Donc, voilà, le bonus de fin où certains Méditerranéens sont vraiment désobligeants.

Alors, merci à tous ceux qui m'ont laissés des reviews, je pense vous avoir répondu sauf à youckou. Déjà merci pour ta review.

Pour ce qui est de Marianne, il était prévu qu'elle fasse apparition lors de la guerre Napoléonienne, et même avant... Francis aurait amené Arthur en cure dans les Alpes pour soigner la blessure au couteau qu'il a reçu lors du premier volet. Elle aurait été présente. Et ensuite, elle aurait été un enjeu entre ses parents en pleine dispute (Arthur voulant garder son bébé avec lui parce que c'est lui qui l'avait mis au monde, et Francis voulant aussi de son côté et puis de toute manière Marianne est un territoire français... Enfin, vous voyez le topo, Francis aurait gagné). Seulement, Francis la ramène au bout d'un moment puisque Napoléon traite mal les colonies notamment sa fille chérie. Il y aurait eu une scène avec Arthur ivre comme un pot reprochant tous les maux du monde à Francis, et America prenant soin de sa petite soeur.

Voilà, il y avait de l'idée mais je n'ai pas reçu à l'écrire.

J'espère réussir à retrouver l'inspiration et à refaire les derniers chapitres un peu mieux avant fin janvier mais j'ai peu d'espoir.

Maintenant le bonus !

ça se passe de nos jours.

Francis, d'humeur joyeuse et licencieuse, entraîna Arthur, malgré ses faibles protestations, dans un placard du siège de l'ONU. A ce qu'il paraissait, les gentlemen anglais ne le faisaient pas dans ce genre de lieu… Seulement, selon l'humble avis de Francis, les pervers français avaient toujours de quoi les convaincre de faire une croix sur leurs principes.

Dès que la porte se fut difficilement refermée sur leur couple, il ne se gêna pas pour plaquer contre le mur l'homme de sa vie que ce soit en tant qu'adversaire qu'en tant que compagnon. Il lui bloqua également les bras par prudence. Il ne manquerait plus qu'Arthur parvienne à s'échapper, il ne tiendrait pas les prochaines heures du discours d'Alfred assis à côté de son amant anglais. Arthur râla contre cette invasion de son espace vital mais il ne refusa pas le baiser qui s'en suivit.

Francis cueillit de sa langue quelques mots de refus pour les transformer en gémissements enthousiastes. Gagné ! Comme il le disait parfois à Arthur, lui aussi avait des dons de magiciens.

Francis relâcha quelque peu son étreinte pour le laisser participer maintenant qu'il était plutôt partant.

Chemises entrouvertes, ils étaient tranquillement en train de se bécoter et de se caresser quand on fit brutalement irruption dans leur petit havre de réconciliation.

« Dios mio, enfin un endroit où se planquer ! Ah, qu'est-ce que c'est que ça ? »

Frustré par cette interruption, Francis se releva et il arrangea tant bien que mal le haut de son ensemble en cachant Arthur qui refermait tant bien que mal son pantalon.

« On réglait un truc entre nous, Antonio, ce n'est rien, s'affola Francis en essayant sans succès de refermer convenablement les boutons de sa chemise.

- Mais vous êtes tout débraillé, tous les deux !

- C'est rien du tout, pars, insista Arthur dont le froncement de sourcils ne laissait présager rien de bon.

- Et en plus vous deux, dans un coin sombre… Oh, non, ce n'est pas vrai !

- Ne va pas t'imaginer des trucs l'espagnol », grogna Arthur de très mauvaise humeur.

Il y eut un instant de flottement durant lequel Francis mit un trait définitif à leur petite escapade dans les recoins sombres du siège de l'ONU. Antonio était beaucoup trop bavard pour son propre bien, Arthur le savait, et donc Francis se devait d'empêcher une tuerie sur le champ.

« Arthur, je crois qu'Antonio est assez grand pour comprendre ce qu'il se passait vraiment entre ses quatre murs.

- Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, dit comme une litanie Antonio apparemment traumatisé par ce qu'il venait de voir.

- Tu as raison, ce n'est pas vrai, affirma Arthur. Va-t'en ! Aïe, Francis, c'est mon pied !

- Je sais, précisa Francis avec hauteur en s'attirant un regard sombre avant de se tourner vers la nation espagnole. S'il te plaît, Antonio, ne dis rien à personne. Nous tenons à notre intimité.

- Personne ne me croira et puis ce n'est pas dans mon intérêt de dire quoi que ce soit, comprit Antonio à l'attitude menaçante d'Arthur. Cela fait depuis combien de temps que vous êtes ensembles ? »

Ah, la bonne question piège, pensa Francis. Vu qu'ils s'étaient séparés et rabibochés de nombreuses fois, il ne préférait pas avancer un chiffre lui-même de peur de mécontenter son terrible amant anglais. Arthur réfléchit à voix haute en comptant difficilement jusqu'à trois ce qui mit du baume sur le cœur de Francis.

