Ahlala ! Une fois de plus, désolée pour ce temps entre les chapitres, je dois avouer que je n'ai pas vraiment eu beaucoup de temps pour écrire récemment, en bonne partie à cause des révisions du bac... Promis, je me rattraperai pendant les vacances, quand j'aurais passé les épreuves infernales...
Merci beaucoup à tous ceux qui ont reviewé ! C'est grâce à vous que je suis motivée pour continuer à écrire, merci vraiment du fond du coeur !
Chapitre 4 - Diplomatie
Ghinzu - Seaside Friends
"L'équilibre est à mi-chemin entre les deux extrêmes." - Bernard Werber
Pour Rose, ses partenaires étaient comme les cigarettes d'un fumeur de longue date. Un simple produit de consommation, dont elle n'appréciait pas le goût, plus vraiment les effets, mais dont elle était incapable de se passer. Elle se réconfortait parfois en pensant qu'au moins aucune étude n'avait prouvé que le sexe était cancérigène mais cela n'empêchait pas les nausées qui lui venaient quand elle se laissait aller à penser à son addiction et au dégoût que sa faiblesse lui inspirait. Merlin merci, elle n'avait pour le moment pas besoin de penser.
En pilote automatique, elle embrassait le Poufsouffle que Faolán Finnigan lui avait présenté un peu plus tôt dans la soirée - impossible de se rappeler son nom peut-être John, ou Théophile, quelle importance ? Elle passa sa main dans les cheveux du jeune homme; ils étaient rêches, secs comme de la paille. Une fois de plus, quelle importance ? La seule chose qui comptait c'était qu'il comblait ce creux béant qu'elle avait en elle - creux psychologique, n'allez pas vous méprendre. Évidemment il ne ferait bientôt plus l'affaire, c'était toujours ainsi. Mais, pour une nuit ou deux, elle ne se sentirait plus affreusement vide et ça lui suffisait. De toute façon elle lui trouverait facilement un successeur...
Soudain, aussi incongru que cela puisse paraître, c'est un hibou grand duc, d'envergure impressionnante, qui déboula par la fenêtre de la chambre, la tirant de ses pensées et assommant au passage le sujet de celles-ci. Sans même se préoccuper de l'état de santé du jeune homme, la rouquine déchira le haut de l'enveloppe qui lui était destinée et ne put réprimer un sourire amusé en lisant la lettre qu'elle contenait.
Chère Rose,
en tant que membre de ta famille, je considère handicapant de devoir porter ta réputation comme si c'était la mienne. Pourrais-tu s'il te plaît garder tes activités nocturnes secrètes, ou au moins discrètes ?
Amicalement, Lily Luna
Cette lettre n'avait de toute évidence pas été rédigée par sa cousine – cela manquait de « sale catin » et autres gentillesses du genre. Était-elle désespérée au point de demander de l'aide ? Cela promettait d'être amusant. La réponse fut courte.
Hé bien chère cousine, j'ai des conditions. Rendez-vous demain soir, huit heures à la salle de bain des préfets.
Rose.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? Madame a des conditions ? Et puis quoi encore ? Si elle ne veut pas collaborer je me débrouillerais par mes propres moyens ! »
Il y eut un long moment de silence pendant lequel Elysia fusilla sa camarade du regard, avant que celle-ci ne cède.
« Bien, j'irai. Mais je trouve quand même qu'elle abuse. »
Elle arriva au point de rendez-vous pile à l'heure, comme à son habitude, et retrouva son aplomb naturel. La discussion qui allait arriver avait occupé son esprit toute la journée. Quelles étaient les conditions mentionnées dans la lettre ? Et que devait-elle faire si ces conditions ne lui convenaient pas ? Elle n'eut guère le temps de s'en préoccuper d'avantage car Rose arriva, en retard de seulement quelques minutes. Ses cheveux étaient attachés en un chignon flou, qui associé à sa cravate mal nouée et sa jupe froissée lui donnait un air terriblement négligé.
« Mets-toi à l'aise. » se contenta-t-elle de dire en se débarrassant de ses habits un à un, dévoilant ainsi un corps tout de blanc et de courbes, comme volé à la Vénus de Boticelli. Comment pouvait-on paraître si pure en vivant une telle vie de débauche ? Cette question se répétait dans l'esprit de Lily, finissant par se mélanger aux autres troubles qui l'assaillaient, si bien qu'elle eut comme une absence durant une trentaine de secondes, le temps pour son cerveau de se remettre en route. Imitant sa cousine, elle se déshabilla, quoique beaucoup plus pudiquement, tachant au mieux de se cacher derrière ses cheveux. Elle fut soulagée en entrant dans le bassin, dont l'eau bien chaude était recouverte d'une épaisse couche de mousse. Malgré tout, la présence de Rose la rendait nerveuse et elle voulait en finir au plus vite.
« Alors, ces conditions ? »
L'aînée lui adressa un sourire radieux, un brin moqueur, puis répondit.
« Je n'ai pas encore décidé, dit-elle innocemment avant de reprendre hâtivement en voyant le regard de sa jeune cousine. Je ne pouvais quand même pas accepter comme ça sans rien dire !
- Tu aurais dû. »
S'enfonçant un peu dans la mousse, Lily se demanda ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter une cousine pareille. Quelque chose lui disait qu'elle n'avait encore rien vu. Ce qui, malheureusement pour elle était vrai.
« Mh... Mets-toi debout pour voir ! »
Par Merlin, cette fille était absolument sans gène. Toutefois, si c'était le seul moyen de la contenter...
« Voilà, heureuse ? »
Elle avait tant bien que mal réussi à cacher ses seins derrière deux grandes mèches de cheveux, mais celles-ci n'étaient pas assez longue pour atteindre le nuage blond entre ses cuisses et la jeune fille prenait progressivement la teinte d'une tomate particulièrement gorgée de soleil, alors que sa cousine, de ses yeux noisette, parcourait son corps de long en large. Elle atteint l'écarlate quand Rose se décida à ouvrir la bouche à nouveau.
« Sors avec moi !
- Pardon ?
- Je dis, sors avec moi. Aussi longtemps que tu suffira à me satisfaire, et ça ne dépend que de tes efforts, je te serais fidèle, et donc je n'enchaînerais pas les conquêtes.»
Elle expliqua cela en arborant un sourire empli de la fierté qu'elle avait de son raisonnement. Un Serpentard n'aurait pas fait mieux. Néanmoins cela n'eut pas réellement l'effet escompté. Ou peut-être, justement, que si.
« Comment ai-je pu croire un instant que j'arriverai à quoi que ce soit avec toi en parlant ? »
Déception, oui. Froideur surtout. Peut-être était-ce réellement ce que Rose avait cherché.
A peine trois minutes plus tard, Lily était partie en claquant la porte, la laissant seule. Elle se mentait, elle n'avait pas voulu cette dispute. Et pourtant n'avait-elle pas tout fait pour qu'elle arrive ? Elle soupira, lasse de ses propres incohérences.
