Oui ! s'exclama-t-il, essoufflé, et j'arrêtai la torture pour aujourd'hui.

Je m'avançai avec ma charge agitée jusqu'à la porte et l'ouvris.

La neige tombait abondamment et de gros flocons commencèrent à parsemer mes cheveux. Je plaçai la tête d'Eph' dans le creux de ma gorge afin qu'il ne prenne pas froid. Il sortit sa petite main de la cape et la plaça paume vers le ciel pour récupérer des flocons, rigolant d'une voix cristalline.

La silhouette de Tom apparut sur le chemin. Sa cape était agitée par le vent et couverte de larges flocons, ainsi que ses cheveux. On aurait pu croire à une apparition hivernale, fantastique et magnifique. Honnêtement, je n'étais pas certain de l'avoir vu aussi beau qu'à ce moment-là. Difficile à estimer quand il m'offrait sa présence charismatique aussi souvent que possible…

– Eh c'est Papa ! hurla Eph' en s'agitant dans mes bras.

– Oui, c'est Papa, soufflai-je, exaspéré, néanmoins proche de son enthousiasme enfantin.

– Est-ce que tu es amoureux de Papa ? demanda-t-il soudain en cessant tout mouvement, le regard fiché sur moi, intensément.

Je baissai le regard sur lui, les yeux ronds. C'était la première fois qu'il me posait cette question.

– Oui, je suis très amoureux de lui, murmurai-je.

– T'es amoureux de nous aussi ?

Et par « nous » je savais qu'il entendait Callie, Elia et lui. J'émis un rire clair.

– Non. Vous, je vous aime aussi mais pas de la même façon. C'est différent.

– Différent parce que vous vous faites plein de bisous sur le bouche ? souleva-t-il avec un air mi-dégoûté, mi-amusé.

Je piquai un fard. Ce gamin allait me tuer.

– Oui, oui c'est ça, balayai-je d'un mouvement de tête, mortifié.

– Tu dois beaucoup l'aimer alors parce que vous le faites très souvent, dit-il d'un ton malicieux.

– Dis donc la crevette, de quoi je me mêle ? ne pus-je m'empêcher de répondre, les yeux ronds.

Je crois que je commençai à connaître mon fils. Et il prenait un malin plaisir à m'embarrasser. Ce n'était pas un Gryffondor. Ça non. Surtout quand il accusait Elia de ses bêtises alors que le pauvre bébé ne savait même pas encore avaler sa purée sans en répandre partout avec un sourire presque provocateur. Serpentard aussi à n'en pas douter. Mais qu'avais-je raté en quelques mois pour me retrouver entouré de petits Serpentards en puissance ?!

Tom arriva à notre hauteur alors qu'Eph' s'était lancé dans le chant d'une petite comptine innocente, feignant d'être adorable. Et au fond, il l'était. J'étais rouge comme une tomate et pas à cause du froid. Tom le remarqua aussitôt. Il se pencha sur son aîné et déposa un baiser sur sa joue. Puis, il m'attrapa derrière la nuque et déposa un baiser sur mes lèvres, peu insistant dû à la présence d'Eph juste en dessous de nos lèvres et qui observait en poussant des cris d'écœurement exagérés.

– Vous vous aimez beaucoup ! dit-il en plantant son regard sur moi et je rougis à nouveau.

– Toi, attends que je me sois occupé de ton cas et tu me supplieras d'arrêter de te chatouiller ! le menaçai-je.

Tom nous lança un regard d'incompréhension et je lui ouvris mes pensées. Il eut le regard flou un instant, sous l'œil intéressé d'Eph'.

– Oh, je vois, dit-il simplement avec un rire.

Puis, il se pencha à nouveau sur Eph' et lui déposa une série de baiser dans les cheveux, un fin sourire aux lèvres.

– C'est bien, mon grand. Continue d'embêter, Papa.

– Ne l'encourage pas. S'il demande… tu-sais-quoi, je te l'envoie direct ! Compris ?

Tu-sais-quoi… la fameuse question qui faisait hurler de rire Ron chaque fois qu'il s'imaginait l'un de nous y répondre. Le fameux : « dis Papa, comment on fait les bébés ? ». Bah… On attend que Tata Hermione les ramène sur notre pallier, mon chéri ! Evidemment…

Tom rentra, déposa sa mallette et Eph' protesta quand nous rentrâmes.

– Eph', demain la tempête sera calmée et tu iras jouer avec ton père dehors, aucun problème. Mais pas aujourd'hui, dis-je fermement, faisant taire ses caprices.

– Je suis fatigué, Ephraïm, demain, c'est promis, appuya Tom en se laissant tomber dans le canapé avec élégance.

– T'es toujours fatigué pour ça et jamais pour parler avec Papa…, ronchonna notre petit diablotin.

