Bonjour à tous ! Me voici avec une nouvelle fanfiction ( oui je suis en forme ces jours-ci ^^ ) qui a je dois bien le dire, dépassé mon projet initial de fic humoristique. Ce sera donc une fanfiction d'aventure, et peut-être de romance à venir, la première dans ce genre que j'aurais écrit ! Moi qui suis habituée à l'humour et au drame, je change et je vais vers le plus traditionel. Je m'essaye à tout .

Ceci est donc un essai de fic sérieuse qui ne soit pas pour autant du drame. Avec Magie Noire, c'est peut-être le deuxième dans le genre. ( d'ailleurs comme pour Magie Noire, on commence léger.)J'espère que vous apprécierez cet essai.

Bonne lecture !

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Les Fidèles

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Souvenirs et enlèvement.

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La mission avait été un échec cuisant, une fois de plus. Voldemort n'était pas dupe. On pouvait certes accuser ses mangemorts d'incompétence, mais il y avait des limites. Et ces limites avaient été largement franchies aujourd'hui. Il y avait un traitre dans ses rangs, il en était maintenant certain.

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Severus était content de lui; il avait réussi à prévenir Dumbledore à temps, et cette fois encore, la vie d'innocents avait été épargnée.

Il s'assit plus confortablement dans son vieux fauteuil; celui-ci avait dû être d'un beau noir dans sa jeunesse, mais tirait maintenant vers le gris. Un livre de potion dans une main, un verre de rhum dans l'autre, il se dit que c'était cela que la vie aurait dû lui donner. Un livre, un foyer, et une femme aimante. Pas d'innombrables nuits passées à trembler dans le fond de son lit, se demandant chaque jour si ce n'était pas le dernier. Il maudit le sort qui avait fait de lui un espion, et se maudit de sa bêtise dans son insouciante jeunesse.

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Voldemort faisait les cent pas. Il enrageait. Il devait bien l'admettre, il n'avait pas la moindre idée de l'identité du traitre. Pourtant, il devait y en avoir un, c'était la seule explication logique. Et Voldemort était quelqu'un d'extrêmement logique.

Il s'arrêta brusquement, prenant soudainement conscience des conséquences de son mouvement d'humeur : les objets s'étaient mis à s'effriter , les murs à se fissurer. S'il ne se calmait pas, il n'aurait bientôt plus qu'un manoir en ruine. Il prit une grande inspiration, et expira lentement. D'un habile mouvement de poignet, il répara les objets et les murs.

Si cet intermède ne lui avait pas donné le nom du coupable, il avait eu le mérite de le calmer suffisamment pour qu'il puisse à nouveau y réfléchir correctement. Il s'assit sur le massif trône incrusté de crânes humains qui dominait la pièce, du haut de l'estrade où il était posé, et appela à lui un morceau de parchemin, une plume et de l'encre. Il devait agir avec d'infinies précautions s'il ne voulait pas voir le traitre se carapater avant qu'il n'ait pu lui mettre la main dessus. Aucun mangemort ne devait soupçonner qu'il les soupçonnait, eux. Le moindre soupçon de soupçon, et c'était fini. Il commença donc à établir la liste de ses mangemorts principaux, à savoir ceux qui auraient pu indiquer suffisamment à l'avance le lieu de leur expédition pour la faire capoter. Voir, foirer magistralement. Voir… Mais il n'était pas temps de ressasser ce douloureux souvenir. Il nota scrupuleusement le nom des mangemorts de confiance qui ne l'étaient visiblement pas tant, et admira son œuvre. Dansant sur le parchemin, les noms le narguaient de leur valse changeante. Lequel était le traitre ? Lequel avait osé ? Crabbe et Goyle étaient presque à rayer de la liste; ces deux hommes étaient des prodiges de bêtise. Mais peut-être avaient-ils été abusés par un homme de main de Dumbledore qui se serait fait passer pour un des leurs ? Le doute persistait.

Sa liste comportait les noms suivants :

Lestrange, Bellatrix

Lestrange, Rodolphus

Lestrange, Rabastan

Snape, Severus

Nott, Théofric

Crabbe, Devon

Goyle, Alfgand.

