L'une des rares Fan Fictions sur le couple pourtant magnifique d'Ada et Gilbert. En espérant que celle-ci vous plaira à lire qu'elle m'a plu à l'écrire. D'ailleurs, celle-ci est déjà écrite dans son intégralité, les chapitres qui suivent son déjà prêts, je les publierai au fur et à mesure, ou sur demande, selon l'enthousiasme des gens à la lire.
Bien sûr, tous les personnages appartiennent à Jun Mochizuki, et j'en suis d'ailleurs très jalouse. Allez savoir pourquoi ?
On avait beau l'appeler, tenter de le raisonner, utiliser la manière douce ou la manière forte, attendre assis derrière la porte, lui crier dessus, ou juste s'inquiéter pour lui .. Rien y fait. Il acceptait que l'on entre dans sa chambre. Quoique, après tout, s'il avait refusé, Alice aurait enfoncé la porte. Mais il refusait en bloc de sortir de cette pièce. Assis sur un fauteuil, les genoux contre lui, les serrant dans ses bras, la tête basse, il ne disait rien. Il se contentait de penser.
Ils étaient tous là, ses amis ou exploitants, selon les points de vues, dans le grand salon du manoir Rainsworth en plein milieu de la nuit. Plusieurs fois, certains d'entre eux s'absentaient pour voir comment allait le jeune duc. Alice a tenté de lui parler, de le résonner, même de le frapper pour lui faire ouvrir les yeux de force : il ne se battait même pas. Gilbert avait lui aussi fait de son mieux pour lui permettre d'oublier, de lui redonner courage, de le forcer à aller de l'avant : son regard était toujours vide. Break avait naïvement tenté de détendre l'atmosphère comme il en avait l'habitude, mais seul le silence lui répondait. Sharon essayait de parler, mais le malaise était trop planant. Quel ambiance !
- Je n'aurai peut-être pas dû lui annoncer les choses comme ça, entama le représentant actuel des Vessalius.
- Mais non, Oscar-sama, rétorqua Sharon ne voulant pas mettre tous les tords sur le dos de qui que ce soit. Oz-sama devait savoir un jour ou l'autre, c'était inévitable.
- Quand bien même, tenta de répliquer l'adulte avant d'être interrompu.
- Oz-kun n'est plus un enfant, il comprendra tout seul que broyer du noir ne l'avancera à rien, objecta Xerxes.
- Ah ! Ça m'énerve ! hurla Alice en se levant du canapé dans lequel elle était étalée.
Elle se mit à nouveau en route pour la chambre d'Oz avec dans l'esprit l'idée d'ouvrir la porte de force, avant de lui rappeler quand tant que son domestique, il devait arrêter de se torturer l'esprit et optimiser, car c'est comme ça qu'elle voulait le voir. Gil l'arrêta juste avant qu'elle ne sorte de la pièce :
- Et qu'est-ce que tu vas faire une fois devant lui ?
- Je verrai bien sur place ! hurla la chain.
- Il n'y a rien à faire ! S'énerva le brun. Il faut juste attendre qu'il se ressaisisse tout seul.
Ces derniers mots qu'il prononça, ils étaient autant pour Alice que pour lui-même. Comme la brune, il tenait absolument à aider son maître, mais il se rendait à l'évidence malgré sa colère vis à vis de sa propre impuissance. Ces paroles se perdaient dans le vide, et plus personne n'osa parler. À contre cœur, Alice se rassit en boudant, elle aussi dégoutée de la situation. Quoi de plus horripilant d'assister à la faiblesse d'un proche sans pouvoir lui être d'aucun secours ?
La situation ne pouvait pas être pire ...
- Mon Oncle ?
La grande porte venait de s'ouvrir. Une jeune femme au visage pure de petite fille en sortit. Les cheveux blonds or, les yeux verts vides de toute animosité ou haine quelconque, une expression inquiète sur le visage, Ada entra dans la pièce.
- Ada-chan, répondit le dit Oscar. Que fais-tu ici ?
