Titre: MiniFictions
Auteure : akaAuroraBorealis
Traductrice : Elizabeth Mary Masen
Rating : -M- Slash
Genre(s) : Romance/Humour
Disclaimers : Sherlock est une série télévisée produite par la BBC et réalisée par Steven Moffat et Mark Gatiss , basée sur l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle. Par conséquent l'auteure et moi-même ne gagnons rien sur ces fanfictions.
Notes : Réponses aux reviews anonymes dans le forum correspondant. Lien vers la VO sur mon profil. Un très grand merci à l'auteur de la VO de m'avoir permis de traduire et publier son recueil. Un peu bizarre soit dit en passant mais c'est du bon bizarre.
I-Le rêve de John
John savait exactement quand le rêve avait commencé. C'était le jour de sa rencontre avec Sherlock dans le labo de Saint Barts. Il avait été brillant et éblouissant, énigmatique et charmant, et, pour être franc, un brin théâtral. Parce que Sherlock, qu'il n'avait jamais rencontré auparavant, lui avait personnellement dit une bonne partie de sa vie, comme ça, à brûle-pourpoint, en repartant en lui faisant un clin d'œil. Pas un signe de la main, pas un « on se voit plus tard », mais un clin d'œil. Le clin d'œil était la cause directe de tous ces rêves.
Dans ce rêve-là, John était assis dans son fauteuil à Baker Street. Il était engoncé dans un chic costume sombre, avec une chemise d'un blanc de glace, quelque chose qui sortait plus de la garde-robe de Sherlock que de la sienne. Et contrairement à son habitude, John fumait une cigarette. En fait, il ne la fumait pas vraiment, il la tenait nonchalamment dans sa main gauche et les volutes de fumée envahissant le salon familier, lui conférèrant une ambiance mystérieuse, mais aussi très prometteuse. Et puis, il le voyait. Sherlock, grand et pale, un brin imbu de lui-même, se rapprochant de lui.
Sherlock portait sa veste d'intérieur en soie la plus défraichie, celle qu'il portait souvent lorsqu'il n'était pas sur une enquête. Même si dans le rêve le bas de pyjama et le t-shirt de Sherlock étaient absents, ainsi John put, à travers ses yeux oniriques, avoir un regard appréciateur sur l'albâtre de ce torse en V, encadrée par le décolleté plongeant de la veste. Autant qu'il put contempler les longs mollets effilés et pourtant musclés, d'autant plus effilés quand, dans le rêve, Sherlock portait des talons de 10 centimètres.
Sherlock s'était maintenant rapproché, baissant les yeux, il irradiait et brulait le peu d'air entre eux, John sentait presque l'atmosphère se charger d'électricité. « Tu sais John, tu n'es pas difficile à comprendre – mais parfois » Il se pencha plus en avant et se rapprochant, finissant par s'asseoir sur les genoux de John et poursuivant : « Je sais exactement ce que tu vas dire – la plupart du temps »
Il embrassa John. Le baiser était bref, juste un arrêt sur ses lèvres, long et doux, mais pourtant recherché. Le cerveau de John bouillait d'un mélange excitant de surprise et de futurs merveilleux, mais il se retrouvait à demi-figé, ensorcelé par Sherlock. Le baiser cessa, John avait la tête qui tourne et la respiration erratique.
« Pourquoi as-tu fais ça ? » demanda-t-il le plus calmement qui le pouvait, encore un peu sonné par l'avance audacieuse mais tellement artistique de son ami et colocataire. Sherlock répondit sur un ton léger et séducteur : « Je me demandais si j'allais apprécier. »
John, les yeux écarquillés par l'espoir et le désir put seulement demander « Et quel est le verdict ? »
Sherlock restait calme, mais ses yeux, assombris par le désir, trahissaient son intérêt : « Je ne sais pas encore. »
Il l'embrassa de nouveau et cette fois John répondit au baiser, sa main prenant la nuque de Sherlock, le rapprochant de lui, pour faire sien ce baiser approfondit qui était une offre à lui seul.
Sherlock recula doucement et avec un sourire désinvolte dit : « C'est encore meilleur quand tu y mets du tien » .Sans explication, il se releva et franchit la porte où il se retourna et s'arrêta, couvant et gardant John sous son emprise d'un regard. Sa veste d'intérieure chatoyait dans la lumière tamisée comme il s'appuyait négligemment contre l'encadrement de la porte.
« Je dois partir pour une enquête. Si tu as besoin de moi, contente-toi de siffler. » Et pour verser un peu d'huile sur le feu qui consumait John il ajouta : « Tu sais comment on siffle, pas vrai John. On rapproche les lèvres et on souffle. »
Ses lèvres se plissèrent involontairement, et même maintenant, au 221B, il se réveillait parfois au son de son propre sifflement résonnant sur les murs de sa chambre. Et parfois, quand le rêve avait été particulièrement réaliste, son sifflement était assez fort pour que Sherlock, qui à côté de lui , dormait comme une masse , se retourne et s'agite .