Bonsoir à toute! Voici le chapitre 11.

Encore une fois je suis touchée surprise et ravie que vous me fassiez part de vos commentaires! Vous n'imaginez pas la motivation que cela engendre! Mon emploi du temps ne me permet pas, hélas de pouvoir me concentrer sur le suivi régulier de cette fic, mais j'avance petit à petit et elle aura une fin!

je post un peu dans l'urgence, je suis bloqué dans un coin de notre beau pays ou aucun réseau ne passe, je suis planté depuis 10min dans un bout de couloir pour poster ces quelques lignes et ce chapitre...

Normalement j'ai répondu à tous vos commentaires, mais si j'en ai oublié faite le moi savoir et je corrigerai ça rapidement.

j'espère que vous allez aimer la suite! bonne lecture!

Chapitre 11 :

POV Hermione

_voilà comme ça c'est parfait.

Pansy marmonne dans son coin. Cela fait une heure que ma meilleure amie s'évertue à faire tenir sa tête et celle de mon frère sur le corps de Ryan Golsing et Rachel Mc Adams. Depuis leur rapprochement du weekend dernier, Pansy a considérablement agrandi sa collection d'affiche de film, revisité à sa sauce bien sûr. Elle s'attaque au film n'oublie jamais…Qui rejoindra bientôt moulin rouge, Dirty Dancing, Mr et Mrs Smith….

Son album regorge d'innombrables « chefs d'œuvre »mais son préféré reste Titanic. (La vue du visage de mon frère et de ma meilleure amie en gros plan avec ce foutu monstre nautique en dessous aurait fait la joie de mon psychologue si j'en avais un)

Ca l'apaise et la stimule, moi cela m'exaspère.

_ Tu es censé m'aider et m'encourager. Je lui rappelle vexé qu'elle se désintéresse de mes problèmes.

_ Mon bichon, il ne s'agit que d'un repas avec ta belle famille, tu en as déjà fait et tu en feras plein d'autres, alors à moins qu'il y ait autre chose, je ne vois pas pourquoi tu te stresse.

Hormis le fait que j'ai conclu une sorte d'accord avec ton cousin sur notre volonté de ne pas brider notre envie mutuelle de nous sauter dessus, mais que je suis en couple avec un homme parfait que j'ai attendu pendant une éternité…non je ne vois pas pourquoi je stresse.

J'avais rejoint Pansy chez elle, après m'être assuré de ne croiser aucune tête blonde, je savais par Blaise qu'il passait le week end avec Noémie chez la tante de cette dernière.

La semaine a été un vrai calvaire, des journées interminables au travail, et un pic de culpabilité énorme lorsque j'ai revu Ron mercredi dernier.

J'ai passé ma soirée à le cajolé et à mémoriser tout ce que j'aimais chez lui, puissant dans sa tendresse pour oublier ma némésis blonde platine, utilisant mon corps pour le faire vibrer, cherchant la même ivresse dans ses baisers, la même ardeur dans ses gestes, la même passion dans ses yeux…tous pour me prouver, que Ron est le bon, et que le reste n'est qu'une erreur passagère .

Résultat mitigé, je me retrouve plus perdu qu'avant.

Mais j'ai carrément commencé à angoisser lorsque Ron m'a parlé du repas dominical.

Sa mère Molly, pour je ne sais quelle raison me fais carrément flipper…enfin si je sais pourquoi, elle est le parfait croisement entre Hannibal Lecter et Kim Jong-un. Un tyran qui ne supporte pas le désordre et que sa progéniture sorte un tant soit peu du chemin qu'elle a au préalablement tracé. Elle va tout découvrir au premier coup d'œil c'est sûr.

Arg il faut que je pense à autre chose ou je vais encore me faire un saignement de nez.

Oui dès que j'angoisse je saigne du nez. J'ai frôlé l'anémie hémolytique à chaque examen. Une des nombreuses caractéristiques qui me rendent exceptionnel d'après ma mère ….Et je suis sûr que c'est exactement ce qu'a pensé Seamus Finnigan quand j'ai détruit sa chemise lors de mon presque premier baiser…. Une particularité glamour de plus à mon actif.

_ Tu ne connais pas Molly Weasley.

_ Chérie je connais sa fille, pas besoin d'en voir d'avantage pour savoir que les gènes de cette femme sont malsains et affublés de tares dégénératives.

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_ Prête ma puce ?

Ron toujours aussi galant me tien la portière quand je consens enfin à sortir de la voiture.

Sa main agrippe la mienne, et je déglutis en voyant la bâtisse des Weasley face à moi.

Haute de deux étages, la maison a tout le charme d'une demeure de campagne.

La combinaison de la pierre et du bois, les briques rouges sur le toit, et le lierre qui s'étend sur tout une partie du flanc gauche de la maison, donne immédiatement une impression de chaleur et d'accueil.

Sauf que je suis à mille lieues de se ressenti. Mon impression à moi, est que l'ensemble et trop parfait, trop lisse pour être beau.

Lorsque Ron m'a parlé de sa nombreuse famille pour la première fois, et après avoir fait la connaissance des jumeaux, je pensais trouver une maison riche de bruit, de photo sur les murs, d'odeur de pain chaud, un jardin rempli de jeux, les vestiges d'une cabane d'enfants, un salon de jardin où tout le monde se retrouve le soir pour se raconter sa journée… à la place, j'avais un terrain propre et immaculé. Aucune trace de vie. La matriarche Weasley tient son domaine d'une main de maitre, et je m'apprête à fouler ses terres.

Je sens les doigts de mon petit copain serrer les miens pour me donner du courage.

J'ai juste le temps d'avaler de l'air avant que la porte ne s'ouvre sur Molly Weasley.

Alias Hannibal Lecter, aka Kim Jong-un.

_ Ronnie chéri ! Viens embrasser ta mère jeune homme ! Ron comme le bon fils qu'il est, se précipite dans les bras de sa mère. Heureusement qu'il la dépasse de deux bonnes têtes, sinon je suis sûr qu'il mourrait étouffé entre ses deux énormes seins.

Une fois l'effusion des retrouvailles terminées, belle môman s'intéresse à moi.

Ses yeux bleus s'attardent sur ma silhouette. Ses lèvres se plissent légèrement à la vue de mon jean troué, et un rictus nerveux survient au moment où elle remarque mon perfecto rouge vif.

Quoi ? On m'a dit « simple repas dominical » pas dîné suivie d'un consensus sur l'évolution du climat en antarctique en présence de la chambre des lords.

_ Hermione ma chérie quel plaisir de te voir.

J'ai aussi le droit au câlin de bienvenue, moins appuyé que pour son fils bien sûr. Pas que je m'en plaigne…sérieux c'est quoi cette manie de câliner tout ce qui bouge ?

_ Comment allez-vous Molly ?

_ Très bien, je te remercie, mon dos me fait toujours un peu mal, mais le docteur a dit de ne pas trop s'inquiéter.

_ Le docteur ? Quel docteur ? Tu es malade ?

Aux questions de son fils, belle môman répond par un petit soupir de fatigue, fige un sourire rassurant sur son visage, et caresse la joue de son Ronnie avant de répondre :

_ Ne t'inquiète pas mon chéri, juste un peu de surmenage.

Ron culpabilisant lui répond qu'il n'en savait rien.

