Bonjour à tous,
Ça faisait longtemps que je n'avais pas écris, et surtout pas de Draymione ;) J'espère que la fic vous plaira :s N'hésitez pas à me laisser des commentaires positifs ou négatifs, j'y répondrais avec plaisir ;)
Disclaimer : Tout appartient à JKR (sauf les persos crées par moi ^^)
Rating : T (pour les thèmes abordés).
Parring : Dm/Hg
En espérant n'avoir rien oublié, je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 1 : Notre nouvelle célébrité.
Comme les rares passants dans la rue, la jeune femme marchait d'un pas empressé. Il faisait certes gris et froid, mais ce n'était pas la seule raison qui la poussait à avancer la tête baissée tout en tenant resserrés les pans de sa veste autour de son visage.
Se promener sur le Chemin de Traverse n'était plus très agréable depuis l'ascension au pouvoir du Seigneur des Ténèbres. Seuls les partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom flânaient la tête haute et sans crainte.
Les autres, les Sang-Mêlé, ou pire, les descendants de Moldus, vivaient sur leurs gardes. Ils n'étaient jamais à l'abri d'une attaque soudaine.
Les survivants de la Grande Guerre, comme elle avait été appelée, étaient peu nombreux et servaient pour la plupart de domestiques. Ce n'était pas un sort enviable, mais certains s'estimaient heureux. Le sort réservé à ceux qui avaient combattu le Seigneur des Ténèbres avait été bien plus cruel...
C'était le cas pour cette Héroïne de Guerre, comme l'appelaient ceux qui avaient combattu, Hermione Granger.
Frissonnante d'effroi à la pensée du sort de cette fille qu'elle avait connue il y a bien des années à Poudlard, la jeune femme pressa davantage le pas lorsqu'elle arriva à hauteur d'un bâtiment très mal famé qui s'étendait sur une large surface de la rue.
Voulant s'écarter au maximum du groupe d'hommes qui se trouvaient attroupés devant l'entrée de la bâtisse, elle percuta quelqu'un qui venait de transplaner.
Les paquets qui lui encombraient les bras se répandirent sur le sol, provoquant une hilarité méprisante des hommes qui patientaient sur le pas de la porte.
— Tu ne pouvais pas faire attention espèce d'idiote ! invectiva l'homme qui avait été bousculé.
— Je suis navrée Monsieur, je vous le jure ! Je ne l'ai pas fait exprès, pardonnez-moi, couina la femme, catastrophée.
Elle n'osa pas lever les yeux de peur d'attirer encore plus les foudres de l'homme. Les personnes comme elle devaient faire profil bas maintenant, car rien ne leur était pardonné. Les Sang-Pur avaient droit de vie ou de mort sur les « vermines » comme ils étaient surnommés depuis la victoire du Seigneur des Ténèbres.
— Dégage, et que je ne te revoie plus, cracha l'homme en la poussant avec le pied.
La malheureuse qui s'était accroupie pour récupérer ses commissions en attrapa encore un peu et s'éclipsa en courant. Son maître la ferait certainement fouetter pour avoir perdu des achats, mais elle préférait s'y risquer plutôt que de désobéir à l'ordre de l'homme qu'elle avait bousculé.
Ce dernier pesta et se redressa fièrement après s'être épousseté avec mépris, comme si le contact avec la femme l'avait souillé, puis il salua le groupe d'homme avant d'entrer dans l'établissement.
La maison « Aux mille plaisirs » était un établissement de luxure haute gamme. Et bien qu'il soit déjà venu dans cet endroit à quelques reprises, c'était pour une raison bien spéciale que Drago Malefoy était là aujourd'hui.
— Bonjour Mylord ! Je suis ravie de vous revoir, fit avec emphase une vieille femme à l'allure extravagante. Vous le savez, j'ai tout ce dont peut rêver un jeune et bel homme tel que vous, dit-elle, enjôleuse.
— J'en doute, répondit laconiquement Malefoy. Je n'ai jamais particulièrement rêvé d'avoir une catin au Sang-de-Bourbe.
— Heu... oui, bien sûr, je ne voulais pas insinuer...
La vieille femme rougit d'embarras et un tremblement quasiment imperceptible lui parcourut le corps. S'il y avait un homme qu'elle ne devait jamais se mettre à dos, c'était lui. La réputation des Malefoy n'était plus à faire, et la sienne particulièrement. On le disait plus cruel que son père encore.