Carrow, Alecto

Carrow,Amycus

Avery,Vlad

Rookwood, Augustus

Et la liste continuait ainsi sur deux pages.

Constatant, entre le dépit et la fierté, qu'il y avait beaucoup d'hommes de premier ordre chez ses mangemorts, il commença à comprendre l'ampleur de la tâche qui l'attendait.

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Dumbledore était fatigué. Fatigué de voir des gens mourir parce qu'il avait tourné les yeux un moment, fatigué de la guerre, fatigué de se battre. Et plus que tout, il était fatigué du Ministère de la Magie. Il n'aspirait plus qu'à retrouver ses appartements, son phénix et ses bonbons au citron.

Malheureusement, le Destin avait une fois de plus, décidé de contrarier ses projets. Il s'était mis en travers de son chemin lorsqu'il était encore adolescent, et qu'il avait la tête pleine de rêves de pouvoir et de gloire. Il était resté campé sur ses positions quand il était devenu membre de magenmagot, et qu'il avait dû se battre pour avoir son mot à dire. Et le revoilà, ce maudit Destin, qui lui barrait la route alors qu'il aspirait simplement à aller se reposer après une dure journée.

Journée qui avait d'ailleurs fort mal commencé. Il avait été convoqué au Ministère pour une affaire de la plus haute importance (débattre sur l'utilisation de la mandragore dans les cours de botanique, vous parlez d'une affaire urgente !) cela lui avait pris pratiquement toute la journée. En soirée, ils avaient empêché une attaque de grande envergure d'avoir lieu. Et voilà qu'à présent, il était en route pour la maison des Dursleys à cause de ces damnées barrières magiques qui s'épuisaient. Barrières qu'il avait dressé lui-même, et qui avaient aujourd'hui eu la mauvaise idée de s'effondrer. Heureusement, Voldemort semblait occupé à autre chose lorsque cela s'était produit, et le jeune Harry était sauf. Pour l'instant.

Voilà pourquoi Albus Dumbledore se tenait devant le 4, Privet Drive, et s'apprêtait à sonner.

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Voldemort fulminait. Il n'arrivait à rien. Le néant le plus total. Il n'avait jamais été dans cette situation auparavant, et cela le rendait positivement nerveux. Pas qu'il y ait quoi que ce soit de positif dans cette situation. Il avait rayé le nom de toutes les personnes sur sa liste, et la recommençait, remettant les mêmes noms. Il ne voyait tout simplement pas qui avait été assez stupide pour le trahir. ( Crabbe et Goyle à part, mais leur stupidité lui était relativement inoffensive.) Il se promit de faire une réunion supplémentaire, destinée à l'observation de ses partisans. Restait à présent à trouver un prétexte pour les réunir sans paraitre de les suspecter de quoi que ce soit.

On était reparti pour faire une liste.

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Dumbledore appuya sur la sonnette. Il était tard, trop pour une visite de courtoisie. C'est donc un Vernon Dursley passablement énervé qui vint lui ouvrir. Il s'appretait à faire son laïus sur les manières qui empéchaient les bonnes gens de sonner chez d'autres gens respectables, quand il vit qui se tenait devant lui. Il blêmit, et s'écarta précipitamment pour le faire rentrer. Si les voisins le voyaient…

Albus entra, ne cachant que difficilement son sourire moqueur.

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Il en avait marre. Le seigneur des Ténèbres abandonna l'idée de trouver un sujet digne d'intérêt, et décida plutôt de se concentrer sur Potter. Il ferma les yeux, et rentra dans l'esprit du garçon.

Il sentit immédiatement la différence; quelque chose en lui était plus réveillé, plus alerte que de coutume; le garçon était inquiet. Voldemort ouvrit ses sens, et pénétra plus loin dans l'esprit d'Harry. Il écarquilla les yeux, incrédule. Ca ne pouvait pas être vrai, c'était trop beau.

La magie qui entourait le 4, Privet Drive avait disparu, et le seigneur Noir avait maintenant accès à une tonne de souvenirs supplémentaires… contenant l'exacte localisation du jeune sorcier.

N'en croyant pas sa chance, il transplanna immédiatement au 4, Privet Drive, puisqu'apparemment, c'était là qu'habitait Harry Potter. Le survivant ne le serait plus longtemps.

