J'entends d'ici les cris rageurs, je les ai d'ailleurs déjà bien lus et entendus. Je sais que j'ai beaucoup de retard. Je vous épargnerais les excuses habituelles, boulot, métro, dodo. Je vais prendre maintenant le temps de répondre à vos review. Merci pour elles.

Et si vous ne m'en voulez pas trop, je vous invite à lire ce chapitre. Chapitre qui s'avèrent être le dernier.

Je pensais l'avoir perdu à jamais après avoir égaré la clef USB sur laquelle je l'avais enregistré il y a quelques mois et n'avait pas eu la force de le réécrire.

Après un gros ménage de printemps dans mes cartons, le voici maintenant, entier, corrigé et ultime.

ENJOY.

CHAPITRE 28 : Une photo dans un Journal


Harry entendit le bruit caractéristique de sa cheminée et leva les yeux de son livre. Il était rentré tôt et avait décidé de se mettre à réviser. Assis dans son fauteuil préféré, il réajusta ses lunettes sur son nez et observa son compagnon épousseter ses vêtements.

-Comment s'est passé ta journée, lui demanda-t-il ?

Draco leva la tête vers lui et soupira.

-Comme elle devait se passer. Ce qui est important c'est comment s'est passée TA journée Potter.

Un mince sourire s'étira sur les lèvres du brun qui posa son livre sur la table basse.

-Qu'est ce que tu aimerais entendre ?

-Je constate aisément que tu n'as pas été cloué au pilori.

-En effet, répondit Harry toujours souriant.

Draco s'approcha et s'installa dans le fauteuil en face d'Harry.

-Mais qu'est ce qui te fait sourire comme ça ?

-Toi Draco.

-Moi ? S'étonna le dit blond.

-Oui. Tu es si prévenant, s'en est presque déroutant.

Draco sourit en levant les yeux au ciel.

-Parce que je demande comment s'est passé ta journée ?

-Parce que tu fais passer l'intérêt de ma journée avant l'intérêt de la tienne. Ce qui est plutôt étonnant de la part d'un ex-serpentard.

-Préjugé ! Je suis persuadé que l'art et la manière de disséquer un porc-épic en vu de prélever ses organes n'est pas un sujet que tu qualifierais

-Effectivement, acquiesça Harry en grimaçant, mais je ne vais pas te faire mariner plus longtemps. Ma journée s'est très bien passée. J'appréhendais mais en fait, il ne s'est rien passé personne n'a eu d'habitudes différentes, non, tout comme avant.

-C'est plutôt rassurant. En même temps, l'homosexualité n'est plus si mal vu, on pourrait se marier si on le voulait. Ce qui le serait moins se serait que les gens sachent avec qui tu es.

-Draco...

-Quoi ?

-Arrête. Les gens se moquent d'avec qui je suis.

-Oserais-tu me dire que tu n'as vu aucun journaliste de la Gazette ? Que tu ne t'es pas sentit espionné ou même seulement observé ?

Harry soupira, se leva et vint poser une main sur l'épaule de son compagnon.

-Si bien sur. Et puis quoi ? Je m'en moque Draco. Qui plus est, c'est mon lot quotidien depuis ma première année à Poudlard. Je n'en ai vraiment rien à faire. Et tu ne devrais pas non plus.

-Facile à dire. Tu t'es quand même fait plus encenser que détraquer.

-Déjà ce que tu dis est faux, mais je ne lancerai pas un nouveau débat. Alors tu veux que l'on se cache toute notre vie ?

La tête de Draco tomba dans ses mains et il inspira fortement. Puis, il sortit un parchemin de la poche de son pantalon et la tendit à Harry.

-On n'aura peut-être plus à le faire.

Harry attrapa le parchemin et le déplia. Draco observa les traits de son visage à mesure qu'il lisait la lettre de Justin. Les sourcils du brun se froncèrent et un creux se forma entre eux, puis, comme s'il n'avait jamais été là, disparu et le visage d'Harry redevint impassible.

-On savait que ça risquait d'arriver. Draco...je...je sais que tu ne veux pas que les gens sachent mais il faudra bien que ça arrive un jour ou l'autre. Il est hors de question que l'un de nous aille à Azkaban pour avoir maltraité l'homme qui nous faisait du chantage. Il n'y a qu'une seule solution afin que tout se termine au mieux pour nous.