« Ah, oui, trois minutes quand même, les charria Antonio. Ce n'était pas trop difficile ? »

Antonio se fit écraser un pied par Francis pour son manque de réalisme.

« Je sais que mes performances sont exceptionnelles mais, même moi, je suis incapable de lui faire la cour, de le convaincre de venir ici et de le mettre dans cet état en trois minutes.

- Il t'a fallu trois heures pour arriver à tes fins, crut bon de rajouter Antonio avec compassion alors que Francis hochait positivement de la tête avec les larmes aux yeux, je suis désolé de t'avoir interrompu après autant d'efforts de ta part. »

Cependant Arthur ricana devant la naïveté d'Antonio, ce fut la perte de ce pauvre espagnol.

« Oh, non, ça ne fait pas trois jours quand même que vous vous tournez autour, s'excita Antonio. Je l'aurais vu, je l'aurais vu, je l'aurais vu ! »

Francis ne put s'empêcher de s'esclaffer à son tour entraîné par le rire redoublé d'Arthur.

« Non, trois semaines ? Attendez, vous étiez séparés pendant tout ce temps, on n'a pas eu de réunion, dit à toute vitesse Antonio. Oh, non, trois mois… Depuis le dernier congrès, c'est ça, j'en suis sûr… »

Arthur ne put s'empêcher de nier en bloc.

« Oh, non ! Trois ans », avança Antonio comme si c'était un gros mot.

Francis eut un petit sourire amusé avant de lui révéler.

« Cela fait trois siècles environ. Et si tu veux tout savoir, c'est un peu grâce à toi ! »

Choqué, Antonio tomba dans les pommes sous le soupir combiné des deux amants. Être impliqué là-dedans avait sûrement été de trop pour Antonio. Pauvre petite chose !

Délaissant le vilain espagnol qui les avait interrompus en pleine affaire, Francis se tourna vers Arthur avec la ferme intention de le rendre plus présentable avant la fin de la pause. Avant qu'il ne puisse mettre un doigt sur la peau anglaise, Arthur se mit comme d'habitude à râler.

« Et on leur dira quoi à la reprise, grenouille idiote ! Nous avons choqué Antonio dans un placard avec nos histoires ! Et ce ne sera pas évident de le trimballer !

- On pourrait l'abandonner ici et sécher la réunion pour aller batifoler dans un coin plus tranquille, proposa Francis avec espoir.

- En se réveillant, il va crier sur tous les toits qu'on est ensemble en profitant de notre absence. C'est ce que tu veux ? »

Francis se mordit les lèvres avec anxiété, il n'aimait pas trop aborder ce sujet propice aux disputes. Il avait déjà demandé officiellement en mariage Arthur, celui-ci avait refusé tout net devant leurs dirigeants et ils s'étaient donc méchamment disputés pour cette indélicatesse de part et d'autre. Oui, à l'époque, c'était dans le but mesquin d'un arrangement politique entre leurs deux nations. Rien de romantique. Seulement Francis y avait vu une occasion en or de demander la main d'Arthur pour officialiser leur relation aux yeux de tous ainsi que pour montrer son affection. Malgré qu'il y ait mis les formes en se ridiculisant au passage, ces espoirs furent vite balayés par le pragmatisme anglais.

« Je sais que ça te gênerais beaucoup, répondit Francis en choisissant bien ces mots, je ne veux pas te mettre dans l'embarras…

- Je n'ai pas honte d'être avec toi…

- Prouve-le. »

Francis avait allumé cette lueur de défi dans les yeux d'Arthur qui ne fallait surtout pas laisser retomber. Seulement avant que l'anglais ne se décide définitivement, la porte s'ouvrit à nouveau de par le fait d'un Italien énervé.

« Ah, bastardo, je suis sûr que tu t'es planqué là ! Ouhaa ! C'est quoi ça ? »

Francis évalua rapidement la situation très défavorable face à l'ancien protégé caractériel d'Antonio. Arthur et lui n'étaient pas très présentables alors qu'Antonio gisait à leur pied depuis trois minutes comme une poupée de chiffon.

« On règle un vieux truc en rapport avec l'époque coloniale, Antonio a perdu, signifia avec suffisance Arthur à un Romano éberlué.

- Mais qu'est-ce que vous avez fait à Antonio, s'indigna Romano. Et pourquoi dans un placard ? Je savais que vous étiez des tarés, tous les deux !

- Romano, si tu amenais Antonio à l'infirmerie, tu serais gentil, signifia Francis avant que l'Italien n'éclate de colère. Je n'en ai pas fini avec Angleterre. Nous avons un point de désaccord important, il est urgent pour nous de le régler et ce serait vraiment préjudiciable pour toi de te retrouver entre nous comme ce pauvre Antonio.

