Titre : Officier et gentleman

Fandom : The Avengers / movieverse

Disclaimer : Joss Whedon, Marvel Studios et Paramount Pictures.

Couple : Tony Stark/Steve Rogers

Rating : PG à R

Résumé : Petits moments intimes entre Tony Stark et Steve Rogers.

Note : Ma toute première ficlet dans ce fandom ! Initialement écrite pour un « Kink meme », mais je sens que d'autres vont suivre tant ces deux-là m'inspirent.


1. Like a virgin

Tony le considère d'un regard brûlant de curiosité par-dessus sa tarte aux pommes. Steve se raidit imperceptiblement sur sa chaise et lance des regards à droite et à gauche, persuadé que tous les clients de cet adorable petit salon de thé parisien ont entendu la question que vient de lui poser le milliardaire. Oh, pas vraiment une question d'ailleurs, plutôt la conclusion logique d'un problème que l'homme à l'armure a dû chercher à résoudre durant plusieurs nuits blanches... Sans doute juste après que Steve le laissait le raccompagner jusqu'au quartier général de SHIELD avant de lui claquer la porte au nez, sans même un petit bisou sur la joue pour se souhaiter bonne nuit.

Un homme tel que Tony, avec ses succès, ses conquêtes, son expérience, attend certainement autre chose de leurs rendez-vous galants que ces dîners romantiques dans les meilleurs restaurants du monde – aux frais de la princesse, ou plutôt de Stark Industries, et Tony entend déjà la douce voix de Pepper lui enjoignant de ne pas faire passer ses rencards pour des frais professionnels (Tony n'a pas vraiment l'urgente nécessité de faire des économies, en revanche il adore voir son ancienne secrétaire lui taper sur les doigts en prenant un air boudeur et renfrogné.)

Steve réprime l'envie de reculer au fond de son siège lorsque son soupirant se penche un peu plus vers lui.

« Alors ?

— Je... n'ai pas très envie de te répondre, hésite le fier capitaine, qui sur le moment n'en mène pas large. Et d'ailleurs, tu sembles très sûr de tes suppositions.

— Oh, il reste encore quelques inconnues dans mon équation. Mais en y réfléchissant bien, et après avoir lu en détail ta biographie non officielle établie par feu notre ami Coulson – un travail titanesque qui a dû lui prendre des années, ce mec te vouait une admiration sans borne et tu sais, je vais finir par être jaloux – bref, après quelques recherches, j'en ai déduit qu'un type qui a dédié ses jeunes années à protéger et servir la patrie avant de passer soixante-dix ans dans un congélateur ne pouvait pas... disons, avoir eu une pratique intensive de la Chose. »

Steve grimace pendant que Tony marque une pause dramatique.

« Il y a aussi un autre détail qui m'a mis la puce à l'oreille, reprend le milliardaire avec un petit rictus.

— Ah, et lequel ?

— Voyons, cela fait quoi, deux mois que nous sortons ensemble ? On se voit régulièrement, en dehors du boulot, je veux dire. Les dîners aux chandelles, les balades en forêt, tout ça c'est sympa et j'apprécie beaucoup nos conversations autour des grands sujets de ce monde...

— Comme celle où tu exposais les moyens les plus rapides de faire monter la tension du Dr Banner ?

— Hé, c'était une étude tout ce qu'il y avait de plus scientifique ! Et laisse-moi finir, veux-tu ? Quoiqu'il en soit, je trouve ta manière de me repousser constamment après chaque rendez-vous de plus en plus suspicieuse. Je reconnais que la galanterie « vieille école » a son charme, mais ça finit par être très, très frustrant. Alors ne restent que trois solutions : soit je ne suis pas ton type – et vu l'impossibilité mathématique de cette hypothèse, nous allons tout de suite l'écarter. Soit tu es hétéro, et pardonne-moi de te dire ça, mais si tu l'es vraiment alors moi je suis le sosie de Roosevelt.

— Tu ne lui ressembles pas du tout.

— Tout à fait exact. Et donc, tu es d'accord avec moi : nous ne pouvons retenir que la troisième et dernière solution.

— Que je suis vierge... murmure Steve dans un souffle angoissé.

— Que tu es puceau, rectifie Tony d'un ton horriblement satisfait. Oh allons, tu n'as pas à être timide. On l'a tous été tôt ou tard. Très tard, en ce qui te concerne... Mais c'est très mignon, tu sais. »

Steve s'enfonce sur la chaise dont les pieds commencent à se tordre dangereusement sous le poids de sa mortification. Une main pleine de sollicitude – et peut-être aussi de convoitise, il ne sait plus trop – se pose sur la sienne.

« Captain America, susurre Tony d'une voix chaude, je serai très honoré de cueillir ta petite fleur. »

Steve regrette amèrement de ne pas porter son masque en ce moment même : il est sûr et certain que son visage est aussi rouge que le slip de Superman.