Là c'est moi qu'elle fixe, lorsqu'elle lui rétorque, d'une voix douce mais néanmoins chargée de reproche :

_ Ça c'est parce que tu ne viens pas souvent…

Putain qu'elle est forte. 3 minutes que nous sommes là, elle a déjà retourné son fils comme une crêpe. Dorénavant, le seul but de Ron pour la journée va être de s'amender auprès de celle qui l'a mise au monde.

_ Bon allez, assez parlé des petits tracas. Entrez ! J'allais justement demandez à Arthur de servir l'apéritif.

Belle môman nous précède, ses cheveux roux rebondissent sur ses épaules, lorsqu'elle dépose le blouson de Ron sur le porte manteau, puis elle s'agrippe à son bras pour le mener vers le salon, me laissant soin, au passage de fermer la porte et d'accrocher moi-même ma veste sur le porte manteau.

Je récite mentalement les principes Jedi lorsque j'entre dans le salon.

Là encore tout est ordonné. De Taille moyenne, le salon est modestement décoré. Dans les tons orangés (décidément les membres de cette famille ont un problème avec cette couleur) la pièce semble être sortie d'un magazine déco des années 80.

Deux fauteuils style Voltaire font face à la cheminée, alors qu'un canapé en cuir recouvert de plaide, est installé contre le mur en face. Une table basse et deux tapis, un rouge et un jaune poussin recouvrent le sol. La touche de modernité et apporté grâce à la petite télé installée sur le seul mur vierge.

Arthur, que je n'ai pas encore salué vient à ma rencontre.

_ Hermione, comment vas-tu ? Vous avez fait bon voyage ?

_ Très bien merci Arthur et vous ?

Joviale ce dernier tapote son ventre rebondi, et me dit avec sourire :

_ Je n'ai vraiment pas à me plaindre.

Hors mi les jumeaux, Arthur est le seul Weasley que j'apprécie réellement. Je n'ai jamais eu l'occasion de me lier avec les autres frères de Ron, n'ayant vu Bill qu'une fois lors de la présentation à la famille, et ayant vaguement aperçu Charlie par webcam interposée lorsque Ron discute avec ce dernier. Quant à Percy, son gout prononcé pour la politique le rend d'un ennui profond, mais heureusement, l'oblige à voyager souvent.

Maintenant que j'y pense les « oisillons » ont presque tous décampé des jupes de Molly.

A croire que plus elle s'acharne à les garder près d'elle plus l'inverse se produit.

_Je te sers un verre Hermione ?

Arthur me tend un verre de vin rouge, que je vais empoigner lorsque belle môman ne court-circuite encore mes projets.

_ Voyons Arthur, Hermione n'a certainement pas envie de boire de l'alcool à cette heure-ci, elle va venir avec Ginny et moi finir de préparer le déjeuner.

Bien sûr aller m'enfermer dans la cuisine avec Kim-Jong-un et mini Adolphe et largement préférable au verre de vin précédemment proposé…

J'implore Ron du regard. Ce dernier ne me remarque pas, absorbé par les gâteaux que sa mère à déposer sur la table.

Je vais pour m'interposer au dicta Weasleynien lorsque ma conscience me rappelle mon attitude dans les bras d'un blond quelques jours auparavant.

Ma pénitence sera longue…

Décidé je pousse la porte qui me sépare de l'enfer, enfin de la cuisine, et prudente me dirige vers le plan de travail.

Ginny Wealey, affublé du même tablier que sa mère ne me lâche pas du regard.

A ma plus grande joie on aperçoit encore les vestiges du coup de sang de Pansy. Les hématomes sous les yeux de la cadette Weasley ne trompent pas.

Elle me juge de ses yeux de vipère, et me lance d'une voix doucereuse :

_ Très classe comme tenue. Un problème de mites ?

Je regarde mon jean, certes il est légèrement limé par endroit, mais je trouve le rendu sympa.

Je relève la tête, me permet un sourire, et lui répond sur le même ton :

_ Sympa ton maquillage. Un problème avec les portes ?

Ses yeux se plissent, son visage se crispe, elle renifle nerveusement. Prudente j'empoigne la première chose qui me passe sous la main, c'est-à-dire une boite de lardon fumé, quand belle môman vient nous rejoindre, totalement étrangère à la tension ambiante.

_ Alors Hermione, tu n'es pas venue avec ton frère ? J'avais pourtant dit à Ron de l'inviter, Ginny et moi nous nous faisions une joie de le voir.

A la mention de mon frère, la bête qui me fait face s'adoucit, et suspendue à mes lèvres, attend ma réponse.

Un jour il faudra m'expliquer ce qui, chez mon frère déclenche cette fureur amoureuse chez la gente féminine ? C'est franchement dérangeant.

_ Il a préféré faire un tour au marché avec Blaise, et a promis à notre oncle Sirius de l'aider à vidanger sa voiture.

Du moins c'est ce qu'il m'a dit, la vérité c'est qu'il va difficilement se remettre de la soirée de la veille, qu'il va certainement manger les restes de chips étaler sur le canapé, jouer une ou deux heures à la PS4, se trainer chez nos parents histoire d'engloutir au moins un vrai repas, et finira la journée à reluquer les participantes de top model USA avec Sirius.

_ Quel brave petit. Malgré tout ce qu'il a traversé il est serviable et garde la tête sur les épaules.

_ Il aurait dû venir, j'avais prévu de lui faire un bon gâteau au chocolat et à la pistache. Déçu Ginny repose sa spatule en bois, n'ayant plus aucune motivation à cuisiner.

_ Ça lui aurait fait du bien de partager un bon repas au sein d'une famille aimante et prête à le recueillir.

_ Il a déjà une famille aimante!

_ Bien sûr ma chérie. Molly se rapproche, pose sa petite main potelée sur mon épaule et me dis avec compassion.

_ C'est simplement la mère en moi qui parle. J'ai élevé 7 enfants, j'aurais eu autant d'amour pour un 8ème.

_ Ma mère en a eu à revendre pour nous deux.

Molly renifle, passe ses doigts boudinés sur ma joue et comme si elle parlait à un enfant de 5 ans me dit avec une déférence feinte :

_ Je pense simplement qu'Harry et toi auriez été plus heureux avec une maman plus présente.

Dire que je suis soufflée est un euphémisme. Certes lorsque mes parents nous ont eu Harry et moi, certains changements ont été nécessaires, le travail de mon père le forçait à s'absenter trop souvent et cela lui coutait de ne pas partager notre quotidien. Le major a donc pris une retraite anticipée et maman un mi-temps comme assistante chez un dentiste du coin. Alors certes maman n'était pas présente à chaque fois que nous rentions de l'école mais le major a parfaitement pris la relève. J'ai le souvenir de goûter chronométré à la seconde, des courses d'obstacles en guise de punition pour les mauvaises notes ou des chambres mal rangées, mais aussi de mémorables fous rires lors des parties de cache-cache ou des batailles navales que nous personnalisions avec des bombes à eaux.

Nous avons eu une enfance merveilleuse, et je ne vais pas laisser une femme prisonnière des pensées archaïques prétendre le contraire.

_ Mon frère et moi avons eu une enfance idéale, et à ce jour nous sommes encore très proches de nos parents.

Inutile d'ajouter quoique ce soit, le regard que nous échangeons est lourd de sens.

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15h.

Nous sommes toujours à table.

Je jette un coup d'œil furtif à mon portable que j'ai réussi à subtiliser dans ma veste et à garder sur moi. Belle môman ne supporte pas les téléphones à table.

Héhé reprend du rosbeef belle môman pendant ce temps je monte une mutinerie sous ton nez mouhahaha…..

