Voici donc le 4eme chapitre~

Comme vous l'avez lu sur le petit post d'avant, mon disque dur a cramé, j'ai donc dû tout recommencer. J'espère que malgré le temps, mon inspi et surtout la tournure que je voulais donner à l'histoire restera comme dans mes souvenirs ^^'

Sur ce, voici la suite !


Le voyage en avion fût rapide. Trop rapide pour me permettre d'être opérationnel à 100% pour Yūhi-sensei car les paroles de l'Uchiwa tournent à plein régime dans ma tête. Son « nous ne sommes pas aux éditions Uzumaki » m'as plus blessé qu'énervé en réalité.

Avant d'atterrir aux éditions Nara, je travaillais dans l'entreprise familiale et pour tout dire, les choses se sont très mal déroulées. Pas que je travaillais mal ou que je n'aimais pas ce que je faisais. Bien au contraire. Grâce à ce job, j'ai pu rencontrer de fabuleux auteurs mondialement connu. J'ai même rapidement eu de grands auteurs à ma charge. Seulement, mon succès n'était pas au goût de tout le monde.

Eh oui, j'ai fait des jaloux. Je ne m'en suis pas apperçu tout de suite. Trop absorbé par mon travail, je n'ai pas remarqué les regards malveillants autour de moi. C'est par pur hasard que je l'ai découvert. Je me rendais tout simplement à la cafétéria de notre étage -car mon père voulait que je m'intègre à l'équipe- que j'ai fini par comprendre.

- Tu as remarqué comment il est privilégié ?!

- M'en parle pas. Moi pour avoir ne serait-ce que des auteurs potables j'ai dû trimer pendant trois ans, et encore, j'ai pleuré auprès de mon éditeur en chef pour qu'il me présente un auteur convenable.

- J'en reviens pas. Et je suis sûre qu'il pense que c'est facile et normal. C'est pas un gosse de riche et fils à papa pour rien. Nan mais sérieusement, t'as déjà vu son sourire niais quand il nous croise ?!

- Kimi... tu vas un peu loin nan ?

Tu plaisantes j'espère. Tout lui tombe dans la bouche à ce sale gosse. Pas le moindre effort, et le pire, c'est qu'il se pense supérieur à nous et n'essaye jamais de nous parler. À croire qu'on est des sous-merde.

Ce jour-là, j'ai fait demi-tour et me suis rué vers les toilettes. L'humiliation ressentie et la frustration m'a fait verser des larmes. Je n'en suis pas fier mais ils avaient tellement sali les efforts que j'avais fourni pour en arriver là. J'avais passé des nuits blanches pour être au point sur comment présenter les erreurs de l'auteur sans qu'il ne se frustre car j'étais jeune, les heures passées à me documenter sur les sujets que les auteurs traitaient, ni même les heures passées à négocier avec les imprimeurs pour que le rendu du livre -de la couverture, à la texture en passant par le format- plaise à chacun de mes écrivains. C'est les auteurs eux-mêmes qui sont venus me trouver, n'entendant que des éloges à mon égard par ceux dont je m'occupais. Et puis la rage et la détermination a prit place.

J'ai pris une décision grave et sans appel. Quitter les éditions Uzumaki afin de leur prouver que même dans une autre maison d'édition je saurai me débrouiller. Pas de fils à papa. Pas de gosse de riche. Juste moi, mon talent et ma détermination. Le hic fût que je n'aurai jamais pensé être dans une édition de manga et encore moins dans le shôjo... Mais au final, le métier d'éditeur quel qu'il soit est palpitant, je doit bien l'avouer.

En atterrissant, les paroles de mon bourreau de supérieur tourbillonnaient encore mais une franche volonté de prouver que j'avais bien ma place dans leur équipe nourrissait mon esprit. J'allais leur montrer de quoi j'étais capable. Arrivé dans le hall, mon regard part à la recherche de la mangaka, entre les enfants bruyants, les hommes d'affaires pressés, les couples de vacanciers émerveillés, la panique commence à me saisir quand mon œil fût attiré par une silhouette emmitouflée chaudement. Je remonte la sangle de mon sac sur l'épaule et me dirige à pas rapide vers ce qui semble être les restes de Yūhi-sensei.

- Yūhi-sensei ?

- Uzumaki-san ?

- Oui. Vous avez pu tout emporter ?

- Ou.. oui. Désolée du dérangement.