-Et tu veux faire quoi ? S'écria Draco en se levant brusquement, faisant reculer Harry. Tu veux convoquer une conférence de presse et crier sur tous les toits qu'on baise ensemble ? Tu ne veux pas non plus qu'on envoie une photo à tous les journaux ? On pourrait demander à Granger de la prendre. Ça serait bien non ?

Harry comprenait que Draco soit terrifié à l'idée que le monde apprenne qu'il était l'amant d'Harry Potter. Les gens commenceraient à jaser et des portes pourraient lui être fermées à cause de cela, sans parler du fait qu'ils seraient harcelé sans cesse, mais ça ne durerait qu'un temps et ce n'était pas comme s'ils avaient beaucoup de choix. Cela faisait des mois qu'il essayait de convaincre l'ex-serpentard qu'il n'y avait pas d'autre solution, mais son obstination rendait les choses difficiles et Harry avait besoin d'aller de l'avant.

-Et toi Malfoy ? Qu'est ce que tu me proposes ?

Draco savait que Harry l'appelant par son nom était une promesse de dispute.

-Je ne veux pas me prendre la tête avec toi Harry, dit-il en lui posant une main sur le bras. Je... je voudrais juste que les choses restent comme elles étaient avant.

-Avant quoi? Avant la rentrée ? Avant ma déclaration à la Gazette ? Avant que je ne te trompe ? Avant qu'on sorte de Poudlard ? Avant la Guerre ? Avant quoi Draco ?

-Oh arrête Potter ? Tu sais très bien que je vise rien en particulier ! Mais puisque tu insistes si je pouvais remonter dans le temps, je retournerais bien à Poudlard. A ce moment là, tout était simple, on se prenait au grès de nos envies, on se suçait dans les placard à balai, il n'y avait pas de prise de tête, pas de...de...

-Sentiments ? C'est ça le mot que tu cherches ?

Draco s'appuya contre la table et passa une main dans ses cheveux en grimaçant.

-Non. Non Potter, ce n'est pas le mot que je cherche. Je pensait plutôt à un mot comme conséquence par exemple.

-S'il n' y avait de conséquences c'est peut-être parce que pour toi il n'y avait pas de sentiments.

-Pourquoi on se dispute à propos de ça Potter ?

-Peut-être parce que tu regrettes une époque ou on ne savait pas encore bien ce qu'on ressentait l'un pour l'autre ? Mais s'il n'y a que ça pour te faire plaisir, je peux aller te sucer dans la buanderie ! Ou peut-être que je pourrais te prendre dans une des salles de classe de ton école ? Ou bien que je pourrai de demander de partir ?

Draco savait qu'il avait vexé Harry, ce n'était pas son intention mais ça arrivait à chaque fois qu'il se disputait. Comment faire comprendre à cette imbécile de balafré qu'il était déjà amoureux de lui à Poudlard ? Qu'il l'avait aimé dès leur première nuit ensemble ? Il se rapprocha de lui et l'embrassa. Harry se laissa faire mais ne répondit pas à son baiser. Draco recula et posa son front sur celui d'Harry.

-Combien de temps il te faudra pour comprendre que je ne suis pas un pro en ce qui concerne l'expression de mes sentiments et de mes envies ? Quand bien même nous retournerions en arrière, à l'époque de Poudlard, ça ne changerait rien, mes sentiments pour toi existaient déjà à cette époque là, et les tiens pour moi également. Après, pour me faire tailler une pipe dans la buanderie je ne serais pas contre.

Harry ne répondit pas et un silence pesant s'installa entre eux pendant quelques minutes.

-Qu'est ce que tu attends de moi Harry ?

-Je ne sais pas. Je crois que j'aimerais arrêter de me cacher ?

-Tu crois ?

-Non j'en suis sur. Nous n'avons plus le choix Draco.

-On se sait pas, Justin n'a pas dit qu'il allait tout raconter. Il ne l'a pas fait ses derniers mois. Pourquoi est ce qu'il le ferait maintenant.

-Tu l'as croisé aujourd'hui ?

-Je ne m'en suis pas rendue compte si c'est le cas. Et quand bien même.

-Il a l'air vexé.

-Ça ne serait pas la première fois.

-Draco !

-Quoi ? Est-ce qu'il faut que j'aille faire amende honorable et m'excuser? Tu sais ce qu'il veut ? Moi ! Je... Par Merlin Potter, qu'est ce que tu veux faire ?

Harry retourna s'asseoir dans son fauteuil et Draco le suivit.