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Harry était tranquillement installé dans sa chambre,quand on sonna à la porte. Curieux, il descendit les escaliers quatre à quatre, et trouva son oncle en grande discussion avec le professeur Dumbledore. Il sourit, heureux. Il était peut-être venu le chercher pour l'emmener loin de cet enfer ? Il se renfrogna lorsqu'il vit l'air inquiet de Dumbledore. Quelque chose n'allait pas.

Albus expliqua en quelques mots la situation, et le pria d'aller chercher ses affaires. Harry se dirigeait vers le couloir quand il sentit une douleur aigue à sa cicatrice. Plus forte que les précédentes, elle le fit tomber à genoux. Des souvenirs passaient devant ses yeux sans qu'il puisse les arrêter. Une vague de panique le submergea quand il réalisa que Voldemort accédait à ses souvenirs les plus lointains, ceux qui autrefois n'étaient jamais remontés à la surface. Il vit son adresse passer dans sa tête, puis… plus rien. La vague s'arrêta, la douleur s'estompa.

Il leva les yeux sur un Albus qui le regardait, inquiet. Il n'eut pas le temps de dire un seul mot à son directeur; il savait qu'il était déjà trop tard.

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Severus était toujours installé dans son fauteuil aux couleurs passées, lorsqu'il eut un pressentiment. Quelque chose d'important allait se jouer cette nuit. Il se leva, enfila sa cape et sortit de ses appartements. Il devait voir Albus. Il parcourut les couloirs froids de Poudlard, et arriva devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau directorial. Il murmura le mot de passe, et attint la porte. Il toqua; pas de réponse. Il se permit d'entrer. Le bureau était désert. Seuls sommeillaient les portraits et les étranges objets qui reposaient sur le bureau du directeur. Une lueur attira son attention, et il pivota pour voir la pensine de son mentor hors de sa cache. La tentation était forte; regarderait-il, ne regarderait-il pas ?

Il cèda, sous l'impulsion de la panique souterraine qui avait envahi ses sens. Il plongea la tête dans les volutes argentées, et tomba dans les souvenirs d'Albus.

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Voldemort avait du mal à contenir sa joie. Enfin, après toutes ses années, la chance avait tourné. Il remonta rapidement l'allée pour arriver devant le numéro quatre. La maison était semblable à toutes les précédentes. De la pierre blanche, un toit rougeâtre, un jardin trop bien entretenu. Tout dans cette ruelle respirait la petite bourgeoisie trop sûre d'elle. Il était temps de mettre le charivari dans ce monde trop bien réglé. Il sourit. C'était un sourire sans joie, cruel et froid. Il tendit la main, et d'un coup de baguette, fit apparaitre la marque des ténèbres. Une lueur verdâtre éclairait à présent la maison et ses alentours. Il éclata de rire. Celui-ci était à l'image de son sourire…

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Un garçon aux cheveux blonds, ondulés jusqu'au épaules souriait à un autre garçon aux cheveux roux. Ils avaient l'air d'être les meilleurs amis du monde, peut-être même plus, se dit Severus en voyant le blond poser naturellement sa main sur la cuisse du rouquin alors que celui-ci riait.

- Gellert, arrête ! s'écria le roux, sans avoir l'air d'en avoir réellement envie.

L'autre n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter, et continua sur sa lancée.

- Nous pourrions devenir les maitres du monde, tu te rends compte Albus ? Les maitres du monde. Pour le plus grand bien de tous, bien entendu.

- Les maitres du monde… répéta Albus avec envie.

Le souvenir changea, et Severus vit une fillette aux cheveux noirs et aux chevux bleus se précipiter vers lui en riant. Elle le traversa, et atterrit dans les bras d'un autre roux, plus grand et plus musclé que le précédant.

- Abelfoth ! Viens, Albus a préparé le dîner !

- J'arrive.