- Ne vous inquiétez pas pour ça sensei. Allons plutôt nous installer à une table. Il est l'heure de se mettre au travail.

- Merci.

Sa voix n'était que chuchotement mais j'avais saisi l'émotion dans sa voix. Nous finîmes par trouver où nous installer et nous nous mirent au travail en silence. Pendant les heures qui suivirent elle me laissa mettre le noir, découper et corriger les derniers éléments. La concentration dont elle faisait preuve malgré son état grippal m'imposa un profond respect. Elle finit par poser ses crayons et souffla un bon coup.

- Encore merci Uzumaki-san. Je ne sais pas comment j'aurai pu faire seule.

- Ce n'est rien. Je n'ai pas fait correctement mon travail non plus. J'aurai dû vous appeler hier soir pour prendre de vos nouvelles ainsi que l'avancement de vos planches. Je suis navré, mais il faut que je me dépêche de rentrer.

En regardant l'heure je m'aperçois qu'il ne me reste qu'un quart d'heure avant le décollage de mon avion. Je récupère rapidement les dernières planche, la salue en lui promettant de l'appeler quand les planches seront chez l'imprimeur et me précipite vers le guichet le plus proche.

Dans l'avion, je me permets de souffler. La journée fût pleine de rebondissement et riche en émotions.

Quand l'avion se posa, la course contre la montre commença. Mes années enfermées dans les bibliothèques ne furent pas en ma faveur, j'avais le souffle court, les poumons en feu, à chaque pas mon déjeuner menaçait un retour à l'envoyeur, bref, tout à fait le sportif modèle. Finalement je sens la délivrance arriver en voyant l'immeuble Namikaze. J'en pleurerai presque de soulagement. Gardant le rythme, je me rue vers les portes automatiques qui s'ouvrent de justesse. Je regarde ma montre et vois que le délais est écoulé de quelques minutes, sans faiblir je me précipite vers l'ascenseur et martèle la touche appel de l'appareil. Magnes-toi foutue machine. Allez, allez, allez !. Le tintement de son arrivé me fait trépigner sur place. Je laisse à peine le temps aux personnes à l'intérieur pour s'extraire de la cabine que je file à l'intérieur et appuie sur l'étage qui me mènera vers mon bourreau de patron.

Arrivé en haut, je me remets à courir. Dérapant presque pour arrivé au bureau j'entends des voix monter.

- Je te dis qu'il arrive.

- À quoi tu joues Sasuke. Tu n'as jamais donné à aucun de ton équipe la grâce d'un délai.

- Écoute, tu m'ennuies. Je viens de te dire qu'il va arriver donc laisse moi tranquille.

- Uchiwa-san ! Je suis... là criais-je tout essoufflé et pour couper court à cette conversation qui ne me plaisait guère.

Le regard qu'échangèrent mon patron et l'autre homme était pleins de sous-entendus. Il me mit en rogne sans que je ne comprenne d'où venait cette colère sourde. Je sortis les planches et les tendit à l'éditeur en chef. Ce dernier regarda rapidement puis le donna à l'homme à ses côtés.

- Je te l'avais dis. Il est là et avec toutes les pages.

- Que ça ne se reproduise jamais.

Son regard se porta sur moi et un malaise profond m'envahit. Il est un peu plus petit que moi, le teint pâle, à la limite du livide et ses cheveux sont d'un bleu pastel dérangeant. Mais ce qui me fit dresser l'échine c'est son regard. Il était noir. Littéralement. On ne distingue absolument pas ses pupilles de ses iris. Si possible j'aimerai ne jamais plus le recroiser dans cette vie ou une autre. Mal à l'aise je me mets à osciller d'un pied à l'autre et lance un appel à l'aide silencieux à mon éditeur en chef. Ce dernier m'observe un sourire narquois collé à ses foutues lèvres. Connard d'éditeur en chef va. Au lieu de se foutre de moi il pourrait me donner un coup de main. Il finit par me délivrer.

- Suigetsu. Ça suffit maintenant. Laisse le tranquille.

- Alors c'est lui. Humpf. Tu devrais mieux choisir Sasuke.

- Dehors.

Le ton était sans appel. L'homme nommé Suigetsu me lança un dernier regard noir puis se dirigea vers la porte. Ces quelques paroles me laissa dans une perplexité sans nom. En quoi ma personne n'était pas bien ?! Un soupir me tira de mes interrogations. Du coin de l'œil je vois Uchiwa-san relever ses lunettes et se frotter les yeux. Il a l'air épuisé. Je me rends compte que depuis que je travaille avec lui, je n'ai eu que des reproches et de agressivité envers lui. Un peu de compassion n'a jamais fait de mal à personne nan ? Prenant mon courage à deux mains, je me lance.