— Peu importe, éluda-t-il d'un vague signe de la main, j'ai entendu dire que vous aviez... comment dire, une célébrité.
— Oh oui, Mylord ! Je vois de qui vous voulez parler, répondit-elle avec un regard cajoleur, ayant retrouvé le naturel de son métier. Si vous permettez, j'en ai pour cinq minutes. Vous pouvez attendre dans ce petit salon privé, vous ne serez pas dérangé, finit-elle en indiquant une petite pièce à l'écart des autres.
Drago Malefoy accepta d'un signe de tête et partit prendre place sur un canapé couvert de velours rouge grenat. Dans l'air flottait, comme souvent dans ce genre d'endroit, une forte odeur d'encens boisés et musqués que Drago avait toujours trouvé trop entêtante. Il se força à l'ignorer malgré sa gêne, et s'empara machinalement de la dernière édition du « The Dark Daily » avant de parcourir des yeux les gros titres. Le principal portait sur la raison pour laquelle il se trouvait ici.
Madame Gigi se frottait les mains. Elle était ravie de cet investissement qui allait déjà lui rapporter un paquet de Gallions ! Elle parcourut à pas vifs et rapprochés les couloirs résonnants des bruits provenant des nombreuses chambres, ne laissant aucun doute sur les activités de l'établissement.
Arrivée à la porte 204, elle toqua sèchement et entra sans attendre.
— Debout feignasse ! Tu as un client ! Alors tu as intérêt à être docile ! Et ne t'avise pas de lui déplaire, tu le regretterais amèrement, cracha madame Gigi qui n'avait plus rien d'affable.
Hermione n'avait nullement besoin qu'on lui dise de se lever. À vrai dire, elle tournait en rond depuis des heures déjà, essayant de trouver n'importe quel moyen de s'échapper de cet enfer ! Elle avait tout essayé, mais sans baguette magique, il était impossible de faire quoi que ce soit. Les sortilèges visant à l'empêcher de sortir étaient bien trop puissants, même venant de cette vieille bique qui la retenait prisonnière ici.
— Jamais je ne serai docile espèce de vieille folle ! Comment pouvez-vous vous imaginer que je puisse vous obéir ?!
— C'est ce qu'on va voir ! Tu sais ce qui t'attend si tu ne conviens pas ? Mais je te préviens, ta mort ne sera pas douce, alors si c'est ce que tu espères, laisse tomber tout de suite. Si mon fils, qui est comme tu le sais, un très proche collaborateur du Maître, ne lui avait pas suggéré de te vendre ici, tu aurais servi d'exemple définitif pour les quelques malheureux rebelles qui font encore parler d'eux ! Alors estime-toi heureuse ! Et si tu ne fais pas un effort, mon fils n'aura plus qu'à te ramener auprès du Maître, et là, tu feras moins la fière ! Tu seras exterminée comme toute la vermine de ton espèce.
La diatribe de la vieille femme l'avait essoufflée. Elle s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et remettre quelques cheveux en place, pour parfaire son chignon pourtant impeccable.
Je vais le chercher maintenant, parce qu'il est mauvais de faire attendre les clients. Alors, fais-toi une beauté avant qu'il n'arrive... Enfin, fais ce que tu peux. Au moins, à défaut d'être belle et désirable, tu es célèbre...
La matrone était sortie sans laisser le temps à Hermione de répondre, et c'était tant mieux. À peine la porte s'était-elle refermée qu'Hermione se laissa tomber sur son lit, les larmes aux yeux. Elle avait été forte pendant plusieurs années, même lorsque des malheurs l'avaient accablée, elle et les siens, mais elle n'y arrivait plus. Comment lutter maintenant ? Elle était seule. Seule, mais pas désarmée se rappela-t-elle soudain, animée par un regain d'énergie.
Elle avait passé la nuit à tailler tant bien que mal le manche de sa brosse en fine pointe, en le frottant inlassablement sur le sol rêche. Elle savait qu'elle ne ferait pas de miracle avec ça, mais au moins, la première personne à s'approcher assez près d'elle ne repartirait pas sans un souvenir d'Hermione Granger !
Alors que des pas approchaient de sa porte, elle fouilla fébrilement sous son matelas à la recherche de l'arme. Lorsqu'elle ressentit le contact rassurant du bois dans sa main, elle se sentit mieux, plus forte, prête à combattre de nouveau, même si une petite voix dans sa tête lui chuchotait que c'était peine perdue.
