Titre: Le Chaperon Rouge
Auteur: Ptit Pingouin
Disclaimers: Rien n'est à moi, la fabuleuse histoire d'Harry Potter appartient à J.K Rowling
Bêta: Thecrasy
Rated: M, relations sexuelles explicites entre hommes! Angoisse, OOC, bestialité...
Pairing: DM/Surprise :)
Résumé: Drago Malfoy porte une cape rouge. Rouge comme le sang. Alors qu'il marche sous la neige, le loup rôde dans la forêt et une question est sur toutes les lèvres: Qui est le loup-garou ?Slash
NDA: Merci à ma petite Crasy et à ma vache Milka pour leur soutien!
Anonyme: Moi ? O.O Sadique ? ... Effectivement :) Huhu, mais ne t'inquiètes pas, ce chapitre fournit toutes les réponses à vos questions ! Merci de ta review !
Ekateri: Héhé, tu n'es pas très loin de la vérité... Pour l'un d'eux en tout cas :) Merci de ta review !
Chapitre 3:
Depuis la mort de son mari, presque vingt ans plus tôt, Agrona Malfoy vivait recluse dans la forêt, près des marais.
Sa maison, perchée en haut d'un arbre afin que les loups ne puissent y accéder, était autrefois celle d'une sorcière qui avait maudit Pré-au-Lard. La légende disait qu'elle aurait eu besoin de dix nouveaux-nés afin d'effectuer un sombre rituel. Effrayés par sa magie, les familles acceptèrent, excepté une.
Folle de rage, la sorcière maudit cette famille et tout Pré-au-Lard par la même occasion. Mais le geste de révolte de cette famille poussa les villageois à se soulever et ils allèrent chez la sorcière, la noyèrent dans les marais et brûlèrent sa maison.
Lorsque l'édifice fut retrouvé intacte le lendemain matin, plus aucun villageois n'osa s'en approcher.
Mais c'est dans cette maison qu'Agrona décida de passer le reste de sa vie, avec ses chats pour seule compagnie.
Lucius Malfoy parlait rarement de sa mère. C'était une femme forte, mais peu affectueuse, qui obéissait à son mari et tenait sa place en élevant ses enfants fermement, cultivant le respect plutôt que l'amour. C'était aussi, après Dumbledore et son frère Abelforth, l'une des plus âgées du village et de ses environs. Elle avait survécue à la vague de choléra, aux hivers toujours plus vigoureux et aux étés toujours plus suffocants. Ancienne beauté, elle était désormais surnommée en tant que "vieille folle" par tous les villageois, et nul doute qu'elle le serait encore après sa mort.
Lorsque Narcissa apprit que son fils allait la voir, elle sut que quelque chose de mal allait arriver.
La blonde lâcha le couteau ensanglanté avec lequel elle venait de tuer un poulet et regarda son fils avec des yeux exorbités.
"Es-tu devenu fou ? La pleine lune est ce soir ! La nuit va tomber dans quelques heures ! Tu iras demain, pauvre inconscient !"
Drago l'ignora et enroula autour de sa taille une fine chaîne en argent auquel il accrocha le fourreau de la dague offerte par Greyback.
"Lucius !" vitupéra Narcissa. "Fais quelque chose ! Ton fils veut se tuer !"
Son mari, qui aiguisait son couteau de chasse, leva à peine la tête.
"Amènes-lui quelque chose à manger, ça lui fera plaisir," dit-il simplement.
Le visage de sa femme vira au violet.
"Lucius !" hurla-t-elle.
"Silence, femme. Prépare un panier pour ma mère. Et sois de retour avant le coucher du soleil, Drago. Si elle commence à faire la conversation, alors reste chez elle pour la nuit. Tu reviendras demain matin."
Drago hocha la tête et vérifia qu'il y avait bien un petit canif tranchant dans sa botte. Il enfila prestement sa cape, ses gants, et prit le panier que sa mère lui tendait avec réluctance.
Il partit en claquant la porte et descendit rapidement les marches de la maison. La neige redoublait de violence et le vent secouait ses cheveux mi-longs devant ses yeux. D'un geste sec, il abaissa la capuche sur sa tête et se mit en marche, spectre écarlate au milieu de la tempête blanche et des maisons au bois noircis d'humidité.
Drago connaissait le chemin pour aller à la maison de sa grand-mère, il suffisait de suivre le sentier, de tourner à droite au ruisseau, d'éviter les marais, d'aller à gauche devant le pin dont l'écorce était marquée d'une croix et la maison dans l'arbre apparaissait comme par magie. Les rares fois où son père l'avait emmené voir Agrona, Drago était toujours surpris de la façon dont, pendant une seconde il n'y avait que des arbres à perte de vue, et la seconde suivante une maison avec un joli jardin était révélée.
Agrona aimait dire que c'était l'un des derniers tours que la sorcière avait lancé sur sa demeure. Si elle ne voulait pas de vous chez elle, alors vous pouviez vous perdre indéfiniment dans les bois, jusqu'à mourir de faim ou d'être emporté par quelques créatures mortelles. Ou déboucher sur le village si elle était de bonne humeur.