- Uchiwa... san ?

Ses yeux se portent sur moi, interrogateurs. Je sens mon pouls s'accélérer et maudit d'avance ces réactions.

- Vous allez bien ?

Je ne sais si mes paroles étaient insensées ou quoi mais j'eu l'impression que ses yeux allaient sortir de ses orbites. La situation était tellement pittoresque je ne pu m'empêcher un pouffement. Mon rire se transforma petit à petit en un rire incontrôlable. Ses yeux s'adoucirent et un léger sourire s'ourla sur ses lèvres. Pas de moquerie ni même de provocation derrière ce sourire, juste de... la tendresse. Mon cœur palpita de façon désordonné et je sentis mes joues chauffer dangereusement. Sans savoir pourquoi, mon rire se stoppe net et une timidité soudaine s'empare de moi me faisant baisser les yeux. En quelques secondes le passé me rattrapa et le moment de la bibliothèque me revint. Cette candeur perdue refît surface face à cette personne qui avait brisé mon cœur et mon amour propre.


Un soir nous sommes restés plus tard que d'habitude à la bibliothèque. L'obscurité avait prit place, l'air suffoquant de la journée était lentement remplacé par l'air frais et vivifiant de la nuit. Uchiwa-sempai finissait un livre et moi je tentai tant bien que mal de me concentrer sur le mien. Trop aimanté par son visage, ses mains fines et gracieuses, ses cheveux captant les reflets de la lune finirent par me faire lever de ma chaise et me dirigea vers la fenêtre. Mon cœur était trop empli d'amour pour lui. Chaque jour passé avec lui me remplissait de bonheur. Ses sourires, bien que rares, étaient plus beau que n'importe quel paysage. Les étoiles étaient nombreuses ce soir, rendant le ciel si brillant. Depuis tout petit, j'ai toujours était attiré par la lune et les étoiles. Pourquoi ? Sans doute parce-que le soleil me rappelait trop mes cheveux blonds et mon côté trop exotique pour le Japon. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, je sens un frôlement dans mes cheveux, surpris je me retourne vivement et voit Uchiwa-sempai à quelques centimètres de moi. Je pique un fard instantanément.

- Tu as les cheveux doux.

Sa remarque anodine me plonge dans un embarras total. Mes yeux, encore une fois se baissent. Je n'arrive jamais à le regarder droit dans les yeux. Allez Naruto, un peu de courage ! me serinai-je. Pourtant mes yeux restent fixement scotchés à mes chaussures. Quel boulet je fais... Comment peut-il rester avec quelqu'un d'aussi idiot et peureux que moi ? C'est un mystère.

- Naruto... sa voix n'était que chuchotement. Pourquoi ne me regardes-tu jamais dans les yeux. Tu as peur de moi ?

Je secouais vivement la tête. Bien sûr que non ! pensai-je.

- N.. non ! C'est juste que... que vous êtes si beau...

Ma phrase plana quelques secondes et n'entendant pas de réponse, j'osai un regard vers lui. Et là. La plus belle chose que je n'ai jamais vu se dévoila à moi. Mon sempai et mon grand amour était en train de rougir. Oh, pas comme moi. Moi je suis sûr que je ressemble à une pivoine. Non; lui son rougissement était... délicat. Un léger rouge mais sur sa peau opaline c'était juste... somptueux. Je ne sais pas quelle tête j'étais en train de faire mais sempai se détourna de moi.