— Voilà, je vous en prie, prenez tout le temps que vous souhaitez, fit la voix de la maquerelle derrière sa porte.
Hermione se hâta de glisser la brosse sous l'élastique de sa jupe et croisa ses bras sur sa poitrine, le regard buté, prête à accueillir le pervers qui allait pénétrer dans la pièce.
Lorsqu'elle reconnut Drago, ses traits se figèrent d'horreur et de hargne. De tous ses innombrables ennemis, elle n'aurait pas pensé qu'il la détestait au point d'être là, aujourd'hui, à venir lui porter l'ultime humiliation !
— Bonjour Granger !
— Toi !
Hermione sentit la rage s'emparer d'elle. Elle se précipita sur lui et lui martela le torse de coups de poing.
Malefoy la maîtrisa sans trop de peine et se débarrassa d'elle en la poussant sur le lit.
— Ne me dis pas que tu es surprise Granger ! dit-il sans se départir de son air supérieur. Je viens de rentrer d'un long voyage et j'ai appris qu'on avait enfin capturé et mit hors d'état de nuire la Sang-de-Bourbe qui nous causait tant de problèmes depuis si longtemps ! Alors tu comprends bien que j'ai voulu en avoir le cœur net, révéla-t-il, en laissant apparaître un sourire arrogant et méprisant sur ses lèvres fines.
L'espace d'un instant, elle crut revoir le jeune élève de Poudlard qui leur envoyait toujours un sourire goguenard lorsqu'il se moquait d'eux, sauf que malgré ce que les Sang-Pur et partisans disaient, la Grande Guerre avait touché tout le monde, et personne ou presque n'en était ressorti indemne. Elle le voyait bien dans son sourire figé et son regard glacé, que comme elle, il avait perdu l'innocence de la jeunesse.
— Super ! Tu en as le cœur net maintenant, alors tu peux partir !
Malgré son air bravache, Hermione ne se sentait pas rassurée. La haine qu'il lui inspirait lui permettait de ne pas s'écrouler et supplier de la laisser tranquille, mais elle savait qu'elle ne resterait pas forte bien longtemps s'il voulait abuser d'elle.
— Partir ? Je n'ai pas payé une somme pareille pour partir au bout de deux minutes Granger... Mais rassure-toi, tu es toujours aussi laide, et ton sang est toujours aussi souillé, alors je ne suis pas prêt de te toucher, l'informa-t-il avec une grimace de dégoût. Et puis, tu es pressée ? Tu attends sans doute le client comme une bonne professionnelle, mais désolée de te décevoir, je resterai autant que je le souhaite. Parlons donc du bon vieux temps... Où sont les quelques rebelles qu'il reste Granger ?
Contre toute attente, un rire mauvais sortit de la gorge d'Hermione. Et malgré la lueur de colère qui était apparue dans les yeux gris de Malefoy, elle enchaîna :
— Tu es minable Malefoy ! Est-ce que tu crois honnêtement que Voldemort (Malefoy tressaillit imperceptiblement) ne m'a pas interrogée à ce sujet ? Est-ce que tu imagines sincèrement pouvoir tirer de moi le moindre renseignement qui pourrait mener à eux, alors que lui n'a pas pu ? Lorsque j'ai compris que je ne m'échapperais pas cette fois-ci, je me suis jeté un sort d'Oubliettes ! Il n'existe plus rien, et aucune torture n'y changera quoi que ce soit ! Même ton maître l'a compris !
— Pauvre petite Granger... Tu dois te sentir tellement seule, ironisa Malefoy, qui essayait de ne pas céder à la colère. Mais dis-moi, quand tu dis que tu as effacé tes souvenirs, est-ce que tu as aussi effacé le souvenir de ton amoureux ?
D'après le ton que Malefoy avait pris, il semblait sûr d'avoir fait mouche.
— Je t'interdis de parler de lui, hurla Hermione, la rage faisant briller ses yeux. Tu n'es pas digne de ne serait-ce que l'évoquer ! Il était mille fois meilleur que toi et tous ceux de ton espèce ! Lâche, assassin !
Malefoy tiqua sous l'insulte, mais il ne se départit pas de son air narquois.