Magie noire.
Et, encore une fois, les sorts firent leur effet.
Drago vit la maison au toit recouvert de neige. Sa grand-mère était dehors, à protéger du gel les plantes les plus fragiles son jardin. La femme était grande, maigre, avec de longues tresses blondes emmêlées et des vêtements poussiéreux qui sentaient le rance. Des bijoux sales et oubliés entouraient ses doigts, ses poignets, son cou et sa tête, leur surface terne ressortant contre les cheveux et la peau pâle.
Elle se releva à la vue de Drago et s'avança jusqu'à lui, ses longs bras osseux étendu devant elle. Elle le serra brièvement contre elle, griffant sa cape, et attrapa son poignet avec une de ses mains tremblantes. Elle le guida jusqu'à l'escalier qui serpentait autour de l'arbre jusqu'à sa maison et souleva ses lourdes jupes élimées, dévoilant des bas troués et d'épaisses bottes à talons usées.
L'intérieur était sombre mais chaud, avec un immense feu brûlant dans la cheminée. Deux gros fauteuils étaient poussés devant et un immense tas de coussins et tissus entourés de voiles en lambeaux constituait le lit. Agrona prit son panier et installa Drago dans un fauteuil avant de lui servir un thé brûlant. Avec un soupir satisfait sa grand-mère s'assit à côté de lui et le regarda boire en silence, un petit sourire aux lèvres.
Son visage ridé portait encore les vestiges de sa beauté de jeune fille et ses yeux bleus et froids étaient étonnement lucides. Dehors, le vent faisait trembler la porte et la neige couvrait lentement les carreaux.
"Alors, qu'est-ce que tu viens faire ici, mon beau ?"
"Mère voulait que je vous apporte à manger."
"Cette sale harpie ?" renifla Agrona. "Je suis sûre qu'elle veut m'empoisonner, cette peste. Je n'y toucherai pas."
D'un mouvement arthritique, la femme se leva et prit la panier, jetant son contenu par terre. La galette s'écrasa sur le plancher et le pot de beurre se brisa. Immédiatement, trois chats accoururent et se mirent à dévorer la nourriture.
Agrona les regarda pensivement avant d'hausser les épaules et de retourner s'asseoir.
"Maintenant qu'on s'est débarrassé de ta mère, dis-moi vraiment pourquoi tu es venu me voir."
Drago se mordit la lèvre et fixa le feu de cheminée.
"Tu sais qu'il y a un loup-garou au village ?"
"Bien sûr. Je n'y vis peut-être plus mais les ragots viennent même jusqu'ici."
Drago baissa les yeux et vit une souris filer entre les jambes du fauteuil et se glisser dans un trou entre deux planches de bois.
"Il en a après moi."
Agrona le regarda en plissant les yeux avant de s'enfoncer dans le fauteuil, observant le brasier sans le voir.
"Bien sûr," murmura-t-elle amèrement.
Avec une main, elle ramena ses tresses par-dessus son épaule et ses doigts vinrent caresser les perles sombres et fêlées qui les parsemaient.
"Dis-moi, Drago," dit-elle d'une voix fatiguée. "Connais-tu la légende de cette maison ?"
"L'histoire de la sorcière ?" demanda le garçon, perplexe.
"Oui, celle-là même. Elle est vraie, tu sais. Toutes les légendes ne sont pas justes des légendes. Et cette famille, qui a été maudite, c'était la mienne..."
Drago écarquilla les yeux et contempla sa grand-mère avec surprise.
"Alors ce que j'ai... Ce que mon père avait..."
"Et ce que chaque enfant de ma famille a eu avant toi. Oui. Moi, ton père... Nous avons eu de la chance. Nous nous sommes mariés et nous avons perdus cette tare. Mais ton grand-oncle, mon frère... Il a été tué par des vampires. Et ma propre tante a été enlevée par des lutins qui l'ont dévoré. Et son frère a lui-même été tué par des lepreuchauns qui n'ont laissés derrière eux qu'un chaudron d'or qui a fait la fortune de notre famille..."
Sa voix devint de plus en plus basse au fur et à mesure de son récit jusqu'à ne devenir qu'un chuchotement couvert par le craquement des bûches.
"Nous étions si fier d'être des Peverell... Nous étions les fondateurs de ce village, la famille la plus nombreuse. Mais lorsque nous avons compris quelle malediction Merope Gaunt nous avait jeté... Nous avons décidé de limiter nos naissances, de faire profil bas. Les rares ayant survécu ont changés de noms et Pré-au-Lard a finit par nous oublier... Moi, Dumbledore et James Potter sommes les derniers à connaître notre véritable histoire."
"Potter ?"
Un ricanement sortit des lèvres d'Agrona, secouant sa poitrine comme une toux.