Bordel cette famille me rend cinglé.

Après avoir vérifié qu'aucun rouquin ne me voit je lis le texto que Fred et George viennent de m'envoyer :

« d'après nos estimations le deuxième plat de purée maison a dû être servie avec le canard à l'orange de tante Hortense et maman se garde le plat de rosbeef….Sache chère Hermione que le moment ou notre adorable maman est la plus vulnérable approche, notre père va tenter de prendre du surplus de dessert et maman ne va pas le lâcher des yeux, sa concentration va se trouver diminuer tu vas pouvoir tenter une échappée ou bien négocier une excuse pour les prochains dimanches qu'elle va vouloir imposer à son Ronnie chéri. Si jamais les griffes acérées de cette gorgone se font plus résistantes, rappel lui notre bon souvenir ça a le mérite de la faire sortir de ses gonds à chaque fois. Que veux-tu pauvres inconscients nous nous sommes fait virer de la prestigieuse école dans laquelle elle nous avait forcé à étudier…

Bref tu es désormais notre obligé à vie. Si tu survis nous n'oublierons pas de te le rappeler.

Amitié Freoge.

Ps : Si tu vois la veine sur le front…FUIS. »

Je raval le sourire qui menace de pointer et vaguement rasséréné par les jumeaux je reprends le fil de la conversation tout en essayant de mélanger ma purée et la sauce histoire de la rendre moins compacte.

_ On a jamais dit à ta copine que c'était mal poli de jouer avec sa nourriture ?

Tien mini Adolphe reprend les hostilités

_ Ginny s'il te plait soit gentille avec Mione. Ron lasse lance un regard réprobateur à sa sœur.

Oui Ginny écoute ton frère et soit gentille ou je vais te faire bouffer ta purée par ce qui te reste de nez.

_ Ne le prend pas mal Hermione c'est une taquinerie rien de plus, nous sommes très taquins dans la famille.

Molly rigole et approuve sa fille tout en épongeant sa sauve avec du pain.

_ Ron mon cœur dit à ta sœur de manger moins vite non seulement c'est écœurant à voir mais en plus ca fait grossir.

Puis me tournant vers mini Adolphe :

_ Chez nous aussi on est taquin mais on aime aussi prendre soin des uns et des autres.

La furie me regarde bouche bée, prête à m'étrangler si l'énorme plat de sauce et le fameux canard ne s'immisçaient pas entre nous.

La voie sèche de Molly claque intransigeante :

_ Laisse Ginny chérie, Hermione à un humour particulier, elle cherche juste à nous le faire découvrir…et à se montrer intéressante.

_ Non c'est juste que…

Molly ne me laisse pas finir, puis s'adressant à sa fille :

_Allez vient ma chérie, allons chercher le dessert.

Arthur qui semblait à des milliers de kilomètres de nous semble reprendre vie à l'instant.

_ Dessert ?

Je sens la main de Ron qui presse affectueusement la mienne sous la table pour me donner un peu de courage.

_ Je sais que ma mère peut paraitre un peu…intransigeante… Mais tu le deviendrais toi aussi si tu avais élevé 7 enfants…

Je hausse un sourcil en lui lançant un regard appuyé.

_Elle a bon fond je t'assure. Rajout-il penaud.

Prend sur toi Hermione, tu as eu un comportement indigne, Ron lui est parfait, tu peux bien supporter sa mère un après-midi quand même.

C'est sur ce mantra que je me prépare pour le deuxième round.

C'est un début d'orgie ou quoi ?

Les ressemblances entre belle môman et Hannibal Lecter sont de plus en plus frappantes.

Comme le célèbre sociopathe, Molly Weasley a un talent particulier pour la cuisine.

La table regorge de mets plus alléchants et les uns que les autres.

Il y en a pour tous les gouts, chocolat, crèmes, tartes, pâtisseries, une vraie débauche de sucre.

Ron a les yeux brillants, son père est dans le même état.

Visiblement la matriarche sait comment entretenir l'amour de ses hommes.

_Ronnie chéri tien prend une part de gâteau au chocolat.

Ron ne se fait pas prier et avide tend son assiette.

_ Hermione ma chérie prend une part plus grosse, tu n'as que la peau sur les os, tu peux te le permettre.

_ C'est si gentiment proposé. Lui dis-je avec toute l'ironie dont je suis capable.

Je vois Molly tiquer légèrement à ma remarque mais continue de servir comme si de rien n'était.

_ Arthur chéri voyons, ne met pas autant de crème.

Arthur contraint d'abdiquer laisse doucement choir la cuillère de sauce non sans prendre un cookie en douce.

_ Hum maman tes desserch chont fabuleux !

Ron s'empiffre sans tenir compte de la capacité limité de sa bouche à contenir autant de viennoiserie.

Kim-Jung-Un rougie de plaisir et dandine ses bras en lui signifiant que « c'est si peu ».

_ Bientôt tu pourras en avoir tous les jours.

Intrigué je regarde mon petit ami, qui mal à l'aise avale une énorme bouché de dessert avant de tousser nerveusement.

_ Ton emploi du temps te permet de faire plusieurs allers et retours jusqu'ici en semaine ? Je demande septique.

Ron gêné se gratte l'arrière de la tête cherchant le regard de sa mère.

_Ronnie mon chéri tu ne lui as pas dit ?

_ Me dire quoi ?

_ Maman…

_ Mais enfin Ronnie c'est super comme idée ça lui fera plaisir !

_Oui Ronnie vas-y dit moi ce qui me fera plaisir ?!

Penaud Ron prend ma main dans la sienne et trace des cercles avec son pouce sur le dos de celle-ci.

_ Je voulais prendre le temps de t'en parler, et je sais que c'est un peu tôt mais…

_ Il n'est jamais trop tôt mon chéri.

_Maman…

_ Ron s'il te plaît.

_ Et bien j'…

_ Ron a acheté le terrain à côté du notre.

_ Quoi ?!

_On dit comment ma chérie.

_ Maman. Ron commence à s'exaspérer.

Imperturbable Kim-Jung-Un prend une nouvelle cuillère de tarte aux abricots, tout en lançant un regard noir à son mari qui l'imite.

_ Pourquoi avoir acheté ce terrain ? Je demande perdu.

_ J'ai pensé que l'investissement pourrait nous servir pour plus tard.

_ Comment ça pour plus tard ? Je lui demande blême.

_ Voyons Hermione ne vous faites pas plus bête que vous ne l'êtes ! Ron est un jeune homme responsable qui pense à sa future famille…Arthur chéri tu as pris assez de chocolat pour aujourd'hui.

_ Une famille ? Cette fois je m'étrangle.

_ C'est pour plus tard, si on fonde une famille je veux lui offrir le meilleur cadre.

_ Mais ma vie est à Londres ! Et mon travail ?

_ Ma chérie élever des enfants c'est un travail assez prenant, inutile d'en avoir un autre pour en rajouter.

_ Mais je veux travailler et…

_ C'est seulement pour plus tard. Se justifie Ron.

_ A voir son ventre je pensais que les enfants étaient déjà d'actualité.

Remarque vicieuse de la rouquine.

_ Ma chérie ne dit pas de bêtises, Ron ne ferait pas d'enfant hors mariage. D'ailleurs il faudra y penser. Ajoute-t-elle à l'attention de son fils.

_ Quoi ?

_ Maman tu avais promis de ne pas aborder ce sujet.

_ Tu..tu as déjà parlé de ça avec ta mère ? Je demande outré.