- J'ai été mise au courant pour Oz Onii chan ! Leim m'a prévenu.
- Ah, il ne peut pas rester à sa place, lui ! Se moqua le chapelier en espérant que l'atmosphère serait moins lourde à supporter.
Ça ne fut pas le cas. Ada commençait à s'inquiéter sérieusement. Leim lui avait bien dit que son frère avait été blessé par la nouvelle, elle s'en doutait elle-même. Mais à voir l'état dans lequel étaient ses plus proches amis, dont Alice et Gil particulièrement, la blonde ne pouvait s'empêcher de craindre que les choses soient pires que ce qu'elle avait imaginer.
- Ada-chan ?
C'est Gil qui venait de parler. La jeune Vessalius releva la tête à sa voix, mais ne supporta pas de croiser son regard. Il était épuisé par la situation, lui aussi. Les cernes sous ses yeux le lui témoignaient. Ada ne pouvait tout simplement pas répondre.
- Ada-chan, est-ce que ça va ?
- Heu, oui, bien sûr.
Sa voix était hésitante. Elle, oui, ça allait parfaitement. Ce n'était pas elle qui souffrait en ce moment, et elle en avait conscience. Son père ne l'avait pas rejeté, ni n'avait nié son existence. Il l'avait accepté comme sa fille. Bon, bien sûr, il ne lui témoignait pas le même amour que son oncle, mais elle était dans une meilleure situation que son frère, complètement méprisé. Elle, elle n'avait pas besoin que Gil s'inquiète pour elle, et elle ne voulait pas lui rajouter des soucis sur la conscience, alors, pourquoi sa voix tremblait-elle ?
- Est-ce que je peux parler à Oz Onii-chan ?
La surprise se lit sur certains visages, notamment Oscar qui finit par lui sourire, comme à son habitude en lui caressant les cheveux paternellement.
- Bien sûr, mais ne t'attends pas à un excès de bonne humeur.
- Je crois l'avoir compris, oui.
Elle fit un effort pour sourire, mais elle était inquiète pourtant. Comme elle ne connaissait pas le manoir des Rainsworth, Gilbert la mena à la chambre dans laquelle Oz s'était enfermé. Pendant qu'elle avançait, Ada baissait la tête. Elle était triste. Elle avait peur. Elle voulait voir son frère, mais peut-être quelque part, avait-elle peur de ce qu'elle verrait ?
Le Onii-chan qu'elle connaissait quand elle était enfant était jovial, optimiste, allait sans cesse de l'avant, et souriait tout le temps. Alors, elle ne le reconnaîtrait pas si il restait juste silencieux et tourmenté. Ce n'était pas son genre.
- Ada-chan, ça ne va pas ?
- Dis .. Gil ..
Ada chercha ses mots, pour entamer sa phrase. Pendant qu'elle se remémorait les passages de son enfance aux côtés de son grand frère adoré, elle avait pensé à plusieurs moments où elle était présente avec Oz, et Gil aussi, dans son rôle de serviteur maladroit et tyrannisé.
- Tu te souviens, quand nous étions petits ?
- Bien sûr, vous arrêtiez pas de me torturer, vous et Oz. J'ai dû apprendre à courir vite, ajouta le contractant de Raven en souriant.
- Hi hi.
L'effet désiré fonctionna. Ada souriait. Un peu, certes, mais c'était déjà mieux que le visage dépité qu'elle avait quelques secondes plus tôt.
- Quand tu es partit, c'était un peu triste.
- Je suis désolé pour ça, Ada-chan.
- Dinah s'ennuyait ! Finit-elle malicieusement.
- C'est bien dommage pour votre chat, continua le servant en entrant dans son jeu.
Ils continuaient encore quelques temps ainsi, à se remémorer des passages de leur enfance, des moments qu'ils avaient passé avec Oz. Leur Oz. Celui qui sourit et qui vit. Pas ce fantôme. C'est cette pensée que voulait éviter le Nightray à la jeune fille. Elle aussi, il la préférait de loin quand elle souriait sincèrement, et non pas pour rassurer les autres.