"Potter est de notre famille, tu sais ? L'un des derniers Peverell. Pourquoi penses-tu qu'il a épousé une sorcière ? Lily Evans a su rompre la malédiction, mais elle est rusée. Elle est recherchée par de nombreux chasseurs de l'Obscur. En venant vivre ici, elle est à l'abri, cachée. James lui a offert sa protection et en échange, elle a brisé la malédiction... Pour sa branche de la famille tout du moins. J'ai dit à Lucius d'entrer dans ses bonnes grâces afin qu'elle te protège toi aussi, mais ta mère... Cette idiote !" S'énerva la femme, ses yeux bleus lançant des éclairs. "Elle a tout gâché ! Elle se l'est mise à dos comme toutes les bonnes femmes de ce maudit village, elle a réduit nos chances à néant ! Et maintenant..." Sa voix mourut alors qu'un lourd soupir plein de chagrin sortit de son corps. "Maintenant, c'est toi qui en paye le prix."
Drago cligna des yeux, incrédule devant tous ses secrets révélés au grand jour.
"Mais... Vous dîtes que Lily Potter est recherchée par des chasseurs ?"
"Bien sûr, cette ensorceleuse est une vipère, elle a tué bon nombre de gens puissants, trop pour ne pas qu'on la remarque. Sa tête a été chèrement mise à prix, nul doute que si elle met un pied hors de nos forêts elle se retrouvera noyée ou brûlée. Pendue, si elle a de la chance."
"Mais pourquoi Greyback ne la chasse-t-il pas dans ce cas ?"
Agrona se tourna brutalement vers lui, faisant voler ses tresses et claquer ses perles. Drago se recula devant son regard plissé et calculateur.
"Tu fais confiance à Greyback ?"
Le blond fut prit au dépourvu par cette question.
"Je... Je ne sais pas. Oui, je pense..."
"Tu ne devrais pas ! Ce chasseur a plus de secrets que tout le village réunis ! Si il a arrêté de chasser c'est uniquement parce qu'il est..."
L'un des chats de sa grand-mère miaula bruyamment et sauta jusqu'au rebord de la fenêtre, regardant la vieille femme, puis dehors.
Agrona fronça les sourcils et se leva pour aller regarder par le carreau. Elle serra les mâchoires.
"Tu devrais partir, petit. La nuit tombe et la lune commence à se lever. Rentre chez-toi, barricade-toi et..."
Elle se mit à farfouiller dans un lourd coffre au pied du lit.
"Tiens !" s'exclama-t-elle en sortant un gilet en hermine. "Mets-ça et jette moi cette cape démoniaque dans la cheminée. C'est un cadeau empoisonné que t'a fait Greyback."
"Mais..."
"Pas de mais ! Donne moi ta cape, enfile ça et va-t-en ! Et ne suis pas les feux follets ou ils te noieront dans les marais."
Avec des gestes brusques, elle dénoua sa cape et jeta le tissus par terre, comme si il la brûlait. Drago mit la chaude veste en fourrure, attrapa le panier de sa mère et posa la main sur la poignée, se tournant une dernière fois vers sa grand-mère.
"Allez ! Va-t-en !" le pressa-t-elle.
Le blond pinça les lèvres mais ouvrit la porte et la referma derrière lui avant de dévaler l'escalier en colimaçon et de courrir à travers les bois. Le vent soufflait devant lui, ralentissant sa course et embuant ses yeux de larmes. Il vit du coin de l'oeil le pin marqué d'une croix et tourna à droite. D'étranges lucioles bleues à la danse envoûtante lui apprirent qu'il s'approchait des marais et Drago les contourna ignorant les feux follets qui le poursuivaient en poussant de petits couinements joueurs. Mais alors qu'il se préparait à sauter les pierres du ruisseau, il se stoppa brusquement.
Drago écarquilla les yeux en voyant qu'il était devant la maison de sa grand-mère.
"Qu'est-ce que..."
Il regarda derrière lui, et fronçant les sourcils d'incompréhension en voyant le chemin habituel qui y menait.
C'était impossible...
Drago se pinça les lèvres, inquiet, et remonta rapidement chez Agrona.
"Grand-mère ! Je ne comprends pas, je voulais retourner au village quand..."
Le blond s'interrompit en voyant que le feu de cheminée était éteint, la pièce plongée dans l'obscurité.
"Grand-mère ?" Appela doucement Drago en sortant la dague de son fourreau.
En avançant, il trébucha sur quelque chose de dur et baissa les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour s'habituer aux ténèbres de la maison et reconnaître l'un des chats de sa grand-mère.
Mort.
Déglutissant, Drago releva la tête et vit les formes inertes des chats sur le plancher. Une masse dans l'un des fauteuils attira son regard et il s'avança lentement, retenant sa respiration, le poing ferme sur la dague.
Tendant une main, il la posa sur le dossier du fauteuil et se glissa devant le meuble. Il reconnut les tresses claires d'Agrona.
"Grand-mère ?" murmura-t-il en la secouant.
Il frissonna en sentant une humidité sous ses doigts et sursauta lorsque la femme s'écroula devant lui, heurtant durement le plancher.
Un souffle tremblant lui échappa lorsqu'il vit la tête rouler, détachée du corps.