La réflexion me fit rougir et plaquer une main sur mon front tandis que Tom se pinçait l'arête du nez, un sourire incontrôlable aux lèvres.

– Parce que j'ai des choses importantes à lui dire, comme le fait que j'étudie beaucoup et que je n'ai pas assez de temps pour vous, ou le fait que je l'aime de tout mon…, commença-t-il avec une pointe d'ironie.

Aussitôt, Ephraïm se boucha les oreilles, m'arrachant un rire nerveux. Tom me lança un regard un peu victorieux et je me laissai tomber près de lui dans le sofa, profitant de sa chaleur sous les cris d'Eph' qui détestait qu'on ne s'occupe pas de lui. Je passai un bras autour de ses épaules, le frictionnant un peu en le sentant gelé de sa petite balade dehors, dans la tempête de neige. Il me sourit et Eph' s'enfuit en voyant que nous n'allions certainement pas céder à sa demande. Un silence anormal régna. Tom et moi échangeâmes un regard suspicieux.

– Laisse, je suis sûr qu'il est juste en train d'embêter Callie.

– Oui ou de peindre le mur comme la dernière fois. Ou de mettre le bazar dans tes notes. Ou encore de déchirer mes livres pour rembourrer les vêtements d'Elia ou de…

Tom plaça une main sur ma bouche et se releva en grognant.

– N'en dis pas plus, je vais voir.

– Je préfère ça oui, lançai-je en me renfonçant dans le sofa, les yeux fermés mais les oreilles attentives.

Un grand silence se fit lorsque les pas de Tom disparurent.

– Eph' lâche ça tout de suite, entendis-je et un sourire victorieux apparut sur mes lèvres.

Un bruit de casse et une onde de choc rougeâtre traversa le salon. J'ouvris juste les yeux lâchant un soupir en voyant Tom revenir, le gamin coincé sous son bras et ma baguette à la main. Les deux étaient totalement ébouriffés et les vêtements de Tom étaient devenus d'une étrange couleur rose très agressive.

– Il jouait avec ceci, expliqua-t-il en agitant ma baguette qui émettait encore des petites étincelles rosées, alors que je me mordais la lèvre pour ne pas hurler de rire.

Il me lança un regard très dissuasif, le même qu'il adressa à Ephraïm qui fila sans demander son reste dès que Tom l'eut lâché.

– C'est un voleur, comme son père, dis-je en haussant les épaules, songeant à cette fois-là où Tom m'avait « emprunté » des livres sur lesquels j'avais placé des enchantements puissants pour éviter justement ce genre de problèmes.

Tom me lança un drôle de regard, de ceux qui me faisaient fondre, et s'autorisa un sourire.

– Il est puni jusqu'au repas et il filera se coucher directement. Il va finir par se blesser. Ta baguette est capricieuse en plus, dit-il en élevant la manche rose de son vêtements au niveau de ses yeux.

– J'essayerai de ne plus la laisser traîner, dis-je en la récupérant alors qu'il me la tendait.

La soirée se déroula naturellement, entre les cris d'Eph', le regard scrutateur absolument flippant d'Elia et la mine adorable de Callie. Celle-ci fut la dernière couchée, Tom la gardant un peu près d'elle le soir pour pallier à ses petites angoisses nocturnes qui étaient plus fréquentes chez elle que chez Eph'.

Il était assis dans le fauteuil et lui racontait des choses à voix basse. Je savais qu'il parlait de moi parce qu'elle levait sur moi de grands yeux remplis des rêves dont l'alimentait Tom. Au bout d'un moment, elle se mit à somnoler et Tom l'installa dans ses bas en se relevant.

– Allez, ma jolie, au lit maintenant, souffla-t-il en l'embrassant.

Je sortis la tête de mon livre, tandis que le feu crépitait. Tom me lança un regard étrange et je me hâtai de refermer mon livre. Yes ! La soirée était à nous une fois Callie couchée. Je me contrôlai pour ne pas avoir l'air trop réjoui. Je le suivis à l'étage et le laissai la border. Il lui déposa un baiser sur le front et sortit. J'entrai à mon tour et murmurai :

– Bonne nuit, princesse.

Elle sourit, les yeux fermés et je déposai un baiser sur son front. Puis je me retirai, fermant la porte à demi. Aussitôt, Tom me happa pour un baiser moins chaste que toute à l'heure. Je tâtonnai jusqu'à ouvrir la porte de nos quartiers. Une immense chambre formait la pièce principale et deux petites dépendants servaient respectivement de salon et de salle de bain spacieuse. Je verrouillai la porte, plaçant un sortilège d'alerte au cas où l'un des petits se réveillait. J'appliquai un sort de silence en plus et pus enfin refermer mes bras autour de Tom.