- C'est ici, précisa-t-il en arrivant devant la chambre de son maître avant de frapper.
Étrangement, Ada avait peur de voir son frère, ou plutôt, l'état dans lequel il devait être. Donc, timidement, elle s'accrocha à la manche de Gilbert avant que celui-ci n'ouvre la porte sans attendre la réponse du jeune Vessalius qui sans doute, ne viendrait pas. Le brun fit comme si il n'avait pas remarquer le geste de la jeune fille, de peur de la blesser.
Ada n'en crû pas ses yeux.
Oz était juste assis sur son fauteuil, les genoux rabattus contre son torse, et ses bras les entourant craintivement, en cachant son visage à l'intérieur de ceux-ci. Il ne relevait même pas la tête vers les deux personnes qui venaient d'entrer. Il n'avait même pas prit la peine d'allumer la moindre lumière, chose que ni Ada ni Gil n'osèrent faire. Seule la pleine Lune derrière lui l'éclairait.
- Oz .. Onii-chan ?
- ..
Aucune réponse ne vînt à la jeune fille. Le blond se contenta de lever les yeux vers elle, et se força à sourire. Il ne voulait pas faire de peine à sa sœur ! Mais l'effet fut tout autre. Son sourire n'était pas celui qu'il arborait naturellement, juste un mensonge, une parade, une illusion, un mirage, une invention qu'il créait pour empêcher ses proches de trop s'approcher de lui quand il avait besoin d'être un peu seul.
Ce n'était absolument pas le sourire qu'il avait l'habitude de faire quand tout allait réellement bien, comment un mensonge pouvait-il rassurer plus que la réalité ? Si encore il était suffisamment travaillé pour que l'on y croit.
Mais on lisait parfaitement dans son regard, comme dans un livre ouvert .. Et Ada n'est pas aveugle ! Ça ne lui échappa pas. C'était bel et bien pire qu'elle avait osé l'imaginer. Cette personne assise en face d'elle n'était qu'une pâle copie qui ne valait pas du tout le véritable Oz Vessalius. Ada posa ses mains sur celle du fantôme de son frère.
- Onii-chan ? Dis-moi quelque chose, s'il te plaît.
- ..
- Réponds moi, Oz ! Dis-moi ce que tu veux, n'importe quoi ! Mais dis quelque chose !
- Nn ..
Oz fit un effort pour entrouvrir ses lèvres et ainsi répondre à sa sœur que tout allait bien, qu'il lui fallait juste un peu de temps pour être seul et réfléchir, qu'elle n'avait pas à s'en faire, mais lui-même ne croyait pas à son mensonge, alors évidement, les mots se coinçaient dans sa gorge, et il ne parvenait plus à dire quoique ce soit.
- Dé .. so ..
C'en était trop, la jeune Vessalius ne put en supporter davantage. Elle prit son frère dans ses bras et le serra fort contre elle tout en lui caressant les cheveux, laissant quelques larmes rebelles couler le long de son visage de poupée de porcelaine ! Son frère se laissa aller à l'étreinte, et répondit timidement, tombant ainsi de sa chaise vers le sol avec Ada, avant d'à son tour se laisser submerger par les larmes contre sa sœur !
Gilbert observait la scène, légèrement rassuré de voir le frère et la sœur ensemble, même si c'était en larmes. Il s'approcha des deux Vessalius, et s'accroupit pour être à leur hauteur, et leur caressa doucement les cheveux à tous les deux. Ada posa sa tête contre le torse du brun, tandis qu'Oz laissa la sienne dans les bras de sa sœur. Ils restèrent ainsi quelques minutes pendant lesquelles les deux Vessalius laissèrent leurs larmes s'évader, et que Gil veillait sur eux comme un grand frère attentif.
- Merci.
Un seul mot. Un seul tout petit mot. Mais ce seul mot pouvait avoir un effet incroyable, puisque après tout, c'est le premier mot qu'Oz parvenait à articuler depuis qu'il avait appris la raison de son séjour dans l'Abyss. Ce seul mot eut pour effet de faire sourire radieusement la blonde derrière ses larmes, et de redonner confiance à son servant dont les cernes témoignaient de la fatigue.