Sous le choc, Drago s'élança vers la porte mais une main s'enroula autour de son poignet. Sentant l'adrénaline circuler à toute vitesse dans ses veines, Drago tourna sur lui-même, dague levée. Il reconnut brièvement les cheveux roux de Weasley avant que celui-ci ne tombe à terre, hurlant de douleur.
Drago se jeta sur la porte et trébucha dans sa hâte, tombant hors des marches et jusqu'au sol, sa chute amortie par la neige. Il se releva en tremblant et courrut, pour être une nouvelle fois stoppé.
Encore, il frappa avec sa dague mais, cette fois-ci, son coup fut bloqué par un bras puissant. Le blond crut pleurer de soulagement en voyant Greyback à travers sa vision brouillée.
"Hé, hé, doucement, petit," dit le chasseur d'une voix douce.
"Greyback ! Ma grand-mère ! Weasley ! C'est le loup-garou ! Il l'a tué !"
"Shhhh, shhh, calme-toi, respire. Tout va bien."
Tout en murmurant des paroles apaisantes, l'homme le drapa dans sa cape rouge et frotta ses épaules.
"Weasley, il..."
"Je sais, je sais, calme..."
L'écoutant, Drago ferma les yeux et prit de profondes inspirations, nichant son visage dans le tissus familier de... sa... cape...
Il ouvrit brutalement les paupières.
Le blond fixa le tissus écarlate avec horreur, avant de lever les yeux vers le chasseur. Ce dernier le fixait d'un regard devenu jaune.
Voyant le visage interloqué du jeune homme, Fenrir leva une main dont il retira la mitaine en cuir souple, dévoilant une grosse brûlure en forme de croix sur sa paume.
Le souvenir de la forge des Diggory frappa Drago avec la force d'un éclair et, réalisant qu'il avait comprit, un lent sourire se dessina sur le visage de Greyback.
"C'était vous," souffla Drago. "Depuis le début c'était vous."
Puis, fronçant les sourcils:
"Mais pourquoi ? Vous... Vous êtes un chasseur, vous m'avez donné la dague... Vous meniez une enquête ! Vous avez menacé Cedric ! Je vous ai entendu discuter avec Lupin ! Pourquoi ?!" s'écria-t-il.
Poussant un soupir feint, l'homme le regarda d'un air satisfait.
"Comme tu l'as dit, je suis un chasseur. J'aime jouer. Et j'aime ce petit village. Les gens sont tellement... pathétiques. Amusant. Ils me font rire. Et toi..." murmura-t-il en prenant son visage dans ses mains et en le caressant, "toi mon beau, il me fallait un alibi pour ta disparition. Il fallait que les gens pensent que tu as été tué par un loup-garou mystérieux. Et moi j'aurais enterré tes os, enveloppé dans cette belle cape, l'estomac plein de ta délicieuse chair et la gorge répue de ton sang."
Drago gémit et tenta de se reculer, mais il ne fit que trébucher, s'écroulant dans la neige. Greyback pencha la tête sur le côté en le toisant avec délectation.
"Regarde-toi, ma petite fleur sanglante. Tu n'as aucune idée de combien tu m'as tenté toutes ces années à courir partout avec cette cape. Le nombre de fois où j'ai dû me retenir de te dévorer tout cru lorsque tu entrais dans mon église. Si délicieux, si parfait..."
L'homme se pencha vers lui, reniflant son cou, ignorant le frissonnement de terreur qui parcourait le corps du blond.
"Et maintenant, tu es enfin à moi," murmura-t-il en le soulevant.
Drago se débattit faiblement mais, empêtré dans sa cape et dans le lourd gilet de fourrure, tout était vain.
Le chasseur se retourna à demi et siffla entre ses dents. Aussitôt, cinq grand loups gris sortirent des buissons, accourant vers lui comme des chiens bien dressés. Drago vit que trois jeunes louveteaux les accompagnaient, ralentis par la neige et leur petite taille.
Greyback se dirigea ensuite vers la maison-abre, commençant à monter les escaliers. Par-dessus son épaule, Drago vit que les loups gémirent, incertains. Mais un regard de Greyback, et ils montaient à leurs tours, les oreilles applaties et la queue basse. L'une des louves dû même prendre un des petits entre ses mâchoires pour le forcer à grimper.
Lorsque le chasseur poussa la porte de la maison, ce fut pour dévoiler un Weasley gémissant sur le sol, le visage barré d'une ligne sanglante et boursouflée. Mais Drago comprit bien vite que ce n'était pas pour ça que le roux souffrait.
Un craquement sinistre résonna dans l'air alors que le bras de Ron faisait pratiquement un tour complet.
Fenrir déposa Drago sur le sol, près de la porte, et alla caresser la tête de Weasley.
"La première transformation est toujours la plus diffcile, ça s'améliorera avec les années."
Sous les yeux exhorbités du blond, le corps de Weasley changea, craqua, se hérissa, se déchira jusqu'à se transformer en un gigantesque loup à la fourrure brune-orangée.
Drago se plaqua contre le mur en avisant le regard affamé de Greyback sur lui.