-Ce n'est pas comme si nous avions le choix. Nous allons sortir ensemble, sans effusion et les gens commenceront à se poser des questions, et à partir de là nous n'aurons qu'à acquiescer.

Draco, stupéfait, leva les bras au ciel.

-C'est tout ?

-Comment ça, c'est tout ? Qu'est ce que tu voudrais de plus ?

-Je pensais que tu voudrais crever l'abcès. Tout raconter d'un coup.

-Ça ne serait pas médiatique pour toi, ni pour moi d'ailleurs.

-Donc ta super solution ça serait de vivre au grand jour sans donner d'explication ?

-Dois-je tout expliquer tout le temps ? Je ne vais pas passer par la Gazette dès qu'il arrive quelque chose de nouveau dans ma vie.

-C'est toi qui parlait d'aspect médiatique à l'instant !

-Je sais. Je pense vraiment que ça serait la seule chose à faire. Laissons Justin dire et faire ce que bon lui chante et profitons de notre vie. Nous l'avons bien mérité.

-Tous les journalistes d'Angleterre et du monde te suivent à la trace, ils ne tarderont pas à tout deviner.

-Tant mieux. Est ce que je peux t'inviter au restaurant maintenant ?

Draco, surpris, ouvrit de grands yeux, puis se rappela qu'il n'avait pas mangé.

-Ça dépend, répondit-il avec un sourire lubrique.

Harry, qui connaissait ce sourire se risqua tout de même à demander :

-De quoi ?

-Cette petite pipe dans la buanderie ? Je peux l'avoir ?

Harry sourit et se leva avant de tendre la main à son amant. Draco lui pris la main, se leva puis suivit Harry qui l'emmenait hors du salon, passait à côté de la cuisine et ouvrait la porte de la buanderie. Tout en le suivant il sentit son membre grossir dans son pantalon et une délicieuse chaleur s'emparer de lui.

La petite pièce ne comprenait que quelques rangements et une machine à laver moldue contre laquelle Harry plaqua violemment Draco avant de l'embrasser dans le cou. Le blond poussa un gémissement rauque et sa tête bascula en arrière. Son érection avait définitivement du mal à être contenu par son pantalon et elle devenait douloureuse. Harry passa une main dessus.

-Je constate que tu es déjà dur.

-Tu m'excite tellement Potter !

Les deux mains plaquées sur la machine à laver et la tête en arrière, Draco Malfoy se livrait totalement aux caresses de son amant. Il sentit ses mains passer sur ses fesses puis remonter vers sa boucle de ceinture. Il entendit les petits morceaux de fers s'entrechoquer et la perspective des mains et de la bouche de Potter sur son membre douloureusement dur l'excitait encore plus qu'il n'était possible.

Harry défit la braguette de Draco et fit glisser le pantalon ainsi que le boxer noir le long de ses longues jambes. Tandis qu'il observait le pénis rougi par le désir de Draco il sentit son propre membre durcir petit à petit.

-Qu'est ce que tu es beau Malfoy. Je ne me lasserai jamais de te regarder !

-Et de me sucer ? Demanda le blond, les joues rougies, un sourire au coin des lèvres.

-Jamais.

Et joignant les gestes à la paroles, Harry s'accroupit en face de Draco, pris le membre fermement dans sa main et commença de lents mouvements de va et viens. Les yeux fixés sur le visage de son amant, il le regardait ouvrir et fermer la bouche délicatement à chaque gémissement. Il contemplait ses yeux se fermer et se plisser à chaque vague de plaisir.

Une des mains de Draco se détacha de la machine à laver et vint de poser sur la tête d'Harry pour l'intimer à prendre son pénis en bouche. Et Harry s'exécuta. Il referma ses lèvres sur le gland rougie et battant, puis,délicatement fit glisser le membre entier dans sa bouche.

Draco hoqueta légèrement et soupira d'aise en sentant son pénis dans l'antre humide et chaude. Ses doigts se mêlèrent à la chevelure brune et

-Mmm c'est bon, vas-y.

La langue d'Harry le lécha du bas vers le haut, s'attardant sur la fente au goût salé. Par Merlin, qu'il aimait le goût de la bite de Draco !

Sentant que le blond était de plus en plus proche de l'orgasme, il passa ses mains derrière les fesses musclées pour avoir une prise plus ferme et reprit le membre entier de Draco dans sa bouche, jouant avec sa langue, et inspirant profondément pour le faire atteindre le fond de sa gorge.