- Et désolé.
- Tu n'as pas à t'excuser, Oz !
Ada lui frappa légèrement la tête comme on le fait pour les enfants quand ils disent une bêtise. Le contractant de Raven sourit à cette vue, tandis qu'Oz la fixait de son regard d'émeraude sans comprendre réellement.
- Après tout, tu as le droit toi aussi, d'avoir quelques moments difficiles, c'est comme ça que fonctionne la vie, non ? Il y a toujours des chemins durs et douloureux, et c'est à ça que te servent tes proches !
Oz écarquillait les yeux, Gil écoutait sans perdre une miette des paroles de la blonde. Ses mots s'enchaînaient avec assurance, et sonnaient tellement vrais.
- Alors, ne garde pas tout pour toi, tu peux partager ta souffrance avec nous, d'accord ?
- Ada ..
Ne parvenant à articuler quoique ce soit d'autres, l'héritier Vessalius se contenta d'acquiescer avant de baisser les yeux, un peu honteux. Gil se releva, et tendit la main aux deux blonds pour qu'ils en fassent de même, main qu'Ada saisit sans se poser de question avant de se lever à son tour.
Oz ne bougeait pas. Il restait assis, tandis que les deux personnes présentes qu'il considérait comme sa famille le fixait sans comprendre. Ils ne le brusquèrent pourtant pas, et attendirent que le futur duc prenne la parole.
- Merci, mais .. J'ai encore besoin de temps .. Excusez-moi.
Il releva les yeux vers ses amis. Ada comme Gil souriait. Ils comprenaient, et laisseraient le temps aider leur Oz mieux qu'ils ne pouvaient le faire. Le contractant de Raven pu néanmoins constater une certaine amélioration, bien que faible, dans les paroles d'Oz : Avoir vu sa sœur lui avait fait le plus grand bien.
Ils sortirent, et le brun ferma la porte silencieusement peu de temps après que la blonde eut lancé un dernier regard pour son frère, ainsi qu'un sourire réconfortant comme elle savait si bien le faire. Pourtant, son sourire disparu aussitôt après que le Nightray eut fermé la porte de la pièce.
- Ada-chan ?
- Désolé, Gil.
Elle pleurait encore. Elle avait fait de son mieux pour sourire et paraître rassurée devant son frère, mais au fond, elle faisait parti de ceux qui étaient les plus blessés à la vue de l'état d'Oz. Et c'est dire si c'était un comité restreint ! Mis à part elle, les plus travaillés par l'état d'esprit du blond étaient naturellement Gil et Oscar, mais aussi Alice, évidement, bien qu'elle ne le montre que par sa colère qui reflétait en fait son inquiétude ²
D'ailleurs, Ada ne pouvait qu'être admirative devant sa force de volonté. Ça se lisait dans ses yeux qu'elle avait besoin de retrouver l'Oz souriant, mais elle patientait tant bien que mal, sans avoir versé la moindre larme. Alice était forte .. elle. À cette pensée, Ada ne pu faire autrement que de se sentir faible.
Et cette faiblesse l'écœurait d'elle-même. Elle ne voulait pas .. Elle voulait être quelqu'un sur qui on peut compter .. De fiable et de fort .. Capable de supporter la douleur des autres, et de les aider .. Une personne qui rendrait la vie de ses proches moins tristes ! Si seulement son occulte pouvait faire ça. Elle s'en voulait de n'être capable de pleurer, et ce sentiment la faisait verser des larmes plus encore qu'auparavant.
- Ada-chan ..
- Pardon, Gil .. Je ne .. sais rien faire d'autres .. que de pleurer .. Je suis inutile, pardon !
Et elle cacha son visage entre ses mains, essuyant ses larmes rebelles de la manche de son gilet d'une blancheur laitière. Le blanc lui allait si bien. Mais ses yeux verts étaient tellement plus magnifiques lorsqu'ils reflétaient la vie plutôt que la tristesse.