Les premiers signes de transformations étaient visibles sur lui également, ses yeux jaunes, ses doigts griffus, ses dents pointues, ses muscles tremblants... Le blond déglutit lorsqu'il approcha et se plaqua contre le mur, tentant de disparaître.
Un cri lui échappa lorsque les loups se mirent à l'approcher en grondant, crocs dévoilés. Greyback claqua la langue et ils cessèrent d'avancer, mais gardèrent l'air menaçant.
"Maintenant je peux m'occuper de toi," susurra l'homme en attrapant Drago par la cheville et en le faisant glisser jusqu'au centre de la pièce.
Le blond griffa le parquet et roula sur le ventre dans une tentative de ramper vers la porte alors que les mains de Greyback glissaient le long de ses jambes jusqu'à ses hanches.
La seconde où l'homme se recula, surpris de sentir la chaîne d'argent à sa ceinture, fut suffisante à Drago pour sortir le canif de sa chaussure et le planter dans le torse du chasseur.
Fenrir grogna de douleur et se laissa tomber de tout son poids sur Drago, le clouant au sol avec une plainte. Sifflant une insulte entre ses dents, Greyback retira la lame ensanglantée et la jeta au loin alors que les loups accouraient pour lécher sa plaie, sauf Weasley qui était recroquevillé dans un coin.
Greyback les repoussa fermement et ses yeux jaunes se réduisirent à deux feintes.
"Fini de jouer, gamin," gronda-t-il en amenant une main griffue jusqu'à sa gorge.
Drago écarquilla les yeux en sentant les doigts serrer, serrer, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer.
Autour de lui, les loups se mettaient à griffer et à mordre ses vêtements, les réduisant en lambeaux et traçant des marques à vif sur sa peau. Drago voulut hurler mais aucun son ne pouvait passer l'étau que Greyback créait sur sa gorge.
Alors que son corps était secoué de soubresauts de panique, les yeux jaunes de Greyback descendirent sur la peau pâle et sanglante, parcourue de petites marques roses et de grandes lacérations sombres. Les lèvres épaisses s'entrouvrirent en un halètement, laissant entrevoir les crocs inhumains.
D'un geste brusque, l'homme relâcha son emprise sur le cou de Drago, faisant tousser ce dernier face au soudain appel d'air.
"Changement de plan," murmura l'homme en plaçant ses mains de chaque côté de la corolle de cheveux blonds étalé sur le plancher sale.
Drago se figea en sentant la caresse aérienne de lèvres sur son torse, trop vite suivi de la pression de dents pointues tendant l'épiderme sans le percer.
A sa gauche, un loup claqua sa mâchoire contre la chaîne d'argent à sa taille. Au bout de plusieurs coups de pattes qui griffèrent ses hanches, le métal tomba au sol dans un tintement de grelot.
Drago ferma les yeux, nu et sans défense.
"J'ai peur que ça ne fasse... très mal," ricana méchamment Greyback en écartant ses cuisses avec ses doigts griffus.
Le blond prit une brusque inspiration, ravalant un sanglot. Au-dessus de lui, le loup-garou se cala entre ses jambes et commença à défaire son pantalon. Mais, il finit par s'interrompre et se pencha à l'oreille de Drago:
"Tu sais... Si tu me supplies, peut-être que je te mangerais tout de suite avant de te prendre."
Il resta silencieux un long moment mais un coup d'oeil lui apprit que Drago avait ses yeux mouillés de larmes fixés avec détermination sur le plafond et les dents bien serrées sur sa lèvre inférieure.
"Comme tu veux," s'amusa l'homme en haussant les épaules, reprenant son déshabillage.
Drago battit des paupières, chassant ses larmes qui roulèrent sur ses tempes avant de s'écraser dans ses cheveux. Sa poitrine était secouée par son souffle tremblant et un gémissement de douleur lui échappait parfois, lorsque les loups autour de lui le mordaient ou le griffaient trop profondement.
Mais rien ne le prépara au moment où l'homme poussa en lui.
Son cri sembla se répercuter à l'infini, résonnant sur chaque meuble, rebondissant contre chaque mur, s'étendant dans la maisonnette comme si il cherchait à s'échapper.
A l'entente du son, les loups se figèrent et les louveteaux se préssèrent les uns contre les autres. Dans son coin, la forme animale de Ron se recroquevilla sur elle même.
Et Greyback était gelé, respirant à peine, ses grand yeux jaunes écarquillés, regardant le vide.
Lorsque le cri aigu se changea un râle, les pupilles de l'homme perdirent leur aspect fendu pour redevenir rondes.
Au-dehors, le vent s'était tu, les rafales de neige se changeant en une simple poudreuse qui tombait silencieusement.
Un calme surréel régnait dans la maison.
Drago s'évanouit et Greyback le contempla d'un oeil neuf.
Seul le sacrifice d'un agneau peut apaiser un loup...
Lorsque Drago se réveilla, la lune était bien haute dans le ciel.
Il reprit conscience avec un sentiment de chaleur confortable auquel il n'était pas habitué et, lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut les flammes brillantes de la cheminée, et les deux grosses bûches pratiquement intactes à l'intérieur.