Draco faillit se tordre en deux et il lâcha sa prise sur la tête d'Harry pour rattraper son équilibre. Ses jambes flageolaient et il sentait tout son corps en sueur. Le pantalon toujours sur les chevilles, les lèvres tremblantes et le front moite, il se laisser submerger par les mouvements de langue et la bouche experte de son amant.

Harry sentit le pénis dans sa bouche se gonfler une dernière fois avant de sentir les minces giclées de sperme atterrir contre le fond de sa langue.

Il releva la tête vers Draco tout en s'essuyant la bouche du revers de la main. Le blond ouvrit les yeux et regarda Harry dans les yeux.

-Je t'aime putin. Je crois que c'est la meilleure pipe que tu m'aies faite.

-Tu dis ça à chaque fois ! Mais maintenant, dit Harry en se relevant et en passant une main sur la bosse de son pantalon, je ne vais pas pouvoir sortir au restaurant dans cet état là.

Draco, qui arrivait tout juste à reprendre une respiration normale sourit.

-Je pourrais peut-être faire quelque chose pour te soulager ?

Harry passa sa main sur le torse de son amant et souleva son t-shirt.

-Je pensais plutôt que c'est toi que je pourrais me faire.

-Oh ! C'est juste que je pensais à t'enlever ton pantalon, te faire asseoir sur cette machine moldue, Merlin sait pourquoi tu tiens à avoir ça, et te sucer au moins aussi bien que ce que tu viens de me faire.

Harry caressa la bosse de son pantalon et soupira.

Draco était toujours en t-shirt, le pantalon sur les chevilles. Voir Harry se caresser l'excitait et il se dit qu'il fallait vraiment qu'il le surprenne un jour en pleine masturbation. L'idée de se toucher en regardant Harry se faire la même chose sans qu'il ne le sache faisait parti de ses grands fantasmes. Ça leur était arrivé quelque fois mais pas depuis très longtemps.

-Et bien je t'en pris, occupe toi de moi, dit Harry en posant ses mains sur ses hanches.

Draco sourit et vient défaire le bouton et la fermeture éclair du pantalon de Harry.

-Pour commencer, je vais t'enlever ton pantalon -Draco fit tomber le pantalon d'Harry et lui retira-, puis, je vais faire pareil avec ton caleçon -et il fit de même-. Puis, je vais poser mes yeux sur ta bite et déglutir de hâte de l'avoir dans ma bouche. Puis, je vais te pousser contre cette monstruosité et te faire asseoir dessus.

Harry s'exécuta et s'assit sur la machine à laver. Draco renfila son pantalon et s'approcha langoureusement du brun puis il repensa a ses précédentes pensées.

-Tu sais quoi Potter, ça me mettrait vraiment en bouche de te regarder te toucher.

Surpris, Harry haussa un sourcil.

-Me toucher ? Demanda-t-il. Comme ça ?

Draco regarda Harry faire glisser une des ses mains le long de son ventre et passer sur ses testicules gonflés.

Il déglutit.

-Oui. Comme ça. Ça m'aide beaucoup à me préparer.

-Oh, dans ce cas, répliqua Harry en rentrant dans son jeu.

Et il massa délicatement ses testicules en gémissant. Draco se sentit durcir à nouveau et s'en voulu d'avoir remis son pantalon. Cela ne l'empêcha pas de tirer les fesses d'Harry au bord de la machine à laver et de l'allonger délicatement.

-Continue à te toucher.

-D'accord, répondit Harry en prenant son pénis dans une de ses mains et en commençant à se masturber délicatement.

La nouvelle lubie de Draco l'excitait énormément, il était surpris et ne s'attendait pas à ce qui allait arriver. Il sentit des mains écarter ses fesses, et sans aucune pudeur il leur facilita la tache. Puis, tandis qu'il s'activait toujours sur son membre durci, il sentit de petits baisers humides passer sur ses testicules provoquant sur leur passage, des milliers de frissons.

Quand les baisers cessèrent il grogna de frustration avant de sentir un muscle humide lécher son intimité. Draco connaissait bien ses pêchés mignons, celui-ci était son préféré.

La langue experte du blond torturait le petit muscle qui n'avait de cesse de se contracter sur lui même, puis, reprenant le contrôle de la situation, et s'en cesser ses caresses linguales, il prit le pénis d'Harry dans sa main et accéléra les mouvements de va et viens.