_ Moi à votre âge j'étais déjà marié.

_ Maman.

_ J'ai la tête qui tourne. Agar je prends mon verre et bois de longues gorgées histoire de faire le ménage dans ma tête.

_ Ma puce c'est pour plus tard. Rien ne presse.

_ Les enfants arrivent plus vite qu'on ne le pense. Demande à ton père !

_ Maman !

_ Ginny passe-moi la crème aux œufs veux-tu.

Arthur indifférent au malaise ambiant remplit son assiette comme s'il n'y avait pas de lendemain.

_ Arthur pose ce plat.

_ Je suis en plein cauchemar. Je couine mal à l'aise.

_ Ma puce excuse moi je ne veux pas te mettre la pression.

Ron soucieux me prend dans ses bras. Incapable de bouger je reste végétative sur ma chaise.

_ Pourquoi en faire tout un plat c'est la suite logique.

_ Maman s'il te plaît !

_ Molly il reste des cookies ?

_ Arthur tu en as assez pris !

_ On n'a jamais parlé de tout ça…

J'ai l'impression de suffoquer.

_ Oublie tout ça on a tout le temps.

Kim-Jung-Un pose dédaigneusement sa cuillère sur son assiette et continue sur sa lancée :

_ Mais enfin ma fille je ne vois où est le problème ? Mon fils vous prouve son engagement envers vous et vous paniquez ? L'aimez-vous au moins ?

_Maman !

_ J'ai du mal à respirer. Je dis en suffoquant.

_ Je reprendrai bien du fondant au chocolat..

_ Arthur !

_ Moi je suis sûr qu'elle est déjà enceinte.

_ Hors de question ! J'ai déjà la greluche de Bill qui m'a fait le coup !

Molly devient rouge, les jointures de doigts blanchissent autour de la malheureuse cuillère qu'elle est à deux doigts de tordre.

_ Hermione n'est pas enceinte maman ! S'il te plait tais-toi !

_ Ha ba ça c'est la meilleure ! Mon pauvre fils qui s'en prend à moi ! Pour une fois que je le vois, alors que la seule chose que je demande c'est de beaux petits enfants à gâter ! Si cela peut rassurer ta petite amie, je viendrai chez vous les premiers mois.

_ Au secours.

La terre va s'ouvrir sous mes pieds, et avec un peu de chance je vais me retrouver en chine.

Ma tête menace d'exploser.

Celle de belle môman aussi vu la tête qu'elle tire en ce moment.

Bordel je vois même la fameuse veine qui fait son apparition.

_ Maman ce n'est pas le moment.

_ Quoi excuse-moi, mais une femme normalement constituée serait enchantée de cette initiative ! Cela cache quelque chose de louche cette réaction.

Putain je me sens mal.

_ Hermione ma puce tu saignes !

Merde Molly à tout découvert c'est sûr, elle va manger des bouts de mon cerveau et faire revenir mon foie avec des échalotes pendant qu'Arthur sifflera un verre de vin au salon.

_ Petite nature cette jeune fille. Puis à mon intention :

_ Si vous paniquez à la seule mention des enfants, qu'allez-vous faire lors de l'accouchement ?

_ Oh mon dieu. Gémis-je en mettant la tête en arrière.

_ Bon sang maman ! Arrête !

_ Et ba voilà tu n'as qu'à t'en prendre à ta pauvre mère, qui je te le rappel a souffert 12h avant de te mettre au monde, alors que je ne veux que ton bonheur, je n'ai que ton ingratitude en retour…

Molly comédienne dans l'âme finit son couplet en posant une main sur son cœur.

_ Pourrait-on s'il vous plaît oublier cette discussion ? Supplie Ron en me tentant une autre serviette et en fusillant sa mère du regard.

_ On pourra peut-être discuter de ça dimanche prochain, ta tante jacqueline vient avec sa fille et..

_ Non maman, je doute qu'Hermione ai envie de revenir ici de sitôt.

Arthur profitant de l'état de choc de sa femme, suite au premier refus de son fils préféré, engouffre rapidement le dernier profiterole maison.

Belle môman, dont l'œil tique nerveusement depuis quelques secondes, demande à son fils de répéter ses propos.

Ron téméraire maintient sa position, tout en ajoutant avec une pointe de délicatesse :

_ Cette journée n'est clairement pas une réussite, je sais que tu t'es donné beaucoup de mal, et j'apprécie, seulement je pense qu'on a besoin d'en discuter Hermione et moi.

La peste qui me sert de belle-sœur sent venir l'orage et cour se réfugier dans la cuisine.

La veine sur le front de Kim' devient de plus en plus nette.

On risque la rupture d'anévrisme à ce rythme.

_Comment ça non ? Alors maintenant que tu t'es trouver une gourgandine tu comptes oublier ta pauvre mère comme l'ont fait tes frères avant toi ? C'est hors de question !...Arthur si tu oses poser ne serait-ce qu'un doigt sur ce morceau de tarte je te jure que je le coupe !

Je savais bien que c'était une criminelle !

Attendez une minutes..

_ Combent ça une bourdandine ? Je demande furieuse en faisant pression avec ma serviette sur mes narines.

_ Maman regrette ses propos, elle ne le pense pas ma puce. Me rassure Ron en me frottant le dos.

_ Si je le pense ! Si cette fille croit qu'elle va m'enlever mon fils elle se fout le doigt dans l'œil !

_ Mais vous confondez tout ! Jamais je n'ai prétendu vouloir vous enlever votre fils. Vous le perdez toute seule avec votre attitude.

La sociopathe qui me sert de belle-mère, prend la spatule en bois, la pointe dans ma direction, non sans crépir le mur à gauche de crème anglaise, et déclare :

_ Tant que cette demoiselle ne se sera pas excusée, elle n'est plus la bienvenue sous mon toit !

_ Parfait, ça m'évite de trouver des excuses pour les prochains dimanches ! Lui dis-je en allant chercher ma veste.

Ron abattu ne semble plus savoir ou se mettre.

Sauf qu'il ne faut pas compter sur moi pour lui faciliter la tâche…

Je me retourne une dernière fois, et lui dis dans un grand sourire

_ Oh et avant que j'oublie, les jumeaux vous passent le bonjour.

Cette fois le tique nerveux de l'œil s'étend jusqu'aux commissures des lèvres, que je vois elles aussi s'agiter nerveusement. La veine sur son front palpite et je pourrais jurer que c'est une artère tellement elle est grosse.

Elle brandit son bras tellement vite que les coutures de son chemisier craquent sous le mouvement, et me désigne la porte en hurlant :

_ DEHORS !

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Une heure plus tard dans la voiture.

Je trifouille le poste radio histoire de trouver une station à mon goût, au bout d'une dizaine d'essais infructueux j'opte pour la solution de facilité et cherche un CD dans la boite à gant.

Ron a force de me côtoyer a adopté la plupart de mes goûts musicaux. C'est donc Coming Up de Suede le 3ème album (et préféré )que je choisis pour finir le voyage.

Je prends la liberté d'aller directement jusqu'à Saturday Night pour me détendre complétement.

_ ça va ma puce ?

Je sursaute légèrement à la question de Ron, pas qu'elle me surprenne, il a dû me poser cette question un million de fois depuis que nous sommes parti de chez ses parents, elle vient simplement détruire ma bulle de tranquillité.