Ne sachant que faire dans ce genre de situation pour rassurer la jeune fille, Gilbert prit légèrement panique. En bégayant quelques mots peu cohérents, il caressa doucement les cheveux de la jeune femme qui redevenait le petite fille qu'elle était autrefois. Ses pleurs cessèrent légèrement. Mais quelques tremblements survinrent à leur tour.
- Pardon, .. Gilbert ..
- Vous n'avez absolument pas à vous excusez, Ada-chan.
- Mais .. Je ne devrais pas pleurer, pourtant .. Alors ..
- Vous avez le droit de pleurer, voyons.
- Mais ..
Gil l'empêcha de dire ce qu'elle avait en tête en plaçant son index juste sur ses lèvres. Ada rougit un peu, mais l'on n'aurait pas pu faire la différence avec les rougeurs dues à ses pleurs. Gil non plus ne s'en rendit pas compte. Il posa une main sur l'épaule de la jeune Vessalius.
- Allons, c'est normal que vous vous inquiétez pour Oz, personne n'a le droit de vous le reprocher, et je suis sûr que vous êtes d'un grand soutien pour lui.
- Gil ..
- Alors, ne vous prenez donc pas la tête pour si peu, soyez juste naturelle, comme vous l'êtes toujours.
- ..
- Pleurez si vous en sentez le besoin, riez quand vous êtes heureuse, soyez juste vous-même, car c'est ainsi qu'on vous aime, non ?
Ada ne répondit pas, ne comprenant pas réellement de quelle façon interpréter les dire du serviteur de son frère. Ses larmes coulaient toutes seules maintenant, alors qu'elle ne s'en rendait même plus compte. Bien sûr, comme on pouvait s'y attendre de sa part, Gil cru avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas, et bafouilla des excuses incompréhensibles, dont l'effet bénéfique fut de redonner le sourire à la jeune fille.
- Merci, Gil.
Le jeune servant se tut fixant la Vessalius de ses iris dorés. Elle répéta à nouveau, de manière un peu effrayée et incertaine, mais pour autant adorable en essuyant encore une fois les larmes qui coulaient des émeraudes qui lui servaient de pupilles.
- Merci, merci ..
- Ada-chan ..
Ada finit par s'accrocher au foulard blanc du brun, d'abord timidement, avant d'y cacher son visage, un peu honteuse. Premièrement surpris, Gilbert finit par prendre le visage de la petite fille dans ses bras, tout en lui caressant doucement les cheveux comme on rassure les jeunes enfants après un mauvais rêve. Ada se cachait dans la grande veste noire du brun, et pleurait toutes les larmes de son corps contre le torse du Nightray.
- Ada ..
- Snif ..
Ils restèrent un moment ainsi, dans le couloir mal éclairé, pour ne pas dire obscur, sans rien dire. Juste en compagnie de l'autre, un moment rien qu'à eux, où la petite héritière Vessalius libéra ses angoisses qu'elle ne devait jamais montrer devant les autres, tandis qu'elle devait jouer les "miss parfaites" alors qu'elle voulait juste être elle-même, comme lorsqu'elle était petite et qu'elle jouait avec son Onii-chan encore souriant avec un visage éclatant, et mini-Gil, toujours l'air gêné ou paniqué, avec ses grands yeux dorés inquiets.
Comme son frère, elle adorait le taquiner à l'époque, c'était toujours très mignon et plaisant. Aujourd'hui, les choses ont bien changé, à commencer par le sourire mi-angélique, mi-démoniaque de son frère qui disparu pour laisser sa place à un faux-sourire triste. Mais elle aussi avait grandi, elle n'avait plus le droit d'être juste "elle", devait toujours tous réussir, sans pouvoir échouer ou se laisser aller à ses faiblesses d'être humain. Une pression constante. Le futur est toujours si triste ..
Ada donnerait n'importe quoi pour revenir à l'époque précédente, au temps de son enfance ! Mais ce n'était pas possible, ou du moins, ça lui était interdit par Pandora.