Les gémissements du brun devinrent des cris, et tout son corps fut traversé de décharges de plaisirs qu'il peinait à contrôler.

Draco délaissa l'anus d'Harry pour prendre son membre dans sa bouche. Deux de ses doigts se dirigèrent vers la bouche d'Harry et celui-ci s'empressa de les lécher et des les sucer. Quand il fut satisfait, Draco, repris ses doigt et les plaça contre l'intimité du brun et les fit pénétrer un à un dans l'antre chaude. Harry se resserra autour de lui et cria encore plus fort. Quand il sentit sa prostate se faire exquisement malmené il gémit le nom de Draco et vint quelques secondes plus tard dans sa bouche.

Quelques minutes plus tard, les deux amants s'embrassaient amoureusement.

-Ça tient toujours pour le restaurant ? demanda Draco entre deux baisers.

-Bien sur, répondit Harry de la même manière.

-Tu m'emmènes où ?

-Tu verras bien.

Harry et Draco s'étaient changés et était désormais dans le centre-ville de Londres. Harry souriait. Il n'y avait rien d'extraordinaire à aller dîner avec son compagnon. Seulement son compagnon n'était pas n'importe qui. Il était Draco Malfoy, dernier héritier de l'une des rares familles de sang-pur, un ex-serpentard orgueilleux et fier à qui il avait fallut plusieurs années avant de réaliser qu'il était amoureux de lui. Après des mois à se cacher et à s'ignorer en public, ils sortaient enfin ensemble. Bien sur il ne se tenait pas la main et n'avait certainement pas prévu d'effusion publique cependant Harry était plus qu'heureux. Ils n'auraient plus besoin de se cacher, ils pourraient aller dîner ensemble, seuls, ou avec des amis. Il pourrait faire des sorties, utiliser leur vrais noms s'ils décidaient de prendre une réservation, laisser tomber les sortilèges de confusion. Ils allaient enfin pouvoir être eux.

-Qu'est qui te fait sourire comme ça Potter ? On dirait une midinette ? C'est moi qui te fait cette effet là ?

Harry rougit.

-Je suis juste heureux qu'on puisse sortir sans avoir à se séparer ou à se cacher. Je suis heureux d'aller dîner avec Draco Malfoy. Pas toi ?

Draco sourit, s'ils avaient était chez Harry, il l'aurait pris dans ses bras.

-Je suis heureux, mais un peu inquiet quand même.

-Tout va bien se passer. Tiens, c'est là.

Harry pointait du doigt un restaurant sorcier qui ressemblait plus à une brasserie de quartier qu'à un grand restaurant.

-Tu vas voir, c'est délicieux, il ne faut pas se fier à l'apparence extérieure.

Les deux hommes entrèrent dans le restaurant et furent installés à une table près de la fenêtre qui donnait sur la rue.

Ils dînèrent en discutant de leur journée de cours et de l'organisation de leur prochain semestre.

Personne ne vint leur faire de remarque et ils n'aperçurent qu'un seul flash au loin dans la rue. Leur dîner fut excellent et ils décidèrent d'aller boire un verre avant de rentrer.

La encore, pas de mauvaise surprise. En sortant du bar, légèrement éméchés, ils tombèrent sur une vieille connaissance.

-Malfoy ?! Potter ?!

Draco jeta un regard noir à Justin.

-Justin.

Le jeune homme, mal à l'aise, hésita, cherchant ses mots.

-Je...

-Je vais parler à ta place, le coupa Harry en passant devant Draco, nous avons bien reçu ta lettre. Cependant, nous n'avons pas tout compris. Il y avait-il une ou des menaces sous-entendues ? Qu'elles sont-elles ? Tu voulais raconter à qui voudrait l'entendre ce que tu sais sur nous ? Mais qui ne le sait pas ? Tu vois, ce n'est pas parce que nous ne le crions pas sur tout les toits que nous le cachons. Tu devrais faire la différence. Je suis vraiment désolé, et je m'excuse platement pour Draco s'il t'a un jour fait de la peine, cependant je n'ai pas l'intention de me faire intimidé par un ex jaloux. Est ce que je suis clair ?

Justin, trop surpris pour répondre quoi que se soit, hocha la tête.

-Bien, je te souhaite une bonne soirée dans ce cas Justin.

-Ouais, appuya Draco, bonne soirée.