- Ne vous entretuez pas », leur recommanda Romano en attrapant Antonio par les épaules afin de le sauver du désastre.

Dès que la porte se referma, Francis reprit directement la conversation où ils en étaient.

« Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait ? On leur dit ?

- Tu ne crois pas qu'on devrait en informer nos gouvernements au préalable ?

- Dans quelques minutes, Antonio va se réveiller. Il va le dire à Romano qui va le dire à Feliciano et là… Enfin, comme tout le monde ou presque est réuni aujourd'hui…»

Francis ne termina pas sa phrase, Arthur avait bien compris le principe du bouche à oreille dans une salle de l'ONU.

« J'ai toujours nos bagues de fiançailles sur moi, le taquina Francis, au cas où tu changerais d'avis.

- Epargne-moi une demande en public, tu as vraiment envie de te faire humilier par mon refus ?

- D'accord, d'accord, on va juste dire qu'on sort ensemble depuis trois siècles, qu'on n'a toujours pas franchi le pas d'habiter ensemble pour soi-disant sauvegarder ma cuisine, qu'on se fait des bisous et des papouilles en secret dans des placards, qu'on se dispute à la première occasion en public… Qu'on ne fait rien comme un couple normal, quoi ! C'est si difficile que ça d'accepter mon amour devant les autres ! »

Francis se surprit d'avoir osé dire le fond de sa pensée en criant sur Arthur. Son compagnon se tut en constatant la douleur que la situation provoquait chez Francis, il marmonna une excuse en anglais avant de l'embrasser pour le calmer. Seulement au moment où Arthur se penchait vers Francis, la porte s'ouvrit à nouveau.

« Ah, fratello ! Tu es là ! Waa, c'est quoi ça ?

- On ne t'a pas appris à frapper aux portes, s'insurgea Arthur devant autant d'incivisme de la part des Méditerranéens.

- Vous étiez en train de vous embrasser ! Ah ! Ce n'est pas vrai ! Mais je risque ma tête ! Retraite !

- Mais il s'enfuit, s'indigna Francis en lui courant après.

- Non, ne fais pas ça », hurla Arthur en le suivant.

Malheureusement pour eux, Feliciano était un champion de course quand il s'agissait de fuir, de battre en retraite ou d'échapper à ses ennemis. Et donc, à la sortie du couloir, l'italien se mit à beugler vers les autres nations réunies.

« A l'aide, j'ai été témoin d'un acte contre nature ! Allemagne, protège-moi ! »

Tandis que Feliciano se réfugiait derrière Ludwig, Francis et Arthur glissèrent sur le parquet en voulant se rattraper l'un à l'autre pour rester derrière l'angle du couloir. La manœuvre échoua, ils tombèrent dans un bel ensemble au vu et au su de tous.

« Ah, tu ne peux pas savoir ce que j'ai vu dans un placard entre Angleterre et France !

- La ferme, Italie », ordonna Francis avant de se faire bâillonner par Arthur.

C'était trop tard, ils avaient attirés toute l'attention sur eux et ils ne savaient pas quoi faire pour se sortir de ce mauvais pas.

« Ils s'embrassaient ! Mais si ! Et je suis sûr qu'ils seraient allés plus loin si je n'étais pas intervenu à temps ! »

Il y eut un murmure gênant de consternation suivi de remarques en tout genre. Il n'allait pas s'en dire que leur accoutrement confirmait les dires de Feliciano. Finalement, Allemagne prit la parole.

« Francis, je te prierais de ne pas harceler Angleterre ou autre participant du congrès ! »

C'était une mauvaise idée de rappeler à Arthur que Francis ne se gênait pas pour draguer un peu tout le monde. Principalement, dans le but de le rendre jaloux et de le pousser à l'officialisation. Francis se sentait mal à présent bien que Ludwig ait donné une raison à leur baiser, il jeta un regard anxieux vers Arthur qui était furieux et il lui suggéra implicitement de ne pas faire un esclandre ou une hécatombe.

Finalement, le visage d'Arthur s'adoucit comme dans leur moment d'intimité, il se releva en lui tendant la main. Etonné, Francis accepta son aide et il se sentit très bête quand Arthur annonça à voix haute devant tout le monde alors que leurs mains étaient toujours entrelacées :

« Francis, j'accepte ta proposition de fiançailles. »

Heureux, Francis le prit dans ses bras alors que son cœur tambourinait fort dans sa poitrine.

Elizabeta fut la première à applaudir et à leur souhaiter tous leurs vœux de bonheur, suivi timidement d'Alfred, Matthew et de Marianne, entraînant les autres à leur suite.

FIN

Et donc, c'était peut-être ma dernière fanfiction longue.