_ Pas vraiment…Je regrette que les choses se soient si mal passé, je suis désolé pour toi, je sais que tu y tenais…

Je fis une pause pour choisir mes mots et je poursuis :

_ Simplement…Pourquoi n'as-tu pas pris la peine de m'en parler avant ? Pourquoi avoir pris cette décision sans me consulter ?

Ron me jette un coup d'œil avant de se reconcentrer sur la route. Ses pouces s'agitent nerveusement contre le volant et je le vois faire ce truc bizarre avec sa bouche comme à chaque fois qu'il est nerveux.

_ Je te l'ai dit c'est une opportunité qui s'est présentée, j'ai simplement profité de l'occasion, en plus il y avait d'autres personnes intéressées j'ai dû me décider rapidement.

_ Qui t'a dit ça ?

_ Maman

_ Ba voyons. Fis-je en secouant la tête.

_Ron elle te manipule tu t'en rends compte au moins ?

_ Je reconnais qu'elle à dépassé les limites et qu'elle aime tout gérer autour d'elle, mais de là à parler de manipulation...

_ Ce n'est même pas ça le plus important, c'est une décision qui doit se prendre à deux ! On n'a même jamais vraiment parlé de projet d'avenir ! Tu aurais dû m'en parler avant !

_ Et comment ? tu n'es jamais là !

_Ha non Ron, ne cherche pas à me faire culpabiliser ou à me trouver des excuses bidon ! On se voit le plus souvent possible, je dors chez toi 3 soirs par semaines environ et le weekend tu es chez moi, tu aurais pu trouver un moment pour me le dire ! Oh et si vraiment le délai était si cour que ça tu n'avais qu'à me téléphoner !

Enervé je calle mon coude contre la portière et repose ma tête dans le creux de ma main en me focalisant sur le paysage.

Moins de 30 secondes plus tard, je sens la main de Ron caresser mon genou :

_ Excuse-moi Mione tu as raison. J'aurai dû t'en parler…

Il ajoute tendrement :

_ Ne te fâche pas s'il te plait, j'ai horreur qu'on se dispute.

Re bonjour culpabilité.

Bordel comment ai-je fait pour mériter quelqu'un d'aussi gentil ? Ron ne pensait pas à mal, bien au contraire, même si le geste est terriblement maladroit, l'attention elle est admirable.

Il pense à notre avenir alors que moi je me perds dans le souvenir des lèvres d'un blond.

_ Je ne suis pas fâché. C'est juste beaucoup de choses à encaisser d'un coup. Lui dis-je en liant mes doigts aux siens.

_ Ma puce rien ne presse on a tout le temps de penser aux enfants et au reste.

_ Tu en veux ?

_ De quoi ?

_ Des enfants ? Tu en veux ?

Il me regarde étonné par ma question.

_ Bien sûr que j'en veux !...Pas toi ?

A vrai dire je n'en sais rien. Je ne me suis jamais posé la question. A bien y réfléchir je ne me suis jamais projeté si loin avec Ron. Est-ce normal ? Je veux dire Pansy a déjà 2 classeurs rempli de déco et de plan de table pour son mariage avec mon frère alors qu'ils n'ont même pas franchi le stade du 1er baiser, et moi qui suis en couple je n'arrive même pas à choisir notre prochaine destination de vacances.

Notre histoire est récente c'est pour ça…A peine quelques mois. Contrairement à Pansy tu es cérébrale ma vieille pas une rêveuse romantique ! Il n'y a rien d'inquiétant la dedans…

_ Disons que je n'ai jamais vraiment réfléchie à la question.

_ Tu te vois ou dans une dizaine d'années ?

_ Et bien je suppose que j'aurai un autre poste, plus de responsabilité…ou dans un autre domaine j'ai envie de changement…j'aimerais voyager aussi…Oh et un plus grand appartement, où un loft tien ou je pourrai faire installer une bibliothèque digne de ce nom, et bien insonoriser pour mes vinyles. J'explique avec entrain ma bonne humeur revenant à mesure que nous nous approchons de Londres.

_ Et toi ? Je lui demande me prêtant au jeu.

_ Moi ? Je m'imagine rentrer du travail le plus tôt possible pour profiter de ma femme et pour jouer avec mes enfants dehors. Je veux un beau jardin pour profiter des beaux jours et pour recevoir nos amis le weekend.

Ce n'est pas une brique que je sens au fond de mon estomac, c'est tout un bloc de béton.

Nos envies même si elles ne sont pas totalement indissociables l'une de l'autre ne sont pas raccord pour autant.

_ Tu y tiens à ta maison de campagne hein ? Je lui demande en souriant tendrement histoire de masquer ma déception passagère.

_ C'est là que j'ai grandi. C'est l'idéale, tranquillité, espace, et même si cela peut te paraitre dure à croire après le diner d'aujourd'hui, je t'assure que ma mère serait ravie de garder ses petits-enfants le moment venue.

En voyant ma grimace, Ron se presse d'ajouter :

_ Mais encore une fois ce n'est pas le sujet. Nous avons tout le temps d'en discuter plus tard…Essayons déjà de savoir ce qu'on fait ce soir d'accord ?

J'apprécie l'effort de mon petit ami pour me distraire et relancer la soirée sur une note plus positive. Seulement cela n'efface pas l'impression de lourdeur dans mon estomac.

Ce n'est qu'une fois arriver chez moi, et pendant que je me douche (histoire d'effacer les odeurs de cuisine) que je parviens à me convaincre que ces questions ne sont en réalité que des détails sans importances.

J'aime Ron, je l'ai attendu si longtemps, je ne vais pas tout gâcher pour un flirt et des projets d'avenir flou.

J'en suis presque entièrement convaincu quand nous quittons mon appartement. Oui presque.

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Comme pour la quasi-totalité de mes week ends je me retrouve une fois de plus au Poudlard's.

Une fois arrivé chez moi, j'avais eu un message de Pansy nous proposant de nous retrouver là-bas pour finir notre dimanche soir tranquillement autour d'un verre.

Ron était partant, est pour être honnête après l'après-midi que nous avions passé je ne le voyais pas refuser un verre.

Bien sûr je n'ai pas demandé à ma meilleure amie si son cousin venait, par peur de me faire repérer et pour éviter un stresse supplémentaire.

Nous voilà donc à slalomer entre les tables pour rejoindre celle que nous nous sommes tous plus attribués, c'est-à-dire au centre de la pièce, à la droite du bar.

C'est Pansy qui l'a plus ou moins imposé au reste du groupe, d'après elle c'est l'endroit idéal loin de l'entrée et donc des voyages incessants entre ceux qui entrent et ceux qui sortent. Le bar à quelques pas, pas trop près pour ne pas être embêté par la foule autour, ni trop loin pour les commandes, et enfin l'accès aux autres salles et toilettes sont juste à côté.

Nos habitudes dans ce lieu, nous a plus ou moins permis de la revendiquer comme notre, Dumbledore fait toujours en sorte de nous la laisser libre, de plus notre récente victoire au tournois nous permet d'assoir un peu plus ce privilège.

A mis parcours je me retrouve malgré moi à scanner la pièce des yeux à la recherche d'une tête blonde. Mon corps s'agite la dernière chose que je souhaite c'est de croiser Malfoy alors que je suis accompagné de Ron.

J'aperçois nôtre table. Mon frère, Pansy et les jumeaux y sont installés.

Soulagement pas de cheveux blonds en vue.

Rassuré je m'empresse de rejoindre mes amis. Pansy m'étreint en disant je cite « tu as une tête bizarre….toujours tes problèmes de constipation ? »

Aie. Pansy a toujours eu une façon bien à elle de s'enquérir des problèmes des autres.