Justin observa le couple s'éloigner et entra dans le bar. Il entendit des murmures au cours de la soirée sur des rumeurs qui concerneraient un certain Harry Potter et un certain Draco Malfoy. Personne ne semblait choqué, au contraire, la plupart des gens étaient soit jaloux de l'un, soit de l'autre.

Et Justin se sentit bien bête.

Draco attrapa le bras d'Harry pour le suivre dans son transplanage. Arrivé chez le brun il posa son manteau avant de se souvenir qu'il avait toutes ses affaires chez lui.

-Je vais rentrer dormir chez moi Potter, je n'ai rien préparé pour demain, et j'ai une grosse journée de cours.

-Bien, dit Harry en faisant bouillir de l'eau.

Il reposa la tasse qu'il venait d'attraper et se retourna vers Draco.

-Je sais que ça va peut-être faire beaucoup pour la journée, commença-t-il, mais je me disais, enfin...

Harry cherchait ses mots.

-Accouche Potter.

-Tu pourrais venir vivre ici avec moi.

Draco s'immobilisa.

-Ça serait plus pratique, d'un point de vu logistique étant donné que tu passes déjà presque toutes tes nuits ici.

Toujours sous le choc, Draco regardait Harry s'empêtrait dans ses justifications.

-Enfin, oui ça fait peut-être un peu beaucoup pour aujourd'hui. Ça fait déjà un moment que j'y pensait mais comme, enfin...bref

-D'accord, dit Draco ayant finalement repris ses esprits.

-D'accord ? Répéta Harry.

-Oui. Tu as raison, j'en ai marre de faire les allers-retours. Et puis mon appartement est vraiment petit, il ne correspond pas à mon rang...alors que ta maison...bon...ce n'est pas un manoir, mais je pourrais m'y faire en attendant mieux.

-En attendant mieux ? Tu ne manques pas d'air !

Draco embrassa délicatement Harry.

-Je ramènerai mes affaires demain si ça te va. Ce soir je rentre chez moi, je n'ai vraiment rien de prêt.

-D'accord.

Draco attrapa son manteau et se pencha à l'oreille de son compagnon.

-Ton eau boue.

Et il l'embrassa sur la joue avant de rentrer chez lui par la cheminée.

Harry soupira de bonheur et alla remplir sa théière.

La lendemain matin, Harry ouvrit les yeux et se les frotta du revers de la main. A côté de lui le lit était vide. A partir du lendemain matin suivant il ne se réveillerai plus seul. Draco devait apporter ses affaires le soir-même.

Harry se leva brusquement et sortit de sa chambre en trombe, dévala les escaliers et courut jusqu'à la boîte au lettre, manquant d'arracher la porte d'entrée. Il passa une main dans ses cheveux afin de les écarter de ses yeux et attrapa le journal.

Il n'avait pas prit la peine de s'habiller et ne portait qu'un bas de pyjama il retourna rapidement à l'intérieur en grelottant et ouvrit le journal, appuyé sur la porte d'entrée.

La Une de la Gazette ne mentionnait ni son nom, ni celui de Draco Malfoy. Il tourna les pages, sans tact, manquant de les froisser et cru entendre le journal se plaindre. Finalement, il tomba sur ce qui l'intéressait et fut à la fois soulagé et à déçu.

Dans la rubrique « Faits divers », une petite photo de lui et de Draco attablés au restaurant en train de manger l'intitulé spécifiait :

« Potter et l'héritier Malfoy dînent ensemble au restaurant : affaire ou coup marketing ? »

L'article en lui même ne faisait que trois lignes et n'évoquait aucune relation sentimentale ou même amicale.

Harry ne connaissait pas le journaliste et se doutait que Rita Skeeter n'avait pas encore entendu parler de cette photo, sinon l'article aurait été bien plus long. L'horrible journaliste n'aurait pas manqué un scoop comme celui-ci, et après tout, c'était bien à elle qu'Harry avait fait sa terrible et surprenante révélation quelques mois auparavant. Il était certain qu'elle ne l'avait pas oublié.

Le jeune homme pensa à son compagnon et au fait que celui-ci serait délivré d'un poids en apprenant que personne n'était encore au courant. Lui, aurait bien aimé en finir le plus rapidement possible. Que les journaux s'emparent de leur histoire et qu'ils subissent deux ou trois semaines de surmédiatisation avant qu'un autre scoop ne les éclipse et les laissent enfin retourner à leur vie paisible.