Comment pouvait-il dire des choses aussi osées avec tant de candeur et de franchise ?! Cela le dépassait totalement. Il avait ressentit sa peau se réchauffer quand les paroles de son kohai franchirent ses lèvres. Bon sang. Jamais de la vie il n'avait ressenti de telles émotions. Si vives, si réelles, si... vivantes. Et ce regard. Bon dieu. Savait-il ce que son regard lui procurait ? Un millier de fourmillement dans l'estomac et à sa grande surprise... plus bas. Ces yeux bleus étaient a damné un saint. Il finit par reprendre contenance et se retourna vers le jeune blondinet. Il voulait le croquer. Vraiment, au sens littéral. Il voulait savoir quel goût cette peau ambrée avait, voir ces yeux au bleu céruléen se perdre dans les confins du plaisir, le voir se tordre de plaisir sous lui. Il était devenu raide dingue de ce petit kohai si simple, si vrai et si éperdu de lui. Se raclant la gorge, il s'approcha doucement de lui afin de ne pas l'effrayer. Avec douceur il approcha sa main, caressa son visage et releva sa tête qu'il avait une fois de plus baissée. Au final, il n'était pas plus mal que personne d'autre que lui ne voit cette pureté, cette innocence. Un sourire marqua ses traits. Il devenait dangereusement possessif mais que soit, il l'acceptait sans rechigner. Maintenant qu'il était entré dans sa vie, il refusait qu'il en ressorte. Avec délicatesse il approcha ses lèvres de celles tant désirées. Le baiser fût doux et chaste. Il ne voulait surtout pas le faire tomber dans les vapes. Dieu sait ce qu'il ferait si le jeune homme faisait une syncope. Rien de très catholique, ça c'est sûr.

Alors qu'il s'écarte de moi je sens mes genoux fléchir et de justesse Uchiwa-sempai me rattrapa. Ses lèvres étaient fines mais lisses. Elles avaient un goût de framboise... ou de fraise. Je sens ma respiration haletante alors que tout au long du baiser j'ai eu l'impression de la retenir. Était-ce un rêve ? Je décide de vérifier tout de suite et me pince fortement la joue.

- Ite...

- Tout va bien ?

- Oui répondis-je un grand sourire aux lèvres. Je voulais être sûr de ne pas rêver.

Et là, un éclat de rire. Abasourdis, j'observe mon sempai qui pour la première fois en deux ans que je l'épie rit. En une soirée j'aurai découvert deux de ses secrets. Un, il rougit de façon sublime. Deux, son rire est cristallin. Un nouveau sourire s'empare de moi. J'étais tellement heureux. Son rire finit par se calmer et il m'aide à me relever. L'instant magique que nous partagions finit alors par s'arrêter. La bibliothécaire nous rappela à l'ordre et nous somma de nous retirer. Ce que nous fîmes en nous excusant platement.


Des sonnettes d'alarmes tintèrent férocement, me prévenant que ce retour dans le passé n'était absolument pas bon pour mon cœur et ma santé mentale. Mais à cet instant précis... je n'eu pas le courage de me battre. Je vis comme au ralenti la scène se dérouler. Uchiwa-san s'approcha lentement vers moi, comme par le passé dans cette salle, avec délicatesse il caressa mon visage. Mon cœur tressauta dangereusement. Et avec une infinie tendresse, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je sentis une larme couler le long de ma joue. Pourquoi. Pourquoi maintenant ? Je l'avais tant aimé. Mon amour pour lui était la plus belle et la plus pure des choses que j'avais à offrir. Il l'avait prise, l'avait savamment cultivé pour me la broyer sans pitié. Pourquoi mon cœur lui répondait-il encore ? Mes mains s'agrippèrent à lui comme un noyé à sa bouée. Ses mains fourragèrent dans mes cheveux, son corps se moula au mien, n'en formant plus qu'un. Son odeur m'entêta. Je ne pouvais pas pourtant mon corps répondait à son appel, mon âme hurlait de le laisser entrer encore une fois dans ma vie, mon cœur battait au rythme du sien. Mais ma raison refusa. Ce qui me sauva. Je me reculais violemment, une autre larme brûlante de douleur coula à nouveau.

- Je... je ne peux pas... sempai.

Et avec l'âme en peine, le cœur déchiré une nouvelle fois, je m'enfuis. Loin, le plus loin possible de cet amour qui me détruira encore si je le laisse m'approcher.


Auteure : Eeeeet... tadaaam !

Naruto : Quoi tadam. Tu trouves ça réussit toi ?! Je dirai plutôt que ça ressemble à quinze pas en arrière oui !

Auteure : Mais nan hein. Tu comprends rien à la subtilité féminine. Là, j'ai fait que ton cœur se ré-ouvre à nouveau. Bon, tu vas encore te torturer l'esprit et tout, mais c'est en de bonnes voies.

Sas'ke : Tu trouves toi. Moi jressemble à un type même pas foutu de le rattraper.

Auteure : Sérieux les gars. C'est du shôjo mielleux. Faudra vous y faire.

Naru/Sas' : Erk...

Auteure : Eh oui, je sais ^^ bon je vous laisse, mon lit m'appelle. Ja naa :)