Une autre route à prendre
Disclaimer : Cette fanfiction appartient à DragonGirl16, et je ne fais que la traduire avec sa permission. Bien évidemment, rien ne m'appartient, et l'auteure DragonGirl16 ne se fait pas d'argent avec cette fanfiction. L'univers de Harry Potter appartient à J.K. Rowling.
Pour information, la fanfiction d'origine, « The Road Not Taken », fait 22 chapitres, et sa suite, « Secrets and Second Chances » est actuellement en cours d'écriture (7 chapitres à ce jour).
Cette fanfiction étant ma première traduction, merci d'avance d'être clément et de m'indiquer mes possibles erreurs, afin que je les corrige =).
Je tiens à remercier mon amie Coralie, qui fait office de bêta-reader de l'ombre, ainsi que ma sœur Sévy pour leurs relectures attentives de cette traduction.
Je viens d'ailleurs de changer le titre : pour ceux qui ont lu l'histoire avant le 3 octobre 2012, le titre initial était "La voie non-empruntée". Après mûre réflexion et une discussion enflammée avec ma bêta-reader (ainsi qu'avec mes proches), le titre définitif est "Une autre route à prendre".
Je ferai de mon mieux pour poster le plus régulièrement possible la traduction des chapitres, mais ne vous attendez pas non plus à un rythme effréné : j'ai (malheureusement) une vie à côté ! :p
Sur ce, bonne lecture ! Et n'oubliez pas de laisser un petit commentaire ;)
Prologue
Les ruines de Poudlard se dressaient dans le ciel nocturne. Les étoiles étaient obscurcies par le feu qui faisait rage et balayait la Forêt Interdite. Le château n'était plus que l'ombre de ce qu'il était autrefois, vide, ses fenêtres brisées, les dortoirs détruits. La Grande Salle était le lieu de la scène de triomphe d'un Seigneur des Ténèbres.
Ça n'était pas censé finir comme ça. Harry retint son souffle tandis que l'homme qui s'autoproclamait le Prince des Ténèbres levait sa main pour intimer le silence. Ça n'était pas censé finir comme ça !
« Amenez-les ! » ordonna à la foule le Prince des Ténèbres – Hammerstein, Harry refusait de l'appeler par ce titre ridicule. Trois individus furent poussés en avant. Harry poussa un cri, mais les gardes qui se tenaient près de lui le maintenaient en place.
« Papa ! » cria Lily. Un homme la tira en arrière par les cheveux quand elle tenta de se précipiter vers lui. James et Albus se battaient avec leurs ravisseurs. Où est Ginny ? Où est Ginny ? Les enfants étaient censés être avec elle, pourquoi – comment sont-ils arrivés là – qu'est-ce que… Il essaya de mordre la main qui le retenait, mais ne reçut pour sa peine qu'une gifle.
« Amenez-les devant moi » dit Hammerstein, en découvrant ses dents jaunes et tordues. Il fit un signe vers l'endroit taché de sang devant l'estrade qu'il avait aménagée dans le Grand Hall.
« Non ! » s'exclama Harry. Sa magie luttait contre le bracelet ensorcelé qui ornait son poignet. C'était le même bracelet que Harry utilisait en tant que Auror pour empêcher les sorciers et sorcières de s'échapper. « Laisse-les tranquilles ! »
Hammerstein sourit. « Oh non, dit-il. Nous devons fêter ça ! »
James se libéra de son ravisseur. « Papa ! » Il réussit à faire trois pas avant de recevoir un maléfice. Harry se débattit tandis que son fils était allongé par terre, parcouru de spasmes. Le dos de James s'arqua en arrière et sa tête heurta le sol avec un craquement écœurant – son corps frémit pendant quelques secondes avant de s'immobiliser pour toujours.
Hammerstein fit la grimace. « Mince alors, on dirait qu'on en a cassé un ! »
« James », murmura Harry. Albus avait arrêté de se débattre, il tremblait tout en empêchant Lily de regarder.
Hammerstein s'adressa à la foule. « Soyez sans crainte, leur dit-il, il nous en reste encore deux ! »
La foule acclama. Harry eut un haut-le-cœur, sa colère et son chagrin fusaient à travers tout son être. Mon fils, haleta-t-il, alors que des petits points noirs venaient parsemer sa vision. Ils vont tuer mes enfants.