Harry soupira et se dit que de toute les manières, cette histoire de dîner n'en resterait pas là. Justin n'avait pas eu l'air d'avoir l'intention de dire quoi que se soit, et Harry était assez fier de lui par rapport à ça. Il referma le journal, alla le poser sur la table du salon et prépara son petit déjeuner.

-Draco ! Entendit-il derrière lui.

Le jeune homme blond se retourna vers une jeune femme qui courait vers lui. Elle arriva essoufflée devant lui et dut prendre quelques secondes avant de pouvoir parler.

-Et bien Granger ! Tu ne pouvais pas te retenir de me sauter dessus ?

-D'abord maintenant tu devrais m'appeler Weasley ! -Draco tira la langue en signe de dégoût-, et deuxièmement, cela fait bien 30 secondes que je t'appelle mais tu avais l'air dans la lune.

Draco venait juste de sortir de l'un de ses cours de la matinée et avait l'intention de passer sa pause dehors avant de se retrouver enfermé pour trois heures de plus.

-Je veux bien admettre que mon esprit était ailleurs mais ne me demande pas de t'appeler comme les belettes ! Tu es et restera Granger pour moi. Tu avais cours ici aujourd'hui ?

-Oui. Aujourd'hui et pour tous les mardis de l'année et pour le, Granger, je te laisse faire comme bon te semble. Tu es en pause ?

-Vingt minutes. Et toi ?

-Pareil. Je peux rester avec toi ? Demanda la jeune femme en essayant de replacer ses cheveux qui avaient pris le pli du vent.-_Tu vas parler tout le temps ?

-Très drôle !

-Mais je ne rigole pas !

Hermione s'assit sur un banc et tapota l'espace à côté d'elle afin d'inviter Draco à s'asseoir.

-J'ai lu la Gazette ce matin, dis la jeune femme une fois qu'il se soit assis à côté d'elle.

-Comme tous les matins je suppose.

-Oh Draco ! Je parle de la photo de Harry et toi.

-Oui et bien ?

-Vous êtes sortis dîner tous les deux ?

-De toute évidence.

-Vous n'avez pas peur que … ? Enfin, tu sais.

Draco tourna son visage vers elle.

-Qu'on apprenne pour nous ?

Hermione déglutit.

-Oui..., hasarda-t-elle.

Draco soupira.

-Et bien, Saint Potty le mielleux à réussir à me convaincre que le seul moyen d'éviter de voir notre secret révélé au monde par cette idiot d'ex jaloux, serait de le divulguer nous mêmes. En commençant, par exemple, à agir comme un couple ordinaire le ferait. Sans nous cacher.

Hermione hocha la tête.

-C'est la meilleure des choses à faire.

-C'est toi qui me dit ça ? Il y a quelques mois tu voulais lui faire du chantage voire pire !

Elle haussa les épaules.

-Pour une fois, Harry à raison. Vous en êtes à un point où vous ne pouvez plus vivre l'un sans l'autre. Il n'y a plus de raison de le cacher.

Draco repensa à la requête d'Harry la veille au soir et ricana.

-Qu'est ce qui te fait rire ? Demanda la jeune femme.

-Et bien, je trouve ta remarque très synchrone. Juste après que nous soyons rentré du restaurant, Harry m'a demandé d'emménager chez lui.

Hermione stupéfaite tourna la tête vers son ami. Ses joues s'étaient légèrement empourprées et il fixait un point invisible droit devant lui.

-Et ce n'est pas bien ?

-Si, répondit Draco sans bouger, seulement je crois que je n'ai pas l'habitude d'être heureux.

Il tourna la tête vers elle.

-Mais j'aime ça, finit-il par avouer.

Hermione sourit.

_Ça ne rentrera jamais Potter !

_Comment ça ? Tu rigoles ou quoi ? Elle est immense !

_Immense ? Je me demande bien ou tu as grandi pour la trouver immense !

_Dans un placard !

Draco haussa un sourcil.

_Ah oui c'est vrai. Avec le peu de place dont tu disposais, tu devais trouver la tienne gigantesque.

Harry tourna la tête vers son armoire. Jusqu'à présent, il n'en avait utilisé qu'un tiers. Il avait pensé que les petites affaires de Draco rentreraient facilement.

_Il te faudrait une deuxième armoire ? Demanda Harry.

_Si elle fait le double de celle-ci oui !

_Je ne m'étais jamais rendu compte que tu avais tant d'affaire.

_Parce que je ne prenais pas tout en venant chez toi et que si tu veux que je vienne vivre ici je compte bien déballer tous mes cartons qui sont à la cave.