Mais un changement seulement, parmi tous ceux qui avait eut lieu depuis, fut bénéfique et encourageant. Gilbert. Il avait grandi, il était toujours aussi maladroit, certes, mais sans ça, il ne serait plus lui, lui non plus. Plutôt sensible contrairement à son apparence. Mais il gardait ses bons côtés d'antan, tout en obtenant de nouvelles qualités qui lui permettait de protéger encore plus ses proches.
Déjà enfants, elle avait pleuré dans ses bras. En y repensant, ce n'était pas bien différent qu'à ce moment. Peut-être qu'un sentiment de nostalgie lui arrachait quelques larmes supplémentaires. Ce jour d'il y a longtemps, elle ne sait même plus quelle était la cause de sa tristesse. Elle devait avoir perdu Dinah de vue, tout simplement. Peut-être.
Ce dont elle était sure, c'est qu'en marchant dans son manoir en pleurnichant comme l'enfant qu'elle était, elle fut tombé sur Gil, dans son costume bleu, en train de transporter une pile de livres à la bibliothèques. Il avait posé ce qu'il portait en voyant les larmes de la petite, et était venu la réconforter du mieux qu'il pouvait, soit aussi maladroit qu'aujourd'hui. Cette fois là aussi, elle avait pleurer contre lui.
Mais elle avait grandi. Elle ne pouvait plus s'appuyer éternellement sur lui. Elle se releva donc, essuya ses dernières larmes et offrit au brun son plus beau sourire, un vrai, radieux et rassurant. Gilbert, attentionné envers elle, replaça quelques mèches blondes un peu rebelles derrière le visage de la Vessalius. Tout en souriant, Ada continua la discussion délaissée au préalable :
- Merci, Gil. Ça va aller maintenant.
- Tant mieux, répondit-il en souriant.
- Je vais faire un effort, promis !
- Pardon ?
Cette fois, elle ne se reposerai plus sur personne, et ne pleurerait plus comme une enfant dans les bras de Gilbert. Elle aussi devait grandir. Le bourgeon qu'elle était devait enfin s'épanouir et devenir une fleur magnifique, comme le disait toujours son Oncle Oscar. Elle y arriverai, et assumerai son rôle.
- Il faut que j'y aille !
- De quoi vous parlez, Ada-chan ? Demanda Gil sans comprendre les pensées de le jeune Vessalius.
- Il faut que je fasse quelque chose pour Oz Onii-chan !
Gilbert ne parut pas comprendre de quoi parlait la blonde, et se rendit à peine compte qu'elle lui tenait fermement la main dans les siennes. Quand il capta l'information, il rougit sans le vouloir, mais aussi sans qu'Ada ne s'en aperçoive.
- J'y parviendrai, c'est promis !
Avant que Gil n'est eut le temps de dire quoi que ce soit, Ada déposa un baiser sur la joue gauche du brun, et partit précipitamment en lui adressant un sourire angélique. Si elle avait ralenti le pas, elle aurait put observer un Gil rouge comme l'iris droit de son frère cadet, Vincent.
Mais elle ne prit pas le temps d'observer sa réaction, elle sortait déjà du manoir avec une destination bien précise en tête. Son but, évidement, parler à son père pour trouver un moyen d'aider son frère.
Après tout, pendant le temps durant lequel Oz était dans l'Abyss, dix ans s'étaient écouler, alors .. C'était dorénavant elle, l'ainée. Et elle devait assumer son rôle de grande sœur, et protéger son cadet.
Après tout, c'est le rôle des aînés, non ?
² Traduction Alice/monde normal : ( Un coup de poing = Je m'inquiète pour toi ! / Un coup de pied = Redeviens toi-même ! / Une gifle = Arrête de te tourmenter, et souris ! / Un coup de tête = Si tu continus, je vais vraiment me mettre à pleurer ! )
J'espère que ce premier chapitre vous a plu, et les prochains chapitres sont pour bientôt ...