— Peut-être... Mais en attendant, mon espèce et moi sommes toujours en vie, répliqua Malefoy avec un rictus supérieur. Et puis, comme ça, il a rejoint toute sa famille de rouquins. Après tout, vu qu'il ne reste plus aucun Weasley, ce n'est pas plus mal, je lui ai rendu service, dit-il sans ciller.
Hermione ne riposta pas, elle se contentait de fixer cet être abject en fulminant. Après un moment, elle finit par demander :
— Qu'est-ce que tu veux Malefoy ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu veux juste me tourmenter ? Te moquer de moi ? Tu sais bien que rien qui ne vient de toi ne peut me toucher.
— Ce n'est pourtant pas ce qu'il semble Granger. Tu m'as l'air bien haineuse pour quelqu'un que mes paroles ne touchent pas. C'est d'ailleurs assez amusant. Mais pour tout dire, je venais juste voir la chute de la célèbre Hermione Granger. La seule chose qui me déçoit, c'est que je n'en suis pas la cause, mais bon, je pense que je saurais faire avec.
Malgré la colère qui l'animait, Hermione avait un plan, et elle espérait que Malefoy n'ait pas remarqué ses mouvements. Elle le forçait à parler pour détourner son attention et ainsi récupérer son arme. Depuis qu'il était rentré dans cette chambre, elle ne pensait qu'à ça. Il aurait été plus aisé de l'attaquer par surprise s'il avait voulu la violenter, mais elle n'avait pas le choix.
— Tu rigoles ? Même si j'avais été désarmée en face de toi, tu n'aurais sans doute pas réussi à m'avoir ! Tu as toujours été moins fort que moi en duel, et tu le sais !
Les muscles de la mâchoire de Drago se contractèrent violemment, ce qui laissait à penser qu'il bouillait intérieurement de rage.
— Ah mais je n'aurais pas eu à te capturer Granger, moi, je t'aurais tuée. Et crois-moi, je ne t'aurais pas ratée, asséna-t-il, le regard plus froid que jamais.
Ce qu'Hermione allait tenter était dangereux, mais elle ne voulait pas reculer. Elle avait réussi à agripper son arme, il ne lui restait plus qu'à l'utiliser... Mais pour ça, la distance entre elle et Drago était trop grande. Elle devait le forcer à approcher, et apparemment, la seule façon était de le pousser à bout.
— Eh bien qu'est-ce que tu attends ? Je suis là, désarmée, dans une pièce sans issue ! Pourquoi ne pas me montrer quel brave petit Mangemort tu es ? Ou bien peut-être as-tu peur de me rater ? C'est vrai, après tout, je suis à plus d'un mètre de toi, c'est donc encore possible...
— Je te préviens Granger, la menaça Drago les mâchoires crispées par la colère, ne me pousse pas à bout ! La seule raison pour laquelle je ne te tue pas là, sur place, c'est la même que celle du Seigneur des Ténèbres. Tu ne mérites pas mieux que le sort qui t'est réservé ! Pourrir ici, à satisfaire les plus bas instincts de ceux que tu détestes, je ne vois pas mieux !
Hermione était satisfaite (malgré les paroles de Drago qui résonnaient douloureusement en elle), il était maintenant assez près d'elle pour qu'elle puisse tenter quelque chose. Si elle devait lutter une dernière fois avant d'être tuée, elle était heureuse que c'eût été l'occasion de se venger de Drago Malefoy.
Elle s'assura d'avoir une bonne prise sur la brosse, respira profondément, et visa la carotide.
Elle s'attendait à subir l'impact du coup, mais pas celui-ci. Malefoy avait arrêté son geste avec une rapidité étonnante et l'avait poussée en arrière, après lui avoir tordu le poignet pour qu'elle lâche l'arme.
Il sortit sa baguette et la pointa sur Hermione qui était un peu sonnée, mais surtout désemparée, puis se baissa pour ramasser l'arme.
— Une brosse ? Après tout je comprends, c'est un objet dont tu t'es toujours passée n'est-ce pas ?
Son ton était presque amusé, mais étrangement, il faisait frissonner Hermione.
Qu'allait-il faire ? La tuer ? La torturer ? Elle venait de tenter de l'assassiner, donc quoi qu'il décide de faire, personne ne viendrait à son secours. La seule chose qu'elle regrettait maintenant était de ne pas avoir réussi à le tuer, ou au moins à le blesser !
— Je suppose que Madame Gigi ne va pas être contente quand je lui montrerai ce que sa nouvelle recrue réserve à ses clients, fit-il avec un air faussement navré. J'ignore qu'elle sort elle va te destiner, mais il paraît qu'elle a beaucoup d'imagination !