Il me fit basculer sur le lit.

– Maintenant ? ahanai-je entre deux baisers.

– Ça fait une éternité, grogna-t-il d'une voix rauque.

– Tom, ça ne fait que deux jours.

– Une éternité, c'est bien ce que je disais.

– Et si l'un des petits se réveille ?

– Callie ne se réveille pas avant minuit, ce qui nous laisse environ… trois heures de débauche, murmura-t-il, ses doigts se baladant paresseusement sur mon torse.

– Je t'ai déjà dit que tu la créature la plus irrésistible que j'ai rencontré ? lui demandai-je, faussement sérieux.

– Non, il me semble que c'est moi qui te l'ai dit il y a deux jours.

– Que tu es la créature la plus irrésistible sur Terre ? demandai-je innocemment, le taquinant. Vu ton narcissismes dormant, ça ne m'étonnerait…

Il étouffa mon sourire moqueur d'un baiser, emprisonnant mes lèvres. Il nous dévêtit d'un claquement de doigt et j'eus un rire grave, vite remplacé par un gémissement lorsqu'il plaqua son corps contre le mien, brûlant, parsemant ma gorge de baisers. Je rejetai la tête en arrière. La nuit allait être longue.

Ce n'est que sur les coups de minuit et demi que Tom consentit à se relever de mon corps courbatu. Il déposa une série de baiser sur ma mâchoire et se dirigea droit sur la salle de bain. Je le suivis et, quand je le rejoignis, il était déjà sous le jet d'eau brûlant, semblant savourer cette chaleur quand on savait le temps qu'il faisait dehors. Je le rejoignis et entourai ses hanches de mes bras, posant mon menton sur son épaule. Il sourit.

– Fais attention, Eph' répète les gros mots que tu dis, m'indiqua-t-il au bout d'un moment.

– Ah merde, répondis-je avec un sourire. Je t'assure que c'est un petit démon sous ses allures d'ange. Il comprend tout un peu trop vite, je n'ose même pas imaginer à quel point nous allons devoir être prudents dans les années à venir.

– Mmh… Il a un sacré potentiel, Harry…

– Comme les deux autres. Tu penses qu'on saura gérer ça ? Les protéger au mieux ?

– Si tu es à Poudlard avec eux, même de loin, je pense que ça ira.

– Je ne m'inquiète pas pour Eph'. Ni même pour Elia, il a réussi à faire taire Severus d'un regard la dernière fois… Mais Callie… Elle est tellement douce et adorable.

– Moins que tu ne le crois. Et en grandissant elle aura deux pères, deux frères et des tas d'oncles et de tantes pour veiller sur elle. Aie confiance, elle est douce. Pas fragile.

Je hochai la tête, terminant ma douche en songeant à ce à quoi nous ressemblerions tous ensembles dans une dizaine d'années.

J'entourai ma taille d'une serviette blanche et Tom fit de même quelques minutes plus tard. Je me plantai devant le lavabo et, épuisé, répandis la moitié du dentifrice à côté de ma brosse à dent. Je finis par la coincer entre mes dents, passant une main dans mes cheveux pour les dégager de mon visage. Tom apparut à mes côtés et il essuya d'un revers de main la buée de son côté.

Je lui tendis sa brosse à dent que j'avais plus ou moins réussie à préparer correctement. Il me regarda, moqueur, mais consentit à ne faire aucune remarque. Je me concentrai sur son reflet dans le miroir, me brossant les dents activement pour rejoindre notre lit au plus vite.

Je sursautai violemment lorsqu'un autre reflet apparut derrière nous.

– Ah 'utain 'e 'or'el 'e 'erde (ndla : « ah putain de bordel de merde »), m'exclamai-je, une main sur le cœur.

Tom resta plus calme et me fusilla du regard sous l'afflux d'injures.

Je me hâtai de cracher mon dentifrice dans le lavabo et de me tourner vers Ephraïm qui se tenait dans l'entrée de la salle de bain, couvant dans ses bras une Callidora aux larmes encore brillantes sur ses joues. Il la serrait fort contre lui et je saisis la pensée de Tom

« Ils ont une relation vraiment fusionnelle.»

« Ils ont de qui tenir.»

« Tu crois que c'est un problème ?»

« Non, je crois que c'est une bonne chose au final que nous n'ayons pu adopter Eph' par le sang, au moins si… enfin si leur relation évolue dans un sens plus… intime, ils ne seront pas gênés par un lien de sang. Même magique.»

« Ce serait mal vu quand même.»

Et je sentais que ce n'était pas notre réputation qui l'inquiétait mais bel et bien ce qu'on pouvait faire subir à nos gosses pour ça.