Il se redressa en grimaçant, contusionné, et fut surpris de sentir des poids autour et même sur lui.
"Doucement, tu vas les réveiller," murmura une voix rocailleuse près de lui.
Drago se tourna et se crispa en voyant Greyback, toujours à moitié transformé, assis sur un des fauteuils en face de la cheminée. L'homme avait le bras posé sur un des accoudoirs, la mâchoire calée sur son poing fermé, ses yeux jaunes fixés pensivement sur l'âtre. L'homme avait l'air étonnement tranquille, comme lorsque Drago ignorait qu'il était un loup-garou.
Puis, se rappellant les paroles qui venaient d'être prononcées, Drago baissa les yeux et vit que les loups étaient couchés sur le lit autour de lui, l'un des louveteaux ayant même trouvé son chemin jusqu'à son ventre.
En levant de nouveau la tête, le blond vit la forme massive de Weasley couché au pied du chasseur, somnolant devant la cheminée.
Mais ce qui étonna le plus Drago, fut le calme de son corps. Ses bras, son torse et ses jambes étaient bandés et seul un fantôme de douleur tiraillait encore ses reins.
"Vous ne m'avez pas tué," dit-il à voix basse, ne souhaitant pas réveiller les bêtes autour de lui.
Au son de sa voix, les oreilles de Weasley s'agitèrent sur sa tête mais la créature ne bougea pas.
"Non," répondit l'homme sans le regarder, "à la seconde où tu as perdu ta naïveté... toutes mes pulsions se sont envolées."
"Comme pour mon père. Je n'étais plus vierge alors je n'étais plus une cible," comprit Drago.
Greyback hocha la tête et ils restèrent tous deux silencieux un moment.
"Comment est-ce arrivé ?" finit par demander doucement Drago.
Pour la première fois, Fenrir se tourna vers lui et haussa un sourcil.
"Vous êtes... étiez un chasseur. Comment êtes-vous devenu... Un loup-garou ?"
Comprenant, l'homme se retourna vers la cheminée, ses longues griffes déchirant les bras du fauteuil.
"Par le seul moyen possible. Morsure. Je traquais un loup-garou en Irlande. Affaire habituelle. Je lui ai tranché la tête avec ma hache en argent. Mais je ne pensais pas que le dicton était vrai. La tête du loup bouge même une fois coupée. Cette saleté m'a mordu et je suis devenu un loup-garou."
Drago hocha distraitement la tête mais fut surpris lorsque Greyback continua:
"Ce n'était pas... facile, au début. J'étais un chasseur, l'un des meilleurs qui soit. Mais c'était terminé, j'étais passé du côté ennemi. Dans une telle situation, les chasseurs ont le devoir de mettre fin à leur jour, je devais me coller une balle en argent dans la tête et tout serait terminé. Mais... j'ai refusé. Je ne voulais pas mourrir. Alors j'ai juste appris à vivre avec."
Le blond s'étonna de la douleur dans la voix grave de l'homme, alors même que son visage était impassible. Il se demanda brièvement pourquoi Greyback lui racontait tout cela, mais l'homme n'avait pas fini:
"J'ai appris à dompter le loup. A l'accepter. A contrôler mes transformations. Et, le reste du temps, je continuais à chasser. Personne ne s'est jamais douté de rien. Les gens continuaient de me payer pour débarasser leurs terres des saletés qui y vivaient, sans jamais savoir que j'étais une de ces choses."
Fenrir se lécha les lèvres et se recala dans le fauteuil, ses intonations redevenant plus neutres.
"Et puis un jour, alors que je chassais un fichu Détraqueur, je suis arrivé dans ce village perdu au milieu des montagnes. Et tu sais quoi, petit ? Je n'avais jamais vu un tel nid à créatures obscures. Cette forêt contient plus de forces du mal que ton patelin ne compte d'habitants. Et vous, vous viviez là, effrayés et superstitieux. Avec assez de rage pour abattre un ours mais terrifiés par votre ombre. Je suis resté une nuit et Dumbledore m'a brièvement parlé des Peverell et de la malédiction des Gaunt. Ton père était déjà marié à l'époque, mais la sorcière Potter n'était pas encore là. Alors j'ai juste décidé de me poser ici, tranquillement, sachant que lorsque tu naîtrais, toutes les créatures de la forêt pointeraient le bout de leur nez. Sauf que..."
Drago haussa un sourcil devant l'air contrarié et presque... coupable de l'homme.
"Je n'avais pas pensé que je serais moi-même touché," murmura le chasseur avant de se racler la gorge et de reprendre d'un ton plus assuré. "Et puis il y a eu cette nuit, il y a un peu moins d'un mois. J'imagine que tu ne t'en souviens pas. Tu étais dehors à la pleine lune, ta mère avait dû te demander de lui ramener quelque chose et tu courais sous la lune. Je t'ai vu, et ça m'a rendu fou. Et Ronald passait à ce moment-là."
Greyback tendit la main et, immédiatement, Weasley redressa sa tête lupine, fondant sous la caresse.