_ Mon transit va très bien je te remercie. Lui dis-je un peu sèchement.

Tout le monde se range de mon avis en lui expliquant que mes problèmes intestinaux méritent peut-être un peu plus de….intimité.

_ Ba quoi ? Je vous rappelle bande d'inculte, qu'à l'origine demander à quelqu'un « comment ça va »c'est lui demander s'il a été à la selle.

_ Oui mais à cette merveilleuse époque tu aurais été brûlé pour sorcellerie quand tu as fait ce truc à tes cheveux ! Se moque mon frère.

_ Ca appel un crêpage abruti et j'étais canon !

Je les laisse se chamailler, et m'installe à côté de Fred.

Ron disperse l'attention en demandant ce que chacun souhaite boire. Je réponds vaguement qu'il n'a qu'à apporter ce qu'il estime le mieux.

Je commence doucement à me détendre, me concentrant sur la chanson Moonage Daydream de Bowie qui s'élève parmi le bruit ambiant de la salle.

Je suis ramené au présent par Fred et George qui soulèvent mes bras et me fixe tour à tour dans les yeux.

_ Tu sembles relativement dans ton état normal pour une visite chez notre mère.

Je soupire et profite de l'absence de Ron pour vider mon sac :

_ Mes pauvres amours, comment avez-vous fait pour survire auprès d'une furie pareil ? Je leur demande admirative.

_ A ce point ? Me demande Pansy.

J'entreprends de leur raconter comment avait dégénéré le repas pour devenir carrément invivable à la fin.

_ Tu as perdu combien de litre de sang ? Demande Mon frère

_ Cela aurait pu être pire, je n'ai soulier que deux serviettes.

_ Ma pauvre chérie. Mon piller me prend dans ses bras pour me réconforter quand j'entends une voix que malheureusement je n'identifie que trop bien :

_ En manque de câlin Granger ?

Putain de journée de merde.

Malfoy est là me surplombant de toute sa taille. Jean sombre, t-shirt que je devine blanc recouvert d'un sweat à capuche gris, simple, décontract et bien sûr terriblement canon.

Et comme si la situation n'était pas assez pourrie ainsi, je m'aperçois rapidement que Noémie est à ses côtés.

J'évite de m'attarder de nouveau sur la perfection de ses traies, me contant juste de noter dans un coin de ma tête que même avec elle aussi en jean avec un simple pull rose (en cachemire tout de même) elle est plus classe et élégante que la plupart d'entre nous.

Allez on se reprend Hermione.

_ Simple petites pulsions lesbiennes à évacuer…tu sais ce que c'est. J'élude d'un geste de la main pour changer de sujet.

_ Tu tiens vraiment à libérer tes pulsions devant tes amis ? Demande-t-il en haussant un sourcil et en s'asseyant en face de moi sa chère et tendre l'imitant dans la seconde.

_NON !...Enfin c'était façon de parler.

Bordel mais à quoi il joue ?! Mon cœur ne va pas tenir ! Je vais mourir ici ! Mes parents se désoleront de savoir que leur fille dépravé était une alcoolique notoire qui passait son temps libre dans un établissement tenue par un couple de sexagénaire dont l'unique but est de pousser les jeunes à boire et à organiser des concours plus pourris d'années en années. Seul Harry trouvera une satisfaction quand il retrouvera l'action man que j'ai planquée dans mon coffre à jouets quand j'avais 6ans parce qu'il…

Je suis sortie de mes pensées quand je sens la main de Ron sur mon épaule.

_ Quoi ?

_ A enfin tu reviens parmi nous. Cela fait 3 fois que je t'appelle. Il accompagne ses paroles en posant un verre devant moi.

_ C'est pour qui ? Je demande en voyant le verre de limonade.

_ Pour toi. Tu m'as demandé de prendre au mieux j'ai pensé que ça te plairait.

_ De toute évidence non. Se moque Malfoy qui suit notre échange.

Je lui jette un regard noir pour lui montrer que son intervention me déplait et coupe court à la conversation :

_ C'est parfait.

Bien sûr que non ça ne l'est pas, mais ça il n'est pas obligé de le savoir.

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Je me souviens de m'être fait la remarque que le pire qui pouvait m'arriver, serai de voir Malfoy alors que je suis avec Ron.

Ce que je peux être gourdasse quelques fois. Non il y a bien pire.

Moi Ron et Malfoy ET Noémie, tous les quatre se faisant face. Tension palpable. Gêne ambiante.

Je veux disparaitre.

Depuis 20min nous laissons les quatre autres faire la conversation.

Je suis trop occupé à éviter les yeux de Malfoy tout en fixant sa compagne, des remords pleins la bouche. Seul le regard de Malfoy que je sens parfois sur moi m'empêche de craquer.

Ron plus hermétique à la tension ambiante décide d'alléger l'atmosphère et d'alimenter la discussion :

_ Où sont Blaise et Luna ?

_ Blaise a atteint un de ses buts ultime en gagnant la coupe, pour fêter ça il a promis à Luna de l'emmener faire un voyage, ils préparent leur départ. Explique mon frère.

_ Il l'emmène ou ? Maldives ? Bora Bora ? La curiosité de Noémie semble piquée.

Harry rigole et lui explique que Luna n'a pas la même définition du voyage que nous :

_ Elle rêve depuis pas mal de temps de faire une retraite spirituelle dans les Tatras !

_ Où ?

_ C'est une chaine de montagne à côté de la Pologne apparemment.

_ Et c'est quel genre de retraite spirituelle ? La voix légèrement rocailleuse faute d'activité depuis ses 15 dernières minutes, Malfoy s'intègre enfin à la conversation.

_ Le genre totalement loufoque ! Réflexion du moi profond par l'observation des ragondins sauvages.

_...

_ waou…Mais comment fait Blaise pour la suivre dans ses délires ?

Noémie répond à la question de Pansy en se lovant contre le bras de son blond.

_ L'amour à le pouvoir de nous faire faire tout et n'importe quoi, n'est-ce pas Drago ?

Malfoy plus réservé, lui souris gentiment avant de porter son verre de whisky a ses lèvres.

L'action est rapide mais j'ai clairement vu ses yeux anthracite fixer les miens avec toujours cette intensité qui les caractérises.

Noémie finit par se reculer non sans embraser son compagnon sur la joue.

Je ne peux m'empêcher d'effectuer un léger mouvement de recul. Comme si cette démonstration d'affection m'avait dérangé.

L'action n'a pas échappé à Malfoy. Son froncement de sourcil me le prouve.

Putain non pas ça.

Je me rends soudain compte que c'est pour ça que je ne voulais pas les voir ensemble.

Lorsque Malfoy et moi sommes seuls, les choses sont….plus facile. On peut échapper à la réalité et prétendre pendant quelques instants que nous ne faisons pas de mal.

Hors-là, je vois les choses plus clairement. Pire je m'aperçois que dorénavant je deviens sujette aux troubles de la jalousie.

Il me faut du whisky et vite.

Je peux finir celui de Malfoy ! Non rien que d'imaginer poser mes lèvres là où les siennes ont trainés me fait rougir. Je vais me faire attraper c'est sûr ! Ou bien je quitte la table et je cours au bar en commander un !...Non mieux vaut éviter d'attirer l'attention !

Putain de situation.