Ils entrèrent dans la cuisine, suivis de près par Severus qui commençait à se dire qu'il avait eu une très mauvaise idée… La cuisine était petite, et le premier roux, que Severus savait maintenant être Dumbledore, était aux fourneaux. Il se retourna, et sourit à sa famille. « A table », dit-il, et tous s'assirent autour d'une table en chêne. Ils mangeaient avec appétit, quand Albus commença à parler de Gellert. Le grand roux s'énerva immédiatement. La suite du souvenir ne fut plus que cris de la part des deux garçons, et pleurs de la part de la jeune fille.

Le décor tourna, et se transforma lentement en une prairie dans laquelle Grindelwald et Dumbledore écrivaient avec application. Severus s'approcha et regarda par-dessus leur épaule. Ils n'écrivaient pas, ils dessinaient des plans, ceux de Poudlard visiblement.

Tout devint noir, et pendant un moment Rogue crut son intrusion dans la vie privée de son directeur terminée mais la cuisine réapparut, avec cette fois le blond en plus. Une violente dispute se déroulait sous ses yeux. La fillette pleurait de nouveau, et suppliait les garçons plus âgés d'arrêter. Aucun d'eux ne l'écouta. Des sorts commencèrent à fuser, et dans la melée, Severus entendit distinctement un « Avada Kedavra ». La fille tomba raide morte, alors qu' Albus regardait sa baguette, horrifié de ce qu'il avait fait.

Severus n'en croyait pas ses yeux; il ne pouvait tout simplement pas. Qui aurait pu soupçonner qu'un mage aussi respectable qu'Albus Dumbledore avait tué sa propre sœur ?

Le souvenir se transforma de nouveau, et Rogue fut soulagé de voir que c'était le Dumbledore qu'il connaissait qui se tenait devant lui. Les souvenirs récemment posés dans la pensine étaient visiblement classés par ordre chronologique. Il était avec son frère, en qui Severus reconnu le tenancier du bar le plus louche de Pré-au-Lard. Ils discutaient avec animation au sujet de Potter. Ce dernier se serait apparemment rendu plusieurs fois dans son bar, accompagné d'une meute de poudlardiens.

Le souvenir changea encore, et Dumbledore avait maintenant un alarmé qui ne manqua pas de provoquer en Severus la même émotion; il comprit rapidement la situation, le vieil homme parlait seul. Les barrières qui protégeaient Harry Potter s'étaient effondrées.

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Il fut brutalement projeté hors de la pensine : les souvenirs étaient terminés. Le professeur de potions se sentait atrocement coupable d'avoir vu plus qu'il n'en devait, mais il était à la fois soulagé. Dumbledore était probablement chez les Dursleys, en train de réparer les barrières. Cependant, il repensa à la sensation qu'il avait eue plus tôt, et un doute affreux lui serra les entrailles. Il allait attendre ici, mais le mauvais pressentiment qui l'avait assailli revenait en force, comprimait ses poumons aussi surement qu'un étau.

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La porte d'entrée vola en éclat, et les fenêtres se brisèrent alors qu'une lumière verte emplissait le couloir. Un rire sinistre retentit. Dumbledore pâlit, et son instinct le fit se redresser aussi vite qu'il en était capable dans son grand âge. Il pointa sa baguette vers la porte, prêt à lancer un sort. Une voix glaciale et éraillée se fit entendre, crachotement furieux s'élevant des profondeurs du corps humanoïde qui l'abritait.

- Dumbledore !

- Tom. Quel plaisir de te voir. Ajouta le plus calmement possible le directeur de Poudlard.

Mais le dit Tom n'était pas d'humeur à la causette. Il annalysa rapidemet la situation; Dumbledore protégeait Potter de son corps, mais pas la baleine qui se tenait en retrait et qui émit un couinement terrifié. Le Seigneur des ténèbres le fit taire d'un Avada sans que personne ne puisse l'arrêter. Cet instant de distraction failli lui être fatal, car un second sortilège de mort fusa dans sa direction. Il s'écarta prestement, et réitéra la formule. Un éclair vert jaillit de sa baguette, et fila droit sur Albus, qui l'évita en se décalant vers les fenêtres brisées. Saisissant l'occasion, Voldemort fit venir Potter à lui d'un accio, et transplanna dans un « pop » sonore.

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Voilà, j'espère que vous avez aimé ce début. Une petite review est toujours appréciée :p.

Bonne journée !