"J'étais devenu enragé et c'était toi ou lui. Et je savais qu'avec toi, je ne saurais m'arrêter. Alors je l'ai mordu. Et lorsque vous cherchiez les loups dans les grottes de River Fog, il voulait t'attaquer. Il était encore humain mais tu arrivais quand même à lui agiter les sens. Alors je me suis transformé, et je l'ai écarté et j'ai sauté sur toi. Je ne voulais pas te tuer, seulement empêcher Ron de t'attaquer, et peut-être te faire peur. Heureusement, tu as un sacré coup de lame," s'amusa Greyback avec un grand rire.
Il se redressa un peu et souleva son haut sombre, dévoilant une cicatrice boursouflée au niveau des côtes. Drago cligna des yeux en reconnaissant la marque qu'il avait dû infliger au loup-garou dans la grotte. Puis il comprit:
"C'était lui dont Lupin parlait. L'enfant avec une famille. Il parlait de Weasley."
Fenrir hocha la tête et baissa son vêtement.
"Le père de Lupin, Remus Senior, il a été changé en loup-garou avant que des chasseurs ne le tue. Il a su reconnaître les signes du nouveau-né chez Weasley. J'ai réussi à le convaincre de ne rien dire, mais ensuite... Il a fini par comprendre qu'il y avait deux loups-garou. Alors j'ai du monter cette histoire d'enquête, prétendant que je recherchais le bête alors que je savais pertinemment que c'était moi le coupable."
"Mais... Et Harry Potter ? Il n'est pas un loup-garou ?" demanda Drago d'un air incrédule, les souvenirs de la... chasse de Potter revenant dans sa mémoire.
Le chasseur renifla de dédain.
"Potter ? Un sorcier, comme sa mère. Un jeteur de sorts diabolique à l'esprit dérangé. Lily l'entraîne en secret à la magie noire."
"Et Diggory ?"
"Un simple fils de forgeron allergique à l'argent. Sa mère a le même problème."
Drago retomba sur les oreillers, les yeux grand ouvert, s'habituant à l'idée que tout ce qu'il avait cru était faux, que ceux qu'il craignait n'était pas ses véritables ennemis.
Sur sa poitrine, le louveteau bailla et se roula en boule, sa truffe enfouit sous sa queue et ses pattes recroquevillées contre son ventre.
"Et maintenant ?" chuchota le blond. "Qu'est-ce qu'il va se passer ?"
Greyback garda le silence, continuant de caresser distraitement Weasley de ses mains à demies-transformées. Enfouit dans le lit comme une chenille au milieu de sa chrysalide, Drago contempla un instant les poutres du plafond, profitant de la chaleur du feu et des loups comme d'un bain brûlant. Son coeur battait doucement dans sa poitrine et l'angoisse et la colère qui y résidait auparavant, cette petite boule inconfortable au creux de son être que les habitants de Pré-au-Lard cultivaient, indispensable à leur survie, semblait avoir disparue. C'était comme si on avait coupé tous les fils qui liaient Drago au village, son esprit était vide de toute peur, responsabilité ou rage de se battre pour sa vie.
Mais c'était à la fois déroutant. Pré-au-Lard et son mode de vie avait toujours été un pilier pour Drago, un refuge pour lui, et tous les autres habitants. Si ce n'était plus ça qui le faisait tenir... Alors pourquoi était-il encore debout ?
Le louveteau sur son torse se redressa soudain, baîlla, et alla paresseusement enfouir son museau dans le cou de Drago. Le blond lanca un regard incrédule à Greyback et fut choqué de le voir le regarder avec un petit sourire fatigué.
Et soudain, Drago comprit qu'il lui restait un dernier fil. Qui le reliait à cet homme. Cet homme qui, emporté par la folie, avait failli le tuer. Cet homme avec qui il s'était sentit en sécurité, qu'il avait toujours eu l'impression de comprendre mieux que les autres. Cet homme, auquel il était désormais lié...
"Vous savez," avoua Drago dans un souffle, "pendant tout ce temps que j'ai passé avec vous, il y avait des moments où vous me faisiez vraiment peur. Mais il y en avait d'autres où je me sentais... protégé. En sécurité. Est-ce que c'était une illusion ?"
Fenrir ne répondit rien et, à la place, darda le blond de son regard jaune. Mais Drago ne ressentit aucune frayeur. Pas après tout ce que l'homme lui avait raconté.
"Tout ce que vous vouliez c'était me tuer. Maintenant que vous ne ressentez plus ce besoin... Plus rien ne nous relie, n'est-ce pas ?" murmura-t-il.
Les caresses sur la tête de Weasley se stoppèrent et Greyback plissa les yeux.
Assis sur le lit au milieu des loups, enroulé dans les bandages blancs, parfois tâchés de rouge, Drago ressemblait à une divinité nordique, tentateur et venimeux, son regard gris plein d'éclairs posé sur Fenrir, le provoquant.
L'homme se leva et s'avança lentement vers lui.