Si ça te déplait tant tu n'as qu'à y mettre un terme…Hors jamais tu n'as envisagé ça…

Putain de conscience qui s'amène sans que je l'y aie invité.

_ Qu'est-ce que tu en dis ma puce ?

Je me reconnecte à la réalité.

_Hum ?

_ Un voyage ça te tente ? Ca nous fera du bien.

La table entière nous regarde. Comme si brusquement notre discussion avait une importance capitale.

Mais le seul regard qui me brûle la peau c'est celui de Malfoy qui comme les autres attend ma réponse.

_ Un voyage ? Je demande dans l'espoir de gagner du temps.

_ Oui. Je t'emmène ou tu veux.

Ron s'enflamme. C'est pour lui une façon idéale d'oublier notre désastreuse après-midi.

Moi je me sens oppressé.

J'ai envie de refuser, mais comment le faire sans le blesser, lui qui met tant en œuvre pour me faire plaisir.

_ C'est vraiment une très belle attention mon chéri, j'apprécie énormément.

Je respire un coup pour me donner du courage et poursuis :

_ Seulement ce n'est pas la bonne période. J'ai énormément de boulot et…enfin bref on peut y repenser un peu plus tard ?

Ron visiblement déçu, semble néanmoins se résigner, et avec délicatesse prend ma tête entre ses mains, m'embrasse et ajoute :

_ J'attendrai autant qu'il le faut.

Mes amis s'extasient devant la tendresse de l'échange, George et Fred ne perdent pas de temps à parodier leur frère.

Mais encore une fois la seule chose que je retiens ce sont les doigts de Malfoy crispés autour de son verre, la contraction de sa mâchoire, et le gris orageux de ses yeux qui semblent me réclamer comme sienne.

Comportement aberrant, déplacé….mais aussi terriblement sexy et dangereux.

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Fin de soirée. Nous étions encore au Pub mais nous n'allions pas faire long feu.

Demain tout le monde bossait et les fins de week end étaient nettement moins festives que ceux du début.

Après ce moment gênant a table chacun avaient repris ses petites occupations, Harry prenait un malin plaisir à emmerder ma meilleure amie, pendant que cette dernière m'inondait de texto pour me décrire à quel point le vert de ses yeux était fantastique et que sa mâchoire puissante lui donnait envie de se faire dévorer toute crue.

Image mentale 4563 à détruire.

Quant aux autres nous nous contentions de parler entre nous, les jumeaux assurant l'intermédiaire entre un bout de table et l'autre, pendant que les couples câlinaient leur moitié en essayant d'occulter les autres.

C'est là que je me suis rendu compte que mon cerveau avait une fonctionnalité toute particulière et étonnante.

J'avais beau me concentrer sur Ron, sur ses baisers, ses plaisanteries, et malgré toute la tendresse que je cherchais à lui exprimer à travers mes gestes (nettement moins prononcés que lui, mais je suis de nature discrète je n'ai jamais aimé exprimer mes sentiments en public) j'arrivais malgré moi à tout enregistrer du comportement de mon voisin d'en face.

J'avais terriblement conscience de la façon qu'avait Malfoy de jouer négligemment avec les cheveux de Noémie, de la douceur de sa voix lorsqu'il lui répondait, de ses mains qui se posaient sur sa cuisse.

Je n'arrive pas à être hermétique à ce mec.

J'ai eu envie successivement d'hurler, d'en rire et de tout saccager autour de moi.

Mais comme je suis une adulte mature et raisonnable j'opte pour une méthode hautement plus responsable.

Je vais vider le stock de whisky de son bon vieux Dumby.

Et ouais ma vieille ça c'est une bonne idée, je me demande pourquoi je n'ai pas agis avant.

En plus Malfoy n'est plus dans les parages depuis 5 bonnes minutes, Ron essai de plaider auprès des jumeaux les faveurs de leur mère pour les inciter à retenter une visite familiale. Pansy se chamaille avec mon frère, et Noémie semble fasciner par son téléphone.

Allez hop, direction le bar.

Je m'accroche au bar comme Madonna le ferai avec son chirurgien esthétique et demande un double pur feu à Dumbledore.

Ce dernier, occupé à démêler les quelques poils de sa barbe emprisonnées dans une de ses nombreuses bagues, acquiesce en me regardant étrangement.

_ Tu en as mis du temps.

Surprise je sursaute en reconnaissant cette voix.

Malfoy se trouve 3 tabourets plus loin à ma gauche.

Résigné je m'assois à ses côtés non sans vérifier au préalable ce que fait Ron.

_ Tu savais que je viendrai ?

Malfoy acquiesce et ajoute après une gorgée :

_ Je t'ai vu reluqué mon verre comme Clinton le ferait avec une stagiaire.

Puis sarcastique il ajoute :

_ La limonade ce n'est clairement pas ton truc.

Dépité je soupire :

_ Pitié ne commence pas.

_ Ca va relax c'était juste un constat.

Dumbledore m'offre un léger répit en m'apportant mon verre. Malfoy en profite pour en demander un autre.

Je meurs d'envie de lui demander comment ça se passe pour lui ? Comment il gère la situation avec Noémie ? S'il a des remords ? Mais je n'ose pas. Je redoute les réponses.

_ Va-s-y poses tes questions ?

Malfoy me surprend une fois de plus. Depuis le début il n'a pas arrêté de fixer le bar en face de nous et pourtant c'est comme s'il lisait en moins comme dans un livre ouvert.

Je prends une gorgée pour m'encourager et lui demande :

_ Comment ça se passe avec…hum tu sais…depuis l'autre soir…enfin tu vois quoi ?

Il sourit avec effronterie avant d'ajouter :

_ Tu veux dire depuis qu'on s'est embrassé comme des malades sur cette piste de danse ?

Mortifié, Yoda je suis mortifié !

_ Chuuuuute quelqu'un pourrait t'entendre. Je panique morte d'embarra et rouge comme le nez du poivron à quelques pas de nous.

_ Relax Grangie nous sommes seuls. Je te l'ai dit, jamais je ne ferai quoique ce soit qui te mette dans l'embarra…du moins en présence des autres. Je ne cherche pas à te faire souffrir.

La sincérité suinte de tous ses pores.

Malfoy a le chic pour jouer avec ma tension. L'intensité qu'il met dans ses mots, une simple phrase, un simple geste ou un simple regard peuvent bouleverser plus que n'importe quoi d'autre.

_ Pour répondre à ta question, je pense que je réagis de la même manière que toi. C'est dur à assumer au quotidien, j'essaie de faire amande honorable.

_ Comment ? Je lui demande.

Nouvelle gorgée puis Malfoy se tourne vers moi, me fixe tout en baissant la fermeture éclair de son sweat.

Il me faut 2 secondes pour ordonner à mes yeux de quitter les siens.

Puis la chose apparaît.

Les goûts de Noémie en termes de mode masculine sont épouvantables, et ce soir j'en ai un nouvel aperçu.

Le t-shirt de Malfoy, que je croyais blanc et vierge de tous ornements et en réalité un pachtwork d'immondices.

Du rouge, du vert, du rose, des formes géométriques tout est mélangé. En y regardant de plus près j'aperçois même un nounours violet pailleté avec l'inscription suivante :

« I'm softer than a kitten »

_ Waou. L'émasculation c'est bien passé ?

Il me regarde l'air de dire « tu tiens vraiment à parler de mes attributs masculin ? »

_ Tu dois vraiment t'en vouloir pour porter ça. Je lui dis pour meubler un début de silence embarrassant pour moi.