— Une fois de plus, tu laisses quelqu'un d'autre se charger de la basse besogne, s'exclama Hermione.
— Inutile d'essayer de me pousser de nouveau à bout Granger, je ne me ferai pas avoir deux fois. Je dois m'en aller, j'ai perdu assez de temps comme ça. Alors, adieu Granger.
Son ton était calme, presque courtois ! Il devait tellement jubiler de la voir abaissée à ce niveau qu'il n'éprouvait même pas le besoin de l'insulter, comme il l'avait toujours fait.
Hermione s'autorisa à respirer qu'une fois la porte refermée. Si elle ne se contrôlait pas, elle ferait certainement une crise d'hystérie. La peur avait souvent fait partie de son quotidien, mais cette fois-ci, elle se sentait totalement démunie. Elle commença à compter les secondes et les minutes dans l'expectative de la venue furibonde de la matrone, sursautant à chaque bruit suspect, mais rien ne venait. Elle redouta ensuite la visite d'autres clients, mais une fois de plus, personne n'arriva. L'attente la rendait folle à force d'imaginer tout ce qu'elle pourrait subir pour cet affront.
Il fallut plusieurs heures avant que quelqu'un ne vienne toquer à sa porte. C'était sa patronne.
— Debout sale feignasse ! (c'était apparemment la seule façon pour Madame Gigi d'engager une conversation avec Hermione). Prépare des affaires, tu dégages.
— Pardon ? Hermione hésitait entre l'incrédulité et la terreur.
— Je ne le répéterai pas ! Prends un sac, et mets-y une robe ou deux, un peu de maquillage, tes affaires de toilettes, et attends ici. Tu pars.
— Je pars ? Mais pour aller où ?
Hermione était perdue. Elle aurait tout donné pour quitter cet endroit, mais maintenant que ça allait arriver, elle redoutait plus que tout de savoir pourquoi...
— Arrête de poser des questions. Je t'ai vendue, c'est tout ce que tu as besoin de savoir ! Je t'avais prévenue ! Il te suffisait d'être docile, mais non, tu essayes de tuer mes clients ! Alors il faut bien que je prenne les mesures qui s'imposent. Et n'oublie rien de tes affaires de toilettes, je ne veux pas qu'on pense que mes filles ne sont que des souillons ! Surtout que je parie que tu n'en auras pas d'autres avant longtemps !
C'est avec des gestes fébriles qu'Hermione boucla un petit sac. Ses affaires se comptaient sur les doigts d'une main. D'ailleurs, elle pensa amèrement qu'elle n'avait plus de brosse maintenant, puisque Drago Malefoy l'avait emmenée avec lui.
Elle ne se faisait pas d'idées, la vieille femme lui avait bien dit qu'elle la renverrait auprès de Voldemort... Sa mort arriverait finalement plus tôt qu'elle ne l'avait pensé ces derniers jours.
La matrone s'éclipsa, la laissant seule une dizaine de minutes. Lorsqu'on frappa de nouveau, c'était un homme de grande taille qui se tenait sur l'embrasure de la porte.
— Je m'appelle Noa, je suis chargé de te conduire hors d'ici.
Hermione fit un faible signe de tête et empoigna un peu plus fort son petit sac qui contenait ses affaires.
L'homme lui tendit le bras sans rien dire, mais elle comprit qu'ils allaient transplaner. Elle s'agrippa alors à lui, et tout de suite après, une sensation désagréable se répandit dans son corps. Lorsqu'elle finit par sentir la terre ferme sous ses pieds, elle fut tentée de laisser son estomac se vider, mais à vrai dire, il était trop noué pour ça.
— Voilà, nous sommes arrivés.
Hermione redressa la tête et leva les yeux. Ils se tenaient devant un immense portail en fer forgé qui précédait une allée blanche qui semblait infinie. Lorsqu'elle vit le blason orné de deux gigantesques « M » en lettres gothiques, elle comprit avec effroi qu'elle se trouvait au Manoir Malefoy.
Merci d'avoir lu.
Ps : Je suis connue pour mes très (trop) nombreuses fautes laissées malgré mes nombreuses relectures. Je m'excuse donc par avance pour la gêne occasionnée. N'hésitez pas à me signaler celles qui vous marqueront lol, je les corrigerai rapidement.