Il était une fois Gallifrey...

Sommaire : En somme, une histoire d'amitié entre Ten et Donna, un retour vers le passé pour le Docteur. C'est une courte fic de seulement 3 chapitres.

Disclaimer : Les personnages de Doctor who ne m'appartiennent pas.

Warning : Aucun

beta: Ahaimebété

Premier chapitre

« Donna, Donna, » l'appela-t-il pour la troisième fois. Comme elle ne répondait toujours pas, il la rejoignit à la cuisine.

« Qu'est-ce que vous faites, bon sang ? demanda-t-il.

- Je cherche à manger, il n'y a rien, répondit Donna, mécontente.

- Mais oui il y a des choses.

- Ça fait deux jours que je mange des céréales aux bananes, j'en ai marre! s'exclama-t-elle.

- C'est pas de ma faute si le TARDIS a jeté le reste.

- Parce que c'était périmé ! lui rappela-t-elle. Lorsque vous arrêterez à Cardiff pour le TARDIS, ce serait une bonne idée d'en profiter pour faire des courses.

- Ah ! vous les humains, vous avez toujours faim !

- Est-ce notre faute si nous avons besoin de trois repas par jours ? Et vous les Seigneurs du Temps c'est quoi ? Un repas par semaine ? Si vous mangiez au moins une fois par jour, vous seriez moins maigre !

- Hé, je ne suis pas si maigre ! Et j'ai mangé hier, rectifia le Docteur.

- Deux bananes et du thé n'est pas ce que j'appelle un repas équilibré.

- Ça l'est pour un Seigneur du Temps ! insista-t-il.

- Oui mon œil ! On va faire des courses c'est un ordre ! conclut-elle

- D'accord. Mais d'abord, il y a un vaisseau spatial abandonné pas très loin. Nous pourrions y faire une petite visite, suggéra le Docteur, excité comme un enfant dans une boutique de jouets.

- Après les courses.

- Mais c'est juste à côté ! la supplia le Docteur.

- Après.

- Trop tard, avoua-t-il, ayant déjà entré les coordonnées.

- Je vous déteste.

- Mais non, vous m'aimez bien ! »

Ils atterrirent dans un vaste corridor poussiéreux. Donna remarqua une étrange odeur, mais, au moins, c'était respirable. S'il y avait du danger, le Docteur l'aurait su. Du moins, elle l'espérait. Ils avancèrent avec précaution. C'était sombre, malgré les lumières de secours, et il faisait horriblement froid.

Le Docteur essayait de trouver le contrôle de l'alimentation principale du vaisseau, pour faire un peu de lumières. Peut-être avait-il froid lui aussi ? Ce serait une première ! Il ne lui dirait pas. Monsieur le Seigneur du Temps était au dessus de tout ça. La faim, la fatigue, la maladie et l'inconfort ne le concernaient pas ! Ils continuèrent à avancer à travers les boyaux tortueux du vaisseau. Donna ne pouvait s'empêcher de grelotter, mais elle ne dit rien. Le Docteur allait lui répondre que ce n'était rien comparé au vide de l'espace !

« Il fait combien bon sang ? demanda-t-elle, n'y tenant plus.

- Autour de moins dix. Pourquoi ?

- Pour rien ! »

Ils aboutirent à une salle plus vaste, et heureusement, un peu plus chaude. Bien que toujours trop froide, selon Donna. Le Docteur examina ce qui semblait être la console. Donna marcha un peu pour se réchauffer. Il réussit à rétablir le courant, donc la lumière et le chauffage, au grand soulagement de Donna. Puis, ils continuèrent leur exploration. Après un certain temps, Donna remarqua de nouveau cette odeur. Elle semblait plus forte maintenant qu'il faisait plus chaud. Elle ne pouvait la comparer à rien, mais ça semblait chimique.

« Quelle est cette odeur ? demanda-t-elle au Docteur.

- Je ne sais pas, » lui répondit-il, d'un air lointain, comme si quelque chose d'autre attirait son attention.

Il se dirigea vers le corridor de droite. Il ne lui portait aucune attention. Elle fronça les sourcils. C'était plutôt étrange. Il n'était pas dans son état normal.

« Retournons au TARDIS, Docteur. Je n'aime pas cet endroit, avoua-t-elle.

- Pas encore, » répondit-il, du même air étrange.

Un mouvement sur sa gauche attira son attention et elle reconnu son grand-père.

« Grand-Père ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je suis venu chercher du thé. Je retourne sur la colline, tu viens avec moi ? » demanda-t-il.

Donna remarqua qu'elle n'était plus dans un vaisseau abandonné, mais chez elle. C'était trop étrange.

« Non, elle reste avec moi. Elle va m'aider à faire le ménage, » insista sa mère, contrariée.

C'était bien elle, pas de doute.

« Ah, maman !

- Arrête de râler. Je fais tout dans cette maison. »

Elle aida sa mère contre son gré, et le plus rapidement possible. Elle voulait aller sur la colline avec son grand-père. Sa mère la remercia de son aide, étrange, elle ne la remerciait jamais. Elle rejoignit enfin son grand-père. Il lui parlait des planètes et des étoiles qu'il voyait, et elle lui parlait de ses voyages avec le Docteur, le seul à qui elle pouvait en parler.

Elle se rappela soudainement qu'elle était sensé être avec lui, dans un vaisseau abandonné. Au même moment, sa mère les appela pour qu'ils viennent manger. Elle avait fait un rosbif tendre qui avait l'air délicieux, et elle semblait heureuse. Depuis quand sa mère cuisinait ? Et avec le sourire en plus ? Cela n'avait aucun sens. Ils mangèrent en famille et grand-père vida son assiette, même les petits pois. Depuis quand grand-père mangeait ses petits pois ? Elle se souvient du vaisseau et de cette odeur étrange, de cette sensation de malaise. Tout ça était faux, cela ne pouvait qu'être faux.