Harry s'appuya contre le dos de Draco et passa ses bras autour de lui.

_On achètera autant d'armoire qu'il faudra.

Draco laissa sa tête retomber tendrement contre celle d'Harry.

FIN


EPILOGUE - ( si vous aimez les fins ouvertes, celles où vous pouvez laisser libre court à votre imagination, ne lisez pas l'épilogue. Pour ceux qui voudrait voir ma vision de leur futur, continuez :) )

Un an après avoir emménagé chez Harry, Draco lui demanda de l'épouser. Cette dernière année avait été agitée, les journalistes s'étaient emparé de leur histoire et, comme l'avait prévu Harry, s'en étaient lassée au bout de quelques semaines. Il leur arrivait encore, sans la rubrique «Faits divers » de publier une photo d'eux, ou de mentionner une quelconque anecdote mais aucun d'eux n'en souffrait.

Un an plus tard, jour pour jour, ils se réunissaient devant leurs amis respectifs, ceux de Draco étant passé de un à trois depuis qu'il ne considérait plus lui-même comme un paria.

La cérémonie fut simple et chaleureuse, à leur image et le clou de la soirée incroyable : Draco Malfoy prit Ronald Weasley dans ses bras. On le soupçonna d'être ivre. Il n'y eu pas de démenti.

Ils ne partirent pas en voyage de noces, préférant s'enfermer dans leur nouvelle maison pour la retaper de la cave au grenier.

Deux ans après leur mariage ils sortirent tous les deux de leurs écoles respectives, fraîchement diplômés.

Harry trouva immédiatement un poste d'auror.

Il fallut trois jours à Draco pour trouver un poste de maître des potions spécialisé en médicomagie.

S'épanouissant dans leur travail, il leur sembla naturel de fonder leur propre famille. Ils firent appel à deux mères porteuses afin qu'elle porte chacune leur enfant. Ils naquirent avec deux ans d'écart. L'aînée, une jolie fillette aux tresses blondes et au nez mutin, appris à voler sur un balai avant de savoir marcher ; le rouge et or lui allèrent très bien au teint durant sa scolarité. Le second, un garçon brun aux yeux verts, devint le premier Serpentard à devenir ministre de la magie.

Lorsqu'on découvrit enfin le moyen d'effacer la marque des ténèbres, Draco refusa.

Hermione fonda son hôpital au bout de cinq ans de carrière et reçu plusieurs prix. Après des années de recherches, elle créa, en collaboration avec Draco Malfoy, une potion pouvant rendre la mémoire suite au sortilège d'oubliettes et retrouva ses parents.

Ron gravit les échelons au ministères et fit partit du conseil très privé du ministre. Il fut l'un des premiers investigateurs à travailler en étroite collaboration avec les services moldus pour la protection de leurs deux mondes.

Ils eurent quatre enfants. Et l'un deux se maria avec Lily Potter-Malfoy.

Blaise devint immensément riche en dirigeant son entreprise d'une main de maître. Il divorça quatre fois, la cinquième fut la bonne.

Luna et Neville se séparèrent au bout de quatre année de mariage, en bons termes. Luna finit sa vie en parcourant le monde au bras d'un naturaliste. Après sa retraite au service du ministère, Neville repartit à Poudlard pour enseigner.

A 50 ans, Harry se vit proposer le prestigieux poste de directeur de Poudlard.

Draco, après avoir inventé des potions révolutionnaires, suivit Harry et ne put s'empêcher de faire du favoritisme pour ses petits-enfants en cours de Potion, s'attirant les foudres de son mari pendant les réunions des professeurs. Il continua ses recherches et ses travaux jusqu'à sa mort.

Harry Potter mourut à l'âge avancé de 98 ans, paisiblement, dans son sommeil. Malgré le soutien de ses amis et de ses enfants, Draco Malfoy le suivit six mois plus tard, de chagrin.


Il a été très difficile pour moi d'écrire cette fin. Elle met un terme à plus de deux ans d'écriture et de pensée. Je mentirais si je disais que je n'ai pas pleuré après avoir fini de corriger ce chapitre.

J'espère que, si vous avez atteint ces mots, vous aurez aimé cette histoire, au moins tout autant que j'ai aimé l'écrire.

Merci pour tous vos encouragements, pour vos petites attentions et pour vos tirages d'oreilles quand ils étaient nécessaires. Merci.

A bientôt j'espère.

Mély