_ Ca te donne une idée de la situation ouais. Me dit-il en remontant sa fermeture, me cachant le graphique dégueu et la vue de ses pecs joliment moulés.

On se reprend Hermione.

_ Bref ça ne se passe pas si bien que ça quoi. Lui dis-je pour changer de sujet et en buvant une gorgée de plus.

_ Aussi bien qu'un repas avec tes beaux-parents. Me répond-t-il en buvant lui aussi son verre.

Je bloc deux secondes sur le mouvement de sa glotte, qui pour je ne sais qu'elle raison me fascine.

_ Rien ne t'échappe.

_ Pas quand ça m'intéresse non.

Encore une fois son regard se porte sur son verre, qu'il fait négligemment tournoyer, mais ses mots ont un impact direct sur mon rythme cardiaque.

On maitrise sa posture Hermione, on garde un visage neutre et on ne réplique pas.

_ C'est quand même foutrement merdique comme situation. Je lui dis en soupirant.

Il tourne sa tête vers moi. Me gardant prisonnière de ses yeux une fois encore.

_ Tu veux arrêter ?

Dire que je suis surprise est un euphémisme. C'est vrai c'est lui qui est venue à moi ! C'est lui qui propose cet...arrangement à la con et après Monsieur veut arrêter!

_Pourquoi tu veux arrêter toi ?

Malfoy s'esclaffe et son sourire en coin refait surface.

_ Donc tu ne veux pas arrêter. Me dit-il en se repositionnant face au bar.

_ Quoi ? Non, oui enfin j'ai rien répondu.

_ Si tu voulais arrêter tu aurais sauté sur l'occasion. Hors tu ne l'as pas fait, donc tu ne veux pas arrêter. Elémentaire ma cher Granger.

_ Tu es une bien piètre version du détective, nettement plus énervant et Hautain que l'original.

_ Plus sexy aussi.

Je me contente de lever les yeux au ciel et de boire une autre gorgée.

J'aperçois de nouveau Dumbledore qui nous regarde étrangement.

_ Tu sais ce qu'il a Dumbledore à nous regarder comme ça ? J'interroge mon voisin après avoir bu une autre gorgée.

_ Aucune idée. Mais ce n'est pas la première fois que ce vieux fou fait ça. Quand je suis arrivé tout à l'heure il ne m'a pas lâché du regard, m'a souhaiter bon courage pour la suite et m'a proposé un bonbon au citron tout en se caressant la barbe.

_ « Bon courage pour la suite ? » Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?

Malfoy hausse les épaules, et continue en souriant :

_ Je te l'ai dit, ce brave homme est cinglé.

Malfoy aval sa dernière gorgée en grimaçant et repose son verre bruyamment.

Il ricane stupidement et s'apprête à en commander un autre :

_ Tu as bu combien de verre ce soir Malfoy ? Je demande en interceptant son geste.

Il ricane bêtement, ses yeux sont rieurs et légèrement vitreux quand il me répond :

_ Trop pour être raisonnable et pas assez pour oublier.

_ Que veux-tu oublier ? Je demande intrigué.

Il secoue la tête et s'éclaffe narquois en marmonnant un truc du genre :

_ Comme si ce n'était pas assez évident.

Il se tourne à nouveau vers moi, et poursuis avec un sérieux que j'avais trop vu et qui me déroute à chaque fois :

_ Il y a beaucoup de choses que je veux oublier Grangie chérie. La façon dont il se tient proche de toi, la façon dont il prend ta main, dont il fait courir ses doigts sur ton épaule…

Déboussolé je m'apprête à l'interrompre lorsqu'il reprend, plus envoutant encore :

_ Mais il y a pire, il y a la façon dont toi tu le regardes, les sourires que tu lui adresses, et tes lèvres sur les siennes…

Imperturbable il continue son laïus en se rapprochant toujours de plus en plus :

_ Ça m'exaspère et me déchire en même temps, parce que je ne peux pas ressentir tout cela, j'aime Noémie, elle a tout quitté pour moi et moi pauvre fou je la remercie en courant après une furie à la chevelure indomptable.

_ Mais cheveux ne sont pas…

Il ne tint pas compte de mon intervention et poursuis plus pour lui-même :

_ Enfin j'imagine que ceci prendra fin à un moment…d'une manière ou d'une autre.

Waou. Que dire suite à ça. Malfoy a le chic pour vider son sac là ou il ne le faut pas.

J'arrive à peine à respirer. Mon cœur fait une embarder et j'ai peur que mon cerveau n'arrive pas à gérer ce surplus d'information…ou au contraire n'arrive pas à s'en extraire.

Le monde autour de nous n'existe plus. Il n'y a que Malfoy et ses yeux gris pour me connecter à la réalité, que Malfoy et son délicieux parfum dont j'arrive à avoir conscience.

_SONORUS !

La connexion est rompue. Malfoy et moi sursautons en nous éloignant l'un de l'autre.

_ C'est ma nouvelle sono. Maximum Sonorus ! Elle déchire hein ?

Je mets un temps fou à réaliser que Dumbledore est à nos côtés, et encore plus de temps à comprendre de quoi il parle.

_Quoi ?

Voilà Malfoy exprime le sentiment général.

_ La musique. J'ai investis dans une nouvelle sono. Nous déclare tout fière Dumbledore en bonbant le torse, faisant ressortir au passage ses poils de torse que sa chemise a demi ouverte ne parvient pas à masquer.

Effectivement maintenant qu'il nous en fait part je prends conscience du jeu de guitare endiablé des Nashville Pussy.

_ Pourquoi…Pourquoi nous en faire part maintenant ? Je demande perdu.

_Parce que vous semblez avoir oublié la notion du temps et de la distance miss Granger.

Honteuse je baisse la tête et me morfonds intérieurement.

_ Cela arrive miss Granger, plus souvent que vous ne le pensez, j'ai juste jugé que ce n'était pas le lieu idéal pour cela. Il lance un regard appuyé en direction de notre table.

Je me retourne, effectivement Ron vient à notre rencontre et Noémie ne lâche pas son Drago des yeux.

Je panique, Malfoy s'agite brièvement mais reprend assez vite contenance.

_ De quoi vous parliez ? Demande Ron en me prenant par la taille.

Alors que je balbutie des âneries plus grosses que moi, Dumbledore nous sauve la mise une fois de plus.

_ De rock bien entendu.

Puis il ajoute les bras levés et en nous regardant tour à tour Malfoy et moi :

_ N'oubliez pas, à Poudlard une aide sera toujours apportée à ceux qui…..qui Veulent débattre de musique...et boire des bières.

Pourtant bien lancé, Dumbledore fini sa phrase de façon plus que piteuse.

Malfoy nous sort d'un début de silence gênant en ajoutant :

_ Bon je crois que je vais rentrer. Bonne soirée à tous.

Puis en me regardant :

_ Ce…débat n'est pas finis Granger, on en rediscutera une prochaine fois.

Si on a une autre discussion de ce type mon espérance de vie va considérablement diminuer.

Je n'ai pas la force de parler. Je me contente d'hocher la tête.

Cela semble suffire à Malfoy qui fait un rapide signe de tête à Ron avant de partir.

Mon petit copain m'embrasse sur la joue, et nous reconduit à table en souriant:

_ T'aime vraiment pas la limonade en faite.

Blasé je réponds à demi mot:

_ Je ne sais plus...

Voilà! j'espère que vous avez aimé!

à dans 2 mois pour la suite!