« Tu devrais te reposer ma chérie, tu as l'air malade, » lui conseilla sa mère.

La dernière fois qu'elle l'avait appelé ma chérie, Donna avait 7 ans. Rien de tout ça n'était réel, des hallucinations, quoi d'autres ?

« Tu n'es pas réelle, tu es une hallucination.

- Arrêtes de dire des stupidités et vas te coucher. Tu travailles demain.

- D'accord. »

Elle trouva sa chambre, et essayait d'y voir des incohérences. Il n'y en avait pas. Elle comprit que le mieux à faire était de continuer à discuter avec sa mère et son grand-père. Elle leur dit des choses qu'elle n'aurait jamais dites auparavant, et leurs réactions étaient plus ou moins réalistes. Elle savait que c'était faux. Qu'elle rêvait ou hallucinait. Elle était persuadée qu'un gaz dans le vaisseau provoquait tout ça. Cela expliquait pourquoi le Docteur lui avait semblé si étrange, il devait lui aussi être victime d'hallucinations. Normalement, il aurait été assez intelligent pour s'en apercevoir. Pourquoi n'avait-il rien dit ? Et où était-il ? En train de la regarder parler à des gens imaginaires ? Manger un repas imaginaire ? Il devait rire d'elle.

Elle chercha le Docteur, mais n'arrivait pas à le trouver. Logique, pourquoi serait-il dans sa maison avec sa famille ? Elle devait d'abord sortir de ses propres songes, mais comment ? Elle se concentra pour trouver le TARDIS. Si elle y arrivait, peut-être que la conscience du TARDIS allait entendre son appel de détresse. Elle sortit de sa maison. Plus elle s'en éloignait, plus le décor autour d'elle semblait répétitif. Aucun imprévu, personne dans les rues... puis elle vit le TARDIS derrière un bosquet, mais était-ce le vrai ou un produit de son imagination ? Elle s'y engouffra et retrouva un Docteur enthousiaste et hyperactif, comme d'habitude.

« Docteur, partons d'ici.

- Avant je vais vous montrer quelque chose, vous allez adorer, » promit-il.

Il était pâle et semblait malade, mais ça ne changeait absolument rien à son attitude.

Ils sortirent du TARDIS et se retrouvèrent sur une petite colline à l'herbe rouge, et sous un ciel orange brûlé, illuminé par deux soleils. Ils avaient une belle vue de l'immense citadelle de verre au loin. Elle avait une idée de quel endroit il s'agissait, le Docteur lui avait souvent parlé de sa planète natale et c'était l'image qu'elle en avait. C'était probablement une autre hallucination.

« Donna Noble, citoyenne de La Terre, bienvenue sur Gallifrey, s'exclama le Docteur, fier.

- Votre planète a été détruite, Docteur. Je suis désolée mais... »

Il ne la laissa pas continuer.

« Je sais, mais j'ai réussi à trouver un moment dans l'espace-temps où elle existait toujours. Suivez-moi, je vous fais visiter. »

Elle le suivi, peu convaincue. Connaissant le Docteur, elle savait très bien à quel point sa planète et son peuple lui manquait. C'était probablement trop beau pour être vrai, il aurait dû le savoir ! À moins que cela vienne d'elle, et que le Docteur à ses côtés ne soit pas réel. Pourquoi aurait-elle des hallucinations sur Gallifrey et un Docteur qui avait l'air malade ? D'un autre côté, comment se faisait-il qu'elle partageait ses hallucinations ? Ce pouvait-il que ce soit réel ? Non, impossible.

Ils dévalèrent la colline pour se rendre vers la ville. Plus ils s'en approchaient, plus le Docteur resplendissait de joie, malgré son air maladif. Il lui parlait de la société Gallifreyenne avec un tel enthousiasme. Il y avait des étoiles dans ses yeux, et non cet air taciturne auquel elle était habituée lorsqu'il lui parlait de Gallifrey. Elle voulait lui rappeler que ce n'était pas réel, mais il avait l'air si heureux. Elle pouvait lui laisser savourer sa joie pour quelques instants encore, et elle voulait voir la ville, même si ce n'était qu'un souvenir du Docteur. S'il s'agissait vraiment d'un souvenir ou d'une hallucination, tout serait parfait. Elle décida de se concentrer sur les petits détails. C'était dans les détails que la vérité apparaissait. Si elle voulait convaincre le Docteur que rien n'était réel, il lui faudrait des arguments solides. Elle s'arrêta et arracha une touffe d'herbe rouge qu'elle tourna entre ses doigts, et qu'elle sentit. C'était terriblement réel, tout comme le petit vent frisquet.

« Il fait froid sur votre planète, lui fit-elle remarquer.

- Pas pour moi. Regardez ces oiseaux verts, il n'y en a pas de semblables nulle part ! »

Il lui pointa un attroupement d'oiseaux de la grosseur d'une oie, mais avec un cri qui lui rappelait celui des corbeaux. Ils étaient vert sombre. Le vert ne passait pas inaperçu sur cette planète orangée. Un ciel et une végétation rougeâtre, pas étonnant que le Docteur soit si hyperactif ! Est-ce que tout les Gallifreyens étaient ainsi ? En tout cas, un humain deviendrait fou avec tout ce rouge autour de lui. La couleur et les deux soleils donnaient l'impression qu'il y faisait une chaleur torride. Rien n'était plus faux. Gallifrey était froide. Du moins, selon les standards humains.