« Amenez-moi la fille, ordonna Hammerstein en s'asseyant d'un geste théâtral. J'ai envie de l'entendre hurler ». Des gardes séparèrent les deux enfants, et Albus fut projeté à terre lorsqu'il tenta de se battre contre eux. Lily fit saigner un homme et donna un coup de pied dans les testicules d'un autre tandis qu'ils tentaient de l'amener devant Hammerstein.
« Laissez-la tranquille ! Je ferai n'importe quoi ! N'importe quoi ! » Harry essaya de se relever, mais le sortilège qu'ils avaient utilisé pour paralyser ses jambes tenait toujours. « Pitié ! Je vous en supplie ! Pitié !
– Toi, le grand Harry Potter, en train de me supplier ? » Les yeux de Hammerstein s'enfoncèrent dans ses orbites lorsqu'il sourit. « Pourquoi, commencerais-tu à comprendre, Potter ? Une fois que je t'aurai brisé, j'aurai brisé la résistance du monde des sorciers. Une fois que tu seras mon chien, mon esclave obéissant, brisé, tout le reste s'écroulera comme un château de cartes. » Hammerstein claqua des doigts. « On ne fait que s'amuser pour l'instant, pour passer le temps en attendant de tous nous rassembler. Et toi, le Survivant, tu seras la clé de la reddition ultime de ce monde. N'est-ce pas magnifique ?
– Papa ! cria Albus. Arrête-les ! S'il te plaît ! Papa, s'il te plaît ! »
Le sang de Harry se glaça. Ça n'était pas censé finir comme ça. Il les regarda traîner Lily en avant. Sa vision s'obscurcissait sur les côtés. Ça n'était pas… ça n'était pas censé finir comme ça.
Il y eut un éclat de lumière au bord de la foule. Le fantôme de McGonagall s'était glissé derrière Albus. Ses mains transparentes passaient à travers les ravisseurs de son fils, comme si elle essayait de les étrangler pour de vrai. McGonagall. Harry retint son souffle. Le bureau du Directeur ! L'appareil !
Le regard de Harry s'abaissa sur le bracelet à son poignet, puis remonta sur sa fille. Lily montrait les dents aux hommes qui se tenaient devant elle, son nez en sang et la lèvre fendue. Un homme était toujours à terre, ses mains protégeant ses parties intimes tandis qu'il gémissait. Comme si elle avait senti le regard de Harry sur elle, Lily leva la tête. Harry nota dans une partie éloignée de son esprit qu'elle avait les larmes aux yeux. Mais elle ne les laissait pas couler.
« Papa, lui dit sa fille. Pars. »
Harry expira brutalement et ferma les yeux. Sa magie s'entortilla autour du bracelet et celui-ci se brisa, ouvrant en même temps son poignet en une fontaine de sang. Ses gardes crièrent et essayèrent de l'attraper, mais Harry profita de cette seconde de confusion pour briser la protection anti-Transplanage et s'échapper.
Le bureau du Directeur était dans un piteux état. Les placards en verre étaient en mille morceaux. Harry traîna son corps brisé sur les éclats de verre, indifférent aux plaies béantes qu'ils infligeaient à sa peau.
Ça devait être là. C'était un objet que Harry avait trouvé lui-même dans le manoir de Crabbe, et qu'il avait confié à la Directrice McGonagall. C'était un retourneur de temps, un retourneur de temps modifié. Il devait le trouver. Le fait qu'il ne l'avait pas remis au Ministère avait été la raison pour laquelle il avait été remplacé à la tête de la division des Aurors. Harry n'avait jamais fait confiance au Ministère concernant les objets importants, et avec un tel retourneur de temps, il n'y avait à ses yeux qu'un seul endroit où le mettre en sécurité.
Ici. Ses doigts effleurèrent le fil d'or. Il le tira hors des débris. Son cœur faisait un bruit sourd dans sa poitrine. La protection était fissurée. Les délicats fils tordus. Les grains de sable s'échappaient, se mélangeant avec le sang et les blessures ouvertes sur les mains de Harry.
Harry referma ses mains autour de l'objet. Sa baguette magique avait disparue depuis bien longtemps. Il mêla son sang et sa magie à l'or qui tournoyait, murmurant dans un souffle des prières et des promesses à un Dieu en lequel il ne croyait plus depuis bien longtemps.
S'il vous plaît, laissez-moi revenir en arrière et tout réparer. S'il vous plaît, laissez-moi revenir en arrière, s'il vous plaît, laissez-moi revenir en arrière, s'il vous plaît, s'il vous plaît…
Le monde se brisa autour de lui et tout devint noir.