"Je suis un loup-garou," dit-il de sa voix rocailleuse, sans lâcher Drago des yeux. "Une créature sanguinaire ayant cherché à te violer et à te tuer. Et toi, tu n'es qu'un petit chaperon rouge naïf qui confond les loups et les chiens," souffla l'homme, son visage désormais plus qu'à quelques centimètres de celui du blond.
Drago eut un demi-sourire joueur et susurra: "Je ne me souviens pas qu'un chaperon soit capable de demander à un loup de le dévorer."
"Agneau stupide," lâcha Greyback, la respiration brève.
"Plus maintenant."
Et d'une main ferme, Drago amena le visage du chasseur contre le sien, plaquant leurs lèvres avec violence.
Sur le lit, les loups s'éveillèrent aux mouvements frénétiques des deux hommes et se mirent à hurler à la lune.
Harry Potter sortit de chez lui et alla s'asseoir sur les marches du perron, contemplant d'un oeil méprisant les villageois.
Cela faisait deux jours que la pleine lune était passée et plus aucun signe de loup-garou n'était à déclarer.
La vieille Agrona Malfoy aurait été tuée par la bête avant que cette dernière ne disparaisse. Narcissa aimait à répéter que c'était un miracle que son fils se soit perdu dans la forêt avant d'arriver chez Agrona, où il aurait été tué également.
Mais Harry savait que l'histoire n'était pas aussi simple.
Les loups-garous ne disparaissaient pas comme ça, et sa mère avait été claire, Malfoy n'était pas censé en sortir vivant. Alors pourquoi est-ce que cette petite pute blonde aguicheuse marchait encore à Pré-au-Lard avec sa foutue cape ?
Harry jeta un regard noir à Malfoy lorsque celui-ci passa.
Le blond sembla l'ignorer mais, après quelques pas, il finit par tourner la tête et lui fit un clin d'oeil.
Harry serra les poings en le regardant relever la capuche rouge sur ses cheveux.
Lily sortit à son tour de leur maison, son panier en main, et Harry se leva pour marcher derrière elle.
Depuis qu'il était petit, sa mère l'emmenait souvent récolter des herbes dans la forêt. C'était un moment où ils étaient seuls et où sa mère lui apprenait la magie, loin des yeux curieux et des oreilles traînantes des villageois. Harry ne s'était jamais considéré comme un habitant de Pré-au-Lard. Avec sa mère, ils étaient pour toujours des étrangers, autant dans leurs esprits, que dans celui des autres. Harry savait qu'il était destiné à quelque chose de beaucoup plus grand qu'à pourrir dans cette ville minuscule au milieu des montagnes. Sa mère le lui répétait souvent, il était un grand sorcier, l'un des plus grands que la Terre avait vu. Et il devrait écrire sa propre histoire.
Vivre ici n'avait toujours été que comme un jeu. Un jeu où il avait des pions, comme les Weasley ou les Granger, ou des cibles à abattre, comme les Malfoy ou les Parkinson. Il fixait ses propres règles et cela le divertissait assez pour qu'il renonce à l'idée de simplement tous les tuer et partir avec sa mère sur un plus grand terrain de jeu.
Mais Drago Malfoy était soudain sortit du plateau, devenant le pion d'un autre. Et Harry détestait qu'on lui vole ses jouets. A la première occasion, le couteau en argent à sa ceinture irait se planter dans la tête du loup-garou.
Jusqu'à présent, Harry pensait que lui et la bête avait des choses en communs. Ils étaient tous les deux destinés à bien plus que ce misérable village et la magie noire était leur amie. Mais maintenant, il savait que le loup lui avait prit Malfoy. Il était désormais son ennemi. Si seulement sa mère voulait bien lui dire qui...
Harry releva brutalement les yeux et se détourna de l'arbre où sa mère était penchée, occupée à ramasser quelques champignons vénéneux.
Là, juste devant lui, Malfoy courrait entre les arbres, sa cape volant derrière lui comme un oiseau aux ailes rouges d'un sang neuf.
Et, apparaissant comme par magie derrière un tronc, Fenrir Greyback l'attrapa au vol, ses longs bras musculeux s'enroulant autour de sa taille et le soulevant du sol. Le rire en cascade de Drago sembla se répercuter dans chaque cellule d'Harry, le pétrifiant.
"Laisse les loups s'amuser entre eux. Tu as mieux à faire," lui dit doucement sa mère.
"Malfoy n'est pas un loup. C'est un agneau," chuchota Harry, les yeux toujours fixés sur le couple.
"Maintenant c'est un loup."
The end.
Et voilà ! Le dernier chapitre, la réponse à toutes les interrogations ! J'espère que ça vous a bien surpris ;)
Pour ceux qui attendaient le DM/HP, je ne sais pas où vous êtes allés pêcher cette idée, je n'ai jamais précisé de couple en particulier. Alors je suis désolée pour ceux qui sont déçus, mais le Drago/Greyback a toujours été mon objectif pour cette fic ^^
Le Chaperon rouge revisité se termine ici, merci à tous pour votre soutien, vous êtes géniaux :)
Les reviews poussent le grand méchant loup à croquer le chaperon ! N'hésitez pas à partager vos impressions !