Je m'agenouillai devant Callie et essuyai d'un pouce ses larmes.

– Hey, ma Callie, qu'est-ce qui ne va pas ? murmurai-je, le cœur serré.

Elle ne répondit rien mais ses lèvres tremblèrent et ses larmes redoublèrent. Je n'étais pas hyper-sensible, mais quand elle était comme ça, j'avais juste envie de me rouler en boule dans un coin en la coinçant dans mes bras et de pleurer avec elle. J'avais du mal à supporter de la voir encore malheureuse par moment ou effrayée.

– Elle a fait un cauchemar, m'annonça simplement Ephraïm, les yeux plein de sommeil, mais serrant toujours Callie contre lui.

« Nous les protégerons» lançai-je en pensée, pour conclure l'échange avec Tom et pour me redonner une contenance.

Il hocha la tête et s'agenouilla à son tour devant les deux petits.

– Elle est venue dans ma chambre et elle avait toujours un peu peur alors…, expliqua Eph'.

– Ephraïm, comment as-tu fait pour entrer ? demandai-je soudain.

Tom fronça les sourcils d'étonnement à son tour.

– J'ai juste posé ma main sur la porte et elle s'est ouverte.

– Magie accidentelle, murmura Tom. Ce n'est plus un carnet qu'il va nous falloir, c'est un grimoire entier…

« Il devait vraiment vouloir ouvrir cette porte et pire, nous n'avons même pas entendu les alarmes, il a dû les désactiver inconsciemment. »

« On va vraiment devoir en changer les verrous magiques s'il parvient à les défaire. »

– Allez, venez, dis-je en les guidant tous les deux vers l'immense lit de la chambre.

Tom resta en retrait et s'habilla, enfilant un pantalon en lin et un débardeur. Il sortit un ensemble semblable de mon armoire à vêtement et me le lança à la figure avec un sourire arrogant. Je rattrapai le tout au vol et le remerciai d'un sourire aussi teigneux. En temps normal, nous aurions dormi simplement en caleçon mais là…

Je laissai Tom border les petits au milieu du lit et me changeai à mon tour dans la salle de bain. Quand je les rejoignis, Callie somnolait déjà, blottie contre son frère, lui-même lové contre Tom qui m'observa les rejoindre en silence. Je m'installai de manière à bouger le moins possible le matelas et recouvris tout ce petit monde de couverture.

Le bras de Tom s'étendit par-dessus les enfants jusqu'à saisir ma main que j'avais posée sur Callie. Celle-ci se détacha un peu de son frère et se blottit contre mon torse, les yeux grand ouverts.

– On est là, Princesse, tu peux dormir tranquille, lui dis-je en caressant ses cheveux avec amour.

Encore une nuit à quatre dans le lit. Et Elia allait certainement nous rappeler à son bon souvenir d'ici une heure ou deux. Génial…

« J'ai du mal à croire qu'ils vont grandir un jour» envoyai-je en pensée légère.

Tom continua à me fixer dans les yeux, un sourire aux lèvres.

« Il faudra bien les laisser grandir. Eph' ira à Poudlard d'ici quelques années»

« D'ici six ans Tom, on a le temps de le voir venir»

– Arrêtez de parler, je n'arrive pas à dormir, bougonna soudain Eph'.

Tom baissa les yeux sur lui et remonta brusquement le regard sur moi, bouche bée. Et merde, merde merde… Apparemment nous avions un Légilimens de haute voltige dans la famille.


Blabla de J'

Bon, cette fois je chiale vraiment vraiment, parce que c'est le tout dernier truc que j'ai écrit pour cette fic ! Je ne suis pas certaine de faire encore des bonus parce que je crois qu'au bout d'un moment il faut laisser la fic partir même si j'ai adoré l'écrire ! Après si vraiment vous avez des idées de bonus qui vous tiennent à cœur je ne rechignerai pas à les écrire, au contraire, ça me ferait plaisir ! Mais je veux pas non plus « faire traîner les choses » comme une grosse mélancolique qui arrive pas à lâcher son truc xD

J'espère que ça vous a plu en tout cas ! Je pense que vous avez assez de contenu maintenant pour vous imaginer la vie des trois petits Potter et du couple ! :) Ça me fait bizarre de lâcher mon dernier morceau de texte ici, plus encore qu'en postant l'épilogue puisque je savais qu'il y avait des bonus d'écrits !

Je vous fais vraiment plein de bisous et merci d'avoir suivi cette fic jusqu'au bout du bout du bout !

MERCI !

Lot lot lot lot of LOVE !

Jelyel.

PS : ouais je fais de la propagande, mais n'hésitez pas à me faire un petit coucou sur ma page facebook "Jelyel Fanfictions" (le lien est sur mon profil tout en bas), on a des cookies :D